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Contexte:
Le partenariat oriental1, proposé par la Commission européenne en décembre 2008
et approuvé par le Conseil européen en mars dernier2, viendra compléter la politique
étrangère de l'UE à l'égard de l'est de l'Europe et du Caucase du Sud en
développant une dimension orientale spécifique de la politique européenne de
voisinage (PEV). Les élargissements successifs ont rapproché ces pays de l'UE et
resserré les liens politiques. La sécurité énergétique de l'UE est interdépendante de
celle de ces pays et l'Union assume une responsabilité toujours plus grande vis-à-vis
de ces partenaires. Elle se doit, en effet, de les aider à relever les défis
socio-économiques auxquels ils sont confrontés et de répondre aux aspirations qui
sont les leurs en termes de rapprochement, à plus forte raison si l'on considère les
conflits régionaux non réglés. Le partenariat oriental sera développé parallèlement à
la coopération bilatérale entre l'UE et les pays tiers, notamment au partenariat
stratégique entre l'UE et la Russie.
Le partenariat oriental approfondit les relations bilatérales et met en place un
nouveau cadre multilatéral de coopération tenant compte des besoins et ambitions
des partenaires, à savoir:
- de nouveaux accords d'association (pour les partenaires qui ont accompli
suffisamment de progrès en matière de démocratie, d'État de droit, de respect
des droits de l'homme et des principes d'économie de marché, de
développement durable et de bonne gouvernance);
- une meilleure intégration économique avec l'UE (le but étant d'instaurer des
zones de libre-échange renforcées et globales) et le libre-échange entre les
partenaires eux-mêmes, avec pour objectif à plus long terme la création d'une
communauté économique de voisinage;
- une mobilité accrue grâce à des accords d'assouplissement des formalités de
délivrance des visas et à des accords de réadmission (avec des mesures
progressives menant à la libéralisation complète du régime des visas, à long
terme et au cas par cas, pour autant que les conditions relatives à une mobilité
bien gérée et en toute sécurité soient en place);
- le renforcement de la coopération en matière de sécurité énergétique, laquelle
portera sur les investissements dans les infrastructures, l'amélioration de la
réglementation, l'efficacité énergétique et la mise en place de systèmes d'alerte
précoce plus efficaces permettant d'éviter les ruptures d'approvisionnement;
- l'amélioration de la capacité administrative des pays partenaires grâce à des
programmes globaux de renforcement des institutions décidés d'un commun
accord et financés par l'UE;
- des programmes spécifiques soutenant le développement économique et
social des pays partenaires et visant à réduire les disparités de richesse,
susceptibles de nuire à la stabilité, entre les régions;
- une aide financière supplémentaire de 350 millions € d'ici 2013, à laquelle
viendra s'ajouter la réaffectation de 250 millions €, ce qui portera à 600 millions
€ le budget total alloué à la mise en œuvre de cette politique.
1 Pour en savoir plus sur la proposition de la Commission, voir:
IP/08/1858
et
MEMO/08/1858
2 http://www.consilium.europa.eu/uedocs/cms_data/docs/pressdata/en/ec/106809.pdf#page=12