SA
I
ODÉON
.
THÉÂTRE
DE
L'EUROPE
direction
Lluîs
Pasqual
place
de
l'Odéon,
75006
Paris.
Tél
:
43
25
70
32
RC
Paris
B
784
27
61
80
Responsable
de
la
Publication:
Cécile
PROST
Collaboration
:
Valérie
SIX
Jean
TORRENT
Conception
graphique:
Laurence
DURANDAU
Crédits
photographiques
Albert
Facelly-sipa-press
Ruth
Walz
Gérard
Rondeau
Roger
Viollet
Léonard
Zubler
Jésus
Alcantara.
91
92
obeoK
GRANDE
à
partir
du
4
octobre
18,
19,
20
décembre
10
au
25
janvier
31
janvier
au
23
février
SALLE
LE
TEMPS
ET
LA
CHAMBRE
AMPHITRYON
spectacle
en
langue
allemande
surtitré
en
français
THÉÂTRES
DE
L'AUTRE
EUROPE
Bulgarie
Pologne
Roumanie
spectacles
surtitrés
en
français
AJAX
et
PHILOCTÈTE
*
Cycle
Hispanique
11
au
15
mars
7
avril
au
31
mai
11
au
14
juin
23
juin
au
1
er
juillet
TIRANO
BANDERAS
spectacle
en
langue
espagnole
surtitré
en
français
LA
VIE
EST
UN
SONGE
DONA
ROSITA
BLEIBT
LEDIG
spectacle
en
langue
allemande
surtitré
en
français
LA
DEL
MANOJO
DE
ROSAS
spectacle
musical
en
langue
espagnole
PETIT
ODÉON
FILMS
DE
THÉÂTRE
26
septembre
au
6
octobre
POKER
À
LA
JAMAÏQUE
et
L'ENTRETIEN
DES
MÉRIDIENS
15
octobre
au
15
décembre
LECTURES
IRLANDAISES
19,
20,
21
décembre
SUR
LA
CÔTE
ET
L'AUTRE
BORD
3
janvier
au
2
février
CARTE
BLANCHE
À
UN
ACTEUR
18
février
au
8
mars
L'ÉTAU
et
JE
RÊVE
(MAIS
PEUT-ÊTRE
QUE
NON)
24
mars
au
30
avril
Cycle
Hispanique
LECTURES
ESPAGNOLES
4
au
17
mai
ENTRE
LAS
RAMAS
DE
LA
ARBOLEDA
PERDIDA
spectacle
en
langue
espagnole
BUFAPLANETES
9
juin
au
4
juillet
22
au
31
mai
S
A
I
S
O
9
1
L
e
théâtre,
en
son
éternité,
se
bâtit
d'éphémère.
Et
de
cette
fragilité
essentielle,
il
tire
une
paradoxale
vigueur,
vit
à
jamais
de
rêves
que
l'on
porte
avec
soi,
de
désirs
.
toujours
nouveaux,
de
projets
impatients.
Ainsi
suis-je
emporté
moi
aussi
par
la
I
mouvance
de
notre
microcosme.
Tout
coule,
nous
dit
Heraclite.
Mais
je
me
tiens
aujourd'hui
en
ce
seul
point
tout
semble
pour
un
instant
se
figer,
en
ce
temps
une
saison
s'achevant
à
peine,
je
viens
présenter
celle
qui
s'avance.
Acte
ultime
de
création,
puisque
ce
que
nous
nommons,
de
façon
assez
inconvenante
et
disgracieuse
"programma-
tion,"
relève
en
priorité
d'un
souci
et
d'une
activité
artistiques,
même
si
viennent
les
contrain-
dre
un
certain
nombre
de
considérations
économiques,
administratives
ou
techniques.
Après
une
année
à
la
direction
de
l'Odéon-Théâtre
de
l'Europe,
l'heure
n'est
pas
aux
bilans.
Inscrire
cette
seconde
saison
sous
le
sceau
de
la
continuité,
n'est-ce
pas
pourtant
affirmer
que
quelque
chose,
déjà,
a
été
accompli
?
Et
tel
est
bien
mon
sentiment.
Aux
célébrations
ronflantes,
je
préfère
l'anecdote
discrète,
celle
qui
m'a
été
rapportée
tout
récemment
:
une
femme
appelle
le
service
de
location
du
théâtre,
elle
veut
retenir
trente
places.
Est-elle
animatrice,
enseignante
dans
un
lycée,
responsable
d'un
comité
d'entreprise
?
Rien
de
tout
cela,
seulement
une
épouse
qui
invente
pour
l'anniversaire
de
son
mari
ce
cadeau
somp-
tueux
:
le
convier,
en
compagnie
de
ses
amis,
à
une
soirée
au
théâtre.
Quel
directeur
de
théâtre
n'aurait
pas
rêvé|que
sa
maison
soit
élue
pour
et
par
ce
beau
geste?
Il
serait
tentant
d'ordonnancer
ce
que
je
nommais
tout
à
l'heure
continuité
selon
trois
ou
quatre
grands
axes.
Ce
serait
appauvrir,
puisque,
par
delà
l'apparence
première
d'éclate-
ment
et
le
caractère
hétéroclite
de
la
saison
que
vous
allez
découvrir,
il
existe
comme
un
lien
de
coeur,
un
sentiment
secret,
qu'il
soit
d'amitié
ou
d'admiration,
que
j'éprouve
envers
tous
les
êtres
qui
seront
les
hôtes
passagers
de
ce
que
j'aime
à
nommer
"la
maison".
Mais
il
faut
bien
être
clair
et
décliner,
en
un
ordre
successif
artificiel,
les
directions
majeures
qui
nous
ont
aidé
à
composer
notre
menu.
Feuilletant
cette
brochure,
chacun
tracera
pour
lui-même
la
topographie
d'un
paysage
varié.
Nous
voulons
d'abord
actualiser
de
fait
ce
qui
fut
initialement
l'expression
d'un
rêve
magnifique
et
audacieux,
établir
cette
"maison
commune
du
théâtre
européen"
comme
le
lieu
singulier
que
les
grands
créateurs
euro-
péens
pourraient
à
loisir
investir.
Ils
y
travailleraient,
donnant
à
voir
et
à
entendre,
en
des
langues
diverses,
la
conflagration
de
leur
sensibilité
avec
un
grand
texte
dramatique.
Cette
saison,
Aillaud,
Calderon
de
la
Barca,
Caramitru,
Chéreau,
Engel,
Garcia
Lorca,
Gombrowicz,
Gomez,
Griiber,
Hamlet,
Jarocla,
Kleist,
Peduzzi,
Pirandello,
Semprun,
Shakespeare,
Sophocle,
Strauss,
Tchékhov,
Valle
Inclân,
Vinaver,
Wajda,
Wispyanski,...
EUROPE
mu
mu
m
2
Le
second
mouvement
de
notre
partition
imaginaire
me
tient
spécialement
à
cœur,
à
cause
sans
doute
du
don
qu'il
implique
forcément,
de
cette
dépossession
à
laquelle
je
me
livre
volontiers,
afin
que
la
communauté
théâtrale
européenne
invitée
s'approprie
plus
intime-
ment
nos
murs,
qu'on
y
respire
un
air
d'ailleurs,
que
d'autres
rires
fusent.
Des
trois
contrées
hôtes
de
l'Europe
centrale
(Bulgarie,
Pologne
et
Roumanie),
la
Pologne
tout
particulièrement
(en
quelque
sorte
l'Angleterre
d'une
Europe
qui,
hier
encore
autre,
devient
aujourd'hui
presque
la
même)
nous
proposera
sa
richesse
jaillie
d'une
tradition
théâtrale
immense
et
séculaire.
Fourbir,
en
collaboration
avec
une
structure
dramatique
nationale
"de
province",
un
projet
commun
dépassant
largement
le
simple
accueil
ou
échange
de
spectacles,
c'est
résolument
nous
inscrire
en
faux
contre
cette
assertion
selon
laquelle
la
séduction
terroriste
exercée
par
la
capitale
entraîne
inévitablement
une
dessication
culturelle
lorsque
l'on
franchit
les
limites
de
l'Ile-de-France.
Après
"Le
Volcan"
au
Havre
et
son
directeur
Alain
Milianti,
la
Comédie
de
Reims
et
son
directeur
Christian
Schiaretti
nous
en
donneront
cette
année
la
preuve.
A
travers
le
monde
entier,
1992
sera
marqué
par
les
célébrations
du
Cincentenaire
de
la
découverte
de
l'Amérique.
Si
nous
nous
asso-
cions
à
cette
entreprise
gigantesque,
ce
n'est
pas
tant
le
désir
de
commémoration
qui
nous
anime,
non
plus
que
la
mauvaise
conscience
qui
jaillit
à
l'évocation
d'une
colonisation
tout
à
fait
barbare.
Il
s'agirait
plutôt
du
nécessaire
témoignage
de
la
naissance
d'une
culture
métis.
Sous
la
dénomination
générique
cycle
hispanique,
qui
s'ouvrira
au
printemps
1992
avec
la
présentation
en
langue
espagnole
d'une
adaptation
théâtrale
de
l'œuvre
maîtresse
de
Valle
Inclân,
Tirano
Banderas,
que
je
mettrai
en
scène,
les
spectacles
et
manifestations
proposés
jusqu'en
décembre
1992
sont
une
invitation
à
la
découverte
d'un
continent
culturel
aux
dimensions
formidables,
s'étendant
par
delà
les
frontières
nationales
espa-
gnoles
et
latino-américaines.
La
présence
de
l'Odéon-Théâtre
de
l'Europe
comme
hôte
d'honneur
du
Festival
d'Avignon
92
constituera
le
point
culminant
et
dense
de
cet
important
projet
dont
il
sera
bientôt
temps
de
vous
entretenir
plus
longuement.
"Ce
qu'on
ne
peut
dire,
il
faut
le
taire".
Ainsi
s'achève,
je
crois,
le
Tractatus
logicus
philosophicus
de
Wittgenstein.
Comment
parlerai-je
dès
lors
de
tout
ce
qui
relève
de
la
folie,
du
sentiment
amoureux,
de
tout
ce
qui,
forcément,
demeure
imprévisible
?
J'exprime
seulement
ce
vœu,
que
l'Odéon-Théâtre
de
l'Europe
ait
toujours
l'espièglerie
et
la
souplesse
indispensables
à
ména-
ger
un
espace
à
notre
propre
étonnement,
à
notre
plaisir
donc.
Deux
mots,
pour
terminer,
de
notre
petite
salle.
Elle
demeure
le
lieu
privilégié
de
la
parole
théâtrale
contemporaine
(lectures
irlandaises
et
espagnoles,
quinzaine
SACD,
Joël
Jouanneau
met
en
scène
deux
textes
d'Evelyne
Pieiller).
Elle
se
fait,
pour
quelques
jours,
le
lieu
de
la
mémoire
audio-visuelle,
mémoire
imparfaite
et
parfois
cruelle,
que
le
théâtre
cependant
ne
saurait
ignorer
plus
avant.
Elle
est
enfin,
dans
les
limites
extrêmes
imposées
par
son
exiguïté,
le
lieu
le
rêve
éclôt,
dans
la
parole
des
poètes
(Alberti
ou
Rimbaud),
ou
la
magie
éphémère
et
fragile
de
quelques
bulles
de
savon.
Lluis
Pasqual
III
L
E
T
E
«
«A
partir
du
4
octobre
91
OTHO
STRAUSS
texte
français
de
Michel
Vinaver
PATRICE
CHÉREAU
mise
en
scene
RICHARD
PEDUZZI
décor
MOIDELE
BICKEL
costumes
DOMINIQUE
BRUGUIÈRE
lumière
PHILIPPE
CACHIA
son
KUNO
SCHLEGELMILCH
maquillages
et
perruques
en
Thuringe
en
1944,
Botho
Strauss
est
avec
Heiner
Mijller
l'auteur
dramatique
allemand
contemporain
le
plus
joué
en
Europe.
D'abord
critique
à
la
revue
Theater
Heute,
Botho
Strauss
entre
de
plein
pied
dans
la
pratique
théâtrale
en
travaillant,
dès
1970,
à
la
Schaubijhne
de
Berlin-Ouest.
Engagé
par
Peter
Stein
en
qualité
de
dramaturge,
Botho
Strauss
traduit
ou
adapte
Ibsen,
Labiche
et
Gorki.
Il
se
met
bientôt
à
écrire
ses
propres
pièces.
Après
deux
textes
créés
à
Hambourg
et
Stuttgart
(les
Hypocondriaques
et
Visages
connus
sentiments
mêlésj,
il
conçoit
une
pièce
spécialement
destinée
à
la
troupe
de
la
Schaubijhne.
C'est
La
Trilogie
du
revoir,
pièce
en
45
séquences
pour
17
personnages,
que
III
Marc
Betton,
Roland
Blanche,
Marc
Citti,
Laurence
Côte,
Pascal
Greggory,
Anouk
Grinberg,
Jean-Pierre
Moulin,
Bulle
Ogier,
Bernard
Verley
Coproduction
ODÉON
-
THÉÂTRE
DE
L'EUROPE
FESTIVAL
D'AUTOMNE
À
PARIS
AZOR
FILMS
avec
le
soutien
de
la
FONDATION
MERCEDEZ-BENZ
FRANCE
O
FONDATION
MERCEDES-BENZ
FRANCE
PS
E
T
L
A
A
Peter
Stein
crée
en
1977
avec
un
succès
fulgurant.
Dès
lors,
chaque
première
d'une
pièce
de
Botho
Strauss
est
un
événement.
Parmi
les
metteurs
en
scène
qui
ont
servi
son
œuvre,
citonsoutre
Peter
Stein,
Claus
Peymann,
Claude
Régy
et
Luc
Bondy
qui
créa
Le
temps
et
la
chambre
en
1989
à
la
Schaubuhne
de
Berlin.
Botho
Strauss
a
également
publié
récits
et
romans
(Théorie
de
la
menace,
La
Dédi-
cace,
Raffut,
Couples,
Passants,
Le
jeune
homme,
Personne
d'autre).
CREATION
>
HOMME
PARTICULIÈREMENT
DOUÉ
RÉUSSISSANT
A
ÉPROUVER
UNE
IMPRESSION
DE
VITESSE
PAR
SIMPLE
ROTATION
DE
LA
TERRE
AMPHITRYON
spectacle
en
langue
allemande
surtitré
en
français
1
8
1
9
2
0
d
e
c
e
m
9
1
Ul
HEINRICH
VON
KLEIST
KLAUS
MICHAEL
GRUBER
GILLES
AILLAUD
décor
RUDY
SABOUNGHI
costumes
HARALD
GERNIG
lumière
GISBERT
LACKNER
son
mise
en
scene
III
Imogen
Kogge,
Jutta
Lampe,
Udo
Samel,
Otto
Sander,
Peter
Simonischek,
Gerd
Wameling
L'Amphiiryon
de
Molière,
dont
Kleist
répète
assez
fidèlement
la
structure
tout
en
prêtant
à
l'argument
un
caractère
nouveau,
dérive
lui-même
de
la
comédie
latine
de
Plaute.
Rappelons-en
la
fable
qui
connut
au
théâtre,
avec
quelques
autres
mésaventures
conjuga-
les,
une
fortune
assez
grande
:
Jupiter
s'est
épris
d'AIcmène.
En
compagnie
de
son
fidèle
Mercure,
il
descend
sur
la
terre
et,
profitant
de
ce
qu'Am-
phitryon
guerroie
sur
quelque
champ
de
bataille,
revêt
les
traits
de
l'époux
absent,
tandis
que
Mercure
prend
ceux
de
Sosie,
le
serviteur
d'Amphitryon.
Toute
émue
du
récit
de
l'ardeur
déployée
au
combat,
Alcmène
s'abandonne
à
une
longue
nuit
d'amour.
Au
retour
de
guerre,
de
la
confrontation
des
vrais
et
faux
époux
efserviteurs,
jaillit
chez
Amphitryon
et
Sosie
un
intolérable
doute
quant
à
l'identité
et
l'intégrité
de
leur
personne
physique
et
mentale.
La
naissance
de
deux
jumeaux,
le
fils
d'Amphitryon
et
le
demi-dieu
Hercule,
fruit
des
amours
d'AIcmène
et
Jupiter,
apporte
à
la
comédie
un
dénoue-
ment
quelque
peu
improvisé.
A
mphitryon,
une
comédie
d'après
Molière.
Le
titre
de
Kleist,
par-delà
les
apparences,
dissimule
plus
qu'il
ne
révèle.
Il
ne
fait
certes
aucun
mystère
de
ce
que
l'auteur
en
use
avec
le
texte
de
Molière
plus
librement
que
ne
l'autoriserait
une
traduction
fidèle,
mais
promet-
tant
une
comédie,
il
cache
que
la
pièce,
si
elle
l'est
(D'après
Goft
und
Gaffe
Zum
Hinfergrund
der
Amphifryon-Komôdie
de
Uvo
Hôlscher
à
paraître
in
Kleist-Jahrbuch
1991)
O
Production
de
la
SCHAUBUHNE
A
M
LEHNINER
E
R
L
I
N
Accueillie
dans
le
cadre
du
FESTIVAL
D'AUTOMNE
encore
par
fragments,
ne
l'est
plus
dans
son
essence.
Une
comédie
exige
une
fin
comique.
Or,
qu'en
est-il
ici
?
Si
l'énigmatique
"Ah
!"
d'AIcmène,
par
lequel
Kleist
prend
congé
des
spectateurs,
laisse
la
voie
libre
aux
interprétations
multiples,
il
en
est
une
pourtant
qu'il
ne
tolère
pas
:
celle
qui
affirmerait
que
la
salle
rit.
Mais
peut-être
le
rire
du
spectateur
se
tient-il
sur
le
fil
de
cette
dernière
réplique.
Du
ciel,
tonnerre
et
foudre
de
Jupiter
s'abattent
comme
accessoires
de
théâtre
:
par
une
irrup-
tion
si
baroque
de
la
mythologie,
un
public
éclairé
n'est-
il
pas
déjà
ici
suffisamment
préparé
à
voir
dans
l'épiphanie
du
dieu
une
facétieuse
plaisante-
rie
divine?
A
Amphitryon,
le
maître
de
l'Olympe
se
révèle
avoir
été
l'amant
nocturne
de
son
épouse.
A
quoi
bon
dès
lors
l'annonce
de
la
naissance
d'Her-
cule
?
Jupiter
s'évanouit
dans
les
nuages
tandis
que
le
cortège
des
dieux
apparaît
au
sommet
de
l'Olympe.
En
quel
lieu
plus
qu'ici
Kleist
chambarde-t-il
la
mytholo-
gie
classique?
Comédie?
tragé-
die?
ou
mystère?
La
réplique
finale
de
Kleist,
en
tout
cas,
ne
laisse
subsister
aucun
doute
:
Alcmène
est
au
centre
de
la
pièce.
Placée
par
Jupiter
devant
l'alternative
mons-
trueuse
de
désigner
le
véritable
Amphitryon,
cette
heure
la
plus
amère
de
l'existence",
elle
a
fait
le
mauvais
choix.
De
la
traditionnelle
comédie
d'Amphitryon,
on
a
glissé
vers
le
drame
d'AIcmène.
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