
La toxicité des antibiotiques
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I. Rappels historiques [5, 6, 7,8]
On ne peut évoquer la découverte des antibiotiques sans cité Alexander
Flemming.
En 1929, ce chercheur anglais découvre par hasard un principe actif
capable d’inhiber la croissance bactérienne. Une de ses boites de pétri contenant
une souche de staphylococus aureus est contaminé accidentellement par un
champignon appelé Penicillium notatum. Il observe que la bactérie est absente à
l’endroit où se trouve la moisissure. Il nomme alors cette substance
« pénicilline ». Cependant cette découverte restera longtemps dans l’ombre,
Flemming ne parvenant pas à isoler l’antibiotique.
Pourtant, Flemming n’est pas le premier à avoir « inventé » la pénicilline.
En effet, en 1897, Ernest Duchesne, médecin français, soutient dans
l’indifférence générale une thèse intitulée « Contribution à l’étude de la
concurrence vitale chez les micro-organismes » Il a découvert que Penicillium
glaucum était capable d’inhiber la croissance de certains micro-organismes.
Ce n’est qu’à la fin des années 30 qu’Howard Florey, biochimiste à
l’Université d’Oxford, entreprend avec son équipe d’essayer de purifier ce qui
n’est encore qu’un réactif de laboratoire. Avec le soutient de la fondation
Rockefeller, Howard Florey et Ernst Chain entament des travaux qui les
mèneront à isoler, en 1939, une protéine aux propriétés étonnantes : la
pénicilline G. Poussés par l’urgence médicale et sanitaire engendrée par le début
de la deuxième guerre mondiale, ils adaptent rapidement cette substance afin de
l’utilisation chez l’homme.