
2011-2012 Tutorat UE 7 SSH – Correction n° 12
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vie. On peut aussi les accompagner en fin de vie. C’est aux médecins de peser la balance
bénéfice/risque tout en respectant les principes éthiques d’autonomie et de justice pour
proposer des soins palliatifs ou continuer des thérapeutiques actives coûteuses (Loi
Leonetti 2005).
. Les maladies chroniques d’évolution progressive et systémique sont très consommatrices
de temps médical et paramédical. Pour réduire les coûts d’une Big Medecine toujours à la
tête de progrès scientifiques et technologiques, la prise en charge ambulatoire se révèle
être une solution adaptée (attention à la baisse de temporalité dans la relation
médecin/malade).
. La santé publique joue un rôle important dans la lutte contre les inégalités afin de
promouvoir la santé (Charte d’Ottawa) et de prévenir la maladie (loi de santé publique).
Les actions passent par la prévention primaire (vaccination), secondaire (dépistage comme
entrée dans le parcours de soin) et tertiaire (éducation thérapeutique pour améliorer la
qualité de vie et réduire les handicaps). La loi Kouchner du 4/3/2 place toutefois le curatif et
le préventif au même niveau montrant que l’explosion sociale des maladies chroniques n’a
pas effacé la prévalence des maladies aiguës.
2) Liées aux habitudes de vie
. Les habitudes de vie sont des déterminants acquis, ils se fondent sur l’expérience et
l’interaction de l’individu avec l’environnement et la société. A titre d’exemple, la
suralimentation qui peut engendrer l’obésité (il existe une part génétique mais mineure face
aux habitudes de vie) va justifier la mise en place de moyens d’encadrement collectifs ayant
une action sur la santé des populations (même si déterminant individuel !) ou le port du
préservatif en prévention du VIH.
. La prévention primaire avec le PNNS (plan national nutrition santé) et la promotion de la
santé équilibre en font partie. Parmi les moyens d’encadrement individuels, on retrouve
l’action du médecin traitant durant les visites de routine, ou durant le continuum de soin
dans la prise en charge d’une maladie chronique, de manière à contrôler la santé du patient
au long terme( fond de santé). Cette dernière est nécessaire à l’exercice de l’autonomie de
l’individu et au bon fonctionnement de la société (Théorie fonctionnaliste, Parsons). La santé
étant un bien premier, elle engendre la question de justice selon des clés de répartitions
(les déterminants!) qui seront façonnés par les politiques de santé (donc différentes
conceptions de la notion d’égalité, différents systèmes de santé cf II).
. L’encadrement par la société des pratiques individuelles engendre la notion de société du
risque et de précaution voulant toujours plus prévenir, et le concept d’aléa moral
(infantilisation de l’individu). Au final, vouloir contrôler toujours plus les habitudes de vie
n’engendrerait-il pas une volonté de transgression des normes de conduite ?
Les habitudes de vie peuvent être individuelles, de part la capacité de normativité de
l’individu (Canguilhem) mais elles peuvent être aussi collectives l’individu voulant se
confondre dans un cadre construit par la société.
II) Inégalités collectives
1) Liées à l’environnement
. On retrouve des déterminants liés à l’eau, mais aussi à l’air, notamment avec le problème
de tabagisme passif engendrant des exacerbations d’asthme ou des cancers
pulmonaires (mesure ministérielle interdisant de fumer dans les lieux publics). De plus le
fait d’habiter en ville ou à la campagne amène à des expositions différentes à la pollution. On
peut aussi s’intéresser à l’exposition au soleil, facteur de risque prédominant du cancer de la
peau. Il existe ainsi un plan cancer s’axant entre autre sur la prévention face à ses facteurs
de risques. La qualité de l’eau est aussi un enjeu mondial de santé, l’OMS tente de
l’encadrer grâce à des missions visant à apporter de l’eau potable dans les régions en
manquant.
2) Liées aux déterminants socioculturels