Pour éviter un risque de surdosage, il faut recommander aux patients de ne pas prendre simultanément d'autres médicaments contenant
du paracétamol.
Cette spécialité contient de l'aspartame, source de phénylalanine équivalente à 0,2 mg par comprimé. Elle est donc contre-indiquée
chez les sujets phénylcétonuriques (voir rubrique Contre-indications).
Précautions d’emploi
Le paracétamol doit être utilisé avec précaution en cas de :
- Adultes pesant moins de 50 kg
- Insuffisance hépatocellulaire légère à modérée (attention : l'acétaminophène est contre-indiquée dans les cas sévères d'insuffisance
hépatocellulaire)
- Alcoolisme chronique
- Malnutrition chronique (faibles réserves en glutathion hépatique)
- Déshydratation
- Insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine ≤ 10 ml/min) (voir rubrique Posologie et mode d’administration).
En cas de fièvre élevée, de survenue de signe de surinfection ou de persistance des symptômes au-delà de 3 jours, une réévaluation du
traitement doit être faite.
Pendant un traitement à long terme pour lequel de fortes doses d’analgésiques ont été prescrites hors indications, des maux de tête
peuvent survenir qui ne doivent pas être traités avec des doses plus élevées de la spécialité. De façon générale, l'utilisation habituelle
d'analgésiques, surtout la prise concomitante de substances analgésiques différentes, peut provoquer des lésions rénales durables avec
un risque d'insuffisance rénale irréversible (néphropathie des analgésiques). Si cette situation est avérée ou suspectée, il convient de
demander un avis médical et d'interrompre le traitement. Le diagnostic de « céphalée d'origine médicamenteuse » doit être suspecté
chez les patients qui souffrent de maux de tête fréquents ou quotidiens malgré (ou à cause de) l'utilisation régulière de médicaments
contre les maux de tête.
4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
- Le probénécide diminue presque de moitié la clairance du paracétamol en inhibant sa conjugaison avec l'acide glucuronique. Une
réduction de la dose de paracétamol doit être conseillée en cas de traitement concomitant avec le probénécide.
- Le salicylamide peut prolonger la demi-vie d'élimination du paracétamol.
- La prise concomitante de substances inductrices des enzymes (par exemple la carbamazépine, le phénobarbitone, la phénytoïne, la
primidone, la rifampicine, le millepertuis, etc.) ou de substances potentiellement hépatotoxiques (voir rubrique Surdosage) demande une
attention particulière.
- Métoclopramide et dompéridone : accélèrent l'absorption du paracétamol.
- Cholestyramine : réduit l'absorption du paracétamol.
- L'utilisation concomitante de paracétamol (4 g par jour pendant au moins 4 jours) et d'anticoagulants oraux peut entraîner de légères
variations des valeurs de l'INR avec un risque accru de saignement. Le cas échéant, un contrôle accru des valeurs de l'INR doit être
réalisé pendant la durée de ce traitement combiné ou après son arrêt.
Interactions avec les examens paracliniques
La prise de paracétamol peut fausser le dosage de l'acide urique réalisé par la méthode à l'acide phosphotungstique, et le dosage de la
glycémie réalisé par la méthode à la glucose oxydase-peroxydase.
4.6 Grossesse et allaitement
Grossesse
Des données épidémiologiques concernant l'utilisation par voie orale de doses thérapeutiques de paracétamol n’ont pas mis en
évidence d’effets indésirables pour la grossesse ou la santé du fœtus/nouveau né. Des données prospectives concernant des grossesses
exposées à des surdosages n’ont pas montré d’augmentation du risque de malformation. L’administration par voie orale lors d’études
liées à la reproduction n’ont pas mis en évidence d'effet malformatif ou fœtotoxique.
En conséquence, le paracétamol, dans les conditions normales d’utilisation, peut être utilisé pendant toute la grossesse, après
l'évaluation du rapport bénéfice/risque.
Pendant la grossesse, il est déconseillé de prendre du paracétamol pendant de longues périodes, à fortes doses ou associé à d'autres
médicaments, étant donné que la sécurité d'utilisation n'a pas été établie dans de tels cas.
Allaitement
Après administration par voie orale, le paracétamol est excrété dans le lait maternel en petites quantités. Aucun effet indésirable chez le
nourrisson allaité n'a été signalé. A doses thérapeutiques, l'administration de ce médicament est possible pendant l'allaitement.
4.7 Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Sans objet.
4.8 Effets indésirables
Système d'organe Rare (≥ 1/10.000 à < Très rare (<1/10.000), fréquence