Objectifs de formation surspécialisée

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Objectifs de la formation en
médecine physique et réadaptation
2008
MISE À JOUR RÉDACTIONELLE 2011
Version 1.1
Ces objectifs de la formation s’appliquent à ceux qui entreprennent une résidence à compter
du 1er juillet 2011 ou après.
(Voir également les « Politiques et modalités. »)
DÉFINITION
La médecine physique et réadaptation constitue la branche de la médecine vouée au
diagnostic, au traitement médical et à la réadaptation de tous les patients, peu importe leur
âge, atteints de pathologies neuromusculosquelettiques et porteurs d’incapacités connexes.
BUTS
Au terme de son programme de formation, le résident sera une spécialiste compétent en
médecine physique et réadaptation (physiatre) et pourra assumer le rôle de consultant dans
la spécialité. Il aura acquis une connaissance pratique de la base théorique de la spécialité,
notamment de ses fondements dans les sciences médicales fondamentales et la recherche.
Les résidents doivent démontrer qu’ils ont les connaissances, les aptitudes et les attitudes
nécessaires pour offrir à une population diversifiée un service et des soins efficaces et axés
sur le patient. Dans tous les aspects de la pratique de la spécialité, le résident doit pouvoir
aborder de façon professionnelle les questions d’appartenance sexuelle, d’orientation
sexuelle, d’âge, de culture, d’origine ethnique et d’éthique.
COMPÉTENCES EN MÉDECINE PHYSIQUE ET RÉADAPTATION
Après avoir terminé sa formation, le résident aura acquis les compétences suivantes et sera
efficace dans les rôles suivants :

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Expert médical
Définition :
À titre d’expert médical, le physiatre assume tous les rôles CanMEDS et met en œuvre son
savoir médical, ses compétences cliniques spécialisées et son attitude professionnelle pour
dispenser des soins axés sur les patients. Le rôle d’expert médical est le rôle pivot du
médecin dans le cadre CanMEDS. Le physiatre est un médecin spécialiste formé au
diagnostic, au traitement et à la réadaptation des patients de tout âge frappés de
pathologies neuromusculosquelettiques et porteurs d’incapacités connexes.
Compétences clés et habilitantes : Le physiatre saura...
1. Travailler efficacement comme conseiller en jouant tous les rôles du cadre
CanMEDS pour dispenser des soins de réadaptation optimaux, respectueux de
l’éthique et axés sur les patients
1.1. Effectuer efficacement une consultation physiatrique
1.1.1. Faire preuve d’une bonne compréhension des principes fondamentaux de la
médecine physique et réadaptation et notamment du concept des troubles
fonctionnels, de la limitation des mouvements, de la limitation des activités
et du rôle de l’équipe pluridisciplinaire
1.1.2. Faire preuve d’une bonne compréhension des sciences fondamentales
pertinentes à la médecine physique et réadaptation (entre autres l’anatomie,
la physiologie, la kinésiologie et l’ergonomie) et savoir appliquer leurs
principes scientifiques fondamentaux aux soins des patients
1.1.3. Concevoir et réaliser une liste complète de questions sur les troubles
médicaux, fonctionnels et psychologiques d’un patient en médecine physique
et réadaptation accompagnée d’un plan d’action axé sur les objectifs de la
thérapie
1.1.4. Savoir fournir un service de consultations efficaces concernant les soins aux
patients, leur éducation, et formuler une opinion médico-légale informée
1.2. Utiliser efficacement toutes les compétences CanMEDS pertinentes à l’exercice de
la médecine physique et réadaptation
1.3. Définir les problèmes déontologiques pertinents qui surgissent dans le soin des
patients et y répondre de façon appropriée, y compris, mais pas seulement :
1.3.1. Les soins de fin de vie
1.3.2. L’autonomie pour les patients, la famille et les aidants
1.3.3. Le recours judicieux et informé aux ressources en santé
1.3.4. Les différentes perspectives selon l’appartenance sexuelle, l’origine ethnique
et la culture
1.3.5. La méthodologie de recherche, la présentation des données, l’archivage et
l’analyse

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1.4. Attacher des priorités efficaces et appropriées à ses obligations professionnelles
dans l’exercice journalier de ses fonctions et lorsque font surface des difficultés
imprévues
1.5. Prodiguer des soins fondés sur la compassion et axés sur les patients
1.6. Démontrer son expertise médicale outre que dans le soin des patients,
notamment en témoignant comme expert devant les tribunaux et en conseillant
les gouvernements ou de tierces parties sur bon nombre de questions dont les
troubles fonctionnels, la limitation des mouvements, la limitation des activités et
le rôle de l’équipe pluridisciplinaire
2. Acquérir et actualiser ses connaissances cliniques, ses compétences
spécialisées et le comportement pertinent à son champ d’activité
2.1. Appliquer ses connaissances des sciences cliniques, sociocomportementales et
biomédicales fondamentales pertinentes à la physiatrie (entre autres en anatomie,
physiologie, pathologie, kinésiologie et ergonomie).
2.1.1. Connaître les manifestations cliniques, les critères de diagnostic,
l’épidémiologie, l’évolution, la physiopathologie, les complications et les
troubles fonctionnels secondaires des affections cliniques, y compris, mais
pas seulement :
2.1.1.1. Les amputations
2.1.1.2. Les artérites
2.1.1.3. Les traumatismes cérébraux
2.1.1.4. Les troubles vasculaires cérébraux
2.1.1.5. Les déficits neurologiques chez l’enfant
2.1.1.6. Les complications de l’immobilisation
2.1.1.7. L’incapacité secondaire à un trouble cardiorespiratoire
2.1.1.8. L’incapacité secondaire à une pathologie médicale complexe
2.1.1.9. Les pathologies musculaires et neurologiques
2.1.1.10. Les pathologies du rachis
2.1.1.11. Les traumatismes de l’appareil locomoteur et les syndromes
douloureux
2.1.2. Décrire la croissance normale, le développement et tout particulièrement les
grandes étapes du développement
2.1.3. Décrire le processus du vieillissement et son influence sur la physiologie et la
biomécanique de l’appareil locomoteur
2.1.4. Respecter et apprécier les retentissements d’un trouble fonctionnel
quelconque, de la limitation des mouvements et/ou des activités sur les
patients et leur famille

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2.1.5. Comprendre l'effet de la santé mentale et des problèmes psychosociaux qui
contribuent à une limitation de l'activité ou à une restriction de la
participation
2.2. Décrire le cadre des compétences CanMEDS pertinentes au physiatre
2.3. Appliquer les techniques d’acquisition continue du savoir du rôle d’érudit et mettre
en œuvre un programme personnel d’actualisation et de perfectionnement des
domaines de compétence professionnelle en recherchant et en appliquant
l’information pertinente à l’exercice clinique
2.4. Contribuer à l’amélioration des soins de qualité et de la sécurité des patients dans
sa pratique en fondant son expertise sur des faits démontrés et des pratiques
exemplaires
3. Réaliser une évaluation complète et appropriée d’un patient
3.1. Identifier efficacement et explorer les problèmes à aborder au cours d’un contact
avec un patient, y compris son contexte et ses préférences
3.2. Repérer les antécédents pertinents qui permettent de cerner et d’approfondir les
questions soulevées par l’entretien avec un patient pour les besoins de la
prévention de la maladie et de la promotion de la santé, du diagnostic ou de la
prise en charge
3.3. Réaliser un examen physique pertinent et précis portant une attention particulière
à l’évaluation de l’appareil neuromusculosquelettique et des habiletés
fonctionnelles
3.4. Démontrer et évaluer la marche, les techniques du transfert, le recours à et
l’utilité des aides techniques et le positionnement du patient dans un fauteuil
roulant
3.5. Choisir des méthodes d’investigation appropriées sur le plan médical,
respectueuses des ressources et de l’éthique
3.5.1. Décrire les indications, l’interprétation et/ou l’application des épreuves
diagnostiques, entre autres :
3.5.1.1. Les analyses du sang et autres fluides biologiques pertinents
3.5.1.2. Les études de la conduction nerveuse et l’électromyographie
3.5.1.3. L’imagerie diagnostique
3.5.1.4. Les épreuves d’effort cardio-respiratoire
3.5.1.5. Les épreuves psychométriques
3.5.1.6. L’épreuve urodynamique
3.5.1.7. Les techniques et interventions diagnostiques contre la douleur
3.6. Démontrer des techniques efficaces de solution de problèmes cliniques et faire
preuve de jugement face aux troubles neuromusculosquelettiques, y compris
l’interprétation des données disponibles et la synthèse de l’information pour
aboutir à des diagnostics différentiels et des plans de prise en charge

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4. Effectuer efficacement les interventions de prévention et de traitement
4.1. Mettre en œuvre un plan efficace de prise en charge en collaboration avec un
patient et les membres de sa famille
4.2. Démontrer l’application efficace, appropriée et opportune d’interventions de
prévention et de traitement pertinentes à la pratique de la médecine physique et
de réadaptation, notamment :
4.2.1. Les aides techniques
4.2.2. Les orthèses
4.2.3. Les prothèses
4.2.4. Les recommandations en matière d’exercice physique
4.2.5. Les recommandations en matière de modalités des traitements physiques
4.2.6. L’arsenal thérapeutique en réadaptation
4.2.7. La pharmacothérapie par voie orale, par injection et par application topique
4.3. S’assurer d’avoir obtenu le consentement éclairé obligatoire, y compris, mais pas
seulement :
4.3.1. Les injections épidurales
4.3.2. L’administration de médicaments par voie intrathécale
4.3.3. Les blocs de branche médiane
4.3.4. La neurotomie par radiofréquence percutanée
4.3.5. La stimulation cérébrale profonde et de la moelle épinière
4.3.6. Les interventions neuroablatives
4.4. S’assurer d’obtenir le consentement éclairé nécessaire en vue des traitements
4.5. S’assurer que les patients reçoivent des soins de fin de vie appropriés
4.5.1. Privilégier et adopter une approche pluridisciplinaire des soins de fin de vie
en offrant des soins appropriés et ponctuels, respectueux des règles
déontologiques (notamment de toute question liée au testament de vie, à la
réanimation (PDR), à la procuration, à la compétence, au contrôle de la
douleur, à l’alimentation, à l’autonomie fonctionnelle)
5. Utiliser les techniques d’intervention, tant diagnostiques que thérapeutiques,
de façon compétente et appropriée
5.1. S’assurer d’obtenir le consentement éclairé obligatoire avant toute intervention,
conformément à l’article 5.2
5.2. Démontrer l’application efficace, appropriée et ponctuelle des interventions
diagnostiques et thérapeutiques suivantes :