
2011-2012 Tutorat UE 7– Correction n° 4
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NB : il est indiqué dans le paragraphe suivant des idées de liens avec les cours de santé
publique et droit, que vous pourrez reprendre et développer au fil de l’avancée des cours.
La maladie est évènement nécessitant une prise en charge (invariant culturel d’action),
afin de contrôler socialement cette déviance. Dans nos sociétés modernes, ce rôle est
assuré en grande partie par le médecin : c’est un individu légitimé (études, diplôme,
savoir universel) qui, par le biais de la relation médecin-malade, va faire entrer le patient
dans le parcours de soins, permettant sa resocialisation, et ce en lui délivrant une
information claire, loyale et appropriée.
Au-delà de la relation médecin-malade, il existe une prise en charge sociale qui a
évolué au cours du temps :
- Hygiénisme : connaissances assurant la santé des populations considérées en
masse. C’est l’intervention de la médecine préventive avec une forte implication des
gouvernements sur la Santé Publique (= Art & science de prévenir les maladies,
prolonger la vie, améliorer la santé physique et mentale des individus par des moyens
d'action collective)
- Au début du 20
ème
siècle, on pensait pouvoir tout guérir. Les actions autour de la
santé et de la maladie ont donc été marquées par la médicalisation, c'est-à-dire la
prise en charge de plus en plus importante de problèmes de santé.
- Cependant ce système curatif est insuffisant en ce qui concerne les maladies
chroniques et engendrent des coûts importants pour le système de santé.
Ainsi, dans l’intérêt du patient et du système de santé, on observe un retour
progressif à la prévention de la maladie ( cours de Mme Casellas).
- Et aujourd’hui, nous en somme arrivés à essayer de limiter le risque de survenue
d’une maladie (société du risque) : c’est bien plus la santé qui est pensée que la
maladie. La médicalisation a une place moindre, l’accent est mis sur la promotion de
la santé par des actions plus globales : c’est la sanitarisation de la santé.
Afin de pourvoir quantifier ce risque sur la santé, on crée des indicateurs de santé
(comme la Qualité de vie liée à la santé).
Ces indicateurs permettent la mise en place et l’évaluation d’actions de Santé Publique
par les instances spécifiques (comme l’InVS ou l’Afssaps lien Mme Casellas) : de
nombreux plans et programmes ont été mis en place, comme le plan cancer ou le
programme national nutrition santé, structurés par la loi de Santé Publique de 2004.
En effet, la santé est un bien premier (=préalable à l’exercice de son autonomie), elle
doit donc être pensée selon une question de justice sociale et nécessite donc la mise en
place de ces politiques de santé.
Enfin, des lois encadrent les actions mises en place afin de permettre une meilleure prise
en charge sociale de la maladie : on peut citer notamment la loi HPST de 2009. Celle-ci
prône notamment l’égalité d’accès aux soins, reprenant la notion de justice citée plus
haut, et structure la répartition des soins en créant les ARS (Agences Régionales de
Santé).
Le droit de la santé est un droit mixte (privé + public) correspondant à l’ensemble des
règles juridiques appliquées aux personnels, usagers, institutions et actions de santé,
régissant les relations entre professionnels (entente, transmission des informations…)
mais aussi entre le personnel soignant et les patients. Citons ainsi :
- Arrêt Mercier (1936) : il contractualise la relation médecin-malade.