Compte rendu de la conférence sur la Flore des trottoirs et des murs de Toulon, dans le cadre de la Fête de la Science 2008 par Michel Démares En consultant les Annales de la Société des Sciences Naturelles et d’Archéologie de Toulon et du Var j’ai été très intéressé par un article de Jean-Pierre Risterucci, intitulé Simples et autres des rues de Toulon, (Annales 40 (2) p 91-98, 1988). Ce texte m’a donné l’idée de regarder, à mon tour et plus attentivement, les plantes poussant dans la ville. Je n’ai pas été pas déçu. J’ai donc eu le plaisir de présenter, dans le cadre de la Fête de la science 2008, pour le compte de la SSNATV et du Café-Culture (*), une conférence illustrée donnant un aperçu de deux saisons d’observations dans la cité. J’ai parcouru la ville au hasard de mes déplacements domestiques, sans plan bien précis mais principalement dans mon quartier de Claret et en direction du centre ville et du Faron. J’ai effectué des relevés tout au long de l’année et ne me suis intéressé plutôt aux plantes sauvages. Papaver rhoeas Avenue de Claret Un peu de statistiques En parcourant 140 lieux (avenues, rues, impasses, rampes, places,…), qui ne représentent finalement qu’un très petit espace géographique, j’ai comptabilisé 1293 données pour 187 espèces appartenant à 54 familles. A titre d’information, environ 2800 plantes sont recensées dans le Var, (un des départements français les mieux pourvus), classées dans plus de 180 familles. Au-delà des nombres et de l’inventaire, il est intéressant de regarder la fréquence, la répartition, les biotopes. Mais le nombre de données est-il suffisant pour tirer déjà des conclusions ? Je ne le crois pas. Aussi faut-il ne voir pour l’instant qu’une approche qualitative, concrétisée par ce diaporama. Une prospection plus poussée et plus systématique dans l’espace et dans le temps apportera des arguments pour la rédaction d’un véritable article scientifique. Une constatation Il y a toujours quelque chose à trouver, même en plein mois d’août, même sur des places aussi minérales que la Place de la Liberté. Dans quels endroits alors trouve-t-on des plantes sauvages dans la ville ? Il est tentant de dire partout mais je précise : au pied de poteaux électriques, de panneaux de signalisation, autour de plaques d’égout, au pied des arbres et sur des arbres (notamment les palmiers), près de gouttières, dans des caniveaux, au pied de murs, sur des murs, dans les fissures de murs, dans la moindre niche, dans ou sur du mobilier urbain, sur des talus, sur des places de parkings, sur des places en terre ou très minéralisées et même en pleine façade d’immeuble, au-dessus des portes ou des vitrines. 1 Avenue de Claret Avenue Colbert Boulevard Louvois Bd Joseph Antonin Borne Rue Alézard Impasse Barnier Avenue de la Victoire Rue Chevalier Paul Présentation Pour donner un aperçu de cette flore citadine j’ai choisi de présenter les plantes dans l’ordre décroissant de leur fréquence, c’est-à-dire de celles que l’on peut rencontrer à peu près partout à celles qui sont très peu citées, et d’évoquer quelques surprises (espèces inattendues, espèces protégées,…). Je termine par les cas de l’Eygoutier et du Faron, deux lieux qui enrichissent notoirement les statistiques. Espèces les plus courantes -les Laiterons -Sonchus oleraceus (Laiteron des maraîchers) et -Sonchus tenerrimus (Laiteron délicat). Sonchus tenerrimus Sonchus oleraceus Ce sont des plantes qui émettent un liquide blanc comme du lait (latex), lorsque l’on casse les tiges comme les autres espèces de la tribu des Cichoriées. Famille des Astéracées (= Composées) Genre-type : Aster, 2 Caractéristiques : fleurs hermaphrodites, unisexuées ou neutres, réunies sur un réceptacle commun en capitules entourés d’un involucre ; réceptacle nu ou pourvu d’écailles ; calice monosépale ; corolle monopétale, tantôt tubuleuse, régulière, tantôt irrégulière, prolongée en languette (ligule, rayon) ; tube ou ligule sont la fleur vraie, leur ensemble appelé capitule forme un sorte d’étoile d’où le nom de la famille ; 4-5 étamines insérées sur le tube de la corolle ; anthères soudées en tube et traversées par le style ; ovaire infère, fruit sec, monosperme, indéhiscent ; plantes annuelles, bisannuelles ou vivaces. Autres représentants de la famille : eupatoire, tussilage, vergerette, pâquerette, sénéçon, doronic, pulicaire, edelweiss, armoise, génépi, marguerite, matricaire, camomille, arnica, achillée, carline, chardon, centaurée, bardane, chicorée, pissenlit, laitue, salsifis, laiteron, épervière, piloselle,… -les Sisymbres -Sysimbrium irio (Vélaret) et -Sisymbrium officinale (Herbe au chantre). Famille des Brassicacées (= Crucifères) Genre-type : Brassica, (nom scientifique du chou) Caractéristiques : fleurs régulières ou presque régulières ; 4 sépales libres ; 4 pétales en croix (à l’origine du nom de famille traditionnel Crucifères) ; 6 étamines, dont 4 longues et 2 courtes ; stigmate entier ou bilobé ; ovaire libre ; fruit sec tantôt allongé (silique) tantôt raccourci (silicule) ; graines disposées sur 1 ou 2 rangs ; fleurs en grappe simple s’allongeant à la floraison ; feuilles alternes ou toutes radicales ; plantes herbacées rarement ligneuses. Autres représentants de la famille : radis, moutarde, alysson, isatis, ravenelle, giroflée, cresson, arabette, monnaie du Pape, vélar, drave, barbarée, tabouret, passerage, bourse-à-pasteur,… Sisymbrium officinale Sysimbrium irio Espèces courantes : -Senecio vulgaris (Sénéçon commun), Astéracées, - Malva sylvestris (Mauve sylvestre), plante ayant un port adapté : couchée au sol dans les endroits où elle est fauchée ou bien dressée. Famille des Malvacées, - Sagina apetala (Sagine), plante très discrète mais très commune, qui semble se plaire dans les endroits piétinés, -Stellaria media (Mouron des oiseaux) et -Polycarpon tetraphyllum, (Polycarpe à quatre feuilles), espèce annuelle, fleurs en bouquet, feuilles par quatre. Espèces de la famille des Caryophyllacées (famille de l’œillet), -Euphorbia peplus, Euphorbiacées. 3 Senecio vulgaris Stellaria media Polycarpon tetraphyllum Espèces assez courantes (ni rares ni fréquentes) : -Erodium malacoides (Herbe aux verrues), Géraniacées, -Euphorbia helioscopia, (Réveil matin), Euphorbiacées, -Papaver rhoeas (Coquelicot) et -Papaver dubium (Pavot douteux), Papavéracées, -Diplotaxis erucoides (fausse Roquette), Brassicacées, Diplotaxis erucoides Euphorbia helioscopia Erodium malacoides Espèces peu courantes : -Allium roseum (Ail rose), Liliacées, -Tribulus terrestris, Zygophyllacées, -Urtica urens (Ortie brûlante), Urticacées, -Ecballium elaterium (Cornichon d’âne), espèce des terrains vagues, des bords de routes. L’originalité de cette plante réside dans ses baies explosives lorsqu’elles sont mûres. J’en ai fait l’expérience de débutant, involontairement, en voulant prendre une photo du fruit. Il m’a projeté un liquide en pleine figure et sur l’appareil. C’est sa façon d’envoyer ses graines à distance. Son nom vient du grec « ecballein » qui signifie « jeter dehors ». Cucurbitacées, -Aegilops ovata, Poacées, -Ajuga iva, Famille des Lamiacées (= Labiées) Genre-type : Lamium, (du latin labium =lèvres), Caractéristiques : fleurs irrégulières ; calice persistant, tubuleux ou en cloche, à 5 dents, plus rarement à 4-12 ou à 2 lèvres; corolle monopétale, parfois en entonnoir ou à 1 lèvre, le plus souvent à 2 lèvres, la supérieure entière ou échancrée, l’inférieure trilobée ; 4 étamines insérées sur le tube de la corolle ; anthère à 1-2 loges s’ouvrant en long ; ovaire libre ; 1 style simple, naissant au centre de l’ovaire, stigmate bifide ; fruit sec, formé de 4 carpelles monospermes, indéhiscents, libres entre eux, inclus au fond du calice ; fleurs de toute couleur, en grappes, épis ou capitules ; feuilles ordinairement simples, opposées ; plantes ligneuses ou herbacées, à tiges rectangulaires. Autres représentants de la famille : sauge, lavande, menthe, thym, hysope, agripaume, épiaire, ballote, crapaudine, scutellaire, bugle, germandrée,… 4 Tribulus terrestris Urtica urens Ecballium elaterium Ajuga iva Espèces qui portent bien leur nom Plantes qui se plaisent principalement sur les murs et au pied des murs, -Cymbalaria muralis (Ruine de Rome), murale, mur. Famille des Scrophulariacées Genre-type : Scrophularia, du latin scrofulae (= scrofules), allusions à des propriétés médicales. Caractéristiques : fleurs plus ou moins régulières ; calice persistant à 4-5 divisions ; corolle monopétale, caduque, imbriquée dans le bouton, à 4-5 lobes inégaux, plans ou à 2 lèvres ; 2 ou 4 étamines insérées sur le tube de la corolle ; 1 style simple, à stigmate entier ou bilobé ; ovaire libre ; fruit capsulaire, à 2 loges, s’ouvrant par 2 ou plusieurs valves, rarement par 1-3 trous vers le sommet ; fleurs de couleurs variées ; feuilles alternes, opposées ou verticillées, simples ou composées ; plantes presque toujours herbacées. Autres représentants de la famille : muflier, linaire, gratiole, digitale, véronique, casse-lunettes, pédiculaire, mélampyre,… -Parietaria judaica, (Pariétaire), pariétale, paroi. Famille des Urticacées, (famille de l’Ortie). Espèces bien à leur place : trois espèces qui poussent d’ordinaire les pieds dans l’eau (ici de l’Eygoutier). -Alisma plantago-aquatica (Plantain d’eau commun), Alismatacées, -Nasturtium officinale (Cresson des Fontaines), Brassicacées, -Veronica anagallis-aquatica, (Cresson de cheval), Scrophulariacées. Alisma plantago-aquatica Veronica anagallis-aquatica Espèces inattendues : -Linaria supina (Linaire couchée), sortant directement du macadam, Scrophulariacées, -Consolida regalis (Dauphinelle), plante messicole, Renonculacées. -Papaver somniferum, (Pavot), vu çà et là mais peu courant, de la famille des Papavéracées, donne l’opium. Morphée, dieu grec des Songes, fils de la Nuit et du Sommeil, endort les mortels en les effleurant d’une feuille de Pavot. La morphine est un alcaloïde de l’opium aux propriétés soporifiques. -Lagurus ovatus (Queue de lièvre), plante plutôt littorale, Poacées (= Graminées), 5 -Hyosciamus albus (Jusquiame) et -Datura stramonium (Stramoine), deux plantes très toxiques de la famille des Solanacées. La Datura contient des substances puissantes capables d’action profonde sur l’organisme, des alcaloïdes toxiques : l’atropine, (contenue aussi dans Atropa belladona, la Belladone), l’hyosciamine et la scopolamine. Toutes les parties de la plante sont concernées. Cette famille comprend aussi des plantes comestibles comme la tomate, le poivron, l’aubergine et la pomme de terre. -Umbilicus rupestris (Nombril de Vénus), plantes des rochers humides de France, poussant ici auprès d’une gouttière ou sur le talus de l’Eygoutier. Crassulacées. Consolida regalis Papaver somniferum Autres espèces inattendues : -Barlia robertiana, (Orchis géant) et -Serapias vomeracea, (Sérapias à labelle allongé), Plante protégée en Région PACA. Famille des Orchidacées Genre-type : Orchis (signifiant testicules, allusion à la forme de ses bulbes), Caractéristiques : fleurs hermaphrodites, irrégulières ; périanthe coloré, à 6 divisions pétaloïdes : 5 en haut de la fleur, le 6ème (le labelle) presque toujours vers le bas et prolongé par un éperon ; 3 étamines dont 2 stériles, la 3ème centrale portant une seule anthère fertile ; anthère à 2 loges ; pollen en 2 masses compactes ou poudreuse (pollinies) ; filets soudés au style formant une colonne appelée gynostème ; stigmate visqueux sous l’anthère ; ovaire infère ; fruit capsulaire, à 1 loge, s’ouvrant en long par 3 valves ; à graines très nombreuses et très petites; fleurs de toute couleur munie d’une bractée ; fleurs en épi ou en grappe, rarement solitaires ; feuilles entières, engainantes, alternes, parfois subopposées ou réduites à des écailles ; herbes vivaces, à tige simple ; racines tuberculeuses ou fibreuses. Autres représentants de la famille : vanille, ophrys, céphalanthères, listères, platanthères, limodores, elléborines, nigritelles,… Serapias vomeracea Barlia robertiana Espèces dites « échappées de jardin », à l’origine cultivées puis plus ou moins naturalisées : -Erigeron karvinskianus, Astéracées, -Phlomis fructicosa (Sauge de Jérusalem), Lamiacées, - Oenothera speciosa var chilsii, plantes décoratives sorties des jardins d’ornement, Oenothéracées, -Nicotiana glauca, plante voisine du tabac, naturalisée en Méditerranée, Solanacées. 6 Espèces protégées : -Brassica oleracea ssp robertiana (Chou de Robert), répandue dans le Faron. Visible au bord des routes du bas-Faron. Plante protégée en Région PACA (sous le nom de Brassica montana), Brassicacées. -Serapias vomeracea, (Sérapias à labelle allongé), Plante protégée en Région PACA. (vue précédemment). Le cas de l’Eygoutier, la rivière de l'est toulonnais. « Petite rivière de 15 km l'Eygoutier se jette en Méditerranée, dans la grande rade de Toulon. Elle draine, avec ses 7 affluents, tout l'est de l'agglomération. Son bassin versant de 70 km2 couvre 9 communes ; il a une forme de cuvette encerclée par des reliefs qui culminent à 700 mètres. La région subissant un régime de pluies de type orageux méditerranéen, l'Eygoutier ayant une faible pente et des exutoires à la mer insuffisants, il est fréquent que la plaine de La Garde et les quartiers de l'est de Toulon soient inondés. L'Eygoutier prend sa source à la Crau, puis traverse le Plan de la Garde où il reçoit 5 affluents : le Lambert et le Réganas qui viennent de la Farlède, la Règue et l'Artaude qui viennent du Pradet, la Planquette qui a donné son nom à un quartier de la Garde ; ensuite l'Eygoutier sort du Plan au Pas de la Clue (clue signifie "rétrécissement"). A partir de là, il se dirige vers Toulon, passe sous le vieux pont du Suve (il y avait là, jadis, un énorme chêne liège = suvé en provençal) et le boulevard E.V. Guès : il a alors quitté la Garde et suit la piste cyclable jusqu'à la "Barre" ; dans cette partie de son cours, le Conseil Général a acquis des terrains et aménagé une promenade pour qu'il soit accessible au public. Autrefois il était bordé là de mûriers d'où son autre nom "rivière des amoureux", déformation de « riviero deis amourié (muriers). A la Ressence, il reçoit encore deux affluents provenant de la Valette : le Sainte Musse et le Saint Joseph qui ne sont jamais à sec. Peu après, l'Eygoutier est enterré sous 2,5 km d'autoroute dont il ressort à l'entrée de la Rode, assez vilainement canalisé entre des berges de fer et béton, jusqu'à Bazeilles où il replonge sous terre. Le bassin versant de l'Eygoutier couvre 7000 ha. L'Eygoutier n'a pas d'embouchure naturelle : sous Colbert il a été dévié du port qu'il ensablait par un tunnel creusé, en 1856, sous le fort Lamalgue (45m3/s) et qui aboutit près du fort Saint-Louis, au Mourillon. Plus tard, de 1889 à 1892, pour limiter les fréquentes et graves inondations de Toulon, un deuxième tunnel, exutoire de crues, a été percé du Pas de la Clue à l'anse San Peyre (25m3/s) ». Source : Association Intercommunale des Riverains de l’Eygoutier Son talus : Il abrite un nombre important d’espèces. Parmi celles-ci on peut citer : -Picris echioides (Picride vipérine), -Pulicaria dysenterica (Pulicaire dysentérique) et -Cychorium intybus (Chicorée sauvage), Astéracées, -Lobularia maritima, (Alysson maritime) et -Lepidium graminifolium (Passerage à feuilles de graminée), Brassicacées, -Campanula erinus, Campanulacées, -Calystegya sepium (Manchette de la Vierge), (un Liseron), Convolvulacées, -Trifolium campestre (Trèfle des champs), Fabacées. -Clematis flammula (Clématite), Renonculacées, -Solanum nigrum (Tue-chien), Solanacées, -Centhranthus ruber (Valériane rouge), Valérianacées, 7 Son cours d’eau : -Alisma plantago-aquatica (Plantain d’eau), Alismatacées, -Heliosciadum nodiflorum (Ache), Apiacées, -Cyperus longus (Souchet odorant) et -Cyperus eragrostis, Cypéracées, -Polygonum persicaria (Pied rouge), Polygonacées. Une curiosité : en août on y trouve des espèces potagères comme des tomates, des courgettes, des concombres et aussi des… tournesols, dont les graines sont probablement descendues des jardins de l’amont par le cours d’eau. J’ai relevé 105 espèces pour l’Eygoutier mais ce total augmente au fur et à mesure des visites ou des déterminations. Ici la faune mériterait aussi une attention particulière (présence d’insectes, dont libellules et papillons mais aussi d’oiseaux). Le cas du Faron Ce monument naturel abrite un nombre important de plantes. Celles-ci descendent et s’installent au bord des routes, notamment des corniches, ce qui les rend évidemment plus riches que les rues du centre ville. Et, comme pour l’Eygoutier, chaque visite apporte son lot de nouveautés. Quelques espèces spectaculaires : -Melomphis arabica (Ornithogale d’Arabie). Famille des Liliacées Genre-type : Lilium, le lis. Caractéristiques : fleurs hermaphrodites, régulières ; périanthe coloré, à 6 divisions pétaloïdes libres ou soudées en corolle monopétale à 6 lobes ou dents ; 6 étamines opposées aux divisions du périanthe, insérées à leur base ou sur le réceptacle ; anthère à 2 loges s’ouvrant en dedans ; 1 style simple, à 3 stigmates distincts ou soudés en un seul ; fruit capsule s’ouvrant par 3 valves qui portent leur cloison au milieu, à 3 loges contenant chacune 1-2 ou plusieurs graines ; fleurs de couleurs variées, en grappes, panicules ou ombelles ; feuilles simples, presque toujours entières, opposées, alternes, verticillées ou radicales ; plantes herbacées vivaces. Autres représentants de la famille : tulipe, fritillaire, gagée, scille, jacinthe, muscari, ail, asphodèle, bragalou, ornithogale,… -Ferula commnuis (Grande Férule), Apiacées, -Helichrysumm stoechas (Immortelle), -Galactites tomentosa (Galactitès tomenteux) et -Lactuca perennis (Laitue vivace), Astéracées, -Borago officinalis (Bourache), Boraginacées, -Sedum dasyphyllum, Crassulacées, -Trifolium stellatum (Trèfle étoilé), Fabacées, -Coris monspeliensis (Coris de Montpellier), Primulacées, -Misopates oruntium (Muflier des champs), Scrophulariacées. 8 Ferula commnuis Melomphis arabica Ce cheminement botanique citadin est aussi l’occasion d’observer et de découvrir de très beaux murs. Je citerai les murs de la gare, dont une alvéole abrite Pteridium aquilinum (Fougère aigle), du Bd Commandant Nicolas avec ses inscriptions gravées du XIXème siècle, (pierres sans doute rapportés lors de la construction de la gare), de Sainte-Anne, du Fort Saint-Louis ou de la Tour Royale, incrustés de Crithmum maritimum (Criste marine ou Perce-pierre) et celui des Capparis spinosa, (câpriers), de la corniche Escartefigue. mur de la gare Corniche Escartefigue Tour royale Cette mini étude, aussi instructive soit-elle, montre l’étendue de ce qu’il reste à faire. Le territoire à prospecter est immense. Je suis certain que sa continuation réservera encore de très bonnes surprises. Juste un exemple : venant à peine de m’orienter vers le littoral, je découvre Frankenia pulverulenta, espèce très peu citée dans le département. D’autre part, si des botanistes sont attirés par cette aventure, je serai ravi de les avoir comme compagnons de route. Liste des espèces observées Lavatera arborea L. Acanthus mollis L. Acinos arvensis (Lam.) Dandy Adiantum capillus-veneris L. Ailanthus altissima (Miller) Swingle Ajuga iva (L.) Schreber Allium neapolitanum Cirillo Allium roseum L. Allium triquetrum L. Amaranthus retroflexus L. Anacyclus radiatus Loisel Anagallis arvensis L. Lepidium graminifolium L. Lobularia maritima (L.) Desv. Lythrum salicaria L. Malva parviflora L. Malva sylvestris L. Matricaria recutita L. Matthiola incana (L.) R. Br. Medicago arabica (L.) Hudso. Medicago lupulina L. Medicago sativa L. 9 Melilotus altissimus Thuill. Melomphis arabica L. Mentha suaveolens Ehrh. Mercurialis annua L. Andryala integrifolia L. Aspalthium bituminosum (L.) Fourr. Asparagus acutifolius L. Aster squamatus (Sprengel) Hieron. Avena sativa ssp sterilis (L.) De Wet. Bellis perennis L. Misopates orontium (L.) Rafin Muscari neglectum Guss. ex Ten. Nasturtium officinale R. Br. Nicotiana glauca R.C. Graham Nigella damascena L. Oxalis articulata Savign Oxalis corniculata L. Brassica oleracea L. ssp robertiana J. Gay Bromus madritensis L. Buddleja davidii Franchet Calendula arvensis L. Calystegia sepium (L.) R. Br. Campanula erinus L. Capsella bursa-pastoris (L.) Medik. Oxalis pes-caprae L. Papaver dubium L. Papaver rhoeas L. Cardamine hirsuta L. 1753 Catapodium rigidum (L.) C.E. Hubbard Centaurea aspera L. Centranthus ruber (L.) DC. Cephalaria leucantha (L.) Roemer & Schultes Papaver somniferum L. Parietaria judaica L. Pennisetum villosum R. Br. Ex Fresen. Phagnalon saxatile (L.) Cass. Phagnalon sordidum (L.) Reichenb. Phragmites australis (Cav) Steudel Piptatherum miliaceum (L.) Cosso Pistacia lentiscus L. Pistacia terebinthus L. Plantago afra L. Plantago coronopus L. Plantago lanceolata L. Plantago media L. Chelidonium majus L. Chenopodium album L. Chenopodium ambrosioïdes L. Chondrilla juncea L. Cichorium intybus L. Cirsium arvense (L.) Scop. Cirsium vulgare (Savi) Ten. Clematis flamula L. Clinopodium nepeta (L.) O. Kuntze Consolida regalis S.F. Gray Coronilla scorpioides (L.) Koch Coronopus didymus (L.) Sm. Poa annua L. Polycarpon tetraphyllum (L.) L. Polygonum aviculare L. Polygonum persicaria L. Polypogon monspeliensis (L.) Desf. Portulaca oleracea L. Potentilla reptans L. Pteridium aquilinum (L.) Kuhn Pulicaria dysenterica (L.) Bernh. Ranunculus muricatus L. Reichardia picroides (L.) Roth. Reseda alba L. Robinia pseudacacia L. Rotraria cristata (L.) Tzvele Rubus sp Ruta chalepensis L. Sagina apetala Ard. Salvia verbenaca L. Sanguisorba minor Scop. Scrophularia peregrina L. Cota tinctoria (L.) Gay Crithmum maritimum L. Crucianella angustifolia L. Crucianella latifolia L. Cymbalaria muralis Gaertn. & al. Cynodon dactylon (L.) Pers. Cyperus eragrostis Lam. Cyperus longus L. Cyperus rotundus L. Dactylis glomerata L. Datura stramonium L. Diplotaxis erucoides (L.) DC. Ditrichia viscosa (L.) W. Greuter Ecballium elaterium (L.) A. Richard Echium vulgare L. Eleusine indica (L.) Gaertner Epilobium hirsutum L. Erigeron canadensis L. Sedum dasyphyllum L. Sedum ochroleucum Chaix Senecio cinerea DC. Erigeron karvinskianus DC. Erodium malacoides (L.) L'Hérit. 10 Erysimum cheiri (L.) Crantz Senecio vulgaris L. Serapias vomeracea (Burm.) Briq Setaria verticillata (L.) P. Beauv. Euphorbia helioscopia L. Euphorbia maculata L. Euphorbia peplus L. Euphorbia prostrata Aiton Silybum marianum (L.) Gaertner Sisymbrioum irio L. Sisymbrium officinale (L.) Scop. Smilax aspera L. Smyrnium olusatrum L. Solanum nigrum L. Sonchus asper (L.) Hill Sonchus oleraceus L. Ferula communis L. Ficus carica L. Foeniculum vulgare Miller Frankenia pulverulenta L. Fumaria capreolata L. Galactites elegans (All.) Nyman ex Soldano Galinsoga parviflora Cav. Galium aparine L. Galium murale (L.) All. Geranium molle L. Geranium robertianum L. Geranium rotundifolium L. Hedera helix L. Helichrysum stoechas (L.) Moench Heliosciadium nodiflorum Heliotropium europaeum L. Himantoglossum robertianum (Loiseleur) P. Delforge Hippocrepis biflora Sprengel Hordeum murinum L. Hyocyamus albus L. Hyoseris radiata L. Hypochoeris achyrophorus L. Isatis tinctoria L. Knautia integrifolia (L.) Bertol. Lactuca saligna L. Lactuca serriola L. Lamium amplexicaule L. Lavandula latifolia Medik. Sonchus tenerrimus L. Sorbus domestica L. Sorghum halepense (L.) Pers. Spergularia rubra (L.) J. & C. Presl Sporobolus indicus (L.) R. Br. Stellaria media (L.) Vill. Taraxacum officinale gr Tribulus terrestris L. Trifoilium repens L. Trifolium campestre Schreber Tripodion tetraphyllum (L.) Fourr. Ulmus minor Miller Umbilicus rupestris (Salis.) Dandy Urospermum dalechampii (L.) Scop. Ex F.W. Schmidt Urtica membranacea Poiret Urtica urens L. Verbascum sinuatum L. Verbena officinalis L. Veronica anagallis-aquatica L. Veronica cymbalaria Bodard Veronica persica Poiret Vicia sativa L. Viola sp Remerciements : J’aimerais dédier ce travail à Roger Cruon, disparu si rapidement en ce mois de juillet 2009. Il m’avait vivement encouragé à publier cet article et apporté ses conseils pour la préparation. Malgré un emploi du temps très chargé par la réalisation de son projet « le Var et sa flore, plantes rares ou protégées », il s’était montré disponible, très à l’écoute, me proposant spontanément sa relecture et sa correction. Il m’avait également - et je prends cela comme une grande marque d’estime et de confiance – recommandé à poursuivre cette étude mais aussi proposé de m’accompagner de temps en temps sur le terrain. (*) Café-Culture, 24, rue Paul Lendrin (ex Petit Cours), géré par l’Association Cultures et Communication. 11