
mation des médicaments est en
hausse par rapport à tous les au-
tres pays industrialisés du même
type (Figure 7). Il faut s’attendre à
ce que les normes françaises et
européennes soient plus contrai-
gnantes et que l’on soit évalué,
vérifié. Nous savons dans les
hôpitaux en tout cas, combien les
35 heures, le repos de sécurité, la
traçabilité des évaluations sont
des éléments d’inertie, de démoti-
vation actuels. Alors, quelles
recettes envisager : certaines ont
été imaginées mais on ignore cel-
les qui vont s’appliquer. Il est à
peu près certain, qu’il faudra
regrouper les centres de médecins
généralistes pour assurer des
urgences. Pour nous, il faudra
regrouper les urologues entre eux
pour avoir un niveau de compé-
tence technique et humain (l’AFU
en tout cas participe à cet élan).
P e u t - ê t re faut-il aussi déléguer
certains gestes assez reproducti-
bles comme par exemple l’hydro-
cèle vers les infirmières spéciali-
sées. Guy Vallancien, dans son
attitude volontiers provocatrice, a
même dit qu’il était anormal que
certains petits gestes chirurgicaux
soient faits par des urologues plus
aptes à faire des gestes beaucoup
plus difficiles à apprendre.
Le salaire comme la rétribution à
l’acte ne sont pas des bons systè-
mes. Ils ont tous les deux des
inconvénients. Il faut sûrement à
terme envisager quelque chose de
panaché.
La curiethérapie. Les recomman-
dations pour inclure des patients
sous curiethérapie sont en gros
celles de la prostatectomie radica-
le au-delà de soixante ans, propo-
sition faite par notre collègue
espagnol. Pour son équipe de
Barcelone, il ne faut pas traiter
des gens de moins de soixante ans
par la curiethérapie.
Un problème technique : faut il
utiliser une source liée ou source
l i b re pour éviter la migration
connue, rare mais possible. Les
résultats à long terme sont très
peu connus. Il n’y a que deux étu-
des qui donnent un début de
résultats à long terme. Finalement
la promotion fut sutout au niveau
des médias avec des arguments
qui n’étaient pas médicalement
vérifiés. Les résultats réels à long
terme sont mal ou inconnus :
Franck Bladou a une grosse expé-
rience et sur cette diapo qui lui
appartient, plus il s’avance avec
l’expérience, plus il sélectionne
les patients dans un groupe favo-
rable dès le départ au niveau de
l’inclusion (Figure 8). La morbidi-
té existe mais elle est acceptable
par rapport aux autres possibili-
tés thérapeutiques.
Le bicalutamide comme traite-
ment adjuvant : nous attendons
les résultats et il est encore trop
tôt pour conclure. Certes, on cons-
tate que les patients du bras traité
par le bicalutamide, quelque soit
le traitement associé (radiothéra-
pie, chirurgie ou abstention), pré-
sentent moins de risques de pro-
g ression mais il est impossible
d’extrapoler. Il nous faut encore
quelques années et nous sommes
très impatients de connaître ces
résultats.
Le dépistage dans les familles à
risque : plusieurs papiers furent
présentés. Ce dépistage est insuf-
fisamment pratiqué et si l’on veut
être efficace il faut passer, comme
souvent, par le médecin généra-
liste.
La corrélation entre les biopsies
IRM et la pièce de prostatectomie:
elle est mauvaise.
Faut-il faire une anesthésie par la
xylocaïne en injection avant la
biopsie de prostate ? Bernard
Lobel a conclu : si vous l’essayez
vous l’adopterez.
Lorsque les biopsies avant prosta-
tectomie sont normales sur un
lobe, peut on sans aucune arrière-
pensée garder la bandelette ? oui
peut-être. Mais 10% des patients
ont, on le sait, des tumeurs dans
le lobe qui avait été considéré
comme indemne de tumeur.
Le forum de cancérologie a été
bien structuré et passionnant.
P re m i è re notion, les biopsies.
Quel est l’état de l’art ? 10 biop-
sies, 6 doivent être médio-lobaires
et 4 latérales, échoguidées avec
une aiguille 18 gauge (Figure 9).
Chaque biopsie conditionnée à
part pour savoir quelle est la par-
tie envahie? Le malade doit être
informé avant et informé des don-
nées, cela va de soi. Mais il faut
qu’il y ait toujours une traçabilité
et probablement un compte-
rendu détaillé de l’échographie de
la biopsie.
Les rebiopsies, quand faut il les
faire ? (Figure 10) Lorsqu’il y a un
PIN de haut grade, un PSA qui
élevé ou un PSA qui continue sa
progression.
Qu’en est-il du seuil du PSA, du
rapport libre sur total ? Tout le
monde est d’accord pour dire
qu’en-dessous de 10% il faut
biopsier, rebiopsier tout le monde.
V.
FORUM DE
CANCÉROLOGIE
IV
.
CANCER DE LA PROST
A
TE
19
N°4 Decembre 2002
Essentiel du Congrès, AFU 2002 - Compte-Rendu. Essentiel du Congrès, AFU 2002 -
Compte-Rendu. Essen
t
i
e
l
du
Cong
r
ès
,
AFU
2002 ..............................