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FICHE BONUS AURLOM
EPREUVE 5 : EXPRESSION
Rectifications de l’orthographe
OUVRAGE :
BIBLE DU TAGE MAGE
STUDYRAMA
FRANCK ATTELAN - MATTHIEU DUBOST
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RECTIFICATIONS DE L’ORTHOGRAPHE
Résumé d’après le rapport du Conseil supérieur de la langue française, publié au
Journal officiel du 6 décembre 1990.
Dans son discours du 24 octobre 1989, le Premier ministre a proposé à la réflexion
du Conseil supérieur de la langue française cinq points concernant l’orthographe :
- le trait d’union ;
- le pluriel des mots composés ;
- l’accent circonflexe ;
- le participe passé des verbes pronominaux ;
- diverses anomalies.
C’est à partir de ces cinq points que les propositions de rectifications
orthographiques suivantes ont été élaborées.
Ces rectifications ont reçu un avis favorable de l’Académie française à l’unanimité,
ainsi que l’accord du Conseil de la langue française du Québec et celui du Conseil
de la langue de la communauté française de Belgique. Ces rectifications sont
modérées dans leur teneur et dans leur étendue. L’Académie française en enregistre
et en recommande certaines dans son dictionnaire (9e édition, 1993) en précisant
qu’aucune des deux graphies ne peut être tenue pour fautive. Elle indique en outre
que l’ensemble des modifications est soumis à l’épreuve du temps.
[Le trait d’union]
Mots composés
Un certain nombre de mots remplaceront le trait d’union par la soudure. On écrira par
exemple un portemonnaie en un mot, comme déjà un portefeuille, un risquetout, un
faitout (verbe + nom + tout) ; autostop, lieudit, branlebas (éléments nominaux et
adjectivaux) ; blabla, froufrou, grigri (onomatopées et mots expressifs) ; apriori,
statuquo (mots d’origine latine employés comme noms) ; baseball, hotdog, cowboy,
harakiri (mots d’origine étrangère).
Ecriture des nombres
On liera par un trait d’union les numéraux formant un nombre complexe, qu’il soit
inférieur ou supérieur à cent : vingt-et-un, cent-trois.
[Le pluriel des mots composés]
Les noms composés d’un verbe et d’un nom suivront la règle des mots simples et
prendront la marque du pluriel sur le second élément quand ils sont au pluriel : un
pèse-personne, des pèse-personnes ; un garde-meuble, des garde-meubles.
Il en va de même des noms composés d’une préposition et d’un nom : un après-midi,
des après-midis ; un sans-abri, des sans-abris.
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Cependant, quand le nom prend une majuscule ou quand il est précédé d’un article
singulier, il ne prend pas la marque du pluriel : des prie-Dieu, des trompe-l’œil, des
trompe-la-mort.
[Le tréma et les accents]
Le tréma
On placera le tréma sur la voyelle qui est prononcée (et non sur le e muet) : aigüe,
ambigüe (au lieu de aiguë, ambiguë).
On munira d’un tréma le u des mots en gu, geu pour éviter une prononciation
défectueuse : gageüre, argüer.
L’accent grave ou aigu sur le e
Conformément à la prononciation :
- on accentuera sur le modèle de semer les futurs et conditionnels des verbes du
type céder : je cèderai, j’allèguerais (au lieu de je cèderai, j’allèguerais) ;
- dans les inversions interrogatives, on munira d’un accent grave le e de la première
personne du singulier : puissè-je ;
- l’accent est modifié sur certains mots qui avaient échappé à la régularisation déjà
entreprise par l’Académie française et qui se conforment ainsi à la règle générale
d’accentuation : allègement, allègrement, crèmerie, évènement.
L’accent circonflexe
Il ne sera plus obligatoire sur le i et sur le u, il ne note pas de différence de
prononciation (comparer voûte et doute), excepté :
- dans la conjugaison pour marquer une terminaison : nous suivîmes, nous voulûmes
qu’il suivit, qu’il voulût, comme nous aimâmes, qu’il aimât ;
- dans des mots il permet de distinguer les homographes : dû, jeûne, mûr, sûr, et
le verbe croître dont la conjugaison est en partie homographe de celle du verbe
croire.
Comme c’était déjà le cas pour dû, les adjectifs mûr et sûr ne prendront l’accent
qu’au masculin singulier. Par analogie, les dérivés des noms et des verbes ne
prendront pas l’accent : sûr mais sureté ; croître mais accroître.
Les personnes qui ont déjà la maîtrise de l’orthographe ancienne pourront,
naturellement, ne pas suivre cette nouvelle norme.
Cette mesure entraîne la rectification de certaines anomalies étymologiques en
établissant des régularités. On écrira mu comme déjà su, tu, vu, lu ; plait comme déjà
tait, fait ; piqure comme morsure ; traine comme gaine ; assidument comme
absolument.
Aucune modification n’est apportée aux noms propres et le circonflexe est maintenu
dans les adjectifs de ces noms (Nîmes, nîmois).
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Les verbes en -eler et -eter
L’emploi de l’accent grave pour noter le son [e] ouvert comme dans je gèle, j’achète,
sera étendu à tous les verbes de ce type, sauf pour les verbes appeler et jeter (et les
verbes de leurs familles), dont les formes avec deux -l- ou deux -t- sont les mieux
stabilisées dans l’usage. On conjuguera donc sur le modèle de geler et d’acheter : il
chancèle, il chancèlera ; il étiquètera.
Les noms en -ment dérivés de ces verbes suivront la même orthographe :
amoncèlement, ruissèlement, nivèlement, volètement.
[Le participe passé des verbes pronominaux]
Il est apparu que ce problème d’orthographe grammaticale touchait à la syntaxe et
qu’il ne pouvait être résolu en même temps que les autres difficultés abordées. En
effet, on ne peut séparer les règles concernant le participe passé des verbes non
pronominaux de celles concernant le participe passé des verbes non pronominaux.
Une seule proposition de rectification est donc faite : le participe passé de laisser
suivi d’un infinitif sera rendu invariable, comme l’est déjà le participe passé de faire
suivi d’un infinitif (que ce soit à la forme pronominale ou avec l’auxiliaire avoir).
Elle s’est laissé approcher.
Elle s’est laissé tomber.
Je les ai laissé entrer.
[Les mots empruntés aux langues étrangères]
Le processus d’intégration des mots empruntés conduit à la régularisation de leur
graphie, conformément aux règles générales du français. On tiendra compte
cependant du fait que certaines graphies étrangères, anglaises en particulier, sont
devenues familières à la majorité des utilisateurs du français.
Accents
On munira d’accents les mots empruntés à la langue latine ou à d’autres langues,
lorsqu’ils n’ont pas valeur de citation (requiem, ave par exemple) : désidérata,
facsimilé, mémento, placébo, véto par exemple pour les mots d’origine latine ;
allégro, braséro, édelweiss, révolver par exemple pour les mots empruntés à d’autres
langues.
Graphies
On recommande aux lexicographes de poursuivre la francisation des mots
empruntés et en particulier de choisir la graphie la plus proche du français chaque
fois que plusieurs orthographes sont possibles : litchi, canyon, musli, conteneur par
exemple. Pour la finale en -er des anglicismes prononcée comme dans fleurs, on
préfère le suffixe -eur. La finale en -eur sera la règle chaque fois qu’il existe un verbe
à côté du nom anglais : squatteur comme déjà kidnappeur.
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Singulier et pluriel
Les noms ou adjectifs d’origine étrangère ont un singulier et un pluriel réguliers : un
zakouski, des zakouskis ; un ravioli, des raviolis ; un scénario, des scénarios ; un
jazzman, des jazzmans ; un match, des matchs ; un lied, des lieds.
On choisit comme forme de singulier la forme la plus fréquente, même s’il s’agit d’un
pluriel dans l’autre langue.
Il en est de même pour les mots d’origine latine : des maximums, des médias sauf
s’il s’agit de mots ayant conservé valeur de citation : des mea culpa.
Comme il est normal en français, les mots terminés par -s, -x et -z restent
invariables : des boss, des kibboutz, des box.
Remarque : le pluriel des mots composés étrangers se trouvera simplifié par la
soudure (des covergirls, des ossobucos).
[Les anomalies]
Les rectifications proposées par l’Académie (1975) sont reprises et sont complétées
par quelques rectifications du même type.
Certaines orthographes ne se conforment pas aux règles générales de l’écriture du
français (-ign- dans oignon) ou à la cohérence d’une série (chariot et charrette). Ces
graphies seront modifiées : ognon, charriot, boursouffler, combatif, etc.
On écrira avec un seul l comme dans casserole les noms en -olle afin de régulariser
la terminaison en -ole : barcarole, corole, girole.
On écrira sans i après les deux l (comme dans poulailler) les noms en -illier, ce i
ne s’entend pas, afin de régulariser la terminaison en -iller : joailler, quincailler,
serpillère.
Le e muet ne sera pas suivi d’une consonne double dans les mots suivants qui
rentrent dans des alternances régulières : prunelle, prunelier comme noisetier ;
dentelle, dentelière ; interpeler comme appeler.
Ancienne orthographe
Nouvelle orthographe
Un porte-monnaie
Un portemonnaie
Vingt-trois, cent trois
Vingt-trois, cent-trois
Vingt et un
Vingt-et-un
Un cure-dent(s)
Un cure-dent
Des cure-dent(s)
Des cure-dents
Aiguë
Aigüe
Gageure
Gageüre
Je cèderai
Je cèderai
Puissé-je, aimé-je
Puissè-je, aimè-je
Evénement
Evènement
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