Évaluation épidémiologique
du programme de dépistage organisé
du cancer colorectal en France
Résultats 2009-2010
Maladies chroniques
et traumatismes
Évaluation épidémiologique du programme de dépistage organisé du cancer colorectal en France — Institut de veille sanitaire
Sommaire
Abréviations 2
1. Le cancer colorectal, deuxième cause de décès par cancer en France 3
2. Le programme national de dépistage organisé du cancer colorectal en France 3
3. Matériel et méthodes 4
3.1 Sources des données 4
3.2 Indicateurs de la participation et de l’évaluation du programme 5
4. Résultats 5
4.1 Participation de la population cible au programme 5
4.2 Évaluation du programme 10
5. Discussion et perspectives 28
Références bibliographiques 30
INSTITUT DE VEILLE SANITAIRE - Évaluation épidémiologique du dépistage organisé du cancer colorectal en France / p. 1
Évaluation épidémiologique
du programme de dépistage
organisé du cancer colorectal
en France
Résultats 2009-2010
Ont participé à ce rapport
Delphine Jezewski-Serra, Emmanuelle Salines, Département des maladies chroniques et
traumatismes (DMCT), Institut de veille sanitaire (InVS)
Remerciements
Aux médecins coordonnateurs des structures de gestion du dépistage organisé du cancer colorectal
et à leurs collaborateurs pour leur contribution à cette évaluation :
A. Bataillard (01), J. Peng (02), J. Puvinel (03), L. Bailly (04, 06), S. Robitail (05), E. Paré (07, 26),
B. Charlier (08), V. Lavayssière (09), P. Cressely (10), P. Peytour (11), C. Nzietchueng (12),
L. Leretraite (13), M-C. Quertier (14, 50), M. Dapoigny (15, 43, 63), F. Bolvin (16), A. Feyler (17),
F. Devay (18), M. Lajoux (19), D. Mezzadri (20), V. Dancourt (21, 58), G. Saliou (22), L. Bugeon (23),
F. Bordes (24), R. Rymzhanova (25, 39, 70, 90), S. Canville (27), M-P. Tabouy (28), Y. Foll (29),
M. Canonge (30, 48), A. Albessard (31), V. Sarlon (32), C. Payet (33), J. Cherif-Cheikh (34),
G. Mallard (35), M. Valette (36), K. Haguenoer (37), C. Exbrayat (38), D. Guimard (40), M-N. Mailliez
(41), J. Kuntz-Huon (42), M-L. Sauvage (44), J-B. Hubert (45), R. Casaux (46), A. Airaud (47), I. De
Hercé (49), M. Thirion, F. Arnold (51), M-C. Scandola-Guyot (52), L. Simon (53), C. Morel (54),
V. Rivière (55), J. Brousse-Potocki (56), Y. Spyckerelle (57), B. Cockenpot (59), C. de Seze (60),
A. Notari (61), M-L. Forzy (62), C. Dubois (64), F. Mialhe (65), J-P. Gautier (66), I. Gendre (67, 68),
P. Soler-Michel (69), N. Touillon (71), N. Moutarde (72), A. Deloraine (73), F. Bouin-Fritz (74), G. Petit
(75), A. Benhammouda (76), A. Kaufmanis (77), P. Soyer, A. Sall (78), S. Arlot-Lamade (79),
H. Delattre-Massy (80), M. Barraud Krabe (81), V. Amon (82), M-D. Harmel (83), C-P. Gautier (84),
F. Mariani (85), C. Tournoux-Facon (86), M. Paziault (87), A. Maire (88), C. Rigaud (89), H. Ait Hadad
(91), S. Dehe (92), S. Saïfi (93), Z. Brixi, S. Bercier (94), S. Brechenade, T. Le Trung (95),
C. Bachellier-Billot (971), S. Michel (972), C. Allot (973), N. Frapaise (974).
À Jérôme Viguier pour sa relecture, la pertinence de ses avis et remarques et à Klervi Leuraud.
p. 2 / Évaluation épidémiologique du dépistage organisé du cancer colorectal en France – INSTITUT DE VEILLE SANITAIRE
Abréviations
ARS Agence régionale de santé
DGS Direction générale de la santé
IGN Institut géographique national
INCa Institut national du cancer
Insee Institut national de la statistique et des études économiques
InVS Institut de veille sanitaire
VPP Valeur prédictive positive
INSTITUT DE VEILLE SANITAIRE - Évaluation épidémiologique du dépistage organisé du cancer colorectal en France / p. 3
1. Le cancer colorectal, deuxième cause de décès par
cancer en France
En France métropolitaine, le cancer colorectal occupe le troisième rang des cancers en termes
d’incidence, avec 40 520 nouveaux cas prévus pour l’année 2011 [1], dont 53 % chez l’homme. Les
taux d’incidence standardisés1 pour l’homme et pour la femme sont respectivement 36,3 et 24,7 pour
100 000 personnes-années. Le cancer colorectal se situe au troisième rang des localisations
cancéreuses après le cancer de la prostate et le cancer du poumon chez l’homme et au deuxième
rang après le cancer du sein chez la femme. L’incidence de ce cancer augmente après l’âge de
50 ans, plus rapidement chez les hommes que chez les femmes, l’incidence la plus élevée étant
observée pour la tranche d’âge 85-89 pour les deux sexes. L’étude de l’évolution de l’incidence du
cancer colorectal entre 1980 et 2005 [2] a montré une augmentation de l’incidence chez l’homme
entre 1980 et 1995, suivie d’une stabilisation jusqu’en 2005. Chez la femme, l’incidence variait peu sur
la période étudiée.
Avec 17 526 décès estimés en 2011 [1], le cancer colorectal représente la deuxième cause de décès
par cancer en France métropolitaine. On observe une diminution régulière de la mortalité par cancer
colorectal pour les deux sexes en fonction de lannée de naissance (cohortes de naissance) et sur la
période 1980-2005 [2]. La survie nette à 5 ans d’une personne atteinte d’un cancer colorectal [3] est
de 56 % et le pronostic est d’autant plus défavorable que le diagnostic est établi à un stade avancé de
la maladie [4].
Dans le monde, le cancer colorectal est le troisième cancer le plus fréquent chez l’homme et le
deuxième chez la femme, avec plus de 1,2 million de nouveaux cas diagnostiqués en 2008 [5]. Il est
responsable de 608 700 décès. Les taux d’incidence les plus élevés sont observés dans des zones
développées (Australie, Nouvelle-Zélande, Europe et Amérique du Nord) et les taux les plus bas sont
observés dans des zones plus défavorisées (Afrique, sud de l’Asie). En Europe, la France se situe
parmi les 10 pays avec les taux d’incidence les plus élevés, alors qu’en termes de mortalité, la France
présente les taux de mortalité parmi les plus bas [6].
Le cancer colorectal réunit les conditions rendant pertinente la mise en place d’un programme de
dépistage organisé en population [7] : il s’agit d’une affection fréquente et grave, dont l’histoire
naturelle est lente et connue, et pour laquelle il existe des traitements à un stade précoce (pré-
cancéreux). Enfin, il existe des tests de dépistage de la maladie à un stade précoce simples
d’utilisation (test de recherche de sang occulte dans les selles) avec un rapport coût-efficacité
acceptable. La mise en place d’un programme national de dépistage organisé a été décidée en
France en 20062.
2. Le programme national de dépistage organisé du
cancer colorectal en France
À l’issue d’une phase pilote menée de 2002 à 2007 dans 23 départements, le programme national de
dépistage organisé du cancer colorectal a été généralisé à l’ensemble des départements français. Fin
2009, le programme couvrait l’ensemble du territoire3. Ce programme cible les hommes et les femmes
de 50 à 74 ans à risque moyen pour ce cancer. Ces personnes sont invitées tous les deux ans à
réaliser un test de recherche de sang occulte dans les selles (test Hemoccult II®) suivi, en cas de test
positif, d’une coloscopie.
1 Référence = population mondiale.
2 Arrêté du 29 septembre 2006 relatif aux programmes de dépistage des cancers publié au Journal Officiel le 21 décembre
2006.
3 À l’exception de Mayotte devenu département d’outre-mer en 2011.
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