b) les mésogastres (figure 10.2)
Ce sont les deux lames qui relient ventralement et dorsalement le primordium de
l'estomac aux parois du cœlome embryonnaire. Au cours de la première rotation de l'estomac,
le mésogastre ventral n'évolue pas beaucoup. Il est colonisé par le diverticule hépatique qui
vient du futur duodénum et rejoint le septum transversum. Il unit ainsi le foie à la petite
courbure de l'estomac et, chez l'adulte, porte le nom de petit épiploon. Le mésogastre ventral
se réfléchit derrière le foie pour l'unir au diaphragme par les ligaments coronaires et à la paroi
ventrale de l'abdomen par le ligament falciforme. Il ne se prolonge pas au-delà de l'estomac.
Le mésogastre dorsal évolue différemment. Il suit la grande courbure au cours de la
première rotation à gauche et s'allonge considérablement en un large repli appelé le grand
épiploon (la crépinette du boucher). Ce repli limite une cavité, la bourse épiploïque ou
omentale qui reste en communication avec la cavité péritonéale par le trou épiploïque. Le
bourgeon pancréatique dorsal et la rate se développent dans son épaisseur.
c) Le grand et le petit mésentères (figure 10.3)
Le grand mésentère continue caudalement le mésogastre dorsal et suspend le
duodénum (mésoduodénum), les anses jéjunales (mésojéjunum) et iléales (mésoiléon), le
caecum (pli iléocaecal) et le colon ascendant (mésocolon). Son développement est
considérable chez toutes les espèces car il supporte les deux rotations de l'anse intestinale
primitive et le développement parfois très important du caecum et du côlon ascendant (cheval,
ruminants, porc). Il est colonisé par l'artère mésentérique crâniale et le bourgeon ventral du
pancréas.
Lors de la rotation de l'anse primitive et de la mise en place des anses intestinales, ces
différents mésos se retrouvent accolés en un point commun autour de l'origine de l'artère
mésentérique crâniale. Ils fusionnent en ce point pour former la racine du grand mésentère.
Le petit mésentère poursuit le grand mésentère caudalement et suspend le côlon
descendant et la partie crâniale du rectum.
10.2 Les séreuses
(figures 10.4 et 10.5)
10.2.1. Séparation des cavités pleuropéritonéale et péricardique
Le cœur se développe très tôt et fait rapidement saillie dans la portion crâniale du
cœlome embryonnaire. Ce massif cardiaque élabore une lame mésodermique qui le contourne
caudalement : le septum transversum. Par ailleurs, deux replis se forment au niveau des
parois latérales de la partie crâniale du cœlome embryonnaire : les plis pleuro-péricardiques.
Ils se rejoignent au-dessus du cœur pour fusionner ensemble et avec l'extrémité supérieure du
septum transversum. Le cœur se retrouve isolé dans une cavité