
 Le débat sur le bilinguisme des élus ne fait pas l’unanimité 
 
Saviez-vous que ? 
• Selon sa charte municipale, Montréal est une ville française. 
• Les élections municipales à Montréal auront lieu le 1er novembre prochain. 
• Deux débats entre les candidats à la mairie de Montréal sont prévus en français (à LCN et à RDI). 
• À Montréal, 12,5 % de la population a l’anglais comme langue maternelle et 52,3 % a le français 
comme langue maternelle. Au Québec, c’est 79 % de la population qui a le français comme 
langue maternelle et 7,7 % l’anglais comme langue maternelle. 
 
Ils ont dit :  
• 
« Le bilinguisme, on en fait une obsession. J’ai beaucoup voyagé et j’ai rencontré quantité de 
Français ou de Chinois qui étaient vraiment très brillants et qui ne pouvaient s’exprimer que dans 
leur langue nationale». 
Bernard Landry 
• 
«Arrêtons de nous mettre la tête dans le sable, nous allons finir dans un ghetto. L'anglais est 
essentiel, c'est la langue des affaires, de la science et de la culture. Louise Harel ne représente 
pas cela.»
  
Gilbert Rozon 
 
Du pour  Du contre 
En 2009, l’anglais est la langue dominante dans le monde et en 
particulier dans le monde des affaires. Si nos élus souhaitent 
êtres ouverts sur le monde, ils doivent maîtriser l’anglais, afin de 
pouvoir développer des projets d’envergure. 
Être bilingue n’est certainement pas un gage de compétence ni 
une nécessité. La langue s’apprend et les textes de lois peuvent 
être traduits mais la compétence ne s’apprend pas.  
Pour les anglophones comme pour les francophones, il est 
beaucoup plus facile de s’identifier à une vision, à un chef de 
parti lorsqu’il ou elle s’adresse à nous dans notre langue. 
Il est plus important de démontrer une attitude inclusive à 
l’égard des anglophones que de parler anglais. Il est possible 
d’être sensible aux intérêts des anglophones sans toutefois 
maîtriser parfaitement leur langue. 
Pour les nouvelles générations, anglophones ou francophones, 
l’anglais est la langue des affaires et elle doit être maîtrisée pour 
se trouver un emploi. Serait-ce donc une question de 
génération? 
Obliger les élus québécois à maîtriser l’anglais, ce serait 
envoyer un message confus aux immigrants qu’on tente 
d’intégrer à la majorité francophone en les obligeant entre autre, 
à aller à l’école en français. 
La communauté anglophone est en minorité au Québec et à 
Montréal mais il ne faut pas oublier que nous sommes dans un 
pays et un continent presque entièrement anglophones. 
C’est écrit noir sur blanc dans sa charte, Montréal est une ville 
francophone et la nation québécoise est française. Il n’est donc 
pas nécessaire de connaître l’anglais pour gouverner. 
Plusieurs allophones utilisent la langue anglaise pour 
communiquer avant de s’intégrer à la communauté 
francophone. En omettant de communiquer en anglais, on 
laisse donc aussi  les allophones de côté. 
Sur la scène internationale, plusieurs insistent encore pour 
communiquer dans leur langue maternelle, même s’ils 
maîtrisent l’anglais. C’est une manière de mieux se faire 
comprendre mais aussi d’affirmer son indépendance culturelle 
face à l’anglicisation des communications à l’international.