Inspiration
Comme avec les disciples, Jésus nous précède en tout, et comme avec eux, il se fatigue
à nous montrer son amour, sans cesse.
Il ne s’agit pas d’abord de lui obéir, mais d’accepter cet appel, d’ouvrir son cœur. Dans
une dispute, il nous précède dans la réconciliation ; il est cette voix du cœur qu’on ne
veut pas écouter, qu’on refuse même parfois de seulement entendre. Dans un choix
difficile, il est aussi, avec son Esprit, la personne sur laquelle on peut reposer pour, non
pas choisir entre deux maux, mais souvent, voir émerger une troisième option, celle de
la vérité et du salut. Il est à l’origine de toute liberté. Jésus est paradoxalement le maître
dont l’exécution des attentes rend libre. Faire la volonté de Dieu, c’est exercer notre plus
haute liberté. C’est s’élever et faire grandir en nous l’amour débordant du Père.
Puisqu’il nous faut marcher en confiance, le poème qui suit illustre bien la confiance
qu’on doit avoir dans le Seigneur, et le secours opiniâtre qu’il nous prodigue toujours.
Des pas sur le sable – Auteur inconnu
Une nuit, j’ai eu un songe.
J’ai rêvé que je marchais le long d’une plage, en compagnie du Seigneur.
Dans le ciel apparaissaient, les unes après les autres, toutes les scènes de ma vie.
J’ai regardé en arrière et j’ai vu qu’à chaque période de ma vie,
Il y avait deux paires de traces sur le sable :
L’une était la mienne, l’autre était celle du Seigneur.
Ainsi nous continuions à marcher,
Jusqu’à ce que tous les jours de ma vie aient défilé devant moi.
Alors je me suis arrêté et j’ai regardé en arrière.
J’ai remarqué qu’en certains endroits,
Il n’y avait qu’une seule paire d’empreintes,
Et cela correspondait exactement avec les jours les plus difficiles de ma vie,
Les jours de plus grande angoisse,
De plus grande peur et aussi de plus grande douleur.
Je l’ai donc interrogé :
" Seigneur… tu m’as dit que tu étais avec moi tous les jours de ma vie
Et j’ai accepté de vivre avec Toi.
Mais j’ai remarqué que dans les pires moments de ma vie,
Il n’y avait qu’une seule trace de pas.
Je ne peux pas comprendre
Que tu m’aies laissé seul aux moments où j’avais le plus besoin de Toi. "
pas exister : nous constatons que l’injustice, la méchanceté, l’indifférence et la cruauté ne
diminuent pas. Pourtant, il est aussi certain que dans l’obscurité commence toujours à
germer quelque chose de nouveau, qui tôt ou tard produira du fruit. Dans un champ
aplani commence à apparaître la vie, persévérante et invincible. La persistance de la
laideur n’empêchera pas le bien de s’épanouir et de se répandre toujours. Chaque jour,
dans le monde, renaît la beauté qui ressuscite transformée par les drames de l’histoire.
Les valeurs tendent toujours à réapparaître sous de nouvelles formes, et de fait, l’être
humain renaît souvent de situations qui semblent irréversibles. C’est la force de la résur-
rection et tout évangélisateur est un instrument de ce dynamisme.
Sa résurrection n’est pas un fait relevant du passé ; elle a une force de vie
qui a pénétré le monde.
(…) 278. La foi signifie aussi croire en lui, croire qu’il nous aime vraiment, qu’il est vivant,
qu’il est capable d’intervenir mystérieusement, qu’il ne nous abandonne pas, qu’il tire le
bien du mal par sa puissance et sa créativité infinie. C’est croire qu’il marche victorieux
dans l’histoire « avec les siens : les appelés, les choisis, les fidèles » (Ap 17, 14). Nous
croyons à l’Evangile qui dit que le Règne de Dieu est déjà présent dans le monde, et qu’il
se développe çà et là, de diverses manières : comme une petite semence qui peut grandir
jusqu’à devenir un grand arbre (Mt 13, 31-32), comme une poignée de levain qui fait
fermenter une grande quantité de farine (cf. Mt 13, 33), et comme le bon grain qui
grandit au milieu de l’ivraie (cf. Mt 13, 24-30), et peut toujours nous surprendre agréable-
ment. Il est présent, il vient de nouveau, il combat pour refleurir. La résurrection du Christ
produit partout les germes de ce monde nouveau, car la résurrection du Seigneur a déjà
pénétré la trame cachée de cette histoire, car Jésus n’est pas ressuscité pour rien. Ne
restons pas en marge de ce chemin de l’espérance vivante !
(…) le Règne de Dieu est déjà présent dans le monde, (…) comme une
petite semence qui peut grandir jusqu’à devenir un grand arbre
Parole de l’évêque
Extrait de la lettre pastorale Suivre Jésus de près, chapitre VI
Suivre le Christ de près
« Pour imiter Jésus Christ, ne faut-il pas le connaître ? Et comment pourrions-nous le
connaître si nous ne l’étudions pas ? » Pour le père Chevrier, cette étude n’est pas d’abord
intellectuelle ; il s’agit avant tout d’une rencontre personnelle.
(…) « Imiter Notre Seigneur, suivre Jésus Christ, devenir un autre Christ sur la terre, voilà
le but que je me suis proposé depuis le commencement. »
Venez à ma suite et je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes
(…) Suivre le Christ, voilà selon le père Chevrier la source du renouveau. Pour comprendre
le sens de ce verbe, les passages évangéliques ne manquent pas. Jésus l’utilise souvent,
depuis l’appel des quatre premiers disciples : « Venez à ma suite et je vous ferai devenir
pêcheurs d’hommes » (Mc 1, 17), jusqu’à la confirmation de Pierre après la Résurrection
au bord du lac : « Toi, suis-moi » (Jean 21, 22) alors que, dans la déroute de la Passion,
Pierre « avait suivi Jésus de loin » (Mc 14, 54), avant de le renier. Nous sommes marqués
aussi par l’appel de Lévi qui, abandonnant tout, se lève et le suit (Lc 5, 27-28) ou par ces
trois petits dialogues « électriques » qui commencent le récit de la montée vers Jérusa-
lem. Le verbe suivre y est partout : « Je te suivrai où que tu ailles… » (Lc 9, 57). Jésus ne
supporte pas qu’on cherche une excuse ni qu’on demande le moindre délai : «
Permets-moi d’abord » (Lc 9, 59 et 61)… de faire ceci ou cela. Rien ne peut passer avant
l’exigence de suivre le Christ, qui est lui-même tout entier tendu vers la Passion !
ET MOI DANS TOUT ÇA!
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UNE PAROLE
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