D1-UE3-Gonthier-Métabolisme_des_glucides (2)-2015-word

UE3 Biochime clinique, Nutrition
Gonthier
Date : 21/09/15 Plage horaire : 16h
Promo : DCEM1 Enseignant : Gonthier
Ronéistes: ESTERMANN Laurine
LESQUERRE-CAUDEBEZ Alizée
Métabolisme des glucides (2e partie)
I. Introduction
1. Notion de métabolisme anabolisme catabolisme
2. Place des glucides alimentaires dans le métabolisme énergétique
(50% des substrats énergétiques apportés)
II. Transport des glucides
1. Transport de type symports, facilités ou actifs (GLUT)
III. Voies dutilisation des glucides
1. Glycolyse et cycle de Krebs (principale voie du catabolisme)
2. Chaine respiratoire
3. Fermentation homolactique et cycle de Cori
4. Régulation hormonale du couple GK/G-6-P
5. Voie des pentoses phosphates (voie non énergétique)
6. Glycogénogenèse/ glycogénolyse
7. Interconversion des oses (fructose et galactose en glucose)
8. Néoglucogenèse (principalement catabolisme des AA
glucoformateur)
9. Régulation de la glycémie
10. Physiologie du jeûne
11. Mécanisme dinsulino-sécrétion et implication
thérapeutique
12. Insuline glucagon : mode daction
DEBUT RONEO :
III- Pathologies associées au métabolisme des glucides
1. Diabète de type 1
2. Diabète de type 2
3. Surveillance biologique par le laboratoire
4. Complications
IV- Conclusion
IV. Pathologies associées au métabolisme des glucides
Dans cette partie sera abordée le défaut du maintien de lhoméostasie glucidique, mais
uniquement au niveau de lhyperglycémie. Lhypoglycémie sera abordée par dautres
enseignants. Voici comment sont classés ces deux types de troubles :
Hyperglycémie :
Diabète de type 1
Diabète de type 2
LOMS a défini le seuil de lhyperglycémie à une valeur de glycémie à jeûn 1.25 g/L.
Hypoglycémie :
Hypoglycémie réactionnelle (souvent associée à un déficit de synthèse du glucagon),
Hypoglycémie à jeûn (peut être associée à un phénomène dhypermétabolisme),
Hypoglycémie de lenfant (résulte parfois dune immaturité hépatique).
1. Diabète de type 1
Le diabète de type 1 représente à peu près 10% des cas de diabète et concerne principalement
des personnes jeunes. Il s’agit d’une maladie d’ordre immunitaire avec production d’auto-
anticorps lancés contre les cellules β-pancréatiques, ce qui conduit à une crétion d’insuline
insuffisante (donc traitement : apport d’insuline).
Le terrain génétique est prédisposant dans ce type de diabète, mais la littérature commence
à préciser le le de certains facteurs environnementaux tels que des virus ou des polluants,
mais aussi l’alimentation. Certaines études rapportent que les enfants consommant plus de lait
de vache auraient plus tendance à développer ce genre de maladies auto-immunes. Les
principaux symptômes sont tout d’abord une sensation de soif permanente, une polyurie, une
faim constante, une perte de poids importante, de la fatigue, et des troubles de la vue (car
anomalies au niveau des capillaires).
2. Diabète de type 2
Il concerne 90% des diabétiques et vise une population plus âgée. C’est le diabète gras,
souvent développé chez des personnes en surpoids, voire obèses et c’est celui qu’on retrouve
le plus à la Réunion.
Il est principalement déclenché par une insulinorésistance du tissu adipeux qui ne stocke plus
de glucose (idem pour le foie qui n’en stocke plus); l’hyperglycémie oblige donc les cellules
ta à secréter des quantités importantes d’insuline, provoquant donc une défaillance
fonctionnelle des cellules beta (car le glucose est toxique pour ces cellules) et aussi car en
situation d’hyperinsulinémie, le récepteur à l’insuline fini par y être insensible (on aboutit à une
insulinodéficience). Cela déclenche une inflammation du tissu adipeux.
L’étude REDIA (menée de 1999 à 2001) rapporte que 18% de la population de l’île (fréquence
4 fois supérieure par rapport au niveau national, coûts importants++) entre 30 et 69 ans est
touchée par le diabète de type 2 (de part une adiposité viscérale importante). Les principaux
facteurs seraient le surpoids, obésité, mauvaise alimentation, sédentarité et manque d’activité
physique. Les personnes en surpoids sont les plus touchées car l’excédent de graisse conduit à
une insulino-résistance.
Les symptômes sont les mêmes que pour celui du diabète de type 1.
Ronéo 2014
Question : pourquoi trop de gras amène une insulinorésistance ? 80 à 90 % des personnes
obèses veloppent ce diabète de type 2. Chez une personne en surpoids, les adipocytes sont en
surchage lipidique et vont créter des médiateurs de l’inflammation (TNFα et IL-6) mais
également des MCP-1 (monocyte chemotactic protein) qui attirent les monocytes vers le tissu
graisseux (dans les tissus, les monocytes circulants deviennent des macrophages qui vont eux
aussi créter des cytokines pro-inflammatoires). Ces éléments inflammatoires sont pour
nettoyer le tissu adipeux des adipocytes qui risquent d’exploser sous la surcharge graisseuse.
Malheureusement ce n’est pas leur seule action. TNFα et IL-6 sont particulièrement
perturbateur de la signalisation de l’insuline (surtout TNFα) en inhibant la voie de la MAPK
et celle de la PI-3K. Il y a donc impossibilité pour le tissu adipeux de gérer la glycémie : c’est
l’insulinorésistance.
De plus, la lyse des adipocytes trop chargés provoque la libération de triglycérides et d’acides
gras qui vont s’accumuler dans le plasma. Les cellules β-pancréatiques vont être intoxiquées
par l’excès de glucose (car elles sécrètent à très fortes doses une insuline devenue inutile; il y
a glucotoxicité) mais aussi de graisses (lipotoxicité) et vont alors peu à peu fatiguer jusqu’à
cesser de créter de l’insuline. On a donc dans un premier temps une hyperinsulinémie
réactionnelle, puis une hypoinsulinémie par épuisement des cellules β-pancréatiques.
A noter que pour le diate de type 2, la littérature commence à faire part d’un terrain
génétique avec mutation du gène codant pour GLUT4. Mais contrairement au diabète de type
1 la prédisposition génétique est prépondérante, c’est ici le comportement alimentaire et la
sédentarité qui priment.
Plus de 80% des personnes touchées par le diabète de type 2 sont obèses (20% restants : diabète
corrélé à l’âge (par défaillance des cellules), à des hépatites, infections, pesticides, perturbateurs
endocriniens (bisphénol par exemple)…).
3. Surveillance biologique par le laboratoire
Il existe aujourdhui différentes possibilités pour assurer la surveillance biologique des
marqueurs associés au diabète.
- On peut prendre la glycémie à jeun, mais elle ne reflète pas très bien l’état diabétique (si on a
mangé trop sucré la veille, la glycémie sera haute mais on ne sera pas pour autant diabétique).
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