TUE 122 TP 4 Roches sédimentaires évaporitiques, carbonées, siliceuses et phosphatiques Mélanie Noury Les évaporites La sédimentation évaporitique Evaporation de l’eau (d’un lac, d’une mer…) ⇒ Dépôt des particules détritiques ⇒ Précipitation des ions en solution sous forme de sels Cela nécessite : ⇒ Un climat aride ⇒ Un milieu confiné La sédimentation évaporitique Séquence évaporitique (ordre de précipitation des sels) 1) Calcite CaCO3 50% d’évaporation d’eau de mer 2) Dolomite CaMg(CO3)2 3) Gypse CaSO4 80% d’évaporation d’eau de mer 4) Halite NaCl 90% d’évaporation d’eau de mer 5) Sels de Mg MgSO4 6) Sels de K KCl 95% d’évaporation d’eau de mer Les évaporites CALCITE CaCO3 Système rhomboédrique, incolore (mais peut prendre de nombreuses couleurs suivant les impuretés), effervescence à l’HCl à froid. Les évaporites DOLOMITE CaMg(CO3)2 Système rhomboédrique, couleur le plus souvent incolore, mais aussi, blanc, grisâtre, verdâtre, gris verdâtre, brun pâle, rose, rougeâtre, jaune brun Les évaporites GYPSE CaSO4, 2H2O Système monoclinique, blanc à gris parfois rosé. Les évaporites HALITE NaCl Système cubique, couleur le plus souvent incolore ou blanc mais aussi jaune, orange, rougeâtre, bleu, violet, grisâtre, rosâtre rouge orange Les évaporites SELS DE Mg MgSO4 MgCO3 Les évaporites SELS DE K Pierre d’alun : KAl(SO4)2 Potasse : K2CO3 + KCl Milieux évaporitiques actuels Domaines intracontinentaux Lacs temporaires = bassins continentaux fermés « endoréiques » = sebkhra, chott, playa… Milieux évaporitiques actuels Domaines intracontinentaux Lacs permanents sursalés = Mer Morte = eaux stratifiées, eaux profondes anoxiques (sans O2 dissout) Milieux évaporitiques actuels Domaines paraliques Sebkhra côtière Sebkhra El Melah (Tunisie) 1987 2001 = envahies épisodiquement par la mer sous climat aride Milieux évaporitiques actuels Domaines paraliques Bras de mer sursalés = fonds de golfes / estuaires soumis à une forte évaporation Les bassins évaporitiques profonds Ex. Méditerranée pendant la crise Messinienne Ex. Sebkhra El Melah Bassin marin fermé Répartition des faciès Séquence évaporitique Bassin marin à seuil Répartition des faciès Séquence évaporitique Les roches carbonées 1/ Les charbons Charbons = résidus de l’évolution physicochimique de matière organique au cours de l’enfouissement par compaction puis diagenèse (= houillification) Lignée des charbons Elimination progressive des O, H, N. Lignée des charbons Tourbe Jusqu’à 500m Lignée des charbons Charbon / Lignite / Houille Jusqu’à 5000m (100-200°C) Lignée des charbons Anthracite Pré-métamorphisme Lignée des charbons Graphite Métamorphisme Formation des charbons Formation des charbons L a t o u r b e s’accumule dans des marécages situés à proximité des cours d’eau Soit allochtones (transport jusqu’à un lac, un estuaire) Soit autochtones (pas de transport) Formation des charbons au cours du temps Les roches carbonées 2/ Les hydrocarbures (huile et gaz) • Pétrole = mélange complexe de : – Solides : les bitumes – Liquides : les huiles – Gaz • Résulte de la transformation par enfouissement de la matière organique (kérogène) dispersée dans une roche mère (sédimentaire et de granulométrie fine) Formation des hydrocarbures Les roches carbonées 2/ Les hydrocarbures (huile et gaz) • Les gisements se trouvent dans des roches POREUSES appelées roches réservoirs elles ont en général un grain grossier (porosité connectée). • Le pétrole migre depuis la roche mère ou il se forme vers la roche réservoir ou il est stocké. • Pour éviter que le pétrole ne s’échappe vers la surface, la roche réservoir doit être « encapuchonnée » d’une roche imperméable, peu poreuse, c’est la roche couverture. Réservoirs à hydrocarbures Les roches siliceuses • L’eau de mer contient du silicium (Si) sous forme particulaire (grains de Qz) et sous forme dissoute. • Les organismes tels que les DIATOMEES et les RADIOLAIRES sont capables d’extraire le Si dissout pour constituer leurs tests Les roches siliceuses (silice) • Radiolarites • Diatomites • Le terme de chert, très général dans son acception anglo-saxonne, correspond est plus ou moins synonyme de silextite. • Des variétés de couleur rouge (oxydation de fer rouge) : les jaspes, de couleur noire (matière organique et sulfures) : les lydiennes et phtanites. • Les cherts nodulaires tels les silex (flint). Radiolaires Zooplancton marin, Cambrien à Actuel Diatomées Phytoplancton marin ou lacustre, Trias à Actuel Silex : description Concrétions siliceuses fines et compactes à cassure franche (conchoïdale et tranchante). Ils sont composés de calcédoine et de microquartz formant des rognons irréguliers disposés en lits dans les craies. Les contours des rognons sont arrondis, bien marqués, c’est une mince couche blanche et rugueuse (cortex) Silex : formation La formation du silex est un phénomène complexe. Il est généralement admis que cette roche se forme à partir d’eau saturée en silice. La silice précipite alors sur le lit des océans, sous forme d'agglomérats formant des nodules, ou en comblant les cavités laissées dans la craie (ou une autre forme de calcaire). Une hypothèse complémentaire est celle selon laquelle le nodule se formerait par épigénéisation : les molécules de carbonate de calcium seraeint remplacées une a une par des molécules de silice, sans changer la structure originelle de la roche. Silex Silex (noirs) en lits dans des craies Cherts Ensemble des roches siliceuses à grain fin d’origine chimique, biochimique ou biogène. Rouge = jaspe (oxydation du fer) Noir = Lydienne et phtanites (MO et sulfures Cherts Bedded chert with Jasp Cherts Phtanite rubanée Cherts Lydienne à filonnets Les roches phosphatées (phosphates de calcium) • Phosphorites les roches contenant plus de 37% de P2O5. Pratiquement toutes marines • Les apatites Ca5 (PO4)3 (F, CL, OH) sont une famille de minéraux phosphatés de diverses variétés en fonction des teneurs en fluor, chlore et groupement hydroxyle Phosphatogenèse Précipitation biologique (guano) puis reconcentration au cours de la diagenes précoce. Phosphorite Les résidus d’érosion chimique : les bauxites • La bauxite est une roche latéritique • Elle se forme par altération continentale en climat chaud et humide (latéritisation). • Elle est souvent rouge (Fe), parfois blanche (Al) ou grise, très riche en alumine Al2O3 et en oxydes de fer. Les résidus d’érosion chimique : les bauxites Bauxite à pisolithes = Bauxite à Oolithes ferrugineux