Note à l`attention du groupe de travail « Zones humides » préalable

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Inventaire des zones humides sur les
communes des bassins versants du
Léguer et de la lieue de grève
Note de présentation à l’attention des élus
Document organisé en deux parties :
1ère partie - le repérage et la préservation des zones humides : une démarche
nécessaire
2ème partie – proposition de méthode d’inventaire des zones humides pour
l’ensemble du territoire du SAGE Baie de Lannion
AVRIL 2008
1ère PARTIE
Le repérage et la préservation
des zones humides :
une démarche nécessaire
I. Les zones humides : des rôles multiples et essentiels sur
nos bassins versants
Les zones humides présentent des fonctions multiples, primordiales dans le fonctionnement de nos
territoires.
Ainsi, les milieux humides permettent la régulation hydraulique des nappes et des cours
d’eau. Une zone humide fonctionne un peu comme une éponge : en période pluvieuse, elles stockent
une partie des eaux de pluie et de ruissellement, pour restituer progressivement cette réserve d’eau
en période plus sèche. De plus, lors de crues importantes, les zones humides qui bordent les cours
d’eau permettent un étalement du débit de crue, ce qui provoque une baisse du niveau d’eau et limite
d’éventuelles inondations en aval.
Le rôle des zones humides dans la préservation ou l’amélioration de la qualité de l’eau
n’est plus a démontré. Bon nombre de scientifiques ont prouvé qu’elles permettent une régulation des
nutriments : des phénomènes de dénitrification intervenant sous certaines conditions. Par ailleurs, il
s’agit souvent de zones de rétention de d’autres polluants (divers pesticides, micropolluants, matières
organiques en suspension) : il s’agit d’autant de polluants qui ne sont pas transférés directement vers
les cours d’eau et qui peuvent sous certaines conditions être épurés (par la végétation, le
rayonnement UV…) ou au minimum stockés temporairement.
Enfin, les zones humides présentent une biodiversité importante, ce qui en fait des
écosystèmes riches et parfois rares.
II. Une réglementation forte de protection
Les rôles essentiels et multiples des zones humides ont conduit le législateur à se doter d’un arsenal
réglementaire visant à protéger ces milieux. Les principaux textes concernant la préservation des
zones humides sont :
- la loi sur l’eau, qui donne la définition d’une zone humide : « on entend par zone humide les
terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de
façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes
hygrophiles pendant au moins une partie de l’année »
Elle permet la protection des zones humides grâce au système d’autorisation/déclaration de travaux
+ en côtes d’armor : plus aucun accord de travaux en zones humides pour les collectivités
+ décret du 30 janvier 2007 qui précise les critères de définition et délimitation des zones humides. Il
désigne la morphologie des sols et la présence de plantes hygrophiles comme étant les 2 critères
permettant de définir une zone humide.
- la directive nitrate (ne s’applique qu’aux agriculteurs), qui interdit la destruction des zones humides
par remblaiement ou drainage
- la directive cadre européenne sur l’eau qui établit un cadre pour prévenir de la dégradation de la
qualité de l’eau et des milieux aquatiques associés
- le SDAGE Loire Bretagne (en cours de révision) qui fixe comme objectif la sauvegarde et la mise
en valeur des zones humides et devrait bientôt imposer l’inventaire des zones humides, rendu déjà
obligatoire en partie par la loi DTR. Le SDAGE renforce les législations ci-dessus
N.B. : l’ensemble des outils de protection et de gestion des zones humides sont réunis en
annexe 4 à la fin de ce document.
III. Les zones humides : des milieux menacés
Malgré la réglementation importante vis-à-vis des zones humides, leur surface ou leur qualité tend à
diminuer encore. En effet, ces réglementations ne sont pas toujours respectées et de nombreuses
menaces continuent à peser sur ces milieux :
Certaines pratiques perdurent et perturbent le régime hydrique du milieu humide :
- drainage de la zone humide ou modification du fonctionnement hydrologique des parcelles
adjacentes
- prélèvements excessifs et direct d’eau
- mise en retenue
- remblaiement
- extraction des matériaux des milieux humides
Les zones humides sont également souvent soumises et sensibles aux pollutions de l’eau :
pollution organique, bactériologique, eutrophisation (excès de nutriments), pesticides, etc.
Enfin, l’écosystème que constitue une zone humide peut également être perturbé voir détruit,
en cas de :
- déprise ou abandon : petit à petit le milieu se ferme entrainant une banalisation du milieu,
avec une perte de biodiversité et une moindre efficacité dans les régulations hydriques ou
l’autoépuration des eaux.
- Intensification qui provoque une artificialisation de la végétation
- Urbanisation
IV. Les zones humides : une action nécessaire pour les
préserver
Face à ce constat, il apparaît urgent de mobiliser
tous les acteurs concernés afin que chacun prenne
conscience de la nécessité de préserver les zones
humides et que des initiatives soient mises en
œuvre rapidement pour contrecarrer cette
tendance…
Aussi, il est proposé de mettre en place rapidement
un certain nombre d’actions, qui s’appuient pour
certaines sur des obligations réglementaires et pour
d’autres sur des actions volontaires liées à des
initiatives locales :
Ainsi, avec la mise en place du SAGE Baie de
Lannion (voir carte ci-contre), un repérage de
l’ensemble des zones humides sera bientôt
obligatoire afin de faciliter leur préservation.
Ces inventaires pourront ainsi être intégrés au sein des documents d’urbanisme des
collectivités (actuellement l’inventaire n’est obligatoire que sur les zones à urbaniser). Ce repérage
permettra à la fois d’anticiper l’aménagement futur de la commune concernée et de limiter les conflits
et problèmes liés à une occupation du sol inadaptée à la présence d’une zone humide.
De plus, les territoires des bassins versants du Léguer et de la Lieue de grève présentent encore des
secteurs relativement riches en zones humides mais qui nécessitent d’être entretenus ou restaurés.
Aussi, sur ces deux territoires, une démarche de contrat restauration entretien des zones humides
est en train d’être lancé (étude préalable). Pour le bassin versant du Léguer, le repérage des zones
humides qui sera réalisé dans le cadre de cette étude préalable concerne les secteurs prioritaires du
Guic et du Guer qui représentent à peu près la moitié de la surface du bassin versant du Léguer.
Cette démarche de repérage est à relier avec d’autres actions envisagées très prochainement dans le
cadre du prochain contrat de bassin versant du Léguer : mise en place de contrats MAE pour
l’entretien des zones humides sur le Guic pour les agriculteurs et une démarche spécifique sur le
Min Ran afin de déterminer la sensibilité du milieu et la croiser avec les pratiques culturales pour les
faire évoluer si nécessaire (possibilité de mise en place d’une MAE territoriale). Pour les bassins
versants de la Lieue de grève, il s’agit de l’ensemble du territoire qui devrait être inventorié en lien
avec le CRE avec un objectif de restauration de zones humides qui pour beaucoup sont à l’abandon.
Pour résumer :
Cadre de l’inventaire
Action liée / intérêt de l’inventaire
Etude préalable CRE =
- Min Ran (MO CBVL)
réalisation AVL
Démarche spécifique
MAE territoriale + CRE ?
- Guic (MO CBVL)
réalisation AVL
- BV Lieue de Grève (MO LDG)
Hors démarche CRE =
reste du bassin versant du Léguer
(50%) : Maître d’ouvrage, calendrier
et financement à caler au sein du
SAGE
MAE entretien Zones
humides + CRE
Reconnaissance par
les acteurs des ZH
CRE ZH
Elément constitutif du
SAGE
Intégration dans les
PLU
2ème PARTIE
Proposition de méthode
d’inventaire des zones humides
pour l’ensemble du territoire du
SAGE Baie de Lannion
Il s’agit d’une proposition de méthode pour les volets inventaire technique des zones humides et
animation de cette démarche auprès des acteurs locaux (commune).
L’élaboration de cette méthode repose sur une recherche bibliographique scientifique
conséquente ainsi que sur des rencontres avec d’autres structures ayant déjà travaillé sur cette
thématique (association CŒUR – Bassin versant de la Rance, bassin versant de l’Oust, Chambre
d’agriculture des Côtes d’Armor).
Cette Méthodologie a été présentée et validée à l’occasion de trois réunions du groupe de travail
multi-acteurs « zones humides » à l’échelle du SAGE « Baie de Lannion » constitué de la façon
suivante :




Elus : (2 BV Léguer, 1 BV Lieue de Grève, 2 cdc beg ar c’hra, 1 cdc Belle Isle en terre, 1 CA
Lannion)
3 Agriculteurs : (2 BV léguer, 1 Lieue de Grève)
2 Associations : (1ERB, 1 AAPPMA)
2 Organismes publics : (1DDAF, 1CG 22)
I. Méthode d’inventaire de terrain
Etape 1 : Prélocalisation des zones humides potentielles
Les documents suivants serviront de base pour essayer de localiser les endroits où la probabilité de
trouver une zone humide est forte :

Orthophotos vraies couleur ;

Cadastre ;

Carte IGN : Toponymie, courbes de niveau, figurés particuliers, tracé
des cours d’eau…

Carte pédologique ;

Modèle numérique de terrain ( ?);

BD Alti ;

Recherche d’information auprès des différents acteurs ;

Outil mis en place par l’Agro campus de Rennes ;

Données existantes au sein des bassins versants (études…)…
La prélocalisation, dans un souci de cohérence et d’harmonisation, sera toujours réalisée par la
structure coordinatrice des inventaires. Des critères précis de probabilité de présence d’une zone
humides seront définis.
Etape 2 : Prospections de terrain : identification des zones humides effectives
 Territoire à parcourir
L’ensemble du territoire communal sera parcouru avec une attention particulière sur les zones
prérepérées lors de l’étape 1.
 Critères de définition de la zone humide :
Les deux critères utilisés pour la définition des zones humides sont issus du décret du 30 janvier
2007.
Le premier critère de détermination est la présence d’une végétation hygrophile, « qui affectionne
les milieux plus ou moins gorgés d’eau » (cf. Liste des espèces végétales hygrophiles en annexe
1).
Si la végétation n’est pas caractéristique (culture, peupleraie…) ou pour déterminer les limites
extérieures d’une zone dont la végétation est caractéristique, la présence de traces d’hydromorphie
du sol sera utilisée (cf. Liste et critères de reconnaissance des sols hydromorphes en annexe 2).
L’analyse du sol sera faite grâce à plusieurs sondages à la tarière pédologique jusqu’à une profondeur
de 40 cm. Les sondages pédologiques ne seront pas systématiques mais judicieusement choisis en
fonction de la configuration des lieux.
Une zone qui ne répond pas à au moins un de ces deux critères est considérée comme non humide
même si elle présente des éléments qui lui conféraient autrefois un caractère humide (morphologie,
toponymie, témoignages historiques…). Sera toutefois annotée sur la carte l’existence d’anciennes
zones humides pouvant par la suite être valorisées dans le cadre de « mesures compensatoires »
(travaux de restauration du caractère humides), mais sans en faire l’inventaire exhaustif. La nature de
la dégradation (remblais, drainage…) sera également notée.
 Surface de prise en compte des zones humides
Pas de seuil de surface minimum.
 Cartographie
Les limites externes de la zone humide seront cartographiées ainsi que les grands types de milieux
présents à l’intérieur de la zone selon la légende suivante :
Code Corine
22
31
37
41
44
53
51, 54
81,82
83
84
85
Autres
Type de milieux
Eaux douces stagnantes
Landes humides et fruticées
Prairies humides et mégaphorbiaies
Forêts feuillues mésophiles
Forêts riveraines et humides
Végétation de ceinture des bords des eaux
Tourbières hautes, bas marais, tourbière de transition et sources
Prairies permanentes améliorées, prairies temporaires et cultures
Vergers, bosquets et plantations d’arbres
Alignements d’arbres, haies, petits bois
Jardin, bâti
En particulier, les milieux qui n’ont pas de cortège floristique permettant de
les rattacher à un code Corine Biotopes (exemple : friches avec orties,
ronces, fougères dominantes…)
Illustrations photographiques des différents types de zones humides :
Cours d’eau :
Cariçaies :
Bois humides :
Prairies humides :
Landes humides :
Tourbières :
Eaux douces stagnantes :
Mares et plans d’eau
Mégaphorbiaies (prairie humide à hautes herbes) :
Prairie en zone de source :
Cultures :
Les éléments de fort intérêt patrimonial seront individualisés sur la carte (par exemple une boulaie
tourbeuse au sein de boisements humides). Les limites précises de l’habitat ne seront pas tracées
mais un point signalera la présence sur la carte.
En présence d’un habitat très peu étendu en surface, il ne sera pas cartographié mais inclus dans un
habitat plus vaste.
Seront notés également sur la carte les arrivées et sorties d’eau superficielles : cours d’eau (identifié
suivant les critères départementaux : présence de ¾ des critères suivant : berges, invertébrés,
substrat et écoulement) par des lignes, sources par des points.
Les zones humides ayant perdues leurs caractéristiques hydriques (par drainage, remblais…) mais
restaurables seront répertoriées et indiquées par un point sur la carte. Cette donnée pourra être
intéressante dans le futur pour des projets de restaurations éventuelles.
Les données cartographiques seront saisies sur orthophotos à l’échelle du 1/2500. La projection sera
en Lambert II étendu. La table attributaire liée comportera les champs suivants : numéro de la zone,
grands types de milieux et surface.
(A préciser après entretien avec un géomaticien pour élaborer un cahier des charges plus précis de
numérisation.)
 Cas des zones humides s’entendant au-delà des limites du territoire concerné par
l’inventaire
L’inventaire sera stoppé aux limites du territoire concerné. Toutefois la poursuite de la zone humide
sur une autre commune sera mentionnée sur la fiche de terrain.
 Périodes de prospection
La prospection de terrain pourra être menée toute l’année. Si nécessaire, une deuxième prospection
sera menée, si le calendrier le permet, pour compléter les données (notamment une prospection
estivale pour affiner les critères relevés).
 Remplissage d’une fiche de terrain
Une fiche de terrain sera remplie (modèle en annexe 3). On notera d’abord :
Auteur ;
Date ;
Commune ;

Numéro de la zone humide : un numéro sera affecté à la zone qui sera
reporté sur la carte de rendu ;

Critères de délimitation de la zone humide : est noté ici le critère utilisé pour
mettre des limites extérieures à la zone humide, soit la végétation hygrophile, soit
l’hydromorphie des sols (parfois ce sera les deux lorsque la zone humide n’est pas
homogène) ;

Appartenance de la zone humide à une zone humide plus vaste s’étendant
au-delà de la zone d’inventaire ;

Risque de contact non protégé lorsqu’on est en présence d’une zone humide
en contact direct (pas de talus ni de haie) avec une culture ou une zone urbanisée ;
Une ligne sera remplie par grand type de milieu de la zone humide. Les critères à relever sont les
suivants :


Grand type de milieu (cf. Code Corine Biotopes page précédente) ;
Types Corine Biotopes plus précis : la case sera cochée lorsqu’on est en
présence de l’habitat mentionné ;

Activités ;

Facteurs défavorables à la zone humide ;

Dans les remarques et observations : Noter les espèces végétales et habitats
remarquables éventuellement présentes, synthétiser le fonctionnement supposé de la
zone et mentionner si des mesures de gestion seraient nécessaires pour la zone
humide mais aussi au niveau des parcelles adjacentes à la zone humide pour en
assurer la préservation.
II. Méthode de concertation et d’information à l’échelle
communale
 Etape 1 : Réunion préalable avec le maire ou le conseil municipal - Constitution de la
Commission communale et définition de la méthode de concertation et d’information
• Constitution de la commission communale chargée de suivre et de valider l’inventaire : la
composition est à l’initiative du maire ou du conseil municipal. Il est proposé de suivre la
composition suivante : 4 élus, 2 agriculteurs et 2 représentants d’association de protection de
l’environnement ou du patrimoine. Un des élus sera désigné comme personne responsable de
la Commission.
• Définition des moyens d’information des propriétaires de parcelles où l’inventaire va avoir
lieu : courrier individuel, articles dans les journaux, affichage en mairie, prise d’un arrêté
d’autorisation de pénétration en propriétés privées…
 Etape 2 : Réunion de lancement de l’inventaire avec la commission communale
• Apport d’éléments d’information : critères de définition de la zone humide, intérêts, rôles,
menaces liés aux zones humides, méthode de concertation, contexte et méthode de réalisation
de l’inventaire.
• Première participation des membres de la commission : ils sont interrogés sur la localisation des
zones humides sur la commune.
• Visite de terrain (sondage à la tarière : comparaison du sol sur place avec photos de sols
hydromorphes et non hydromorphes, relevé de la flore si la saison s’y prête) pour déterminer le
caractère humide ou non des zones préalablement mentionnées. Cette visite n’est pas une
prospection d’inventaire, elle permet simplement de former les membres de la commission et,
par l’intermédiaire de comparaison avec des photos, que ce soit les membres de la commission
qui déterminent le caractère humide ou non d’une zone.
• Désignation de la (ou des) personne(s) référentes chargée(s) d’accompagner le chargé de
mission sur le terrain au moment des prospections de terrain. Il serait préférable que cette
personne connaisse bien le territoire communal et les habitants.
 Etape 3 : Prospection de terrain
• Cette prospection se fera accompagnée de la personne (ou des personnes) référente(s)
désignée(s) lors de la réunion de l’étape 2. La présence de cette personne est précieuse à ce
moment là : elle connaît souvent l’historique des parcelles et elle permet de faire un lien avec
les habitants en particulier dans le cas où il est nécessaire de pénétrer dans les propriétés
privées (jardins en particulier). Elle utilise ses propres mots pour expliquer le pourquoi et le
comment de l’inventaire aux habitants. Elle s’approprie elle-même l’inventaire, ce qui favorise
les discussions au moment des réunions avec la commission communale.
• En terme d’information, un courrier sera adressé aux agriculteurs de la commune les informant
du lancement de l’inventaire, des périodes indicatives de prospection et leur proposant de
prendre contact avec le chargé de l’inventaire s’ils souhaitent l’accompagner lors des visites de
leurs parcelles.
 Etape 4 : Réunion intermédiaire avec la commission communale : Présentation des
zones humides, premières réflexions en terme d’aménagement
• Présentation des résultats obtenus lors des premières prospections de terrain.
Cas particulier des communes en cours d’élaboration de PLU avant le SAGE et en l’absence
d’inventaire communal exhaustif :
• A ce stade et dans le cas où l’inventaire ne concerne pas encore la totalité de la commune mais
seulement les zones U et AU du projet de PLU, il est proposé de discuter avec la commission
de chaque parcelle contenant une zone humide. Le but est d’avoir dans un premier temps une
réflexion globale sur le fonctionnement d’une parcelle ou d’un groupe de parcelles plutôt que de
chercher à fixer des limites franches à la zone humide et d’urbaniser tout autour. Si la
commission décide de ne pas soustraire les parcelles de l’urbanisation, les limites de la zone
humide sont tracées lors des prospections estivales sinon on ne retourne pas sur la zone (dans
l’attente des inventaires à l’échelle des communes).
 Etape 5 : Prospection estivale si nécessaire
• Le chargé de mission réalisera seul cette phase pour plus d’efficacité et d’objectivité.
 Etape 6 : Réunion finale avec la commission communale - Validation de l’inventaire
• Il est fondamental que la commission valide l’inventaire final. Si besoin une visite sur le terrain
peut avoir lieu si des doutes font jours à propos du caractère humide d’une zone. La carte des
zones humides sera parallèlement affichée en mairie avec un cahier de doléances afin que les
habitants de la commune puissent réagir. Si des remarques sont faites, les personnes sont
contactées et une visite de terrain organisée pour lever les doutes.
 Etape 7 : Délibération en Conseil Municipal
• L’inventaire des zones humides validé en Commission communale sera ensuite présenté et fera
l’objet d’une délibération en Conseil Municipal.
III. Coordination globale de la démarche
La réalisation de l’inventaire terrain pourra être réalisé par l’une des structures de coordination de la
démarche auprès de la commune (bassins versants, association de la vallée du Léguer,
intercommunalité…) ou par un prestataire extérieur.
Le chargé de l’inventaire prendra contact en préalable avec la structure chargée de la coordination de
la démarche (que nous appellerons structure coordinatrice) à l’échelle des bassins versants. Un lien
permanent sera établi entre les deux pour assurer la cohérence de récolte et de traitement des
données.
IV. Rendu
Tous les rendus seront faits en deux exemplaires : un exemplaire pour le maître d’ouvrage (la
collectivité) et un exemplaire pour la structure coordinatrice.
 Rendu cartographique
La localisation finale des zones humides sera reportée sur fond cadastral.
La cartographie des zones humides sera fournie :
 A la structure coordinatrice : sous un format d’import export compatible avec le sytème SIG
d’accueil. Les métadonnées seront également saisies et rendues selon le modèle fourni par la
structure coordinatrice.
 A la collectivité : les données cartographiques seront mises en page selon un modèle fourni par
la structure coordinatrice, et rendues sous format .pdf et sous un format compatible avec l’éventuel
système SIG d’accueil. Une version papier pourra également être transmise à la commune.
(A préciser après entretien avec un géomaticien pour élaborer un cahier des charges plus précis de
numérisation.)
 Fiche de terrain
Une copie papier de l’ensemble des fiches de terrain sera rendue à la structure coordinatrice.
Les originaux seront transmis à la commune.
Annexes
Annexe 1 : Liste des plantes hygrophiles
Annexe 2 : Caractéristiques des sols hydromorphes
Annexe 3 : Fiche de terrain
Annexe 4 : outils de protection et de gestion des zones humides
Annexe 1 : Projet de liste des plantes
hygrophiles
Baldingère ou faux roseau (Phalaris arundinacea)
Bruyère à quatre angles (Erica tetralix)
Oenanthe safranée (Oenanthe crocata)
Iris des marais (Iris pseudacorus)
Lysimaque commune (Lysimachia vulgaris)
Salicaire commune (Lythrum Salicaria)
Grande scutellaire (Scutellaria galericulata)
Rubanier rameux (Sparganium erectum)
Menthe des marais (mentha aquatica)
Laîche (Carex sp.)
Cirse des marais (Cirsium palustre)
Epilobe hirsute (Epilobium hirsutum)
Sphaignes (Sphagnum sp.)
Ecuelle d’eau (Hydrocotyle vulgaris)
Petite scutellaire (Scutellaria minor)
Violette des marais (Viola palustris)
Renoncule flammette (Ranunculus flammula)
Osmonde royale (Osmunda regalis)
Molinie bleue (Molinia caerulea)
Orchis tachetée (Dactylorhiza maculata)
Cirse tubéreux (Cirsium gr. Tuberosum)
Lobélie brûlante (Lobelia urens)
Narthécie ossifrage (Narthecium ossifragum) *
Linaigrette à feuilles étroites (Eriophorum angustifolium)
Rossolis à feuilles rondes (Drosera rotundifolia) *
Rossolis à feuilles intermédiaires (Drosera intermedia) *
Potamot à feuilles de renouée (Potamogeton polygonifolius)
Millepertuis des marais (Hypericum elodes)
Piment royal (Myrica gale)
Glycérie flottante (Glyceria fluitans)
Cresson de fontaine (Nasturtium officinale)
Véronique des ruisseaux (Veronica beccabunga)
Populage des marais (Caltha palustris)
Renoncule de Lenormand (Ranunculus omiophyllus)
Scirpe des marais (Eleocharisn palustris)
Fluteau nageant (Luronim natans) *
Scirpe flottant (Scirpus fluitans)
Utriculaire citrine (Utricularia australis)
Pilulaire (Pilularia globulifera)
Flûteau fausse renoncule (Baldellia ranunculoides)
Littorelle (Littorella uniflora)
Elatine à six étamines (Elatine hexandra)
Véronique à écusson (Veronica scutellata)
Potentille des marais (Potentilla palustris)
Scirpe des marais (Eleocharis palustris)
Petite Renouée (Polygonum minus)
Trèfle d’eau (Menyanthes trifoliata)
Massette à feuilles larges (Typha latifolia)
Inule dysentrique (Pulicaria dysenterica)
Valériane officinale (Valeriana officinalis)
Consoude officinale (Symphytum officinale)
Scrofulaire aquatique (Scrophularia auriculata)
Grande douve (Ranunculus lingua)
Sagittaire (Sagittaria sagittifolia)
Renouée amphibie (Polygonum amphibium)
Bident penché (Bidens cernua)
Marisque (Cladium mariscus)
Choin noirâtre (Schoenus nigricans)
Cardamine des prés (Cardamine pratensis)
Fleur de coucou (Lycnhis flos-cuculi)
Lotier des marais (Lotus uliginosus)
Wahlenbergie à feuilles de lierre (Wahlenbergia hederacea)
Bartsie visqueuse (Parentucellia viscosa)
Salicaire à feuilles d’hysope (Lythrum hyssopifolia)
Saules (Salix sp.)
Reine des prés (Filipendula ulmaria)
Aulne (Alnus sp.)
Angélique des bois (Angelica sylvestris)
Bruyère ciliée (Erica ciliaris)
Jonc bulbeux (Juncus bulbosus)
Jonc raide (Juncus squarrrosus) *
Roseau (Phragmites australis)
Le Museum d’histoire naturelle est en train de constituer des listes de
plantes hygrophiles caractéristiques, la présente liste sera donc complétée
une fois les listes publiées.
Annexe 2 : Caractéristiques des sols hydromorphes
Type de sol
Conditions de développement
Teinte
1- Sol tourbeux ou histosols
Engorgement total et permanent, acidité,
température basse
Très foncé
2- Sol redoxiques ou redoxisols
(anciennement appelés « à gley ») – Photo
Engorgement permanent
Fer ferreux  teinte gris bleu qui
change rapidement lorsque le sol est
exposé à l’air
3
3- Sol réductiques ou réductisols
(anciennement appelés à pseudo-gley) –
Fer oxydé  bariolé de tâches ou
bandes grisâtres, blanches, ocre ou
rouille
Engorgement variable
Photos 1 et 2
Photo 3
Photo 2
Photo 1
Observations, notes
12- Autre
11- Envahissement d'une espèce
10- Eutrophisation
9- Coupes, abattages, arrachages et déboisements
8- Abandon ancien : fermeture avancée
7- Jachère, abandon provisoire
6- Suppression haies, talus et bosquets périphériques
5- Excavation, creusement
4- Mise en eau, création de plan d'eau
Activités
3- Drainage, modification de l'hydraulique
2- Surpiétinement des animaux
1- Dépôt de matériaux, décharge, comblement
8- Autre :
7- Urbanisation
6- Tourisme et loisirs
5- Coupe d'arbres
4- Plantation d'arbres
85
3- Pâturage, fauche
2- Mise en culture
1- Pas d'activité marquante
81 82 83
Autre
Auteur :
85.3
83.31
83.321
82
51 54
81.2
54.5
54.4
53
54.1
51.1
53.2
44
53.1
44.9
37
44.3
Commune :
44.A1
37.7
37.31
37.2 Glycérie
22 31
37.22 Jonc diffus
37.2
37.1
31.12
22
Grand type de milieu
Contacts non protégés
Zone humide plus vaste
Sol hydromorphe
Végétation hygrophile
N° zone
Annexe 3 : Fiche de terrain
Codes Corine Biotopes
Date :
Facteurs défavorables
Codes Corine Biotopes :
22
Eaux douces stagnantes et végétations associées
31.12 Landes humides atlantiques
37.1 Mégaphorbiaie mésotrophes (communauté à Reine des prés)
37.2 Prairie humide à Jonc diffus ou à Glycérie
37.22 Prairie humide à Jonc acutiflore
37.31 Prairie à Molinie
37.7 Mégaphorbiaie eutrophes des eaux douces
44.A1 Boulaie pubescente tourbeuse de plaine
44.3 Bois feuillus divers en situation alluviale et ripisylve
44.9 Bois marécageux
53.1 Roselières
53.2 Communauté à grandes laîches
51.1 Tourbière haute active
54.1 Végétation de sources
54.5 Tourbière de transition et tremblant
81.2 Prairie humide améliorée
82
Cultures
83.321Plantation de peupliers
83.31 Plantations de conifères
85.3 Jardins
Annexe 4 : Outils de protection et de gestion des zones
humides
UN CADRE INTERNATIONAL ET EUROPEEN
Convention de RAMSAR du 2 Février 1971 : engagement des pays à mettre en œuvre des plans de
gestion dans une optique de conservation, d’utilisation rationnelle des zones humides reconnues
d’importance internationale (particulièrement comme habitat des oiseaux)
Convention de Berne du 19 Septembre 1979, ratifiée en 1990 en France : engagement des pays
signataires à protéger la grande majorité des espèces sauvages végétales et animales ainsi que leurs
habitats en Europe
Directive Oiseaux n°79 :409/CEE du 2 Avril 1979 qui oblige les états membres à définir les zones de
protection spéciales pour la protection des oiseaux sur leur territoire.
Directive Habitats n°92/43/CEE du 21 Mai 1992 qui oblige les états membres à définir les zones
spéciales de conservation pour les habitats et les espèces reconnus d’intérêt communautaire sur leur
territoire
Directive cadre sur l’eau du 23 Octobre 2000 fixe un objectif de bon état écologique des eaux et des
milieux aquatiques à l’horizon 2015. La DCE, aux premières lignes de son article 1, donne pour
objectif « d’établir un cadre pour la protection des eaux intérieures de surface, des eaux de transition,
des eaux côtières et des eaux souterraines, qui : a) prévienne toute dégradation supplémentaire,
préserve et améliore l’état des écosystèmes aquatiques ainsi que, en ce qui concerne leurs besoins
en eau, des écosystèmes terrestres et des zones humides qui en dépendent directement [...] » La
DCE édicte une politique de gestion de l’eau par grands bassins hydrographiques.
Directive nitrates du 12 décembre 1991 impose la lutte contre la pollution des eaux par les nitrates
d’origine agricole. Les zones vulnérables, territoires où les valeurs limites européennes de
concentration en nitrates dans les eaux superficielles destinées à l'alimentation en eau potable sont
dépassées (> 50mg/l) ou menacent de l'être, doivent mettre en oeuvre un programme d’action,
rendant notamment obligatoire un code de bonne pratique agricole adapté au contexte local, avec une
application sur les zones humides.
DES OBLIGATIONS REGLEMENTAIRES NATIONALES
La loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 3 janvier 1992 (article L 211-1 du code de
l'environnement) modifiée le 30 décembre 2006 a apporté une définition des zones humides : « on
entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d'eau
douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est
dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l'année ». Elle a pour objet
l’institution d’une gestion équilibrée de la ressource en eau, qui vise notamment la préservation des
zones humides, par les SDAGE, SAGE et l’instauration d’un régime général de police de l’eau
Décret d’application relative aux procédures d’autorisation et de déclaration n° 93-743 du 29 mars
1993 (art L 214-1 et 2 du CE) : Pour toute personne physique ou morale, l’assèchement, la mise en
eau, l’imperméabilisation, le remblai de plus de 1 ha en zones humides ou marais est soumis à
autorisation. Pour une surface comprise entre 0,1 ha et 1 ha, les travaux sont soumis à déclaration.
La préfecture des Côtes d’Armor a pris la position de ne plus donner aucun accord de travaux en
zones humides pour les collectivités sauf pour des projets d’intérêt majeur où alors il est demandé de
restaurer le double de la surface des zones humides impactées par les travaux.
Programme d’application de la directive nitrate (décret du 10 janvier 2001 modifié par le décret du 30
mai 2005 et l’arrêté du 6 mars 200). Le premier programme d’action (1997 à 2000) a été suivi d’un
deuxième programme (2001 à 2004). Le troisième programme d’action a été signé le 27 décembre
2004, et révisé le 23 novembre 2005. La totalité du territoire, dans les quatre départements de
Bretagne, est classée zone vulnérable depuis 1994 et est donc concernée par les obligations du
programme d’action. Il définit que pour tout agriculteur à titre principal ou secondaire le remblaiement
ou le drainage des zones humides est interdit y compris par fossés drainants ainsi que le
retournement des prairies en zones inondables.
Loi de protection de la faune et de la flore n° 76-629 du 10 juillet 1976 (article L 411 du CE) détermine
une liste d’espèces animales et végétales protégées. Cette protection entraîne l’interdiction de la
destruction, de l’altération ou de la dégradation du milieu particulier à ces espèces animales ou
végétales. Les zones humides constituent un habitat pour nombre d’espèces protégées.
Loi DTR n° 2005-157 du 23 Février 2005 renforce les responsabilités de l’Etat, des Régions, des
Départements, des communes et de leur groupement dans la cohérence et la bonne application des
politiques publiques pour la préservation des zones humides. Elle prévoit aussi la possibilité
d’exonération de la taxe foncière sur le foncier non bâti pour les zones humides. Il est demandé aux
communes de délimiter les zones concernées. L’exonération est conditionnée par un engagement du
propriétaire en faveur de la préservation et de la gestion du milieu.
L’article R 111-14-2 du Code de l’urbanisme régit le principe de protection de la nature : le permis de
construire ne peut être accordé que dans le respect des préoccupations d’environnement définies à
l’article 1 de la loi n°76-629.
Les directives habitats et oiseaux ont été transcrites en France dans le cadre du réseau Natura 2000.
Les sites désignés comportent presque tous des espèces liées aux zones humides ou des habitats
humides, dont des habitats prioritaires (par exemple, Lagunes côtières, Tourbières boisées, Forêts
alluviales...). L’objectif principal est un engagement à gérer les richesses naturelles du site avec les
acteurs locaux pour les transmettre en bon état de conservation aux générations futures. Lorsque des
ouvrages, travaux ou aménagements soumis à autorisation ou approbation administrative sont
susceptibles de porter atteinte à un site Natura 2000, une évaluation de leurs incidences au regard
des objectifs de conservation est imposée (article L 414-4 et 5 du code de l’environnement). Les PLU
dans un site Natura 2000 sont soumis à une évaluation environnementale spécifique (article R 121-14
du code de l’urbanisme).
UNE APPLICATION LOCALE
Le schéma Directeur d’aménagement et de gestion des eaux (S.D.A.G.E.) adopté en Juillet 1996 en
Bretagne est en cours de révision pour répondre aux nouvelles exigences de la DCE. La nouvelle
version sera validée en 2009. Un des sept objectifs vitaux du SDAGE est de sauvegarder et de mettre
en valeur les zones humides. « Les schémas directeurs et les plans d’occupation des sols doivent
prendre en compte les zones humides, notamment celles qui sont identifiées par le SDAGE et les
SAGE, en édictant des dispositions appropriées pour en assurer la protection ». Ces dispositions sont
reprises dans le porté à connaissance d’élaboration des PLU. De plus le SDAGE interdit la réalisation
d’infrastructures susceptibles d’altérer gravement l’équilibre hydraulique et biologique des zones
humides.
Le texte en cours de construction renforce les mesures (orientation n°8) pour préserver les zones
humides et leur biodiversité : inventaire obligatoire, intégration dans les documents d’urbanisme, forte
limitation des travaux en zones humides aux projets d’intérêt général avec mesures compensatoires
lourdes, plans de gestion, reconquête des zones humides dégradées. Les programmes et décisions
administratives prises dans le domaine de l’eau doivent être compatibles avec le SDAGE. Le Préfet
des Côtes d’Armor applique dès à présent les dispositifs du futur SDAGE pour les travaux en zones
humides sollicités par les collectivités : plus aucun travaux n’est accordé sauf ceux d’intérêt majeur
mais alors ils sont soumis aux mesures compensatoires de restauration des zones humides définies
par le SDAGE.
Le schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (S.A.G.E.) est un outil de planification à portée
réglementaire (opposable au tiers depuis la refonte de la loi sur l’eau en 2006) qui a pour vocation la
définition et la mise en œuvre d’une politique locale cohérente en matière de gestion de l’eau et des
milieux aquatiques. Il fixe de manière collective les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur
et de protection qualitative et quantitative de la ressource en eau à l’échelle d’un territoire cohérent, le
bassin versant. Les orientations actuelles et futures du SDAGE s’appliquent au SAGE : « les SAGE
doivent établir l’inventaire et la cartographie des zones humides comprises dans leur périmètre en
tenant compte de leur valeur biologique et de leur intérêt pour la ressource en eau, ils en analysent le
lien fonctionnel avec le réseau hydrographique, ils définissent les conditions de leur gestion ».
Le périmètre du futur SAGE « Baie de Lannion » a été validé en juillet 2007. L’élaboration du
programme d’actions sera lancée dés la fin des élections municipales en 2008 avec la constitution de
la CLE. Le travail sur les zones humides est une des priorités.
Le Document d’objectif (DOCOB) est l’outil d’application local pour répondre à la désignation d’un site
dans le réseau Natura 2000. Il représente le plan de gestion qui décrit le site, les habitats identifiés,
fixe les objectifs de préservation, définit les actions pour atteindre ces objectifs, propose les moyens
techniques et financiers pour les mettre en œuvre.
La vallée du Léguer est classée en site Natura 2000, en particulier lié à la présence de certaines
habitats humides d’intérêt communautaire et pour l’habitat rivière du Léguer, dépendant de la bonne
qualité des zones humides du bassin versant.
Les Schémas de Cohérence Territoriale (S.C.O.T.) détermine les espaces et les sites naturels à
protéger et peuvent en définir la localisation ou la délimitation (loi DTR n°2005-157, art L.122-1 du
code de l’Urbanisme).
Le SCOT du pays de Guingamp (arrêté le 3 Juillet 2006) a identifié les zones humides comme des
milieux importants à inventorier suivant les préconisations des SAGE à venir. Le SCOT du TrégorGoëlo est en phase d’élaboration.
Les Plans Locaux d’Urbanisme (P.L.U.) Si le PLU relève d’une démarche locale, il doit cependant être
en cohérence avec différents documents supérieurs dont les SCOT, SDAGE et SAGE. Ainsi le porté à
connaissance, pour être en conformité avec ces schémas directeurs demande de réaliser l’inventaire
des zones humides et le classement en zones N sur l’ensemble de la commune intégré à un SAGE ,
et sur les zones destinées à être ouverts à l’urbanisation (zones AU et U) pour les autres. La
réglementation impose une transcription réglementaire visant à leur conservation, la mise en place
d’une gestion appropriée, voire les conditions nécessaires à leur restauration : « toute occupation ou
utilisation du sol, notamment toute construction, ainsi que tout aménagement même extérieur à la
zone, susceptible de compromettre l’existence, la qualité, l’équilibre hydraulique et biologique des
zones humides est strictement interdit notamment les remblais, les déblais, les drainages… »
Les Mesures Agri-Environnentales (M.A.E.). La régression des zones humides au cours des dernières
décennies est telle qu’il faut agir pour éviter de nouvelles pertes de surfaces. Les actions à mettre en
œuvre concerne à la fois les zones humides bénéficiant d’une protection liée à leur intérêt patrimonial
et les réseaux de zones humides banales dont l’existence est nécessaire au bon état des masses
d’eau et la protection de la ressource en eau. Les acteurs de l’eau apportent un soutien particulier à la
mise en place des programmes d’actions allant dans ce sens, comme par exemple les mesures agrienvironnementales.
Sur le Bassin du Léguer , il est envisagé deux MAE avec comme objet la protection ou la restauration
des zones humides : sur le Guic et ses affluents, et sur le Min Ran.
Inventaire des zones humides : Pour gérer, protéger, mettre en valeur, il faut tout d’abord connaître,
d’où l’importance de la réalisation d’un inventaire. Le Décret n°2007-135 du 30 Janvier 2007 précise
les critères de définition et de délimitation des zones humides. Il désigne la morphologie des sols et la
présence de plantes hygrophiles comme étant les deux critères permettant de définir une zones
humide. Le premier étant un indicateur suffisant. Il est important par ailleurs d’engager ce travail en
l’accompagnant d’une animation forte permettant l’appropriation des résultats de l’inventaire par la
population de la commune et donc à terme dans les projets d’aménagements.
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