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28 mars 2013
Appliations Linéaires
I Dénitions et exemples
I.A Dénition d'une appliation linéaire
Dénition 1.
Soient E et F deux K-espaes vetoriels et f : E Ñ F une appliation. On dit que f est une
appliation linéaire de E dans F si :
@~u, ~v P E, @λ, µ P K on a f pλ~u ` µ~v q “ λf p~uq ` µf p~v q
On note LK pE, F q l'ensemble des appliations linéaires de E dans F . (noté aussi LpE, F q)
Remarque 1.
suivantes :
Si f est une appliation linéaire, on déduit assez failement de la dénition i-dessus les propriétés
1. f est linéaire si et seulement si @λ P R, @~u, ~v P E :
"
f pλ~uq
“
λf p~uq
f p~u ` ~v q “ f p~uq ` f p~v q
2. f p~0E q “ ~0F .
3. @λ1 , λ2 , . . . , λn P K, @~u1 , ~u2 , . . . , ~un P E :
fp
n
ÿ
λi ~ui q “
i“1
n
ÿ
λi f p~ui q
k“1
Dénition 2.
Une appliation linéaire de E dans E est appelée endomorphisme de E . L'ensemble des endomorphismes de E se note :
LK pE, Eq “ LK pEq “ LpEq
Dénition 3.
Une appliation linéaire bijetive de E dans F est appelée isomorphisme de E sur F . E et F sont dits
isomorphes s'il existe un isomorphisme de E sur F . On note alors E „ F .
Un endomorphisme bijetif de E est appelé automorphisme de E .
Exemples 1.
Voii quelques exemples usuels d'appliations linéaires dans un K-ev E quelonque :
E Ñ F
1. f :
est une appliation linéaire.
~u ÞÑ ~0F
"
E Ñ E
est un endomorphisme de E appelé homothétie vetorielle de rapport
2. Si α P K, alors f :
~u ÞÑ α~u
α.
"
E Ñ E
En partiulier, IdE :
est une appliation linéaire.
~u ÞÑ ~u
"
Exemples 2 (Autres exemples).
1. Dans le R-espae vetoriel R :
"
"
R Ñ R
R Ñ
R
f:
est linéaire alors que g :
ne l'est pas.
x ÞÑ 2x
x Ñ
Þ
sin x
2. Dans le K-espae vetoriel KrXs :
"
KrXs Ñ KrXs
Φ:
est linéaire.
P
ÞÑ
P1
3. Toute isométrie vetorielle du plan, omme par exemple une rotation vetorielle (voir hapitre géométrie
du plan ), est une appliation linéaire.
Lyée Jean Perrin 2012/2013
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Appliations Linéaires
I.B Composée de deux appliations linéaires
28 mars 2013
Démonstration.
1. @x, y P R, @λ, µ P R, on a :
π
π
` q
2
2 π
π
gp q ` gp q
2
2
En revanhe, gp
Exerie I.1.
Les appliations
"
aq f :
"
cq h :
"
fq j :
f pλx ` µyq “ 2pλx ` µyq “ λp2xq ` µp2yq “ λf pxq ` µf pyq
π
π
sinp ` q “ sin π “ 0
2
2 π
π
π
π
“ sin ` sin “ 2 ‰ gp ` q
2
2
2
2
“
suivantes sont-elles linéaires ? Justier.
"
R Ñ R
R Ñ
R
bq
g
:
x ÞÑ 4x ´ 3
x ÞÑ 2x2
"
R Ñ R
R2
Ñ
R2
dq i :
x ÞÑ |x|
px, yq ÞÑ py, xq
"
2
R2
Ñ
R3
R
Ñ R
eq k :
px, yq ÞÑ p2x, x ` y, 2yq
px, yq ÞÑ xy
Proposition 1.
LK pE, F q est un K-espae vetoriel, d'élément neutre l'appliation nulle de E dans F (~u ÞÑ ~0F ),
pour les lois usuelles ` et . dénies pour les appliations.
Dénition 4.
Si F “ K, f P LpE, Kq est appelée forme linéaire de E (sur K).
Exemples
3.
"
R2
px, yq
"
KrXs
2. Ψ :
P
1. Φ :
Ñ R
est une forme linéaire de R2
ÞÑ x
Ñ
K
est une forme linéaire de KrXs.
ÞÑ P p1q
I.B Composée de deux appliations linéaires
Proposition 2.
Démonstration.
La omposée de deux appliations linéaires est une appliation linéaire.
Soient f : E Ñ F et g : F Ñ G deux appliations linéaires. Si λ, µ P K et ~u, ~v P E , on a :
pg ˝ f qpλ~
u ` µ~
v q “ grf pλ~
u ` µ~
v qs “ grλf p~
uq ` µf p~
v qs (ar f est linéaire)
“ λgrf p~
uqs ` µgrf p~
v qs
(ar g est linéaire)
pg ˝ f qpλ~
u ` µ~
vq
Conséquene :
“
λpg ˝ f qp~
uq ` µpg ˝ f qp~
vq
La omposée de deux endomorphismes de E est un endomorphisme de E .
Proposition 3.
Si f : E Ñ F est un isomorphisme, alors f ´1 : F Ñ E est aussi une appliation linéaire (don
un isomorphisme).
Démonstration.
Soit f : E Ñ F un isomorphisme. Si λ, µ P K et ~u1 , ~v1 P F, a-t-on :
f ´1 pλ~
u1 ` µ~
v1 q “ λf ´1 p~
u1 q ` µf ´1 p~
v1 q ?
1
~ “ f p~
uq et ~
v “ f p~
v q (ar f est surjetive). Don :
On sait qu'il existe ~u, ~v P E tels que u
1
D'où, ave la relation f
´1
f ´1 pλ~
u1 ` µ~
v1 q “ f ´1 pλf p~
uq ` µf p~
v qq “ f ´1 rf pλ~
u ` µ~
v qs ar f est linéaire.
˝ f “ IdE :
f ´1 pλ~
u1 ` µ~
v1 q “ λ~
u ` µ~
v “ λf ´1 p~
u1 q ` µf ´1 p~
v1 q
Dénition 5. On note GLpEq l'ensemble des automorphismes de E. pGLpEq, ˝q est un groupe (non ommutatif)
appelé groupe linéaire de E (d'élément neutre IdE ).
Remarque 2.
L'ensemble des homothéties de rapport non nul (appliations ~u ÞÑ α~u ave α ‰ 0) forme un
sous-groupe de GLpEq.
Lyée Jean Perrin 2012/2013
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Appliations Linéaires
I.C Noyau et image d'une appliation linéaire
28 mars 2013
I.C Noyau et image d'une appliation linéaire
Dénition 6.
Soit f P LpE, F q.
1. On appelle noyau de f , l'ensemble noté :
Kerf “ f ´1 pt~0F uq “ t~u P E{ f p~uq “ ~0F u
2. On appelle image de f, l'ensemble noté :
Im f “ f pEq “ t~v P F { D~u P E, ~v “ f p~uqu
Exemples 4 (Les exemples triviaux).
1. Soit f P LpE, F q. Si f est l'appliation nulle, alors Kerf “ E et Imf “ t~0F u.
2. Soit f P LpEq. Si f “ IdE , alors Kerf “ t~0E u et Imf “ E .
Proposition 4.
Si f P LpE, F q, alors Kerf (resp Imf ) est un sous-espae vetoriel de E (resp. de F ).
Exerie
Démonstration.
Exemple 5.
tpx, y, zq P R3 { x ` 2y ` z “ 0u est un s.e.v. de R3 ar il s'agit du noyau de la forme linéaire
Φ : px, y, zq ÞÑ x ` 2y ` z .
Proposition 5.
Soient E, F deux K-e.v. et f P LpE, F q, alors :
(i) f est injetive si et seulement si Kerf “ t~0E u.
(ii) f est surjetive si et seulement si Im f “ F .
Démonstration.
(i) (ñ) Supposons f injetive. Cherhons Ker f .
Si ~u P Ker f alors f p~uq “ f p~0q, don ~u “ ~0 (ar f est injetive). En onlusion, on a Ker f “ t~0u.
(ð) Supposons Ker f “ t~0u. Montrons que f est injetive. Soient ~u et ~v P E tels que f p~uq “ f p~v q, alors f p~uq ´ f p~v q “ 0 “
f p~
u ´ ~v q. D'où ~
u ´ ~v P Ker f , e qui montre ~
u´~
v “ 0 et ~
u“~
v . Don f est injetive.
(ii) Évident.
Exemple 6.
Φ:
"
R3
Ñ
R
est surjetive ar @α P R, on a α “ Φppα, 0, 0qq, et non injetive
px, y, zq ÞÑ x ` 2y ` z
ar Φpp1, 0, ´1qq “ p0, 0, 0q par exemple.
Exerie I.2.
"
KrXs Ñ KrXs
est surjetive et non injetive.
1. Montrer que l'appliation linéaire Φ :
P
ÞÑ
P1
"
KrXs Ñ KrXs
2. Montrer que l'appliation Ψ :
est linéaire, injetive et non surjetive.
P
ÞÑ XP
Solution.
1. Si P “
n
ÿ
ak X k alors P “ Φ
k“0
˜
2. @P, Q P KrXs, @λ, µ P K, on a :
n
ÿ
k“0
ak
X k`1
k`1
¸
don Φ est surjetive. De plus, Φp1q “ 0 don Φ n'est pas injetive.
ΨpλP ` µQq “ XpλP ` µQq “ λXP ` µXQ “ λΨpP q ` µΨpQq
don Ψ est linéaire. De plus :
ΨpP q “ 0 ñ XP “ 0 ñ P “ 0
Don Ψ est injetive, mais Ψ n'est pas surjetive ar le polynme Q “ 1, par exemple, n'a pas d'antéédent par Ψ (@P P KrXs,
on a XP “ 1 ñ X | 1 e qui est absurde, don Q ne peut être image de P par Ψ).
Exerie I.3.
Montrer que les appliations suivantes sont des automorphismes :
"
"
RrXs Ñ RrXs
R2
Ñ
R2
bq g :
aq f :
P
ÞÑ P ` P 1
px, yq ÞÑ px ` y, x ´ yq
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Appliations Linéaires
I.D Projeteurs et symétries
28 mars 2013
I.D Projeteurs et symétries
I.D.1 Projeteurs
Dénition 7.
Soient F et G deux s.e.v. supplémentaires de E .
i.e. @~u P E, D!p~u1 , ~u2 q P F ˆ G tel que ~u “ ~u1 ` ~u2
On appelle projetion sur F parallèlement à G (ou projeteur ) l'appliation :
G
p:
"
E
~u
Ñ E
Þ
Ñ
~u1
~
u
~
u2
u1 “ pp~
~
uq
F
Projetion sur
F
parallèlement à
G
Remarques 3.
1. Un projeteur est un endomorphisme de E .
2. Si E “ F ‘ G, alors l'endomorphisme p est la projetion sur F parallèlement à G si et seulement si
"
@~u P F pp~uq “ ~u
@~u P G pp~uq “ 0
Exemple 7.
On note p~i, ~j, ~kq la base anonique de R3 .
"
R3
Ñ
R3
p:
px, y, zq ÞÑ px, y, 0q
est la projetion sur le plan Vectp~i, ~jq parallèlement à la droite R~k
Proposition 6.
Soit p P LpEq, alors :
p est un projeteur ô p ˝ p “ p
Dans e as, p est la projetion sur Imp parallèlement à Kerp. (on a alors E “ Kerp ‘ Imp )
Démonstration.
Si p ˝ p “ p, alors montrons tout d'abord que E “ Ker p ‘ Im p :
pðq ‚: Soit ~
x P Ker p X Im p :
~
x P Im p don D~
y P E tel que ~
x “ pp~
y q, et ~
x P ker p don pp~
xq “ 0. Or :
pp~
xq “ p ˝ pp~
y q “ pp~
yq “ ~
x
Don ~x “ ~0 don Ker p ‘ Im p
x P E alors :
‚ Soit ~
~
x “ lopp~
xoqn ` ~
x ´ pp~
xq
omo
loooomoooon
P Im p
P Ker p
Don E “ Ker p ‘ Im p. La projetion sur Im p parallèlement à Ker p est alors l'appliation ~x ÞÑ pp~xq, 'est à dire p.
pñq : Si p est la projetion sur F parallèlement à G et si ~
x P E , on a :
~
x “ loo~
xmo
xmo
1on ` loo~
2 on
PF
PG
On a alors pp~xq “ ~x1 et p ˝ pp~xq “ pp~x1 q “ ~x1 , don p ˝ p “ p.
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Appliations Linéaires
28 mars 2013
I.D.2 Symétries
Dénition 8.
Soient F et G deux s.e.v. supplémentaires de E .
i.e. @~u P E, D!p~u1 , ~u2 q P F ˆ G tel que ~u “ ~u1 ` ~u2
On appelle symétrie par rapport à F parallèlement à G l'appliation :
G
s:
"
E
~u
Ñ
E
Þ
Ñ
~u1 ´ ~u2
~
u
~
u2
u1
~
F
sp~
uq
´~
u2
Symétrie par rapport à
F
parallèlement à
G
Remarques 4.
1. Une symétrie est un endomorphisme de E .
2. Si E “ F ‘ G, alors l'endomorphisme s est la symétrie par rapport à F parallèlement à G si et seulement
"
@~u P F
sp~uq “ ~u
si
@~u P G sp~uq “ ´~u
Exemple 8.
On note p~i, ~j, ~kq la base anonique de R3 .
"
R3
Ñ
R3
s:
px, y, zq ÞÑ px, y, ´zq
est la symétrie par rapport au plan Vectp~i, ~jq parallèlement à la droite R~k
Proposition 7.
Soit s P LpEq, alors :
s est une symétrie ô s ˝ s “ IdE
Démonstration.
admis.
Exerie I.4. Montrer que les endomorphismes suivants sont des symétries. On déterminera les éléments
aratéristiques de elles-i :
"
C Ñ C
1. Conjugaison :
dans le R-e.v. C.
z ÞÑ z
"
KrXs Ñ KrXs
2. Φ :
P pXq ÞÑ P p´Xq
Solution.
1. Cette appliation est lairement R-linéaire. De plus, @z P C on a pzq “ z , don la onjugaison est une symétrie. Enn, z “ z
si et seulement si z P R, et z “ ´z si et seulement si z P iR, don s est la symétrie par rapport à R parallèlement à iR.
2. On montre de façon similaire que Φ est la symétrie par rapport au s.e.v des polynmes pairs parallèlement au s.e.v des
polynmes impairs.
II Appliations linéaires en dimension nie
E est un K-espae vetoriel de dimension nie
Lyée Jean Perrin 2012/2013
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Appliations Linéaires
II.A Le théoréme fondamental
28 mars 2013
II.A Le théoréme fondamental
Théorème 1.
Une appliation linéaire est déterminée de manière unique par les images des éléments d'une base
quelonque du K-e.v. E de départ, 'est à dire : si E et F sont deux K-e.v. (E de dimension nie), p~e1 , ~e2 , . . . , ~en q
une base de E et pf~1 , f~2 , . . . , f~n q n veteurs de F , il existe une appliation linéaire Φ et une seule telle que :
@i P rr1, nss , Φp~ei q “ f~i
Remarque 5. Autrement dit, pour onnaître (resp. dénir) une appliation f P LpE, F q, il sut de onnaître
(resp. dénir) les images d'une base de E par ette appliation.
Démonstration.
Uniité : Soit u
~ P E , il existe λ1 , λ2 , . . . , λn P K tels que :
~
u“
n
ÿ
λi~
ei
i“1
Si Φ P LpE, F q vérie Φp~ei q “ f~i @i, alors :
Φp~
uq “ Φ
˜
Don Φ est bien dénie de manière unique.
Existene : On pose :
n
ÿ
λi~
ei
i“1
¸
“
n
ÿ
λi Φp~
ei q “
n
ÿ
λi f~i
i“1
i“1
Φp~
uq “
n
ÿ
λi f~i
i“1
où pλ1 , λ2 , . . . , λn q sont les oordonnées de ~u dans la base p~e1 , ~e2 , . . . , ~en q. Φ est lairement une appliation. De plus, Φ est
linéaire, ar si ~u “
n
ÿ
λi~
ei , ~v “
i“1
n
ÿ
µi ~
ei et λ, µ P K, on a :
i“1
Φpλ~
u ` µ~
vq “ Φ
˜
n
ÿ
pλλi ` µµi q~
ei
i“1
¸
“
n
ÿ
pλλi ` µµi qf~i “ λ
i“1
n
ÿ
i“1
Enn, l'appliation Φ vérie la ondition du théorème 1 :
λi f~i ` µ
n
ÿ
µi f~i “ λΦp~
uq ` µΦp~
vq
i“1
@i P rr1, nss , Φp~
ei q “ 0.f~1 ` 0.f~2 ` ¨ ¨ ¨ ` 0.f~i´1 ` 1.f~i ` 0.f~i`1 ` ¨ ¨ ¨ ` 0.f~n “ f~i
Exemples 9.
1. On prend E “ F “ R3 . p~e1 , ~e2 , ~e3 q étant la base
suivante :
$
& Φp~e1 q
Φp~e2 q
Φ:
%
Φp~e3 q
anonique, on dénit une appliation de la manière
“
“
“
p1, 3, 1q
p0, 0, 0q
p2, 1, 0q
On a alors, @px, y, zq P R3 :
Φppx, y, zqq “
“
“
Φppx~e1 ` y~e2 ` z~e3 qq “ xΦp~e1 q ` yΦp~e2 q ` zΦp~e3 q
px, 3x, xq ` p0, 0, 0q ` p2z, z, 0q
“ px ` 2z, 3x ` z, xq
Don Φ est l'appliation : px, y, zq ÞÑ px ` 2z, 3x ` z, xq.
2. L'appliation linéaire :
Φ:
est aussi dénie par :
"
Kn rXs Ñ Kn rXs
P
ÞÑ
P1
Φp1q “ 0, ΦpXq “ 1, ΦpX 2 q “ 2X, . . . , ΦpX n q “ nX n´1
Ainsi Φp
n
ÿ
ak X k q “
k“0
Proposition 8.
de Imf .
Lyée Jean Perrin 2012/2013
n
ÿ
k“0
ak ΦpX k q “
n
ÿ
kak X k´1 .
k“0
Si p~e1 , ~e2 , . . . , ~en q est une base de E , alors pf p~e1 q, f p~e2 q, . . . , f p~en qq est une famille génératrie
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Appliations Linéaires
II.B Isomorphismes entre espaes vetoriels de dimension nie
Démonstration.
28 mars 2013
soit ~v P Im f , alors ~v “ f p~uq ave ~u “ λ1~~e1 ` λ2 ~~e2 ` ¨ ¨ ¨ ` λn~~en P E . On peut ainsi érire :
~v “ f pλ1 ~e1 ` λ2 ~
e2 ` ¨ ¨ ¨ ` λn~en q “ λ1 f p~
e1 q ` λ2 f p~
e2 q ` ¨ ¨ ¨ ` λn f p~
en q
Don Im f est bien engendré par la famille pf p~e1 q, f p~e2 q, . . . , f p~en qq.
Attention ! Le résultat de la proposition 8 est à retenir ar souvent utilisé dans les exeries.
Exerie II.1.
Soit f un endomorphisme d'un R-e.v. de dimension 3 de base p~i, ~j, ~kq, déni par :
f p~iq “ 3~i ` 4~j ´ 5~k
f p~jq “ ´4~i ´ 7~j ` 10~k
f p~kq “ ´2~i ´ 4~j ` 6~k
et
~ , dont on
Démontrer que f est une projetion sur un plan vetoriel P~ parallèlement à une droite vetorielle D
déterminera des bases.
Solution.
Commençons par déterminer l'expression analytique de f . Soit ~u “ x~i ` y~j ` z~k, alors :
f p~
uq
f px~i ` y~j ` z~kq “ xf p~iq ` yf p~jq ` zf p~kq
xp3~i ` 4~j ´ 5~kq ` yp´4~i ´ 7~j ` 10~kq ` zp´2~i ´ 4~j ` 6~kq
p3x ´ 4y ´ 2zq~i ` p4x ´ 7y ´ 4zq~j ` p´5x ` 10y ` 6zq~k
“
“
“
On sait que f est un projeteur si et seulement si f ˝ f “ f . Or :
f ˝ f p~
uq
“
“
f ˝ f p~
uq
“
`
˘
f p3x ´ 4y ´ 2zq~i ` p4x ´ 7y ´ 4zq~j ` p´5x ` 10y ` 6zq~k
`
˘
3p3x ´ 4y ´ 2zq ´ 4p4x ´ 7y ´ 4zq ´ 2p´5x ` 10y ` 6zq ~i
`
˘
` 4p3x ´ 4y ´ 2zq ´ 7p4x ´ 7y ´ 4zq ´ 4p´5x ` 10y ` 6zq ~j
`
˘
` ´ 5p3x ´ 4y ´ 2zq ` 10p4x ´ 7y ´ 4zq ` 6p´5x ` 10y ` 6zq ~k
p3x ´ 4y ´ 2zq~i ` p4x ´ 7y ´ 4zq~j ` p´5x ` 10y ` 6zq~k “ f p~
uq
f est don un projeteur. On peut alors déterminer Ker f : ~
u P Ker f si et
de ~u vérient le système :
$
“
& 3x ´ 4y ´ 2z
4x ´ 7y ´ 4z
“
pSq :
%
´5x ` 10y ` 6z “
$
"
& 3x ´ 4y ´ 2z “ 0 p1q Ð p1q
3x ´ 4y ´ 2z “
´2x ` y
“ 0 p2q Ð p2q ´ 2p1q ô
pSq ô
y
“
%
4x ´ 2y
“ 0 p3q Ð p3q ` 3p1q
seulement si f puq “ 0, 'est à dire ssi les oordonnées
p1q
p2q
p3q
0
0
0
0
2x
5
On a nalement pSq ô y “ 2x et z “ ´ x, don Ker f “ Rp2~i ` 4~j ´ 5~kq. Le veteur 2~i ` 4~j ´ 5~k est don un veteur direteur de
2
~ . De plus, P
~ “ V ectpf p~iq, f p~jq, f p~kqq. On remarque ainsi que p3~i ` 4~j ´ 5~k, ´4~i ´ 7~j ` 10~kq est une base de P
~.
D
II.B Isomorphismes entre espaes vetoriels de dimension nie
Proposition 9.
Alors :
Soient E et F deux K-e.v. de dimension nie, p~e1 , ~e2 , . . . , ~en q une base de E , et f P LpE, F q.
1. f est injetive si et seulement si pf p~e1 q, f p~e2 q, . . . , f p~en qq est une famille libre de F .
2. f est surjetive si et seulement si pf p~e1 q, f p~e2 q, . . . , f p~en qq est une famille génératrie de F .
3. f est bijetive si et seulement si pf p~e1 q, f p~e2 q, . . . , f p~en qq est une base de F .
Le troisième point étant une onséquene des deux premiers, il reste à montrer 1q et 2q :
1. On suppose que f est injetive. Montrons que pf p~e1 q, f p~e2 q, . . . , f p~en qq est une famille libre de F . Soit λ1 , λ2 , . . . , λn P K tels
que λ1 f p~e1 q ` λ2 f p~e2 q ` ¨ ¨ ¨ ` λn f p~en q “ ~0F . Par linéarité de f , on a :
Démonstration.
f pλ1 ~
e1 ` λ2~e2 ` ¨ ¨ ¨ ` λn~
en q “ ~0F
Don λ1~e1 ` λ2~e2 ` ¨ ¨ ¨ ` λn ~en P Ker f et omme f est injetive, on a :
λ1~
e1 ` λ2~e2 ` ¨ ¨ ¨ ` λn~
en “ ~0E
Enn, p~e1 , ~e2 , . . . , ~en q étant une base de E , on en déduit :
λ1 “ λ2 “ ¨ ¨ ¨ “ λn “ 0
La famille pf p~e1 q, f p~e2 q, . . . , f p~en qq est don une famille libre de F .
Réiproquement, on suppose que pf p~e1 q, f p~e2 q, . . . , f p~en qq est une famille libre de F . Soit ~u “ λ1~~e1 ` λ2~~e2 ` ¨ ¨ ¨ ` λn~~en ,
alors :
u P Ker f
~
ô
~
en q “ ~0F
~
e2 ` ¨ ¨ ¨ ` λn ~
~e1 ` λ2 ~
f pλ1~
ô
λ1 f p~
e1 q ` λ2 f p~
e2 q ` ¨ ¨ ¨ ` λn f p~
en q “ ~0F
Comme pf p~e1 q, f p~e2 q, . . . , f p~en qq est une famille libre de F , ette dernière ondition équivaut à :
λ1 “ λ2 “ . . . “ λn “ 0
Don ~u “ ~0E . f est don injetive.
Lyée Jean Perrin 2012/2013
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Appliations Linéaires
II.C Théorème du rang et onséquenes
28 mars 2013
2. On sait, d'après la proposition 8, que Im f “ Vectpf p~e1 q, f p~e2 q, . . . , f p~en qq. Or f est surjetive si et seulement si Im f “ F .
Don f est surjetive si et seulement si F “ Vectpf p~e1 q, f p~e2 q, . . . , f p~en qq, e qui est le résultat annoné.
Théorème 2.
Soient E et F deux K-e.v. de dimension nie. Alors E et F sont isomorphes si et seulement si
dim E “ dim F .
Montrons les impliations réiproques.
pðq : On suppose que dim E “ dim F . Les bases de es deux espaes ont don le même nombre d'éléments. Soit p~
e1 , ~
e2 , . . . , ~en q
et pf~1 , f~2 , . . . , f~n q des bases respetives de E et F . On sait d'après le théorème fondamental qu'il existe une appliation
linéaire ϕ : E ÞÑ F vériant :
Démonstration.
@i P rr1, nss , ϕp~
ei q “ f~i
Comme de plus pϕp~e1 q, ϕp~e2 q, . . . , ϕp~en qq “ pf~1 , f~2 , . . . , f~n q est une base de F alors, d'après la proposition 9, l'appliation ϕ
est bijetive, don 'est un isomorphisme.
pñq : On suppose qu'il existe un isomorphisme ϕ : E ÞÑ F . D'après la proposition 9, si p~
e1 , ~e2 , . . . , ~
en q est une base de E , alors
pf p~
e1 q, f p~
e2 q, . . . , f p~
en qq est une base de F . Ces bases respetives de E et F omptent le même nombre d'éléments, don
dim E “ dim F .
Conséquenes :
Deux e.v. de dimensions diérentes ne sont pas isomorphes. Par exemple, R2 et R2 rXs ne
sont pas isomorphes. En revanhe on a R3 „ R2 rXs, ar es deux espaes ont même dimension (et l'isomorphisme
anonique est pa, b, cq ÞÑ aX 2 ` bX ` c).
II.C Théorème du rang et onséquenes
Théorème 3
(théorème du rang). Soit f P LpE, F q, alors :
dim E “ dimpKer f q ` dimpIm f q
Démonstration.
Admise
Proposition 10.
Si dim E “ dim F et f P LpE, F q, alors :
f bijetive ô f injetive ô f surjetive
Il sut de montrer : f injetive ô f surjetive. Or, f est injetive si et seulement si Ker f “ t~0u 'est à dire
dimp Ker f q “ 0. D'après le théorème 3, ei équivaut à :
Démonstration.
dimp Im f q “ dim E “ dim F
don à Im f “ F et f est surjetive.
Remarques 6.
1. Si dim E ‰ dim F , auune appliation linéaire f P LpE, F q n'est évidemment bijetive.
2. Cas partiulier des endomorphismes, si E est de dimension nie et f P LpEq, alors la proposition 10
s'applique.
Attention ! 'est faux en dimension innie omme on le voit à l'exerie I.2.1) pour f :
"
KrXs Ñ KrXs
.
P
ÞÑ P 1
Exerie II.2.
Démontrer que l'appliation :
"
R3
Ñ
R2 rXs
Φ:
pa, b, cq ÞÑ pa ` bqX 2 ` pb ` cqX ` pa ` b ` cq
est un isomorphisme.
Lyée Jean Perrin 2012/2013
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Appliations Linéaires
II.D Rang d'une appliation linéaire
28 mars 2013
On vérie failement que f est linéaire.
On remarque que : dim R3 “ dim R2 rXs “ 3
Cherhons Ker f .
Solution.
Soit pa, b, cq P Ker f , on a Φpa, b, cq “ 0, don pa ` bqX 2 ` pb ` cqX ` pa ` b ` cq “ 0, e qui donne, par identiation, le système :
$
&
a`b
b`c
%
a`b`c
“
“
“
0
0
0
D'où a “ ´b “ c et a ` b ` c “ ´b ` b ´ b “ ´b “ 0, don a “ b “ c “ 0.
Ainsi, Ker f “ tp0, 0, 0qu don f est injetive.
Don f est un isomorphisme.
Exerie II.3.
Soient a1 , a2 , . . . , an P R deux à deux distints et
"
Rn´1 rXs Ñ
Rn
Φ:
P
ÞÑ pP pa1 q, P pa2 q, . . . , P pan qq
Montrer que Φ est un isomorphisme.
Φ est lairement une appliation linéaire.
Si ΦpP q “ 0, alors P est un polynme de degré ď n ´ 1 qui admet n raines distintes, don P est le polynme nul d'où
Ker Φ “ t0u. Comme de plus dim Rn´1 rXs “ dim Rn , Φ est don un isomorphisme.
Solution.
II.D Rang d'une appliation linéaire
Dénition 9.
Soit f P LpE, F q. On appelle rang de f , la dimension de Imf . Notation : rg f “ dimpIm f q.
Proposition 11. Soit f P LpE, F q et p~e1 , ~e2 , . . . , ~enq une base de E . Alors le rang de f est égal au rang de la
famille pf p~e1 q, f p~e2 q, . . . , f p~en qq.
Démonstration.
C'est évident d'après la proposition 8.
Exerie II.4.
Soit
f:
"
R3
Ñ
R3
px, y, zq ÞÑ px ` y, y ´ z, z ` xq
Déterminer le rang de l'appliation f , ainsi qu'une base de Im f .
On alule : f pp1, 0, 0qq “ p1, 0, 1q, f pp0, 1, 0qq “ p1, 1, 0q, f pp0, 0, 1qq “ p0, ´1, 1q
D'après la proposition 11, on a alors : rg f “ rgpp1, 0, 1q, p1, 1, 0q, p0, ´1, 1qq et on onstate la relation : p0, ´1, 1q “ p1, 0, 1q ´
p1, 1, 0q, don rg f “ rgpp1, 0, 1q, p1, 1, 0qq “ 2 et une base de Im f est pp1, 0, 1q, p1, 1, 0qq.
Solution.
II.E Noyau d'une forme linéaire, hyperplans
Dénition 10.
Soit E un K-e.v. (de dimension nie ou innie). On appelle hyperplan de E tout s.e.v. de E
qui admet un s.e.v. supplémentaire de dimension 1.
Remarques 7.
1. Si dim E “ n,
2. Si n “ 3 :
Si n “ 2 :
Si n “ 1 :
les hyperplans de E sont les s.e.v. de E de dimension n ´ 1.
les hyperplans sont les plans vetoriels.
les hyperplans sont les droites vetorielles.
le seul hyperplan est t~0E u.
Théorème 4. Soit E un K-e.v. de dimension nie et H une partie de E . Alors H est un hyperplan de E si et
seulement si H est le noyau d'une forme linéaire non nulle.
Lyée Jean Perrin 2012/2013
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Appliations Linéaires
II.E Noyau d'une forme linéaire, hyperplans
28 mars 2013
Démonstration.
ð : Soit Φ : E Ñ K une forme linéaire non nulle, alors Im Φ ‰ t0u. Im Φ est don un s.e.v. de K de dimension ě 1, don
dimp Im Φq “ 1 et Im Φ “ K (ar dim K “ 1 et Im Φ Ă K). D'après le théorème 3, on a :
dimp Ker Φq “ dim E ´ dimp Im Φq “ n ´ 1
Don H “ ker Φ est un hyperplan de E .
ñ : Soit H un hyperplan de E , alors dim H “ n ´ 1. On hoisit une base p~
e1 , ~
e2 , . . . , ~
en´1 q de H , qu'on omplète en une base
p~
e1 , ~
e2 , . . . , ~
en´1 , ~en q de E . On dénit alors la forme linéaire Φ par :
Φp~
ei q “ 0 @i P rr1, n ´ 1ss et Φp~
en q “ 1
Φ est non nulle don dimp Ker Φq “ n ´ 1 “ dim H .
De plus, H Ă Ker Φ ar @~u “ λ1~e1 ` λ2 ~e2 ` ¨ ¨ ¨ ` λn´1~en´1 P H , on a :
Φp~
uq
“
“
Φpλ1 ~
e1 ` λ2~e2 ` ¨ ¨ ¨ ` λn´1~en´1 q
λ1 Φp~
e1 q ` λ2 Φp~
e2 q ` ¨ ¨ ¨ ` λn´1 Φp~
en´1 q “ 0
Don H “ ker Φ.
Dénition 11.
Soit Φ : E Ñ K une forme linéaire non nulle de noyau l'hyperplan H . On dit que l'équation
Φp~uq “ 0 est une équation artésienne de H .
Remarque 8.
Soit p~e1 , ~e2 , . . . , ~en q une base du K-e.v. E et Φ : E Ñ K une forme linéaire non nulle, ave
H “ KerΦ.
On pose ai “ Φp~ei q @i P rr1, nss. On a alors :
~u P H
ô Φp~uq “ 0 ô Φpx1~e1 ` x2~e2 ` ¨ ¨ ¨ ` xn~en q “ 0
ô x1 Φp~e1 q ` x2 Φp~e2 q ` ¨ ¨ ¨ ` xn Φp~en q “ 0
Don, ave les notations préédentes, l'équation de H s'érit :
a1 ~x1 ` a2 ~x2 ` ¨ ¨ ¨ ` an ~xn “ 0
(ave pa1 , a2 , . . . , an q ‰ p0, 0, . . . , 0q, ar Φ est non nulle).
Cas partiuliers :
n “ 2 : L'équation artésienne d'une droite vetorielle est de la forme ax ` by “ 0 ave pa, bq ‰ p0, 0q, px, yq
étant les oordonnées d'un veteur dans une base p~e1 , ~e2 q quelonque.
n “ 3 : L'équation artésienne d'un plan vetoriel est de la forme ax ` by ` cz “ 0 ave pa, b, cq ‰ p0, 0, 0q,
px, y, zq étant les oordonnées d'un veteur dans une base p~e1 , ~e2 , ~e3 q quelonque.
"
R4
ÞÑ
R
Exerie II.5. 1. Soit φ : px, y,
z, tq Ñ x ` y ` z ` t
Déterminer une base de Kerφ.
`
˘
2. Soit H “ Vect p2, 1, 0q, p1, 1, 1q . Déterminer une équation artésienne de H .
Lyée Jean Perrin 2012/2013
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Appliations Linéaires
TABLE DES MATIÈRES
28 mars 2013
Table des matières
I Dénitions et exemples
I.A
I.B
I.C
I.D
Dénition d'une appliation linéaire . . .
Composée de deux appliations linéaires .
Noyau et image d'une appliation linéaire
Projeteurs et symétries . . . . . . . . . .
I.D.1 Projeteurs . . . . . . . . . . . . .
I.D.2 Symétries . . . . . . . . . . . . . .
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Le théoréme fondamental . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Isomorphismes entre espaes vetoriels de dimension nie
Théorème du rang et onséquenes . . . . . . . . . . . . .
Rang d'une appliation linéaire . . . . . . . . . . . . . . .
Noyau d'une forme linéaire, hyperplans . . . . . . . . . . .
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II Appliations linéaires en dimension nie
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II.B
II.C
II.D
II.E
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