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Le dynamisme industriel du Québec exige
le contraire des mesures sur l’énergie de la Loi 28
De porteur d’eau à porteur d’hydroélectricité ?
Pourquoi ne pas se servir en premier de l’électricité patrimoniale pour dynamiser notre structure
industrielle, plutôt que de l’exporter pour favoriser nos concurrents ?
C’est se priver de beaucoup plus que de tarifs d’électricité. Les industries grandes consommatrices
d’électricité injectent ici plus de 16 cents par kWh utilisé, en achat d’électricité, en masse salariale et
en dépenses en matières premières, en biens et en services.
L’équation est encore plus négative lorsque le manque de compétitivité des tarifs industriels force
une entreprise à délocaliser ou à cesser ses activités. En plus des retombées économiques et des tarifs
d’électricité perdus, il faut ajouter les programmes sociaux et les investissements dans la réorientation
économique de localités ou de régions entières. Le Québec y perd sur tous les plans.
Et l’exportation n’est pas une planche de salut. Les interconnexions actuelles sont utilisées à capacité.
Pour exporter plus, il faudra en construire de nouvelles ce qui n’est ni automatique – de l’opposition
se manifeste sur les projets actuels; ni rapide – une fois approuvé un projet peut prendre des années
à se réaliser; ni gratuit – la construction de telles infrastructures se chiffre en milliards $, ce qui en
réduit grandement la rentabilité.
Entrées de fonds pour le Québec
L’utilisation de l’électricité, plus rentable que l’exportation
4,6 4,6
8,7
3,1
18
16
14
12
10
8
6
4
2
0
Cents/kWh
Énergie Masse salariale Dépenses en matières premières, biens et services au Québec
Note : Résultat obtenu à l’aide d’un sondage auprès de 30 usines grandes consommatrices d’électricité (GCE)
représentant 52 % de la consommation totale des GCE
Dépenses d’exploitation
au Québec des industries
grandes consommatrices
d’électricité par kWh (2011)
Exportation
d’électricité
Prix moyen 2011
Les industries grandes consommatrices d’électricité investissent
en moyenne au Québec 16,4 cents par kWh consommé, en masse
salariale, en achat d’électricité, en matières premières ainsi qu’en
biens et services liés à l’exploitation courante. Cette estimation
n’inclut pas les impôts d’entreprise ni les effets indirects résultant
de l’exploitation des usines. Elle n’inclut pas non plus les dépenses
réalisées au Québec dans le cadre des investissements pour le
maintien des installations, qui se chiffraient à 2,7 G$ en 2011.
Le prix moyen offert actuellement sur
les marchés d’exportation est égal ou
inférieur au tarif grande puissance (L)