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II. I
LLUSTRATIONS DE LA CONCENTRATION
L’exemple historique des studios hollywoodiens.
Aux Etats-Unis, les activités de production et de distribution sont historiquement concentrées au sein
des « majors », lesquelles disposent en conséquence de positions fortes ou dominantes dans
l’ensemble du secteur.
Ces majors, à l’heure du « studio system », connaissent tout d’abord une situation d’oligopole,
maîtrisant à la fois la production, la distribution et l’exploitation.
Leur contrôle est ensuite affaibli par l’autorité américaine de la concurrence et le « consent decree »
de 1940. Cette régulation s’illustre notablement en 1948 avec le « Paramount decree » : l’autorité
statue que les studios qui sont propriétaires de salles et détiennent des droits d'exclusivité sur celles-
ci, contreviennent aux lois antitrust des États-Unis.
Ces décisions modifient le fonctionnement historique des studios. Mais ceux-ci retissent avec les
années leurs positions d’oligopoles : de nouvelles intégrations verticales leur permettent de
regrouper des activités en production, distribution, édition vidéo physique et à la demande, diffusion
sur Internet, dans la direction de chaînes de télévision.
L’exemple plus récent des groupes à la française
Exploitation
En France, l’exploitation est la branche de l’industrie cinématographique connaissant une très forte
concentration. Les circuits de salles UGC, Europalaces et MK2 ont en effet tissé un large réseau de
multiplexes, drainant un large public.
Cette intégration leur permet de mutualiser les risques d’échec des films qu’ils projettent, mais aussi,
grâce à leur position de force, de déterminer les conditions de sortie des films, notamment des films
art et essai pour lesquels le public des spectateurs assidus, abonnés aux cartes illimitées, apparaît
crucial.
Distribution
Dans la distribution, la concentration s’exerce de plusieurs façons, dessinant différents types de
sociétés :
- A travers les sociétés de distribution étrangères telles que Warner Bros, filiales des studios
américains, qui diffusent principalement des films étrangers et notamment les
superproductions des Etats- Unis ;
- A travers les distributeurs affiliés à un circuit de salles : les groupes UGC, Europalaces, MK2
intègrent l’ensemble de la filière cinématographique avec des activités dans la production, la
distribution et l’exploitation de salles, que ces salles leur appartiennent ou qu’ils en assurent
la programmation ;
- A travers les distributeurs affiliés à une chaîne de télévision : TFM lié à TFI, Studio Canal lié à
Canal+, ou Société Nouvelle de Distribution liée à M6.
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Source : études CNC