I. La recherche translationnelle
La recherche translationnelle est un mode de recherche qui associe
3 acteurs. Ce que l’on observe au niveau des cellules in-vitro, ce qu’on
essaye de modéliser chez l’animal et qu’en ensuite on transfert chez
l’homme nos observations. Ce qui globalement est l’inverse de la
démarche de vous futurs praticiens, qui allez comprendre d’abord chez le
patient avant de vouloir faire un modèle animal. L’intérêt de la recherche
translationnelle est de simplifier la pathologie humaine pour mieux la
comprendre à travers les modèles in-vivo et in-vitro. Donc la recherche
translationnelle va toujours en théorie du modèle animal vers l’homme.
Les questions que l’on doit se poser quand on étudie la maladie sont :
1) Quel est l’agent pathogène ? Il faut garder en tête que pathogène doit être pris au sens large et couvrir
les éléments nocifs produit par notre propre corps. Quel est le rôle du PAMPS ? Quel est le rôle du DAMPS?
Et comment ces substances activent les cellules ?
2) Quelles sont les cellules impliquées ? Sont-elles professionnelles de l’inflammation comme les
macrophages ou moins professionnelle telles que les fibroblastes ? Quels sont les récepteurs impliqués dans
leur activation ?
3) Quelles sont les substances libérées par les cellules ? On pense notamment aux cytokines, les
neurotransmetteurs, les dérivés de l’acide arachidonique. Et quel est l’effet que ces substances ? On sait que
la plus part des cytokines ont un effet délétère. Exemple de la PAR, avec le TNF-α les IL qui vont permettre
la destruction des os, la production de cartilage etc... qui vont être la cause de la maladie.
4) La réaction inflammatoire infectieuse est-elle bénéfique ?
Nous étudierons ici deux maladies présentent à la Réunion pour mettre à l’épreuve la recherche
translationnelle.
II. Leptospirose
Vous n’êtes pas sans savoir, bandes de moules, que cette maladie est présente à la Réunion, et qu’elle est
causée par une bactérie. Il faut comprendre quel est le vecteur. Ici c’est le rat. Il faut aussi comprendre en
quoi cette interaction entre le pathogène et le vecteur pourrait contribuer à la pathologie. Sachant ici bien
sûr que la maladie a lieu entre le pathogène et l’homme. Il faut savoir aussi que le rat est totalement
asymptomatique de la leptospirose. La bactérie s’incruste dans les reins du rat, et en urinant ce rat va
libérer la bactérie et infecter l’homme.
A) Généralités sur la maladie
Définition : Selon le CDC (Center for Disease Control) C’est une maladie caractérisée par de la
fièvre, céphalées, tremblements, myalgies, conjonctivites, méningites, plus rarement des inflammations au
niveau de la peau, la jaunisse et des insuffisances rénales et hépatiques.
A la Réunion nous avons l’ARS, qui s’occupe de toute l’épidémiologie dans la région. Il nous encourage à
lire leur superbe article de référence en termes de leptospirose à la Réunion.
Epidémiologie : Ce que l’on sait sur la maladie dans l’île : sur la période 2004-2012, nous avons eu
414 patients hospitalisés, on peut supposer qu’il y a eu beaucoup plus de cas de Leptospirose, sauf que seuls
les cas les plus graves sont arrivés à l’hôpital, les autres malades étaient peu symptomatiques et n’ont pas
consultés. Ils ne sont donc pas notifiés à l’ARS.