
Avant-propos
L’une des tâches fondamentales de la Conférence, à sa douzième session,
était de définir le rôle de la CNUCED face aux enjeux í et aux perspectives í
de la mondialisation. Bien que la contribution essentielle d’une organisation
comme la CNUCED au développement est de nature intellectuelle, les
participants à la Conférence ont été confrontés à des aspects très
pragmatiques du processus de développement.
La CNUCED n’avait pas tenu de conférence ministérielle en Afrique
depuis 1996. La douzième session de la Conférence a permis de mettre en
lumière les progrès accomplis par ce continent au cours des cinq dernières
années et d’examiner comment l’Afrique pouvait optimiser son
développement dans l’environnement mondial actuel, compte tenu de
son énorme potentiel et de ses problèmes. Elle était aussi l’une des premières
grandes conférences organisées sous l’égide des Nations Unies à se tenir
après l’irruption sur la scène mondiale de la crise alimentaire et arrivait donc
à point nommé pour envisager des solutions. Dans l’Accord d’Accra qu’elle a
adopté, la Conférence a chargé la CNUCED í qui connaît bien les incidences
sur le commerce et le développement de la sécurité alimentaire í d’aider à
atténuer cette crise.
L’Accord d’Accra définit un large éventail de mesures visant à préserver
et à renforcer la croissance économique dont ont profité de nombreux pays et
régions, mais pas le reste du monde. Le présent document remet
concrètement la question des produits de base à l’ordre du jour mondial en
tant qu’étape dans la réalisation des objectifs du Millénaire pour
le développement, en particulier dans les régions tributaires des produits de
base. Les donateurs sont aussi instamment invités à veiller à ce que les
engagements qu’ils ont pris en faveur d’initiatives relatives à la dette
multilatérale viennent s’ajouter aux flux d’aide actuels.
Pour s’attaquer non seulement à la crise alimentaire, mais aussi à ses
causes sous-jacentes, la Conférence, à sa douzième session, a préconisé que
les politiques de développement soient davantage axées sur le renforcement
des capacités productives, surtout dans l’agriculture. Elle a fait un premier
pas important dans ce sens en créant le Groupe interinstitutions
des Nations Unies sur le commerce et les secteurs productifs, qui fera d’une
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