La Lettre du CDO94- N° 3 - 1er trimtre 2017
Vos élus salariés
Comparaison de points factuels
entre exercice libéral, et salariat
Au sein du CDO 94, trois élus (2
consœurs et 1 confrère) profes-
sionnels en hôpital public et
privé, dont 2 enseignants, l’un
d’eux étant chercheur, repré-
sentent les kinésithérapeutes
salariés.
Depuis le début du fonctionne-
ment du CDO 94, la composante
salariée a toujours été reconnue :
la particularité du CDO 94 se
reflète dans l’existence d’une
fonction de Vice-présidente sala-
riée, conjointe à celle de Vice-
présidente libérale.
Outre la vérification particulière
de la tenue du tableau départe-
mental des kinésithérapeutes
salariés, les élus salariés partici-
pent à :
gla Commission des
contrats : ils vous
rappellent que tous
vos contrats doivent
légalement être transmis
au Conseil ;
gla Commission communica-
tion : information en direction
des confrères et des futurs
professionnels ;
gla Commission des plaintes
: étude des dossiers de
défense de la profession, en
particulier salariée.
Face à l’introduction en aug-
mentation des non-profession-
nels de santé dans les établisse-
ments, voire à l’exercice illégal
de la masso-kinésithérapie dans
les structures, nous sommes vigi-
lants quant à la probité et la
déontologie relative à notre pro-
fession.
Vos élus salariés sont et seront à
votre écoute.
Christian Fausser,
Héloïse Karacha,
Lucienne Letellier
t5
Comparaison de points factuels entre
exercice libéral, et salariat :
Voici une liste non exhaustive des
points qui pourraient interroger les
hésitants sur le choix d’un mode
d’exercice, et potentiellement éclairer
au mieux une prise de décision.
Les pratiques kinésithérapiques
Les patients hospitalisés présentent
généralement des pathologies soit peu
retrouvées soit à un stade plus préco-
ce, que celles retrouvées en prise en
charge libérale.
Celles-ci nécessitent des pratiques
parfois différentes que celles exercées
en cabinet. Notre métier ayant un
vaste domaine de compétence, nous
pouvons cibler les cas qui répondent
le mieux à nos attentes profession-
nelles. Ainsi, l’exercice en hôpital
peut intéresser de par ses spécificités.
Le salaire
(Ou autrement dit le nerf de la guer-
re, le principal déterminant pour la
majorité des professionnels).
Le salaire d’un kinésithérapeute à
l’hôpital, en début de carrière, aurait
en effet de quoi refroidir les témé-
raires. En clinique ou hôpital privé, ce
seuil de départ est déjà plus élevé. En
revanche, on peut compter sur l’évo-
lution et augmentation (aussi minime
soit-elle), au fil des années, qui a le
mérite d’être régulière et qui, avec
une carrière plus avancée, permet un
salaire honorable.
Au tarif horaire, en comparaison avec
un libéral qui prendrait un patient à la
demi-heure, sans dépassement, l’écart
n’est finalement pas si grand, sans
compter le fait que le salaire du kiné-
sithérapeute salarié ne tiendra pas en
fin de mois au nombre de séances réa-
lisées, ni des retenues de la sécurité
sociale, qui dès lors qu’elle estime une
cotation d’acte mal posée, en retarde
le paiement.
L’indépendance
(ou idée de croire qu’à son propre
compte, nulle hiérarchie à subir)
D’une part, toute hiérarchie ne se
subit pas : les bonnes ou mauvaises
relations existent partout, et en bonne
intelligence, une hiérarchie ne se vit
pas contraignante. De plus, est-ce
vraiment une liberté pour un libéral,
dès lors qu’il se trouve obligé à tra-
vailler lorsqu’il ne trouve pas de rem-
plaçant pour ses congés ? et que pen-
ser des augmentations des diverses
charges qui obligent à travailler un
peu plus chaque année ? Ces pres-
sions-là ne se vivent pas en structure
telle que l’hôpital.
Le travail pluridisciplinaire
Il peut se vivre dans tous les modes
d’exercices. Cependant, il existe une
vraie facilité d’accès au sein d’une
structure de soins, ce qui permet
d’échanger, de s’enrichir auprès des
représentants des différentes profes-
sions rencontrées, et de permettre aux
patients d’accéder à une prise en char-
ge coordonnée et cohérente.
Qualité de vie
Quand les horaires sont moins étalés,
et laissent donc plus de temps libre, il
est plus aisé, entre autre, d’avoir une
vie familiale sereine, (d’autant plus
quand l’employeur facilite l’accès aux
modes de garde, ainsi qu’aux horaires
aménageables), ou encore la possibili-
té de pratiquer du sport ou divers
centre d’intérêt.
En conclusion, il n’est pas question ici
de prosélytisme dans un sens ou dans
l’autre. Cependant il serait dommage
de passer à côté d’opportunités profes-
sionnelles et humaines, par mécon-
naissance ou préjugés sur un fonc-
tionnement particulier.
Héloïse KARACHA