LA PHRASE

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LA PHRASE
Cours de Français. Deuxième semestre. G. 3
Prof. Chtiba
Définition
Une phrase est une unité qui a sa propre autonomie syntaxique : elle
ne dépend d'un point de vue grammatical d'aucune autre unité.
Exemples : a) Nous vous communiquerons tous les détails nécessaires à
la constitution du dossier. b) Viens et regarde. c) Après plusieurs jours
passés à la campagne, il est venu nous rejoindre dans le chalet que nous
avaient prêté mes parents.
À l'écrit, la phrase se reconnaît par ses limites : à gauche, une
majuscule et à droite, un point. Le point peut être remplacé par un
autre signe de ponctuation (point d'interrogation, d'exclamation,
point-virgule…).
1 : Phrase simple et phrase complexe
On appelle phrase simple une phrase qui comporte une seule
proposition et phrase complexe une phrase qui en comporte
plusieurs. La phrase (a) est une phrase simple, les phrases (b) et (c)
sont des phrases complexes. Dans la phrase (b), les deux propositions
sont coordonnées par et. On peut alors considérer qu'il s'agit en fait
de deux phrases simples et réserver l'appellation de phrase complexe
aux phrases de type (c) contenant une ou plusieurs propositions
subordonnées
2 : La Phrase simple avec compléments
Papa raconte une histoire à ses enfants.
= SUJET = VERBE = COMPLEMENT D'OBJET
DIRECT
= COMPLEMENT D'OBJET
INDIRECT

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Papa raconte une histoire à ses enfants.
= SUJET = VERBE = COMPLEMENT D'OBJET
DIRECT
= COMPLEMENT D'OBJET
INDIRECT
Papa raconte une histoire à ses enfants chaque soir.
=
SUJET
=
VERBE
= COMPLEMENT
D'OBJET DIRECT
= COMPLEMENT
D'OBJET INDIRECT
= COMPLEMENT
CIRCONSTANCIEL
Papa raconte une histoire à ses enfants chaque soir dans la chambre.
=
SUJET
=
VERBE
=
COMPLEMENT
D'OBJET
DIRECT
=
COMPLEMENT
D'OBJET
INDIRECT
= COMPLEMENT
CIRCONSTANCIEL
= COMPLEMENT
CIRCONSTANCIEL
Chaque soir Papa raconte une histoire à ses enfants dans la chambre.
= COMPLEMENT
CIRCONSTANCIEL
=
SUJET
=
VERBE
=
COMPLEMENT
D'OBJET
DIRECT
=
COMPLEMENT
D'OBJET
INDIRECT
= COMPLEMENT
CIRCONSTANCIEL
Dans la chambre papa raconte une histoire à ses enfants chaque soir.
= COMPLEMENT
CIRCONSTANCIEL
=
SUJET = VERBE
=
COMPLEMENT
D'OBJET
DIRECT
= COMPLEMENT
CIRCONSTANCIEL
INDIRECT
= COMPLEMENT
CIRCONSTANCIEL
Chaque soir dans la chambre Papa raconte une histoire à ses enfants.
= COMPLEMENT
CIRCONSTANCIEL
= COMPLEMENT
CIRCONSTANCIEL
=
SUJET
=
VERBE
=
COMPLEMENT
D'OBJET
DIRECT
= COMPLEMENT
D'OBJET
INDIRECT
Dans la chambre chaque soir Papa raconte une histoire à ses enfants.
= COMPLEMENT
CIRCONSTANCIEL
= COMPLEMENT
CIRCONSTANCIEL
=
SUJET
=
VERBE
=
COMPLEMENT
D'OBJET
DIRECT
= COMPLEMENT
D'OBJET
INDIRECT

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3 : Phrase verbale et phrase averbale
On appelle phrase averbale une phrase qui ne contient pas de verbe
principal. Attention à la marche ! Bienheureux les pauvres en esprit.
Une phrase averbale peut contenir un verbe, mais c'est le verbe d'une
proposition subordonnée.
Bienheureux celui qui connaît une telle expérience (connaît est le verbe
de la proposition subordonnée relative qui connaît une telle expérience ;
la phrase pourrait se réduire à bienheureux celui-là).
A : La coordination
Observons :
La ville est grande et les immeubles sont hauts.
1. Combien de phrases avons-nous ?
Nous avons deux bases ; nous avons donc deux phrases.
2. Qu'est-ce qui relie les deux phrases ?
Le mot « et » relie les deux phrases.
Ces deux phrases sont donc « coordonnées » par le mot « et ».
Le chien mangea son repas puis une friandise.
1. Combien de groupes de compléments avons-nous ?
Cette phrase contient deux groupes de compléments (son repas / une friandise).
2. Qu'est-ce qui relie ces groupes de compléments ?
Les deux groupes de compléments sont reliés par le mot « puis ».
Voyez le chien qui court mais qui tombe.
1. Combien de propositions avons-nous ?
Nous avons deux groupes de propositions (le chien qui court / qui tombe).
2. Qu'est-ce qui sépare ces propositions ?
Les deux propositions sont coordonnées par le mot « mais ».

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Retenons :
Les phrases, les groupes de mots, les propositions de même fonction sont
coordonnés quand ils sont liés par une conjonction de coordination (et, ou, ni, mais,
or, car, donc, puis, alors, ...).
B : Le verbe
B1 : La base
Observons :
Les élèves ont un professeur qu'ils apprécient énormément.
1. Qui ont un professeur ?
Les élèves = sujet du verbe « ont ».
2. Les élèves ont quoi ?
Un professeur qu'ils apprécient énormément = groupe du complément du verbe
« ont ».
Pour trouver le sujet, le complément de la phrase, nous posons des questions en
partant du verbe « ont ».
Ce verbe « ont » est donc la base de la phrase.
Les élèves ont un professeur qu'ils apprécient énormément.
1. Qui est-ce qui apprécient ?
« ils » (mis pour élèves) = sujet du verbe « apprécient ».
2. Ils apprécient qui ?
« Qu' » (mis pour un professeur) = complément du verbe « apprécient.
3. Ils apprécient comment ?
« Enormément » = complément du verbe « apprécient ».
Pour trouver le sujet et les compléments de la proposition, nous posons des
questions en partant du verbe « apprécient ».

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Ce verbe « apprécient » est la base de la proposition.
Retenons :
Pour trouver le sujet et les compléments d'une phrase ou d'une proposition, nous
posons des questions en partant d'un verbe.
Ce verbe a une fonction, il est la base de la phrase ou de la proposition.
B2 : Nature de la base
Observons :
Le professeur répond aux questions = il répond aux questions.
La table est grande = elle est grande.
Dans la première phrase, « il » remplace quelqu'un (le professeur) ; dans la
seconde, « elle » remplace quelque chose (la table).
1. Les bases « répond » et « est » sont des verbes personnels.
Il m'arriva de voir les erreurs trop tard.
Dans cette phrase, « il » ne remplace rien, il a l'aspect d'un sujet, on dit que c'est
un « sujet apparent ».
Qu'est-ce qui m'arriva ?
De voir les erreurs trop tard = groupe du sujet réel.
2. La base « arriva » est un verbe impersonnel.
Le cuisinier s'approvisionnait ailleurs.
La base « approvisionnait » est un verbe conjugué avec un pronom personnel
réfléchi « se » (se) qui désigne la même personne que le sujet (le cuisinier). Ce
pronom est complément d'objet direct.
3. a) La base est un verbe pronominal réfléchi, le pronom étant COD.
L'élève se gratte la tête.
La base « gratte » est un verbe conjugué avec un pronom personnel réfléchi « se »
qui désigne la même personne que le sujet. (L'élève gratte la tête à l'élève). Ce
pronom est complément d'objet indirect.
3. b) La base est un verbe pronominal réfléchi, le pronom étant COI.
Voilà le professeur. Voici l'élève.