J E U X DE MOT S - FTQ

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J E U X DE M O T S 
Amener, emmener, apporter ou emporter?
Les verbes apporter et emporter, amener et emmener, proches par le sens et
la prononciation sont souvent confondus.
Apporter signifie « porter un objet quelque part
ou à quelqu'un ». Le verbe apporter met l'accent
sur le point d'arrivée, sur l'aboutissement, sur
le rapprochement. Cette idée de « direction
vers » est exprimée par le préfixe a-. Apporter
peut également signifier « fournir »,
« manifester » et « entraîner ».
Emporter signifie « prendre avec soi un objet
en partant d'un lieu ». Contrairement au verbe
apporter, le verbe emporter met l'accent sur le
point de départ, sur le lieu que l'on quitte, sur
l'éloignement, cette idée étant rendue par le
préfixe em-.
La nouvelle orthographe
On emploie l'accent grave (plutôt que l'accent aigu)
dans un certain nombre de mots (pour régulariser leur
orthographe), au futur et au conditionnel des verbes
qui se conjuguent sur le modèle de céder, et dans les
formes du type puissè-je.
ancienne orthographe
nouvelle orthographe
événement
réglementaire
je céderai
ils régleraient
évènement
règlementaire
je cèderai
ils règleraient
Notez bien Devant une syllabe muette, on écrit donc
toujours è, sauf dans les préfixes dé- et pré-, les é- initiaux
ainsi que médecin et médecine.
La règle de base est généralisée : évènement ressemble
désormais à avènement ; règlementaire s’écrit comme
règlement.
Notez bien que l’Office québécois de la langue française estime que ni les graphies traditionnelles ni les nouvelles graphies proposées ne doivent être considérées comme fautives. (Source : www.orthographe-recommandee.info) Amener signifie « conduire un être animé quelque
part ou auprès de quelqu'un ». Le verbe amener
met l'accent sur l'aboutissement, sur le lieu où
l'on se dirige. Contrairement au verbe emmener, le
verbe amener suppose qu'on quittera la personne
conduite lorsqu'on arrivera à destination.
Emmener signifie « faire quitter un lieu à un être
animé en l'entraînant avec soi ». Contrairement au
verbe amener, le verbe emmener met l'accent sur
le point de départ, sur le lieu que l'on quitte et
dont on s'éloigne, idée qu'apporte le préfixe emlorsqu'il est joint à un verbe de mouvement.
1. Choisissez le bon verbe a) Il a quitté l’appartement en
[ amenant, apportant, emmenant,
emportant ] les deux chiens.
b) [ J’amène, J’apporte, J’emmène, J’emporte ]
mon fils à la garderie chaque matin.
c) Tu as oublié [ d’amener, d’apporter,
d’emmener, d’emporter ] ton agenda.
d) Il voudrait qu’on lui [ amène, apporte,
emmène, emporte ] son repas rapidement.
2. Déchiffrez les anagrammes
a) FÉRAPEC : Texte dont le but est de présenter
sommairement l’ouvrage de son auteur
b) RAMISONE : Résumé d’un document qui permet au
lecteur de prendre rapidement connaissance du contenu
c) NAPPOT-VORAS : Court texte dans lequel l’auteur
rapporte certains faits relatifs à son ouvrage
Source : Site Web de l’Office québécois de la langue française : www.oqlf.gouv.qc.ca
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Pourtoutrenseignement,toutcommentaireoutoutesuggestion,adressez-vousauServicedelafrancisationdelaFTQ.
1. Réponses :
a. emmenant ;
b. J’amène ;
c. d’emporter;
d. apporte.
2. Réponses :
a. Préface;
b. Sommaire;
c. Avantpropos.
Pizza à emporter
ou à apporter?
Janvier2010 - Nº27
Laval courtise les étudiants anglophones ( Daphnée Dion‐Viens, Le Soleil, publié le 20 janvier 2010) Opération séduction à l'Université Laval. La plus vieille université francophone en Amérique du Nord courtise les étudiants anglophones en facilitant leur entrée dans le baccalauréat bilingue en administration des affaires. La faculté des sciences de l'administration offre déjà depuis 2007 des cours de formation générale en anglais. Tous les cours obligatoires ‐ qui représentent la moitié de la formation ‐ sont offerts dans la langue de Shakespeare. Mais l'Université fait désormais un pas de plus en offrant une nouvelle formule qui s'adresse spécifiquement aux étudiants du Canada anglais. « On veut exploiter un nouveau marché », lance Robert W. Mantha, doyen de la faculté. (…) « On a un certain avantage sur nos amis à l'autre bout de la 20 », affirme M. Mantha, en référant aux universités montréalaises. « Un étudiant anglophone a beaucoup plus de chances d'apprendre le français en venant étudier à Québec qu'à Montréal. Avec cette formule, on facilite leur venue. » D'ici un an, M. Mantha espère accueillir de 30 à 40 étudiants anglophones. Le maire de Sault‐Sainte‐Marie désavoue son prédécesseur (Louise Leduc, La Presse, publié le 28 janvier) Le maire actuel de Sault‐Sainte‐Marie, John Rowsell, présente ses excuses à tous les francophones du Canada, 20 ans après l'adoption par sa municipalité d'une résolution qui en faisait une ville unilingue, ce qui avait causé tout un remous à l'époque. Langue française : état d'urgence, par un collectif d'associations (lemonde.fr, publié le 7 décembre 2009) Les associations qui signent cet appel regroupent des démocrates de toutes sensibilités idéologiques. Unanimes, elles dressent un constat angoissant du sort politique fait à la langue française en France. « Langue de la République » (art. II de la Constitution), le français est une condition du vivre‐ensemble national et républicain, et, selon les sondages récents, il est pour 80 % de nos concitoyens un des principaux piliers de l' « identité nationale ». Or, le français est aussi gravement menacé chez nous qu'au Québec, en Afrique francophone, en Wallonie ou en Suisse romande. Il l'est moins par l'air du temps que par une politique linguistique menée surtout par de grandes entreprises françaises avec l'appui de milieux politiques, certes européens et transatlantiques, mais d'abord hexagonaux. Après Michel Serres, observant qu' « il y a plus de mots anglais sur les murs de Paris qu'il n'y avait de mots allemands sous l'Occupation », le linguiste Claude Hagège classe le français parmi les langues menacées dans son Dictionnaire amoureux des langues. L'heure est donc venue d'appeler tous les citoyens à la résistance linguistique. Nos associations en appellent au peuple français et à tous les francophones du monde, à tous ceux qui savent ce que la liberté, l'égalité, la fraternité, mais aussi la littérature, la philosophie, le droit et les sciences doivent à la langue des Molière, Césaire, Verhaeren et Senghor. Pour lire la suite : www.le monde.fr
Lancement du Mouvement Laurentides français (Journal le Courrier, publié le 15 janvier) Cette résolution avait été adoptée parce que le maire voulait s'assurer de ne jamais avoir à offrir de services bilingues dans sa ville. Le plus ridicule, fait observer Mme Carrier‐Fraser, c'est que cette résolution défensive était totalement inutile. «Les villes ne sont pas assujetties à la loi ontarienne sur les services bilingues.» Le 22 janvier dernier se tenait, à Saint‐Eustache, le lancement officiel du Mouvement Laurentides français. La résolution de Sault‐Sainte‐Marie avait donné lieu en 1990 à une série de résolutions et de contre‐résolutions. Au moins 27 municipalités ontariennes s'étaient officiellement déclarées unilingues, parmi lesquelles Thunder Bay, Augusta et Bathurst. À l’exemple de Montréal et de la Montérégie, des citoyens et citoyennes de la région, impliqué(e)s dans les Sociétés Saint‐Jean‐Baptiste, les Sociétés nationales (SNQL et SNQHR), le parti Québécois et le Bloc Québécois, ont décidé de créer un mouvement pour la défense de la langue française dans les Laurentides, initié par l’ancien député du Bloc Québécois Argenteuil‐
Papineau‐Mirabel, Maurice Dumas. 
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