dossier de PRESSE 27 avril 2012 LIGNE 1 OPérations de grandes révisions CONTACT PRESSE Agnès BARANGER 03 83 91 84 25 / 06 21 90 53 00 [email protected] Une politique de mobilités adaptée au bassin de vie Le Projet d’Agglomération du Grand Nancy place la mobilité au cœur de ses enjeux stratégiques à l’échelle de son bassin de vie. Chaque jour 57 500 habitants du sud Meurthe-et-Moselle viennent, en effet, pour travailler et se former sur son territoire, ce qui le place au centre du réseau de mobilité reliant Pont à Mousson, Lunéville et Toul et les trois pôles urbains d’équilibre des Bassins de Pompey, Moselle et Madon et Sel et Vermois. Pour mieux répondre aux besoins des usagers et prendre en compte les réalités du bassin de vie, le Conseil de Communauté a adopté, le 1er juillet 2011, les orientations du Projet d’Agglomération du Grand Nancy, en identifiant les progrès à faire en matière de politique des mobilités. Trois grands principes ont été définis : • un système de transport qui doit s’inscrire dans une logique d’efficacité environnementale • un système de transport accessible et attractif, participant à une bonne desserte de tout le territoire • un système de transport plus efficient, continuant d’offrir un moyen de déplacement à coût modéré pour les personnes non motorisées et pour les plus démunis, contribuant ainsi à une bonne cohésion sociale Trois déclinaisons opérationnelles ont été identifiées : • le positionnement du réseau ferroviaire à l’échelle du bassin de vie nancéien comme élément structurant du système • le développement d’alternatives à l’usage de la voiture • l’optimisation du service de transport public, et dans ce cadre, l’évolution de la Ligne 1 de tram, ligne majeure du réseau de transport en commun avec plus de 40 000 voyageurs par jour 2 LIGNE 1 - opérations de grandes révisions Les recommandations de l’Etat - Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable Le tram circulant sur la ligne 1 de transport en commun en site propre du Grand Nancy est apte à poursuivre son service jusqu’en 20202022. Voilà la conclusion claire du rapport que le Conseil général de l’Environnement et du Développement durable, rattaché au Ministère de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, a rendu en juillet 2010 dans le cadre de sa mission sur les réseaux de transports urbains de Caen et Nancy. Celle-ci fait suite à la sollicitation en novembre 2008 d’une assistance auprès des services de l’Etat pour « poser un diagnostic partagé du tramway sur pneu afin de pouvoir engager un débat transparent et renouvelé sur les transports collectifs de l’agglomération nancéienne ». Cette préconisation a été donnée sous condition de grandes révisions, qui sont subventionnées à hauteur de 3,75 M€ par l’Etat. Par ailleurs, le CGEDD recommande également d’engager une réflexion sur le retrait du matériel et d’étudier les alternatives et scénarios de remplacement. 3 LIGNE 1 - opérations de grandes révisions Les grandes révisions, pourquoi ? Un processus normal de maintenance et de contrôle Tous les exploitants de systèmes lourds de transports en commun procèdent périodiquement à d’importants travaux de maintenance sur chacun des matériels roulants selon les recommandations des constructeurs. Les grandes révisions du tram à mi-vie ont été préconisées par l’Etat – Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable pour améliorer la fiabilité du tram, et permettre une exploitation dans des conditions optimales de sécurité et de disponibilité jusqu’en 2020/2022. Quatre objectifs sont fixés : • l’amélioration de la fiabilité des principaux organes de fonctionnement : démontage du véhicule, remplacement des pièces ou ensembles obsolètes par des équivalents de technologies plus récentes ; • la diminution des bruits intérieurs et extérieurs : reprise des voussoirs, des portes, des galets de guidage… ; • l’amélioration du confort intérieur : siège, plancher, éclairage, climatisation… • l’amélioration de l’aspect extérieur des véhicules et du design. 4 LIGNE 1 - opérations de grandes révisions Des révisions en deux étapes 1. Le traitement des principaux éléments situés sous la caisse du véhicule (essieux moteurs et porteurs, suspensions, articulations, barres de liaison et de traction, vérins de mode, circuits hydrauliques, traitement de la corrosion…). Opérations confiées au constructeur Bombardier compte tenu de la spécificité des procédures et de l’ingénierie particulière développée sur le système de guidage du tram. 2. Les autres interventions, pour les éléments situés en dessus de caisse et à l’intérieur des véhicules (perches, circuits hydrauliques sur le toit, système électrique, portes, climatisation, aménagement intérieur et extérieur, …) seront engagées dans le cadre d’une procédure d’appel d’offres ouvert, et interviendront à partir de l’été 2013 jusqu’à la fin 2014. Chiffres clés : • Coût par véhicule (estimation d’avril 2012) : 560 000 € HT (inférieur à l’enveloppe maximale de 750 000 € HT fixée par le CGEDD) • Coût global : 14 M€ HT (25 véhicules) • Subvention de l’Etat : 3,75 M€ • Durée des opérations : 30 mois 5 LIGNE 1 - opérations de grandes révisions Une alternative aux grandes révisions, est-ce possible ? L’hypothèse consisterait alors à changer le tram par un autre mode de transport en site propre de même capacité. Une première hypothèse consisterait à mettre en œuvre un mode plus léger (type trolleybus bi-articulé). Celle-ci a été étudiée et expertisée. Il ressort de l’analyse que : • un tel choix nécessiterait au minimum 4 ans d’études, de procédures, d’autorisations administratives et de travaux pour adapter la plateforme actuelle du tram conçue pour un mode guidé. En effet, pour permettre la circulation et le croisement des trolleybus, des travaux conséquents seraient à entreprendre : dépose des poteaux centraux, démontage du rail de guidage, reprise complète des 21 stations et des deux terminus, et élargissement de la plateforme dans les parties où les trolleybus ne pourraient se croiser dans des conditions normales d’exploitation, comme par exemple toute la section du viaduc Kennedy-Gare-Rue Saint-Jean-Saint-Georges ; • ce sont 12 millions d’euros de travaux supplémentaires qui engendreraient d’importantes perturbations du fonctionnement du service et une renégociation coûteuse pour la collectivité du contrat de délégation de service public confié à Veolia Transdev depuis le 1er janvier 2012 pour 7 ans ; • un tel choix nécessiterait également d’acheter 25 trolleybus dans les 4 ans à venir, soit une dépense de l’ordre de 30 millions d’euros, très largement supérieure aux 14 millions d’euros réservés pour les grandes révisions, alors que les trams ne sont pas amortis financièrement ; • ce choix engagerait également la Communauté urbaine du Grand Nancy sur la durée alors que toutes les solutions alternatives d’évolution du tram n’ont pas encore été étudiées. En conclusion, la réalisation des grandes révisions s’avère donc être la solution la plus adaptée au réseau de transport urbain tant sur le plan technique que financier jusqu’à l’échéance 2020/2022. 6 LIGNE 1 - opérations de grandes révisions Quel avenir pour la ligne 1 à l’échéance 2020/2022 Outre la réalisation des grandes révisions, le rapport du CGEDD établit un certain nombre de scénarios d’évolution de la ligne 1 : • mise en place d’un Bus à Haut Niveau de Service ; • mise en place d’un TransLohr (tramway sur pneu, doté d’un guidage par rail central) ; • mise en place d’un tramway ferré sur rail. Un délai de 8 ans est nécessaire pour préparer et mettre en œuvre un nouveau mode de transport lourd, alternatif au système actuel de la ligne 1. Afin d’anticiper et de préparer de manière optimale le remplacement du tram, les premières études de définition vont être lancées dès cette année. Elles vont permettre de mener une réflexion stratégique et prospective sur la transition à opérer entre le tram de Bombardier et le futur système qui pourrait équiper la ligne à l’horizon 2020/2022 en intégrant les dimensions technologique, technico-économique, la définition du tracé… Ces premières études feront l’objet d’un travail concerté, organisé au mieux et à bonne échelle avec nos partenaires du monde de la mobilité. L’objectif étant, à terme, l’optimisation et la coordination des différents réseaux, notamment le ferroviaire, avec des horaires plus adaptés, une tarification intégrée et des aménagements autour des gares. 7 LIGNE 1 - opérations de grandes révisions