Comment faire pour que la philosophie à l`école permette de

C.F.P. de METZ HOFFMANN Mathieu
Année : 2005-2006
Comment faire pour que la philosophie
à l’école permette de
« penser par soi-même » ?
Tuteur du mémoire : Mme ZEVIO
Diplôme préparé : D.P.P.E.

Résumé :
L’adulte a comme devoir d’être à l’écoute des préoccupations des enfants. Le rôle de
l’école est de favoriser cette culture du questionnement de l’enfant par rapport à ce qu’il vit
et ce qui l’entoure.
L’art de philosopher, bien mené à l’école, serait à mon sens, un moyen privilégié pour
permettre à l’enfant de s’insérer de manière harmonieuse dans la société, pour développer sa
personnalité et ses aptitudes intellectuelles véhiculées par le langage et la réflexion et
participer par là même à leur développement.
Pour ma part, j’ai pu expérimenter, au cours d’un stage dans une classe de CE1, différentes
approches de discussion philosophique correspondantes à différentes démarches ou méthodes
qui me paraissent complémentaires et qui sont rapportées ici dans mon mémoire. Les
discussions portaient sur des questions pour la plupart suscitées par les enfants eux-mêmes
afin de les amener modestement à s’exercer au « penser par soi-même », à devenir acteur du
cheminement de leur pensée et se forger ainsi un avis plus autonome sur le monde dans lequel
ils vivent.
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SOMMAIRE
INTRODUCTION 5
CADRE THEORIQUE 6
1. Les enjeux de pratiquer la philosophie à l’école primaire au regard des programmes 6
1.1 Un enjeu langagier 7
1.2 Un enjeu psychologique 9
1.3 Un enjeu éthique 9
1.4 Un enjeu cognitif 10
2. De quelle philosophie parle t-on ? 11
2.1 Quelle définition de la philosophie pour enfants ? 11
2.2 Quel âge pour philosopher ? 12
2.3 Choix opérés pour quels objectifs ? 13
2.4 Quelles démarches possibles pour philosopher avec des enfants ? 14
MISE EN ŒUVRE 17
1. Présentation de la classe 17
2. Présentation du dispositif retenu : pourquoi la discussion philosophique ? 18
2.1 Le nombre de participants à la discussion 19
2.2 L’organisation spatiale 19
2.3 Les rôles dans la discussion 20
2.4 Durée et fréquence des discussions 21
2.5 Supports utilisés 21
3. Description et analyse des discussions 22
3.1 Première discussion 23
3.2 Seconde discussion 24
3.3 Troisième discussion 25
3.4 Dernière discussion 26
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ANALYSE 27
1. Bilan des discussions 27
2. Le rôle du maître 28
2.1 L’enseignant est garant du cadre 29
2.2 La place du maître dans les processus de pensée de l’élève 29
2.3 La nature de ses interventions dans la discussion 30
3. Le choix de la question 32
3.1 Des questions philosophiques 32
3.2 Des questions adaptées aux enfants 33
3.3 Des questions proposées par les élèves 33
4. Le vécu des enfants dans cette activité 35
CONCLUSION 37
BIBLIOGRAPHIE 38
ANNEXES 40
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INTRODUCTION
Au cours de mon enfance, je me souviens avoir été un enfant curieux et très
questionneur. Je me posais des questions de toutes sortes qui portaient sur le monde et son
fonctionnement, et sur mon rôle dans ce monde. En somme je m’interrogeais comme la
plupart des enfants, sur des questions existentielles qui bien souvent embarrassent les parents
et les maîtres, non pas parce que ce sont des questions d’enfants, mais parce qu’elles les
renvoient à leurs propres incertitudes. Or l’adulte à justement comme devoir d’être à l’écoute
des préoccupations des enfants.
L’enfant est très tôt porteur d’un questionnement philosophique. Il s’agit à l’école de favoriser
cette culture du questionnement pour ne pas tomber dans une culture de la réponse. En effet se
poser des questions est une nécessité pour ce que la philosophie permettrait de développer :
« penser par soi-même ». Il ne s’agit pas ici d’étudier avec les élèves la philosophie de Platon
ou Socrate (moi-même je n’en suis pas un spécialiste) mais plutôt d’éveiller à la philosophie,
c'est-à-dire non pas d’apprendre la philosophie mais d’apprendre à philosopher. Dans le projet
que je souhaite mener, la philosophie n’est pas travaillée comme une fin en soi mais pour les
habiletés qu’elle permet de développer.
C’est dans cette orientation que j’ai décidé de mener mes recherches et mes expérimentations,
notamment au cours de mon stage filé (cycle 2, niveau 3).
En effet il m’apparaît primordial que l’enfant qui sera l’adulte de demain soit autonome
intellectuellement, pourvu d’esprit critique, capable de faire des choix dans la société dans
laquelle il évolue. C’est en suivant cette conviction que je me suis demandé en quoi la
discussion philosophique est un espace privilégié au développement des compétences
langagières, pour que l’élève se construise un avis grâce à une interaction avec ses pairs.
Ainsi se pose la question suivante : comment développer ces capacités intellectuelles chez
l’élève par la philosophie ?
En premier lieu, il convient de s’intéresser aux enjeux d’une telle pratique à l’école et des
choix opérés en lien avec la problématique, qui vont en découler. Puis après une présentation
du dispositif retenu et de sa mise en œuvre nourrie de la partie théorique, nous tenterons de
proposer une analyse qui dépasse le cadre de la mise en œuvre et qui dégage des pistes de
réflexion pédagogique.
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