
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lib%C3%A9ration_des_voies_a%C3%A9riennes 
 
Le trou se situe sous les cordes vocales au niveau 
des anneaux trachéaux supérieurs, donc en des-
sous du carrefour aéro-digestif. Il n'y a donc pas de 
risque d'obstruction des voies aériennes par la 
langue ni l'épiglotte, mais il y a toujours un risque 
d'invasion par le contenu de l'estomac et donc né-
cessité de mettre en PLS, mais la bascule de tête 
n'a ici aucune importance. Cependant, on s'assure-
ra que rien ne vient boucher le trou, en particulier, 
on laissera le cou apparent lorsque l'on couvre. 
Dans le cas d'une stomie, on peut laisser la victime 
plat-dos puisque les voies aériennes et digestives 
sont séparées ; il est cependant malaisé pour une 
personne non formée de reconnaître cette situa-
tion, on mettra donc en PLS par précaution en cas 
de doute. 
Polémique dans le cas d'une suspicion de trauma-
tisme rachidien 
Lorsque l'on soupçonne un traumatisme rachidien, 
les manœuvres sans matériel décrites ci-dessus 
présentent un risque d'aggravation de ce trauma-
tisme. La situation fait l'objet de débats d'experts 
et il existe plusieurs doctrines ; il n'y a pas de solu-
tion non-médicale idéale en la matière. 
La doctrine française en termes de premiers et de 
prompts secours considère que 
 d'une part l'élévation du menton, contrai-
rement aux autres mouvements de la tête, ne pré-
sente que peu de risques d'aggravation d'un trau-
matisme si elle est faite de manière prudente ; 
 que d'autre part, l'inhalation du contenu de 
l'estomac est un risque certain à court terme, et 
avec des conséquences quasi systématiquement 
mortelle. 
Les recommandations sont donc, si l'on trouve une 
personne inconsciente et qui respire plat-dos, 
d'agir de la même manière que l'on soupçonne un 
traumatisme cervical ou pas, y compris pour un 
sauveteur seul ne disposant pas de collier cervical. 
Certains secouristes, lorsqu'ils sont en équipe à 
plus de trois personnes, pratiquent une « pseudo-
PLS » : ils effectuent une PLS à trois secouristes, 
mais s'arrêtent lorsque la victime est sur le côté ; 
celle-ci n'étant pas stable, les trois équipiers res-
tent pour la maintenir dans cette position ; cela 
limite donc les mobilisations et facilite la remise 
plat-dos à l'arrivée du smur, mais bloque trois per-
sonnes. 
Dans d'autres pays, on considère que le risque 
d'aggravation du traumatisme prime, et la doctrine 
recommande : 
 dans le cas d'un sauveteur seul et sans ma-
tériel, de laisser la victime en position en atten-
dant les secours (sauf dans le cas d'un délai impor-
tant) ; 
 dans le cas d'une équipe de secouristes 
formés, de pratiquer la subluxation mandibulaire 
à la place de l'élévation du menton. 
La subluxation mandibulaire consiste, en se met-
tant à genou derrière la tête de la victime, à saisir 
la mâchoire inférieure, et à la pousser vers l’avant 
de la face tout en entrouvrant la bouche de façon 
à ce que les incisives de la mâchoire inférieure 
soient devant celles de la mâchoire supérieure ; il 
s'agit donc d'une élévation du menton mais sans 
flexion de la nuque. Cette technique est largement 
pratiquée par des équipes médicales et paramédi-
cales pour l'intubation. Contrairement à l'élévation 
du menton qui soulève les deux mâchoires en ap-
pui l'une sur l'autre pour faire basculer la tête vers 
l’arrière, cette méthode ne peut se faire que si la 
victime est allongée ; s'il faut de plus pratiquer une 
ventilation artificielle, il faut un secouriste sup-
plémentaire pour maintenir cette subluxation 
(alors que l'élévation du menton peut être faite 
par le secouriste qui maintient le masque). Par ail-
leurs, elle est un peu plus compliquée à faire, et 
peut être contrariée par le tonus musculaire de la 
victime (hors arrêt cardio-respiratoire et coma 
profond) : 
En cas d'échec, la libération des voies aériennes se 
fait par élévation classique du menton. Dans tous 
les cas, si la méthode soulèvement du menton a 
été effectuée, il ne faut plus le laisser retomber : 
pour stabiliser la position, on devra donc maintenir 
l'arrière du cou en appui (tandis que l’arrière du 
crâne repose directement sur le sol) sur un coussin 
formé par exemple par un vêtement plié, pris non 
pas sur la victime dont on doit éviter les mouve-
ments et qui doit rester couverte. 
Si la victime a été placée en PLS, on limite les tor-
sions latérales du cou et on stabilise la position en 
reposant la tête soit là aussi par un coussin, soit à 
défaut sur la main et le poignet de son bras du cô-