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INTRODUCTION 
 
  La question de l’apraxie est assez peu débattue dans le champ de la neuropsychologie, ce qui 
est surprenant car il s’agit d’un trouble fréquent quand on le recherche. Il semble que ce 
trouble soit assez mal compris et souvent difficile à explorer. En effet, les psychomotriciens 
ne disposent que de très peu d’outils concernant ce domaine. L’imitation de gestes de Bergès-
Lézine correspond bien à l’évaluation des praxies, cependant il concerne seulement les 
membres supérieurs. 
 
  C’est en partant de ce constat, que nous avons réfléchi sur un outil capable d’évaluer les 
praxies au niveau de l’ensemble du corps. Mais quelles praxies ? Sous quelle modalité ? En 
effet ce domaine est bien trop vaste pour le traiter dans son ensemble. 
 
  Parallèlement, je suis en stage à l’Hôpital de Jour de la Grave sur l’unité qui accueille des 
T.E.D, des autistes, des TED non spécifiés, des enfants ayant un retard mental associé. Il me 
semblait donc pertinent d’inclure ce travail avec cette population. 
 
  Après quelques lectures théoriques j’ai donc décidé de me consacrer à l’imitation des 
postures. Tout d’abord parce que l’imitation est un des moyens d’apprentissage les plus 
importants chez les enfants ayant un développement normal, mais surtout parce que  ce mode 
là d’apprentissage est plus difficile pour les enfants autistes. 
 
Pour élaborer cet outil d’évaluation, j’ai travaillé en collaboration avec une autre étudiante, S. 
Dandurand. Ma recherche théorique comme mon outil pratique seront dédiés aux praxies 
idéomotrices  sans signification, tandis que S. Dandurand s’attachera à traiter les praxies 
idéomotrices avec signification. 
 
  Vu la complexité théorique qu’il règne encore, nous essaierons dans un premier temps 
d’éclaircir cette notion de praxie ou plutôt dirons-nous d’apraxie, en s’attardant plus 
particulièrement sur l’apraxie idéomotrice. Dans un deuxième temps, nous axerons notre 
recherche sur l’imitation de postures corporelles sans signification. Enfin, pour finir notre 
partie théorique nous corrélerons ce trouble à différentes pathologies.