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commerciales restrictives, il a instamment demandé à la Conférence d'étudier
la possibilité de renforcer la capacité de ce groupe, afin qu'il puisse
répondre aux besoins croissants de tous les pays. Ces besoins n'étaient pas
limités à l'adoption d'une législation sur la concurrence; ils concernaient
aussi l'application de cette législation et la promotion d'une "culture" de
concurrence.
6. La transformation des politiques économiques et l'adoption d'une
législation sur la concurrence par un nombre croissant de pays en
développement et de pays en transition donnaient à penser qu'il existait un
terrain commun pour évaluer les nouvelles perspectives dans ce domaine.
Celles-ci étaient liées à la mondialisation et à la libéralisation de
l'économie internationale, ainsi qu'à la propriété intellectuelle, à
l'environnement, aux services, aux pratiques commerciales déloyales, à
l'investissement, aux mesures antidumping et à la protection des
consommateurs. La législation sur la concurrence était ce qui donnait une
cohérence à tous ces éléments : le moment était venu d'examiner ces liens et
de clarifier les interactions.
7. Le représentant du Secrétaire général de la CNUCED a dit que la
Conférence aiderait à définir l'orientation générale des travaux futurs de la
communauté internationale dans le domaine de la politique de la concurrence et
des pratiques commerciales restrictives. Depuis l'adoption de l'Ensemble, de
nombreux pays avaient adopté et appliqué des réformes d'économie de marché et
des lois sur la concurrence en s'inspirant des mêmes principes fondamentaux en
matière de concurrence. La CNUCED avait encouragé ce processus par le biais
des travaux du Groupe intergouvernemental d'experts des pratiques commerciales
restrictives et par des activités de coopération technique. Les demandes de
coopération technique émanant de pays en développement et de pays en
transition avaient considérablement augmenté. Plusieurs gouvernements avaient
aidé à y répondre, mais les ressources humaines et financières disponibles
restaient néanmoins insuffisantes. Compte tenu de la tendance à la
mondialisation et à la libéralisation, et de l'adoption des Accords du Cycle
d'Uruguay (qui contenaient des dispositions intéressant directement la
politique de concurrence), de nouvelles mesures pourraient aujourd'hui être
prises pour promouvoir l'application des principes de concurrence.
8. A sa quatorzième session, le Groupe intergouvernemental d'experts avait
établi, pour examen par la troisième Conférence de révision, un certain nombre
de propositions portant sur l'amélioration des activités de coopération
technique, la clarification de questions de fond, l'élargissement de la
communauté de vues des Etats dans le domaine de la politique de la
concurrence, la formation d'un consensus sur des questions particulières,
l'échange d'informations, les consultations et la coopération, ainsi que les
moyens d'accroître la participation d'experts des questions de concurrence des
pays en développement, des pays les moins avancés et des pays en transition
aux réunions du Groupe. D'autres propositions, sur lesquelles il n'y avait pas
eu accord au Groupe intergouvernemental d'experts, visaient à demander à
l'Assemblée générale de convoquer une quatrième Conférence de révision en
l'an 2000, à rebaptiser le Groupe "Groupe intergouvernemental d'experts de la
concurrence", et concernaient des questions relatives à l'avenir de l'Ensemble
ainsi qu'à l'interaction de la politique de la concurrence et de la politique
commerciale.