L’émergence de la ville comme acteur de exemples comparés des politiques

Université de Lyon
Université lumière Lyon 2
Institut d'Études Politiques de Lyon
L’émergence de la ville comme acteur de
la lutte contre le dérèglement climatique :
exemples comparés des politiques
climatiques préventives des villes de Lyon
et Göteborg
JOUVE Lionel
Diplôme de l’Institut d’Études Politiques de Lyon
(Sciences Po Lyon)
Séminaire Economie du Développement Durable
Soutenu le 5 septembre 2011
Membre du jury : Valérie Colomb
Table des matières
Remerciements . . 4
Introduction . . 5
Première partie Villes et changement climatique : l’émergence d’un nouvel acteur dans la
lutte contre les émissions de gaz à effet de serre . . 8
I/ La ville : un acteur relativement nouveau dans la lutte contre le changement climatique
. . 8
A/ Une approche politique du changement climatique d’abord stato-centrée
. . 8
B/ Le tournant de Rio et l’émergence de l’acteur européen . . 10
C/ Les villes à la rescousse de la planète ? . . 17
II/ Villes et politiques climatiques : état des lieux et spectre des possibilités, une
comparaison France-Suède. . . 24
A/ Villes et politiques climatiques en France . . 24
B/ Villes et politiques climatiques en Suède . . 29
Deuxième Partie : Politiques climatiques préventives comparées des villes de Lyon et
Göteborg . . 35
I/ La politique climatique de la ville de Lyon . . 36
A/ Une politique climatique « de discours » ? . . 36
B/ La fin des années 2000 : le vrai décollage de la politique climatique de
Lyon ? . . 42
C/ 2010 : bilan sectoriel de la politique climatique de la ville de Lyon . . 48
II/ La politique climatique de la ville de Göteborg . . 72
A/ Des politiques climatiques de « première génération » développées
précocement . . 74
B/ Bilan sectoriel de la politique climatique de la ville de Göteborg en 2010 et
prospective . . 83
C/ La coopération à la suédoise : une responsabilisation de tous les acteurs,
à tous les étages . . 100
Conclusion générale . . 111
Bibliographie - Sitographie . . 114
Concernant l’émergence des villes, l’introduction et la conclusion : . . 114
Concernant Lyon : . . 117
Concernant Göteborg : . . 121
Résumé . . 126
L’émergence de la ville comme acteur de la lutte contre le dérèglement climatique : exemples
comparés des politiques climatiques préventives des villes de Lyon et Göteborg
4 JOUVE Lionel_2011
Remerciements
Je tiens à remercier toutes les personnes ayant contribué, directement ou indirectement, à la
réalisation de ce mémoire. A ce titre, je remercie tout particulièrement Monsieur Bruno Charles,
Vice-Président du Grand Lyon pour sa disponibilité. Tout comme Madame Christina Ramberg,
Svante Sjostedt et Anders Roth de l’administration de la ville de Göteborg pour le temps qu’ils
m’ont consacré et l’aide précieuse qu’ils m’ont apportée.
Je remercie également mes collègues de séminaire pour les remarques, débats, conseils et
échanges d’idées tout au long de cette année scolaire ; et Aurélie, pour l’active relecture.
Enfin, je remercie Monsieur Lahsen Abdelmalki, directeur de ce mémoire, pour m’avoir
accompagné durant ces dix mois de réflexion et de travail, tout comme Madame Valérie Colomb,
membre du jury.
Introduction
JOUVE Lionel_2011 5
Introduction
Depuis quelques années, la prise de conscience des enjeux liés aux dérèglements
climatiques ne cesse d’augmenter. Qu’il s’agisse d’enjeux humains (santé, déplacements de
populations), économiques (coût du changement climatique, notamment mis en évidence
par le rapport Stern en 2006) ou écologiques (perte de biodiversité, etc.), le nombre
de rapports traitant du sujet connaît un développement exponentiel. Parmi les sous-
thématiques de recherche liées au changement climatique qui revêtent actuellement une
importance primordiale, figure celle de l’articulation entre le local et le global. Le climat, bien
commun par excellence, a en effet cette particularité d’être influencé de toutes parts par
les émissions de gaz à effet de serre (GES) émises par la plupart des habitants du globe.
Cette caractéristique nécessite ainsi de mettre en place des politiques globales à l’échelle
mondiale, mais aussi et surtout de permettre leur application à l’échelle locale, sans quoi des
résultats satisfaisants seraient difficilement atteignables. Pierre Radanne, ancien directeur
de l’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME), cité par Sandra
Moatti dans Alternatives Economiques (2006) résume ainsi la situation : « le changement
climatique est un problème global qui trouve essentiellement sa réponse dans une série
d’actions au plan local ; mais l’articulation du global au local reste à définir ». Pour beaucoup
d’experts cependant, la ville, entendue comme unité urbaine, que l’INSEE définit comme
« une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (…) 1
[comptant] au moins 2 000 habitants », a un rôle de toute première importance à jouer dans
cette articulation entre l’échelle globale et locale. Tout d’abord parce que les villes du monde
concentrent à l’heure actuelle la majorité de la population mondiale et devraient, d’après les
projections, abriter les deux tiers de l’humanité dès 2030 (Moatti, 2006). Déjà aujourd’hui, 8
européens sur 10 sont considérés comme « urbains ». Et en 2050 ce ne sont pas moins de 8
milliards d’hommes et de femmes qui devraient ainsi être « citadins » 2 . En regroupant une
grande part de la population mondiale, les villes concentrent également une grande partie
des problématiques liées au changement climatique : urbanisme, logement, transports,
énergie, alimentation et modes de consommation, etc. Ceci d’autant plus que les villes
sont un élément essentiel du processus de mondialisation. Innovantes, elles participent à la
croissance économique, créent la vie culturelle, transforment les matières premières dont
nos sociétés ont besoin. De part leurs activités, elles créent donc forcément des nuisances,
pollutions et autres risques qui impactent le cadre de vie de « l’homo urbanus » et du monde
en général (Bochet et Da Cunha, 2003). Différentes études ont du reste été menées sur
l’impact des villes sur le climat. Elles montrent qu’en fonction de la prise en compte des
effets indirects de l’urbanisation, les villes peuvent être considérées comme responsables
de 45 à 80% des émissions de GES à travers le monde (Theys et Wachter, 2008). L’action
des villes en la matière n’est donc pas anodine. Par ailleurs, l’entrée en vigueur tardive
du protocole de Kyoto, les différentes positions politiques arrêtées sur le sujet de la part
1 « sans coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions ».
2 A noter toutefois que la définition de population urbaine n’est absolument pas uniforme d’un pays à l’autre : alors que certains
Etats considèrent une population comme urbaine à partir d’un bassin de population de 1000 habitants, d’autres ne le font pas en
dessous de 10 000 habitants (United Nations Statistics Division, 2005). Les Nations Unies se contentent pour l’instant de reprendre
ces données nationales.
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