BCPST 1ère année Lundi 10 octobre 2016
Eléments de correction du DS n°2 – Sciences de la vie
Sujet de synthèse
« La membrane plasmique, un édifice supramoléculaire
à l'interface entre la cellule et son environnement »
Vous montrerez que les fonctions de la membrane plasmique sont liées
à la nature et à l’organisation de ses constituants.
ATTENTION : proposition de corrigé avec les connaissances acquises au jour du devoir. D’autres aspects,
étudiés plus tard dans le programme de BCPST viendront s’y ajouter (échanges membranaires…).
Introduction :
Penser à définir la notion d’édifice supramoléculaire, et amener de façon logique les fonctions de la membrane
plasmique, qui annoncent logiquement la problématique.
Un exemple pris parmi vos propositions :
La membrane plasmique délimite une unité structurale et fonctionnelle : la cellule. Sa mise en place résulte de
l’assemblage d’un grand nombre de molécules de nature variée, on peut alors la qualifier d’édifice
supramoléculaire. La cellule est un système thermodynamique ouvert, elle doit donc assurer en permanence des
échanges de matière, d’énergie et d’information avec son milieu afin de conserver son intégrité. Néanmoins, une
sélectivité des échanges est indispensable pour conserver des conditions physico-chimiques différentes de celles
du milieu extérieur, essentielles au bon fonctionnement de la cellule. Par sa localisation dans la cellule, la
membrane plasmique joue le rôle d’interface mécanique et fonctionnelle entre la cellule et son milieu : autres
cellules du tissu (dans le cadre d’un organisme pluricellulaire), matrice extracellulaire, milieu extérieur.
On peut donc se demander en quoi la nature et l’organisation des constituants de la membrane plasmique lui
permettent d’assurer ses différentes fonctions : la délimitation d’un compartiment cellulaire individualisé, la
réalisation d’échanges de nature variée avec le milieu environnant, la cohésion structurale et fonctionnelle au sein
d’un tissu.
I. La membrane plasmique assure l’individualisation cellulaire
(Pas de plasmalemme, pas de cellule !)
1. La structure des membranes, conséquence des propriétés de ses constituants vis-à-vis de l’eau
Démonstration expérimentale de l’existence d’une pellicule formant une bicouche de phospholipides.
Idées et notions à construire :
Composition et structure de la membrane : démonstration de la dualité moléculaire (lipides et protéines
extrinsèques et intrinsèques en lien avec leurs propriétés).
La membrane comprend un espace hydrophobe entouré par deux zones hydrophiles.
La cohésion entre constituants est assurée par les interactions hydrophobes (d’où liaisons faibles de type Van der
Waals entre groupements apolaires).
La membrane est une structure limitante individualisant deux milieux aqueux le MIC et le MEC.
Schémas, illustrations souhaitables :
Le modèle de la mosaïque à l’échelle supramoléculaire
Organisation fonctionnelle des glycérophospholipides
2. La fluidité membranaire et son importance fonctionnelle
Démonstration expérimentale possible (FRAP).
Idées et notions à construire :
La dynamique intramembranaire (caractéristiques à préciser) est liée aux particularités des interactions
hydrophobes, c’est un phénomène passif.
La fluidité peut être modulée (nature des composants : AGS/AGI, cholestérol,…) en relation avec les
caractéristiques de l’environnement.
Conséquences fonctionnelles de cette fluidité : réparation, perméabilité de la phase lipidique, déformation,
régionalisation (quand la fluidité est limitée, exemple de dispositif la limitant).
Schémas, illustrations souhaitables :
Effet du cholestérol sur la fluidité
3. L’asymétrie structurale de la membrane et ses implications fonctionnelles
Démonstration expérimentale : inside out vesicules.
Idées et notions à construire :
Participation des constituants membranaires à des activités différentes suivant qu’ils sont localisés en face extra-
ou intracellulaire : l’asymétrie structurale est une asymétrie fonctionnelle.