
Il concerne 90% des diabétiques et vise une population plus âgée. C’est le diabète gras,
souvent développé chez des personnes en surpoids, voire obèses et c’est celui qu’on retrouve
le plus à la Réunion.
Il est principalement déclenché par une insulinorésistance du tissu adipeux qui ne stocke plus
de glucose (idem pour le foie qui n’en stocke plus); l’hyperglycémie oblige donc les cellules
bêta à secréter des quantités importantes d’insuline, provoquant donc une défaillance
fonctionnelle des cellules beta (car le glucose est toxique pour ces cellules) et aussi car en
situation d’hyperinsulinémie, le récepteur à l’insuline fini par y être insensible (on aboutit à une
insulinodéficience). Cela déclenche une inflammation du tissu adipeux.
L’étude REDIA (menée de 1999 à 2001) rapporte que 18% de la population de l’île (fréquence
4 fois supérieure par rapport au niveau national, coûts importants++) entre 30 et 69 ans est
touchée par le diabète de type 2 (de part une adiposité viscérale importante). Les principaux
facteurs seraient le surpoids, obésité, mauvaise alimentation, sédentarité et manque d’activité
physique. Les personnes en surpoids sont les plus touchées car l’excédent de graisse conduit à
une insulino-résistance.
Les symptômes sont les mêmes que pour celui du diabète de type 1.
Ronéo 2014
Question : pourquoi trop de gras amène une insulinorésistance ? 80 à 90 % des personnes
obèses développent ce diabète de type 2. Chez une personne en surpoids, les adipocytes sont en
surchage lipidique et vont sécréter des médiateurs de l’inflammation (TNFα et IL-6) mais
également des MCP-1 (monocyte chemotactic protein) qui attirent les monocytes vers le tissu
graisseux (dans les tissus, les monocytes circulants deviennent des macrophages qui vont eux
aussi décréter des cytokines pro-inflammatoires). Ces éléments inflammatoires sont là pour
nettoyer le tissu adipeux des adipocytes qui risquent d’exploser sous la surcharge graisseuse.
Malheureusement ce n’est pas leur seule action. TNFα et IL-6 sont particulièrement
perturbateur de la signalisation de l’insuline (surtout TNFα) en inhibant la voie de la MAPK
et celle de la PI-3K. Il y a donc impossibilité pour le tissu adipeux de gérer la glycémie : c’est
l’insulinorésistance.
De plus, la lyse des adipocytes trop chargés provoque la libération de triglycérides et d’acides
gras qui vont s’accumuler dans le plasma. Les cellules β-pancréatiques vont être intoxiquées
par l’excès de glucose (car elles sécrètent à très fortes doses une insuline devenue inutile; il y
a glucotoxicité) mais aussi de graisses (lipotoxicité) et vont alors peu à peu fatiguer jusqu’à
cesser de sécréter de l’insuline. On a donc dans un premier temps une hyperinsulinémie
réactionnelle, puis une hypoinsulinémie par épuisement des cellules β-pancréatiques.