Prépa AURLOM FICHE BONUS AURLOM www.aurlom.com 01 46 39 06 22 [email protected] EPREUVE 5 : EXPRESSION Rectifications de l’orthographe OUVRAGE : BIBLE DU TAGE MAGE STUDYRAMA FRANCK ATTELAN - MATTHIEU DUBOST Prépa AURLOM www.aurlom.com 01 46 39 06 22 [email protected] RECTIFICATIONS DE L’ORTHOGRAPHE Résumé d’après le rapport du Conseil supérieur de la langue française, publié au Journal officiel du 6 décembre 1990. Dans son discours du 24 octobre 1989, le Premier ministre a proposé à la réflexion du Conseil supérieur de la langue française cinq points concernant l’orthographe : - le trait d’union ; - le pluriel des mots composés ; - l’accent circonflexe ; - le participe passé des verbes pronominaux ; - diverses anomalies. C’est à partir de ces cinq points que les propositions de rectifications orthographiques suivantes ont été élaborées. Ces rectifications ont reçu un avis favorable de l’Académie française à l’unanimité, ainsi que l’accord du Conseil de la langue française du Québec et celui du Conseil de la langue de la communauté française de Belgique. Ces rectifications sont modérées dans leur teneur et dans leur étendue. L’Académie française en enregistre et en recommande certaines dans son dictionnaire (9e édition, 1993) en précisant qu’aucune des deux graphies ne peut être tenue pour fautive. Elle indique en outre que l’ensemble des modifications est soumis à l’épreuve du temps. [Le trait d’union] Mots composés Un certain nombre de mots remplaceront le trait d’union par la soudure. On écrira par exemple un portemonnaie en un mot, comme déjà un portefeuille, un risquetout, un faitout (verbe + nom + tout) ; autostop, lieudit, branlebas (éléments nominaux et adjectivaux) ; blabla, froufrou, grigri (onomatopées et mots expressifs) ; apriori, statuquo (mots d’origine latine employés comme noms) ; baseball, hotdog, cowboy, harakiri (mots d’origine étrangère). Ecriture des nombres On liera par un trait d’union les numéraux formant un nombre complexe, qu’il soit inférieur ou supérieur à cent : vingt-et-un, cent-trois. [Le pluriel des mots composés] Les noms composés d’un verbe et d’un nom suivront la règle des mots simples et prendront la marque du pluriel sur le second élément quand ils sont au pluriel : un pèse-personne, des pèse-personnes ; un garde-meuble, des garde-meubles. Il en va de même des noms composés d’une préposition et d’un nom : un après-midi, des après-midis ; un sans-abri, des sans-abris. Prépa AURLOM 01 46 39 06 22 www.aurlom.com [email protected] Cependant, quand le nom prend une majuscule ou quand il est précédé d’un article singulier, il ne prend pas la marque du pluriel : des prie-Dieu, des trompe-l’œil, des trompe-la-mort. [Le tréma et les accents] Le tréma On placera le tréma sur la voyelle qui est prononcée (et non sur le e muet) : aigüe, ambigüe (au lieu de aiguë, ambiguë). On munira d’un tréma le u des mots en gu, geu pour éviter une prononciation défectueuse : gageüre, argüer. L’accent grave ou aigu sur le e Conformément à la prononciation : - on accentuera sur le modèle de semer les futurs et conditionnels des verbes du type céder : je cèderai, j’allèguerais (au lieu de je cèderai, j’allèguerais) ; - dans les inversions interrogatives, on munira d’un accent grave le e de la première personne du singulier : puissè-je ; - l’accent est modifié sur certains mots qui avaient échappé à la régularisation déjà entreprise par l’Académie française et qui se conforment ainsi à la règle générale d’accentuation : allègement, allègrement, crèmerie, évènement. L’accent circonflexe Il ne sera plus obligatoire sur le i et sur le u, où il ne note pas de différence de prononciation (comparer voûte et doute), excepté : - dans la conjugaison pour marquer une terminaison : nous suivîmes, nous voulûmes qu’il suivit, qu’il voulût, comme nous aimâmes, qu’il aimât ; - dans des mots où il permet de distinguer les homographes : dû, jeûne, mûr, sûr, et le verbe croître dont la conjugaison est en partie homographe de celle du verbe croire. Comme c’était déjà le cas pour dû, les adjectifs mûr et sûr ne prendront l’accent qu’au masculin singulier. Par analogie, les dérivés des noms et des verbes ne prendront pas l’accent : sûr mais sureté ; croître mais accroître. Les personnes qui ont déjà la maîtrise de l’orthographe ancienne pourront, naturellement, ne pas suivre cette nouvelle norme. Cette mesure entraîne la rectification de certaines anomalies étymologiques en établissant des régularités. On écrira mu comme déjà su, tu, vu, lu ; plait comme déjà tait, fait ; piqure comme morsure ; traine comme gaine ; assidument comme absolument. Aucune modification n’est apportée aux noms propres et le circonflexe est maintenu dans les adjectifs de ces noms (Nîmes, nîmois). Prépa AURLOM 01 46 39 06 22 www.aurlom.com [email protected] Les verbes en -eler et -eter L’emploi de l’accent grave pour noter le son [e] ouvert comme dans je gèle, j’achète, sera étendu à tous les verbes de ce type, sauf pour les verbes appeler et jeter (et les verbes de leurs familles), dont les formes avec deux -l- ou deux -t- sont les mieux stabilisées dans l’usage. On conjuguera donc sur le modèle de geler et d’acheter : il chancèle, il chancèlera ; il étiquètera. Les noms en -ment dérivés de ces verbes suivront la même orthographe : amoncèlement, ruissèlement, nivèlement, volètement. [Le participe passé des verbes pronominaux] Il est apparu que ce problème d’orthographe grammaticale touchait à la syntaxe et qu’il ne pouvait être résolu en même temps que les autres difficultés abordées. En effet, on ne peut séparer les règles concernant le participe passé des verbes non pronominaux de celles concernant le participe passé des verbes non pronominaux. Une seule proposition de rectification est donc faite : le participe passé de laisser suivi d’un infinitif sera rendu invariable, comme l’est déjà le participe passé de faire suivi d’un infinitif (que ce soit à la forme pronominale ou avec l’auxiliaire avoir). Elle s’est laissé approcher. Elle s’est laissé tomber. Je les ai laissé entrer. [Les mots empruntés aux langues étrangères] Le processus d’intégration des mots empruntés conduit à la régularisation de leur graphie, conformément aux règles générales du français. On tiendra compte cependant du fait que certaines graphies étrangères, anglaises en particulier, sont devenues familières à la majorité des utilisateurs du français. Accents On munira d’accents les mots empruntés à la langue latine ou à d’autres langues, lorsqu’ils n’ont pas valeur de citation (requiem, ave par exemple) : désidérata, facsimilé, mémento, placébo, véto par exemple pour les mots d’origine latine ; allégro, braséro, édelweiss, révolver par exemple pour les mots empruntés à d’autres langues. Graphies On recommande aux lexicographes de poursuivre la francisation des mots empruntés et en particulier de choisir la graphie la plus proche du français chaque fois que plusieurs orthographes sont possibles : litchi, canyon, musli, conteneur par exemple. Pour la finale en -er des anglicismes prononcée comme dans fleurs, on préfère le suffixe -eur. La finale en -eur sera la règle chaque fois qu’il existe un verbe à côté du nom anglais : squatteur comme déjà kidnappeur. Prépa AURLOM 01 46 39 06 22 www.aurlom.com [email protected] Singulier et pluriel Les noms ou adjectifs d’origine étrangère ont un singulier et un pluriel réguliers : un zakouski, des zakouskis ; un ravioli, des raviolis ; un scénario, des scénarios ; un jazzman, des jazzmans ; un match, des matchs ; un lied, des lieds. On choisit comme forme de singulier la forme la plus fréquente, même s’il s’agit d’un pluriel dans l’autre langue. Il en est de même pour les mots d’origine latine : des maximums, des médias sauf s’il s’agit de mots ayant conservé valeur de citation : des mea culpa. Comme il est normal en français, les mots terminés par -s, -x et -z restent invariables : des boss, des kibboutz, des box. Remarque : le pluriel des mots composés étrangers se trouvera simplifié par la soudure (des covergirls, des ossobucos). [Les anomalies] Les rectifications proposées par l’Académie (1975) sont reprises et sont complétées par quelques rectifications du même type. Certaines orthographes ne se conforment pas aux règles générales de l’écriture du français (-ign- dans oignon) ou à la cohérence d’une série (chariot et charrette). Ces graphies seront modifiées : ognon, charriot, boursouffler, combatif, etc. On écrira avec un seul l comme dans casserole les noms en -olle afin de régulariser la terminaison en -ole : barcarole, corole, girole. On écrira sans i après les deux l (comme dans poulailler) les noms en -illier, où ce i ne s’entend pas, afin de régulariser la terminaison en -iller : joailler, quincailler, serpillère. Le e muet ne sera pas suivi d’une consonne double dans les mots suivants qui rentrent dans des alternances régulières : prunelle, prunelier comme noisetier ; dentelle, dentelière ; interpeler comme appeler. Ancienne orthographe Un porte-monnaie Vingt-trois, cent trois Vingt et un Un cure-dent(s) Des cure-dent(s) Aiguë Gageure Je cèderai Puissé-je, aimé-je Evénement Nouvelle orthographe Un portemonnaie Vingt-trois, cent-trois Vingt-et-un Un cure-dent Des cure-dents Aigüe Gageüre Je cèderai Puissè-je, aimè-je Evènement Prépa AURLOM La route, la voûte Il se plaît, il se tait Il ruisselle, il amoncelle Elle s’est laissée aller Elle s’est laissée inviter Ancienne orthographe Un revolver Un squatter Des jazzmen, des lieder Imbécile, imbécillité Casserole, corolle Volailler, joaillier Prunellier, dentellière www.aurlom.com 01 46 39 06 22 [email protected] La route, la voute Il se plait, il se tait Il ruissèle, il amoncèle Elle s’est laissé aller Elle s’est laissé inviter Nouvelle orthographe Un révolver Un squatteur Des jazzmans, des lieders Imbécile, imbécilité Casserole, corolle Volailler, joailler Prunelier, dentelière