REVUE TRIMESTRIELLE D’INFORMATION DE LA MTRL – N° 93 – MARS 2017 – 1 ¤
La résistance
aux antibiotiques
mobilise
l’Assemblée générale
de l’ONU
Mutuelle et Santé
LA REVUE DE LA MTRL
La Revue de la MTRL
Mutuelle et Santé
n° 93
La Revue de la MTRL -Mutuelle et Santé
est la publication officielle de la MTRL,
une Mutuelle pour tous,
37, avenue Jean-Jaurès 69007 Lyon
Tél. : 04 72 60 13 02. Fax : 04 78 60 87 25
Internet : mtrl.fr et mtrl-id.com
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23eannée – trimestriel – mars 2017 – n° 93
Le numéro : 1¤, dans tous les bureaux et agences
de la MTRL. Abonnement annuel : 4 ¤.
Directeur de la publication : Romain Migliorini.
Administrateur : Thierry Thévenet.
Éditeur délégué : Les Éditions du Chaland.
ISSN : 1253-921X
Impression : Roto France, 77185 Lognes.
VIE DE LA MTRL
• Brèves
3
RECHERCHE MÉDICALE
La phagothérapie
pourra-t-elle sauver
la médecine ?
4
ÉCONOMIE DE LA SANTÉ
L’évolution du financement
de l’assurance maladie
8
COMMENTAIRE BIBLIQUE
Au commencement était la Sécu
12
PRÉVENTION
L’activité physique adaptée
sur prescription médicale
13
CONNAÎTRE
Les phyto-œstrogènes
du houblon
16
NOUVELLE APPROCHE MÉDICALE
La médecine personnalisée
du cancer : d’importants succès
et encore un long chemin
20
ACCOMPAGNEMENT DES MALADES
Agir+ à l’hôpital,
avec la Fondation Hospices
Civils de Lyon
22
ÉDITORIAL
e titre inquiétant est celui que le Dr Jean-Pierre Thierry place en tête
d’un long chapitre consacré aux bactéries multirésistantes dans son livre
Trop soigner rend malade*, ouvrage dont on ne saurait trop
recommander la lecture. Que ce soit sur les risques de surmédicalisation
engendrés par l’abaissement des seuils de dépistage (hypertension artérielle,
cholestérol…) ou le dépistage lui-même (cancers du sein, de la prostate) comme
sur les erreurs médicales et le nombre de décès effarant qu’elles engendrent
chaque année en France, la démonstration est éclairante, mais l’alerte qu’il
lance sur les périls qui se profilent à l’échelle de la planète entière pour cause
de résistance de plus en plus forte des affections microbiennes aux antibiotiques
a de quoi angoisser plus encore.
Les autorités sanitaires mondiales ne s’y trompent pas pour lesquelles ce très
grave problème devient une priorité absolue. Il a déjà fait l’objet d’une réunion
exceptionnelle de l’Assemblée générale de l’ONU fin septembre 2016, et
les pouvoirs publics en France s’efforcent de réagir à ce scénario catastrophe
en lançant un programme interministériel de lutte contre cette menace.
La déclaration que le ministère de la Santé a publiée en novembre dernier
résume bien la gravité de la situation : « L’antibiorésistance pourrait devenir
l’une des principales causes de mortalité dans le monde. Chaque année en
France, 12 500 décès sont liés à une infection à bactérie résistante aux
antibiotiques. À l’échelle mondiale, les résistances microbiennes seraient
actuellement responsables de 700 000 morts par an. L’accroissement des
résistances bactériennes et l’émergence de nouveaux mécanismes de résistance
remettent en question la capacité à soigner les infections, même les plus
courantes. Ce phénomène, lié à la surconsommation et le mésusage des
antibiotiques, est aggravé par l’arrêt de production de certains anciens
antibiotiques et l’absence d’innovation depuis deux décennies, conduisant
à une réduction de l’arsenal thérapeutique disponible. »
Suit une série de mesures qui ne peuvent que susciter une adhésion pleine
et entière : sensibilisation et communication auprès du grand public et des
professionnels de santé, formation des professionnels de santé et bon usage des
antibiotiques en médecine humaine et vétérinaire, recherche et innovation
en matière de maîtrise de l’antibiorésistance…
Dans ce dernier domaine, certains chercheurs évoquent, eux, un changement
de paradigme : depuis la Première Guerre mondiale, les phages** constituaient
une solution thérapeutique prometteuse dans la lutte antibactérienne, qui fut
rapidement abandonnée avec la découverte des antibiotiques lors du second
conflit mondial. Pourquoi, disent-ils, ne pas rouvrir ce champ de recherche ?
Pierre Lance y souscrit, dans les pages qui suivent, par une autre interrogation
inquiète : « La phagothérapie pourra-t-elle sauver la médecine ? »
Le président,
Romain Migliorini
C
“Un désastre sanitaire programmé”
* Dr Jean-Pierre Thierry et Claude Rambaud, Trop soigner rend malade, Albin Michel, 2016.
** Revue MTRL n° 75, sept. 2012.
La Revue de la MTRL mars 2017 numéro 93
Vie de la MTRL
3
Santé communale : la Mutuelle Lentilloise MTRL
étendue aux communes d’Éveux et Fleurieux-sur-l’Arbresle
Depuis 2015, la MTRL gère la Mutuelle Lentilloise. Il s’agit de l’une de nos premières mutuelles communales et c’est à l’initiative
de la Mairie de Lentilly (au nord de Lyon) que ce partenariat dynamique a pu être mis en œuvre.
Une réussite. Ce contrat individuel élaboré avec les avantages d’une offre collective s’adresse aux
habitants de la commune ainsi qu’aux personnes y travaillant.
À l’issue d’un travail riche d’échanges et renforcé par une grande réunion d’information en novembre
dernier, deux communes voisines de Lentilly et attachées à partager et faire vivre ensemble cette initiative
ont souhaité rejoindre la Mutuelle Lentilloise. Il s’agit d’Éveux et de Fleurieux-sur-l’Arbresle.
Une convention de parte-
nariat des trois communes a
été signée le 17 février dernier
à la mairie d’Éveux en
présence de Mmes Nicole
Vagnier, maire de Lentilly, et
Karine Bouchet, vice-prési-
dente du CCAS de Fleurieux-sur-l’Arbresle, et de
MM. Jean Martinage, maire d’Éveux, et Romain
Migliorini, président de la MTRL.
La MTRL partenaire de l’association
CHALL’ANGE contre le mélanome
La MTRL soutient l’action de l’association CHALL’ANGE contre le mélanome. Cette
association, située à Jonage (69), se mobilise fortement contre ce cancer redouta-
ble qui peut être efficacement combattu grâce à la prévention. CHALL’ANGE contre
le mélanome a organisé en 2016 différentes actions et notamment une grande jour-
née d’activités sportives, d’animations et d’olympiades qui ont permis de collecter
11 000 ¤. Cette somme a été récemment remise à l’Institut Gustave-Roussy (près
de Paris), un centre de cancérologie très engagé dans la lutte contre le mélanome
sous l’autorité du Dr Caroline Robert. Une démarche qui mérite d’être encouragée.
Karine Bouchet, Jean Martinage,
Nicole Vagnier et Romain Migliorini.
Des conférences de santé pour tous
La MTRL poursuit en 2017 son programme de conférences de santé grand public
À Strasbourg :Auditorium du CIC Est, 31 rue Jean Wenger Valentin
“La méditation :mode ou nécessité”avec M. Jacques Kopferschmidt,
professeur de thérapeutique médicale, lundi 21 mars à 18 heures.
“Le sas de décompression, grâce à des exercices pratiques et ludiques
de sophrologie” avec Mme Sandrine Ankaoua, sophrologie caycédienne,
mardi 25 avril à 18 heures.
“Des Fleurs de Bach aux élixirs floraux” avec Mme Cécile Dufour,
conseillère en Fleurs de Bach et élixirs floraux contemporains,
éducatrice médico-sportive, mardi 13 juin à 18 heures.
À Lyon : siège de la MTRL, 37 avenue Jean-Jaurès
“Aider nos enfants et petits-enfants à gérer leurs difficultés et stress” avec Mme Alice Bremand,
sophrologue caycédienne en coanimation avec le Dr Fumex, mercredi 22 mars à 18 heures.
“Le dépistage en gynécologie :mammographie,frottis, dépistage des maladies sexuellement transmissibles,
indications et limites”, avec le Dr Christelle Charvet, gynécologue obstétricienne,jeudi 4 mai à 18 heures.
“Ostéopathie :la prise en charge du patient”,avec M.Luc Fournet, ostéopathe, mercredi 17 mai à 18 heures.
“Qi Gong :découvrir une pratique chinoise de qualité”avec M.Jean-Pierre Croutaz,
Médecine traditionnelle chinoise, jeudi 1er juin à 18 heures.
“Les discordances en nutrition”, avec le Dr Philippe Fiévet, médecin nutritionniste,
maître en sciences et biologie médicales, mercredi 28 juin à 18 heures.
Pour toute information : contacter Mme Frédérique Barbier au 01 44 71 52 41 ou par mail : [email protected]
La MTRL réunit toutes ses mutuelles communales
Le 31 janvier dernier, la MTRL avait convié toutes les mutuelles communales
dont elle est le partenaire pour une rencontre de début d’année,
un échange d’informations, une présentation de notre Groupe et
notamment des engagements de la MTRL en matière de prévention.
La MTRL a en effet réalisé un catalogue proposant de nombreuses
actions référentes et originales : conférences de santé sur un ensemble
de thèmes touchant tous les grands sujets de santé et les médecines
complémentaires, des initiatives conciliant la culture et la santé
(spectacle de théâtre couplé avec une conférence) et le sport et la santé.
Autour de MM. Romain Migliorini et Étienne Depeyre, président
et directeur général de la MTRL, les maires et les élus représentant nos
communes partenaires.
La MTRL collabore avec 36 communes dans le cadre de mutuelles
communales entre la Mutuelle des Mornantais, la Mutuelle Jarrézienne,
la Mutuelle des Coteaux du Lyonnais, la Mutuelle Lentilloise, la Mutuelle
des Monts d’Or, la Mutuelle du Canton de Golbey/Thaon-les-Vosges, les
mutuelles de Saint-Rémy (71) et de Tournus Val-de-Saône (71).
SAINT-RÉMY
MORNANT
CHAMPAGNE-
AU-MONT-D’OR
CIVRIEUX-D’AZERGUES
LA TOUR DE SALVAGNY TOURNUS
LENTILLY
THAON-LES-VOSGES
Je vous ai déjà conté dans cette
revue* la découverte des virus
bactériophages faite en 1917
par le médecin franco-canadien Félix
d’Hérelle, des virus tueurs de bacté-
ries grâce auxquels la médecine rem-
porta de nombreux succès thérapeu-
tiques jusqu’en 1945, date à laquelle
ils furent “détrônés” par les antibioti-
ques et jetés aux oubliettes. Or,
devant les craintes suscitées par le
développement de l’antibiorésistance,
certains médecins estiment que l’on
devrait remettre en hon-
neur l’utilisation des
bactériophages. Parmi
eux, le Dr Alain Dublan-
chet, ancien chef du
laboratoire de microbio-
logie du centre hospita-
lier de Villeneuve-Saint-
Georges, s’est particuliè-
rement investi dans cette tentative de
résurrection d’une thérapie oubliée.
Voici ce qu’il écrit sur ce sujet : « En
France, Félix d’Hérelle a décrit en
1917 un phénomène particulier à
partir des coprocultures de dysentéri-
ques évoluant vers la convalescence.
Il pressentit la nature corpusculaire et
non chimique de cette manifestation
par la présence de plages claires au
sein des nappes bactériennes (Shigella
dysenteriae) développées en 24 heures
sur les cultures. Il en conclut que la
guérison de la maladie est provoquée
par un “microbe invisible doué de
propriétés antagonistes vis-à-vis du
bacille de Shiga”. Félix d’Hérelle
appela ce mangeur de bactéries
“bactériophage” (aujourd’hui souvent
appelé “phage”).
« Dès 1919, il montrait que l’admi-
nistration orale d’un phage provoque
la guérison des entérites bactériennes
(à shigelle ou salmonelle) aussi bien
chez l’homme que chez l’animal. Plus
encore, il affirmait que les déjections
d’un convalescent, par transmission
directe, protège les proches contre la
maladie (“immunité” contagieuse).
Aujourd’hui, on connaît plusieurs
milliers de phages différents, tous
exclusivement parasites de bactéries.
[...] Tout virus se multiplie dans une
cellule vivante qui peut être celle d’un
mammifère, d’une plante ou encore
d'un procaryote (bactérie et archée).
Un virus qui a pour hôte une bactérie
est nommé bactériophage (phage). Un
phage est très généralement spécifique
d’une espèce bactérienne, voire
uniquement de quelques souches
d’une espèce. Dans la nature, les
phages sont présents partout où il y a
des bactéries, qui sont les hôtes d’au
moins un phage. La thérapeutique qui
utilise les phages pour traiter les infec-
tions bactériennes est appelée phago-
thérapie. [...] Actuellement, environ
6 000 phages différents ont été étudiés
qui, au mieux, ne représenteraient que
10 % de l’ensemble des variétés
présentes sur le globe. Numérique-
ment, les phages sont les entités biolo-
giques les plus abondantes, estimées à
dix fois plus que l’ensemble des bacté-
ries. On trouve des phages dans tous
les milieux (eaux, sols, individus,
plantes, etc.) »
Le Dr Dublanchet
nous apprend égale-
ment qu’il est possi-
ble d’associer des
bactériophages et
des antibiotiques
(ces derniers étant,
comme chacun sait,
des champignons)
pour obtenir une
efficacité thérapeutique accrue. Nous
connaissons depuis quelques années
dans les pays occidentaux l’apparition
de bactéries résistantes aux antibio-
tiques, du fait de l’utilisation exces-
sive de ces derniers. Mais ce que
beaucoup de gens ignorent, c’est
qu’une menace plus inquiétante
encore se profile à l’horizon, du fait
même de la fabrication industrielle
des antibiotiques, qui se situe désor-
mais principalement en Asie.
Un danger qui vient de loin
En effet, on a constaté que des usines
installées en Chine et en Inde, et qui
produisent la majeure partie des anti-
biotiques utilisés dans le monde,
rejettent sans retenue leurs effluents et
déchets dans l’environnement, provo-
quant une contamination des cours
d’eau et des lacs, ce qui engendre la
prolifération de superbactéries résis-
tantes. Il faut savoir qu’en Europe
seulement environ 25 000 personnes
meurent chaque année d’une infec-
tion qui ne peut plus être traitée. Or
la perte d’efficacité des antibiotiques
remet en cause les fondements de la
médecine moderne. Outre leur rôle
essentiel dans le traitement d’infec-
tions potentiellement fatales, de
nombreuses procédures médicales en
dépendent, comme les poses de
prothèses ou les césariennes.
4
Recherche médicale
La phagothérapie pourra-t-elle
Étrange question posée par ce titre, penserez-vous. La médecine, dont la vocation est de
Hélas oui, car son arme principale, les antibiotiques, est en passe de perdre son efficacité,
Même les blocs opératoires les plus modernes ne sont pas à l’abri
d’une contamination bactérienne pour cause d’antibiorésistance.
* Revue MTRL n° 75, sept. 2012.
La France est le deuxième consom-
mateur d’antibiotiques en Europe,
derrière la Grèce, et l’antibiorésistance
est en augmentation dans notre pays.
En 2010 a été instauré un plan natio-
nal d’alerte sur les antibiotiques
couvrant la période 2011-2016. Bien
que l’on ait constaté une baisse géné-
rale sur les dix dernières années, la
consommation des antibiotiques est
repartie à la hausse depuis 2010, et la
France reste parmi les plus gros
consommateurs européens d’antibio-
tiques. La Grande-Bretagne, pour sa
part, a mis en place un groupe de
travail dénommé Review on Antimi-
crobial Resistance et dirigé par l’écono-
miste Lord Jim O’Neil. Ce groupe a
rendu ses conclusions en mai 2016, et
il estime que le nombre de décès dus à
l’antibiorésistance pourrait passer de
700 000 personnes actuellement à
10 millions en 2050. Le phénomène le
plus inquiétant, c’est la capacité qu’ont
des micro-organismes de voyager à la
faveur des déplacements humains ou
de marchandises, si bien que la résis-
tance peut se propager rapidement à
l’échelle mondiale. Par exemple, un
voyageur visitant un pays
où l’antibiorésistance est
importante peut être
porteur, ou même infecté,
par des bactéries résistantes
et déclencher alors une
contamination. Cette
résistance est donc un
problème mondial, quel
que soit le lieu où elle se
déclare sur la planète. La
menace est d’autant plus
sérieuse que la recherche et
le développement de
nouveaux antibiotiques
semble être dans une
impasse. Les dernières
générations d’antibiotiques ont été
développées au cours des trente
dernières années et 3 antibiotiques
seulement sur les 41 en cours de déve-
loppement se sont révélés efficaces sur
les principales souches résistantes.
Le développement des bactéries
résistantes aux antibiotiques résulte à
l’évidence de la surconsommation
ainsi que des abus de prescription
pour la consommation humaine et
vétérinaire. En 2015, le premier
rapport sur l’“État des lieux sur les
antibiotiques dans le monde” rédigé
par le Center for Disease Dynamics,
Economics and Policy (CDDEP), basé à
Washington, faisait état d’une
augmentation de 30 % de la consom-
mation humaine d’antibiotiques entre
2000 et 2010, passant de 50 milliards
d’unités vendues à 70 milliards. Et ce
chiffre devrait encore augmenter dans
les décennies à venir, du fait de la
croissance démographique et de la
hausse du niveau de vie dans les pays
émergents. La consommation pour les
usages vétérinaires devrait, elle aussi,
croître rapidement dans les années à
venir. En effet, la consommation
actuelle devrait augmenter de 66 %
d’ici à 2030. Pour la seule Chine, les
quantités consommées devraient
doubler pour la même période. La
plupart des antibiotiques ne sont pas
prescrits pour traiter les maladies
déclarées des animaux, mais de
manière préventive ou comme facteur
de croissance, afin de compenser les
conditions malsaines des élevages
industriels. Ces élevages concentra-
tionnaires d’animaux sensibles réduits
à l’état d’objets sont l’une des grandes
hontes de l’humanité dite civilisée, et
nul doute qu’elle paiera ce forfait par
la dégradation de sa propre santé.
5
sauver la médecine ?
sauver les humains, aurait-elle besoin d’être sauvée elle-même ?
du fait qu’on en use et abuse à tort et à travers.
La Revue de la MTRL mars 2017 numéro 93
Décès attribués à la résistance aux antimicrobiens chaque année d’ici à 2050
Amérique latine
392 000
Amérique du Nord
317 000
Europe
390 000
Afrique
4 150 000 Océanie
22 000
Asie
4 730 000
Consommation d’antibiotiques en Europe, 2012
> à 25
de 15 à 25
< à 15
Doses journalières définies
pour 1 000 habitants par jour
© Antibio-responsable.fr/sanoficonnect
© Review on antimicrobial resistance 2014
Virus bactériophage
© Shutterstock / Kateryna Kon
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