Puis vint la guerre, l’exode, et après la signature de la première armistice au profit de l’Allemagne hitlérienne,
le retour de Django vers un Paris sans âme ou seulement alors, le public français commencera-t-il à découvrir et
apprécier le jazz.
Alors qu’en 1944, à la libération de la capitale, de nombreux GI’s ont cherché à rencontrer et écouter Django,
déjà très populaire outre atlantique, en raison des ventes importantes de ses disques et des enregistrements
radiophoniques qui y ont été diffusés.
En 1946, Duke Ellington propose à Django Reinhardt, une tournée aux USA qui, on découvrira pourquoi lors
de la lecture de ce livre, s’avéra fort décevante pour ce dernier.
Il revient à Paris en février 1947, le quintette à cordes du Hot Club de France est reconstitué et de nouvelles
tournées en Europe sont programmées.
Mais Django semble traverser une période dépressive, de doutes et abandonne sa guitare pour se consacrer à
la peinture.
Il finit cependant par retourner vers la musique, mais du temps s’est écoulé, les têtes ne sont plus les mêmes,
les mentalités ont changé ainsi que la conception même de l’art musical.
L’année 1950, voit son installation définitive à Samois sur Seine où Django coule des jours tranquilles
partagé entre ses engagements le soir, le billard et la pêche pendant la journée.
Mais il souffre de violents maux de tête annonciateurs d’une congestion cérébrale qui lui sera fatale.
Django s’éteint à Samois dans la nuit du 15 au 16 mai 1953.
Le lecteur pourra trouver nombre d’autres faits, précisions et anecdotes très souvent méconnus, sinon
inconnus au sein de cet ouvrage.
En guise d’hommage et de conclusion, je ne ferai que reprendre quelques passages de ce livre illustrant
parfaitement qui était, Monsieur Django Reinhardt.
" Dans ses improvisations, on retrouve les traits de sa nature tumultueuse ; sensibilité, habileté, force, dynamisme,
concentration, grandeur et versatilité."
" Ses solos sont tantôt aériens, tout de grâce et de délicatesse ou bien atteignent une puissance prodigieuse."
" Il a fait pour la guitare mieux qu’aucun de ses devanciers. Sa façon de jouer ne ressemblait à celle d’aucun autre.
Il peut y avoir demain d’excellents guitaristes, il n’y aura jamais un autre Reinhardt."
Pascal BOULANGER – (05/2014)
3/3