ECRIRE ET METTRE EN SCENE AUJOURD`HUI

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LE PANTA-THEATRE
Equipe de recherche et de création théâtrale
Centre de ressources des écritures contemporaines
ÉCRIRE ET METTRE EN SCENE AUJOURD’HUI
Les dramaturgies catalanes contemporaines
du 4 au 23 mars
Photo : Guy Delamotte
La compagnie est conventionnée par le Ministère de la Culture - Direction Régionale des Affaires Culturelles de Basse-Normandie, le
Conseil Régional de Basse-Normandie, l’Office Départemental d’Action Culturelle du Calvados et la Ville de Caen.
En partenariat avec Sala Beckett – Barcelone, l’institut Ramon Llull, La Maison Antoine Vitez et l’Institut Français. Avec l’aide de la
Région Basse-Normandie.
24
Rue de Bretagne
1 4 0 0 0 C A E N
Tél : 00 33 (0)2 31 85 15 07
Fax : 00 33 (0)2 31 85 62 00
[email protected]
N° Siret : 326 015 286 000 23
N°
A.P .E
:
9 0 0 1 Z
Écrire et Mettre en Scène, Aujourd’hui
Ces rencontres se déroulent généralement au printemps et durent tout un mois sous la forme de deux ou trois
séquences.
Chaque séquence est dirigée par un metteur en scène, un auteur (et un traducteur dans le cas des dramaturgies non
francophones) avec un groupe de 5 acteurs (3 hommes et 2 femmes).
Il s’agit de permettre à un metteur en scène de s’aventurer vers un texte, de l’explorer, d’entamer un dialogue avec
l’auteur. Cela permet à l’auteur de vérifier comment fonctionne son texte et d’y apporter des modifications si nécessaire.
Il n’est pas indispensable de travailler l’ensemble du texte, on peut aussi juste varier et multiplier les points de vue sur
une ou plusieurs scènes et livrer une partie en lecture si besoin ou désir (le traducteur du texte peut ainsi parfaire son
travail de traduction et avoir un dialogue avec l’auteur).
Il est préférable bien sûr de travailler sur un texte récent ou même en cours d’écriture. L’écriture peut aussi se faire
durant ce temps de travail.
La notion d’écriture peut aussi être prise dans un sens plus large que la conception classique de l’auteur seul devant sa
page blanche livrant son texte fini au plateau. Il peut aussi s’agir d’écritures collectives (à voir en fonction du temps très
court, c’est plus délicat), ou plutôt d’écritures à partir d’improvisations d’acteurs, ou d’écritures de nouvelles formes (via
internet, le multimédia, la performance…). Ces rencontre hors des contraintes habituelles de la production permettent
des expérimentations diverses, de l’ordre du Work shop, Work in progress… Il s’agit aussi de découvrir des
dramaturgies et des manières de travailler différentes, des façons particulières de s’emparer des problématiques du
monde, qui invitent également à la découverte d’un pays, de son histoire…
Le groupe d’acteurs professionnels est identique au cours des deux ou trois séquences, il peut, bien-sûr, ne pas
correspondre aux nécessités des deux ou trois écritures, cela oblige donc à trouver des formes de représentations
originales et à travailler sur les formes de représentations.
Il ne s’agit pas de produire un spectacle dans un temps si court (ni d’un stage) mais d’explorer une écriture, une forme
et de faire découvrir au public une écriture originale. Une occasion d’expérimenter un texte pour une production à venir.
Une présentation publique du travail a lieu à la fin de chaque séquence.
Le travail de la 3ème séquence (ou de la 2ème le cas échéant) est interrompu la veille du dernier jour afin de revoir les
travaux des premières séquences avec les metteurs en scène et auteurs de ces séquences.
Le dernier jour de clôture du festival est le jour de la présentation des 2 ou 3 séquences rassemblées en une même
soirée (festive aussi…) afin que tous les metteurs en scènes et auteurs (et traducteurs) se retrouvent tous ensemble,
moment particulier d’échange et de rencontre… avec le public aussi (un débat a d’ailleurs lieu dans l’après midi).
Depuis plusieurs années nous invitons des écritures étrangères (Russie, Angleterre, Finlande, Mexique, Pologne,
Bulgarie, Liban, Pays-Bas, Allemagne/Autriche, Algérie, Finlande, Italie…).
Nous avons le désir d’aller plus loin encore dans cette démarche des écritures contemporaines en exportant d’une
certaine manière notre festival à l’étranger.
Partir donc avec des auteurs et metteurs en scène français dans le pays choisi et travailler avec une équipe d’acteurs
de ce pays. Nous avons tenté l’expérience avec l’Algérie en janvier 2010, avec la Finlande en août 2011, avec l’Italie en
juin 2012 et le travail d’échange et de rencontres fut d’une richesse incroyable.
C’est une sorte de chassé-croisé, d’aller-retour très intéressant entre 2 pays qui s’échangent auteurs, metteurs en
scène et acteurs dans un élan de réciprocité tout à fait passionnant.
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Le Panta-théâtre - Equipe de recherche et de création théâtrale
Centre de ressources des Ecritures contemporaines
LES DRAMATURGIES DU MONDE
Écrire et Mettre en Scène, Aujourd’hui : 2013 - Catalogne
Cette manifestation créée il y a 16 ans devient, aujourd’hui, un des temps forts et incontournables du projet artistique du Pantathéâtre.
Ainsi, des auteurs, des metteurs en scène, des traducteurs et des comédiens sont invités à se rencontrer et partager un moment
privilégié d’échanges et de réflexions sur les écritures contemporaines, poursuivant tout le travail mené au cours de la saison
(scènes de lecture, rencontres et venues d’auteurs, carte blanche, centre de documentation rassemblant manuscrits et textes
édités, commandes d’écriture, résidences d’auteurs et de compagnies, comité de lecture, édition et création de textes
contemporains).
Le Festival se veut un lieu de recherche et de liberté. Pour les auteurs comme pour les metteurs en scène, il est l’occasion de
confronter l’écriture au plateau et au jeu des acteurs et de réinventer ensemble une pratique du théâtre sensible aux
problématiques de notre temps.
Durant tout ce mois, le travail est ouvert au public. Les spectateurs intéressés peuvent suivre et accompagner ce chantier.
Des liens très étroits avec la Maison Antoine Vitez
Fondée en 1990, la Maison Antoine Vitez, Centre International de la Traduction Théâtrale, s’est donnée pour mission la promotion
et la diffusion de la traduction théâtrale sur le plan national et international, la protection des droits et de la place du traducteur de
théâtre. Pour assurer la découverte et la diffusion des dramaturgies étrangères, elle attribue des aides à la traduction dans le cadre
d’un programme annuel et pour des manifestations publiques auxquelles elle participe. Elle collabore avec des maisons d’édition
pour la publication de pièces étrangères et d’ouvrages thématiques (auteur, pays, époque…), anime un site internet – ressources,
publie un bulletin trimestriel d’informations « Correspondance », organise des lectures, des rencontres – ateliers de traduction et
contribue à des programmes nationaux et internationaux pour le recensement d’œuvres dramatiques françaises et étrangères.
Découvrir
Un autre théâtre, un théâtre étranger, inconnu, inédit, inexploré, une passion pour un auteur, pour une pièce, une envie de
transmettre cette passion aux hommes de théâtre sont autant de mobiles qui poussent un traducteur de théâtre à se lancer dans la
traduction d'une pièce, parfois sans contrat, sans commande.
Traduire
"Il faut tout traduire." disait Antoine Vitez. Devant l'immensité de la tâche et le retard en France, la Maison Antoine Vitez a réuni en
Comités Littéraires par langue, des traducteurs de théâtre, des metteurs en scène et des comédiens bilingues. Chaque Comité
définit une liste de pièces. Depuis 1991, plus de 200 pièces ont été traduites, 90 publiées et 30 mises en scène.
Diffuser
Faire connaître une pièce encore inédite, c'est la faire entendre, la lire, l'écouter, la jouer. La Maison Antoine Vitez organise
régulièrement des lectures publiques dans les festivals, les théâtres ou à la radio.
Sala Beckett
Remerciements particuliers à Toni Casares (Directeur) et à Victor Muñoz i Calafell (Coordinateur artistique).
La Sala Beckett est l'un des principaux théâtres alternatifs de Barcelone: en effet, on le perçoit comme un espace de
création et d'expérimentation théâtrale, dédié à la promotion de la dramaturgie contemporaine. On y réalise également
d'autres activités comme la création d'œuvres d'art, la production de pièces de théâtre ou l'édition de textes. Des
séminaires peuvent être organisés afin de promouvoir une nouvelle forme d'écriture dramatique: la Sala Beckett
représente réellement le point de rencontre entre les dramaturges, les autres créateurs scéniques et le public. Les
pièces contemporaines sont généralement montées en catalan et sortent des sentiers battus.
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Les Dramaturgies catalanes
Bref panorama du théâtre catalan
Le théâtre catalan offre, depuis les années 90, un panorama d’une vitalité sans précédent dans son histoire
récente, à tel point que cet âge d’or fait figure de revanche historique sur ce que l’écrivain Salvador Espriu a
appelé « la longue nuit de pierre » du franquisme, période marquée par les constantes entraves imposées par
le régime à la culture catalane. Cette renaissance de la scène est indissociable d’un regain d’intérêt pour le
théâtre de texte, permettant l’émergence dans les années 90 d’une nouvelle génération d’auteurs. La Sala
Beckett, petit théâtre de Barcelone, alors dirigée par le dramaturge et metteur en scène José Sanchis Sinisterra
devient un lieu de ralliement pour tous ceux qui souhaitent s’engager sur la voie de l’écriture dramatique. Dès
ses débuts, en 1989, elle assure une double vocation : former les jeunes auteurs dans le cadre de séminaires
de dramaturgie et proposer une programmation faisant la part belle à ces nouvelles écritures.
Le retour au théâtre de texte ne signifie pas pour autant une renaissance du drame bourgeois. Au contraire,
des auteurs tels que Josep Maria Benet i Jornet, Sergi Belbel ou encore Lluïsa Cunillé ambitionnent
d’expérimenter des formes nouvelles et développent ce que José Sanchis Sinisterra appelle «une théâtralité
mineure» en réaction à un théâtre toujours plus spectaculaire. Il s’agit de défendre des pièces représentables
partout. Le pendant de cette économie de moyens est une explosion du sens que seul le texte, par sa force
évocatrice, rend possible. Dans la lignée de l’œuvre d’Harold Pinter, ces auteurs mettent souvent l’accent sur
l’inanité du langage et privilégient une parole minée par le silence, qui recèle plus qu’elle ne révèle. Mais c’est
aussi dans l’éclipse des mots que leur théâtre puise sa force, dans l’équivoque qui multiplie les virtualités et, en
dernière instance, défait l’ordre apparent des choses.
Depuis les années 2000, le théâtre de texte continue à se développer et une nouvelle génération d’auteurs
dramatiques, majoritairement formés à l’Institut del Teatre, a fait son apparition. Parmi ces jeunes dramaturges
âgés d’une trentaine d’années, nombreux sont ceux qui combinent le théâtre et la pratique du scénario des
séries télévisées. Le constant va-et-vient entre ces deux formes d’écriture et la place prépondérante qu’occupe
le théâtre privé par rapport au public ont fini par faire émerger un nouveau canon théâtral, prônant le retour en
force de la fable et, avec elle, d’un drame conventionnel. La méthode Gronhölm (2003) de Jordi Galceran, qui
connaît un succès planétaire, devient le paradigme de ce nouveau réalisme.
Dans un tel contexte, d’autres auteurs ont néanmoins éprouvé le besoin d’expérimenter des voies alternatives.
Esteve Soler, par exemple, explore depuis quelques années la forme brève dans une suite de pièces
composées à ce jour de trois volets Contre le progrès (2008), Contre la démocratie (2008) et Contre l’amour
(2009). A travers une écriture ciselée, d’une précision dramatique remarquable, il exerce sur le réel un regard
puissant et corrosif qui s’attache à montrer l’anormalité de toute chose. Dans la lignée de Lluïsa Cunillé, Josep
Maria Miró cherche, lui aussi, une voie praticable hors du réalisme et défend un théâtre qui désoriente plus qu’il
ne rassure. Ses pièces font apparaître la contingence de toute morale et invite le spectateur à prendre part au
débat social qu’elles suscitent. Pau Miró, quant lui, développe un style poétique qui se détache du réalisme
pour élaborer un univers théâtral aux dimensions métaphoriques. Il est notamment l’auteur d’une Trilogie
animale, composée de Bufles (2008), Lions (2009) et Girafes (2009), pièces sur les thèmes de l’absence, de
l’aliénation et de la solitude, qui mettent à nu l’individu contemporain et donnent à voir ce qu’il a en lui de plus
instinctif.
Se posent aujourd’hui la question cruciale de la projection internationale du théâtre catalan et, plus pressante
encore, celle des conséquences de la crise économique qui touche de plein fouet l’Espagne et pourrait bien
mettre à mal les efforts entrepris ces dernières années pour soutenir la création.
Laurent Gallardo
Traducteur – Maison Antoine Vitez
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Le festival
1 groupe de 5 acteurs (3 hommes – 2 femmes) – 2 auteurs - 2 metteurs en scène – 2 traducteurs.
2 cycles de 9 jours (du 4 au 12 mars – du 14 au 23 mars 2013)
1 répétition générale le 22 mars
1 bal littéraire avec des auteurs français et catalans le 23 mars
2 présentations publiques : 12 mars – 23 mars
Le 23 mars : présentation des 2 séquences précédées d’une rencontre-débat avec tous les auteurs, metteurs
en scène et traducteurs, suivie d’un bal littéraire.
CYCLE 1
du 4 au 12 mars 2013
Jordi PRAT I COLL / Josep MARIA MIRÓ avec Le principe d’Archimède
traduction de Laurent GALLARDO
Présentations publiques : le 12 et le 23 mars à 20h30
CYCLE 2
du 14 au 23 mars 2013
Guy DELAMOTTE / Pau MIRÓ avec Lions
traduction de Clarice PLASTEIG
Présentation publique : le 23 mars à 19h
Samedi 23 mars dès 19h présentation des 2 travaux
débat sur la dramaturgie catalane (17h)
Bal littéraire avec 3 auteurs français et 2 auteurs catalans
Rémi De Vos, Natacha De Pontcharra, Nathalie Fillion, Pau Miro, Josep Maria Miro
Bal Littéraire : Cinq écrivains de deux pays différents présentent de façon tout à fait originale et divertissante les
résultats de leur atelier d’écriture unique : R. De Vos, N. de Pontcharra et N. Fillion (France), P. Miró et J. Maria Miró
(Catalogne), se rencontrent pendant deux jours avec une sélection de leurs chansons favorites.
Inspirés par le lieu, la ville, leur humeur ou un événement du moment, ils élaborent le scénario d’un récit, se répartissent
les chapitres et se mettent au travail, chacun de son côté. Texte et musique doivent alterner et chaque scène doit se
terminer par le titre de la chanson à venir. Le dernier soir, leurs chansons et leurs textes sont présentés au public. Dès
que le titre d’une chanson est prononcé, la musique commence et tout le monde se lève pour danser. Puis chacun
retombe sur son siège pour écouter l’épisode suivant de l’histoire.
Équipe d’acteurs : Emmanuelle Wion, Véro Dahuron, Vincent Poirier, Eric Foucher et Alex Selmane.
Équipe technique : Kévin Paniez, Fabrice Fontal.
TARIFS :
Entrée libre : le 12 mars 2013
Tarif unique de 5 € : le 23 mars 2013
Débat du 23 mars à 17h : entrée libre
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CYCLE 1 : du 4 au 12 mars 2013
Jordi Prat I Coll / Josep Maria Miró
avec Le principe d’Archimède
traduction de Laurent Gallardo
Jordi Prat i Coll
Diplômé en communication audiovisuelle (Université Pompeu Fabra, Barcelone), en mise en scène
et en dramaturgie (Institut du Théâtre, Barcelone, Premier Prix 2002), Jordi Prat combine la création
théâtrale et audiovisuelle avec l’enseignement.
Il est l’auteur de plusieurs pièces, parmi lesquelles Au croisement de la rue Hospital et de la rue San
Jeroni (Prix Recull 2000, publiée aux Edicions 62 et créée en Italie sous le titre Dietro l’angolo). Il
traduit également des pièces en Catalan.
De ses nombreuses mises en scène, on retiendra notamment A Number (Espai Lliure, 2007) qui a reçu le prestigieux
Prix Butaca du meilleur spectacle de petit format, Frida dans le miroir (Círcol Maldà, 2011), S’en est fini des brocolis
(FTA, 2011) ou encore Quartett (Sala Atrium, 2011), nominée au Prix Butaca du meilleur spectacle de petit format.
Jordi Prat enseigne l’art dramatique à l’Ecole supérieure de musique de Catalogne. Il intervient aussi dans d’autres
centres de formation, notamment au Collège de Théâtre (Barcelone). Actuellement, il enseigne l’écriture théâtrale à
l’Obrador de la Sala Beckett.
Cette année, il a mis en scène Songs of wars I have seen, spectacle qui a inauguré la saison 2012 du Teatre Lliure ainsi
que Vêpres de la Vierge Bienheureuse d’Antonio Tarantino à la Sala Beckett. Il travaille également à un nouveau texte,
Lorsque je rêvais… qu’il mettra prochainement en scène à l’Atrium.
Josep Maria Miró i Coromina
Auteur et metteur en scène.
Diplômé en mise en scène et dramaturgie (Institut du Théâtre, Barcelone), il est aussi journaliste
de formation (Université Autonome de Barcelone). Il prépare actuellement un Doctorat de
littérature catalane (UAB).
Il est l’auteur de plusieurs textes, dont Le Principe d’Archimède (2011), Gang Bang (Ouvert
jusqu’à l’heure de l’Angelus) (2011, en résidence au Théâtre National de Catalogne).
Il a reçu de nombreuses distinctions, parmi lesquelles le prestigieux Prix Born (en 2009 et 2011).
Ses pièces ont été traduites dans plusieurs langues et il a participé à de nombreux échanges internationaux, notamment
avec Théâtre Ouvert (Paris) et le Centre des metteurs en scènes et des dramaturges de Moscou. En 2013, il sera auteur
résident à l’Ecole multidisciplinaire des Arts scéniques de Montevideo (Uruguay).
Il a signé plusieurs adaptations théâtrales et met en scène certains de ses textes ou d’autres pièces.
Le principe d’Archimède
Dans l’ambiance chlorée d’une piscine municipale – parabole parfaite de notre société aseptisée à l’excès –, Josep
Maria Miró construit une histoire à partir d’un fait dont on ne sait s’il a réellement eu lieu : un enfant raconte à ses
parents avoir vu un maître nageur embrasser l’un de ses camarades sur la bouche. S’agit-il d’un baiser innocent sur la
joue, comme ne cesse de le clamer le maître nageur ou faut-il voir dans ce geste une intention réellement malsaine ?
Les faits sont soumis à deux lectures parfaitement réfractaires l’une à l’autre, qui se maintiennent d’un bout à l’autre de
la pièce de sorte que c’est au spectateur que revient en dernier lieu la difficile tâche de trancher.
Le principe d’Archimède n’est pas une pièce sur la pédophilie ; celle-ci sert tout au plus de prétexte théâtral pour viser
autre chose, bien plus haut.
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CYCLE 2 : du 14 au 23 mars 2013
Guy Delamotte / Pau Miró
avec Lions
traduction de Clarice Plasteig
Guy Delamotte
Il co-dirige le Panta-théâtre avec Véro Dahuron, où il met en scène des auteurs contemporains
(Koltès, Cormann, Malone, Harris, Melquiot). Il crée L’Affiche de P. Ducros, Ça déchire ! de 5
auteurs (Norzagaray, Sonntag, Vekemans, Palsson et Karam) en co-mise en scène avec V.
Dahuron, après un travail sur Frida Kahlo et Tina Modotti. En 2011, il monte Soudaine timidité
des crépuscules de F. Sonntag, un projet qui mêle théâtre et cirque. En 2012, il crée Les
tentations d’Aliocha d’après Les frères Karamazov de Dostoïevski. En 2013, il monte Mary’s à
minuit de Serge Valletti et en 2014 Tristesse animal noir d’Anja Hilling.
Pau Miró
Né à Barcelone en 1974, Pau Miró est acteur, auteur et metteur en scène. Après un diplôme en
interprétation obtenu à l'Institut del Teatre de Barcelone, il se tourne peu à peu, vers la
dramaturgie et se forme au sein de différents séminaires de la Sala Beckett. Il fonde alors la
compagnie Menudos et crée différentes pièces comme auteur et metteur en scène.
Il dirige lui-même Bales i ombres (Teatre Lliure, Barcelone, 2006), traduite en français (Des
balles et des ombres) par Clarice Plasteig. Cette pièce a été présentée lors de la Mousson d’été
2012 qui avait déjà proposé une lecture de la version française de Singapour en 2009.
En 2008-2009, il écrit une « trilogie animale » composée de Búfals, Lleons (Teatre Nacional de
Catalunia, 2009) et Girafes (Festival Grec, 2009) qui a reçu le prix de la critique dans la catégorie « meilleur texte
théâtral » et est publiée chez En Cartell / Sala Beckett Obrador Internacional de Dramatúrgi, en 2009. Ces trois pièces
sont traduites par Clarice Plasteig (Buffles, Lions, Girafes) et seront publiées aux Editions Espaces 34 en 2013-2014.
Une première maquette de Buffles sera présentée à Théâtre Ouvert, en mai 2013, sous la direction d’Edouard Signolet.
Considéré comme un des auteurs phare de l’écriture contemporaine catalane, plusieurs de ses pièces sont traduites en
de nombreuses langues et montées aussi bien en Europe qu’en Amérique du sud, aux Etats-Unis ou au Canada. Pour la
saison 2012/2013, il est auteur associé au Teatre Lliure de Barcelone dirigé par Lluís Pasqual et écrit Els jugadors, qu’il
monte lui-même en avril 2012. Lors de la Temporada Alta, à l’automne 2012, il crée sa toute dernière pièce Un refugi
indie.
Lions
Une famille simple : la mère, le père, la fille, tient une blanchisserie dans un quartier populaire. Un soir, bien après la
fermeture, un jeune homme inconnu pénètre dans la boutique. Il n’est visiblement pas du quartier. Sa chemise est
tâchée de sang. Il est entré pour nettoyer sa chemise avant de rentrer chez lui, dans les beaux quartiers, au plus vite. La
famille l’accueille, accepte de rallumer les machines pour laver sa chemise. Mais outre l’envie de comprendre la
mystérieuse présence du sang sur la chemise, chaque membre de la famille est perturbé par la présence du jeune
homme. Serait-ce le petit frère étrangement disparu dix ans auparavant qui revient miraculeusement ? Serait-ce le
gendre idéal, le copain idéal pour la fille qui vit coincée dans le commerce familial ? Depuis la disparition de son frère
alors qu’elle en avait la garde, elle est rongée par la culpabilité à tel point qu’elle en a perdu l’usage de ses jambes,
comme un auto-châtiment.
L’apparition du jeune homme fait remonter les douleurs de chacun et va les forcer à mettre à plat tous les non-dits qui
rongent leurs relations et leurs vies.
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Rappel des Festivals des années passées
Ière édition – 1998
Guy Delamotte / Patrick Kermann
Dominique Lardenois / Christine Angot
Anne Torrès / Slimane Benaïssa
IIème édition – 1999
Serge Tranvouez / Koffi Kwahulé
Guy Delamotte / Patrick Kermann
Vincent Goethals / Véronika Mabardi
IIIème édition – 2000
François Rancillac / Bernard Souviraa
Guy Delamotte / Evelyne Pieiller
Adel Hakim / Catherine Anne
I V è m e e d i t i o n / R u s s i e - F i n l a n d e – 2001
Guy Delamotte / Maxim Kourotchkine (Russie)
Timo Torikka (Finlande)/ Pirkko Saisio (Finlande)
Olga Subbotina (Russie)/ Alexeï Kazantsev (Russie)
V è m e é d i t i o n – 2002
Jean-Marc Bourg / Gilles Granouillet
Guy Delamotte / Laurent Gaudé
Anita Pichiarini/ Ahmed Gazali
V I è m e é d i t i o n / A n g l e t e r r e - 2003
Guy Delamotte / Zinnie Harris
Yvonne Mac Devitt / Paul Godfrey
Michael Batz/ Jadinter Verma
V I I è m e é d i t i o n / P o l o g n e – 2004
Guy Delamotte / Krzysztof Bizio
Redbad Klynstra/ Przemyslaw Nowakowski
Marek Kalita / Michal Walczak
V I I I è m e é d i t i o n / M e x i q u e – 2005
Guy Delamotte / Angel Norzagaray
Antonio Castro / Ximena Escalante
Claudia Rios / Luis Enrique Gutiérrez Monasterio
et Cutberto Lopez Reyes
I X è m e é d i t i o n / B u l g a r i e – 2006
Guy Delamotte / Kamen Donev
Galin Stoev / Boyan Papazov
Javor Gardev / Konstantin Iliev
Xème édition / Liban – 2007
Guy Delamotte / Elie Karam
Roger Assaf / Sawsan Bou Khaled
Nagy Souraty / Etel Adnan
XIème édition / Pays-Bas – 2008
Guy Delamotte / Marijke Schermer
Daniëlle Wagenaar / Rob De Graaf
Tanya Hermsen / Lot Vekemans
XIIème édition / Allemagne-Autriche – 2009
Guy Delamotte / Gerhild Steinbuch
Carola Unser / Philipp Löhle
Hauke Lanz / Ewald Palmetshofer
XIIIème édition / Algérie – 2010
Ziani Cherif Ayad / Arezki Mellal
Guy Delamotte / Mustapha Benfodil
Habib Boukhelifa / Hajar Bali
Et en Algérie
Guy Delamotte / Emmanuel Darley
Jean-Marc Bourg / Rémi Checchetto
XIVème édition / Finlande – 2011
Guy Delamotte / Katja Krohn
Minna Leino / Juha Jokela
Minna Nurmelin / Kati Kaartinen
Et en Finlande
Guy Delamotte / Jean-Luc Lagarce
Michel Raskine / Frédéric Sonntag
XVème édition / Italie – 2012
Fabrizio Arcuri / Magda Barile
Guy Delamotte / Davide Carnevali
Jurij Ferrini / Lucia Calamaro
Et en Italie
Gérard Watkins / Marion Aubert
Guy Delamotte / Pierre-Yves Chapalain
XVIème édition / Catalogne – 2013
Jordi Prat I Coll / Josep Maria Miró
Guy Delamotte / Pau Miró
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LE PANTA-THÉÂTRE
Penser à des lieux pour des
aventuriers : des nomades.
Lieux qui sauraient faire penser
à d’autres lieux.
Lieux où coïncident les
contradictions.
lieux de fiction.
lieux de folie, de mort.
Endroits sans mesure, de
silence et de cris.
Des endroits où se taire sous
la pluie artificielle.
Qu’on nous laisse la place des
larmes.
Claude Régy
Le Panta-théâtre est une équipe de recherche et de création théâtrale, un
centre de ressources des écritures contemporaines co-dirigé par Véro
Dahuron et Guy Delamotte.
Après un travail itinérant, la compagnie s’installe à Caen en 1991 et aménage
un hangar au centre de la ville pour y créer ses spectacles et développer une
action originale de recherche, de création et de formation essentiellement
autour de l’écriture contemporaine avec la volonté de rassembler un très large
public et d’y réunir les habitants de cette cité.
Ce hangar devient alors un véritable lieu alternatif, le lieu de parole du Panta,
un chemin de traverse pour la création théâtrale contemporaine, un réseau
parallèle.
Le Panta-théâtre, laboratoire de création théâtrale, met en scène des auteurs
contemporains, Koltès, Cormann, Le Clézio, Durif, Genet, Kermann, Duras…
et entreprend un travail de recherche sur l’œuvre de Dostoïevski en trois
volets, Le Rêve d’un homme ridicule, Les Démons, et l’Idiot dans une
traduction d’André Markowicz. Après un succès à Paris puis au festival
d’Avignon, le spectacle Frida Kahlo reste un événement majeur du Pantathéâtre de ces dernières saisons, ayant reçu partout un accueil chaleureux du
public et de la critique. Après une tournée en Pologne, Algérie et Mexique, il
sera repris au Musée de l’Orangerie à Paris en novembre 2013.
Le Panta-théâtre est une équipe de création, mais il met en place des dispositifs d’actions pour multiplier les rencontres et
développer des résidences d’écritures : découvrir les richesses de compagnies étrangères travaillant sur les dramaturgies
contemporaines, tout en poursuivant ses rendez-vous réguliers qui lui valent maintenant un petit groupe actif de lecteurs au sein
de son fonds de documentation et du comité de lecture. Ainsi, se mêlent rencontres et débats, scènes de lecture, scènes
d’auteurs, carte blanche de quelques jours à un auteur pour communiquer son écriture, son univers, l’accueil en résidence de
compagnies et l’achat de spectacles essentiels.
Toute cette action en faveur des écritures contemporaines trouve sa synthèse dans le festival « Écrire et Mettre en Scène
Aujourd’hui » qui se déroule sous forme de trois cycles de dix jours avec 3 auteurs, 3 metteurs en scène et un même groupe
d’acteurs (traversant pendant ce mois trois écritures théâtrales différentes). Chaque cycle permet à un metteur en scène et un
auteur (un traducteur) de travailler un texte de l’écriture à l’expérimentation scénique, sous forme de compagnonnage. Après les
dramaturgies contemporaines francophones, anglaises, polonaises, mexicaines, bulgares, libanaises, néerlandaises,
allemandes/autrichiennes, algériennes, finlandaises, italiennes…, le festival abordera sa 16 ème édition en mars 2013 avec les
écritures espagnoles-catalanes.
Après une reprise en tournée, à Paris et à l’étranger des spectacles Richard III de Shakespeare et Leçons de Ténèbres de Patrick
Kermann, Véro Dahuron conceptrice et actrice, continue de creuser le sillon des grands destins féminins. Après Frida Kahlo créé
en 1997, Agatha de Marguerite Duras, Blast de Philippe Malone d’après une série d’interviews et de témoignages sur l’intime et le
politique, elle a réalisé un travail autour des photographies de Tina Modotti : Corpus_Tina.M.
Guy Delamotte interroge le conflit israélo-palestinien avec La terre aux oliviers - Écrire la Palestine, un laboratoire de travail avec
commande de textes aux auteurs Philippe Ducros et Mohamed Kacimi et met en scène L’Affiche de Philippe Ducros au Tarmac
de la Villette à Paris.
En janvier 2006, c’est la création de Plus Loin que Loin de Zinnie Harris au Théâtre de l’Est Parisien et repris en tournée nationale
pendant 4 saisons consécutives.
Puis la création au Mexique de La dernière ballade de Lucy Jordan de Fabrice Melquiot en co-production mexicaine avec des
acteurs mexicains et joué sur tout le territoire mexicain depuis 3 ans.
Enfin création et tournée au Mexique et à Paris de Ça déchire ! sur le thème de la rupture – partition inachevée pour 2 acteurs, 5
auteurs, des caisses de bières vides et une guitare électrique.
En 2010, après un compagnonnage avec l’auteur Frédéric Sonntag, G. Delamotte met en scène Soudaine timidité des
crépuscules dans le cadre du Festival SPRING et entame une collaboration avec l’auteur P. Y. Chapalain et la Cité nationale de
l’histoire de l’immigration à Paris, dans le cadre d’un compagnonnage.
En 2012, il met en scène une adaptation originale des Frères Karamazov de Dostoïevski, Les tentations d’Aliocha. En 2013 il crée
Mary’s à minuit de Serge Valletti et en 2014 Tristesse animal noir d’Anja Hilling.
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1991
COMBAT DE NEGRE ET DE CHIENS de Bernard-Marie KOLTES
Ouverture du 24 rue de Bretagne à Caen / Théâtre de la Tempête et tournée nationale
1992
QUAI OUEST de Bernard-Marie KOLTES
Co-production Scènes nationales d’Alençon et de Cherbourg
1993
PALAIS MASCOTTE d’Enzo CORMANN
Théâtre de l’Aquarium
1994
ON N’A JAMAIS ETE SI LOIN DE LA TERRE / VOL ST 617 d’après J.M.G LE CLEZIO
Festival d’Avignon – Théâtre de l’Est Parisien
1995
LES PETITES HEURES d’Eugène DURIF
Tournée nationale
1996
IVANOV d’Anton TCHEKHOV
Co-production Théâtre de Caen, collaboration Comédie de Caen. 1ère version inédite.
Traduction André MARKOWICZ et Françoise MORVAN
1997
LE REVE D’UN HOMME RIDICULE de Fédor DOSTOIEVSKI
Traduction : André MARKOWICZ
FRIDA KAHLO d’après son journal et sa correspondance.
Théâtre Déjazet à Paris et tournée nationale. – Festival d’Avignon 99
Lavoir Moderne à Paris en 2005 – Tournée en Pologne
1998
LES DEMONS de Fédor DOSTOIEVSKI
Traduction : André MARKOWICZ
Théâtre de l’Aquarium à Paris - Tournée nationale
1999
L’IDIOT d’après Fédor DOSTOIEVSKI
Traduction : André MARKOWICZ
2000
LECONS DE TENEBRES de Patrick KERMANN
Créé à Caen et repris aux Fédérés à Montluçon – CDN d’Auvergne
2001
AGATHA de Marguerite DURAS
Festival d’Avignon – Tournée en Pologne
2002
SHAKESPEARE GO HOME d’après SHAKESPEARE
Co-production Scène Nationale d’Alençon-Flers - Tournée nationale
RICHARD III de SHAKESPEARE
Co-production CDN de Normandie / Comédie de Caen, Scène Nationale de Cherbourg- Octeville,
Le Rayon-Vert / Saint-Valéry-en-Caux, ODACC. Joué à L’épée de bois à Paris – Tournée en Angleterre.
2003
LECONS DE TENEBRES de Patrick KERMANN
Re-création. Lavoir Moderne à Paris – Tournée en Finlande
2004
CORPUS_TINA .M d’après les photographies de Tina MODOTTI
Lavoir Moderne à Paris – Tournée nationale
2005
LA TERRE AUX OLIVIERS – ECRIRE LA PALESTINE
L’AFFICHE de Philippe DUCROS - TERRE SAINTE de Mohamed KACIMI
2006
PLUS LOIN QUE LOIN de Zinnie HARRIS
Co-production CDN de Saint-Etienne, Scène Nationale de Cherbourg-Octeville, Scène Nationale 61, ODACC.
Avec l’aide de l’ODIA Normandie. Théâtre de l’Est Parisien. Tournée nationale.
2007
BLAST d’après des témoignages et interviews (dramaturgie Philippe MALONE)
Théâtre du Chaudron à Paris.
LA DERNIERE BALLADE DE LUCY JORDAN de Fabrice MELQUIOT
Production Mexicali A SECAS – Co-production Panta-Théâtre. Théâtre de Mexicali (au Mexique)
2009
L’AFFICHE de Philippe DUCROS
Co-production le TARMAC de la Villette, CDR Haute-Normandie – Théâtre des 2 rives.
CDN Dijon-Bourgogne. Tournée nationale.
2010
ÇA DÉCHIRE ! de A. NORZAGARAY, S. PALSSON, E. KARAM, L. VEKEMANS, F. SONNTAG
Tournée nationale – Institut finlandais à Paris – Festival de Basse-Californie au Mexique
2011
SOUDAINE TIMIDITÉ DES CRÉPUSCULES de Frédéric SONNTAG
Co-production : ODAC du Calvados, CG de la Manche, La brèche-Centre des arts du cirque de Basse-Normandie
2012
TOUT DOSTOÏEVSKI de Benoît LAMBERT et Emmanuel VERITE
Production Le Panta-théâtre
LES TENTATIONS D’ALIOCHA d’après Les Frères Karamazov de Fédor DOSTOIEVSKI
Traduction : André MARKOWICZ. Tournée nationale. Théâtre de l’Aquarium à Paris.
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