INTRODUCTION
Il existe de plus en plus de méthodes de pré-selection pour régler un appareil auditif.
Surtout depuis l’ère du numérique, ces techniques sont de plus en plus automatisées
mais il faut toujours avoir un esprit critique et savoir où l’on va.
L’audioprothésiste choisira une stratégie de réglages appropriée basée sur ses
expériences passées, mais aussi en fonction du temps et des moyens mis à sa
disposition.
Le préréglage d’une prothèse auditive se base sur un seuil audiométrique tonal et
l’inconfort. Le seuil va nous permettre de déterminer des cibles de gains. Ces cibles sont
censées définir le gain optimal à apporter sur chaque fréquence en fonction du niveau
d’entrée.
La recherche du seuil audiométrique est donc la première étape du processus
d’appareillage. Elle doit être la plus précise possible.
Pour l’audioprothésiste, elle aura une visée prothétique et non pas diagnostique.
L’unité utilisée pour les audiométries est le Décibel HL (Hearing Level), or, pour
mesurer physiquement un son, nous utilisons ce qu’on appelle le Décibel SPL (Sound
Pressure Level). Le Décibel HL a été instauré pour faciliter la lecture des audiogrammes.
Nous n’avons pas la même sensibilité dans les fréquences graves, médiums ou aiguës
mais pour comparer plus facilement les surdités, on a ramené cette sensibilité à une
droite, où le zéro représente une audition normale sur toutes les fréquences.
Objectivement, pour mesurer les performances acoustiques d’une aide auditive en
fonction du seuil audiométrique, on doit utiliser la même échelle ainsi que le même
point de référence. C’est pourquoi on analyse le gain fourni et les niveaux de sortie en
niveau de pression (SPL)
Si aucune mesure n’est réalisée, les conversions pour passer d’une unité à l’autre vont se
baser sur des moyennes statistiques ou des normes mesurées sur des oreilles
artificielles ou coupleurs.
On ne prend donc pas en compte les variabilités interindividuelles de chaque patient.
C’est ici qu’intervient le RECD (Real Ear to Coupler Difference). Cette mesure va
permettre d’ajouter un facteur correctif aux mesures effectuées sur coupleur.
Comment être sûr que la quantité de gain fournie au patient soit correctement adaptée à
sa perte et à l’anatomie propre de son conduit auditif ? La mesure in vivo reste la
méthode de mesure la plus fiable du fait de sa précision mais n’est pas encore
systématiquement utilisée, loin de là…
Afin d’améliorer la précision des seuils au tympan, les fabricants ont mis au point de