UNIVERSITE TOULOUSE III – PAUL SABATIER U.F.R. Sciences de la Vie et de la Terre THÈSE Pour obtenir le grade de DOCTEUR DE L’UNIVERSITÉ TOULOUSE III Discipline : Microbiologie « Microorganismes, du génome aux interactions avec l’hôte » Présentée et soutenue par Servane BLANVILLAIN Le 23 Novembre 2007 à 14h00 Etude des récepteurs TonB-dépendants et d’un nouvel effecteur de type III de la bactérie phytopathogène Xanthomonas campestris pv. campestris JURY Nicole HUGOUVIEUX COTTE-PATTAT, Directeur de Recherche, CNRS, Lyon, Rapporteur Ralf KOEBNIK, Directeur de Recherche, IRD, Perpignan, Rapporteur Philippe NORMAND, Directeur de Recherche, CNRS, Lyon, Examinateur Claude GUTIERREZ, Professeur de l’Université Paul Sabatier, Toulouse, Examinateur Matthieu ARLAT, Professeur de l’Université Paul Sabatier, Toulouse, Directeur de thèse Emmanuelle LAUBER, Chargée de Recherche, CNRS, Toulouse, Co-Directeur de thèse Recherches effectuées au Laboratoire des Interactions Plantes-Microorganismes, UMR CNRS / INRA 2594 / 441 24, Chemin de Borde Rouge BP 52627 31 326 Castanet Tolosan cedex, France REMERCIEMENTS Tout d’abord, je souhaite remercier chacun des membres du jury pour avoir accepté d’évaluer ce travail de thèse et pour leur flexibilité sur la date de soutenance. Je remercie particulièrement Nicole Cotte-Pattat et Ralf Koebnik pour avoir rédigé leur rapport dans les plus brefs délais. Un grand Merci Merci à… Matthieu, pour m’avoir grand ouvert les portes de ton équipe et pour tout ce que tu m’as apporté au cours de ces années de recherche, sur les plans scientifique et humain. Malgré tes fines blagues récurrentes sur Xantho ou « les gens de l’INSA », on m’a souvent envié mon chef et je le comprends. Merci pour tes encouragements précieux tout au long de ma thèse, merci d’avoir supporté mon caractère têtu et obstiné (je sais que ça n’a pas été facile tous les jours !...) et d’avoir contribué à élargir ma « culture de l’à-peu-près » (je t’entends déjà dire qu’il y a encore du travail…) ! Manue, pour la confiance que tu m’as toujours témoignée, pour ton aide et tes conseils avisés pour les manips (y compris les précautions d’hygiène & sécurité !), et pour tous les bons moments passés ensemble au cours de ces 3 années. « Vous et votre projet de recherche m’ont beaucoup intéressée »… J’espère que tu décrocheras toujours aussi vite quand je téléphonerai au labo dans le futur, que tu continueras à aimer « tous les trucs dégueus » de la cantine et à fréquenter des « homme-grenouilles »… Peut-être un jour viendras-tu me voir à Cologne en A380 (prononcer A Trois Cent Quatre Vinnnnnnnnnnngt) ?.... Claudine, pour m’avoir transmis ta passion pour la molécule d’ADN et tous tes petits « trucs » si pratiques qui vont avec. Je penserai toujours à toi quand je cramerai les bulles sur les boîtes de Pétri au bec-bunsen ! Désolée de t’avoir si souvent infligé Radio Nostalgie (entre deux dédicaces sur Santana ou Imagine) et cassé plusieurs öses de platine…« ça n’arrive qu’à ceux qui travaillent », non ? Merci aussi pour les bonbons en permanence dans le labo…Grâce à toi toutes les drôles de dames ont « quelques plaques de beurre » à éliminer ! Martine, ma môman du labo. Merci pour ta gentillesse de chaque jour, ton amitié et ta disponibilité pour papoter de choses et d’autres. C’était bien agréable de partager avec toi les ragots quotidiens du labo et de bavarder sur les mésaventures de tes fils. En plus de tous les coups de main que tu as pu me donner pour les manips, j’ai appris énormément à tes côtés, sur des thèmes aussi variés que la chanson française des années 60-80 ou la charcuterie normande. C’est sûrement pour toutes ces raisons que tu es une star lors des mondanités de microbiologistes toulousains !… J’espère surtout que tu seras encore ma copine si un jour je zozote ou si j’ai un bec de lièvre. Alice, ma grognasse préférée. On a traversé ensemble bien des galères (les conjugs cre-lox ou les trous dans les arabettes, pour ne citer que cela…), et c’est souvent bien appréciable d’avoir quelqu’un avec qui partager ses difficultés. Tu as toujours été disponible pour donner les coups de patte cruciaux de dernière minute et pour les discussions de filles autour d’un café ou d’un citron vert. Merci aussi pour les rigolades de tous les jours autour de la paillasse, et pour les craquages du vendredi-c’est-permis, aussi impitoyables qu’inoubliables !.... Nickette et Guitoune, qui sont venus renforcer la partie masculine de l’équipe, ont subi les rituels d’intronisation et s’en sont sortis vivants… Nickette, merci pour ta gentillesse et pour les coups de main « broyage d’arabettes » le dimanche ! Guitoune, c’était vraiment un très grand plaisir de travailler avec toi pendant ces quelques mois, merci pour ta bonne humeur de tous les jours, pour les fou-rires en salle 14C lors des vidages de cochon bleu, ou lors des séries infernales de 200 β-Gal dans la journée… au prix où sont les xylo-oligosaccharides de nos jours, on n’avait pas intérêt à trop « bader », mais on s’en est bien sortis, nom d’un caribou… Je suis bien contente de te confier mes « bébés », n’oublie pas de bien homogénéiser tes échantillons avant de les « pooler », et tu deviendras à ton tour un vieux baroudeur avec toutes les maniaqueries de rigueur…. Une affectueuse pensée pour Jacques qui nous a quittés cet été. Laure et Maud, mes copines du labo, un grand merci pour votre amitié et pour tous les bons moments passés ensemble, au labo ou ailleurs. Maud, merci pour les petits apéros, pour les soirées mouillées à Odyssud et pour les vacances en Italie en Fiat Panda ! Laure, depuis nos premiers fous-rires à Aussois, merci pour les petites bouffes et les petits thés, prétextes de discussions fort agréables de choses et d’autres, et merci surtout pour ton immense soutien et ton écoute lors des coups durs que la vie réserve parfois…De gros bisous d’esquimau pour tout ça ! J’espère que vous viendrez toutes les 2, avec vos petites familles, me voir souvent à Cologne ! Même toi, Maud…on fera des bonhommes de neige sous la pluie, tu vas adorer ! Merci aussi au déserteur, l’helvète Ben Gou, animal à sang froid qui a tout le temps faim le soir vers 19 heures, pour quelques bons souvenirs à Aussois et en Italie. Je tiens à remercier toutes les personnes du LIPM qui ont fait de mes 3 années au labo une grande aventure. Merci pour votre aide, vos conseils techniques, votre gentillesse, vos sourires. Une mention toute particulière pour l’équipe de Dominique Roby (Claudine, Olivier, Carine, Amandine, Solène…), Sylvie C. et Sandra M., toutes les personnes de la laverie, de la serre, les informaticiens et le personnel administratif et financier, surtout Madeleine pour qui les devis de la COREP n’ont pas été faciles à digérer tous les jours. Loin du labo, il y a les amis. Ceux de Toulouse, ceux de Blois (mes Poulz adorées), ceux de Paris, mais aussi les Crevinois, les Aixois, les Stéphanois et les autres à travers le monde. Il n’y a pas de mot pour décrire tout ce que vous m’apportez chaque jour. Même si vous avez souvent trouvé que je vous délaissais pour le travail, tous les moments que l’on passe ensemble me sont plus chers que tout et m’apportent toute la joie, la bonne humeur, l’énergie et le courage parfois nécessaires pour tenir le coup tout au long d’une thèse. A tous et toutes, du fond du cœur, merci. Et y’aura toujours moy’ d’aller pétanquer et camper en Allemagne, on a bien survécu à la Chavanne Nordique !… Je vous dégoterai des yurtes mongoles et des citrons verts même dans la Ruhr !... A mon Papa et ma Maman. Des kilomètres nous séparent au quotidien mais je tiens à vous remercier pour votre soutien de chaque instant tout au long de cette thèse. Merci pour les consultations téléphoniques (c’est grâce au téléphone que j’ai gardé le moral et la santé pendant 3 ans !) et merci pour tous les moments forts passés ensemble, qu’ils soient heureux, et il y en a eu beaucoup, ou douloureux, il y en a eu aussi. Ce que je vous dois à tous les deux pour cette thèse et pour le reste et depuis si longtemps ne peut s’exprimer. A part peut-être sur le site de PLoS ONE, j’y réfléchis !... A Antoine et Elodie. Merci à vous aussi pour votre soutien et pour la joie que l’on a de se retrouver, à Blois, à Paris, à Toulouse ou à Lyon. Qu’il y ait dans le futur plein d’autres petits week-ends retrouvailles, avec Cologne comme possible lieu de rendez-vous à l’avenir… Elo, merci pour la joie immense que m’a procurée au cours de cette thèse la naissance de Lilou, ma nièce préférée que j’ai tant de plaisir à voir grandir. A mes mamies, à Françoise qui me manque tellement, et à Charlanita pour votre affection et pour tous les bons moments passés ensemble. Les week-ends à Fouras avec bêtes à pinces et jus de canne en terrasse ou devant la cheminée m’ont bien souvent permis de recharger les batteries !… Enfin, last but not least, Sylvestre. Ce n’était pas tous les jours faciles de partager la vie d’une petite thésarde... Merci d’avoir accepté sans rien dire (ou presque !) les dimanches raccourcis par quelques cultures à lancer ou quelques plantes à arroser. Merci d’avoir pris si bien soin, surtout pendant les longs mois de rédaction. Et pour tout le reste qui ne peut être décrit avec des mots mais qui pourrait bien s’appeler le bonheur, un immense merci. Au petit pois… Liste des abréviations ABREVIATIONS aa ABC ADN ADNc AMPc ARN ATP Avr CAZy CDS CLP CUT Da DKI DKII DSF ECF EI EII EPS ET FUR GA GAX GPH HGA HNS HPr HR Hrc Hrp JA kb Kd kDa KDG LPS LRR MFS MSD NB / NBS OMP ORF PAMP PEG pb PGA PG PGIP acide aminé ATP Binding Cassette Acide Deoxy-ribo-Nucléique ADN complémentaire Adénosine Monophosphate cyclique Acide Ribo-Nucléique Adenosine Triphosphate Avirulence Carbohydrate Active Enzymes Coding DNA Sequence cAMP receptor Like Protein Carbohydrate Utilization containing TBDR Dalton 5-keto-4-deoxyuronate 2,5-diketo-3-deoxygluconate Diffusible Signal Factor Extracellular Cytoplasmic Function Enzyme I Enzyme II Exopolysaccharides Ethylène Ferric Uptake Regulator Acide Galacturonique Glucuronoarabinoxylane Glycoside Pentoside Hexuronide Homogalacturonane Histone-like protein Histidine containing protein Hypersensitive Response Hrp conserved Hypersensitive response and pathogenicity Jasmonic Acid kilobase Constante de dissociation Kilodalton 2-keto-3-deoxygluconate Lipopolysaccharides Leucine rich repeat Major Facilitator Superfamily Membrane Spanning Domain Nucleotide Binding Site Outer Membrane Protein Open Reading Frame Pathogen Associated Molecular Pattern Polyethylène Glycol paires de bases Acide Polygalacturonique Polygalacturonase Polygalacturonase Inhibiting Protein Liste des abréviations PL PAE PME PR PRR PTS pv. QS R RGI RGII RLK RLP ROS Rpf SA SAR SBP SNP sp. SSS SUMO TBDR TIR TTSS Pectate Lyase Pectine Acétyl Estérase Pectine Méthyl Estérase Pathogenesis-Related Pattern Recognition Receptor Phosphotransferase System pathovar Quorum Sensing Résistance Rhamnogalacturonane I Rhamnogalacturonane II Receptor-Like Kinase Receptor-Like Protein Reactive Oxygen Species Regulation of pathogenicity factors Salicylic Acid Systemic Acquired Resistance Solute Binding Protein Single Nucleotide Polymorphism species Sodium Solute Symporter Small Ubiquitin-like Modifier TonB-Dependent Receptor Toll / Interleukine1 Receptor domain Système de Sécrétion de Type III Liste des figures LISTE DES FIGURES Introduction générale : Figure Int-1 : Les principaux organismes phytopathogènes. Figure Int-2 : Symptômes de pourriture noire sur chou provoqués par Xanthomonas campestris pv. campestris. Figure Int-3 : Colonies de Xanthomonas campestris pv. campestris sur milieu solide riche et bactéries enchassées dans leur matrice exopolysaccharidique. Figure Int-4 : Représentation schématique du cycle de vie de Xanthomonas campestris pv. campestris. Figure Int-5 : Illustration des interactions entre Xanthomonas campestris pv. campestris et une plante-hôte. Figure Int-6 : Modèle d’activation de la synthèse de facteurs de virulence chez Xanthomonas campestris pv. campestris. 6 9 10 10 12 13 Chapitre I : Figure I-1 : Les différents types de transporteurs de nutriments organiques à travers les membranes externe et interne des bactéries à Gram négatif. Figure I-2 : La translocation de groupe par le système PTS, mode de transport actif de carbohydrates à travers la membrane interne des bactéries à Gram négatif. Figure I-3 : Exemple de transport secondaire de type symport couplé à un antiport, à travers la membrane interne d’une bactérie à Gram négatif. Figure I-4 : Les différentes classes de sidérophores et leur structure chimique. Figure I-5 : Structure-fonction des récepteurs TonB-dépendants. Figure I-6 : Structure primaire des récepteurs TonB-dépendants. Figure I-7 : Structure tridimentionnelle de 5 des 7 récepteurs TonB-dépendants cristallisés à l’heure actuelle Figure I-8 : Topologie transmembranaire du domaine β-barrel du récepteur TonBdépendant FhuA et des 3 protéines du complexe TonB/ExbB/ExbD Figure I-9 : Le modèle « Tunnel » du tranfert d’énergie entre la protéine TonB et le récepteur TonB-dépendant FepA. Figure I-10 : Les systèmes d’acquisition du fer de la bactérie modèle Escherichia coli. Figure I-11 : Les particularités du systèmes TonB de deux bactéries phytopathogènes : Xanthomonas campestris pv. campestris et Ralstonia solanacearum. 16 23 26 28 29 30 30 32 33 34 40 Chapitre II : Figure II-1 : Représentation schématique et simplifiée de la structure pariétale d’une cellule végétale et des sous-couches qui la constituent. Figure II-2 : Vue d’ensemble de la structure de la paroi végétale primaire et de ses principaux constituants. Figure II-3 : Structure moléculaire des constituants de la paroi primaire des cellules végétales. Figure II-4 : Structure de la pectine, de ses chaînes linéaires et de ses ramifications. Figure II-5 : Symptômes de la pourriture molle causés par la bactérie Erwinia chrysanthemi. Figure II-6 : Etapes extracellulaires, périplasmiques et cytoplasmiques de la pectinolyse chez Erwinia chrysanthemi. 85 86 86 87 90 93 Liste des figures Figure II-7 : Schéma simplifié de la régulation de la pectinolyse chez la bactérie Erwinia chrysanthemi. Figure II-8 : Représentation schématique du locus XCC0117-XCC0122 de Xanthomonas campestris pv. campestris. Figure II-9 : Dosage de l’activité β-glucuronidase des mutants d’insertion portant le plasmide suicide pVO155 dans les gènes TBDR XCC0119 et XCC0120. Figure II-10 : Niveau d’expression du gène XCC0119, mesuré par RT-PCR quantitative. Figure II-11 : Etude par dosage de l’activité β-galactosidase de fragments d’ADN en amont du gène XCC0119 de Xanthomonas campestris pv. campestris. Figure II-12 : RT-PCR sur la région intergénique entre les gènes XCC0119 et XCC0120. Figure II-13 : Etude par dosage de l’activité β-galactosidase de la régulation du gène XCC0119 par le régulateur XCC0150 de Xanthomonas campestris pv. campestris. Figure II-14 : Etude par dosage de l’activité β-galactosidase de la régulation du gène XCC0119 par différents régulateurs de Xanthomonas campestris pv. campestris. Figure II-15 : Représentation schématique du locus XCC1748 - XCC1759 de la souche ATCC33913 de Xanthomonas campestris pv. campestris (Xcc), et de la région correspondante chez la souche 8004 de Xcc. Figure II-16 : Dosage de l’activité β-glucuronidase des mutants d’insertion du plasmide pVO155 dans le gène TBDR XCC1749 et dans le pseudogène TBDR XCC1750-1751 de Xanthomonas campestris pv. campestris. Figure II-17 : Dosage de l’activité β-glucuronidase des mutants d’insertion du plasmide pVO155 dans les TBDR du locus chez les souches ATCC33913 et 8004 de Xanthomonas campestris pv. campestris. Figure II-18 : Etude de la régulation par le régulateur XCC1748 du gène TBDR XCC1749 et du pseudogène TBDR XCC1750-1751 de Xanthomonas campestris pv. campestris. Figure II-19 : Etude par dosage de l’activité β-galactosidase de fragments d’ADN en amont du gène TBDR XCC1749 et du pseudogène TBDR XCC1750-1751 de Xanthomonas campestris pv. campestris. Figure II-20 : Etude par dosage de l’activité β-galactosidase de la régulation du gène TBDR XCC1749 et du pseudogène TBDR XCC1750-1751 par différents régulateurs de Xanthomonas campestris pv. campestris. Figure Ar-1 : Genetic organization of the Xanthomonas campestris pv. campestris XCC4120, XCC2828 and XCC4101 loci. Figure Ar-2 : Regulation by XCC4101 of the genes of the 3 loci, measured by quantitative RT-PCR. Figure Ar-3 : Expression of the Xanthomonas campestris pv. campestris XCC2828 and XCC4120 TBDR genes in the presence of different xylose concentrations. Figure Ar-4 : Expression of the Xanthomonas campestris pv. campestris XCC2828 and XCC4120 TBDR genes in the wild-type strain and in a pVO155 insertion mutant in XCC4101, in the presence of xylose or xylan. Figure Ar-5 : Expression of the Xanthomonas campestris pv. campestris XCC2828 and XCC4120 TBDR genes in the wild-type strain and in a pVO155 insertion mutant in XCC4101, in the presence of xylo-oligosaccharides. Figure Ar-6 : Expression of the Xanthomonas campestris pv. campestris XCC4118 to XCC4122 genes in the presence of xylo-oligosaccharides. Figure Ar-7 : [14C]xylose transport into Xanthomonas campestris pv. campestris wildtype and mutant strains. 95 102 102 103 103 104 105 105 107 107 108 109 109 110 121 121 123 123 124 124 125 Liste des figures Figure Ar-8 : Expression kinetics of the Xanthomonas campestris pv. campestris XCC4120 TBDR gene in the presence of xylotriose. Figure Ar-9 : Conservation of the Xanthomonas campestris pv. campestris XCC4115 to XCC4122 locus in Xanthomonas ozyzae pv. ozyzae strain KACC10331. Figure Ar-10 : In silico prediction of the Xanthomonas campestris pv. campestris xylan utilization pathway. 126 129 131 Chapitre III : Figure III-1 : Les principaux PAMPs (Pathogen-Associated molecular patterns) d’une bactérie à Gram négatif. Figure III-2 : Les défenses basales des plantes. Figure III-3 : Représentation schématique de l’appareil de sécrétion de type III des bactéries phytopathogènes et de son ancrage dans les structures membranaires végétales. Figure III-4 : Les pili hrp de différentes bactéries phytopathogènes : Pseudomonas syringae DC3000, Ralstonia solanacearum GMI1000 et Xanthomonas axonopodis pv. vesicatoria. Figure III-5 : Organisation du cluster hrp et de ses régions flanquantes chez la bactérie Ralstonia solanacearum. Figure III-6 : Structure schématique des protéines d’avirulence AvrBs3 et AvrBs4 de Xanthomonas axonopodis pv. vesicatoria. Figure III-7 : Structure schématique de la protéine d’avirulence AvrBs2 de Xanthomonas axonopodis pv. vesicatoria et des domaines nécessaires à la sécrétion et à la reconnaissance par la protéine de résistance correspondante, Bs2, du poivron. Figure III-8 : Les protéines de la famille AvrBs3 et leur mécanisme d’action putatif dans la modulation de l’expression des gènes de la plante. Figure III-9 : Le modèle gène-pour-gène ou la reconnaissance R/Avr. Figure III-10 : Modèle décrivant l’activation des défenses gène-spécifiques. Figure III-11 : Production de molécules lors de la réaction hypersensible. Figure III-12 : Structure des principales protéines de résistance (protéines R) végétales. Figure III-13 : Modes d’action des effecteurs de type III dans la suppression des défenses basales et/ou gène-spécifiques. 133 134 136 137 139 143 143 146 147 148 148 149 155 Liste des tableaux LISTE DES TABLEAUX Introduction générale : Tableau Int-1 : Nombre de génomes d'organismes phytopathogènes séquencés ou en cours de séquençage. Tableau Int-2 : Liste des organismes phytopathogènes dont le génome est entièrement séquencé, et maladies provoquées par ces organismes. Tableau Int-3 : Caractéristiques générales et comparaison des 2 génomes de Xanthomonas campestris pv. campestris séquencés. 8 8 11 Chapitre I : Tableau I-1 : Porines de Xanthomonas campestris pv. campestris potentiellement impliquées dans le transport de nutriments organiques. Tableau I-2 : Porines spécifiques caractérisées à l'heure actuelle chez les bactéries, principales caractéristiques structurales et orthologues putatifs. Tableau I-3 : Structure de quelques systèmes ABC d'Escherichia coli impliqués dans le transport de sucres, de complexes fer-sidérophore ou de la vitamine B12 à travers la membrane interne. Tableau I-4 : Systèmes de transport ABC putatifs de Xanthomonas campestris pv. campestris. Tableau I-5 : Classification et description de quelques systèmes PTS de bactéries à Gram négatif, de leur(s) substrat(s) et des gènes codant pour les différents domaines de ces systèmes. Tableau I-6 : Classification des principaux transporteurs actifs secondaires bactériens et exemples représentatifs de ces différentes classes. Tableau I-7 : Transporteurs de la famille MSF (Major Facilitator Superfamily) de Xanthomonas campestris pv. campestris. Tableau I-8 : Récepteurs TonB-dépendants d'Escherichia coli (souche K12) et leurs fonctions dans le transport de complexes fer-sidérophore, d'antibiotiques, la perception de bactériophages et/ou de colicines. 17 18 22 22 24 26 26 30 Chapitre II : Tableau II-1 : Contribution au pouvoir pathogène de différentes protéines (enzymes, transporteurs, régulateurs) impliquées dans la pectinolyse chez Erwinia chrysanthemi. Tableau II-2 : Expression et régulation des gènes codant pour les enzymes pectinolytiques d'Erwinia chrysanthemi. Tableau II-3 : Les enzymes pectinolytiques de Xanthomonas campestris pv. campestris. Tableau II-4 : Couples d'amorces utilisés dans cette étude pour le clonage des promoteurs, la mutagénèse et la RT-PCR sur les régions intergéniques. Table Ar-1 : List of plasmids and bacterial strains used or generated in this study. Table Ar-2 : Oligonucleotide primer pairs used for promoter or gene cloning and for insertion or deletion mutagenesis. Table Ar-3 : Candidate X-boxes identified in the promoter regions of Xanthomonas campestris pv. campestris. 93 94 101 101 118 119 120 Liste des tableaux Table Ar-4 : In silico analysis of the putative Xanthomonas campestris pv. campestris enzymes present in the XCC4120, XCC2828 and XCC4101 loci, and of the other enzymes widespread in the genome and putatively involved in xylan utilization. Table Ar-5 : β-1,4-xylanase activity of Xanthomonas campestris pv. campestris wildtype and mutant strains on minimal medium plates containing 0,1% RBB-xylan. Table Ar-6 : Occurrence of the Xanthomonas campestris pv. campestris genes of the XCC4120, XCC2828 and XCC4101 loci in the Xcc 8004 strain, in other Xanthomonas species and in Xylella fastidiosa. 121 122 130 Chapitre III : Tableau III-1 : Classification des protéines PR (Pathogenesis-Related). Tableau III-2 : Nombre de protéines putatives du génome d’Arabidopsis thaliana présentant un domaine NBS (Nucleotide Binding Site) et/ou des LRR (Leucin Rich Repeats). Tableau III-3 : Liste des gènes d'avirulence pour lesquels un gène de résistance a été identifié chez une plante. 135 149 150 Sommaire SOMMAIRE INTRODUCTION GENERALE ET PRESENTATION DE NOTRE MODELE D’ETUDE ...............5 I. INTRODUCTION A LA PHYTOPATHOLOGIE ...............................................................................................5 I.1. LES PLANTES SONT SOUMISES A DES STRESS BIOTIQUES ET ABIOTIQUES .................................................5 I.2. LES MICROORGANISMES PHYTOPATHOGENES ...........................................................................................6 I.2.A. Les champignons et les oomycètes .......................................................................................................6 I.2.B. Les bactéries, les mycoplasmes et les spiroplasmes..............................................................................6 I.2.C. Les virus et les viroïdes .........................................................................................................................7 I.2.D. Les nématodes.......................................................................................................................................7 I.3. VERS UNE MEILLEURE COMPREHENSION DES INTERACTIONS PLANTES-MICROORGANISMES...................8 II. LA BACTERIE XANTHOMONAS CAMPESTRIS PV. CAMPESTRIS ..................................................................9 II.1. PLANTES HOTES INFECTEES ET SYMPTOMES PROVOQUES PAR LA BACTERIE ..........................................9 II.2. DESCRIPTION DE LA BACTERIE.................................................................................................................9 II.3. LE CYCLE DE VIE DE XANTHOMONAS CAMPESTRIS PV. CAMPESTRIS ........................................................10 II.4. LE GENOME DE XANTHOMONAS CAMPESTRIS PV. CAMPESTRIS.................................................................11 II.5. QUELQUES DETERMINANTS PARTICULIERS DU POUVOIR PATHOGENE DE XANTHOMONAS CAMPESTRIS PV. CAMPESTRIS ..............................................................................................................................................11 II.5.A. La production d’exopolysaccharides .................................................................................................12 II.5.B. La régulation de la production des EPS et des enzymes extracellulaires chez Xanthomonas campestris pv. campestris .............................................................................................................................13 III. INTRODUCTION AU TRAVAIL DE THESE................................................................................................13 CHAPITRE I : ETUDE SYSTEMATIQUE DES RECEPTEURS TONB-DEPENDANTS DE XANTHOMONAS CAMPESTRIS PV. CAMPESTRIS.............................................................................15 INTRODUCTION : L’ACQUISITION DES NUTRIMENTS CHEZ LES BACTERIES A GRAM NEGATIF.....................................................................................................................................................15 I. LE TRANSPORT DES COMPOSES ORGANIQUES CHEZ LES BACTERIES A GRAM NEGATIF .....................15 I.1. LE PASSAGE DE LA MEMBRANE EXTERNE PAR « DIFFUSION PASSIVE FACILITEE ».................................16 I.1.A. Les canaux protéiques non spécifiques ...............................................................................................16 I.1.B. Les canaux protéiques sélectifs ...........................................................................................................18 I.2. LE PASSAGE ACTIF DE LA MEMBRANE INTERNE ......................................................................................20 I.2.A. Le transport actif primaire...................................................................................................................21 I.2.A.a. Les transporteurs ATPasiques, ou « transporteurs ABC » ...............................................................21 I.2.A.b. La translocation de groupe, ou « système PTS » .............................................................................23 I.2.B. Le transport par gradient chimique, ou transport actif secondaire, via des « perméases »..................26 II. LES RECEPTEURS TONB-DEPENDANTS, LE SYSTEME TONB ET LEUR ROLE DANS L’ACQUISITION DU FER CHEZ LES BACTERIES A GRAM NEGATIF .............................................................................................27 II.1. LA DISPONIBILITE EN FER : LES PROTEINES SOURCES DE FER ET LES SIDEROPHORES............................27 II.2. L’ACQUISITION DES COMPLEXES FER-SIDEROPHORE PAR LE SYSTEME TBDR-TONB-EXBBD.............29 II.2.A. Les Récepteurs TonB-dépendants......................................................................................................29 II.2.B. La protéine TonB et les autres protéines du système TonB...............................................................31 II.2.C. Le passage de la membrane externe...................................................................................................32 1 Sommaire II.2.D. Le passage de la membrane interne ...................................................................................................34 II.3. LA REGULATION DE L’ACQUISITION DU FER ..........................................................................................35 II.3.A. La protéine régulatrice Fur ................................................................................................................35 II.3.B. La cascade de signalisation transducer / facteur anti-sigma / facteur sigma......................................37 III. LES AUTRES FONCTIONS CONNUES DU SYSTEME TONB......................................................................39 III.1. SITE D’ADHESION POUR LES COLICINES ET LES BACTERIOPHAGES ......................................................39 III.2. ROLE DU FER ET/OU DU SYSTEME TONB DANS LES INTERACTIONS BACTERIES-PLANTES ...................40 III.2.A. Importance du fer dans le pouvoir pathogène ..................................................................................40 III.2.B. Xanthomonas campestris pv. campestris : un système TonB différent ............................................40 III.2.C. Ralstonia solanacearum : PrhA et la signalisation du pouvoir pathogène .......................................41 III.2.D. Bradyrhizobium japonicum et la symbiose fixatrice d’azote ...........................................................41 III.3. DES TBDR POTENTIELLEMENT IMPLIQUES DANS LE TRANSPORT DE CARBOHYDRATES .....................42 III.3.A. TBDR de bactéries ubiquistes ..........................................................................................................42 III.3.B. TBDR de bactéries symbiotiques ou pathogènes de l’Homme ........................................................43 III.3.C. TBDR de bactéries de l’environnement terrestre .............................................................................43 III.3.D. TBDR de bactéries aquatiques et/ou marines...................................................................................44 RESULTATS : ETUDE SYSTEMATIQUE DES RECEPTEURS TONB-DEPENDANTS DE XANTHOMONAS CAMPESTRIS PV. CAMPESTRIS.............................................................................45 CHAPITRE II : ETUDE DE LOCI IMPLIQUES DANS LE METABOLISME DE POLYSACCHARIDES DE LA PAROI VEGETALE CHEZ XANTHOMONAS CAMPESTRIS PV. CAMPESTRIS..............................................................................................................................................85 INTRODUCTION : L’UTILISATION DE LA PAROI VEGETALE PAR LES BACTERIES .........85 I. STRUCTURE DE LA PAROI VEGETALE ......................................................................................................85 I.1. DESCRIPTION GENERALE .........................................................................................................................85 I.2. ARCHITECTURE MOLECULAIRE DE LA PAROI PRIMAIRE ..........................................................................86 I.2.A. La cellulose .........................................................................................................................................86 I.2.B. Les hémicelluloses ..............................................................................................................................86 I.2.C. Les pectines .........................................................................................................................................87 I.2.D. Autres constituants..............................................................................................................................88 II. L’UTILISATION DES PAROIS VEGETALES PAR LES BACTERIES .............................................................88 III. LA PECTINOLYSE ET SA REGULATION CHEZ LES BACTERIES DU GENRE ERWINIA ............................90 III.1. LES ENZYMES DE DEGRADATION DE LA PECTINE D’ERWINIA CHRYSANTHEMI ......................................91 III.2. LE TRANSPORT DES PRODUITS DE DEGRADATION DE LA PECTINE ........................................................93 III.3. LE CATABOLISME INTRACELLULAIRE DE LA PECTINE ..........................................................................94 III.4. LA REGULATION DE LA PECTINOLYSE ..................................................................................................94 III.4.A. Paramètres influençant l’expression des enzymes pectinolytiques ..................................................94 III.4.B. Les protéines spécifiques de la régulation de la pectinolyse ............................................................95 III.4.B.a. KdgR..............................................................................................................................................95 III.4.B.b. Le couple PecS - PecM..................................................................................................................96 III.4.B.c. PecT ...............................................................................................................................................98 III.4.B.d. ExpR ..............................................................................................................................................98 III.4.B.e. HNS ...............................................................................................................................................98 III.4.B.f. Pir ...................................................................................................................................................99 III.4.B.g. ExuR ..............................................................................................................................................99 2 Sommaire IV. LA DEGRADATION DU PGA CHEZ RALSTONIA SOLANACEARUM ........................................................100 V. ET CHEZ XANTHOMONAS CAMPESTRIS PV. CAMPESTRIS ? ...................................................................101 RESULTATS : ETUDE DE LOCI IMPLIQUES DANS LE METABOLISME DE POLYSACCHARIDES DE LA PAROI VEGETALE CHEZ XANTHOMONAS CAMPESTRIS PV. CAMPESTRIS............................................................................................................................................101 I. ETUDE DE LOCI POTENTIELLEMENT IMPLIQUES DANS L’UTILISATION DE LA PECTINE CHEZ XANTHOMONAS CAMPESTRIS PV. CAMPESTRIS ..........................................................................................102 I.1. LE LOCUS XCC0117-XCC0122 .............................................................................................................102 I.2. LE LOCUS XCC1748-XCC1759 .............................................................................................................107 I.3. DISCUSSION DES RESULTATS OBTENUS SUR CES 2 LOCI ........................................................................112 II. ETUDE DE LOCI POTENTIELLEMENT IMPLIQUES DANS L’UTILISATION DU XYLANE CHEZ XANTHOMONAS CAMPESTRIS PV. CAMPESTRIS ..........................................................................................114 ARTICLE PRELIMINAIRE :.............................................................................................................................115 CHAPITRE III : ETUDE DE L’EFFECTEUR DE TYPE III AVRACXcc8004 .....................................132 INTRODUCTION : LES BASES DE L’INTERACTION PLANTE-MICROORGANISME...........132 I. LA DEFENSE BASALE, OU IMMUNITE INNEE DES PLANTES ...................................................................133 I.1. LA DETECTION DU PATHOGENE .............................................................................................................133 I.2. LES COMPOSANTES DE LA DEFENSE BASALE .........................................................................................134 II. LE SYSTEME DE SECRETION DE TYPE III ET SES EFFECTEURS ...........................................................136 II.1. ROLE DU SYSTEME DE SECRETION DE TYPE III ....................................................................................136 II.2. STRUCTURE DU TTSS ..........................................................................................................................137 II.3. ORGANISATION ET REGULATION DES GENES HRP ................................................................................138 II.3.A. Particularités dans la régulation des gènes hrp chez Ralstonia solanacearum................................139 II.3.B. La régulation des gènes hrp chez les bactéries du genre Xanthomonas...........................................140 II.4. LES HARPINES, DES PROTEINES DE COOPERATION AVEC LE TTSS ?....................................................140 III. LES SUBSTRATS DU SYSTEME DE SECRETION DE TYPE III ................................................................142 III.1. CONSERVATION DE SEQUENCES ET DOMAINES PARTICULIERS ...........................................................142 III.2. ROLE DANS LE POUVOIR PATHOGENE SUR PLANTE HOTE ...................................................................144 III.3. LES EFFECTEURS DE TYPE III SONT CAPABLES DE SUPPRIMER LES DEFENSES BASALES DE LA PLANTE .....................................................................................................................................................................144 III.4. LES EFFECTEURS DE TYPE III SONT CAPABLES DE MODULER L’EXPRESSION DES GENES DE LA PLANTE .....................................................................................................................................................................146 IV. LA DEFENSE GENE-SPECIFIQUE ..........................................................................................................147 IV.1. LE CONCEPT « GENE POUR GENE » ....................................................................................................147 IV.2. LES COMPOSANTES DE LA RESISTANCE GENE-SPECIFIQUE.................................................................148 IV.2.A. La Réaction Hypersensible.............................................................................................................148 3 Sommaire IV.2.B. La Résistance Systémique Acquise ................................................................................................148 IV.3. LES PROTEINES R VEGETALES ET LES PROTEINES AVR BACTERIENNES .............................................149 IV.3.A. Les protéines de résistance.............................................................................................................149 IV.3.B. Les protéines d’avirulence..............................................................................................................150 IV.4. LA RECONNAISSANCE R/AVR .............................................................................................................152 IV.5. FONCTIONS BIOLOGIQUES DES PROTEINES D’AVIRULENCE ................................................................153 IV.6. CERTAINS EFFECTEURS DE TYPE III SONT CAPABLES DE SUPPRIMER LES DEFENSES GENE-SPECIFIQUES DE LA PLANTE ..............................................................................................................................................155 PRE-REQUIS : LES DETERMINANTS D’AVIRULENCE DE LA BACTERIE XANTHOMONAS CAMPESTRIS PV. CAMPESTRIS ..........................................................................................................156 RESULTATS : ETUDE DE L’EFFECTEUR DE TYPE III AVRACXCC8004 .......................................157 ARTICLE.......................................................................................................................................................158 DISCUSSION GENERALE ET PERSPECTIVES................................................................................207 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................................215 4 INTRODUCTION GENERALE ET PRESENTATION DE NOTRE MODELE D’ETUDE A B C D E Figure Int-1 : Les principaux organismes phytopathogènes. (A) Infection d’une cellule végétale par un champignon (photo : http://www.mpizkoeln.mpg.de/downloads/schulzelefertParker/Genetics_02_02_20006_part2.pdf) (B) L’insecte Spodoptera exigua (photo : pestdata.ncsu.edu/.../docs/kypeppers.html) (C) Le virus TMV (Tobacco mosaic virus) (photo : www.brown.edu/Courses/BI0020_Miller/dh/tmv.jpg) (D) La bactérie Ralstonia solanacearum (photo de Jacques Vasse, LIPM) (E) Le nématode Globodera pallida (photo : www.ars-grin.gov/.../stpp/burelle/nematode.html) Introduction générale INTRODUCTION GENERALE ET PRESENTATION DE NOTRE MODELE D’ETUDE I. Introduction à la Phytopathologie I.1. Les plantes sont soumises à des stress biotiques et abiotiques Les plantes sont, plus que tout autre organisme vivant, soumises à de très nombreux stress environnementaux, qu’ils soient biotiques ou abiotiques. Contrairement aux animaux qui ont la capacité de se déplacer lorsque les conditions de vie ne leur sont plus favorables, les plantes doivent mettre en oeuvre des stratégies d’adaptation complexes, souvent au détriment de leur croissance. Le manque ou l’excès d’eau, la salinité des sols, la pollution de l’air, les températures extrêmes et les vents sont les principales contraintes abiotiques auxquelles les végétaux doivent faire face. De plus, des conditions défavorables du sol telles que les carences ou les excès en nutriments minéraux, ainsi que les polluants, peuvent induire chez les végétaux des maladies appelées non parasitaires [pour revues, voir (Shao et al., 2007 ; Vierling & Kimpel, 1992)]. Par ailleurs, dans leur environnement, les plantes sont en permanence en contact avec de nombreux parasites, dans la mesure où elles constituent d’excellents écosystèmes pour ces organismes. Ces bio-agresseurs phytopathogènes sont capables d’infecter les plantes et d’entraîner des maladies responsables de pertes importantes pour les récoltes. Les microorganismes phytopathogènes incluent des champignons, des bactéries, des mycoplasmes, des spiroplasmes, des virus, des viroïdes, des nématodes et des protozoaires (Figure Int-1). Les symptômes induits par ces différents organismes sont très variés, et incluent la nécrose (mort de cellules ou de tissus), la chlorose (jaunissement), le flétrissement (affaissement des feuilles et de la tige), le pourrissement, le nanisme, la tuméfaction (formation de galle ou enflure localisée), le brunissement, la fonte des semis (tombée rapide de la plante), etc. Les microorganismes phytopathogènes peuvent être véhiculés par des insectes, les éclaboussures de pluie ou le vent, mais la main de l’homme, par certaines pratiques culturales (bouturage, utilisation d’outils blessants…) et par l’irrigation, contribue aussi largement à leur dispersion. 5 Introduction générale I.2. Les microorganismes phytopathogènes I.2.A. Les champignons et les oomycètes Ces organismes eucaryotes pluricellulaires et filiformes sont pourvus de structures de reproduction appelées spores. Des milliers de champignons causent quelques 100 000 maladies chez les plantes, dont la rouille (Puccinia sp.), le charbon (Ustilago sp.), la pourriture grise (Botrytis cinerea), l'anthracnose du haricot (Colletotrichum lindemuthianum), la cladosporiose de la tomate (Cladosporium fulvum), la pyriculariose du riz (Magnaporthe grisea), l'oïdium (Erysiphe graminis), l'ergot des céréales (Claviceps purpurea), etc. Les oomycètes ne sont pas des champignons mais ont longtemps été classés comme tels car ils possèdent, de manière frappante, une morphologie et un mode de vie très similaires. Les oomycètes sont responsables de maladies dévastatrices telles que le mildiou de la pomme de terre et de la tomate (Phytophthora infestans), la pourriture noire du collet du tabac (Phytophthora parasitica), le mildiou duveteux des crucifères (Hyaloperonospora parasitica), le mildiou poudreux des céréales (Blumeria graminis), etc. Les champignons et les oomycètes sont responsables de la plus grande partie des pertes agricoles causées par des microorganismes pathogènes, dans toutes les régions du monde et sur tous les types de cultures. Dans un passé récent, les champignons ont été à l'origine d'épidémies aux effets dévastateurs : pour ne citer qu'un seul exemple, l'émigration irlandaise vers l'Amérique du Nord au XIXe siècle a résulté de la famine due à une épidémie de mildiou ayant affecté la pomme de terre, principale ressource alimentaire des campagnes. Si les recherches sur les champignons phytopathogènes connaissent depuis quelques années un regain d’intérêt et des avancées considérables, elles ont longtemps souffert du manque d’outils génomiques disponibles sur ces organismes. Ainsi, les bactéries phytopathogènes, de petite taille et pratiques à manipuler, représentent depuis toujours de bons modèles d’études en phytopathologie. I.2.B. Les bactéries, mycoplasmes et spiroplasmes Les bactéries sont des organismes procaryotes unicellulaires, qui se reproduisent habituellement par division cellulaire. Quelques centaines d'espèces de bactéries attaquent les plantes et leur importance économique est donc majeure ; nous donnerons de nombreux exemples de bactéries phytopathogènes tout au long de ce manuscrit (voir aussi Tableau Int-IIA). A l’heure actuelle, on dispose pour ces organismes de toute une gamme d’outils génomiques nécessaires à l’appréhension des mécanismes moléculaires qui régissent les processus adaptatifs entre les microorganismes phytopathogènes et leurs hôtes. 6 Introduction générale Les mycoplasmes sont des formes simples de bactéries, dépourvues de paroi cellulaire. Les spiroplasmes sont des cellules semblables aux mycoplasmes, mais de structure spiralée. Dans la nature, les mycoplasmes et les spiroplasmes sont essentiellement propagés par les insectes appelés cicadelles. I.2.C. Les virus et les viroïdes Ils représentent la forme la plus simple des organismes parasitaires. Les virus sont constitués d’une molécule d'acide nucléique entourée d’une capside protéique, et les viroïdes d'une molécule d’acide nucléique libre. On considère les virus et les viroïdes comme des parasites moléculaires qui utilisent les composants de leur hôte pour la réplication de leur acide nucléique infectieux. Quelques centaines de virus phytopathogènes causent des maladies comme la mosaïque du choufleur (CaMV, Cauliflower Mosaic Virus), du tabac (TMV, Tobacco Mosaic Virus), du concombre (CMV) ou de la tomate (ToMV), l'enroulement des feuilles de la pomme de terre (PLRV, Potato Leaf Roll Virus), la tache annulaire du framboisier (RRV, Raspberry Ringspot Virus), ou le nanisme jaune de l'orge (BYDV, Barley Yellow Dwarf Virus). Les viroïdes sont responsables de pathologies végétales telles que le viroïde du tubercule de la pomme de terre en fuseau (PSTVd, Potato Spindle Tuber Viroid), la décoloration des fruits du concombre (CPFVd, Cucumber Pale Fruit viroid), le rabougrissement du houblon (HSVd, Hop Stunt Viroid) et du chrysanthème (CSVd, Chrysanthemum Stunt Viroid). Les viroïdes et certains virus sont transmis par contact. Un grand nombre de virus sont disséminés dans la nature par des arthropodes vecteurs, tels que les pucerons, les cicadelles, les thrips, les mouches blanches, les aleurodes et les acariens. Certains sont aussi transmis par des nématodes et des champignons du sol. De façon intéressante, des travaux récents menés à l’Institut du Génome de Singapour ont constaté que de très nombreux virus phytopathogènes provenant de notre alimentation sont présents dans les excréments humains (Zhang et al., 2006). Utiliser ces excréments comme engrais pourrait favoriser leur propagation à de nouvelles cultures. I.2.D. Les nématodes Ce sont des animaux invertébrés filiformes et non segmentés. Les anguillules et les microvers, par exemple, sont des nématodes. La plupart des nématodes parasitaires des plantes causent des galles et des lésions au niveau des racines, les font pourrir et/ou peuvent retarder sérieusement leur croissance. Certains nématodes se nourrissent des plantes qu'ils parasitent au 7 Tableau Int-1 : Nombre de génomes d'organismes phytopathogènes séquençés ou en cours de séquençage. Source : Comprehensive Phytopathogen Genome Warehouse au TIGR (The Institute for Genomic Research, www.tigr.org/) Groupe taxonomique Complets "Drafts" disponibles En cours de séquençage Bactéries 25 11 14 Champignons 0 11 11 Nématodes 0 0 0 Virus 624 0 0 Viroïdes 36 0 0 Total 685 22 25 Introduction générale moyen de leur stylet, ou dard. De plus, les nématodes sont des vecteurs très efficaces pour de nombreux virus de plantes. I.3. Vers une meilleure compréhension des interactions plantes- microorganismes La maîtrise des interactions entre les plantes et leurs agresseurs microbiens est une clef indispensable à une meilleure qualité sanitaire des cultures. La mise en place de stratégies de lutte durables, plus efficaces et plus respectueuses de l'environnement, passe donc nécessairement par une connaissance plus complète des processus biologiques et biochimiques complexes nécessaires au développement des cycles infectieux des microorganismes phytopathogènes. Ces dernières années, l’acquisition des connaissances relatives aux agents pathogènes et le décryptage du dialogue entre ces microorganismes et les plantes ont été prodigieusement accélérés par le séquençage intégral de nombreux génomes. Actuellement, les génomes de 3 plantes sont intégralement séquencés : celui de la plante modèle Arabidopsis thaliana (Adam, 2000 ; Dennis & Surridge, 2000 ; Walbot, 2000), et ceux du riz (Oryza sativa) et du peuplier (Populus trichocarpa). Le séquençage du génome de la légumineuse modèle Medicago truncatula et de celui de la vigne (Vitis vinifera) sera très bientôt achevé et les données libérées dans le domaine public. Du côté des microorganismes phytopathogènes, les scientifiques disposent des séquences complètes d’un très grand nombre de génomes. La base de donnée CPGR (Comprehensive Phytopathogen Genomics Resource) du TIGR (The Institute for Genomic Research) met à disposition ces séquences génomiques (http://cpgr.tigr.org/cgibin/warehouse/cpgr_warehouse.cgi). La Tableau Int-1 dénombre les organismes phytopathogènes dont le génome est séquencé ou en cours de séquençage. La Tableau Int-2 liste de façon plus exhaustive les bactéries phytopathogènes dont le génome est entièrement séquencé, ainsi que les champignons dont une version préliminaire (« draft ») du génome entier est disponible. Comme le montre ce tableau, les bactéries phytopathogènes à Gram négatif se répartissent dans 3 groupes phylogénétiques : les αProtéobactéries (genres Agrobacterium et Liberobacter), les β-Protéobactéries (genres Burkholderia et Ralstonia), et enfin les γ-Protéobactéries, groupe qui contient la majorité des espèces de bactéries phytopathogènes (genres Pseudomonas, Xanthomonas, Xylella, Erwinia et Pantoea). 8 Tableau Int-2 : Liste des organismes phytopathogènes dont le génome est entièrement séquencé, et maladies provoquées par ces organismes. (A) Bactéries et phytoplasmes. (B) Champignons dont une version préliminaire du génome est disponible. La traduction anglaise du nom de la maladie est donnée entre parenthèses. A. Bactéries ou Phytoplasmes Taille du génome (MégaBases) Groupe Espèce Maladie Gram α−proteobactéries Agrobacterium tumefaciens str. C58 galle du collet (crown gall) 5.67 Burkholderia cenocepacia AU 1054 pourriture aigre (sour skin) de l'oignon - pathogène sur patients atteints de fibrose kystique 7.25 Burkholderia cenocepacia HI2424 pourriture aigre (sour skin) de l'oignon - pathogène sur patients atteints de fibrose kystique 8.09 Burkholderia cenocepacia J2315 pourriture aigre (sour skin) de l'oignon - pathogène sur patients atteints de fibrose kystique 8.07 Ralstonia solanacearum GMI1000 flétrissement bactérien (bacterial wilt) 5.81 Erwinia carotovora subsp. atroseptica SCRI1043 pourriture molle (soft rot) et jambe noire (blackleg) de la pomme de terre 5.06 Pseudomonas aeruginosa PAO1 pourriture molle (soft rot) - pathogène sur patients atteints de fibrose kystique 6.26 Pseudomonas aeruginosa UCBPP-PA14 pourriture molle (soft rot) - pathogène sur patients atteints de fibrose kystique 6.53 Pseudomonas syringae pv. phaseolicola 1448A graisse à halo du haricot (halo blight of bean) 6.11 Pseudomonas syringae pv. syringae B728a graisse du haricot (brown spot) 6.09 Pseudomonas syringae pv. tomato str. DC3000 moucheture bactérienne (bacterial speck) de la tomate 6.54 Xanthomonas axonopodis pv. citri str. 306 chancre des agrumes (citrus canker) 5.27 Xanthomonas campestris pv. campestris str. 8004 pourriture noire (black rot) des crucifères 5.15 Xanthomonas campestris pv. campestris str. ATCC 33913 pourriture noire (black rot) des crucifères 5.08 Xanthomonas axonopodis pv. vesicatoria str. 85-10 tache bactérienne (bacterial spot) de la tomate et du poivron 5.42 Xanthomonas oryzae pv. oryzae KACC10331 rouille des feuilles (bacterial blight) du riz 4.94 Xanthomonas oryzae pv. oryzae MAFF 311018 rouille des feuilles (bacterial blight) du riz 4.94 Xylella fastidiosa 9a5c chlorose variégée des agrumes (citrus variegated chlorosis) 2.73 Xylella fastidiosa Temecula1 maladie de Pierce (Pierce's disease) du raisin 2.52 Clavibacter michiganensis subsp. sepedonicus pourriture annulaire (ring rot) de la pomme de terre 3.38 Leifsonia xyli subsp. xyli str. CTCB07 rabougrissement des repousses (ratoon stunting) de la canne à sucre 2.58 Streptomyces scabies 87-22 gale commune (scab) de la pomme de terre 10.15 Aster yellows witches'-broom phytoplasma AYWB jaunisse de l'aster (aster yellows) avec symptôme en balai de sorcière (witches' broom) 0.72 Onion yellows phytoplasma OY-M jaunisse de l'oignon 0.86 Espèce Maladie Alternaria brassicicola ATCC 96866 tache noire (black spot) des crucifères Botrytis cinerea B05.10 pourriture grise de la vigne (gray mold rot) 42.66 Gibberella moniliformis 7600 (Fusarium verticillioides) pourriture fusarienne de l'épi et du grain de maïs (kernel and ear rot of maize) 41.98 Gibberella zeae PH-1 (Fusarium graminearum) pourriture pédonculaire de l'avocat - pourriture de la couronne de la banane (fusarium head blight) 36.09 Gram β-proteobactéries Gram γ-proteobactéries Gram + Phytoplasmes B. Champignons Taille du génome (MégaBases) 30 Magnaporthe grisea 70-15 pyriculariose du riz (rice blast) 39 Nectria haematococca MPVI (Fusarium solani) Pourriture fusarienne des racines et du collet (stem and root rot) 40 Phaeosphaeria nodorum SN15 (Stagonospora nodorum ) septoriose du blé (glume blotch) Phanerochaete chrysosporium RP-78 pourriture blanche (white rot) Puccinia graminis f. sp. tritici CRL 75-36-700-3 rouille des tiges du blé (wheat stem rust) 81.5 Sclerotinia sclerotiorum 1980 sclérotinia sur un large spectre de plantes 38.33 Ustilago maydis 521 charbon du maïs (corn smut) 19.68 37.24 30 A B C D E F G H I Figure Int-2 : Symptômes de pourriture noire sur chou provoqués par Xanthomonas campestris pv. campestris (Xcc) : les lésions chlorotiques et/ou nécrotiques en bordure des feuilles (photos C, D et E), ainsi que le noircissement des vaisseaux du xylème (photos G et H) sont les symptômes caractéristiques de la maladie. La photo I représente les symtpômes causés par Xcc suite à une infection non pas par les hydathodes mais par une blessure au niveau de la feuille. A, H, I : Photos de IPM (Integrated Pest Management, http://ipm.uiuc.edu/vegetables/diseases/black_rot/index.html). B : Photo de University of Georgia – Plant Pathology Department http://www.plant.uga.edu/Extension/plants/Vegetable/Cabbage/cabblkrot.html C: Photo de Ohio State University http://ohioline.osu.edu/hyg-fact/3000/3125.html D: Photo du Système d’information pour la protection des plantes - Slovénie http://www.fito-info.bf.uni E: Photo de Gardener’s supply Company http://www.gardeners.com/Black-Rot-Control/default/5353.page F: Photo de l’INRA www.inra.fr/hyp3/pathogene/6xacaca.htm. G: Photo de source inconnue Introduction générale II. La bactérie Xanthomonas campestris pv. campestris II.1. Plantes hôtes infectées et symptômes provoqués par la bactérie Xanthomonas campestris pv. campestris (Xcc), le modèle d’étude de notre groupe, est la bactérie responsable de la maladie des crucifères la plus préjudiciable partout dans le monde : la pourriture noire, ou nervation noire des crucifères. Toutes les crucifères maraîchères sont sensibles à cette maladie (le chou, le chou de Bruxelles, le chou-fleur, le brocoli, le navet, le radis, la moutarde, le canola et le rutabaga), sauf certains cultivars de radis et de chou frisé, qui sont moins facilement infectés. Au laboratoire, Xcc est également capable d’infecter la crucifère modèle Arabidopsis thaliana, ce pathosystème ayant été initialement identifié et caractérisé dans les années 80 (Bent et al., 1992 ; Lummerzheim et al., 1993 ; Meyer et al., 2005 ; Parker et al., 1993 ; Simpson & Johnson L.J. , 1990 ; Suji & Somerville, 1988). La bactérie contamine les graines de crucifères lors de la production des semences (Schaad et al., 1980). Les jeunes plants cultivés à partir de graines contaminées sont souvent infectés de façon systémique ; par temps chaud, ils tournent au jaune pâle et dépérissent. Sur les plantes plus âgées, l'infection débute à l'extrémité des nervures, en bordure des feuilles, et provoque l'apparition de chloroses en forme de V (Figure Int-2), devenant brunes et nécrosées au fil de leur progression vers la base des feuilles. Les nervures et les faisceaux vasculaires des feuilles, des tiges et des racines infectées noircissent au fur et à mesure de la multiplication et du développement des bactéries (Figures Int-2 G et H). II.2. Description de la bactérie Xcc est une bactérie à Gram négatif appartenant à la classe des γ-protéobactéries, au genre Xanthomonas, à la famille des Xanthomonadaceae et à l'ordre des Xanthomonadales. Dans les années 90, le genre Xanthomonas fut classé selon une taxonomie particulière, basée sur le pouvoir pathogène : les espèces furent subdivisées en plus de 140 « pathovars » (pv.) sur la base de leur spectre d’hôtes (Young et al., 1978). Les progrès en matière de génotypage moléculaire ont ensuite permis une reclassification du genre, plus représentative de la diversité génomique et des relations à l’intérieur du genre (Vauterin et al., 1995). Celui-ci compte aujourd’hui 20 espèces, chacune étant subdivisée en un nombre plus restreint de pathovars. L’espèce Xanthomonas campestris présente ainsi 6 pathovars, chacun ayant été isolé de crucifères : aberrans, armoraciae, barbareae, campestris, incanae et raphani (Vauterin et al., 1995). 9 A B 0,5 µM C 0,5 µM Figure Int-3 : Xanthomonas campestris pv. campestris (Xcc). (A) Colonies sur milieu solide riche. (B) Bactéries enchassées dans leur matrice exopolysaccharidique. (C) Souche mutante de Xcc, déficiente dans la synthèse d’exopolysaccharides. (B) et (C) Photos de microscopie électronique de Jacques Vasse, LIPM. Introduction générale Xcc est une bactérie en bâtonnet (0,7 à 1,8 µm de long et 0,4 à 0,7 µm de large), aérobie, pourvue d’un flagelle unique (Guerrero, 2001). Sur milieu solide riche en sucres, Xcc forme des colonies jaunes et très muqueuses (Figure Int-3A). La couleur jaune est due à la synthèse d’un pigment lipophile lié à la membrane externe appelé xanthomonadine ; ce pigment aurait des propriétés protectrices et antioxydantes (Rajagopal et al., 1997). La mucosité des colonies est due à la production massive d’un exopolysaccharide (EPS) appelé gomme xanthane (Figure Int-3B). II.3. Le cycle de vie de Xanthomonas campestris pv. campestris Xcc, dont le cycle de vie est représenté sur la Figure Int-4, est une bactérie principalement épiphyte, c'est-à-dire qu’elle vit la plupart du temps à la surface des feuilles des plantes. Si Xcc peut pénétrer dans la plante par les stomates ou les blessures au niveau des feuilles et/ou des racines, ces sites d’infection ne constituent pas les points d’entrée naturels et privilégiés de Xcc : chez une plante hôte, Xcc est capable de pénétrer à l’intérieur des tissus végétaux par des structures particulières situées en marge des feuilles, à l’aboutissement des vaisseaux du xylème (Cook et al., 1952) (Figure Int-4). Ces structures, appelées hydathodes, sont des stomates aquifères qui permettent la transpiration des plantes. Dans des conditions d’humidité élevée, et notamment très tôt le matin, les hydathodes exsudent des gouttelettes d’eau ; les bactéries sont alors incorporées dans ces gouttelettes et pénètrent dans les tissus vasculaires lorsque les gouttes sont réabsorbées. L’entrée par les hydathodes est caractéristique de Xcc : d’autres pathovars de Xanthomonas campestris pathogènes sur les crucifères, tels que Xc pv. armoraciae, entrent dans les tissus végétaux par les stomates et les blessures uniquement (Hugouvieux et al., 1998 ; Hunter et al., 1987). Par comparaison entre différents modes d’inoculation des bactéries, il a été postulé que les propriétés intrinsèques des hydathodes pourraient déterminer la résistance de certains Brassicaceae à Xcc (Shaw & Kado, 1988). En développant un système d’inoculation par les hydathodes d’Arabidopsis thaliana, Hugouvieux et ses collaborateurs ont pu montrer que la pénétration de Xcc par les hydathodes ne dépend pas de son système de sécrétion de type III (Voir Chapitre III) et que des réponses de défense précoces sont déclenchées dans les hydathodes suite à une infection (Hugouvieux et al., 1998). Après pénétration par les hydathodes, Xcc envahit les vaisseaux du xylème et déclenche les symptômes de la maladie (Bretschneider et al., 1989). Le sol constitue pour Xcc une autre niche écologique : après une infection, les bactéries sont capables de survivre sur les débris végétaux enfouis et les graines (Schultz & Gabrielson, 1986). Elles adoptent alors un mode de vie saprophyte, cette phase du cycle pouvant durer plusieurs 10 hydathode Vaisseau du xylème Vie épiphyte In fe ct io n * ** Tr D an is sm sém i gr ssio inat ai n io ne p n s ar le s Colonisation *** Vie saprophyte dans le sol Développement des symptômes Mort de la plante Figure Int-4 : Représentation schématique du cycle de vie de Xanthomonas campestris pv. campestris (Xcc), ici dans le cas d’une interaction avec la plante modèle Arabidopsis thaliana. Xcc est une bactérie principalement épiphyte, c’est-àdire qu’elle vit la plupart du temps à la surface des feuilles de la plante hôte. Dans certaines conditions, elle pénètre à l’intérieur des tissus végétaux par les hydathodes, envahit les vaisseaux du xylème et induit les symptômes de la maladie. Enfin, la bactérie est également capable de survivre dans le sol et sur les débris végétaux après l’infection. La dissémination des bactéries s’effectue par le vent, la pluie, les insectes, mais aussi et surtout par le transport et l’utilisation de graines contaminées. * Vue en microscopie d’un hydathode d’Arabidopsis thaliana (Photo de Jacques Vasse, LIPM) ** Xcc exprimant le gène GUS constitutivement (D’après Hugouvieux et al., 1998). On voit ici les bactéries au niveau des hydathodes *** Xcc exprimant le gène de la luciférase (Lux) constitutivement (D’après Meyer et al., 2005). Cette photo illustre la colonisation des vaisseaux du xylème par les bactéries. Tableau Int-3 : Caractéristiques générales et comparaison des 2 génomes de Xanthomonas campestris pv. campestris (Xcc ) séquencés. CDS, Coding DNA Sequences ; SNP, Single Length Polymorphism ; IS, Séquences d'insertion. (D'après Qian et al ., 2005). Xcc 8004 Xcc ATCC33913 a Caractéristiques générales Taille du génome (pb) Pourcentage en GC 5 148 708 5 076 187 64.94% 65.00% b 4273 (87) 4181 Nombre de CDS avec fonction assignée 2671 (1) 2708 Nombre de CDS codant de putatives protéines conservées 1523 (27) 1276 79 (59) 198 3467c 3408 Nombre de gènes identiques, de même taille, avec SNP 498 500c Nombre de gènes identiques avec insertions ou délétions 200 211c Nombre de gènes spécifiques de la souche 108 62 Taille moyenne des CDS (pb) 1023 1030 Nombre de séquences d'insertion (IS) 115 109 Nombre total de séquences codantes (CDS) Nombre de CDS codant des protéines hypothétiques Différences de séquences dans les CDS Nombre de gènes parfaitement identiques a Données de da Silva et al . (2002) et GenBank (accession n° AE008922). Les nombres entre parenthèses indiquent le nombre de CDS possédant une protéine identique chez Xcc ATCC33913 mais non annotés par da Silva et al. (2002). c Traduit l'existence de duplications de CDSs. b Introduction générale années. Enfin, la pluie, le vent et les insectes contribuent à la dispersion de Xcc dans l’environnement. Les semences infectées représentent la source majeure de dissémination et de développement de la maladie au champ ; l’usage de semences indemnes est donc la principale méthode prophylactique recommandée pour lutter contre la pourriture noire des crucifères. Mais la lutte contre les insectes, ainsi que de bonnes pratiques culturales, évitant notamment l’irrigation par aspersion, demeurent également de bonnes armes. II.4. Le génome de Xanthomonas campestris pv. campestris Les génomes de deux souches de Xcc ont été entièrement séquencés et sont disponibles publiquement (Tableau Int-2) : celui de la souche ATCC33913 (LMG568), séquencé au Brésil (da Silva et al., 2002), et celui de la souche 8004, séquencé en Chine (Qian et al., 2005). Le génome de la souche B100, très récemment séquencé en Allemagne (The Xanthomonas campestris pv. campestris genome project, Université de Bielefeld) n’est pas disponible pour le moment. De façon intéressante, les souches ATCC33913 et 8004 présentent de légères différences dans leur pouvoir pathogène sur différentes plantes ; en particulier, la souche ATCC33913 serait un peu moins agressive sur certains cultivars de chou et de radis (Qian et al., 2005). Les deux génomes sont constitués d’un chromosome unique et sont dépourvus de plasmides ; leurs caractéristiques générales, ainsi que leurs différences, sont exposées dans le Tableau Int-3. Comparée à la souche ATCC33913, la souche 8004 présente 92 séquences codantes putatives (CDS) supplémentaires, ainsi qu’un nombre plus élevé de gènes souche-spécifiques (108 contre 62). Si le degré de conservation de séquence et la colinéarité entre les deux génomes sont globalement très forts, des SNP (Single Nucleotide Polymorphism) sont toutefois observés dans 12% des CDS, et des réarrangements génomiques significatifs (translocations, inversions, insertions et délétions) différencient les deux souches (Qian et al., 2005). II.5. Quelques déterminants particuliers du pouvoir pathogène de Xanthomonas campestris pv. campestris Les déterminants majeurs du pouvoir pathogène des bactéries phytopathogènes seront décrits tout au long de ce manuscrit, et notamment dans le chapitre III. La Figure Int-5 présente une vue d’ensemble de ces déterminants chez Xcc. L’adhérence, la mobilité, la chimiotaxie, la sécrétion de phytotoxines ou de phytohormones, la production d’enzymes de dégradation de la paroi végétale, et enfin le système de sécrétion de type III et ses substrats, sont les principales 11 Figure Int-5 : Illustration des interactions entre Xanthomonas campestris pv. campestris et une plante-hôte. EPS, Exopolysaccharides ; FAAH, Fatty Acid Hydroxylase ; hrp, hypersensitive response and pathogenicity genes ; LPS, Lipopolysaccharides ; ROS, Reactive Oxygen Species ; R-protein, Resistance protein ; Xps, Xanthomonas protein secretion. (D’après Qian et al., 2005). Introduction générale propriétés des bactéries phytopathogènes, apportant une contribution plus ou moins importante à leur pouvoir pathogène. Quelques particularités de Xcc sont intéressantes à mentionner : II.5.A. La production d’exopolysaccharides Les EPS jouent des rôles multiples dans la virulence des bactéries phytopathogènes : tout d’abord, ils favorisent la survie bactérienne en formant une barrière physique protectrice contre les stress (Denny, 1995), et en favorisant l’adhésion des bactéries à la surface des feuilles ou d’autres surfaces végétales (Dharmapuri & Sonti, 1999 ; Yang et al., 1998). Mais les EPS jouent également un rôle de facteur de virulence à proprement parler, dans la mesure où cette matrice polysaccharidique serait capable de dissimuler les bactéries, donc de limiter l’induction des réponses de défense basale de l’hôte végétal (Sutherland, 1993). Enfin, synthétisés massivement, les EPS sont capables d’obstruer les vaisseaux du xylème, compromettant la circulation de la sève brute et entraînant le flétrissement des parties aériennes chez les plantes infectées par Ralstonia solanacearum (Kao et al., 1992). Toutes les souches virulentes de Xanthomonas produisent un exopolysaccharide appelé « gomme xanthane », qui est un polymère de résidus D-glucoses liés en β-1,4 substitués par des chaînes trisaccharidiques (2 résidus mannose et 1 résidu acide glucuronique) attachées à la chaîne principale au niveau de l’atome C3 des résidus glucose. Chez Xcc, la biosynthèse d’EPS est prise en charge par les produits des gènes gum (gumB à gumM). L’étude de mutants dans différents gènes de ce cluster a permis de montrer que la sécrétion d’EPS joue chez Xcc un rôle important dans le pouvoir pathogène de la bactérie, qu’une altération de la structure de cet EPS entraîne une diminution du pouvoir pathogène, mais que la production d’une petite quantité d’EPS est suffisante pour le développement des symptômes (Becker et al., 1998 ; Katzen et al., 1996; Tseng et al., 1999 ; Vojnov et al., 1998). Outre le cluster gum, un autre cluster de trois ORF a été récemment identifié comme étant impliqué dans la biosynthèse d’EPS chez Xcc (Lu et al., 2007). Ces ORF codent pour des produits homologues à des protéines impliquées dans la synthèse du LPS (Lipopolysaccharide) mais les auteurs n’ont pas pu établir de lien entre ce cluster et la synthèse du LPS. Xcc est exploitée par de nombreuses industries pour la production de xanthane, car cet EPS présente des propriétés d’agent épaississant, viscosant et stabilisant : ainsi, il entre dans la composition de nombreux produits alimentaires (sauces, soupes, crèmes dessert…), cosmétiques (dentifrices, shampoings, crèmes en tous genres) ainsi que dans des matériaux de construction (ciment, plâtre, céramique, béton…) (Becker et al., 1998 ; Sutherland, 1998). 12 DSF Zur RpfF Clp RpfC RpfG c-di-GMP GMP FhrR Capture du fer Cycle de Krebs Respiration aérobie Résistances multiples Détoxification Protéines du flagelle TTSS Protéines ribosomales Enzymes extracellulaires Synthèse d’EPS Métabolisme des protéines Protéines membranaires Formation de biofilms Figure Int-6 : Modèle d’activation de la synthèse de facteurs de virulence chez Xanthomonas campestris pv. campestris. Le DSF (Diffusion Signal Factor) est une petite molécule qui agit en synergie avec les produits du cluster rpf (regulation of pathogenicity factors) et les régulateurs Clp, Zur et FhrR. Ce réseau complexe régule notamment la biosynthèse des exopolysaccharides (EPS) et des enzymes extracellulaires, mais également un grand nombre de processus cellulaires mentionnés sur la droite de la figure. TTSS, Type Three Secretion System. (D’après He et al., 2007). Introduction générale II.5.B. La régulation de la production des EPS et des enzymes extracellulaires chez Xanthomonas campestris pv. campestris Chez Xcc, la synthèse des EPS ainsi que des enzymes extracellulaires est soumise à une régulation fine et coordonnée. Il s’agit en réalité d’un véritable mécanisme de communication cellulaire de type quorum sensing, orchestré par une petite molécule appelée DSF (Diffusible Signal Factor) (Barber et al., 1997). La nature chimique du DSF a été identifiée : il s’agit de l’acide cis-11-methyl-2 dodecenoïque (Wang et al., 2004). Chez Xcc, le DSF est également impliqué dans la régulation d’autres fonctions cellulaires, telles que la formation de biofilms et la survie bactérienne (Dow et al., 2003) ; son régulon est en réalité très large, incluant des gènes impliqués dans l’acquisition du fer, la résistance aux toxines, la détoxification, la construction du flagelle ou du système de sécrétion de type III (He et al., 2006). La production, la détection et la réponse au DSF dépendent d’un cluster de gènes appelé rpf (regulation of pathogenicity factors) (Barber et al., 1997 ; Dow & Daniels, 1994 ; Dow et al., 2000 ; Tang et al., 1990 ; Vojnov et al., 2001). La protéine RpfF est une enoyl-CoA hydratase impliquée dans la synthèse du DSF, et RpfC et RpfG constituent un système régulateur à 2 composants impliqué dans la perception et la transduction de ce signal diffusible (Barber et al., 1997 ; Slater et al., 2000 ; Wang et al., 2004). De plus, des signaux nucléotidiques jouent un rôle dans les voies de régulation DSF-dépendantes : RpfG est impliqué dans la dégradation du c-diGMP (cyclic dimeric Guanosine MonoPhosphate) en GMP (Ryan et al., 2006). Enfin, les régulateurs transcriptionnels Clp (cAMP receptor-like protein), Zur (Zinc uptake regulator) et FhrR (Regulator of Flagellar proteins, hrp genes and ribosomal proteins) interviennent en aval de la cascade de régulation déclenchée par la perception du DSF, et régulent un très large ensemble de gènes (He et al., 2007) (Figure Int-6). III. Introduction au travail de thèse La disponibilité des séquences de deux génomes de Xcc, ainsi que sa capacité d’infecter Arabidopsis thaliana, plante modèle dont le génome est lui aussi séquencé, font de Xcc un modèle de choix en phytopathologie. Ce pathosystème permet l’étude des bases moléculaires de l’interaction entre une plante et une bactérie. De plus, la disponibilité de la séquence génomique de quatre autres Xanthomonas (deux souches de Xanthomonas oryzae pv. oryzae, pathogène du riz, une souche de Xanthomonas axonopodis pv. citri, pathogène des agrumes, et une souche de Xanthomonas axonopodis pv. vesicatoria, pathogène du poivron et de la tomate) (Tableau Int-2) permettent des analyses de 13 Introduction générale génomique comparative à même de fournir des éléments clés pour la compréhension du pouvoir pathogène des Xanthomonas. Les deux souches de Xcc 8004 et ATCC33913 sont étudiées dans notre équipe et ont été utilisées au cours de mon travail de thèse. Avant mon arrivée au laboratoire, l’équipe avait entrepris l'étude systématique des gènes régulateurs et récepteurs de Xcc, afin d'identifier les fonctions permettant la colonisation des plantes hôtes (épiphytie et pouvoir pathogène) et leur survie en dehors de la plante dans des niches écologiques pouvant servir de réservoir d'inoculum. L’analyse in silico du protéome de la souche Xcc ATCC33913 avait permis d’identifier 503 protéines potentiellement impliquées dans la perception et la régulation des signaux. Ces protéines se répartissent comme suit : 121 protéines appartenant à des systèmes régulateurs à deux composants, 218 régulateurs appartenant à d’autres familles, 57 protéines impliquées dans la transduction du signal, 23 facteurs sigma et protéines associées (anti-sigma et anti-anti-sigma), 76 récepteurs TonB-dépendants et 8 protéines TonB. Les protéines de perception/régulation représentent ainsi environ 12% des protéines putatives de Xcc, cette proportion étant globalement supérieure à la moyenne calculée chez les bactéries dont les génomes sont disponibles. Cette observation est en accord avec les résultats d'une étude portant sur 105 espèces procaryotes dont les génomes sont séquencés, montrant qu’il existe une relation directe entre le nombre de protéines appartenant à des systèmes à 2 composants et la complexité des modes de vie des bactéries, les pathogènes de plantes (Xcc inclus) présentant le plus grand nombre moyen de ces protéines par génome (Ashby, 2004). Ces observations soulignent l’extraordinaire pouvoir adaptatif des bactéries phytopathogènes. Mon travail de thèse s’est inscrit dans le cadre de cette étude systématique des gènes régulateurs et récepteurs de Xcc, et s’est principalement axé sur l’étude fonctionnelle des récepteurs TonB-dépendants de cette bactérie, protéines sur-représentées chez cette bactérie. Les résultats obtenus seront exposés au travers des chapitres I et II de ce manuscrit. Au cours de ma thèse, j’ai également participé à la caractérisation d’un nouvel effecteur de type III de Xcc, en collaboration avec l’équipe du Professeur Tang (Key Laboratory of Subtropical Bioresources Conservation and Utilization - Guangxi University - Nanning, Chine). Les résultats concernant cet effecteur seront présentés dans le chapitre III. Enfin, ce manuscrit s’achèvera par une discussion générale des travaux effectués au cours de cette thèse et par les perspectives ouvertes par ce travail. 14 CHAPITRE I : ETUDE SYSTEMATIQUE DES RECEPTEURS TONB-DEPENDANTS DE XCC Chapitre I : Etude systématique des récepteurs TonB-dépendants de Xcc CHAPITRE I : ETUDE SYSTEMATIQUE DES RECEPTEURS DEPENDANTS DE XANTHOMONAS CAMPESTRIS PV. CAMPESTRIS TONB- Mes travaux de thèse ont principalement porté sur l’étude des récepteurs TonB-dépendants (TBDR) de Xanthomonas campestris pv. campestris (Xcc). Nous avons pu mettre en évidence un rôle de ces récepteurs dans le transport de nutriments d’origine végétale ainsi qu’une contribution au pouvoir pathogène de la bactérie. Les TBDR, bien connus pour leur rôle dans le transport de complexes fer-sidérophore, représentent donc également une voie métabolique d’entrée de composés organiques. Avant de présenter les résultats obtenus sur les TBDR de Xcc, je me propose de décrire les systèmes de transport de nutriments à travers les membranes externe et interne des bactéries à Gram négatif, ainsi que le système TonB et son rôle dans l’acquisition du fer. INTRODUCTION : L’acquisition des nutriments chez les bactéries à Gram négatif I. Le transport des composés organiques chez les bactéries à Gram négatif Par souci de concision, cette partie se limite à la description des protéines impliquées dans l’import de nutriments organiques. D’excellentes revues synthétisent l’état des connaissances sur les sujets qui ne seront pas traités dans ce chapitre : les aquaporines (Kruse et al., 2006 ; Takata et al., 2004 ; Tanghe et al., 2006), les canaux ioniques (Miller, 2000 ; Saimi et al., 1999 ; Sansom, 1998), les protéines membranaires structurales (Galdiero et al., 2007 ; Kleinschmidt, 2006) (porine OmpA en interaction avec le peptidoglycane), les récepteurs de colicines (Cao & Klebba, 2002 ; Pilsl et al., 1999) (OmpW), les canaux d’efflux et de détoxification (Andersen, 2003 ; Poole, 2007 ; Zgurskaya & Nikaido, 2000), et la relation entre les porines et la résistance aux antibiotiques (Pagès, 2004). Les activités de canal membranaire associées aux protéines décrites dans la suite de cette partie ont été caractérisées par différentes méthodes : cinétiques d’accumulation de composés radiomarqués ou fluorescents, mesures de diffusion dans des liposomes contenant la porine purifiée, expériences de compétition utilisant des produits bloquant le canal, mesures physicochimiques déterminant la conductance, la sélectivité et la sensibilité au potentiel des canaux après reconstitution de la protéine dans des bicouches lipidiques… 15 Carbohydrate Porine trimérique Carbohydrate Complexe fer-sidérophore Porine monomérique Récepteur TonB-dépendant ME Carbohydrate Carbohydrate Carbohydrate Périplasme Carbohydrate MI Domaines MSD Modules ABC Carbohydrate SBP β β’ α α’ ATP Complexe fer-sidérophore ADP+Pi Carbohydrate Transporteur ABC EIIC Carbohydrate phosphorylé EIIB EIIA EE II H+ Carbohydrate HPr Système PTS Transporteur IIaire Figure I-1 : Les différents types de transporteurs de nutriments organiques à travers les membranes externe et interne des bactéries à Gram négatif. Au niveau de la membrane externe, on trouve tout d’abord des transporteurs passifs : les porines trimériques ou monomériques, qui peuvent être capables d’importer toutes sortes de nutriments (porines non-spécifiques), ou bien spécifiques d’une classe de molécules bien particulières (maltodextrines, oligogalacturonides…). Les récepteurs TonBdépendants sont quant à eux connus pour le transport actif de complexes fer-sidérophore, de sidéromycines ou de vitamine B12. Au niveau de la membrane interne, on trouve des systèmes de transport actif primaire (transporteurs ABC et systèmes PTS), qui utilisent l’énergie issue respectivement de l’hydrolyse d’ATP ou de phosphoenolpyruvate (PEP), ainsi que des transporteurs actifs secondaires, ou perméases, qui utilisent les flux ioniques pour le transport de nutriments. ME, Membrane Externe ; MI, Membrane Interne ; SBP, Substrate Binding Protein ; EI, Enzyme I du système PTS ; EII, Enzyme II du système PTS ; HPr, Histidine containing Protein. Chapitre I : Etude systématique des récepteurs TonB-dépendants de Xcc La Figure I-1 illustre les systèmes de transport à travers les membranes externe et interne des bactéries à Gram négatif. Les porines, transporteurs ABC et systèmes PTS sont décrits dans la partie I, les récepteurs TonB-dépendants dans la partie II. I.1. Le passage de la membrane externe par « diffusion passive facilitée » On parle de « diffusion » lorsque le passage d’une membrane s’accompagne d’une variation négative d'enthalpie libre. Les substances non polaires et liposolubles diffusent directement à travers les bicouches lipidiques lorsque leur concentration dans le milieu extracellulaire est supérieure à celle du milieu intracellulaire. Ces substances comprennent l’oxygène, le gaz carbonique, les acides gras et l’alcool. On parle alors de « diffusion simple ». En revanche, la plupart des particules hydrosolubles ne peuvent pas diffuser simplement, parce qu’elles sont repoussées par la partie interne de la membrane, formée de chaînes hydrocarbonées non polaires. La membrane externe est rendue perméable au passage de ces molécules par la présence de protéines appelées porines. Cette « diffusion facilitée » suppose un changement de conformation de la protéine, et se caractérise par un phénomène de saturation. I.1.A. Les canaux protéiques non spécifiques Les porines générales sont des trimères protéiques qui constituent des pores perméables aux substances hydrophiles de faible poids moléculaire (< 600 Da). Cette famille inclut les porines PhoE, OmpF et OmpC d’Escherichia coli, et a été étendue aux protéines homologues en séquence et en activité, comme OmpD de Salmonella enterica serovar Typhimurium, OmpK36 de Klebsiella pneumoniae, Omp35 et Omp36 de Enterobacter aerogenes. La quasi-totalité des bactéries à Gram négatif possèdent de telles porines trimériques, appelées porines « classiques » ou « générales » (Nikaido, 2003) (Figure I-1). Les porines générales peuvent avoir des préférences de charge ou de taille : pour exemples, OmpF et OmpC ont une légère préférence pour les cations, PhoE pour les anions. OmpF permet le passage de solutés légèrement plus larges que OmpC (Nikaido, 2003). Toutefois, les petits solutés sont transportés plus efficacement à travers OmpF : ainsi, le maltose (342 Da) pénètre à travers OmpF deux fois plus lentement que le glucose (180 Da) (Nikaido & Rosenberg, 1981). La résolution de la structure 3D de nombreuses porines trimériques par diffraction électronique ou cristallographie aux rayons X (Chalcroft et al., 1987 ; Cowan et al., 1995 ; Hirsch et al., 1997 ; Kreusch & Schulz, 1994 ; Michels et al., 2002 ; Weiss & Schulz, 1993 ; Zeth et al., 2000) a permis d’importants progrès dans l’étude des porines. Un monomère a une structure en 16 Tableau I-1 : Porines de Xanthomonas campestris pv. campestris potentiellement impliquées dans le transport de nutriments organiques. Cette analyse a été réalisée grâce à la base de donnée TCDB (Transport Classification Database). Numéro de la Transport Commission Famille a Domaine pfam Identification du gène Nom de la protéine b XCC0320 TC 1.B.5 Famille OprD PF07396 XCC1529 OprO XCC2589 OprO XCC3347 OprO XCC3353 OprO XCC0758 XCC0935 MopB XCC1436 TC 1.B.6 Famille OpmA PF00691 XCC1451 (tronqué) XCC1890 MotB XCC3017 OmpP6 XCC3654 MotB XCC3712 TC 1.B.9 Famille FadL PF03349 XCC0017 OmpP1 TC 1.B.19 Famille OprB PF04966 XCC2373 RpfN TC 1.B.25 Famille Opr (Outer membrane Porin) PF03573 XCC3241 TC 1.B.33 Famille OmpIP (Outer membrane protein Insertion Porin) PF01103 TC 1.B.39 Famille OmpW XCC1365 Oma XCC4085 PF03922 a D'après la TCDB (Transport Classification Database) (www.tcdb.org/). b D'après da Silva et al ., 2002. XCC0539 OmpW XCC3194 OmpW XCC3195 Omp21 Chapitre I : Etude systématique des récepteurs TonB-dépendants de Xcc tonneau transmembranaire appelée « β-barrel », formée d’un feuillet de 16 ou 18 brins antiparallèles. Les segments transmembranaires sont connectés par de courts coudes (« short turns ») du côté périplamique, et par de longues boucles (« loops ») à la surface extérieure exposée au solvant. Dans les bicouches lipidiques, les porines peuvent prendre deux conformations : une conformation ouverte et une conformation fermée ; différents paramètres, tels que le pH, l’osmolarité ou les carences, peuvent faire passer la porine d’une conformation à une autre. L’état « ouvert » d’une porine semble tout de même privilégié dans des cellules intactes d’Escherichia coli (Delcour, 1997 ; Delcour, 2003 ; Nikaido, 2003 ; Sen et al., 1988). Pseudomonas aeruginosa ne possède pas de membres de la famille des porines trimériques « classiques » ou « générales ». La principale porine non spécifique de P. aeruginosa, OprF, est monomérique, existe sous les deux conformations ouverte et fermée, et permet une diffusion très lente de petits solutés comme les monosaccharides, mais également de composés plus larges (disaccharides) qui ne pourraient pas passer par les porines classiques (Hancock et al., 1979 ; Khalid et al., 2006 ; Nestorovich et al., 2006 ; Sugawara et al., 2006). La porine OmpG d’E. coli ressemble à OprF puisqu’elle existe en tant que monomère (Fajardo et al., 1998), et permet le passage d’oligosaccharides plus larges que les porines classiques. La structure tridimentionnelle de OmpG, dans sa conformation ouverte et fermée, a été récemment résolue (Yildiz et al., 2006). La plupart des souches d’E. coli, dont K-12 et B, sont incapables de métaboliser des trisaccharides. Cependant, d’autres souches sont capables d’utiliser le raffinose, un tri-saccharide de 595 Dalton, grâce à la porine non spécifique RafY (50,7 kDa), suffisamment large pour l’influx de tels composés (Nikaido, 2003). En plus de nombreux canaux d’export et de canaux ioniques, Xanthomonas campestris pv. campestris présente dans son génome 22 porines potentiellement impliquées dans le transport de nutriments organiques. Le Tableau I-1 liste ces protéines ainsi que les différentes familles auxquelles elles appartiennent. Cette analyse a été réalisée à l’aide de la base de donnée TCDB (Transport Classification Database), disponible sur le site web (http://www.tcdb.org/). A l’heure actuelle, une seule porine trimérique de Xcc a été purifiée et caractérisée sur le plan physicochimique, et dénommée Omp37 en raison de sa masse moléculaire de 37 kDa (Wang et al., 2002). On ignore toutefois quel gène code pour cette protéine. 17 Tableau I-2 : Porines spécifiques caractérisées à l'heure actuelle, principales caractéristiques structurales et orthologues putatifs. ND, non déterminé. Orthologues putatifs Organisme Escherichia coli Nom de la protéine Poids moléculaire (kDa) Structure quaternaire Nombre de brins β LamB 44 Trimère 18 divers oses maltodextrines 60 µM (pentaose, hexaose, heptaose) Garavito et al., 1984 Charbit, 2003 ScrY 58 Trimère 18 divers oses saccharose maltodextrines 13 à 50 µM (saccharose) 0,3 mM (maltopentaose) Schmid et al., 1991 Schülein et al., 1991 Forst et al., 1993 BglH 58 Trimère 1 à 3 mM Andersen et al. , 1999 Tsx 31,4 Oligomère FadL Klebsiella oxytoca 46 CymA KdgM 24,688 Substrat(s) β-aryl-D-glucosides Référence ND Heuzenroeder et Reeves, 1981 Benz et al., 1998 20 acides gras à longues chaines 0,2 µM Black, 1990 van den Berg et al., 2004 ND cyclodextrines 28 µM Orlik et al ., 2003 14 nucléosides Monomère Monomère Monomère Affinité 14 oligogalacturonides 34 mM (acide trigalacturonique) Blot et al., 2002 Pellinen et al., 2003 Erwinia chrysanthemi Organisme 26,02 Monomère ND oligogalacturonides ND Substrat(s) ScrY saccharose maltodextrines TbuX XylN CymD CumH SalD toluène m-xylène p-cymène cumène salicylate ester Escherichia coli YjhA, YshA ND Yersinia pestis KdgM, KdgN ND Samonella Ralstonia picketii Pseudomonas putida Pseudomonas putida Pseudomonas fluorescens Acinetobacter Yersinia pseudotuberculosis ND Klebsiella pneumoniae ND Pseudomonas syringae pv. tomato ND Salmonella typhimurium KdgN Nom de la protéine OrfM, YiiY, YshA ND OrfM, YiiY ND AlyVGIII ND Condemine et al., 2007 Salmonella paratyphi Vibrio halioticoli Chapitre I : Etude systématique des récepteurs TonB-dépendants de Xcc I.1.B. Les canaux protéiques sélectifs Certaines porines permettent un transport spécifique de certaines classes de nutriments (acides aminés, sucres, nucléosides, etc). Ces protéines sont particulièrement importantes pour les bactéries évoluant dans des environnements pauvres en nutriments, dans lesquels la perméabilité de la membrane externe devient le facteur principal limitant la croissance bactérienne (Nikaido & Vaara, 1985). Le Tableau I-2 liste les principales porines spécifiques caractérisées à l’heure actuelle. LamB, une porine d’Escherichia coli impliquée dans le transport de maltodextrines : Certaines porines classiques telles que OmpF et OmpC permettent le transport de maltose. Cependant, les taux de diffusion à travers les porines sont proportionnels aux différences de concentrations de part et d’autre de la membrane. Si un nutriment est présent à très faible concentration (de l’ordre du millimolaire), son taux de diffusion sera donc très faible, et cet effet sera d’autant plus drastique que le nutriment en question est volumineux, ce qui est le cas du maltose. Dans son habitat naturel, l’intestin, E. coli dégrade l’amidon en maltodextrines grâce à une amylase. Pour l’entrée de ces sources de carbone particulièrement importantes pour elle, E. coli a besoin d’une voie spécifique. Ainsi, LamB est une maltoporine trimérique, dont l’affinité pour différentes maltodextrines varie : l’affinité pour le maltose est assez faible (Kd = 10 mM), tandis que l’affinité pour le maltopentaose, hexaose ou heptaose est meilleure (Kd ∼ 60 µM) (Benz et al., 1987 ; Garavito et al., 1984 ; Szmelcman et al., 1976). LamB n’est pas une porine véritablement spécifique des maltodextrines : la spécificité de LamB envers différents monosaccharides est faible et augmente avec la taille de l’oligosaccharide. LamB facilite l’import de nombreux monosaccharides et disaccharides tels que le trehalose (glucose-glucose, liés en α-1,1) et le mélibiose (galactose-glucose, liés en α-1,6). En revanche, le saccharose (glucose-fructose, liés en α-1,2) n’est pas transporté par LamB (Luckey & Nikaido, 1980). Cette porine devient presque complètement spécifique des maltodextrines à partir de 3 résidus : la diffusion du maltotriose est 100 fois plus rapide que celle d’autres tri-saccharides (Nikaido & Vaara, 1985). Les éléments structuraux contribuant à la fixation du substrat au niveau du site actif de LamB, ainsi que le mécanisme de transport, sont synthétisés dans la revue (Charbit, 2003). 18 Chapitre I : Etude systématique des récepteurs TonB-dépendants de Xcc ScrY, une porine impliquée dans le transport de sucres chez les entérobactéries : ScrY est une porine trimérique exprimée à partir d’un plasmide présent chez certaines souches d’E. coli et de Salmonella, qui permet à la bactérie d’utiliser le saccharose comme source de carbone (Hardesty et al., 1991). En plus du saccharose, d’autres sucres tels que le glucose, le fructose, l’arabinose, le maltose, le lactose, le raffinose ou les maltodextrines peuvent transiter à travers SrcY. Cette porine a même plus d’affinité avec le maltose (Kd = 7 mM) et les maltodextrines (Kd compris entre 0,2 et 2 mM) qu’avec le saccharose (Kd = 50 mM). Cette affinité augmente avec le nombre de résidus maltose, puis se stabilise à 0,2-0,3 mM à partir de 5 résidus (maltopentaose) (Andersen et al., 1998 ; Forst et al., 1993 ; Schmid et al., 1991 ; Schülein et al., 1991). BglH, une porine d’E. coli impliquée dans le transport de β-glucosides : BglH présente de fortes homologies de séquences avec LamB et ScrY. Par ailleurs, tout comme elles, elle forme un trimère dans la membrane externe et permet la diffusion de carbohydrates. Elle présente un maximum d’affinité pour des aryl-β-glucosides tels que l’arbutine ou la salicine (Kd compris entre 1 à 3 mM), ainsi qu’avec la gentibiose et la cellopentaose (Kd compris entre 4 à 8 mM). Contrairement à LamB ou ScrY, BglH a très peu d’affinité avec les maltodextrines (Andersen et al., 1999). KdgM et KdgN, deux porines impliquées dans le transport d’oligogalacturonides chez Erwinia chrysanthemi : Contrairement à beaucoup d’autres porines, KdgM est monomérique, et son β-barrel est formé de 14 brins β (Pellinen et al., 2003). Cette porine est spécifique des oligogalacturonides (oligomères d’acide galacturonique), qui constituent le squelette de la pectine de la paroi végétale. Le gène kdgM appartient à un opéron impliqué dans la dégradation de la pectine (pelW-togMNABkdgM-paeX), dont l’expression est spécifiquement induite par la présence de pectine ou de ses produits de dégradation (acide galacturonique ou polygalacturonique). Un mutant dans le gène kdgM est affecté dans sa croissance sur des oligogalacturonides supérieurs au trimère, ce qui indique que le monomère, le dimère et le trimère peuvent passer par des porines non spécifiques. De façon intéressante, ce mutant est également affecté dans son pouvoir pathogène sur feuilles d’endive. Des protéines très similaires à KdgM existent chez Yersinia pestis mais également chez de nombreuses autres bactéries. OmpL, également appelée YshA, est l’orthologue de KdgM chez E. coli (Blot et al., 2002). 19 Chapitre I : Etude systématique des récepteurs TonB-dépendants de Xcc KdgM définit une nouvelle famille de porines spécifiques, qui comporte également la porine d’E. coli NanC, spécifique du transport de l’acide sialique (Condemine et al., 2005). Récemment, une deuxième porine spécifique de la même famille a été identifiée chez E. chrysanthemi. Cette porine, appelée KdgN, présente 60% de similarité avec KdgM. KdgN transporte du trigalacturonate, mais contrairement à KdgM, le canal de KdgN n’est pas bloqué par ce composé. La régulation de kdgN est très différente de celle de kdgM (cf. introduction du Deuxième Chapitre). Il est possible que les deux porines aient une spécificité pour des oligogalacturonides de tailles différentes (Condemine & Ghazi, 2007). Les porines de Pseudomonas aeruginosa : A la différence d’autres organismes à Gram négatif tels que E. coli, qui possèdent un grand nombre de porines générales et très peu de porines spécifiques, les espèces du genre Pseudomonas n’utilisent quasiment que des porines spécifiques pour le passage des nutriments à travers leur membrane externe. La porine générale de P. aeruginosa, OprF, est de petite taille et ne suffit pas à l’entrée des nutriments dans la bactérie. Les porines spécifiques de P. aeruginosa caractérisées à l’heure actuelle incluent les porines spécifiques du phosphate et du polyphosphate, respectivement OprR et OprO, et la porine spécifique du vanillate, OpdK. Par ailleurs, on trouve chez cette même bactérie une famille de porines (la famille OprD), formée de 19 membres, dont certains ont été montrés comme intervenant dans l’acquisition d’acides aminés : OprD est la porine spécifique des acides aminés basiques arginine et lysine, OpdD est spécifique de la glycine et du glutamate, OpdC de l’histidine, OpdB de la proline, OpdT de la tyrosine, OpdH du cis-aconitate, et OpdO du pyroglutamate (Tamber et al., 2006). Enfin, P. aeruginosa possède une porine impliquée dans l’import de sucres, OprB. Plus exactement, OprB permet le passage lent et non spécifique de solutés de poids inférieur à 300 Da, mais le transport de sucres tels que le glucose ou le xylose est nettement plus efficace (Trias et al., 1988). I.2. Le passage actif de la membrane interne Etant donnée la grande diversité des transporteurs de la membrane interne chez les bactéries à Gram négatif, leur classification soit par mécanisme de transport, soit par spécificité de substrat, est très difficile. Une classification exhaustive des différents transporteurs membranaires du Vivant a été proposée (Saier, 2000). Afin de rester au plus près des travaux effectués au cours de cette thèse, je me limiterai ici à la description du transport des sucres chez les bactéries à Gram négatif. 20 Chapitre I : Etude systématique des récepteurs TonB-dépendants de Xcc I.2.A. Le transport actif primaire I.2.A.a. Les transporteurs ATPasiques, ou « transporteurs ABC » Qu'ils soient chargés ou non, les solutés peuvent être activement transportés contre leur sens spontané de diffusion, c'est-à-dire contre leur gradient chimique ou électrochimique, par couplage avec une réaction chimique exergonique. On parle alors de transport actif primaire. Le plus souvent, c'est l'hydrolyse d’ATP qui fournit l'énergie nécessaire au transport. Ainsi, les transporteurs dits « ABC » (ATP-Binding Cassette) couplent directement l'énergie issue de l’hydrolyse d'ATP au transport de molécules telles que des sucres, des acides aminés, des peptides, des polyamines, ou des ions métalliques. Chez les bactéries, les transporteurs ABC présentent une remarquable conservation de séquence et d’organisation structurale : ils sont constitués d’une protéine périplasmique et d’un complexe transmembranaire de 4 domaines. La protéine périplasmique, appelée SBP (Solute Binding Protein), conduit le substrat vers le transporteur de la membrane interne. Les SBP confèrent au transporteur ABC son unidirectionnalité, sa grande affinité ainsi que sa spécificité pour un substrat donné ; elles jouent un rôle majeur dans la chimiotaxie. Enfin, les SBP stimulent l’activité ATPase du transporteur (Davidson et al., 1992 ; Liu et al., 1997). Le transport ABC du maltose requiert chez E. coli la protéine périplasmique MBP (Maltose Binding Protein), qui possède de nombreux sites fonctionnels d’interaction avec le complexe transmembranaire. De façon intéressante, MBP présente de l’affinité pour le maltose, mais aussi pour des maltodextrines linéaires ou cycliques [pour revue, voir (Fetsch & Davidson, 2003)]. Le complexe ABC proprement dit est constitué de deux domaines transmembranaires hydrophobes appelés domaines MSD (Membrane Spanning Domains) ou domaines β, formant le site de reconnaissance du substrat, et de deux domaines hydrophiles, les modules ABC ou domaines α (Figure I-1). Ces modules protéiques "énergétiques" d'environ 200 acides aminés interviennent dans la fixation et l’hydrolyse de l'ATP. Des expériences de cristallographie ont montré que la formation du dimère de modules ABC requiert la fixation de 2 molécules d’ATP (Davidson & Chen, 2004). Dans la plupart des cas, les deux domaines protéiques transmembranaires β et β’ du transporteur ABC sont codés par deux gènes homologues, tandis que les domaines ABC sont formés par un dimère protéique de la même ATPase α, codée par un seul gène. On parle alors d’une structure α2ββ’. C’est le cas du transporteur ABC du maltose d’E. coli (MalFGK2), 21 Tableau I-3 : Structure de quelques systèmes ABC d'Escherichia coli impliqués dans le transport de sucres, de complexes fer-sidérophore ou de la vitamine B12 à travers la membrane interne. Substrat du transporteur ABC Structure ATPase (a) Protéine transmembranaire (β) Protéine périplasmique (SBP) Maltose α2ββ' MalK MalF, MalG MalE Galactose α2β2 MglA MglC MglB Ribose α-α' β2 RbsA RbsC RbsB Arabinose α2β2 AraG AraH AraF Fer-enterobactine α2ββ' FepC FepD, FepG FepB Fer-hydroxamate α2 β-β' FhuC FhuB FhuD Fer-dicitrate α2ββ' FecE FecC, FecD FecB Vitamine B12 α2β2 BtuD BtuC BtuF Sucres Complexes Fersidérophore Autre Chapitre I : Etude systématique des récepteurs TonB-dépendants de Xcc constitué des 2 protéines transmembranaires homologues MalF et MalG, et d’un dimère de la protéine fixatrice d’ATP MalK. Contrairement au domaine MSD de la plupart des transporteurs ABC bactériens, qui est formé de 6 hélices α formant 6 segments transmembranaires, MalF possède 8 segments transmembranaires. MalG en possède 6 de façon classique (Ehrmann et al., 1998 ; Steinke et al., 2001). En fonction des gènes codant pour les différents domaines protéiques, on trouve dans une moindre mesure des transporteurs ABC de structure αα’ββ’, α2β2 ou αα’β2 (Nikaido & Hall, 1998). Enfin, les deux domaines MSD ou ABC peuvent être constitués par une seule chaîne polypeptidique issue de la fusion entre deux sous-unités dissimilaires désignées α-α’ ou β-β’. Par exemple, chez E. coli, le transporteur ABC du ribose est de type α-α’ββ’ et le transporteur de ferhydroxamate FhuBCD de type α2β-β’. Ce dernier n’est fonctionnel que si le gène fhuB est coupé en 2 parties presque égales, les régions N-terminale et C-terminale étant exprimées indépendemment à partir de ces 2 fragments (Tam & Saier, 1993). Le Tableau I-3 résume la structure de quelques complexes ABC impliqués dans l’import de sucres ou de complexes fersidérophore (cf. partie II) chez E. coli. Il est donc très net que des événements de duplication, d’épissage et de fusion sont intervenus fréquemment dans l’évolution des transporteurs ABC, conduisant à une grande diversité structurale de ces transporteurs dans la nature. Le mécanisme de transport à travers un complexe ABC se décompose selon le modèle suivant : une fois associée à son substrat, la SBP se fixe à la surface périplasmique du transporteur, ce qui induit un changement de conformation de celui-ci. Ce changement de conformation se répercute au niveau des modules ABC, de sorte de permettre l’hydrolyse d’ATP. Afin de stabiliser le complexe dans sa forme non énergisée, il y a translocation du substrat de l’autre côté de la membrane plasmique (Boos & Lucht , 1996). Les génomes bactériens comptent un nombre variable de transporteurs ABC, qui dépend de la niche écologique de l’espèce bactérienne considérée : ainsi, les bactéries de l’environnement et les bactéries extracellulaires, qui doivent faire face à des conditions très changeantes, possèdent beaucoup plus de transporteurs ABC que les bactéries intracellulaires (Garmory & Titball, 2004). Xanthomonas campestris pv. campestris présente dans son génome un grand nombre de gènes codant pour de potentiels transporteurs ABC, listés dans le Tableau I-4. Les clusters de gènes présentés dans ce tableau ne codent pas tous pour un système ABC « complet » (comportant au moins une SBP, une protéine transmembranaire, ou perméase, et une protéine fixatrice d’ATP). 22 Tableau I-4 : Systèmes de transport ABC putatifs de Xanthomonas campestris pv. campestris (Xcc ), identifiés grâce à la base de données TCDB (www.tcdb.org/) et en effectuant une recherche par mots clés dans le génome de Xcc. Identification du gène Nom de la protéine a Fonction putative a XCC0164 XCC0165 XCC0565 XCC0566 XCC0567 XCC0568 XCC0633 XCC0634 XCC0635 XCC0772 XCC0773 XCC0774 XCC0777 XCC0940 XCC0941 XCC0942 XCC0943 XCC1499 XCC1501 XCC1524 XCC1525 XCC1526 XCC1527 XCC1528 XCC2204 XCC2205 XCC2206 XCC2219 XCC2220 XCC2221 XCC2230 XCC2231 XCC2338 XCC2339 XCC2340 XCC2344 XCC2766 XCC2767 XCC2768 XCC3200 XCC3201 XCC3202 XCC3629 XCC3630 XCC3659 XCC3660 XCC3774 XCC3775 XCC3968 XCC3969 XCC3976 XCC3978 YehX YehZ YbjZ YbjZ YcfV YbjY ATP-binding protein perméase perméase ATP-binding protein ATP-binding protein perméase perméase ? ATP-binding protein perméase perméase ATP-binding protein Substrate-binding protein ATP-binding protein Substrate-binding protein perméase perméase Substrate-binding protein ATP-binding protein perméase ATP-binding protein perméase perméase Substrate-binding protein Substrate-binding protein perméase perméase Substrate-binding protein ATP-binding protein perméase perméase ATP-binding protein ATP-binding protein perméase perméase ATP-binding protein Substrate-binding protein perméase ATP-binding protein perméase Substrate-binding protein perméase ATP-binding protein perméase ATP-binding protein perméase ATP-binding protein ? ATP-binding protein perméase ATP-binding protein ATP-binding protein perméase YrbF YrbE NrtB NrtCD FtsE SBP CysU CysW CysA NodI BtuE PstB PstA PstC PstS PhoX LacG LacF MalE CcmA CycW CycZ CydC StrW PotI PotH PotG PotF YnhE YnhD YnhC ModA ModB ModC YaeE ABC YadH YadG FtsX FtsE NatB NatA YadG a D'après da Silva et al. , 2002. b D'après l'annotation d'un ou plusieurs gènes du système ABC considéré. Substrat putatif b Acide aminé ? ? ? Sulfate Vitamine B12 Phosphate Sucre Hème ? Putrescine / Polyamine ? Molybdate ? ? ? ? Sodium (i) Structure 1 système PTS du mannitol (ii) Structure 2 système PTS du glucose (iii) Structure 3 système PTS du mannose S C S P B A S P S EIIABC C Réaction 5 B C D EIICD EIIBC B Réaction 4 EIIAB P S MI A EIIA A Réaction 3 S P HPr HPr Réaction 2 EEII PEP Pyruvate S EEI I Réaction 1 P Figure I-2 : La translocation de groupe par le système PTS, mode de transport actif de carbohydrates à travers la membrane interne des bactéries à Gram négatif. Cette figure illustre les 3 structures différentes de l’enzyme EII et leur exemple représentatif chez Escherichia coli. La figure schématise également le mécanisme du transport, qui procède par une succession de 5 réactions chimiques au cours desquelles le groupe phosphore du phosphoenolpyruvate (PEP) est transféré au carbohydrate via des intermédiares phosphorylés de EI (Enzyme I), HPr (Histidine containing Protein), EIIA (Enzyme IIA) et EIIB (Enzyme IIB). MI, Membrane Interne. (D’après Postma et al., 1993). Chapitre I : Etude systématique des récepteurs TonB-dépendants de Xcc Par ailleurs, de nombreux autres constituants de systèmes ABC putatifs, et notamment des protéines fixatrices d’ATP, sont présents de façon isolée dans le génome. Aucun de ces transporteurs ABC n’a à ma connaissance été caractérisé chez Xcc ; en revanche, le transporteur ABC ModABC, impliqué dans l’import de molybdate et d’anions tungstate, a été caractérisé chez Xanthomonas axonopodis pv. citri et la protéine périplasmique ModA récemment cristallisée (Balan et al., 2006 ; Santacruz et al., 2006). I.2.A.b. La translocation de groupe, ou « système PTS » Ce processus utilise l’énergie du métabolisme pour transporter un substrat en passant par une étape de modification chimique. Le système le plus connu est le système PTS (PhosphoTransferase System), qui permet le passage de sucres (mannitol, glucose, fructose, saccharose, N-acetylglucosamine, cellobiose…), couplé à leur phosphorylation. L’énergie nécessaire au transport est fournie par hydrolyse du PEP (PhosphoEnolPyruvate), un intermédiaire de la glycolyse. On peut considérer que le PEP est une unité énergétique équivalente à l’ATP, dans la mesure où, au cours de la glycolyse, une molécule d’ATP est synthétisée à partir d’une molécule de PEP lors de la réaction catalysée par la Pyruvate Kinase. Le transport d’un monosaccharide par des voies différentes du système PTS requiert plus d’une molécule d’ATP, et est donc plus coûteux pour la bactérie. Outre le transport de carbohydrates, le système PTS joue un rôle majeur dans la chimiotaxie envers ses substrats (Stock et al., 1989), et dans la régulation du métabolisme des sucres (Deutscher et al., 2006). Ces aspects ne seront pas traités ici. Mécanisme de la translocation de groupe par le système PTS : Le système PTS catalyse la réaction suivante : P-enolpyruvate(int) + carbohydrate(ext) où (int) et (ext) pyruvate(int) + carbohydrate-P(int) désignent respectivement le cytoplasme et le périplasme de la bactérie, et P un groupement phosphate. Cette réaction peut se décomposer de la manière suivante, illustrée Figure I-2 : 23 Tableau I-5 : Classification et description de quelques systèmes PTS de bactéries à Gram négatif, de leur(s) substrat(s) et des gènes codant pour les différents domaines de ces systèmes. D'après Postma et al., 1993. Classe PTS Nom du système PTS a Nom abrégé Substrat(s) b Gène(s) c Domaines c Escherichia coli Glucose Glc Glc, GlcN, Sor, αMG, 5TG, Atl, Rtl, Man, 2DG ptsG , crr IICB, IIA Escherichia coli Maltose Mal Mal, Glc malX , crr IICB, IIA Escherichia coli Trehalose Tre Tre treB , crr ?, IIA Escherichia coli N-acetylglucosamine Nag Nag, Stz, αNag nagE IICBA Sucrose Scr Scr, Glc scrA , crr IIBC, IIA Bgl Bgl, Glc bglF IICBA Asc Arb, Sal, Cel ascF , ? IIBC, ? Arb Bgl arbF IIBCA Organisme Classe Glucose Enterobacteriacae Escherichia coli Escherichia coli β-Glucosides Erwinia chrysanthemi Classe Mannitol Classe Lactose Escherichia coli Mannitol Mtl Mtl, Gut, Atl, 2DA mtlA IICBA Escherichia coli Fructose Fru Fru, Xtl, Glc, Sor, Man fruF, fruA FPr (domaine N-terminal EIIFru et domaine C-terminal HPr-like), IIBC Xanthomonas campestris Fructose Fru Fru fruB, fruA EIIA, HPr et EI, IIBC Escherichia coli Cellobiose Cel Cel celA, celB, celC IIB, IIC, IIA Escherichia coli Mannose Man Man, Nag, GlcN, Fru, 2DG, Glc, Tre, αMG manX, manY, manZ IIAB, IIC, IID Klebsiella pneumoniae L-Sorbose Sor Sor, Fru, Glc sorF, sorB, sorA, sorM IIA, IIB, IIC, IID Glucitol Gut Gut, 2DA, Mtl, Atl gutA, gutB II(CB), IIA Classe Mannose Sans classification a Escherichia coli Nom du système PTS déterminé par son substrat principal. Abréviations : Asc, Arb Sal Cel ; Arb, arbutine ; Sal, salicine ; Cel, cellobiose ; Atl, arabinitol ; αNag, methyl-2-deoxy-a-D-glucoside ; αMG, methyl a-glucoside ; Bgl, β-glucoside ; Fru, fructose ; Glc, glucose ; GlcN, glucosamine ; Gut, Glucitol ; Mal, maltose ; Mtl, mannitol ; Man, mannose ; Nag, N-acetylglucosamine ; Rtl, ribitol ; Scr, sucrose ; Sor, sorbose ; Stz, streptozotocin ; Tre, trehalose ; Xtl, xylitol ; 2DG, 2-deoxyglucose ; 2DA, 2-deoxyarabinohexitol ; 5TG, 5-thioglucose. b c ?, inconnu. Chapitre I : Etude systématique des récepteurs TonB-dépendants de Xcc (Réaction 1) P-enolpyruvate + Enzyme I (EI) (Réaction 2) P-EI + HPr P-EI + pyruvate P-HPr + EI (Réaction 3) P-HPr + Enzyme II A (domaine ou protéine EIIA) P-EIIA + HPr (Réaction 4) P-EIIA + Enzyme II B (domaine ou protéine EIIB) P-EIIB + EIIA (Réaction 5) P-EIIB + carbohydrate(ext) EIIC EIIB + carbohydrate-P(int) La fixation du substrat à la perméase membranaire EII (fixation de très forte affinité) entraîne le transfert du groupe phosphate du PEP au carbohydrate, via des intermédiares phosphorylés de EI, HPr, EIIA et EIIB : l’autophosphorylation de EI (Réaction 1) a lieu au niveau d’un résidu Histidine (His-189 chez E. coli). P-EI phosphoryle ensuite la protéine HPr (Histidine containing Protein) (Réaction 2), également au niveau d’un résidu Histidine (His-15 chez E. coli). Le groupe phosphate est ensuite transféré à EIIA (Réaction 3), puis à EIIB (Réaction 4), au niveau d’un résidu Cystéine dans le cas de EIIBGlc et EIIBMtl des systèmes PTS d’E. coli du Glucose et du Mannitol, respectivement. Ceci engendre un changement conformationnel de EIIC, permettant la translocation du substrat vers le cytoplasme. Enfin, il y a phosphorylation du substrat par P-EIIB (Réaction 5), puis dissociation du carbohydrate phosphorylé dans le cytoplasme (Postma et al., 1993) (Figure I-2). Structure protéique du système PTS : EI et HPr sont les « protéines générales » du système PTS ; elles sont solubles et cytoplasmiques. EI est fonctionnelle sous la forme d’un dimère, et HPr est une petite protéine monomérique. EIIC (et éventuellement EIID) constitue le canal membranaire de translocation, et est spécifique d’un substrat. Cette spécificité permet de définir 4 classes de systèmes PTS, décrites dans le Tableau I-5. Ce tableau présente également les membres représentatifs de ces classes ainsi que les gènes codant pour les différentes protéines. Le complexe EII peut exister sous 3 formes différentes (Figure I-2) : (i) une protéine membranaire constituée de 3 domaines A, B et C. C’est le cas de EIIABCMtl du système PTS du mannitol d’E. coli. (ii) une protéine cytoplasmique soluble (EIIA) et un complexe de 2 protéines dont au moins une est ancrée dans la membrane plasmique (EIIC, ou EIIBC). C’est le cas de EIIBCGlc-EIIAGlc du système PTS du glucose d’E. coli. (iii) une chaîne polypeptidique soluble issue de la fusion des domaines A et B (EIIAB), et deux protéines transmembranaires EIIC et EIID. C’est le cas de EIIABMan EIICMan EIIDMan du système PTS du mannose d’E. coli. 24 Chapitre I : Etude systématique des récepteurs TonB-dépendants de Xcc Ces trois cas englobent la très grande majorité des systèmes PTS bactériens, mais on trouve également quelques variations : dans le système PTS de la cellobiose d’E. coli, les fonctions de canal membranaire (EIICCel) et de phosphorylation (EIIACel et EIIBCel) sont assurées par 3 protéines indépendantes. Dans le système PTS du fructose d’E. coli ou de Salmonella typhimunium, la protéine HPr, appelée FPr (Fructose-specific HPr), combine les fonctions de EIIAFru et de HPr (Geerse et al., 1989 ; Hanson & Anderson, 1968 ; Saier & Roseman, 1976). Chez Rhodobacter capsulatus, seul le fructose est transporté par un système PTS (Wu et al., 1990). Cela explique peut-être le fait que, chez cette bactérie, EIIAFru, HPr et EI sont constitués par une seule et même protéine (Postma et al., 1993). C’est également le cas chez Xanthomonas campestris pv. campestris (Xcc), bactérie chez laquelle le système PTS du fructose a été caractérisé : FruB est une Multiphosphoryl Transfer Protein (MTP) et FruA est la perméase spécifique du fructose. La protéine FruB présente 3 domaines distincts, correspondant aux fonctions EIIA, HPr et EI du système PTS (de Crécy-Lagard et al., 1995). Organisation des gènes codant pour les protéines du système PTS : Chez plusieurs bactéries entériques, les gènes codant pour les protéines générales du système PTS (ptsH pour HPr et ptsI pour EI) sont co-transcrits avec le gène crr codant pour la protéine EIIAGlc, formant l’opéron ptsHIcrr, ou opéron pts. Par ailleurs, les gènes codant pour les protéines EII peuvent être co-transcrits avec les gènes codant pour des enzymes de dégradation de ce sucre. L’opéron est alors désigné par un code de 3 lettres (opéron man, cel, fru, mtl…). Par exemple, le système PTS scr du saccharose d’E. coli, de Salmonella thompson, de Klebsiella pneumoniae ou de Vibrio alginolytocus, est codé par 2 opérons, scrK et scrYAB. Le gène scrK code pour une fructokinase ATP-dépendante, scrY code pour une porine spécifique, scrA pour EIIScr et scrB pour une invertase, enzyme de dégradation du saccharose. Dans la majorité des cas, le substrat principal d’un système PTS est inducteur de l’expression de cet opéron. Chez Xcc, les deux protéines du système PTS du fructose, FruB et FruA, sont codées par les gènes XCC2370 et XCC2372. Le gène qui les sépare, XCC2371, code pour FruK, une 1Phosphofructokinase impliquée dans la phosphorylation intracellulaire du fructose-1-phosphate produit par le système PTS en fructose-1,6-diphosphate (de Crécy-Lagard et al., 1991). Des mutants dans ces gènes sont incapables d’utiliser le fructose, mais aussi le mannose, le saccharose et le mannitol, suggérant l’existence d’un « nœud » commun dans le métabolisme de ces carbohydrates (de Crécy-Lagard et al., 1991). 25 Tableau I-6 : Classification des principaux transporteurs actifs secondaires bactériens et exemples représentatifs de ces différentes classes. MFS, Major Facilitator Superfamily ; GPH, Glycoside Pentoside Hexuronide. Exemples représentatifs Sous-famille Famille Numéro 1 Famille MFS 5 7 Famille GPH Nom Sugar Porter Oligosaccharide/H+ symporter Fucose-galactoseglucose/H+ symporter Abréviation SP OHS FGHS Substrats monosaccharides (hexoses, pentoses), disaccharides, quinate, organo-cations, inositols di- et dri-saccharides L-fucose, glucose, galactose glucuronides, isoprimeverose, lactose, melibiose, pentosides, raffinose, sucrose Mécanisme Symport Soluté/H+ Protéine Organisme Sucre transporté Numéro de la "Commission Transport" (TC) AraE Escherichia coli Arabinose 2.A.1.1.2 XylE Escherichia coli Xylose 2.A.1.1.3 GalP Escherichia coli Galactose 2.A.1.1.1 CscB Escherichia coli Sucrose 2.A..1.5.3 LacY Escherichia coli Lactose 2.A.1.5.1 MelY Enterobacter cloacae Melibiose RafB Escherichia coli Raffinose 2.A.1.5.2 FucP Escherichia coli L-Fucose 2.A.1.7.1 GluP Brucella abortus Galactose/glucose 2.A.1.7.2 MelB Escherichia coli Melibiose 2.A.2.1.1 UidB Escherichia coli Glucuronides 2.A.2.3.1 Symport Soluté/H+ Symport Soluté/H+ Symport Soluté/H+ Chapitre I : Etude systématique des récepteurs TonB-dépendants de Xcc On trouve dans le génome de Xcc un autre cluster de gènes correspondant à un ou deux systèmes PTS putatifs : d’après leur séquence, les gènes XCC2804 à XCC2809 pourraient coder pour des constituants EI, HPr et EIIA. Cependant, ce cluster n’a pas été étudié à l’heure actuelle. I.2.B. Le transport par gradient chimique, ou transport actif secondaire, via des « perméases » On parle de transport actif secondaire lorsqu'un soluté est pompé (contre son gradient électrochimique) grâce à un gradient de concentration ionique. Lors du transport actif par les transporteurs ABC, la déphosphorylation d’ATP crée des distributions ioniques asymétriques de part et d’autre de la membrane interne. Ces gradients électrochimiques en sodium, potassium, etc., peuvent être utilisés pour le transport lent de petits solutés. Le gradient de proton, ou force proton-motrice, est le plus largement utilisé : pour maintenir le potentiel transmembranaire, la pompe à proton fait entrer et sortir des protons. Le transport d’une substance peut alors se faire dans le même sens que celui de l’entrée de protons, on parle alors de symport soluté/H+, ou bien dans le sens inverse à la sortie de protons, on parle alors d’antiport soluté/H+. La protéine permettant le transport porte le nom de « perméase soluté/H+ » (Saier, 2000). La famille MFS (Major Facilitator Superfamily) (TC 2.A.1) contient la très grande majorité des perméases soluté/H+ transporteuses de sucres. Chez E. coli, 30% des transporteurs secondaires appartiennent à la famille MFS. Une classification des transporteurs MFS en 17 sous-familles a été proposée (Pao et al., 1998). Les transporteurs de sucres appartiennent aux sous-familles 1, 5 et 7, dont les principales caractéristiques sont résumées dans le Tableau I-6. D’autres perméases de sucres appartiennent à la famille GPH (Glycoside Pentoside Hexuronide) (TC 2.A.1) (Tableau I-6). Xcc présente 40 transporteurs MFS d’après la base de données TCDB (Tableau I-7), et ne présente pas de transporteur de type GPH. Enfin, certains symporteurs soluté/H+ de sucres ne présentent aucune similarité de séquence ou de motifs avec les familles MFS ou GPH et définissent donc des familles distinctes : c’est le cas du transporteur de gluconate GntP d’E. coli et de Bacillus subtilis (TC 2.A.8), du transporteur de L-Rhamnose RhaT d’E. coli (TC 2.A.7) et du transporteur de 2-keto-3-deoxygluconate KdgT d’Erwinia chrysanthemi (TC 2.A.10) (Saier, 2000). Xcc ne possède pas d’homologues de ces transporteurs. 26 Tableau I-7 : Transporteurs de la famille MSF de Xanthomonas campestris pv. campestris (Xcc ), identifiés grâce à la base de données TCDB (www.tcdb.org/). Domaine PFAM PF00083 (Sugar Transporter) PF07690 (MFS_1) a D'après da Silva et al., 2002. Identification du gène Nom de la protéine a XCC0083 XCC1759 XCC4172 XCC0288 XCC0302 XCC0349 XCC0493 XCC0495 XCC1113 XCC1316 XCC1400 XCC1508 XCC1685 XCC1783 XCC2006 XCC2040 XCC2236 XCC2253 XCC2342 XCC2352 XCC2356 XCC2362 XCC2466 XCC2660 XCC2672 XCC2832 XCC2845 XCC3034 XCC3053 XCC3243 XCC3357 XCC3413 XCC3487 XCC3845 XCC4071 XCC4078 XCC4119 XCC4121 XCC4156 XCC4227 ProP XylE KgtP OpdE YnfM VanK Aas Bcr AraJ PmrB FucP ProP NasA CynX TetV RmrB YhjE YhjX YieO Suc1 AraJ EmrA YcaD YceE ExuT SuxC GluP RmrB AmpG FucP YnaJ ExuT XylP TetA TtuB Na+ Substrat Périplasme H+ MI Antiporteur H+ SSS Na+ Antiport Cytoplasme Symport Figure I-3 : Exemple de transport secondaire de type symport couplé à un antiport, à travers la membrane interne d’une bactérie à Gram négatif. Au cours du transfert d’électrons, des protons sont pompés vers le périplasme. Le gradient de protons créé conduit à l’expulsion d’un ion sodium par un mécanisme d’antiport. Cet ion va alors se fixer à la perméase (dite SSS, Sodium Solute Symporter), ce qui induit un changement de conformation du site de fixation du substrat, puis de la protéine entière. L’ion sodium est ainsi expulsé du périplasme vers le cytoplasme, en même temps que le substrat. MI, Membrane Interne. Chapitre I : Etude systématique des récepteurs TonB-dépendants de Xcc Il arrive parfois que le symport soit couplé avec un antiport : le gradient de protons entraîne l’exclusion d’ions sodium par un antiporteur (Na+/H+), ce qui crée un gradient de sodium. La fixation du sodium à la perméase induit un changement de conformation de la protéine, permettant la fixation du substrat. Celui-ci est alors conduit dans le cytoplasme par symport avec les ions sodium (Figure I-3). La perméase est dite de type SSS (Sodium Solute Symporter) (TC 2.21). Les protéines de cette famille ne possèdent pas véritablement de spécificité de substrat, et peuvent ainsi transporter des sucres, des acides-aminés, des vitamines, des nucléosides, des inositols et des ions organiques ou inorganiques (Saier, 2000). II. Les récepteurs TonB-dépendants, le système TonB et leur rôle dans l’acquisition du fer chez les bactéries à Gram négatif II.1. La disponibilité en fer : les protéines sources de fer et les sidérophores Chez les bactéries comme chez l’ensemble des organismes vivants, le fer participe en tant que co-facteur à de nombreux processus métaboliques essentiels, tels que la synthèse des désoxyribonucléotides, la phosphorylation oxydative ou le transport d’électrons. Pourtant, il est présent à de très faibles concentrations (10-9 M dans le sol et dans l’eau), et sous la forme d’ions ferriques Fe3+ presque totalement insolubles. Ainsi, la concentration en fer disponible est de l’ordre de 10-18 M dans des conditions physiologiques normales (Ferguson & Deisenhofer, 2002). Cependant, les microorganismes requièrent une concentration en fer d’au moins 10-6 M pour survivre. Les bactéries associées à un hôte eucaryote ont la possibilité de capter le fer biologiquement disponible dans certaines protéines de l’hôte au cours de l’infection ou de la symbiose. Pour capter le fer, les bactéries peuvent également utiliser des sidérophores produits par eux-mêmes ou par d’autres microorganismes présents dans leur environnement. Les protéines eucaryotes sources de fer pour les bactéries sont les protéines de stockage du fer (transferrine, lactoferrine et ferritine) ainsi que les hémoprotéines. Ces dernières, également appelées hémophores, sont porteuses d’un groupe prosthétique, appelé porphyrine, formé d'une structure aromatique renfermant au centre un atome de fer. Ce cofacteur, appelé hème, est présent dans l’hémoglobine, le complexe hémoglobine-haptoglobine, l’albumine et l’hémopexine. Chez les plantes et les animaux, il existe d’autres hémoprotéines dans lesquelles l’hème n’est pas liée de façon covalente à la protéine, telles que la myoglobine, la leghémoglobine, la catalase et le 27 A B Ferrichrome Coprogène Ferrioxamine Aérobactine Entérobactine 2,3-Dihydroxylbenzoylsérine OH O H N OH O OH C Dicitrate D OH Pyoverdine (Pseudomonas sp.) Peptide Figure I-4 : Les différentes classes de sidérophores et leur structure chimique. (A) Classe des Hydroxamates. (B) Classe des Catécholates. (C) Classe des carboxylates. (D) La pyoverdine, sidérophore fluorescent produit et utilisé par les espèces du genre Pseudomonas. Chapitre I : Etude systématique des récepteurs TonB-dépendants de Xcc cytochrome de type b (Wandersman & Delepelaire, 2004). Par souci de concision, les récepteurs bactériens impliqués dans la reconnaissance de ces hémoprotéines ne seront pas décrits dans cette thèse. Les sidérophores sont des composés chimiques de faible poids moléculaire (500-1500 Da) produits par les bactéries et les champignons, capables de fixer le fer et d’être importés dans les cellules sous la forme de complexes fer-sidérophore ; cette capture nécessite un système spécifique de transport actif impliquant notamment les récepteurs TonB-dépendants pour le transport de ces complexes à travers la membrane externe. Ces récepteurs peuvent également être utilisés pour le transport d’antibiotiques sous la forme de complexes fer-sidérophore-antibiotique appelés sidéromycines : le complexe fer-sidérophore a pour fonction de véhiculer l’antibiotique. Ainsi, le TBDR FhuA est capable de transporter l’albomycine, analogue structural du ferrichrome, liée au sidérophore phenylferricrocine (Ferguson et al., 2000) ; FhuA transporte également un dérivatif de la rifamycine appelé CGP 4832 (Ferguson et al., 2001). La membrane externe ne constitue plus alors une barrière sélective pour l’entrée de ces antibiotiques, mais facilite et augmente leur taux d’entrée grâce à ce transport actif. La concentration minimale inhibitrice de ces antibiotiques peut ainsi être réduite de plusieurs centaines de fois (Braun & Braun, 2002) ! Dans des conditions de carence en fer, la majorité des bactéries secrètent au moins un sidérophore, mais elles sont également capables d’utiliser les sidérophores sécrétés par les autres microorganismes de leur environnement (champignons ou bactéries). On parle alors de « crossfeeding ». Il existe 3 classes de sidérophores, qui se distinguent par leur structure chimique : les catécholates, les hydroxycarboxylates et les hydroxamates (Figure I-4). Tous forment avec le fer un complexe d’une affinité extraordinaire, de constante de formation comprise entre 1023 et 1049 M (Ferguson & Deisenhofer, 2002). E. coli ne produit qu’un seul sidérophore de type catécholate, l’entérobactine, mais est capable d’utiliser le ferrichrome produit par le champignon Ustilago sphaerogena, ainsi qu’un grand nombre d’autres sidérophores (Figure I-4 et Tableau I-8). Les bactéries du genre Pseudomonas produisent un sidérophore particulier, fluorescent, appelé pyoverdine ; cette molécule est constituée d’un chromophore (1S-5-amino-2,3-dihydroxy1H-pyrimido[1,2-a]quinoline-1-carboxylic acid) responsable de la couleur de la molécule, lié à une chaîne peptidique (6 à 12 acides aminés) et à un acide ou un amide dicarboxylique (Budzikiewicz, 1993) (Figure I-4). 28 A 600-800 acides aminés séquence signal extension N-terminale site de clivage B β-barrel plug TonB-Box 12 aa formant un feuillet β d’ancrage - dernier aa aromatique Vue latérale Vue de l’extérieur (côté solvant) boucles extracellulaires β-barrel plug coudes périplasmiques TonB-box C Complexes fer /siderophore E ExbB ExbD Transporteur ABC Fe2+ Fur TonB TBDR Antisigma σ ECF ARN Polymerase Fur Box Gènes impliqués dans l’acquisition du fer Figure I-5 : Structure-fonction des récepteurs TonB-dépendants (TBDR). (A) Structure schématique de la structure primaire d’un TBDR. Un contour en pointillés signifie que le domaine n’est pas présent dans tous les TBDR. (B) Structure cristallographique tridimentionnelle de FepA d’Escherichia coli (Figure de Ferguson et Deisenhofer, 2002). (C) Modèle décrivant l’acquisition des complexes fer-sidérophore chez les bactéries à Gram négatif et sa régulation par la protéine Fur. Certains TBDR présentant une extension N-terminale sont par ailleurs capables d’interagir avec un facteur anti-sigma et d’activer une cascade de régulation conduisant à la régulation de leur propre expression. Chapitre I : Etude systématique des récepteurs TonB-dépendants de Xcc II.2. L’acquisition des complexes fer-sidérophore par le système TBDR-TonBExbBD II.2.A. Les Récepteurs TonB-Dépendants (TBDR) Comme mentionné précédemment, le passage actif des complexes fer-sidérophore et des sidéromycines à travers la membrane externe des bactéries à Gram négatif est pris en charge par des récepteurs particuliers, les TBDR. Ces protéines sont spécifiques d’un sidérophore et ont pour lui une très grande affinité (Kd de l’ordre de 0,1 µM) (Ferguson & Deisenhofer, 2002). En revanche, le flux du transport à travers un TBDR est relativement lent comparé à la vitesse du transport à travers les porines (Nikaido & Saier, 1992). Structure primaire d’un TBDR : Comme le montre la Figure I-5A, les récepteurs TonB-dépendants sont formés de plusieurs domaines caractéristiques : de l’extrémité N-terminale à l’extrémité C-terminale, on trouve une séquence signal, suivie éventuellement d’une « extension N-terminale », puis le domaine plug (encore appelé « cork », « hatch » ou « globular domain »), d’environ 150 résidus, et enfin le « βbarrel », grand domaine d’environ 600 résidus. La séquence signal, qui sera clivée au cours de la maturation de la protéine, est un petit peptide qui permet l’adressage des protéines de la membrane externe et des protéines extracellulaires au-delà de la membrane interne de la bactérie. Le plug est un domaine « bouchon » qui empêche le passage direct des nutriments dans le périplasme (Figure I-5B). Au début de la séquence de ce domaine, on trouve la TonB-box, courte séquence 5 ou 6 acides aminés [chez E. coli : TXXV(S/T), où X est un acide aminé hydrophobe] (Lundrigan & Kadner, 1986), qui permet l’interaction entre le TBDR et la protéine TonB, ancrée dans la membrane interne (cf. § II.2.B.). Le domaine β-barrel correspond au domaine structural du TBDR, qui donne à la protéine sa forme de tonneau ancré dans la membrane externe. Les 12 derniers acides aminés de la séquence du barrel forment un brin β qui permet l’ancrage de la protéine dans la membrane externe ; le dernier acide aminé est aromatique (Tryptophane ou Phénylalanine) (Struyvé et al., 1991). L’extension N-terminale est un domaine d’environ 70 acides aminés qui n’existe que chez une petite proportion de TBDR. Les TBDR FecA d’E. coli et FpvA de P. aeruginosa en possèdent une. Par interaction avec un facteur anti-sigma, ce domaine a pour rôle de signaler la présence du complexe fer-sidérophore à un facteur sigma approprié, permettant la régulation de l’expression des gènes impliqués dans l’utilisation du fer (cf. § II.3.B. et Figure I-5C). Ces récepteurs 29 A. Récepteur TonB-dépendant conventionnel plug β-barrel B. Récepteur TonB-dépendant « transducer » conventionnel extension N-terminale plug β-barrel C. Récepteur TonB-dépendant « transducer » de type Oar extension N-terminale Oar plug β-barrel D. Récepteur TonB-dépendant de type Oar Oar plug β-barrel Figure I-6 : Structure primaire des récepteurs TonB-dépendants (TBDR). Les différents arrangements protéiques possibles définissent 4 sous-classes de TBDR, en fonction de l’absence ou de la présence d’une extension N-terminale et/ou d’un domaine Oar en plus des 2 domaines caractéristiques de la famille des récepteurs TonB-dépendants : le plug et le β-barrel. (D’après Koebnik, 2005). Chapitre I : Etude systématique des récepteurs TonB-dépendants de Xcc particuliers sont appelés OMTN (Outer Membrane Transporters with an N-terminale extension) (Schalk et al., 2004) ou « transducers » (Koebnik, 2005). Par ailleurs, l’identification d’un motif supplémentaire dans certains TBDR de l’espèce Bacteroides fragilis a permis la classification des TBDR en 4 sous-groupes (Figure I-6B) : (i) les TBDR présentant une structure conventionnelle, comprenant un β-barrel et un domaine plug (Figure I-6A). (ii) les TBSR qui possèdent en plus une extension N-terminale, et sont donc des récepteurs TonB-dépendants « transducers » conventionnels (Figure I-6B). De façon intéressante, les 26 tranducers conventionnels de B. fragilis sont associés à des gènes codant pour un facteur sigma et à un facteur anti-sigma, suggérant fortement un rôle dans la signalisation. (iii) les TBDR présentant une seconde extension N-terminale, en sandwich entre l’extension N-terminale conventionnelle et le domaine plug. Ce domaine est homologue au domaine N-terminal de la protéine Oar de Myxococcus xanthus, chez qui le domaine est impliqué dans un processus de morphogénèse au cours de la formation de myxospores. Ces récepteurs sont dits de type « Oar ». On trouve des membres de cette sous-classe chez les genres Bacteroides, Xylella, Xanthomonas, Idiomarina et Leptospira, mais leur fonction n’est pas connue à l’heure actuelle. Chez les protéines membres de la sous-classe Oar, l’extension N-terminale conventionnelle peut être présente (on parle alors de récepteurs TonB-dépendants « transducers » de type Oar (Figure I-6C), ou absente (on parle alors de récepteurs TonBdépendants de type Oar) (Koebnik, 2005). Structure tridimentionnelle d’un TBDR : La structure tridimentionnelle de 7 TBDR seuls ou fixés à leur sidérophore a été résolue par cristallographie aux rayons X : FhuA (Ferguson et al., 1998 ; Locher et al., 1998), FepA (Buchanan et al., 1999), FecA (Ferguson et al., 2002 ; Yue et al., 2003), BtuB (Chimento et al., 2003) et Cir d’E. coli (Buchanan et al., 2007), ainsi que FpvA (Cobessi et al., 2005a) et FptA (Cobessi et al., 2005b) de Pseudomonas aeruginosa (Figure I-7 et Tableau I-8). Le β-barrel (en vert sur la Figure I-5) forme un tonneau hydrophobe ancré dans la membrane externe, d’une hauteur approximative de 55 à 70 Å. Le pore formé par le barrel a une largeur de 35 à 40 Å. Le barrel entretient avec les lipopolysaccharides membranaires des interactions électrostatiques et des liaisons de Van der Walls. Le barrel est formé d’un tonneau de 22 brins β transmembranaires, orientés à 45° par rapport à l’axe du barrel, et qui s’étendent audelà des limites de la membrane externe. Ces brins β sont connectés par 11 longues boucles (« loops ») du côté extracellulaire, et par 10 courts coudes (« short turns ») du côté périplasmique (Figures 5B et 8A) (Ferguson & Deisenhofer, 2002 ; Wiener, 2005). Le TBDR BtuB d’E. coli, qui ne transporte pas de complexe fer-sidérophore mais une molécule de vitamine B12 également 30 Tableau I-8 : Récepteurs TonB-dépendants d'Escherichia coli (souche K12) et leurs fonctions dans le transport de complexes fer-sidérophore, d'antibiotiques et dans la perception de bactériophages et/ou de colicines. Nom du TBDR Classe de sidérophore Sidérophore Organisme(s) produisant ce sidérophore Antibiotiques transportés Colicines Bactériophages albomycine, CGP 4832 (dérivatif de rifamycine) Colicines M, J25 T1, T5, φ80, et UC-1 Structure tridimentionnelle Locher et al ., Cell, 1998; Ferguson et al ., Science, 1998 FhuA Ferric hydroxamate uptake Ferrichrome Ustilago sphaerogena, Aspergillus sp. FhuE Ferric hydroxamate uptake Coprogène Neurospora crassa, Alternaria cassiae, Penicillium chrysogenum ? ? ? non résolue Streptomyces pilosus ? ? ? non résolue certaines souches d'E. coli, Aspergillus fumigatus ? ? ? non résolue lui-même ? Hydroxamate FoxA Ferrioxamine transporter Ferrioxamine B IutA Iron uptake transporter Aérobactine FepA Ferric enterobactin receptor protein Enterobactine (= Enterochéline) Cir Colicin I receptor Fiu Ferric iron uptake FecA Ferric citrate transporter BtuB B twelve uptake Catécholate Carboxylate Dihydroxybenzoylsérine produit de dégradation de l'enterobactine Céphalosporines Dihydroxybenzoylsérine produit de dégradation de l'enterobactine Céphalosporines Dicitrate Bradyrhizobium japonicum Cobalamine / Vitamine B12 Colicines B et D, Microcines M, H47 et E492 Colicines Ia et Ib, Microcines M, H47 et E492 H8 Buchanan et al ., Nat Struct Biol, 1999 Buchanan et al ., EMBO, 2007 Microcines M, H47 et E492 non résolue ? ? ? Ferguson et al ., Science, 2002; Yue et al., J Mol Biol, 2003 ? Colicine E BF23 Chimento et al ., Acta Crystallogr D Biol Crystallogr., 2003 Figure I-7 : Structure tridimentionnelle de 5 des 7 récepteurs TonB-dépendants (TBDR) cristallisés à l’heure actuelle, par ordre de publication : (a) FhuA, (b) FepA, (c) FecA et (d) BtuB d’Escherichia coli. (e) FpvA de Pseudomonas aeruginosa. De gauche à droite, les colonnes représentent la vue de face du TBDR, le β-barrel seul, le domaine plug seul, et le TBDR vu du côté extracellulaire. (D’après Wiener, 2005). Chapitre I : Etude systématique des récepteurs TonB-dépendants de Xcc appelée cobalamine, présente des boucles extracellulaires plus petites (Figure I-7d), ce qui faciliterait l’accès à son volumineux substrat (Fuller-Schaefer & Kadner, 2005). Le domaine plug (en rouge sur la Figure I-5) forme un bouchon qui bloque le passage direct du complexe fer-sidérophore. Ce domaine délimite donc 2 poches au sein du β-barrel, l’une extracellulaire exposée au solvant, et l’autre exposée au périplasme. Il est lié au barrel par des liaisons hydrogène. Il est constitué d’un cœur hydrophobe de 4 brins β parcouru d’hélices α, et de 3 boucles apicales du côté extracellulaire, qui contribuent à la fixation du substrat (Ferguson & Deisenhofer, 2002 ; Wiener, 2005). De façon surprenante, des mutants de FhuA et FepA délétés du domaine plug sont encore capables de transporter le complexe fer-sidérophore : l’interaction entre la protéine membranaire TonB et le TBDR suffit à relarguer le complexe fer-sidérophore de sa poche de fixation, et à réaliser sa translocation (Braun et al., 1999 ; Scott et al., 2001). Par ailleurs, des protéines chimériques entre FhuA et FepA, dans lesquelles les domaines plug (exprimés séparément du domaine barrel) ont été échangés, sont fonctionnelles. Ces protéines sont alors spécifiques du substrat normal du β-barrel (Scott et al., 2001). II.2.B. La protéine TonB et les autres protéines du système TonB Contrairement à la membrane interne, il n’existe pas de force proton-motrice au niveau de la membrane externe, ni de nucléotides triphosphate dans le périplasme. L’énergie nécessaire au passage de cette membrane à travers les pores formés par le TBDR est apportée par la protéine TonB, ancrée dans la membrane interne. Si les bactéries présentent plusieurs récepteurs TonBdépendants (9 chez E. coli), en revanche elles ne possèdent qu’un nombre limité de protéines TonB (une seule chez E. coli). De forme cylindrique, la protéine TonB est constituée de 2 monomères entrelacés. Bien que la structure de la protéine TonB intacte ne soit pas connue, 3 structures différentes du domaine Cterminal ont été résolues : à partir des résidus 155 à 239, Chang et ses collaborateurs ont obtenu la structure d’un dimère finement entrelacé (Chang et al., 2001) ; à partir des résidus 148 à 239, Ködding et ses collaborateurs ont obtenu la structure d’un dimère relâché (Ködding et al., 2005) ; enfin, à partir des résidus 103 à 239, Sean Peacock et ses collaborateurs ont obtenu la structure d’un monomère (Sean Peacock et al., 2005). Un domaine C-terminal monomérique est constitué de 2 hélices α, positionnées du même côté d’un feuillet β formé de 3 brins antiparallèles. Plus récemment, TonB (résidus 33 à 239) a pu être cristallisée en complexe avec FhuA (résidus 1 à 725) (Pawelek et al., 2006) ; de la même manière, Shultis et ses collaborateurs ont obtenu la structure de TonB (résidus 147 à 239) en complexe avec BtuB (Shultis et al., 2006). Dans les 2 cas, TonB occupe environ la moitié de la surface du TBDR exposée au périplasme. 31 A ME Périplasme B MI TonB ExbB ExbD Figure I-8 : (A) Topologie transmembranaire du domaine β-barrel du récepteur TonB-dépendant FhuA, avec ses 22 segments transmembranaires, ses longues boucles (L) exposées au solvant ainsi que ses coudes (T pour « turns ») périplasmiques (D'après Ferduson et Deisenhofer, 2002). (B) Topologie des 3 protéines du complexe TonB/ExbB/ExbD : TonB présente un domaine transmembranaire et l’essentiel de la protéine est périplasmique ; ExbB possède 3 segments transmembranaires et l’essentiel de la protéine est cytoplasmique ; enfin, ExbD présente une topologie proche de celle de TonB. ME, Membrane Externe ; MI, Membrane Interne. (D’après Postle et Kadner, 2003). Chapitre I : Etude systématique des récepteurs TonB-dépendants de Xcc La protéine TonB interagit physiquement avec le TBDR au niveau de la TonB-box, petit domaine du plug du TBDR, localisé dans la poche périplasmique. Il y a formation de ponts disulfure entre des résidus cystéines de la TonB-box et des résidus de la région aromatique de 4 acides aminés (F180, F202, W213 et Y215) entourant l’acide aminé 160 de la protéine TonB de E. coli (Cadieux & Kadner, 1999 ; Ghosh & Postle, 2004). Par ailleurs, TonB doit sa stabilité et sa fonction biologique à son association avec 2 autres protéines de la membrane interne, ExbB et ExbD (Figures I-5C et I-8B). Le domaine N-terminal de ExbB est localisé dans le périplasme, 3 segments sont transmembranaires et l’essentiel de la protéine est cytoplasmique. En revanche, tout comme TonB, ExbD est ancrée dans la membrane interne par son domaine N-terminal et possède un domaine transmembranaire unique, l’essentiel de la protéine étant périplasmique (Figure I-8B). En l’absence de ExbB et ExbD, les bactéries sont résistantes aux colicines et bactériophages, et présentent une réduction de 90% du transport TonBdépendant ; dans ce cas, le transport résiduel est dû à la présence de 2 analogues fonctionnels à ExbB et ExbD : TolQ et TolR (Postle & Kadner, 2003). II.2.C. Le passage de la membrane externe Le complexe TonB-ExbB-ExbD exploite la force proton-motrice de la membrane cytoplasmique pour énergiser la membrane externe. La fixation du sidérophore à la poche extracellulaire du TBDR induit une transition allostérique qui se propage jusqu’à la TonB-box, signalant ainsi l’occupation du récepteur au complexe TonB-ExbB-ExbD, et facilitant l’interaction entre TonB et le TBDR. Le complexe est alors relargué de sa poche de fixation, initialisant sa translocation. Cependant, malgré les nombreuses études cristallographiques menées sur différents TBDR, les modèles décrivant le passage du substrat restent à l’heure actuelle très spéculatifs, comme attesté par la présence d’un paragraphe « Unanswered Questions » à la fin de nombreuses publications. Le mécanisme du transfert d’énergie entre le complexe TonB/ExbB/ExbD et le TBDR est décrit dans le modèle « Tunnel » (Postle & Kadner, 2003). Selon ce modèle, TonB adopte de façon cyclique 3 conformations différentes, schématisées sur la Figure I-9 : la conformation nonchargée, la conformation chargée et la conformation déchargée. En conformation initiale nonchargée, TonB est associée à ExbB et ExbD au niveau de la membrane plasmique. ExbB/D utilisent la force proton-motrice pour faire passer TonB en conformation chargée ; les 167 acides 32 Figure I-9 : Le modèle « Tunnel » du tranfert d’énergie entre la protéine TonB et le récepteur TonB-dépendant (TBDR) FepA. Le passage d’un complexe fer-sidérophore à travers un TBDR nécessite une interaction et un transfert d’énergie entre le complexe TonB-ExbB-ExbD, localisé dans la membrane interne, et le TBDR. Pour cela, la protéine TonB adopte de façon cyclique 3 conformations différentes : la conformation non-chargée, la conformation chargée, et la conformation déchargée. Dans sa conformation chargée, TonB s’associe à la membrane externe, ce qui induit un changement de conformation du TBDR permettant la translocation du complexe fer-sidérophore. (D’après Postle et Kadner, 2003). Chapitre I : Etude systématique des récepteurs TonB-dépendants de Xcc aminés N-terminaux de la protéine TonB sont particulièrement importants pour cette étape (Larsen et al., 1999). Le domaine C-terminal de TonB entre alors en contact avec la membrane externe, puis le domaine N-terminal se dissocie de ExbB/D pour aller s’attacher à la membrane externe (Figure I-9). Cela explique que TonB ait été retrouvée dans des fractions de membranes internes, mais aussi externes, au cours de plusieurs expériences de fractionnement sur gradient de saccharose. TonB reste en conformation chargée au niveau de la membrane externe jusqu’à la fixation du complexe fer-sidérophore au récepteur. Celle-ci entraîne un changement de conformation du TBDR, très net pour FhuA et FecA (Ferguson et al., 1998 ; Locher et al., 1998) ; une hélice α particulière du plug (la « switch helix ») se détend, entraînant l’interaction de la TonB-box avec l’acide aminé 160 de TonB (Cadieux & Kadner, 1999). C’est cette interaction entre TonB et le TBDR qui relargue l’énergie stockée par TonB sous la forme d’une force mécanique, faisant passer TonB en conformation déchargée. Enfin, TonB est recyclée au niveau de la membrane interne par ExbB/D, et retrouve sa conformation initiale non chargée. C’est précisément cette étape qui constitue l’objection majeure au modèle « Tunnel » : en effet, la réinsertion du segment transmembranaire de TonB dans la membrane interne est une étape thermodynamiquement défavorable. Il est donc possible que TonB ne se réinsère pas dans la bicouche lipidique, et que seules les interactions avec ExbB et ExbD subsistent in vivo. La nature de la source d’énergie premettant la tunnélisation de TonB est la boîte noire de ce modèle. En l’absence de ExbB/D et de TolQ/R, TonB est trouvée exclusivement associée à la membrane externe (Letain & Postle, 1997). Par conséquent, il est peu probable que seule la force proton-motrice permette les changements de conformation de TonB et sa tunnélisation entre les 2 membranes. Ainsi, le mécanisme de transduction d’énergie pourrait hypothétiquement mettre en jeu une hydrolyse d’ATP, ainsi qu’une protéine mystère qui transfèrerait l’énergie issue de cette hydrolyse d’ATP à ExbB (en effet, ExbB ne possède pas dans sa séquence de motif de fixation à l’ATP). Cependant, cette hypothèse n’a jamais été démontrée. Les études cristallographiques menées sur différents TBDR suggèrent fortement que le domaine plug doit être déplacé pour faire place à un canal d’au moins 10 Å et permettre ainsi le passage du complexe fer-sidérophore, mais plusieurs théories mécanistiques co-existent encore à l’heure actuelle : selon V. et M. Braun, il est peu probable que ce domaine soit intégralement relargué du β-barrel, car cela impliquerait la rupture de plus de 60 liaisons hydrogène entre les 2 domaines (Braun & Braun, 2002). D’après ces auteurs, des changements structuraux coopératifs suffiraient à déplacer légèrement le plug, permettant le passage du complexe fer-ferrichrome à travers FhuA et FepA. 33 ME Périplasme MI Cytoplasme Figure I-10 : Les systèmes d’acquisition du fer de la bactérie modèle Escherichia coli. Au niveau de la membrane externe (ME), les récepteurs TonB-dépendants sont spécifiques d’un sidérophore donné ; en revanche, les transporteurs ABC, responsables du passage de la membrane interne (MI), et notamment les protéines périplasmiques de ces systèmes, peuvent transporter plusieurs types de complexes fer-sidérophore. Chapitre I : Etude systématique des récepteurs TonB-dépendants de Xcc Cette théorie n’est pas exlue par Usher et ses collaborateurs, mais ces derniers envisagent aussi fortement que le domaine plug intact soit expulsé dans le cytoplasme lors du transport à travers FepA (Usher et al., 2001). Cette expulsion du domaine plug de FepA a été récemment démontrée sous le nom de théorie « ball-and-chain » (Ma et al., 2007). FepA serait-il le seul à procéder par un mécanisme d’expulsion du plug ? Un tel mécanisme, à l’origine, permettait d’expliquer le passage de grosses molécules telles que l’ADN de bactériophages. Mais on sait à l’heure actuelle que, par exemple, le TBDR FhuA sert de site d’adhésion au phage T5 mais que la molécule d’ADN double-brin ne passe pas à travers FhuA (Böhm et al., 2001 ; Plançon et al., 2002). Enfin, l’éjection totale du plug laisserait un pore ouvert de plus de 35 Å de diamètre dans la membrane externe, ce qui augmenterait dangereusement la perméabilité membranaire. Concernant FhuA, il a été proposé que des molécules d’eau à l’interface entre le barrel et le plug faciliteraient l’éjection totale ou partielle du plug : ces molécules lubrifiantes fourniraient de nouveaux sites pour les liaisons hydrogène, abaissant ainsi la quantité d’énergie nécessaire à la dissociation du domaine plug (Faraldo-Gómez et al., 2003). Pourtant, les données récentes de structure de TonB en complexe avec FhuA ou BtuB ont montré qu’il se forme, entre la TonB-box du TBDR et le domaine C-terminal de TonB, un feuillet β interprotéique qui résulte en un dépliement local du plug, vraisemblablement suffisant pour le passage du complexe fer-sidérophore (Pawelek et al., 2006 ; Shultis et al., 2006). Des expériences dynamiques menées récemment sur BtuB confirment qu’un dépliement complexe du domaine plug a lieu plutôt que son éjection dans le périplasme (Gumbart et al., 2007). II.2.D. Le passage de la membrane interne Pour le passage de la membrane interne, les complexes fer-sidérophore sont pris en charge par un transporteur ABC (cf. § I.2.A. et Figure I-5C). La protéine SBP (Solute Binding protein) du complexe ABC est spécifique d’un type de sidérophore (catécholate, carboxylate ou hydroxamate), contrairement au TBDR qui est spécifique d’un sidérophore donné. Par conséquent, un même transporteur ABC peut transporter différents types de complexes fersidérophore, ayant été conduits dans le périplasme par différents TBDR (Ferguson & Deisenhofer, 2004). La Figure I-10 illustre les systèmes de transport des différents complexes fer-sidérophore chez Escherichia coli. La protéine SBP assure l’unidirectionnalité du transport, retenant le complexe fer-sidérophore dans le périplasme. Plusieurs études suggèrent que le mécanisme du passage de complexes fer-sidérophore à travers un transporteur ABC diffère de celui des sucres ou des acides aminés. La protéine périplasmique FhuD peut fixer à sa surface tous les sidérophores de type hydroxamate 34 Chapitre I : Etude systématique des récepteurs TonB-dépendants de Xcc (ferrichrome, ferrioxamine B, coprogène ou aérobactine). Elle conduit ces substrats à la protéine membranaire FhuB en complexe avec l’ATPase FhuC (Figure I-10). La structure cristallographique de FhuD en complexe avec différents sidérophores a été déterminée (Clarke et al., 2000 ; Clarke et al., 2002), et suggère que FhuD s’insère profondément dans le pore formé par FhuB, jusqu’au site de fixation des domaines ABC de FhuC. Il est donc très probable que l’hydrolyse d’ATP résulte d’un contact entre FhuD et FhuC, qui peut être direct ou facilité par un petit domaine de FhuB. Ce mécanisme diffère de celui du transporteur ABC du maltose d’E. coli, dans lequel c’est la transduction d’un signal transmembranaire qui conduit à l’hydrolyse d’ATP. Dans le cytoplasme, le fer se dissocie du sidérophore par un mécanisme encore mal connu à l’heure actuelle. Les ions ferriques Fe3+ sont réduits en ions ferreux Fe2+ par des donneurs d’électrons intracellulaires (NADH et NADPH), ou par des réductases spécifiques de sidérophores. La dissociation du complexe a alors lieu spontanément, car l’affinité du sidérophore est bien plus faible pour les ions ferreux. La première démonstration de l’existence de réductases spécifiques de sidérophores de type hydroxamate a permis de montrer que, chez E. coli, FhuF est une protéine cytoplasmique impliquée dans la dissociation des complexes fer-coprogène, ferferrichrome et fer-ferrioxamine B (Matzanke et al., 2004). Après dissociation, le sidérophore peut être recyclé ou bien hydrolysé par des enzymes spécifiques. Par exemple, la protéine Fes d’E. coli est une estérase entérobactine-spécifique, qui hydrolyse ce sidérophore trimérique cyclique en trimères linéaires, dimères et monomères de 2,3dihydroxybenzoylsérine (Brickman & McIntosh, 1992). Chez Erwinia chrysanthemi, une enzyme Fes-like est impliquée dans l’acquisition des complexes fer-chrysobactine (Rauscher et al., 2002). II.3. La régulation de l’acquisition du fer II.3.A. La protéine régulatrice Fur Bien que le fer soit indispensable aux bactéries, un excès en fer peut en revanche être toxique : la réduction du fer ferrique en fer ferreux en présence de péroxyde d’hydrogène H202 s’accompagne de la production d’espèces réduites de l’oxygène, de radicaux superoxydes O2°- et hydroxyles OH° selon le mécanisme suivant (Braun, 1997) : Fe2+ + H2O2 Fe3+ + OH° + OH- (Réaction de Fenton) Fe3+ + O2°- Fe2+ + O2 O2°- + H2O2 O2 + OH° + OH- (Réaction de Haber-Weiss) 35 Chapitre I : Etude systématique des récepteurs TonB-dépendants de Xcc C’est notamment le radical hydroxyle qui est très toxique, pouvant entraîner des modifications de différents composants cellulaires tels que l’ADN, les protéines, les lipides et les glucides. Le dilemme est donc le suivant : les bactéries doivent acquérir suffisamment de fer pour subvenir à leurs besoins vitaux, mais elles doivent également éviter une trop forte accumulation de fer pour empêcher tout effet toxique. L’homéostasie cellulaire du fer chez les bactéries à Gram négatif est contrôlée par la protéine Fur, un régulateur transcriptionnel qui utilise les ions Fe2+ comme co-répresseurs. Si le fer est présent en quantité suffisante dans le cytoplasme de la bactérie, Fur s’associe aux ions Fe2+, ce qui induit un changement de conformation de la protéine et sa fixation, sous la forme d’un dimère, aux promoteurs des gènes régulés par le statut en fer, au niveau d’un motif nucléique très conservé appelé Fur-box (Bagg & Neilands, 1987) (Figure I-5C). En revanche, dans des conditions de carence en fer, la protéine Fur reste libre, l’opérateur est donc accessible, ce qui permet la transcription des gènes impliqués dans l’acquisition et le stockage du fer. Le domaine Cterminal de Fur est impliqué dans la dimérisation de la protéine, et le domaine C-terminal dans la fixation à l’ADN (Stojiljkovic & Hantke, 1995). La Fur-box est un motif de 19 paires de bases, de séquence palindromique [GATAATGATAATCATTATC] chez E. coli (Calderwood & Mekalanos, 1988 ; de Lorenzo et al., 1988), plus ou moins conservée chez les différentes espèces bactériennes. La structure de la Fur-box peut être interprétée de différentes façons : une séquence palindromique de type 9-1-9 ou une triple répétition d’un hexamère (6-6-6) chez E. coli, ou encore deux séquences chevauchantes répétées inversées (7-1-7) chez Bacillus subtilis (Baichoo & Helmann, 2002 ; Lavrrar & McIntosh, 2003). En fonction des bactéries, le régulon de Fur est constitué de 50 à 100 gènes, principalement impliqués dans l’acquisition du fer et de l’hème (Wandersman & Delepelaire, 2004). Les récepteurs TonB-dépendants impliqués dans le transport du fer sont sous le contrôle de la protéine Fur, qu’il soient « transducters » ou non (Schalk et al., 2004). La principale activité de Fur est donc la répression. Une régulation positive directe par Fur n’a été rapportée que dans le cas des gènes norB, pan1 et nuoA de la bactérie Neisseria meningitidis, codant pour des protéines impliquées dans la respiration aérobie et anaérobie ; la protéine se fixe dans ce cas au niveau de sites opérateurs distincts de la Fur-box (Delany et al., 2004). De nombreux gènes positivement régulés par Fur ont pu être identifiés par transcriptomique, mais il s’agit dans la grande majorité des cas d’effets indirects que de telles approches globales sont incapables de différencier des effets directs. 36 Chapitre I : Etude systématique des récepteurs TonB-dépendants de Xcc Dans des conditions de stress oxydatif, E. coli réprime ses systèmes d’acquisition du fer via une activation de Fur par les régulateurs OxyR et SoxRS (Zheng et al., 1999). Le régulon de Fur en présence de fer a été déterminé chez de nombreuses espèces bactériennes ; ces travaux ont permis de montrer l’implication de ce régulateur dans des processus cellulaires très variés tels que la réponse au stress oxydatif, la production de facteurs de virulence, la résistance au choc acide (Baichoo & Helmann, 2002 ; McHugh et al., 2003 ; Vasil & Ochsner, 1999), certaines voies métaboliques (Hantke, 1987 ; Stojiljkovic et al., 1994), la chimiotaxie (Karjalainen et al., 1991), la régulation de la réponse aux espèces réactives de l’azote (D'Autreaux et al., 2002), ou encore le swarming (McCarter & Silverman, 1989). L’importance quantitative et qualitative du régulon de Fur chez les bactéries explique en partie que cette protéine participe à la virulence de nombreuses espèces pathogènes d’animaux (Litwin & Calderwood, 1993) ou de végétaux telles qu’Erwinia chrysanthemi (Franza et al., 1999). Chez les Rhizobia (terme générique regroupant les genres bactériens Rhizobium, Sinorhizobium, Mesorhizobium, Bradyrhizobium et Burkholderia), la régulation de l’utilisation du fer est partiellement différente, dans la mesure où d’autres régulateurs viennent compléter ou remplacer l’action de Fur : RirA (qui n’appartient pas à la famille Fur), Irr et Mur (deux membres de la famille Fur) régulent de façon positive ou négative de nombreux gènes impliqués dans l’acquisition du fer. Ainsi, chez Sinorhizobium meliloti, Fur ne régule qu’un petit nombre de gènes, parmi lesquels seul l’opéron sitABCD est impliqué dans le transport de métaux (fer et manganèse), avec une affinité vraisemblablement meilleure pour le manganèse. Cette protéine Fur-like a donc été renommée Mur (Manganese uptake regulator) (Rudolph et al., 2006). Chez Bradyrhizobium japonicum, Fur peut se fixer sur 2 séquences régulatrices : une Furbox classique (sur laquelle se fixent 2 dimères de Fur), ainsi qu’une autre séquence très différente localisée dans le promoteur du gène codant pour le régulateur Irr. Dans les 2 cas, la protéine reconnaît 2 séquences répétées directes. Au niveau du promoteur de irr, Fur se fixerait sous la forme d’un dimère, d’un tétramère ou encore de 2 dimères (Friedman & O'Brian, 2003). II.3.B. La cascade de signalisation transducer / facteur anti-sigma / facteur sigma Comme mentionné dans le § II.2.A., il existe une sous-classe de TBDR possédant une extension N-terminale. Ces récepteurs sont des transporteurs, mais sont également impliqués dans la signalisation transmembranaire, d’où leur dénomination de « TonB-dependent transducers » (Koebnik, 2005). Parmi les TBDR dont la structure cristallographique est disponible, FpvA de P. aeruginosa et FecA d’E. coli appartiennent à cette classe particulière. 37 Chapitre I : Etude systématique des récepteurs TonB-dépendants de Xcc Chez E. coli, le gène fecA est précédé des gènes fecI et fecR, transcrits en opéron. Le gène fecI code pour un facteur sigma de la famille ECF (Extracellular Cytoplasmic Function), le gène fecR pour un facteur anti-sigma. La fixation du complexe fer-dicitrate au TBDR induit une interaction entre l’extension N-terminale du TBDR et le senseur transmembranaire FecR. L’occupation du récepteur est alors signalée à la membrane interne. FecR va ensuite interagir avec le facteur sigma FecI, ce qui va activer ce dernier. FecR ne peut donc pas être considéré comme un facteur anti-sigma classique dans la mesure où il active FecI. Le facteur sigma FecI, en retour, s’associe à l’enzyme cœur de l’ARN polymérase, permettant la transcription de l’opéron fecABCDE, codant pour le TBDR et le transporteur ABC du complexe fer-dicitrate (Braun et al., 2003). Le mécanisme général de cette cascade de signalisation est illustré sur la Figure I-5C. De façon intéressante, le transport du complexe n’est pas nécessaire à l’activation de cette cascade de signalisation (Härle et al., 1995), mais celle-ci suit tout de même un mécanisme actif et TonBdépendant (Kim et al., 1997). En présence de fer, fecI et fecR sont également régulés par la protéine Fur. En condition de carence en fer, l’opéron fecIR est déréprimé, donc transcrit, mais l’opéron fecABCDE reste en attente. L’induction de la transcription de ces gènes nécessite la fixation du substrat adéquat (diferric dicitrate) au TBDR FecA (jusque-là exprimé à un niveau de base), via la cascade de signalisation FecR/FecI (Braun & Endriß, 2007). Plusieurs études antérieures tendaient à montrer que seuls les récepteurs de la famille « Transducers » étaient capables de fixer leur sidérophore dans sa forme non liée au fer (« aposidérophore »). La fluorescence de la pyoverdine avait notamment été exploitée pour démontrer que, en condition de carence en fer, 100% des récepteurs FpvA présents à la surface de la bactérie étaient fixés à de la pyoverdine non liée à des ions Fe3+ (Schalk et al., 2001). De même, Yue et ses collaborateurs avaient montré qu’en condition de limitation en fer, FecA était fixé au dicitrate non lié au fer (Yue et al., 2003). Dans les 2 cas, il était tout de même prouvé que seule la forme fersidérophore pouvait être transportée par le TBDR. Plus récemment, il a été montré que cette propriété était en réalité partagée par les TBDR conventionnels FhuA d’E. coli et FptA de P. aeruginosa (Hoegy et al., 2005), l’affinité du récepteur pour la forme apo-sidérophore étant toutefois inférieure à l’affinité pour la forme liée au fer. Comment le récepteur, dans son état normal fixé à son apo-sidérophore, fixe-t-il le fer ? Deux possibilités sont envisageables : (i) le sidérophore se désolidarise du TBDR et va rivaliser avec les autres sidérophores du milieu extracellulaire pour la fixation au fer. Ce mécanisme a été décrit dans le cas du complexe FpvA/pyoverdine. (ii) Le complexe TBDR/sidérophore fixe directement le fer. 38 Chapitre I : Etude systématique des récepteurs TonB-dépendants de Xcc Le fait que des TBDR conventionnels partagent la capacité de fixer une forme aposidérophore prouve donc que cette propriété n’est pas impliquée dans l’activation de la cascade de signalisation/régulation précédemment décrite, mais la signification biologique précise de cette propriété n’est pas connue à l’heure actuelle. Une analyse globale des récepteurs TonB-dépendants de type « transducers » chez 208 espèces bactériennes à Gram négatif a révélé que, sur 84 génomes contenant des TBDR, seulement 26 possèdent des transducers, et de façon minoritaire (1 à 6 par protéome). De plus, il existe une corrélation entre le nombre de transducers et le nombre de facteurs anti-sigma du génome. Dans 90% des cas, les facteurs sigma et anti-sigma sont codés par des gènes adjacents. Dans les 10% restant, on trouve entre le facteur sigma et le facteur anti-sigma des gènes codant pour des systèmes ABC ou des gènes impliqués dans la biosynthèse de sidérophore (Koebnik, 2005). III. Les autres fonctions connues du système TonB III.1. Site d’adhésion pour les colicines et les bactériophages Certains agents infectieux tels que les bactériophages ont développé le moyen de parasiter le système TonB bactérien. Le premier TBDR largement étudié aux balbutiements de la biologie moléculaire, FhuA, avait été initialement nommé TonA (pour phage T one), car une mutation dans le gène correspondant, tonA, conférait à la bactérie la résistance au phage T1. Le second locus présentant la même caractéristique a été appelé tonB (Braun & Braun, 2002). Des mutants dans le système TonB sont dans certains cas résistants à des bactériophages et/ou à un groupe de toxines connues sous le nom de colicines (Cao & Klebba, 2002). Le TBDR FhuA, par exemple, sert de récepteur à la colicine M, la toxine peptidique J25, ainsi qu’aux phages T1, T5, φ80 et UC-1. Les colicines sont des protéines toxiques produites par certaines souches d’Escherichia coli, dirigées contre des souches sensibles de cette bactérie. Leur structure, leur biosynthèse et sa régulation, leur sécrétion et leur import sont synthétisés dans la revue (Cascales et al., 2007). Le Tableau I-8 liste les TBDR pour lesquels la propriété de récepteur de phages et/ou de colicines a été rapportée. 39 A Xanthomonas campestris pv. campestris Ralstonia solanacearum Signal Plante TonB ExbB ExbD TonB PrhA ExbB ExbD2 ExbD1 TBDR ? B PrhR HR Acquisition du fer Maladie HR Découplage Acquisition du fer Réaction Hypersensible PrhI ARN Pol PrhJ HrpG HrpB Souche hrpB::gfp en coculture avec des cellules d’Arabidopsis thaliana HrpB PIP-box hrpII-box gènes hrp, effecteurs… Figure I-11 : Les particularités du systèmes TonB de deux bactéries phytopathogènes : (A) Xanthomonas campestris pv. campestris. Cette bactérie présente deux copies du gène exbD : exbD1 et exbD2. Le gène exbD2 n’est pas important pour l’acquisition du fer ni la mise en place du pouvoir pathogène, mais est indispensable à l’induction d’une Réaction Hypersensible (HR) sur une plante non-hôte ou une plante résistante. (B) Ralstonia solanacearum. Chez cette bactérie, PrhA est un récepteur TonB-dépendant spécifiquement impliqué dans la perception d’un signal de la plante. Le contact entre les bactéries et des cellules végétales déclenche une cascade de signalisation conduisant à l’induction des gènes hrp codant pour le système de sécrétion de type III, déterminant majeur du pouvoir pathogène de la bactérie. Chapitre I : Etude systématique des récepteurs TonB-dépendants de Xcc III.2. Rôle du fer et/ou du système TonB dans les interactions bactéries-plantes III.2.A. Importance du fer dans le pouvoir pathogène En tant que co-facteur de nombreux processus cellulaires, le fer contribue à l’adaptation de la bactérie au cours de son cycle de vie et a donc un rôle indirect dans le pouvoir pathogène. En particulier, le fer peut être un facteur limitant la croissance de la bactérie dans les fluides apoplastique et vasculaire de la plante (Expert et al., 1996). Ainsi, des pathogènes animaux et végétaux altérés dans leurs outils génétiques de production de sidérophores, d’acquisition des complexes fer-sidérophore ou de régulation de la capture du fer, sont hypovirulents. Chez Erwinia chrysanthemi, des mutants non producteurs de chrysobactine ou d’achromobactine (deux sidérophores produits par la bactérie) sont très affectés dans leur pouvoir pathogène (Enard et al., 1988 ; Franza et al., 2005). Par ailleurs, l’expression de gènes codant pour certaines pectates lyases (pelB, C, D et E) d’E. chrysanthemi, facteurs de virulence majeurs de la bactérie, est induite lors d’une carence en fer, et réprimée par la protéine Fur en présence de fer dans le milieu (Franza et al., 1999 ; Franza et al., 2002). Ce couplage entre deux fonctions essentielles au pouvoir pathogène de la bactérie, la production d’enzymes pectinolytiques et l’acquisition du fer, confère un avantage à la bactérie au cours du processus d’infection. Enfin, comme mentionné précédemment, un mutant fur d’ E. chrysanthemi est affecté dans son pouvoir pathogène (Franza et al., 1999). III.2.B. Xanthomonas campestris pv. campestris : un système TonB différent Chez Xcc, le système TonB est particulier car la bactérie possède 2 copies du gène exbD : exbD1 et exbD2. Une telle structure n’a à l’heure actuelle jamais été identifiée chez une autre espèce bactérienne. Les protéines codées par ces 2 gènes présentent 38,2% d’identité et 71,3% de similarité. Les protéines TonB, ExbB et ExbD1 sont toutes 3 importantes pour l’acquisition du fer, la virulence et la croissance des bactéries dans une plante hôte (le chou-fleur), tandis que la protéine ExbD2 ne l’est pas (Wiggerich & Pühler, 1997 ; Wiggerich et al., 2000). En revanche, et de façon très intéressante, les 4 protéines sont nécessaires à l’induction d’une réaction hypersensible (HR) sur une plante non-hôte, le poivron. Chez Xcc, la présence du gène exbD2 élargit donc le spectre de rôles du système TonB et révèle que la fonction de capture du fer et la HR sont des processus indépendants (Figure I-11A). 40 Chapitre I : Etude systématique des récepteurs TonB-dépendants de Xcc III.2.C. Ralstonia solanacearum : PrhA et la signalisation du pouvoir pathogène La bactérie phytopathogène Ralstonia solanacearum possède 15 récepteurs TonBdépendants. L’un d’entre eux, PrhA (Plant regulator of hrp genes), a été particulièrement étudié : le gène prhA est situé en amont du cluster hrp codant pour le système de sécrétion de type III de la bactérie, mais n’est pas régulé par la protéine régulatrice HrpB. PrhA contrôle les interactions compatibles et incompatibles, dans la mesure où un mutant dans le gène prhA est hypoagressif sur la plante hôte Arabidopsis thaliana et produit une HR très réduite sur une plante non-hôte, le tabac. Par ailleurs, l’induction spécifique des gènes hrp lors d’une co-culture avec des cellules d’A. thaliana requiert la présence de PrhA. Cette régulation est strictement dépendante de la présence des cellules végétales, dans la mesure où PrhA n’est pas nécessaire à l’induction des gènes hrp en milieu minimum, sensé mimer les conditions rencontrées in planta par les bactéries (Marenda et al., 1998) (Figure I-11B). La protéine PrhA possède une extension N-terminale, et appartient donc à la sous-famille des TBDR de type transducers. L’induction des gènes hrp lors d’un contact avec des cellules végétales résulte de l’interaction de PrhA avec le facteur anti-sigma PrhR et le facteur sigma PrhI, par un mécanisme de signalisation similaire à FecA/FecIR (Brito et al., 1999) (Figure I-11B). Grâce à l’utilisation de fusions transcriptionnelles entre des gènes hrp et la protéine GFP (Green Fluorescent Protein), il a été montré que l’expression de ces gènes est induite lors d’un contact entre la bactérie et la cellule végétale (Figure I-11B) (Aldon et al., 2000). Pour résumer, le contact et la présence de PrhA sont tous deux nécessaires à l’induction spécifique des gènes hrp chez R. solanacearum. Bien qu’il semble que PrhA soit dévoué à une fonction signalétique, le transport de molécules végétales à travers ce TBDR ne peut pas être tout à fait exclu. III.2.D. Bradyrhizobium japonicum et la symbiose fixatrice d’azote Chez les rhizobia de l’espèce B. japonicum, FegA est un TBDR co-transcrit avec FegB, une protéine inconnue de la membrane interne. Cet opéron est nécessaire à l’utilisation du ferrichrome chez cette bactérie, mais aussi et surtout à l’efficacité de la symbiose : en effet, l’inoculation de plants de soja avec un mutant fegAB résulte en l’apparition de nodules dépourvus de leghémoglobine et non fixateurs d’azote. Ces phénotypes sont complémentés par apport de la protéine FegA seule, soulignant l’importance de ce TBDR dans l’établissement de la symbiose. Dans la mesure où le ferrichrome est un sidérophore fongique probablement absent des nodules, les auteurs suggèrent fortement que ce TBDR pourrait avoir un rôle in planta distinct du transport de ferrichrome. Ainsi, ce TBDR (qui possède une extension N-terminale) pourrait intervenir en amont d’une étape critique pour l’établissement de la symbiose, dans la perception d’un composé 41 Chapitre I : Etude systématique des récepteurs TonB-dépendants de Xcc végétal de façon similaire à PrhA de R. solanacearum (Benson et al., 2005). Ces résultats suggèrent que le système TonB pourrait avoir un rôle important dans le processus de la symbiose fixatrice d’azote ; toutefois, cette hypothèse n’est pas clairement démontrée à l’heure actuelle. III.3. Des TBDR potentiellement impliqués dans le transport de carbohydrates Depuis 2004, de nombreuses études, menées chez des espèces bactériennes très différentes les unes des autres, suggèrent l’implication de TBDR dans des voies de signalisation ou des processus métaboliques très différents de l’acquisition du fer. III.3.A. TBDR de bactéries ubiquistes Les Sphingomonades sont des bactéries très largement présentes dans la nature, ayant été isolées de différentes niches écologiques terrestres, aquatiques et humaines. Ces bactéries sont surtout connues pour leur capacité à dégrader un très grand nombre de composés de l’environnement, notamment des polluants tels que les Polyethylène Glycols (PEGs), polymères très utilisés dans l’industrie en tant que surfactants ou lubrifiants. L’opéron pegBCDAE de Sphingopyxis macrogoltabida code pour un TBDR (PegB), une PEG-aldéhyde deshydrogénase, une perméase, une PEG-déshydrogénase et une acyl-CoA ligase. L’expression de l’opéron peg est activée par des polymères d’éthylène glycols de 4000 à 20000 Da, mais pas par les glycols à courte chaîne (monomère à tétramère). De plus, cet opéron est réprimé par le régulateur PegR, de la famille AraC (Tani et al., 2007). Le rôle du TBDR dans le transport de PEG est postulé mais non démontré. Les Sphingomonades diffèrent des autres bactéries à Gram négatif par la structure de leur membrane externe, dans laquelle les lipopolysaccharides (LPS) sont remplacés par des glycosphingolipides. La souche Sphingomonas sp. A1 assimile l’alginate via une sorte de puits ou d’entonnoir de 0,02 à 0,1 µM, appelé « pit » ou « super-channel », qui n’est visible à sa surface qu’en présence d’alginate dans le milieu. Une étude protéomique a permis d’identifier 8 protéines surexprimées dans la membrane externe lors d’une culture en présence d’alginate : 4 TBDR, 2 flagellines, une lipoprotéine et une « granule-binding protein ». Les auteurs proposent que les TBDR pourraient jouer un rôle structural majeur au sein du « pit ». De plus, des mutants dans chacun des 4 gènes TBDR correspondant sont affectés dans la croissance sur alginate, suggérant un rôle dans l’utilisation de cette molécule (Hashimoto et al., 2004 ; Hashimoto et al., 2005a ; Hashimoto et al., 2005b). 42 Chapitre I : Etude systématique des récepteurs TonB-dépendants de Xcc III.3.B. TBDR de bactéries symbiotiques ou pathogènes de l’Homme Le génome de la bactérie symbiotique du colon humain Bacteroides thetaïotaomicron comporte un vaste ensemble de gènes codant pour des protéines de dégradation des polymères de glucose, l’amidon notamment. Le cluster sus est transcrit en 2 opérons distincts (susA et susB-G), et ces 2 opérons sont régulés positivement par les régulateurs SusR (D'Elia & Salyers, 1996) et MalR (Cho et al., 2001). Ce cluster comporte 4 protéines de la membrane externe (SusC, SusD, SusE et SusF), et 3 enzymes de dégradation de l’amidon (SusA, SusB et SusG). Les auteurs qualifient SusC de porine, mais il s’agit en réalité d’un TBDR qui en possède tous les domaines caractéristiques. Un mutant dans le gène susC pousse difficilement sur maltose et maltotriose, et ne pousse plus du tout sur des maltodextrines de degré de polymérisation (DP) supérieur à 2, suggérant que ce TBDR serait impliqué dans le transport de maltodextrines (Reeves et al., 1996). L’expression de ce TBDR et de la protéine réceptrice SusD est spécifiquement induite par l’amidon et il a été montré que les 3 protéines SusC, SusD et SusE interagissent dans la membrane externe, permettant la fixation de l’amidon (Shipman et al., 2000). Le cluster sus est partiellement conservé chez le pathogène opportuniste Bacteriodes fragilis ; le TBDR fait partie d’un locus de 4 gènes, osuABCD, activé par le régulateur OsuR situé juste en amont du locus. Il a été montré que ce locus est impliqué dans l’utilisation de l’amidon chez B. fragilis, mais aussi dans la réponse au stress oxydatif (Spence et al., 2006). Chez la bactérie pathogène de la cavité bucale Porphyromonas gingivalis, l’opéron ragAB code pour un TBDR (RagA) et un antigène immunodominant (RagB). Ces 2 protéines présentent de fortes homologies avec les protéines SusC et SusD de B. thetaïotaomicron. De façon intéressante, un mutant polaire dans ragA est considérablement affecté dans sa virulence sur la souris ; il en est de même pour un mutant dans le gène ragB, chez qui le phénotype est toutefois moins marqué. Les auteurs concluent sur une possible implication de ces protéines dans le transport d’une macromolécule inconnue nécessaire à la survie ou à la dissémination des bactéries dans la souris (Shi et al., 2007). III.3.C. TBDR de bactéries de l’environnement terrestre Chez Azospirillum irakense, espèce fixatrice d’azote de la rhizosphère, l’opéron salCAB code pour un récepteur TonB-dépendant (SalC) et deux β-glucosidases (SalA et SalB), dont au moins une est nécessaire à l’utilisation par la bactérie d’un β-glucoside particulier, la salicine. L’opéron salAB est sous le contrôle du régulateur SalR, membre de la famille des régulateurs transcriptionnels LacI. Les auteurs (Faure et al., 2001) proposent un modèle dans lequel SalC 43 Chapitre I : Etude systématique des récepteurs TonB-dépendants de Xcc interviendrait dans le transport de la salicine à travers la membrane externe de la bactérie, mais aucun résultat démontrant ce modèle n’a été publié à l’heure actuelle. Chez la bactérie saprophyte du sol Pseudomonas putida, le cluster ats-sft comporte des gènes codant pour un transporteur ABC (atsRBC), un régulateur de la famille LysR (sftR), une alkylsulfatase oxygénolytique (atsK), une arylsulfotransferase (astA) et un TBDR (sftP). La protéine SftR régule les 3 opérons atsBC, atsRK et sftP–astA. Il a été montré que la biosynthèse du TBDR SftP est induite par la présence d’hexylsulfate et que la protéine est bien localisée dans la membrane externe des bactéries (Kahnert et al., 2002). Une fois encore, les auteurs proposent que ce TBDR pourrait être impliqué dans le transport d’esters sulfatés, mais cela n’est pas démontré à l’heure actuelle. III.3.D. TBDR de bactéries aquatiques et/ou marines Récemment, Yang et ses collaborateurs ont étudié les voies de régulation de l’utilisation de la N-acétylglucosamine chez la bactérie marine Shewanella oneidensis par génomique comparative (Yang et al., 2006). Cette étude in silico a conduit à l’identification de 3 régulateurs, NagC, NagR et NagQ, ainsi qu’à la prédiction de motifs de régulation dans certains promoteurs et à la caractérisation des régulons putatifs. Ainsi, un ou plusieurs TBDR pourraient appartenir à ces régulons, et par conséquent intervenir dans des voies d’utilisation de chito-oligosaccharides chez S. oneidensis ainsi que chez d’autres espèces appartenant aux groupes des Alteromonadales (telles que Colwellia psycherythraea) ou des Xanthomonadales (telles que Xanthomonas axonopodis). Chez la bactérie aquatique et oligotrophique Caulobacter crescentus, des études de transcriptomique ont montré que 9 TBDR sont spécifiquement induits par le xylose, un composant de la paroi des végétaux. Il est suggéré que ces récepteurs pourraient participer à l’import de débris végétaux présents dans le milieu aquatique dans lequel évolue la bactérie (Hottes et al., 2004). La première étude démontrant sans ambiguïté le transport par un TBDR de composés autres que les complexes fer-sidérophore, certains antibiotiques ou la vitamine B12, a été publiée au cours de cette thèse par l’équipe de V. Braun : chez Caulobacter crescentus, le TBDR MalA transporte des produits de dégradation de l’amidon. Par protéomique, les auteurs ont montré que la protéine est présente dans la membrane externe de la bactérie, et que sa biosynthèse est induite par l’amidon. Un mutant dans le gène malA est partiellement affecté dans sa croissance sur maltodextrines, cette altération étant totale pour un degré de polymérisation (DP) supérieur ou 44 Chapitre I : Etude systématique des récepteurs TonB-dépendants de Xcc égal à 5. Par ailleurs, des expériences de transport utilisant des molécules marquées au Carbone 14 ont permis de montrer que MalA transporte le maltose et les maltodextrines de DP≥5 par un mécanisme actif, ExbB-D dépendant et TonB indépendant (Neugebauer et al., 2005). RESULTATS : Etude systématique Xanthomonas campestris pv. campestris des récepteurs TonB-dépendants de L’étude approfondie du génome de Xcc a permis d’identifier 72 gènes codant pour des récepteurs TonB-dépendants. Ce nombre est très élevé par comparaison avec les autres bactéries dont les génomes sont séquencés. Nous avons donc entrepris l’analyse fonctionnelle de ces 72 TBDR, avec l’hypothèse qu’ils pourraient jouer un rôle dans l’import de nutriments organiques. Nous avons ainsi pu montrer que, chez Xcc, seulement 9 gènes TBDR sont surexprimés en condition de carence en fer, et que ces 9 gènes sont réprimés par la protéine régulatrice Fur. En revanche, l’expression de plusieurs gènes TBDR est spécifiquement induite par des molécules d’origine végétale telles que le saccharose, un sucre majeur chez les végétaux, ou encore des constituants complexes de la paroi végétale. Parmi ces gènes, certains sont présents dans le génome au sein de clusters potentiellement impliqués dans le transport et la dégradation de ces molécules végétales ; ces observations nous ont conduit à définir un nouveau concept, celui de « CUT loci » (Carbohydrate Utilization containing TBDR loci). Notre étude montre la fonctionnalité d’un CUT locus, désigné sux (sucrose utilization in Xanthomonas), impliqué dans le métabolisme du saccharose, au sein duquel le TBDR transporte ce sucre à travers la membrane externe de la bactérie avec une efficacité remarquable. De façon très intéressante, le locus sux contrôle le pouvoir pathogène de Xcc sur Arabidopsis thaliana, suggérant que l’acquisition de saccharose à très haute affinité constitue une étape critique dans le cycle infectieux de cette bactérie. Enfin, nous avons réalisé une analyse du génome de 226 bactéries à Gram négatif. Les résultats obtenus montrent que certains CUT loci de Xcc sont partiellement conservés chez différentes bactéries de l’environnement, qui présentent également une sur-représentation du nombre de TBDR. Ces analyses suggèrent fortement que les récepteurs TonB-dépendants pourraient jouer un rôle majeur dans le transport de différentes molécules chez des bactéries en interaction avec les plantes, mais également chez d’autres bactéries aux modes de vie très différents. Ces travaux sont regroupés dans un article récemment publié, et présenté ci-après. 45 Plant Carbohydrate Scavenging through TonBDependent Receptors: A Feature Shared by Phytopathogenic and Aquatic Bacteria Servane Blanvillain1., Damien Meyer1.¤a, Alice Boulanger1, Martine Lautier1,2, Catherine Guynet1¤b, Nicolas Denancé1¤c, Jacques Vasse1, Emmanuelle Lauber1.*, Matthieu Arlat1,2.* 1 Laboratoire des Interactions Plantes-Microorganismes, Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)/Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) UMR2594/441, Castanet-Tolosan, France, 2 Université Paul Sabatier, Toulouse III, Toulouse, France TonB-dependent receptors (TBDRs) are outer membrane proteins mainly known for the active transport of iron siderophore complexes in Gram-negative bacteria. Analysis of the genome of the phytopathogenic bacterium Xanthomonas campestris pv. campestris (Xcc), predicts 72 TBDRs. Such an overrepresentation is common in Xanthomonas species but is limited to only a small number of bacteria. Here, we show that one Xcc TBDR transports sucrose with a very high affinity, suggesting that it might be a sucrose scavenger. This TBDR acts with an inner membrane transporter, an amylosucrase and a regulator to utilize sucrose, thus defining a new type of carbohydrate utilization locus, named CUT locus, involving a TBDR for the transport of substrate across the outer membrane. This sucrose CUT locus is required for full pathogenicity on Arabidopsis, showing its importance for the adaptation to host plants. A systematic analysis of Xcc TBDR genes and a genome context survey suggested that several Xcc TBDRs belong to other CUT loci involved in the utilization of various plant carbohydrates. Interestingly, several Xcc TBDRs and CUT loci are conserved in aquatic bacteria such as Caulobacter crescentus, Colwellia psychrerythraea, Saccharophagus degradans, Shewanella spp., Sphingomonas spp. or Pseudoalteromonas spp., which share the ability to degrade a wide variety of complex carbohydrates and display TBDR overrepresentation. We therefore propose that TBDR overrepresentation and the presence of CUT loci designate the ability to scavenge carbohydrates. Thus CUT loci, which seem to participate to the adaptation of phytopathogenic bacteria to their host plants, might also play a very important role in the biogeochemical cycling of plant-derived nutrients in marine environments. Moreover, the TBDRs and CUT loci identified in this study are clearly different from those characterized in the human gut symbiont Bacteroides thetaiotaomicron, which allow glycan foraging, suggesting a convergent evolution of TBDRs in Proteobacteria and Bacteroidetes. Citation: Blanvillain S, Meyer D, Boulanger A, Lautier M, Guynet C, et al (2007) Plant Carbohydrate Scavenging through TonB-Dependent Receptors: A Feature Shared by Phytopathogenic and Aquatic Bacteria. PLoS ONE 2(2): e224. doi:10.1371/journal.pone.0000224 undertook a global analysis of receptors and regulators of Xanthomonas campestris pv. campestris (Xcc), the causal agent of black rot of crucifers. This pathogen infects a wide range of Brassicaceae plants of economic interest, including cabbage, cauliflower and radish as well as the model plant Arabidopsis thaliana. This epiphytic INTRODUCTION Bacteria are able to colonize a wide variety of habitats, including the most extreme environments and even living organisms. This remarkable feature likely reflects a high degree of adaptability and the presence of specific genetic programs devoted to the exploitation of nutrients present in these diverse habitats. The bacterial ability to use defined carbohydrates to support cell survival or growth implies the availability of these substrates in their habitat. Moreover, it requires the recognition of these molecules and the coordinated induction of particular uptake systems and of metabolic enzymes [1,2]. Characterization of the repertoire of genes involved in signal perception or transduction and in carbohydrate utilization, in conjunction with analysis of the regulation of their expression, is likely to provide key information about the interaction and adaptation of bacteria with their environment [3]. The analysis and comparison of complete genomic sequences of numerous bacteria from diverse phylogenies and habitats have shown a relationship between the ecological niches that a bacterium occupies and the proportion of genes involved in signal perception and transduction. Bacteria that inhabit stable environments (extremophiles, obligate parasites or symbionts), which generally have small genomes, possess fewer sensory and regulatory genes than free-living bacteria found in complex and changing environments such as those living in soil or in association with plants [2]. Therefore, it was proposed that sensors and regulators can be used as ‘‘descriptors of bacterial lifestyle’’ [2]. With the aim to study the molecular mechanisms controlling adaptation of phytopathogenic bacteria to their host-plants, we PLoS ONE | www.plosone.org Academic Editor: Rosemary Redfield, University of British Columbia, Canada Received December 20, 2006; Accepted January 26, 2007; Published February 21, 2007 Copyright: ß 2007 Blanvillain et al. This is an open-access article distributed under the terms of the Creative Commons Attribution License, which permits unrestricted use, distribution, and reproduction in any medium, provided the original author and source are credited. Funding: S. Blanvillain, D. Meyer and A. Boulanger were supported by grants from the Ministère de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur. We gratefully acknowledge financial support from the Département Santé des Plantes et Environnement de L’Institut National de la Recherche Agronomique. Competing Interests: The authors have declared that no competing interests exist. * To whom correspondence should be addressed. E-mail: elauber@toulouse. inra.fr (EL); [email protected] (MA) . These authors contributed equally to this work. ¤a Current address: UMR PaVe, Centre INRA, Beaucouze, France ¤b Current address: Laboratoire de Microbiologie et Génétique Moléculaires, Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) UMR5100, Toulouse, France ¤c Current address: Signalisation chez les Végétaux, Pole de Biotechnologie Végétale, Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) UMR5546, Castanet-Tolosan, France 1 February 2007 | Issue 2 | e224 46 TBDRs and Carbohydrate Uptake (HMMs), PF00593 and PF07715, corresponding to these two domains, are available in the Pfam database [28]. Seventy-six proteins carrying one or both domains were detected in the proteome of the Xcc ATCC33913 strain (Table S1). Among these proteins, 64 possess both domains. The remaining 12 proteins, which possess only one of the two domains, can be divided into three groups: 3 proteins (XCC2208, XCC4131 and XCC4132) which do not seem to have a canonical plug domain, one protein (XCC2497) which has no domain detected by the PF00593 HMM, and finally 8 proteins (XCC0304-0305, XCC1750-1751, XCC32153216 and XCC3270-3271) which are truncated and correspond to 4 pseudogenes having a frame-shift in their coding region (Table S1). Each of these 4 pseudogenes was thereafter studied as a unique entity. Other conserved features of TBDRs were then used to further characterize these identified proteins. In the N-terminal part of the plug domain, TBDRs display a conserved sequence, the TonBbox, that interacts with the TonB protein [26,27,29]. A TonB-box, with the Xcc consensus sequence tLDXVXV (lower case indicates less highly conserved amino acid, X indicates any amino acid) was detected in all studied proteins (Table S1). The localization of TBDRs in the outer membrane implies their transport across the inner membrane and thus the presence of a signal peptide at their N-terminal end. The proteins were therefore analyzed for the presence of such a motif. TBDRs which were not predicted to possess a signal peptide in the annotation proposed by da Silva and colleagues [14] were manually re-annotated, thus revealing putative signal peptides (Table S1). Out of 72 proteins, 1 TBDR (XCC2385) does not have a signal peptide. Finally, the 12 Cterminal amino acids of outer membrane proteins (OMPs) form a membrane anchoring b-sheet with the last residue being aromatic (F in the vast majority of OMPs) [30,31]. The 12 C-terminal amino acid of 55 of the proteins studied here are predicted to form a potential b-sheet, ending with an aromatic residue (Table S1). Among the TBDRs which did not display a typical C-terminal sequence, 8 have a b-sheet ending with an aromatic amino acid followed by a short extension of 1 to 4 amino acids (Table S1). Taking all this information together, 48 proteins possess all typical features of TBDRs in Xcc ATCC33913 and were thus considered as putative functional TBDRs. The other proteins lacking or having degenerated TBDR domains were also included in our study and then named Ps-TBDRs (for Pseudo-TBDRs) (Table S1). Finally, some TBDRs contain a N-terminal extension, located between the signal peptide and the plug domain [32]. Two types of N-terminal extension have been identified: the transducer and the Oar-like extensions [33]. In Xcc, among the 9 TBDRs having an N-terminal extension, one is a member of the TBDR-transducer subclass, seven are in the Oar-like subclass and one displays a N-terminal extension that does not correspond to the two types already identified (Table S1). Among these TBDRs, only two have all canonical features of TBDRs. bacterium naturally infects host plants via wounds in the leaves or hydathodes which are specialized pores on the leaf margins of higher plants that connect to the vascular system. Then bacteria multiply and progress in vascular tissues [4,5]. During the past two decades, classical molecular and genetic studies led to the characterization of several determinants controlling pathogenicity of Xcc, such as secretion of extracellular plant cell wall degrading enzymes [6–8], cell-cell signaling [9,10], biofilm formation [11] and hrp genes coding for a type III secretion system [12,13]. The characterization of new virulence factors should now be greatly facilitated by the availability of complete genome sequences of two Xcc strains (strain ATCC33913 [14] and strain 8004 [15]). Moreover, comparative genomics would improve the analysis of virulence and host adaptation in Xanthomonas, since the genomic sequences of four other Xanthomonas strains displaying different host specificities and representing three other species are also available, i.e. Xanthomonas axonopodis pv. citri (Xac), the causal agent of citrus canker [14], Xanthomonas campestris pv. vesicatoria (Xcv), the causative agent of bacterial spot disease on pepper and tomato plants [16], and Xanthomonas oryzae pv. oryzae (Xoo) (strain Kacc10331 [17] and strain MAFF311018 [18]), the causal agent of bacterial blight of rice. Thus, the Xanthomonas genus, which affects two major model plants (Arabidopsis and rice), constitutes a very attractive model to study plant-pathogen interactions. Our analysis of the Xcc (ATCC33913) genome revealed an overrepresentation of a particular family of receptors, named TonB-dependent receptors (TBDRs). These proteins are located in the outer membrane of Gram-negative bacteria and are mainly known to transport iron-siderophore complexes and vitamin B12 into the periplasm [19]. In most cases, the expression of the genes encoding these receptors is under the control of the Fur (Ferric uptake regulator) repressor and activated under conditions of iron starvation [20]. In contrast to diffusion through porins, transport via TBDRs requires energy which is provided by the inner membrane energy-coupling TonB-ExbB-ExbD protein complex [21]. The exploration of complete genome sequences of 226 Gram negative bacteria showed that the overrepresentation of TBDRs is restricted to a small proportion of these bacteria, but is a common trait of all sequenced Xanthomonas species. Interestingly, most of the bacteria displaying this particularity have diverse lifestyles and belong to different taxonomical lineages, but they all share the ability to exploit complex carbohydrates. Therefore, we postulated that some Xcc TBDRs might be involved in the transport of plantderived molecules. This hypothesis was recently reinforced with the characterization of a TBDR, named MalA, in the oligotrophic aquatic bacterium Caulobacter crescentus, which transports maltodextrins [22]. A systematic study of Xcc TBDRs, based on mutagenesis, expression analyses and transport assays identified one Xcc TBDR involved in the transport of sucrose, a major plant sugar. This TBDR gene is required for full virulence on Arabidopsis and is associated with genes required for sucrose metabolism, thus forming a ‘‘sucrose utilization locus’’. Our study also suggests the existence of other TBDR-containing loci involved in the utilization of plant cell wall compounds which are conserved in a wide range of bacteria displaying TBDR overrepresentation. TBDRs are overrepresented in Xanthomonas spp. and in bacteria scavenging complex carbohydrates A survey of TBDRs was performed in 226 eubacterial completely sequenced genomes, by identifying proteins detected by both PF07715 and PF00593 HMMs. This analysis showed that most bacteria (71%) hold less than 14 TBDRs per proteome, whereas the remaining bacteria have a very broad variation in TBDR number, ranging from 14 to 120 (Figure 1 and Table S2). In fact, 27% of the bacteria studied here have no TBDR proteins and RESULTS Identification of Xcc TBDRs TBDR proteins consist of two domains, with a C-terminal membrane embedded b-barrel domain that is sealed by the N-terminal plug domain [23–27]. Hidden Markov models PLoS ONE | www.plosone.org 47 2 February 2007 | Issue 2 | e224 TBDRs and Carbohydrate Uptake Figure 1. Occurrence of TonB-dependent receptor (TBDR) genes in 226 completely sequenced Gram negative bacterial genomes, in ecological (A) or phylogenetic (B) contexts. TBDRs were detected by screening the Pfam database and the UniprotKB protein knowledge database using the two Pfam HMMs (PF07715, Plug; PF00593, TonB_dep_Rec). Only proteins displaying the two Pfam domains were considered. The habitat of bacteria (A) and their phylogeny (B) are represented by colour codes (see the legend boxes). doi:10.1371/journal.pone.0000224.g001 syringae pathovars or Erwinia carotovora subsp. Atroseptica belong to the intermediary class. 43% possess between 1 and 13 TBDRs. Only a very small proportion of bacteria (15.5%) possesses more than 30 TBDRs, thus forming a particular class in which TBDRs seem to be over represented. It is worth noting that most bacteria in this class either belong to the a or c-Proteobacteria classes or to the Bacteroides genus (Figure 1 and Table S2). The ratios between the number of TBDRs found in each proteome and the genome size or the number of annotated coding sequences (CDS) displayed a very similar distribution pattern (Table S2), thus showing that there was no major bias due to annotation. Therefore, the TBDR/ Mbp ratio was used to define several bacterial classes: bacteria displaying a ratio higher than 5 were considered as members of a class showing TBDR overrepresentation, while those having a ratio ranging from 3 to 5 belong to an intermediary class. The 4 Xanthomonas species whose genomes have been sequenced belong to the class displaying TBDR overrepresentation (Table S2). It is worth noting that phytopathogenic bacteria, such as Pseudomonas PLoS ONE | www.plosone.org Seven Xcc TBDR and two Ps-TBDR genes are Furregulated As TBDRs are mainly known to be involved in iron uptake, it was important to determine how many of these receptors are assigned to this function in Xcc. In most cases, the expression of genes encoding TBDRs involved in iron transport is regulated by the iron status in the medium. These genes are activated under iron depletion conditions and repressed under iron repletion conditions via the Fur repressor (Ferric-uptake regulator), that binds to a specific DNA sequence element called the ‘‘Fur-box’’, which is found in the target promoters of iron-regulated genes [20,34,35]. These features led us to analyze the regulation by the iron status for all identified Xcc TBDR and Ps-TBDR genes. 3 February 2007 | Issue 2 | e224 48 TBDRs and Carbohydrate Uptake not shown). It is worth noting that the fur mutant is unable to induce any disease symptoms (data not shown), as already reported in Xoo [39]. We then compared by qRT-PCR analysis the relative expression of the TBDR and Ps-TBDR genes induced by iron starvation, in the wild-type strain versus a fur mutant, in an ironcontaining medium. As presented in Figure 2B, the expression of all these genes was repressed by the Fur protein. However, the repression level of the 2 Ps-TBDR genes was low (less than twofold). We confirmed that the deregulation phenotype of the fur mutant was the result of mutation in the fur gene by complementation experiments: the repression by iron of the 7 TBDR and the 2 Ps-TBDR genes was restored by providing the wild-type Fur protein on the pL-XCC1470 plasmid (see Materials and Methods) in the fur mutant (Figure 2B). The 76 Xcc TBDR and Ps-TBDR genes were mutated by insertion of the suicide plasmid pVO155 [36], leading to transcriptional fusion with the promoterless uidA reporter gene. Two insertions (in XCC1990 and XCC3209) were found unstable. Thus, we constructed deletion-mutations in these genes using the cre-lox system [37,38]. In order to analyze the expression of these 2 deleted TBDR genes, their promoter regions were cloned upstream of a promoterless lacZ gene in a reporter plasmid (see Materials and Methods), and these constructions were introduced into the wild-type strain. Using b-glucuronidase or b-galactosidase expression assays, we monitored the expression of all Xcc TBDRs and Ps-TBDRs in iron-repleted and -depleted media. Seven genes (XCC0158, XCC0768, XCC1391, XCC2772, XCC3050, XCC3518, and XCC4162) and 2 Ps-TBDR genes (XCC3216-3215 and XCC3595) are induced by iron starvation, compared to ironreplete conditions (Figure 2A). With the exception of Ps-TBDR XCC3216-3215, this regulation pattern was confirmed by quantitative real-time reverse transcriptase polymerase chain reaction (qRT-PCR) in a wild-type background (data not shown). We then checked whether these genes are under the control of the Fur regulator. XCC1470, the orthologue of the Fur regulator identified in Xoo [39] and in Xanthomonas campestris pv. phaseoli (Xap) [40], was mutated using the manganese method (see Materials and Methods). A point mutant in this latter gene was obtained (fur1). As expected for a fur mutation, this mutant produced more siderophores than the wild-type strain and this production remained unaffected in response to increased iron levels (from 1 to 50 mM), as determined by using the chrome azurol S assay (data The 9 Fur-regulated TBDR/Ps-TBDR genes, but not the other Xcc TBDR genes, possess a putative Furbox The DNA regions located upstream of the 9 Fur-repressed TBDR and Ps-TBDR genes were analyzed using the MotifSampler program [41,42] to identify putative Fur-boxes. For genes arranged in putative operons (XCC3050 and XCC0768), the DNA region located upstream of the first gene of the putative operon was also studied. XCC3595, which belongs to the TBDR transducer subclass, is preceded by two genes displaying significant similarities with the fecI (XCC3593) and fecR (XCC3594) genes, Figure 2. Expression levels of 9 Xanthomonas campestris pv. campestris TonB-dependent receptor genes. (A) b-glucuronidase assays, performed in at least two independent experiments with pVO155 insertion mutant strains, cultivated in minimal medium supplemented with iron (100 mM FeSO4) or containing an iron chelator (100 mM 2,29-dipyridyl; DPD). (B) Real-time quantitative RT-PCR (qRT-PCR), performed in at least three independent experiments, on RNA extracted from the wild-type strain, a fur mutant strain (fur1) or from a complemented strain [fur1 (pL-fur)], cultivated in minimal medium containing 100 mM FeSO4. Calculation of relative expression includes normalization against the endogenous control gene 16S RNA. doi:10.1371/journal.pone.0000224.g002 PLoS ONE | www.plosone.org 49 4 February 2007 | Issue 2 | e224 TBDRs and Carbohydrate Uptake upstream region of XCC3593 (fecI). For XCC0768, two motifs were identified: one in the upstream region of XCC0767 and one in the coding region of this gene (Table 1). This motif (AATGAgAATcATTctCATT; lower case indicates less highly conserved) only showed a weak similarity with the E. coli 19 bp Fur-box consensus sequence (GATAATGATAATCATTATC) [44]: it matched this sequence in 10 bp positions out of 19 (52% identity). However, the conservation was significantly higher with Fur-box consensus sequences identified in Shewanella oneidensis (AATGATAATAATTATCATT; 84% identity) [45] and Bacillus subtilis (aaTGAtAATnATTaTCAtt; 84% identity) [46]. Interestingly, a multiple alignment of these 4 Fur-box consensus sequences showed that although the E. coli consensus sequence seems more divergent, it perfectly matches the 3 other sequences after a 3 bp shift (Figure 3B and C). These results suggest that the palindromic motif identified in this study might correspond to a possible Xcc Fur-box. We then explored DNA sequences located upstream of the other Xcc TBDR or Ps-TBDR genes as well as the entire Xcc genome sequence to detect putative Fur-boxes, using the MotifScanner program [42] or the PatScan pattern matcher software [47]. No putative Furbox was detected in the promoter region of any other TBDR gene. These analyses identified more than 20 genes having candidate Fur-boxes in the region from 2300 to +20 relative to the start of translation (data not shown). Several of these genes are orthologs or homologs of genes regulated by Fur in other bacteria, such as feoA (XCC1834) [48] and bfd (XCC0481) [49], or involved in iron storage such as piuB (XCC3955) [50], thus reinforcing the validity of our Fur-box consensus sequence. Altogether, this analysis suggests that only 7 TBDR and 2 Ps-TBDR are directly associated with iron uptake in Xcc. The role of the other TBDRs remained to be deciphered. Figure 3. Palindromic consensus Fur-box sequence identified upstream of 9 Xanthomonas campestris pv. campestris Fur regulated TonBdependent receptor genes. (A) Sequence logos generated by WebLogo (http://weblogo.berkeley.edu/, [123]) of the Xcc Fur-box motif as predicted by the MotifSampler program [41,42]. (B and C) Multiple alignement generated with Multalin program [116] with previously proposed Fur-box consensus sequences of Bacillus subtilis [46], Shewanella oneidensis [45], X. campestris pv. campestris and Escherichia coli [44] (B) and after a 3 bp shift of the E. coli sequence (C). doi:10.1371/journal.pone.0000224.g003 ................................................................... coding for a sigma factor of the ECF subfamily and its anti-sigma factor, respectively. In most cases, the FecI/FecR system is associated with a TBDR of the transducer subclass and is involved in iron signaling and transport by regulating the expression of the TBDR gene and other ‘‘iron-associated’’ genes (for review see [33,43]). We thus also analyzed the DNA regions upstream of these two genes. This analysis allowed the identification of a single significant 19-bp palindromic motif (9-1-9 inverted repeat) in the upstream region of most genes or operons studied here (Figure 3A, Table 1). For XCC3595, the palindromic motif was detected in the Two TBDR genes belong to the hrp regulon of Xcc During the study of TBDR gene promoters, we identified a pip/ hrpII box in the promoter of 2 TBDR genes: XCC1041 and XCC1719. In Xanthomonas, hrp genes coding for a TTSS, as well as other functions related to pathogenicity are positively regulated by hrpG/hrpX regulatory genes [51]. HrpG regulates the expression of hrpX, which controls the expression of genes possessing a pip-box (TTCGCN15TTCGC) or a hrpII-box (TTCGN16TTCG) [52,53]. By qRT-PCR experiments, we showed that XCC1041 and Table 1. Candidate Fur-boxes identified in the promoter regions of Xanthomonas campestris pv. campestris Fur regulated TonBdependent receptor (TBDR) genes, TBDR containing operons and the XCC3593 FecI sigma factor gene. .................................................................................................................................................. Gene ID XCC0158 a Name fpvA XCC0767 a Putative function a Putative Fur box sequences b No. of matches/total Distance from the start codon (bp) c 136 ferripyoverdine receptor AACGATAACGATTTACATT 14/19 conserved hypothetical protein AATGAGAATGGCTCTTGAT 13/19 7 XCC0768 phuR outer membrane hemin receptor AATGAGAATGGTTATTATT 15/19 374 XCC1391 fhuA iron receptor TTTGATAACCATTCCCATT 14/19 9 XCC2772 fhuA TonB-dependent receptor AAGAAGAATGATTTGCATT 14/19 244 XCC3049 mphE 4-hydroxy-2-oxovalerate aldolase CTTGATAATCATTCCCATC 14/19 41 XCC3216 XCC3518 fpvA XCC3593 fecI XCC4162 outer membrane receptor AATGTGAATCATTCCCATT 17/19 102 ferripyoverdine receptor AATAATATTCATTCTCACT 15/19 53 RNA polymerase sigma factor AATGAGATCCATTCTCATT 17/19 48 ferrichrome-iron receptor 3 GATAAGAATCGTTATCATT 15/19 12 a Gene identification (ID), name and putative function from Xanthomonas campestris pv. campestris strain ATCC33913 as previously reported [14]. Matches to the Fur consensus sequence AATGAgAATcATTctCATT, determined in this study, appear in boldface. Distance after start codon reannotation (see Table S1). doi:10.1371/journal.pone.0000224.t001 b c PLoS ONE | www.plosone.org 5 February 2007 | Issue 2 | e224 50 TBDRs and Carbohydrate Uptake of Xcv, Xac, Xoo and Xf, although its surrounding genes are conserved in syntenic regions in all these strains (Table S3). On the other hand, XCC1041 is present in all Xanthomonas species (but absent in Xf) and encodes a TBDR with an atypical N-terminal extension. Xcc TBDRs and plant interactions: XCC3358 plays a major role in pathogenicity In order to assess whether Xcc TBDRs control the interaction with plants, we tested the 76 TBDR mutants constructed in this study for pathogenicity on the Arabidopsis thaliana Sf-2 ecotype. Among these mutants, 17 were altered in symptom development (data not shown). However, the alteration was weak and was not reproducible in all the tests we performed, suggesting either that their involvement is not crucial or that functional redundancy mask their individual contribution. However, the XCC3358 insertion mutant was clearly and reproducibly altered in pathogenicity, showing a clear delay in symptom development in comparison to the wild-type strain (Figure 5A). The XCC3358 gene is likely to form an operon with the downstream gene, XCC3359 (Figure 6). The ortholog of the XCC3359 gene, named suh, has been characterized in Xanthomonas axonopodis pv. glycines (Xag), the causal agent of bacterial pustule disease on soybean. This gene codes for a sucrose hydrolase, SUH, which plays a major role in sucrose metabolism in Xag. A mutant in this gene is moderately affected in pathogenicity on soybean [54]. This prompted us to construct a non polar deletion-mutation in XCC3358 (XCC3358D1, see Materials and Methods and Figure 6). A deletion-mutant was also generated into XCC3359 (XCC3359D1, see Materials and Methods and Figure 6). These two mutants showed an altered phenotype, i.e. delayed symptom development, similar to that observed with the pVO155 insertion mutant in XCC3358 (Figure 5B). The non polar mutation in XCC3358 was complemented by introducing the plasmid pL-XCC3358, which carries a functional XCC3358 gene, into XCC3358D1 mutant (Figure 5B). This result confirms that the XCC3358 TBDR plays a role in virulence. Similarly, the deleted mutant in XCC3359 was complemented by a plasmid carrying this gene (Figure 5B). Figure 4. Regulation of Xanthomonas campestris pv. campestris TonBdependent receptor genes XCC1041 and XCC1719 by hrp regulators. The relative expression was analyzed by real-time quantitaive RT-PCR (qRTPCR), perfomed on RNA extracted from the wild-type strain and hrpG or hrpX insertion mutants (strains XP082 and XP083, respectively). Experiments were repeated at least three times. Calculation of relative expression includes normalization against the endogenous control gene 16S RNA. doi:10.1371/journal.pone.0000224.g004 XCC1719 TBDR genes are activated by HrpG and HrpX (Figure 4). Interestingly, a mutant in the XCC1719 TBDR gene is weakly affected in pathogenicity (data not shown, see below). This gene seems to be specific to Xcc as it is absent in the genomes Figure 5. Quantitative analysis of the interaction between Xanthomonas campestris pv. campestris (Xcc) and Arabidopsis thaliana Sf-2 plants. (A) Pathogenicity tests with the Xcc wild-type strain and the XCC3358 insertion mutant (XCC3358::pVO). (B) Pathogenicity and complementation tests with the Xcc wild-type strain, the XCC3356 and XCC3357 insertion mutants (XCC3356::pVO and XCC3357::pVO, respectively), the XCC3358 and XCC3359 deleted mutants (XCC3358D1 and XCC3359D1, respectively) and their corresponding complemented strains [XCC3358D1 (pL-XCC3358) and XCC3359D1 (pL-XCC3359), respectively]. Disease symptoms were scored 5 to 8 days after inoculation. Each inoculated leaf was individually scored as: no symptom = 0; weak chlorosis surrounding the wound sites = 1; strong V-shaped chlorosis = 2; developing necrosis = 3; leaf death = 4. The represented average disease scores and the standard deviations were calculated from the values of four plants with four inoculated leaves per plant. doi:10.1371/journal.pone.0000224.g005 PLoS ONE | www.plosone.org 51 6 February 2007 | Issue 2 | e224 TBDRs and Carbohydrate Uptake mutants in these two genes, presuming that they are monocistronic (Figure 6). These insertions lead to transcriptional fusions with the promoterless uidA reporter gene. The insertion mutant in XCC3357 showed an altered phenotype on the A. thaliana Sf-2 ecotype, resembling that using XCC3358 or XCC3359 mutants, whereas the insertion mutant in XCC3356 was not affected in pathogenicity (Figure 5B). These results suggest that XCC3357, XCC3358 and XCC3359 are required in the same process related to sucrose metabolism and/or transport. The phenotype of a mutant in XCC3356 was not surprising since this gene encodes a putative repressor, which might negatively control the expression of the other genes of the locus. A mutation in this gene should induce the constitutive expression of the other genes without affecting their function (see below). Figure 6. Genetic organization of the Xanthomonas campestris pv. campestris sux locus. Location of mutations are indicated above the map: arrowheads indicate pVO155 insertions and deleted sequences are represented by horizontal dotted bars. Regions cloned in plasmids are indicated below the map: horizontal thick black bars indicate sequences used for plasmid constructions. doi:10.1371/journal.pone.0000224.g006 The XCC3356-3359 locus is required for sucrose utilization Insertion mutants in XCC3357, XCC3358 and XCC3359 and the deletion mutant XCC3359D1 grew like the wild-type strain on minimal medium containing glucose or fructose (data not shown), but were all affected in growth on sucrose (20 mM) (Figure 7A). The growth of the insertion mutant in XCC3356 and the XCC3358D1 mutant was not impaired in minimal medium containing sucrose. The fact that the insertion mutant in XCC3358 was impaired in growth on sucrose whereas the deletion mutant in the same gene was not, suggested that the phenotype of the insertion mutant was due to a polar effect of the insertion on XCC3359 gene expression. This hypothesis was confirmed by complementation experiments. The growth of insertion mutants in XCC3358 and XCC3359 on sucrose media was restored when XCC3358 TBDR belongs to a locus required for full pathogenicity In Xcc genome, XCC3358 and XCC3359 are preceded by two other genes that might be related to sugar metabolism: XCC3356 codes for a putative transcriptional repressor of the LacI/GalRfamily and XCC3357 encodes a putative sugar transporter of the major facilitator family, allowing the transport of substrate molecules through the inner membrane. We constructed insertion Figure 7. Growth of Xanthomonas campestris pv. campestris wild-type strain and mutants in minimal medium containing 20 mM sucrose. (A) Bacterial growth of insertion mutants XCC3356::pVO to XCC3359::pVO or deletion mutants XCC3358D1 and XCC3359D1, compared to the wild-type strain. (B) Growth of strains carrying plamids pL-XCC3358 or pL-XCC3359 allowing the constitutive expression of XCC3358 and XCC3359 genes, respectively. Bars represent standard deviations from 3 independent experiments. doi:10.1371/journal.pone.0000224.g007 PLoS ONE | www.plosone.org 7 February 2007 | Issue 2 | e224 52 TBDRs and Carbohydrate Uptake were reduced to 10.5 and 7% respectively (Table 2). Moreover, the addition of unlabelled fructose or glucose (sucrose degradation sub-products) slightly affected sucrose transport; a 200-fold excess of these carbon sources reduced the sucrose transport to about 80% of the control level (Table 2). The involvement of the SuxA TBDR in sucrose transport was then checked by comparing the uptake rate of [14C]sucrose into the wild-type strain and into a suxA non polar mutant (DsuxA). Sucrose transport was much lower in the DsuxA strain, compared to the wild-type strain (Figure 8B and Table 2): after 8 minutes, it reached only 3.5% of the transport rate into the wild-type strain. When suxA was supplied in trans on a constitutive expression plasmid, sucrose transport was more efficient and rapid, with a transport rate value at 8 minutes corresponding to 484% of that of the wild-type strain. This result confirms that SuxA is required for sucrose entry into Xcc. We then studied sucrose transport in suxR and suxC insertion mutants (suxR::pVO and suxC::pVO, respectively), and in a suxB deletion mutant (DsuxB). When the inner membrane transporter encoded by suxC was absent, the sucrose transport rate reached only 2.1% of the value obtained for the wild-type strain. Thus, this protein is necessary for sucrose entry into Xcc. On the contrary, sucrose transport was greatly enhanced in the suxR repressor mutant and in the DsuxB amylosucrase mutant (488% and 241% respectively of the value obtained for the wild-type strain after 8 minutes) (Figure 8C and Table 2). These results confirm the repressor function of SuxR (see below) and suggest that SuxB also has a repressor activity on suxA expression. When suxB was supplied in trans in the DsuxB mutant, the sucrose transport was reduced to about the same level as the wild-type strain (76.4% of the transport rate level of the wild-type strain). Concentration-dependent sucrose transport experiments showed a biphasic kinetics (Figure 9), with a fast rate between XCC3359 was supplied in trans on the expression plasmid pLXCC3359, which allows constitutive expression of the XCC3359 gene. No complementation was observed when the XCC3358 gene was supplied in trans in the XCC3358 insertion mutant (Figure 7B). These results confirmed that XCC3358 and XCC3359 form an operon. They also pointed out that this putative operon and the entire locus is important for sucrose utilization in Xcc. Thus, we renamed this locus sux, for sucrose utilization in Xanthomonas. For the purpose of this study, the TBDR-amylosucrase operon was renamed suxAB, the putative sugar transporter gene, suxC, and the putative regulatory gene, suxR (see Figure 6). However, the role of the TBDR SuxA in sucrose utilization remained elusive: this transporter gene was not required for growth on sucrose, but a non polar mutant in this gene was altered in pathogenicity, like suxB and suxC insertion mutants. This observation suggested that this suxA gene might have a particular function. SuxA and SuxC allow sucrose uptake To clarify the role of the SuxA TBDR, we investigated its involvement in sucrose transport, by performing sucrose uptake experiments using [14C]sucrose. First, the uptake rates into the Xcc wild-type strain were compared after an overnight preculture in the presence (induced) or absence (uninduced) of sucrose. As shown in figure 8A, induced cells took-up [14C]sucrose quicker than uninduced cells, but the values obtained after 2 hours of incubation were lower for induced cells. For further experiments, we worked with uninduced cells, in order to study the effect of different mutations on the transport induction. Competition experiments were performed to test transport specificity. A 10-fold excess of unlabelled sucrose reduced the transport rate to 52% of the level obtained without unlabelled sucrose, and with a 100-fold or 200-fold excess, the transport rates Figure 8. [14C]sucrose transport into Xanthomonas campestris pv. campestris (Xcc). (A) Transport of [14C]sucrose over 120 minutes into the Xcc wildtype strain precultured in minimal medium without sugar (uninduced) or supplemented with 20 mM sucrose (induced). (B and C) Transport of [14C]sucrose over 8 minutes into the Xcc wild-type strain, the insertion mutants in suxR and in suxC (suxR::pVO and suxC::pVO, respectively), the deleted mutants in suxA and suxB (DsuxA and DsuxB, respectively) and their corresponding complemented strains [DsuxA (pL-suxA) and DsuxB (pLsuxB), respectively]. Cells were grown in minimal medium without sucrose. Transport was measured using 0.5 mM [14C]sucrose. doi:10.1371/journal.pone.0000224.g008 PLoS ONE | www.plosone.org 53 8 February 2007 | Issue 2 | e224 ................................................................................................................................................. TBDRs and Carbohydrate Uptake Table 2. [14C]sucrose transport rates related to uninduced Xanthomonas campestris pv. campestris wild-type strain (Xcc568). .................................................................................................................................................. Xcc strains a Genotype Xcc568 Xcc568 d Xcc568 XP084 suxR::pVO Transport experiment conditions b Time (min) c % Transport – 5 100.0 CCCP 20 mM 5 1.1 – 8 100.0 – 8 488.0 XP085 suxC::pVO – 8 2.1 XP087 DsuxA – 8 3.5 241.3 XP088 DsuxB – 8 XP091 DsuxA (pL-suxA) – 8 484.3 XP094 DsuxB (pL-suxB) – 8 76.4 XP100 tonB; XCC0008::pVO155 – 8 139.1 XP101 tonB2; XCC1592::pVO155 – 8 99.0 XP102 tonB3; XCC1593::pVO155 – 8 89.6 XP103 tonB4; XCC2081::pVO155 – 8 94.4 XP104 tonB5; XCC2612::pVO155 – 8 90.6 XP105 tonB6; XCC2927D1 – 8 118.4 XP106 tonB7; XCC3205::pVO155 – 8 82.6 XP107 tonB8; XCC3967::pVO155 – 8 91.1 – 120 100.0 XP085 suxC::pVO – 120 2.5 XP087 DsuxA – 120 9.5 Xcc568 Sucrose 0,5 mM 120 90.2 Xcc568 Sucrose 5 mM 120 51.9 Xcc568 Sucrose 50 mM 120 10.5 7.1 Xcc568 Xcc568 Sucrose 100 mM 120 Xcc568 Fructose 0,5 mM 120 87.3 Xcc568 Fructose 5 mM 120 86.4 Xcc568 Fructose 50 mM 120 90.6 Xcc568 Fructose 100 mM 120 86.2 Xcc568 Glucose 100 mM 120 80.9 Xcc568 – 240 100.0 XP085 suxC::pVO – 240 6.9 XP087 DsuxA – 240 23.0 a Xcc568: wild type strain. Compound added prior to the addition of 0.5 mM [14C]sucrose. c Time after [14C]sucrose addition. d Cells were incubated for 10 minutes at 30uC with 20 mM carbonyl cyanide 3-chlorophenyl-hydrazone (CCCP) prior to the addition of [14C]sucrose. doi:10.1371/journal.pone.0000224.t002 b 0.01 and 0.1 mM sucrose (Kd = 0.033 mM), and a slow rate between 0.25 and 5 mM sucrose (Kd = 0.59 mM). This biphasic pattern is very similar to those observed in energy coupled transports of vitamin B12 into E. coli through the BtuB TBDR [55,56] and more recently of maltose transport into C. crescentus through the MalA TBDR [22]. In both systems, it was concluded that the first phase reflects binding of the transported molecule to the OM TBDR and that the second slower phase reflects binding to a cytoplasmic membrane transporter. Thus, we presume that the low Kd value (0.033 mM) mainly reflects binding to SuxA and that the higher Kd value (0.59 mM) binding to SuxC. Altogether, these data indicate that both SuxA and SuxC are required for sucrose transport. It is worth noting that if the DsuxA mutant and the suxC insertion mutant have a different phenotype PLoS ONE | www.plosone.org regarding their growth ability in presence of sucrose (see figure 7A), both mutants show a very similar alteration in sucrose transport rate after 8 minutes. However, after 240 minutes, sucrose transport rate in the suxA-deleted mutant reached almost 23% of the value obtained for the wild-type strain, whereas in the suxC insertion mutant, this rate was less than 7% of that of the wild-type strain. This result suggested the existence of two sucrose uptake pathways, an active and a passive pathway, both requiring transport through SuxC. The active transport pathway depends on SuxA for translocation through the outer membrane, whereas the passive pathway does not. It is assumed that the sucrose uptake rate observed into the suxA-deleted mutant is determined by slow and passive diffusion of sucrose across the outer membrane, which is sufficient to support growth in the presence of 20 mM sucrose in the medium. 9 February 2007 | Issue 2 | e224 54 TBDRs and Carbohydrate Uptake The expression of sux genes is induced by sucrose and repressed by SuxR Sucrose uptake is energy-dependent Active iron transport through TBDRs depends on the proton motive force (PMF) [56,57]. Thus, we performed sucrose transport experiments in the presence of a PMF inhibitor, carbonyl cyanide 3-chlorophenyl-hydrazone (CCCP). Addition of 20 mM CCCP inhibited [14C]sucrose transport rate to 1.13% of the transport rate in the absence of CCCP (Table 2), demonstrating that sucrose transport through SuxA and/or SuxC is dependent on the proton motive force and does not occur by facilitated diffusion. These experiments did not permit us to conclude whether SuxAmediated transport depended on the PMF, since SuxC belongs to the Na+-melibiose cotransporter and H+ cotransporters family, which require the transmembrane potential for transport across the cytoplasmic membrane. We then tested whether TonB was required for sucrose uptake. Eight genes coding for proteins displaying significant similarities to TonB are predicted in the genome of Xcc (Table 2). These 8 genes were mutated by insertion of the pVO155 plasmid. As the insertion in XCC2927 was found to be unstable, we constructed a deletion mutant in this gene (Materials and Methods). Sucrose transport was not significantly impaired in the 8 putative tonB mutants (Table 2). This result suggests a complete or partial functional redundancy between at least two Xcc TonB proteins. Such a redundancy has already been observed in various other bacteria, e.g. Serratia marcescens [58], Vibrio cholerae [59] and Pseudomonas aeruginosa [60,61]. PLoS ONE | www.plosone.org 55 Table 3. Relative expression ratios of suxR, suxC, suxA and suxB in the wild-type strain, in minimal medium containing 20 mM sucrose vs minimal medium without sucrose. ...................................................................... .................................................... Figure 9. Concentration-dependent [14C]sucrose transport into wildtype Xanthomonas campestris pv. campestris. Cells were grown in minimal medium without sucrose and transport was measured for 15 sec at the indicated [14C]sucrose concentrations. The insert shows the Scatchard transformation of the binding data. doi:10.1371/journal.pone.0000224.g009 .................................................. Using qRT-PCR analyses, we observed that the expression of suxR, suxC and suxAB is specifically induced by the presence of sucrose in the medium (Table 3). As SuxR has a high degree of similarity with members of the LacI/GalR family of transcriptional repressors [62,63], we tested whether this protein regulates the expression of sux genes by comparing their expression by qRT-PCR in the suxR insertion mutant and in the wild-type strain, cultivated in minimal medium with or without sucrose. suxAB, suxC and suxR were over-expressed in a suxR mutant as compared to the wild-type strain in the absence of sucrose (Table 4), suggesting a negative and effectordependent control of sux genes by SuxR. We also studied the expression of the suxAB operon in the presence of different sucrose concentrations. For this purpose, the promoter region of this operon was cloned upstream of the promoterless LacZ gene in a reporter plasmid (see Materials and Methods). This plasmid, named pPr-suxA, was introduced into the Xcc wild-type strain, the suxR and suxC insertion mutants (suxR::pVO and suxC::pVO, respectively), and the suxA and suxB deletion mutants (DsuxA and DsuxB, respectively). These strains were used to perform b-galactosidase assays after 6 hours growth in minimal medium containing a range of sucrose concentrations (Figure 10A). Induction of the expression of the reporter gene was detected for sucrose concentrations ranging from 20 mM to 20 mM. Maximal induction (3.5 to 4-fold induction) was observed for concentrations higher than 200 mM Gene name Ratio (+/2 SD) suxR 5.87 (+/21.98) suxC 11.14 (+/20.4) suxA 20.92 (+/28.5) suxB 44.97 (+/22.64) a a From real-time quantitative reverse-transcriptase polymerase chain reaction perfomed in at least three independent experiments. Cells were cultivated in minimal medium with or without sucrose. Calculation of relative expression includes normalization against the 16S rRNA endogenous control gene. SD: standard deviation. doi:10.1371/journal.pone.0000224.t003 Table 4. Relative expression ratios of suxR, suxC, suxA and suxB in the suxR insertion mutant (suxR::pVO) vs wild-type strain. ...................................................................... 10 Gene name Ratio (+/2SD) a Without sucrose With sucrose suxR 10.4 (+/22.3) 1.01 (+/20.64) suxC 23.6 (+/24.8) 2.56 (+/20.8) suxA 154 (+/283.2) 2.08 (+/21,8) suxB 176.45 (+/277.7) 1.54 (+/20.8) a From real-time quantitative reverse-transcriptase polymerase chain reaction perfomed in at least three independent experiments. Cells were cultivated in minimal medium with or without sucrose. Calculation of relative expression includes normalization against the 16S rRNA endogenous control gene. SD: standard deviation. doi:10.1371/journal.pone.0000224.t004 February 2007 | Issue 2 | e224 TBDRs and Carbohydrate Uptake suxA expression by sucrose requires the entry of this molecule into the cell. The pattern and level of expression of suxA observed in the suxA mutant were very similar to those observed in the wild-type strain, except that this expression was significantly higher in the mutant in the presence of 2 mM sucrose. This difference was reproducibly observed and further investigations are needed to understand this phenomenon. Expression assays suggested that sucrose transport through SuxA is not high enough to influence the expression of the suxAB operon. Sucrose entry across the outer membrane by slow diffusion seems to be sufficient to promote induction of sux genes after 6 hours growth in the presence of sucrose. suxA is required for its rapid induction as revealed by using low sucrose concentrations We performed time-course experiments comparing suxA expression in the wild-type strain and the suxA deletion mutant grown in presence of different sucrose concentrations (0, 20 mM, 50 mM, 100 mM, 200 mM 500 mM, 1 mM, 2 mM, 5 mM and 20 mM). For clarity, only results obtained with 100 mM and 20 mM are shown in Figure 10B. In the presence of 20 mM sucrose (triangles on Figure 10B), suxA expression was not significantly different after 6 hours growth in the wild-type and the suxA mutant backgrounds. However, a slight difference was observed in the induction level of suxA, from 60 to 120 minutes after sucrose addition. The expression level of suxA was 1.5 to 1.6 fold higher in the wild type strain than in the suxA mutant. Later, this difference tended to decrease and the ratio reached a value of 1.1 after 6 hours. A reproducible and clear difference in curve profiles was noticed in the presence of 100 mM sucrose (squares on Figure 10B). A rapid induction was observed in the wild-type context, from 30 to 120 minutes after sucrose addition, followed by a plateauing, in which expression seems to remain constant. On the other hand, in the suxA deletion mutant background, the induction was linear and less rapid. Between 30 and 120 minutes after sucrose addition, the expression level of suxA was 2 fold higher in the wild-type strain background than in the suxA deletion mutant background, although after 360 minutes, the expression levels were identical in both strains. Similar results were obtained with sucrose concentrations ranging from 20 to 200 mM (data not shown). We propose that these results could reflect the existence of two pathways controlling suxA expression, which can be clearly differentiated with low sucrose concentrations. One of these pathways is controlled by SuxA. These results can be related to the transport analyses showing the existence of two types of sucrose transport across the outer membrane, one being SuxA-dependent and the other one, slower, being dependent on passive diffusion. We thus postulate that the induction of suxA indirectly reflects these two means of transport. Moreover, this induction is specific to sucrose and is not due to its degradation products glucose and fructose, as no induction was observed following addition of 100 mM of these molecules in the wild-type background (Figure 10C). Therefore, these experiments suggest that SuxA plays a role in sucrose transport which might be crucial at low concentrations of this sugar. Figure 10. Expression of the Xanthomonas campestris pv. campestris suxA gene in the presence of sucrose, fructose or glucose. The pPr-suxA plasmid carrying the promoterless LacZ reporter gene under the suxA promoter region was used to monitor suxA expression in different genetic backgrounds. Expression was measured in minimal medium and cells were harvested at the indicated times. (A) Expression after 6 hours induction in the presence of different sucrose concentrations, in the wild-type background, the suxR and suxC insertion mutant backgrounds (suxR::pVO and suxC::pVO, respectively), and the suxA and suxB deletion mutant backgrounds (DsuxA and DsuxB, respectively). (B) Kinetics of LacZ expression in the wild-type background or in the suxA deletion mutant background (DsuxA), in presence of 20 mM (triangles) or 100 mM (squares) sucrose. (C) Kinetics of LacZ expression in the wildtype background in the presence of 100 mM sucrose, fructose or glucose. doi:10.1371/journal.pone.0000224.g010 in the wild-type background (Figure 10A). As expected, the expression of suxA was highly induced in the suxR mutant, confirming the repressor activity of this gene. However, we observed a significant diminution of the induction level at 2 and 20 mM sucrose in this mutant, suggesting the existence of a second level of control. A high and constitutive induction of suxA expression was also observed in the suxB deletion mutant, suggesting that the amylosucrase gene plays a role in the repression of the suxAB operon. At 2 mM sucrose concentration, a reduction in suxA expression level was also observed in this mutant, but it was smaller than that detected in the suxR mutant. The deregulation of suxA expression in the suxB mutant is in agreement with transport studies which showed a higher sucrose transport rate in this mutant (Figure 8C). No induction of suxA expression was observed in the suxC mutant, whatever sucrose concentration was used. This lack of induction certainly reflects the absence of sucrose entry into the cytoplasm of this mutant, thus preventing the alleviation of SuxR repression. This result clearly shows that the induction of PLoS ONE | www.plosone.org Identification of other Xcc TBDRs in loci probably involved in plant carbohydrates utilization The genome of Xcc was then explored to see whether other TBDRs could belong to loci involved in the utilization of other plant compounds. Xcc has an extensive repertoire of plant cell-wall degrading enzymes, with cellulolytic, pectinolytic and hemicellulolytic activities [14]. The analysis of carbohydrate active enzymes 11 February 2007 | Issue 2 | e224 56 TBDRs and Carbohydrate Uptake existence of several repression pathways. It is worth noting that most Fur-regulated TBDR genes were submitted to catabolic repression. Three TBDR/Ps-TBDR genes were induced by PGA (XCC0120, XCC1749 and XCC1750-1751), one by maltose (XCC2469), seven by arabinose (XCC0050, XCC1749, XCC1750, XCC1892, XCC2828, XCC4120 and XCC4222), three by xylan (XCC2828, XCC4120 and XCC4237) and finally two by xylose (XCC2828 and XCC4120) (Table S4). Interestingly, the 2 TBDRs induced by xylose were also induced by xylan and arabinose, and XCC1749 and XCC1750 were both induced by PGA and arabinose. suxA is the only TBDR gene for which expression is specifically induced by sucrose, and XCC2469, the orthologue of C. crescentus malA TBDR gene [22], is the only one induced by maltose. It is worth noting that the expression of the XCC0120, XCC4120 and XCC2469 TBDR genes was specifically induced by the postulated substrate of the associated CAZy referenced enzymes (see Figure 11). Altogether, these data suggest that several TBDRs are part of loci which seem to be involved in carbohydrate utilization. We thus propose the existence of 6 putative loci named carbohydrate utilization containing TBDRs (CUT) loci, which were defined by the presence of genes coding for carbohydrate degradative enzymes, inner membrane transporters and sugar related regulators beside TBDR genes. We also identified 15 putative partial CUT loci in the Xcc genome (see Table S3). identified in the predicted proteomes of 209 Gram negative bacteria and referenced in the CAZy database (http://afmb.cnrsmrs.fr/CAZY/) showed that, after Bacteroides sp. and S. degradans, which are well known specialists for polysaccharide degradation, Xcc has one of the highest number of genes involved in polysaccharide metabolism per megabase (29.9, total 152) (Table S2). These genes encode 82 predicted glycosyl hydrolases, 45 glycosyl transferases, 5 polysaccharide lyases, 18 carbohydrate esterases and 2 carbohydrate binding proteins. Interestingly, 46 of these proteins are encoded in the vicinity of 24 TBDR/Ps-TBDR genes, thus suggesting the existence of 19 new loci putatively involved in carbohydrate utilization (Table S3). Among those loci, 7 also contain an inner membrane transporter coding gene and a regulatory gene. For 3 loci identified in this analysis, the substrate probably utilized and transported could be easily deduced from the nature of the degradative enzymes: the XCC0120 TBDR gene is localized upstream of genes coding for a pectin methyl esterase and a pectate lyase and might belong to a locus involved in pectin utilization (Figure 11A); the XCC4120 TBDR gene is found in a cluster of genes probably involved in xylan metabolism (Figure 11B); and the XCC2469 TBDR gene might be related to maltose/maltodextrin utilization, since it is associated with genes coding for a cyclomaltodextrin glucanotransferase, two a-glucosidases, a sugar transporter and a maltose transport gene repressor (Figure 11C). To verify whether these TBDRs are really associated with carbohydrate utilization, we studied their regulation by plant compounds. For this purpose, we performed b-glucuronidase expression assays using all Xcc TBDR pVO155 insertion mutants. Cells were grown in rich medium or in minimal medium supplemented or not with polygalacturonic acid (PGA), arabinose, glucose, maltose, sucrose, xylose or xylan. Most TBDR (or PsTBDR) genes (44 out of 74) were repressed in rich medium, compared to minimal medium (Table S4). We also observed that in minimal medium, 48 Xcc TBDR genes are repressed in the presence of sucrose, xylose, arabinose and/or glucose, suggesting that these genes are submitted to catabolic repression (Table S4). However, the repression patterns were variable, suggesting the Conservation and distribution of TBDRs and CUT loci in Xanthomonads When compared with proteins in the databases using BlastP and the ‘‘distance tree of results option’’ displayed on the BlastP result page, the best homologous genes of Xcc TBDRs/Ps-TBDRs were putative TBDRs of other Xanthomonas species and in some cases of Xyllela strains. These conserved genes might be considered as orthologs. We compared the distribution of Xcc TBDRs among Xanthomonads strains for which genome sequences are available, i.e. Xcc strain 8004, Xcv (strain 85–10), Xac (strain 306), Xoo (strains KACC10331 and MAFF311018) and Xf (strains 9a5c and PD). A Figure 11. Genetic organization of putative Xanthomonas campestris pv. campestris CUT loci and specific induction of the TonB-dependent receptor gene by plant carbohydrates. Putative pectin (A), xylan (B) and maltodextrin (C) utilization CUT loci and specific induction of the corresponding TBDR gene in the presence of PGA, xylose and maltose, respectively. b-glucuronidase assays were performed in at least two independent experiments with TBDR insertion mutants cultivated in minimal medium supplemented with glutamate 20 mM (GT) or specific carbohydrates (PGA: polygalacturonic acid 0.125%; XYL: xylose 20 mM; MAL: maltose 20 mM). TBDR: TonB-dependent receptor; PME: pectin methyl esterase; PL: pectate lyase; CGTase: cyclomaltodextrin glucanotransferase. doi:10.1371/journal.pone.0000224.g011 PLoS ONE | www.plosone.org 57 12 February 2007 | Issue 2 | e224 TBDRs and Carbohydrate Uptake search similar to that used for Xcc allowed us to identify 72 TBDR/Ps-TBDR in the proteome of Xcc strain 8004, 74 in that of Xac, 61 in Xcv, 41 and 42 in Xoo strains KACC10331 and MAFF311018 respectively, and finally 10 in each Xf strain. To further study the relationship between these TBDRs and Xcc TBDRs, we performed a comparative study using alignments generated by ClustalW [64]. To carry out this comparative analysis, we only used TBDRs which seemed to be complete and Ps-TBDRs over 600 amino acids, in order to avoid bias in alignments. Examination of the phylogenetic tree, coupled with Blast results analysis, clearly confirmed that most Xcc TBDRs are well conserved in other Xanthomonas strains (Figure S1 and Table S3). All TBDR or Ps-TBDR genes detected in Xcc strain ATCC33913 are present in strain 8004; 55 seem to have orthologs in Xac; 49 are conserved in Xcv and 34 only are conserved in Xoo strains which possess significantly less TBDRs. In most instances, the grouping and distribution pattern of orthologous TBDRs matched the phylogenetic classification of Xanthomonas species [65– 67]. This observation suggests that this protein family is ancient in the Xanthomonas genus. It is worth noting that branch lengths were variable, suggesting differential evolution rates. Moreover, we noticed that some truncated Xcc Ps-TBDRs could be functional in other strains: the Ps-TBDR XCC1750-1751 doublet corresponds to unique and complete TBDR proteins in Xcv, Xac and Xcc strain 8004. Similarly, the 2 Ps-TBDRs XCC3215-3216 and XCC32703271, which are also truncated in Xcc strain 8004, correspond to unique proteins in both Xac and Xcv. Interestingly, Xac, Xcv or Xoo TBDR orthologs of Xcc Ps-TBDR having non-canonical Cterminal regions (b-sheet ended by an aromatic amino acid followed by a short extension of 1 to 4 amino acids), also displayed this feature (data not shown). In most cases, these non canonical Cterminal domains were identical in all strains. This conservation might reflect a specific functional feature of Xanthomonas TBDRs. The analysis of the phylogenetic tree also showed that Xanthomonads TBDRs can be divided into three main groups, with most TBDRs belonging to group 1. This group can be divided into 8 subgroups (1A to 1H). We noticed that (i) Xcc OarTBDRs are clustered in subgroup 1D, (ii) most plant carbohydrate induced TBDRs (8 out of 11) are grouped in subgroup 1C, and (iii) most Xcc Fur-regulated TBDRs (6 out of 8) are grouped in subgroup 1F. Among these Fur-regulated TBDR genes, XCC3518, XCC3595 and XCC4162, which belong to subgroup 1F, seem specific to Xcc strains. The comparison of genes located adjacent to orthologous TBDR genes in the different Xanthomonas strains showed that in most cases, these regions are syntenic (Table S3). Thus, all putative CUT loci identified in Xcc genome are well conserved in Xac and Xcv but only 2 out of 6 were found in Xoo. Similarly, almost all putative partial CUT loci are present in both Xcv and Xac, but only 9 out of 15 are conserved in Xoo strains. The putative polygalacturonate utilization locus (XCC0120-XCC0122) seems unique to Xcc. The genes bordering this locus are conserved and contiguous in Xcv and Xac, thus suggesting insertion or deletion events (Table S3). Finally, among the 10 TBDRs identified in Xf strains, 6 are conserved in Xcc, Xac, Xcv and Xoo, 1 is conserved in Xcc, Xac and Xcv, whereas only 1 is present in Xcc. The 2 remaining Xf TBDRs (XF0339/PD1711; XF0599/PD1552) seem more divergent and thus specific to Xf strains. However, XF0599 displays weak similarities with XCC2772, a Fur-regulated TBDR of Xcc. None of the other Xf TBDRs are related to Xcc Fur-regulated TBDRs nor to Xcc TBDRs belonging to putative CUT loci identified in this study. Only 2 Xf TBDR genes (XF2713 and XF1036) correspond to Xcc TBDRs present in partial CUT loci. PLoS ONE | www.plosone.org Xcc TBDRs are conserved in aquatic bacteria and/or phytopathogenic bacteria. For each Xcc TBDR included in the phylogenetic study, we analyzed the BlastP results obtained on the nr databank, to characterize the next best homologous genes after Xanthomonads orthologs. This analysis allowed us to cluster Xcc TBDRs on the basis of the bacterial origin of the homologous TBDR. Thus, Xcc TBDRs could be divided into 4 main groups (Table S5). The first group corresponds to TBDRs showing their next best homologies (after Xanthomonads orthologs) with other Xanthomonas TBDRs rather than with TBDRs from other genera. This observation mainly concerned TBDRs found in subgroups 1B, 1C and 1D of the phylogenetic tree. Their positions in the tree suggested that they could be generated by successive duplication events that occurred before Xanthomonas speciation (Figure S1). The second group corresponds to TBDRs which display high similarities with TBDRs of b-Proteobacteria and/or Pseudomonas species. Interestingly most of these TBDRs are clustered in subgroup 3 of the phylogenetic tree. Moreover, some of these TBDRs showed high similarities with TBDRs of phytopathogenic bacteria such as Acidovorax avenae subsp. citrulli, Pseudomonas syringae pathovars or Ralstonia solanacearum. The third group contains two Xcc TBDRs proposed to be involved in iron uptake and showing significant similarities with putative TBDRs from Cyanobacteria. The fourth group, which is the largest one (with 35 TBDRs out of 70), corresponds to TBDRs which displayed very significant homologies with putative TBDRs of a wide range of aquatic bacteria belonging to the a or c classes of Proteobacteria. It is worth noting that in most cases, Xcc TBDRs were not affiliated to TBDRs of a specific bacterial class, but there was rather a variety of origins. Thus, for 16 Xcc TBDRs the best similarities (after Xanthomonads similarities) were obtained with putative TBDRs of C. crescentus CB15 and Caulobacter sp. K31 strains, which are aquatic oligotrophs belonging to the Caulobacterales order of the aProteobacteria. Homologies were also observed with TBDRs of other a-Proteobacteria living in aquatic habitats, such as Oceanicaulis alexandrii, Maricaulis maris or Parvilarcula bermudensis HTCC2503, or found in multiple environments like Sphingomonas sp. SKA58, Sphingopyxis alaskensis or Novosphingobium aromacitovorans. Significant similarities were also obtained with putative TBDRs of aquatic c-Proteobacteria classified in the Alteromonadales, including Alteromonas macleodii, Saccharophagus degradans 2–40, Pseudoalteromonas and Shewanella species. One common trait of most of these bacteria is that they show TBDRs overrepresentation with values of TBDR number per megabase ranging from 7.4 to 15.7 (Table S2). This raised the question of whether homologies between these TBDRs were fortuitous and a consequence of their large number or whether they reflect common biological functions. Conservation of TBDR regions and CUT loci in Gramnegative bacteria Some regions surrounding TBDR genes were found to be conserved in closely related bacteria such as Vibrio parahaemolyticus or P. aeruginosa. Thus, the XCC3050 Fur-regulated TBDR belongs to a cluster of 6 genes showing similarities with the pvuA-pvsABCDE gene cluster of V. parahaemolyticus, involved in the uptake and biosynthesis of the siderophore vibrioferrin [68] (Table S3). Similarly, a group of proteins encompassing XCC3067 TBDR and putatively involved in cobalamin uptake and biosynthesis in Xcc was conserved in Pseudomonas species (Table S3). Preliminary experiments showed that the expression of this TBDR gene is repressed by the presence of vitamin B12 in Xcc, thus suggesting that this cluster is functional (data not shown). 13 February 2007 | Issue 2 | e224 58 TBDRs and Carbohydrate Uptake only TBDR genes having a Fur-box in their promoter region. Recently, a proteomic approach carried out in P. aeruginausa PAO1, which contains 34 putative TBDR genes, identified a very similar number of TBDR genes regulated by iron-stavation. In fact, in this bacterium, 7 TBDRs are produced under ironstarvation conditions and 4 others are specifically induced by the presence of heterologous siderophores, under iron-restricted conditions [72]. Therefore, although it is possible that some Xcc TBDR genes need specific heterologous siderophores for their expression, as observed in P. aeruginosa, the number of TBDR genes involved in iron uptake seems very comparable in both bacteria. This suggests that the other putative TBDRs/Ps-TBDRs might be required for different biological functions. Several CUT loci identified in Xcc were not conserved in taxonomically related bacteria but rather in the group of aquatic bacteria showing TBDR conservation and in particular in C. crescentus. The sux locus, 3 of the putative CUT loci and 4 of the putative partial CUT loci identified in this study were entirely or partially conserved in this group of bacteria (Table S3). Thus, the putative maltose CUT locus was partially conserved with the mal locus recently identified in C. crescentus, which contains the MalA TBDR proposed to be involved in the uptake of maltodextrins [22] (Figure S2B). Interestingly, MalA shows significant similarities with the XCC2469 TBDR whose expression is induced by maltose and maps in the maltose CUT locus (Figure 11C). Similarly, the putative xylose locus, containing the XCC2828 TBDR gene, is also very well conserved in C. crescentus (Figure S2C). The corresponding CC0999 TBDR gene was shown to be induced by xylose in this bacterium [69]. Moreover, CC2832, which was also shown to be xylose-induced in C. crescentus, displays significant homologies with the xylose-induced TBDR gene XCC4120 belonging to a xylose CUT locus. Furthermore, the 20-bp palindromic motif conserved upstream of genes of the C. crescentus xylose regulon, was also found upstream of genes putatively involved in xylose metabolism in Xcc, as well as in the promoter region of XCC2828 and XCC4120 TBDR genes [69]. The sux CUT locus seems less well conserved and showed some degree of variation (Figure S2D). The amylosucrase gene (XCC3359) is only well conserved in the corresponding C. crescentus locus. In the loci conserved in other bacteria, the degradation of sucrose seems to involve more classical pathways (for review see [70]). Moreover, the MFS transporter of the Xcc locus is different from that of the C. crescentus sucrose locus encoded by CC1133, although it is well conserved in both Sphingomonas SK58 and Erythrobacter litoralis. These differences show the existence of some degree of plasticity in the evolution of the putative CUT loci. Further investigations are needed to see whether all these partially conserved loci are involved in the utilization of the same molecule. However, this wide conservation of CUT loci is in favor of their existence. These results also confirm that the similarities observed between TBDRs are probably not fortuitous. The identification of CUT loci/systems in Xcc suggests a relationships between TBDRs and carbohydrate utilization Our data reveal that several Xcc TBDRs are related to plant carbohydrate utilization. A large proportion of Xcc TBDR genes are coupled with carbohydrate active enzymes. For 6 of them, an inner membrane transporter gene and a regulatory gene are also present in the same region, thus defining the existence of putative CUT loci involved in the uptake and utilization of plant carbohydrates. Moreover, 15 Xcc TBDR genes belong to partial CUT loci, thus suggesting the existence of CUT systems composed of different parts scattered in the genome. The existence of such multipartite CUT systems was supported by the observation that 11 TBDR/Ps-TBDR genes are specifically induced by plant carbohydrates such as sucrose or plant cell wall derived compounds including arabinose, xylan/xylose, pectin/polygalacturonate or maltose. Moreover, in 5 cases, there is a correlation between the inducing carbohydrate and the degradative enzyme(s) present in the CUT locus. This allows us to propose the existence of a sucrose CUT locus as well as loci involved in the utilization of complex carbohydrates such as pectin, xylan or starch. The sux CUT locus is functional The existence of functional CUT loci was confirmed by the detailed study of the sucrose CUT locus, which showed its involvement in the entry and utilization of sucrose in Xcc. This locus comprises four genes, suxA, suxB, suxC and suxR, coding for a TBDR, an amylosucrase, a sugar inner membrane transporter and a regulatory protein, respectively. [14C]sucrose uptake experiments showed that SuxA and SuxC are both required for sucrose entry into the cell. Concentration-dependent sucrose transport experiments showed a biphasic kinetic, with a similar pattern observed for vitamin B12 uptake into E. coli through the BtuB TBDR [55], and more recently for maltose transport into C. crescentus through the MalA TBDR [22]. In both of these systems, it has been concluded that the first phase reflects the binding of the transported molecule to the OM TBDR, and that the second slower phase reflects the binding to a cytoplasmic membrane transporter. Thus, we presume in our experiments that the low Kd value (0.033 mM) mainly reflects binding to SuxA and that the higher Kd value (0.59 mM) binding to SuxC. Sucrose transport was significantly lower in the suxC mutant than in the suxA non polar mutant. This difference might explain the differential phenotype of these two mutants observed for growth on sucrose: the suxA non polar mutant was not impaired in growth on media containing sucrose, whereas the suxC mutant was unable to grow under these conditions. These observations suggest the existence of an alternative pathway that supports facilitated diffusion of sucrose across the OM, whereas it seems that there is a unique route for DISCUSSION Overview The outer membrane (OM) of Gram negative bacteria serves as a selective permeation barrier, excluding hydrophilic solutes, including most nutrients. However, OMs contain embedded integral proteins, named outer membrane proteins (OMPs), which allow sensing and entry of nutrients into the cell. A major class of OMP with a certain substrate specificity, called porins, allows the translocation of hydrophilic solutes through the OM. Another class of OMPs, the TonB-dependent receptors (TBDRs), is mainly known to be involved in iron or vitamin B12 uptake [71]. Recently, the MalA TBDR of C. crescentus was shown to be involved in the ExbBD-dependent uptake of maltodextrins [22]. Here, we show that several Gram negative bacteria, belonging to different lineages and having diverse habitats, display an overrepresentation of TBDRs, which might be related to the uptake of plant-derived carbohydrates. Xcc TBDRs belonging to the Fur regulon Our global study of Xcc TBDRs showed that only a small fraction of them seems to be involved in iron uptake. Among the 72 TBDR/Ps-TBDRs identified in the Xcc genome, only 9 are upregulated under iron-limiting conditions. We established that these 9 genes are repressed by the Fur repressor and that they are the PLoS ONE | www.plosone.org 59 14 February 2007 | Issue 2 | e224 TBDRs and Carbohydrate Uptake crossing the inner membrane, depending on SuxC. The existence of this alternative pathway was also revealed by expression analyses of the sux locus. The regulation of sux genes seems to follow a classical inducer/repressor control, mediated by the SuxR repressor, sucrose being the inducer. The expression of sux genes is induced by sucrose but not by fructose or glucose. This induction was detected with sucrose concentrations ranging from 20 mM to 20 mM. These experiments showed that SuxA transport influenced sucrose induction of suxA at low sucrose concentrations (20 to 200 mM), whereas this effect is masked at higher concentrations, probably by interference by passive diffusion. Our data also indicated that sucrose transport through the sux system is active and depends on the proton motive force. However, we could not conclude whether it depends on the TonB-ExbBD energy coupling system. In addition to TonB, the Xcc genome harbours 7 TonB-like proteins, which might substitute one for another. Another Xcc feature is the presence of a second exbD gene, named exbD2, mapping downstream of the tonB-exbBD1 locus. Interestingly, exbD2 is not required for iron uptake but is essential for HR induction, whereas tonB, exbB and exbD1 genes are necessary for both processes [73,74]. This differential behavior might be related to the existence of at least two classes of TBDRs in Xcc, one involved in iron uptake and the other one in transport of plant compounds. Further work is needed to address this hypothesis. wild type strain on medium containing sucrose, was also affected in pathogenicity. Thus, it appears that the ability to scavenge sucrose with a very high affinity plays a key role during the interaction with host plants. In conclusion, data obtained on this sucrose CUT locus strongly support the existence of the other CUT loci identified in Xcc, which might have a similar mode of action (see model presented in Figure 12). This suggests the presence of several systems which seem to partially overlap and which are involved in the scavenging of plant molecules. They might form a complex network required for the exploitation of plant resources but which might also participate in signaling. TBDRs and CUT loci are ancient in the Xanthomonas genus The importance of TBDRs and CUT loci is not restricted to Xcc since they are well conserved in Xac and Xcv. A phylogenetic study of Xanthomonads TBDRs suggests that these proteins are an ancient class of proteins in the genus. Moreover, the grouping pattern observed in our phylogenetic study seems to correlate with functional features of Xcc TBDRs, thus suggesting the existence of structure/function relationships. However, it seems that there is some degree of variation in the repertoire of TBDR genes and CUT loci among Xanthomonads, as the number of genes and loci was lower in Xoo strains and also in Xylella. This latter species is considered as a minimal pathogen in the Xanthomonads with a restricted habitat and a reduced genome [81]. Xylella possesses a significantly lower number of TBDRs and only one partially conserved CUT locus. The sux locus represents a new sucrose utilization system The Xcc sux locus is clearly different from other sucrose utilization loci already found in bacteria (for review see [70]). In particular, it differs from the scr sucrose-utilization system from enteric bacteria, which is also present in the plant pathogenic bacterium Erwinia amylovora, where it plays a major role in plant colonization [75]. The differences concern regulation, sucrose utilization and transport. The scr genes are regulated by a LacI/GalR family repressor, but fructose is the inducer [76]. In this system, the degradation of sucrose uses a sucrose-6-phosphate hydrolase/ fructokinase degradation pathway [70]. On the contrary, the Xcc sux locus contains an amylosucrase orthologous to SUH, a unique sucrose hydrolase previously characterized in Xag [54]. This enzyme is responsible for intracellular sucrose hydrolysis. It is active on sucrose but not on sucrose-6-phosphate. In the scr system, sucrose metabolism and uptake are coupled by the phosphoeneolpyruvate-dependent carbohydrate:phosphotransferase system (PTS), which controls crossing of the inner membrane and sucrose phosphorylation. The transport across the outer membrane is mediated via a porin, named ScrY [77,78]. Thus, the transport of sucrose is very different in sux and scr systems. Interestingly, the Kd value of sucrose binding to SuxA is 1500- to 3000-fold lower than that of the E. coli ScrY sucrose porin, which varies from 13 mM [79] to 50 mM [80]. Similarly, C. crescentus MalA TBDR transports maltodextrins with Kd values 1000-fold lower than those of the LamB porin, which facilitates the passive diffusion of maltodextrin [22]. It is worth noting that the Kd values of sucrose binding to SuxA and maltodextrins binding to MalA are comparable. Thus, SuxA and MalA represents a new class of outer membrane carbohydrate transporters showing a much higher affinity for their substrate than porins. The importance of the sux locus in Xcc is highlighted by the fact that it is required for full virulence on Arabidopsis thaliana. The phenotype of suxB and suxC mutants on plants can be related to their inability to grow on medium containing sucrose (20 mM). However, the non polar suxA mutant, which grows as well as the PLoS ONE | www.plosone.org Figure 12. Model of CUT loci functioning based on the Xanthomonas campestris pv. campestris sux locus. This scheme shows sucrose outer membrane transport via the SuxA TBDR or by passive diffusion through a putative porin. After crossing the inner membrane through the SuxC transporter, sucrose is proposed to interact with the SuxR repressor (thus allowing sux gene induction) and also to serve as a substrate for the SuxB amylosucrase. The large double headed arrow below the sux locus represents the balance between metabolic adaptation and virulence control putatively mediated by CUT loci. doi:10.1371/journal.pone.0000224.g012 15 February 2007 | Issue 2 | e224 60 TBDRs and Carbohydrate Uptake organism [87]. Interestingly, several C. crescentus TBDR genes have been shown or proposed to be associated with the uptake of plant compounds. As described above, Neugebauer and colleagues showed that C. crescentus can grow on maltodextrins and that the transport of these molecules is mediated by the MalA TBDR [22]. Proteomic and transcriptomic studies have shown that TBDR genes are expressed at higher levels in minimal medium than in rich medium [69,88–90], as we observed in Xcc. Moreover, several TBDR genes are specifically induced by the presence of xylose [69]. Interestingly, 2 TBDRs induced by xylose are conserved between C. crescentus and Xcc. Strikingly, putative regulatory ciselement motifs are conserved in the promoters of these homologous genes in both species. Moreover, one of these 2 Xcc TBDR genes (XCC2828) belongs to a putative partial CUT locus which is conserved in C. crescentus (Figure S2C). This suggests a possible lineage between these loci. Moreover, 3 other Xcc CUT loci are entirely or partially conserved in the C. crescentus oligotrophic bacterium, including the maltose and sucrose CUT loci. TBDRs in oligotrophs like C. crescentus might play a very important role by allowing the foraging of carbohydrates in nutrient poor environments. Conservation of Xcc TBDRs and CUT loci reveals carbohydrate scavenging abilities in other bacteria One of the main surprises of this work was the observation that the large majority of Xcc TBDRs (35 out of 72) display significant similarities with TBDRs of bacteria which are mostly found in aquatic habitats and which are not closely related to Xanthomonads (see Table S5). Phylogenetic studies place Xanthomonads as a deep branch in the c-Proteobacteria class, close to that of the bProteobacteria [66,82]. The bacteria possessing similar TBDRs belong either to the a-Proteobacteria class or to the Alteromonadales order of the c-Proteobacteria. Most bacteria in this latter order have been collected from diverse aquatic environments and belong mainly to 6 different genera: Alteromonas, Colwellia, Idiomarina, Pseudoalteromonas, Saccharophagus and Shewanella. The aProteobacteria mentioned in this study are also found mostly in aquatic habitats and are members of several orders, including Caulobacterales, Sphingomonadales, Rhodospirillales and Rhodobacterales. Similarities were not restricted to TBDRs genes, and genome context analyses showed that at least 8 putative (partial) CUT loci identified in Xanthomonas species were conserved among members of these aquatic bacteria. Several of them are found in association with abiotic or biotic surfaces, such as the surface of alga or shellfish. Some are adapted to live in oligotrophic environments, while others are abundant in nutrient-rich habitats or in association with particulate of organic matter. Some others are associated with decaying tissues of plant or algae. Although Xanthomonas seems to be very different from these bacteria in terms of habitat, lifestyle and taxonomy, we identified several common traits. All these bacteria belong to the class showing a TBDR overrepresentation (with TBDRs/Mbp ratios.7.4). Most of them are able to degrade a wide variety of plant molecules or other complex carbohydrates such as chitin, alginate, as well as various aromatic compounds. This combination of characters and the similarities with Xcc suggest the existence of a shared biology which might be related to the ability to scavenge carbohydrates. If the situation in these bacteria is similar to that observed in Xcc, we can speculate that there is a significant proportion of TBDRs involved in the uptake of molecules other than iron-siderophores complexes. Moreover, as previously noticed [33], we observed that bacteria having a restricted habitat, such as obligate parasites or symbionts, have no or only a very small number of TBDRs. Thus, these proteins might be considered as good indicators of bacterial lifestyle. Common themes between Xanthomonas and aquatic bacteria It is clear that the life cycle of Xanthomonas spp. presents common features with the different lifestyles of bacteria described above. The leaf surfaces encountered by Xanthomonas during their epiphytic development might correspond to an oligotrophic environment. Plant leaves release secondary metabolites which can be used by epiphytic microorganisms [83]. However, carbon resources have been shown to be the most limiting resource on plants [91]. Simple sugars, like glucose, fructose and sucrose, are the most dominant carbon sources on plants that have been examined [92]. Studies with bacterial biosensors in situ on plants revealed a high heterogeneity of sucrose availability, with an average accessibility of only about 20 mM on moist bean leaves [93]. Interestingly, this sucrose concentration allowed the induction of suxA gene in our expression assays, thus suggesting that the sux uptake system might function on plant surfaces. The involvement of sux locus in epiphytic life is now being investigated. Furthermore, TBDRs might facilitate the exploitation of plant debris generated during disease development, thus resembling bacteria living on dead tissues. This phenomenon might have an impact on Xanthomonas life cycle by increasing Xanthomonas population size and thus facilitating new infections. Association between TBDRs and carbohydrate utilization in other Proteobacteria TBDRs and virulence on plants A specific role for TBDRs has already been attributed to bacteria displaying an overrepresentation of this protein family. Sphingomonads are widely distributed in nature and are mostly found in soils and aquatic environments. Some strains are associated with plants [83]. Strains like Sphingomonas sp. A1 are able to take up and metabolize macromolecules such as alginate produced by brown seaweed and certain bacteria. This uptake is mediated by large structures, so called superchannels, which form a pit in the outer membrane, and which function as a funnel or concentrator (for review, see [84]). Four TBDRs seem to be part of this superstructure and are thus proposed to participate in alginate transport [85]. Recently, the manipulation of these superchannels revealed the importance of these structures in bioremediation [86]. In C. crescentus, beside the prediction of 67 TBDRs, a genome analysis revealed the presence of several genes for the breakdown of plant polysaccharides as well as transport systems, suggesting that plant polymers are a significant source of nutriment for this PLoS ONE | www.plosone.org 61 It appears that in Xanthomonas, some TBDRs such as SuxA play an additional and specific role by controlling virulence. Therefore, it is tempting to propose that a strategy shared with non-pathogenic bacteria and based on the active uptake of plant-derived nutrients, could have been diverted by Xanthomonas for the control of pathogenicity. It is worth noting that several phytopathogenic bacteria such as P. syringae or E. carotovora subsp. Atroseptica, as well as Pseudomonas species associated with plants, have an intermediate overrepresentation of TBDRs, suggesting that this feature could be shared by other bacteria interacting with plants. In R. solanacearum, the expression of hrp genes coding for a type III secretion system (TTSS) which controls disease and HR development, is specifically induced upon contact with plant cells [94]. This signaling is mediated by PrhA, a TBDR belonging to the transducer subclass. This receptor senses contact with plant cells and transduces this signal into the cytoplasm via PrhI and PrhR, which are FecI/FecR 16 February 2007 | Issue 2 | e224 TBDRs and Carbohydrate Uptake the evolution of Xanthomonads and thus played a key role in their adaptation to plants. Most bacteria showing a TBDR overrepresentation possess TBDRs or CUT loci conserved with Xcc. However, there is a main exception with members of the Bacteroidetes phylum, as none of the TBDRs characterized in this phylum showed very significant similarities with those identified in Xcc. Bacteroidetes can be encountered in two very different niches, the marine environment and the human intestine [99,100]. Marine Bacteroidetes such as Gramella forsetii are associated with particulate of organic matter [99], whereas those found in the intestine are assembled on partially digested food particles [101]. In both cases, these bacteria are able to consume biopolymers. Bacteroides thetaiotaomicron, which is a prominent mutualist in the distal intestine of adult humans, has the largest ensemble of TBDR genes and glycobiome yet reported (Table S2). Studies have shown that this bacterium has a carbohydrate foraging behavior [100–102]. It is well known to bind starch through a protein complex of the outer membrane, which comprises SusD and the SusC TBDR protein [103]. One hundred and six paralogs of SusC and fifty three paralogs of SusD were predicted in the B. thetaiotaomicron genome [104]. In our study, we did not detect in Xanthomonas genomes any protein displaying similarities with SusD. Moreover, none of the TBDRs identified in Xcc showed strong similarities with SusC. A Blast analysis suggested that the SusC TBDR and the SusD OMP are specifically conserved in Bacteroidetes (data not shown). These results suggest that TBDRs involved in carbohydrate uptake evolved independently in Proteobacteria and Bacteroidetes. The analysis of the function and evolution of TBDRs in these phyla will certainly help us to better understand the adaptation of bacteria to their environment. This knowledge, which concerns the utilization of plant molecules that are widespread in the environment, will have a major impact not only in plant pathology, but also in human health as well as in the cycling of carbon and geobiology in marine environments. homologs [94–96]. Apparently, this regulatory system does not require the transport of plant molecules [94]. Although Xac, Xcc, Xoo or Xcv do not carry any TBDR showing a high homology with PrhA, recently a TBDR controlling both HR and pathogenicity was described in X. oryzae pv. oryzicola, the causal agent of bacterial leaf streak of rice. This TBDR does not belong to the transducer subclass and only shows a weak similarity with PrhA [97]. This TBDR gene is highly conserved in Xoo strain MAFF 311018 (XOO0785), Xcv (XCV3654) and Xcc (XCC0674). Interestingly, in Xoo it is located close to trh (XOO0783), a regulatory gene controlling the expression of hrp genes [53]. The orthologue of this regulatory gene is also conserved in Xcc (XCC0672), in the vicinity of the XCC0674 TBDR gene. Thus, it is possible to speculate that both genes might be involved in a common circuit controlling the expression of hrp genes in Xanthomonas spp. In our study, a mutation in XCC0674 did not affect the pathogenicity of Xcc. However, as there are more TBDRs in Xcc than in Xoo strains, we can speculate that functional redundancy might have masked the effect of the mutation. Further work is needed to see whether these genes regulate hrp genes in Xcc. Nevertheless, we established a link between hrp genes and TBDRs in Xcc. Indeed, we observed that 2 Xcc TBDR genes are regulated by the hrpG and hrpX regulatory genes. Therefore, it seems that there is an overlap between hrp genes and at least 2 TBDR genes. What is the function of these two TBDRs? Are they specifically required during the infection of plants, through the action of the hrp regulon, to exploit specific released plant molecules? What other functions for Xcc TBDRs? We have been able to define a putative role for 21 TBDRs out of 72 identified in Xcc. The nature of the molecules putatively transported by the other TBDRs remains to be discovered. It is probable that TBDRs are not restricted to the transport of carbohydrates and that they can take up various other molecules produced by plants. Azospirillum irakensis, a plant associated bacterium, is able to metabolize salicin, a phenolic glycoside produced by plants. Interestingly, the sal operon, which controls the degradation of salicin, contains a TBDR gene which was proposed to be involved in salicin uptake [98]. Thus, secondary metabolites including phenolic compounds might be assimilated through TBDRs. We are now trying to characterize which new molecules may be transported by Xcc TBDRs, to better understand the adaptation of this pathogen to host plants. MATERIALS AND METHODS Bacterial strains, plasmids and growth conditions The Xanthomonas campestris pv. campestris (Xcc) strains and plasmids used in this study are listed in Table S6. Xcc cells were grown at 30uC in MOKA rich medium (Yeast Extract 4 g/l, Casamino acids 8 g/l, K2HPO4 2 g/l, MgSO4.7H2O 0.3 g/l) or in MME minimal medium [12]. E. coli cells were grown on LB medium [105]. Antibiotics were used at the following concentrations for Xcc: rifampicin, 50 mg/ml; kanamycin: 50 mg/ml; tetracycline: 5 mg/ml. Antibiotics were used at the following concentrations for E. coli: ampicillin, 50 mg/ml; kanamycin: 50 mg/ml; tetracycline: 10 mg/ml. Growth curves were generated using the Bioscreen C instrument (Labsystems, Helsinki, Finland) in three independent experiments. Growth measurements were realized in 200-well microtiter plates on 350 ml volumes of a minimal medium containing 20 mM sucrose, inoculated at an OD600 = 0.15 from a washed starter culture. Non-inoculated wells were used as asepsis controls. Optical densities at 600 nm values were measured every 30 min over a period of 2 to 3 days at 28uC. The microplates were shaken for 5 sec before each measurement. TBDRs, CUT loci and evolution in Gram-negative bacteria This work has identified the existence of an ensemble of bacteria that have an overrepresentation of TBDR genes, and that share specific loci for the scavenging and utilization of carbohydrates. They belong to very different lineages in Proteobacteria and this raises the question of the origin of these TBDRs and CUT loci. Did they arise by convergent evolution or were they transferred from species to species by lateral gene transfer? Our data suggest that this latter hypothesis is most likely. Recently, a genomic comparative study established that Xcc and Xac have close to 40% of their genes showing highest similarities to genes from non cProteobacteria, especially from a-Proteobacteria (20%). These genes seem to belong to genomic islands, denominated ‘‘unusual best-match islands’’ (UBIs) [82]. Interestingly, among 35 UBIs thus identified in Xcc genome, 14 contain TBDRs and/or CUT loci. However, there was no significant difference between the GC content of each of these loci and the overall content of the genome. It is therefore possible that these loci were acquired very early in PLoS ONE | www.plosone.org Construction of Xanthomonas campestris pv. campestris mutants. Insertion mutants were constructed using the suicide plasmid pVO155 [36]. Oligonucleotide primers used for PCR amplification will be provided upon request. Amplicons were 300 bp in 17 February 2007 | Issue 2 | e224 62 TBDRs and Carbohydrate Uptake scored at days 5, 7 and 9 post-inoculation using a disease index ranging from 0 (no symptom), to 4 (leaf death). average. Location of insertions are indicated in Table S6. Deletion mutants in XCC3358, XCC3359, XCC1990, XCC3209 and XCC2927 were constructed using the cre-lox system adapted from Marx and colleagues [37,38]. Deleted regions are indicated in Table S6. A fur mutant strain was obtained using the manganese mutagenesis method [106] in LB medium containing 5 mM MnCl2. After incubation for 48 h at 30uC, surviving colonies were harvested for siderophores over-expression on CAS agar plates [107] adapted for Xanthomonas (K2HPO4 1 g/l; MgSO4 1 mM; Casamino acids 0.15 g/l; (NH4)2SO4 1 g/l; sucrose 20 mM; CAS 60.5 mg/l; HDTMA 72.9 mg/l; FeCl3 10 mM). A resistant strain over-expressing siderophores was selected; the fur gene was sequenced and contains a point mutation (T212A leading to L71Q). [14C]sucrose transport experiments Overnight cultures in minimal medium (MME) without carbon source (uninduced) or with 20 mM sucrose (induced) were centrifuged. Pellets were resuspended in MME and the OD600 was adjusted to 1. [14C]sucrose (PerkinElmer, specific activity of 21.8 GBq/mmol) was added to a final concentration of 0.5 mM. For competition experiments, sucrose, fructose or glucose was added to [14C]sucrose at a final concentration ranging from 0.5 to 100 mM. After different times, from 20 sec to 2 hours, samples of 0.2 ml were collected on cellulose nitrate filters, washed with 10 ml water, dried, and finally, the radioactivity was determined in a liquid scintillation counter. The concentration-dependent initial sucrose transport was determined using the rapid dilution method as described [22]. Cells were precultured in minimal medium without sugar. After centrifugation and adjustment to an OD600 of 1, cells were incubated for 15 sec in presence of 0.01, 0.025, 0.05, 0.1, 0.25, 0.5, 1, 2.5 and 5 mM [14C]sucrose and 0.2 ml samples were diluted into 5 ml MME supplemented with 0.1 mM sucrose. Cells were collected by filtration, washed with 10 ml MME supplemented with 10 mM sucrose, dried and the radioactivity was determined. For inhibition of the proton motive force (PMF) with carbonyl cyanide 3-chlorophenyl-hydrazone (CCCP), cells were incubated for 10 minutes at 30uC with 20 mM CCCP prior to the addition of [14C]sucrose. Plasmid constructions The XCC3358, XCC3359 and XCC1470 genes (suxA, suxB and fur respectively, see Figure 6 and Table S6) were amplified by PCR using appropriately designed primers (Oligonucleotide primers used for PCR amplification will be provided upon request). PCR products corresponding to suxA and suxB genes were cloned into pCZ525, a derivative of pSC154 [108], without cyaA’ coding sequence. The obtained plasmids were cloned into pLAFR6 [109] to give pL-XCC3358 and pL-XCC3359 respectively. The PCR product corresponding to the fur gene with its promoter and terminator sequences was cloned into pFAJ1700 [110] to give pLXCC1470. The XCC3358, XCC1990 and XCC3209 promoter regions (see Table S6) were PCR amplified with appropriately designed primers. These promoter regions were cloned as HindIII-XbaI fragments, into the pCZ750 plasmid, a pFAJ1700 [110] derivative containing the KpnI-AscI lacZ gene from the pCZ367 plasmid [108]. In silico analysis Location of the signal sequence responsible for the outer membrane localization was determined using the SignalP 3.0 server [115] (http://www.cbs.dtu.dk/services/SignalP/) with default parameters for Gram-negative bacteria. Comparison alignments used to identify the TonB-box were realized using ClustalW [64] (http://www.ebi.ac.uk/clustalw/) or Multalin [116] (http://prodes.toulouse.inra.fr/multalin/multalin. html) softwares. b-sheets in the last 50 amino-acids of Xcc TBDRs were located using the secondary structure prediction method [117] on the PSIPRED Protein Structure Prediction Server [118,119] (http:// bioinf.cs.ucl.ac.uk/psipred/). The MotifSampler program [41,42] was used to identify a motif corresponding to the Xcc Fux-box upstream of the 9 Fur-repressed TBDR and Ps-TBDR genes. MotifScanner program [42] or the PatScan pattern matcher software [47] were used with the identified motif to locate all the Fur-boxes in the Xcc genome. Pip boxes (TTCGCN15TTCGC) [120] and hrpII boxes (TTCGN16TTCG) [121] were identified in the Xcc genome using the PatScan software [47] http://www-unix.mcs.anl.gov/compbio/PatScan/HTML/patscan.html). For phylogenetic analysis, amino acid sequences were aligned and phylogenetic trees were reconstructed by the neighbor-joining method as implemented in ClustalX [122]. Expression studies b-galactosidase and b-glucuronidase assays: bacterial cultures in the appropriate medium were harvested at different time points and b-galactosidase and b-glucuronidase assays were performed as previously described [111,112]. Quantitative RT-PCR (qRT-PCR): a 6 hour bacterial culture in the appropriate medium was harvested at an OD600 = 0.4 to 0.6. RNA were extracted using the Rneasy Mini Kit (QIAGEN). One mg of RNA was treated with RNase-free DNase I (GEHealthcare) for 15 min at 37uC. After DNase inactivation (10 min at 75uC), RNA were reverse-transcribed by Superscript II (Invitrogen) using random hexamers (Biolabs), for 2 min at 25uC followed by 1 h at 42uC. Quantitative-PCR amplification was performed on Light Cycler (Roche): 10 min 95uC, 1 cycle; 10 sec 95uC, 10 sec 65uC, 20 sec 72uC, 40 to 50 cycles). Experiments were carried out in three independent biological experiments. Oligonucleotide primers used for quantitative-PCR amplification will be provided upon request. As a control for real-time PCR, we used the 16S rRNA as described [113]. The 16S rRNA forward primer (59-TGACGGTACCCAAAGAATAAGCA-39) and 16S rRNA reverse primer (59-ACGCTTGCACCCTTCGTATTA-39) amplicon was 72 bp in length. SUPPORTING INFORMATION Figure S1 Phylogenetic tree of the family of TonB-dependent receptor proteins from Xanthomonas campestris pv. campestris strains ATCC33913 and 8004, Xanthomonas axonopodis pv. citri strain 306, Xanthomonas campestris pv. vesicatoria strain 85–10, Xanthomonas oryzae pv. oryzae strains KACC10331 and MAFF311018 and Xylella fastidiosa strains 9a5c and PD. Pathogenicity tests Pathogenicity tests were conducted on Arabidopsis thaliana Sf-2 ecotype as previously described [114]. Each strain was tested on sets of 4 plants with 4 leaves per plant. Disease development was PLoS ONE | www.plosone.org 63 18 February 2007 | Issue 2 | e224 TBDRs and Carbohydrate Uptake Found at: doi:10.1371/journal.pone.0000224.s001 (0.04 MB PDF) definition of putative CUT loci, conservation in Xanthomonads or in other genera, and TBDR conservation in Pseudomonas aeruginosa PAO1. Found at: doi:10.1371/journal.pone.0000224.s005 (0.18 MB XLS) Genome context of genes associated with TonBdependent receptors present in putative (partial) CUT loci of Xanthomonas campestris pv. campestris (Xcc) and conservation in non related bacteria. Homologous genes are marked by matching colors. White color indicates non conserved genes. For conserved genes, percentages of identity and similarity to the corresponding Xcc gene are indicated beneath. Found at: doi:10.1371/journal.pone.0000224.s002 (0.24 MB PDF) Figure S2 Table S4 Differential expression ratios of Xanthomonas campestris pv. campestris TonB-dependent receptor (TBDR) pVO155 insertion mutants. Found at: doi:10.1371/journal.pone.0000224.s006 (0.03 MB XLS) Table S5 Conservation of Xanthomonas campestris pv. cam- Table S1 Regions and domains of Xanthomonas campestris pv. pestris (Xcc) TonB-dependent receptors (TBDRs) beside Xanthomonads orthologies. Found at: doi:10.1371/journal.pone.0000224.s007 (0.04 MB XLS) campestris putative TonB-dependent receptors (TBDRs). Found at: doi:10.1371/journal.pone.0000224.s003 (0.04 MB XLS) Distribution of TonB-dependent receptors in 226 sequenced Gram negative bacterial genomes. The EMBL-EBI, Integr8 web portal (http://www.ebi.ac.uk/integr8/EBI-Integr8HomePage.do) and the NCBI ENTREZ Genome Project database (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?db = genomeprj) were used to select sequenced bacterial genomes. TonB-dependent receptors (TBDRs) were detected by screening the Pfam database and the UniprotKB protein knowledge database using the two Pfam domains (PF07715, Plug; PF00593, TonB_dep_Rec). Only proteins displaying the two Pfam domains were considered. Found at: doi:10.1371/journal.pone.0000224.s004 (0.08 MB XLS) Table S2 List of plasmids and Xanthomonas campestris pv. campestris strains used or generated in this study. Found at: doi:10.1371/journal.pone.0000224.s008 (0.03 MB XLS) Table S6 ACKNOWLEDGMENTS We would like to thank J. Cullimore for critical comments on the manuscript, J. Gouzy and S. Carrere for help in sequence analysis. Author Contributions Conceived and designed the experiments: EL SB DM MA. Performed the experiments: EL SB DM AB ML CG ND JV. Analyzed the data: EL SB DM MA. Contributed reagents/materials/analysis tools: EL SB DM MA. Wrote the paper: EL MA. Genome context of Xanthomonas campestris pv. campestris (Xcc) TonB-dependent receptor (TBDR) genes and Table S3 REFERENCES 13. Meyer D, Cunnac S, Gueneron M, Declercq C, Van Gijsegem F, et al. (2006) PopF1 and PopF2, two proteins secreted by the type III protein secretion system of Ralstonia solanacearum, are translocators belonging to the HrpF/NopX family. J Bacteriol 188: 4903–4917. 14. da Silva ACR, Ferro JA, Reinach FC, Farah CS, Furlan LR, et al. (2002) Comparison of the genomes of two Xanthomonas pathogens with differing host specificities. Nature 417: 459–463. 15. Qian W, Jia Y, Ren SX, He YQ, Feng JX, et al. (2005) Comparative and functional genomic analyses of the pathogenicity of phytopathogen Xanthomonas campestris pv. campestris. Genome Res 15: 757–767. 16. Thieme F, Koebnik R, Bekel T, Berger C, Boch J, et al. 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Genome Res 14: 1188–1190. 21 February 2007 | Issue 2 | e224 66 Figure S1 XAC0852 Q8PP36 XAC3620 Q8PGJ6 XCC0531 Q8PD15 XC 0543 Q4UZ99 XAC0544 Q8PPY9 XCV0573 Q3BY59 XCV4468 Q3BM14 XCC4222 Q8P356 XC 4311 Q4UNM7 XAC2193 Q8PKI0 XCV4308 Q3BMH4 100 XOO4396 Q5GUH3 100 XOO4140 Q2NXT2 M XCC1340 Q8PAY6 100 XC 2899 Q4USM6 XF 0550 Q9PFV7 100 PD 1589 Q87B69 XCC2572 Q8P7N9 100 XC 1546 Q4UWG1 100 XAC2742 Q8PJ03 100 XCV2894 Q3BRI8 XOO1805 Q5H1W2 100 XOO1706 Q2P4R6 M XF 2237 Q9PBA7 100 PD 1283 Q87C13 XAC3613 Q8PGK3 XCC2395 Q8P853 100 XC 1717 Q4UVZ0 100 XAC2531 Q8PJK0 100 XCV2725 Q3BS07 XCC2400 Q8P848 100 XC 1712 Q4UVZ5 100 XAC2535 Q8PJJ6 100 XCV2730 Q3BS02 100 XOO3123 Q5GY44 100 XOO2968 Q2P154 M XCC3316 Q8P5M2 100 XC 0849 Q4UYE9 100 XOO0950 Q5H4B7 100 XOO0870 Q2P752 M XCV3187 Q3BQP5 XAC3444 Q8PH16 100 XCV3572 Q3BPL0 XAC3050 Q8PI48 XCC2867 Q8P6U8 100 XC 1241 Q4UXB3 XAC3448 Q8PH12 100 XCV3576 Q3BPK6 XCC3405 Q8P5D6 100 XC 0759 Q4UYN6 100 XAC3560 Q8PGQ6 100 XCV3685 Q3BP97 XF 0339 Q9PGG3 100 PD 1711 Q87AV2 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2485 Q4UTT8 XCC1750 Q8P9U7 100 XC 2484 Q4UTT9 100 XAC1769 Q8PLM6 100 XCV1801 Q3BUN1 XCC3161 Q8P621 100 XC 1004 Q4UXZ5 100 XAC3311 Q8PHE6 100 XCV3428 Q3BQ04 XCC2469 Q8P7Y6 100 XC 1644 Q4UW63 100 XAC2600 Q8PJD5 100 XCV2801 Q3BRT1 XCC1258 Q8PB66 100 XC 2983 Q4USE2 100 XAC1310 Q8PMW5 100 XCV1361 Q3BVX1 XCC0120 Q8PE61 100 XC 0124 Q4V0F8 XCC0119 Q8PE62 100 XC 0123 Q4V0F9 100 XAC0144 Q8PR22 100 XCV0123 Q3BZF9 XCC4120 Q8P3F1 100 XC 4212 Q4UNX3 100 XAC4256 Q8PET4 99 XCV4362 Q3BMC0 100 XOO4431 Q5GUD8 100 XOO4174 Q2NXP8 M XCC2385 Q8P861 100 XC 1729 Q4UVX9 66 XAC2520 Q8PJL0 100 100 XCV2702 Q3BS30 XOO2500 Q5GZW7 100 XOO2363 Q2P2V9 M XCC4052 Q8P3L9 100 XC 4141 Q4UP43 XCC1041 Q8PBS8 100 XC 3205 Q4URS4 100 XAC1146 Q8PNC7 65 XCV1165 Q3BWG7 99 XOO0901 Q5H4G6 100 XOO0827 Q2P795 M XCC0050 Q8PED1 100 XC 0050 Q4V0N1 100 XOO0150 Q2P972 M 100 XAC0074 Q8PR89 100 XCV0050 Q3BZN2 XAC3077 Q8PI21 XCC0759 Q8P331 100 XC 3474 Q4UR05 100 XAC0811 Q8PP77 100 XCV0863 Q3BXB9 100 XOO3793 Q5GW74 100 XOO3575 Q2NZE7 M XCC3209 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XOO0893 Q2P729 M XOO1959 Q5H1F8 100 XOO1850 Q2P4C2 M XAC2185 Q8PKI8 XCC3714 Q8P4J3 100 XC 3785 Q4UQ48 XAC3756 Q8PG61 100 XCV3875 Q3BNQ7 100 XOO0626 Q5H590 100 XOO0576 Q2P7Z6 M XCC4162 Q8P3B4 100 XC 4249 Q4UNT6 XCC1391 Q8PAT6 100 XC 2846 Q4USS8 100 XAC1435 Q8PMJ2 68 XOO1992 Q5H1C5 100 XOO1883 Q2P489 M XCC2772 Q8P742 100 XC 1341 Q4UX13 100 XAC2941 Q8PIF7 100 XCV3085 Q3BQZ7 XF 0599 Q9PFQ8 100 PD 1552 Q87BA6 XCC0394 Q8PDE5 100 XC 0405 Q4UZN4 XAC4062 Q8PFC1 XOO2827 Q5GYZ0 100 XOO2683 Q2P1Y9 M XAC3529 Q8PGT7 XCC0674 Q8PCQ0 100 XC 3559 Q4UQS1 100 XCV3654 Q3BPC8 100 XOO0861 Q5H4K6 100 XOO0785 Q2P7D7 M XCC3595 Q8P4W1 100 XC 0558 Q4UZ84 XCC0158 Q8PE25 100 XC 0167 Q4V0B9 100 XAC0176 Q8PQZ3 100 XCV0159 Q3BZC3 XCC3518 Q8P529 100 XC 0642 Q4UZ01 XAC3498 Q8PGW4 XAC3370 Q8PH89 100 XCV3489 Q3BPU3 XAC3201 Q8PHP8 XCC1719 Q8P9X4 100 XC 2512 Q4UTR1 XCC1037 Q8PBT2 100 XC 3209 Q4URS0 100 XAC1143 Q8PND0 100 XCV1161 Q3BWH1 99 XOO0897 Q5H4H0 100 XOO0824 Q2P798 M XCC1179 Q8PBE3 100 XC 3063 Q4US62 100 XAC1276 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100 100 100 76 77 25 33 86 100 100 100 52 100 64 99 100 100 100 44 71 100 100 98 70 76 54 84 96 100 100 100 100 100 100 100 100 TRICHOTOMY 26 100 90 97 100 79 100 78 100 99 100 49 76 43 100 100 79 65 100 11 39 100 99 100 94 28 100 100 60 98 100 100 100 1A 100 100 100 99 100 100 100 1B 1C 1 1D 1E 1F 1G 1H 2A 2B 2 3A 3B 3 0.1 XCC : Xanthomonas campestris pv. campestris, strain ATCC33913 XC : Xanthomonas campestris pv. campestris, strain 8004 XAC : Xanthomonas axonopodis pv. citri, strain 306 XCV : Xanthomonas campestris pv. vesicatoria, strain 85-10 XOO : Xanthomonas oryzae pv. oryzae, strain KACC10331 XOO M : Xanthomonas oryzae pv. oryzae, strain MAFF311018 XF : Xylella fastidiosa, strain 9a5c PD : Xylella fastidiosa, strain PD TBDR gene induced by iron starvation TBDR gene induced by plant carbohydrates TBDR of the oar subclass 67 68 Novosphingobium aromaticivorans DSM 12444 (Saro) Sphingopyxis alaskensis RB2256 (Sala) Saccharophagus degradans 2-40 (Sde) Shewanella frigidimarina NCIMB 400 (Sfri) Pseudoalteromonas atlantica T6c (Patl) Saccharophagus degradans 2-40 (Sde) Colwellia psychrerythraea 34H (CPS) Sphingomonas sp. (SKA58) Caulobacter crescentus CB15 (CC) Xanthomonas campestris pv. campestris str. AT 33913 (XCC) Xanthomonas campestris pv. campestris str. AT 33913 (XCC) C Pseudoalteromonas haloplanktis TAC125 (PSHAa) Novosphingobium aromaticivorans DSM 12444 (Saro) Erythrobacter litoralis HTCC2594 (ELI) Caulobacter crescentus CB15 (CC) Sphingopyxis alaskensis RB2256 (Sala) Maricaulis maris MCS10 (Mmar10) Sphingomonas sp. (SKA58) Xanthomonas campestris pv. campestris str. AT 33913 (XCC) B Sphingomonas sp. (SKA58) Sphingopyxis alaskensis RB2256 (Sala) Xanthomonas campestris pv. campestris str. AT 33913 (XCC) A 1885 ROK 03145 -amylase, putative 2472 IDS1 transposase 1350 Hyp. Prot. 50/66 1886 2471 2734 59/71 2736 51/64 38/54 30/42 4285 Metal dependent phosphohydrolase 1602 !-lactamase-like 1396 1314 0913 Hyp. Prot. Regulatory protein, LacI Periplasmic binding protein 2832 Hyp. Prot. 3738 Hyp. Prot. 00630 Catalase 0998 ABC transporter, ATP-binding protein 2829 3962 34/51 03165 36/51 45/62 42/59 39/56 40/56 44/60 41/57 42/58 34/48 45/62 Saro_1603 35/49 Sala_0914 35/49 Sde_1397 37/52 Sfri_1313 33/50 Patl_4286 34/49 Sde_2831 35/51 CPS_3737 36/50 SKA58_00625 41/56 48/60 42/59 0915 1398 1312 1604 35/54 42/57 0916 43/59 1399 44/63 1311 50/66 33/51 50/60 1605 46/61 47/62 0917 46/63 1400 40/55 TonB-like protein 1003 55/71 47/62 1606 46/60 2827 1308 Hyp. Prot. 59/71 2283 26/38 2739 58/73 0918 56/73 1022 2465 0919 2282 03185 1608 1357 -amylase 1893 Glucose-6-phosphate 1-dehydrogenase 24/32 01350 2741 2463 01355 Hypothetical sugar transferase protein 1025 ABC transporter related Threonyl-tRNA synthetase 49/64 1024 Putative esterase subunit 2464 Tryptophan halogenase, putative 0186 Oxidoreductase, 53/67 2740 Glucoamylase Glucan endo-1,3- !-Dglucosidase 59/77 1356 51/67 1892 03180 -glucosidase 51/66 0185 01340 43/59 1023 Maltose transport gene repressor / LacI family Hyp. Prot. Cyclomaltodextrin glucanotransferase / -amylase 66/80 1021 Dihydroxy-acid dehydratase 60/75 1607 51/67 1402 Histidyl-tRNA synthetase, class IIa 48/66 58/75 1309 50/69 1401 48/66 4290 Hyp. Prot. Arabinogalactan endo1,4- !-galactosidase 3732 Hyp. Cation symporter Prot. family protein 00605 2824 Glyscosyl transferase, group 1 family protein 3967 2466 Sugar transporter protein / MFS1 1020 Hyp. Prot. 2203 Hyp. Prot. Hyp. Prot. 1355 Glycosidase 51/65 1891 47/60 03175 38/55 2284 50/63 0184 51/66 01335 1019 !-glucosidase Glucan endo-1,3-!-Dglucosidase 47/68 1310 58/74 40/59 55/71 4289 50/68 2828 56/73 3734 59/73 48/68 50/66 56/71 1002 58/71 50/66 3966 2825 55/69 2738 2467 Tryptophan halogenase 50/62 00610 23/39 1354 27/38 1890 03170 1018 Endonuclease/ phosphatase 2204 ABC transporter sugar permease Hyp. Prot. / Amylo- 1,6-glucosidase 2285 -amylase 25/38 0183 35/53 43/61 32/50 54/70 48/64 4288 47/66 2829 40/62 Tryptophan halogenase 43/64 4287 39/59 43/62 2830 39/55 39/56 3735 47/62 00615 50/65 1001 51/64 53/66 2826 53/64 01330 2737 Hyp. Prot. / Pass1-related protein 3965 42/59 41/53 43/60 3736 35/56 35/52 00620 45/61 1000 41/57 CC0999 3964 37/51 2827 Hyp. Prot. / SapC-related protein 1353 Tryptophan halogenase 1889 Tryptophan halogenase XCC3963 XCC2828 TonB-dependent receptor PSHAa1352 35/51 66/78 Saro_1888 1887 35/52 ELI_03160 2286 Tryptophan halogenase 37/54 0182 CC2287 37/55 2468 Tryptophan halogenase Mmar10_2735 28/39 39/52 Sala_0181 14307 -glucosidase 01325 1351 Peptidase 14312 55/71 Hyp. Prot. 1017 2205 ABC transporter sugar permease !-galactosidase 2206 ABC transporter sugar binding protein SKA58_01320 XCC2469 TonB-dependent receptor 59/70 Glutathione Stransferase 03155 2288 Tryptophan halogenase 0180 Hyp. Prot 33/51 SKA58_14317 1016 50/63 39/57 2207 Hyp. Prot. Sala_1015 XCC2208 TonB-dependent receptor Tryptophan halogenase 59/70 01315 49/68 01310 Putative inositol monophosphatase 2470 IS1479 transposase 45/60 14322 03150 -glucosidase / -amylase 14327 Periplasmic !-glucosidase 1014 2209 Transcriptional regulator LacI family Glycoside hydrolase, family 3-like protein Hyp. Hyp. Prot. Prot. Figure S2 1018 Hyp. Prot. Sphingomonas sp. (SKA58) Pseudoalteromonas atlantica T6c (Patl) Saccharophagus degradans 2-40 (Sde) Caulobacter crescentus CB15 (CC) Xanthomonas campestris pv. campestris str. AT 33913 (XCC) G Maricaulis maris MCS10 (Mmar10) Caulobacter crescentus CB15 (CC) Sphingomonas sp. (SKA58) Sphingopyxis alaskensis RB2256 (Sala) Xanthomonas campestris pv. campestris str. AT 33913 (XCC) F Shewanella denitrificans OS217 (Sden) Colwellia psychrerythraea 34H (CPS) Saccharophagus degradans 2-40 (Sde) Novosphingobium aromaticivorans DSM 12444 (Saro) Caulobacter crescentus CB15 (CC) Xanthomonas campestris pv. campestris str. AT 33913 (XCC) E Pseudoalteromonas tunicata D2 (PTD2) Shewanella sp. MR-7 (Shewmr7) Shewanella frigidimarina NCIMB 400 (Sfri) Saccharophagus degradans 2-40 (Sde) Erythrobacter litoralis HTCC2594 (ELI) Sphingomonas sp. SKA58 (SKA58) Caulobacter crescentus CB15 (CC) Xanthomonas campestris pv. campestris str. AT 33913 (XCC) D 0059 51/68 1019 NLP/P60 protein 3407 3034 ATP-dependent RNA helicase 32/49 03850 ATPase 3713 54/65 03845 Patl3777 31/48 0172 37/53 66/75 03835 36/53 SKA58_03840 3775 37/54 51/65 Patl_3776 3610 37/55 59/69 Sde_3611 1518 39/54 3715 53/66 0443 2412 3037 36/58 59/72 03830 54/68 1519 3609 45/58 2705 36/55 42/62 3038 36/56 3774 3716 38/55 3608 59/72 03825 49/63 3773 52/66 1520 3717 ABC transporter ATP-binding protein Mmar10_0379 39/55 CC0171 39/56 SKA58_09651 40/56 Sala_0313 XCC3427 3412 3039 Hyp. Prot. 3413 2703 Hyp. Prot. 39/55 0378 03820 Hyp. Prot. 3772 Phytanoyl-CoA dioxygenase 3607 Pilus retraction protein PilT 1521 Antibiotic acyltransferase 3718 Hyp. Prot. 38/54 0170 42/56 09656 46/58 0312 3428 41/60 3960 3959 38/58 2702 1026 0311 Transcriptional regulator, XRE family 3719 Transcriptional regulator 0169 Hyp. Prot. 09661 TPR repeat protein Leu tRNA 3429 Hyp. Prot. 53/68 0377 Ornithine decarboxylase 2701 51/69 48/64 3042 3041 SapC 41/58 2416 1027 3415 61/72 56/68 3040 2415 51/66 ATPase 3414 Transcriptional regulator, GntR Type II secretion family system protein N 3986 1132 UDP-N-acetylglucosamine diphosphorylase Transporter 04225 Hyp. Prot. 14632 Transposase Hyp. Prot. 2414 1133 Transporter Glucose / Galactose transporter Hyp. prot. / putative lipoprotein 47/60 2704 1025 !-hexosaminidase 2413 Phosphoenolpyruvate-protein phosphotransferase 0442 TonB-dependent receptor TonB-dependent receptor 2706 ATPase 1024 Hyp. Prot. Hyp. Prot. / "-1pyrroline-5carboxylate reductase 1023 Tryptophan halogenase, putative 0059 molybdenum cofactor synthesis 3961 Transcriptional regulator LacI family Multiple antibiotic resistance (MarC)-related protein 3411 Glutaminefructose-6phosphate transaminase 04230 Hyp. Prot. 22207 1134 Fructokinase 45/60 3360 NonF-related protein Fructokinase 14627 putative sirtuin 0065 3987 Fructokinase 41/53 3962 04235 14622 Levansucrase 43/55 1135 3359 Amylosucrase 22202 PTS system, N-acetylglucosamine 3410 N-acetyl glucosamine-6phosphate deacetylase ! -N-acetylhexosaminidase Hyp. Prot. / Putative ABC transporter 30/40 0380 09646 Hyp. Prot. 35/46 0314 3426 xcsC CC1517 XCC3714 TonB-dependent receptor 39/57 55/70 0381 0173 0174 09641 65/78 32/47 0382 Peptidase M24 Penicillin-binding protein, 1A family 1516 09636 57/72 Hyp. Prot. 48/64 45/63 58/71 2OG-Fe(II) oxygenase 0315 3425 xcsD 2707 Tryptophan halogenase 1022 Tryptophan halogenase, putative 3036 Hyp. Prot. 2411 Twin-arginine translocation pathway signal 63/71 0444 SIS domain protein 3409 Nisin-resistance protein 57/71 PTD2_22197 53/69 55/69 57/71 22192 0316 09631 Methionine biosynthesis MetW xcsE Type II secretion system locus / xcs Sden_2708 34/50 CPS_1021 34/52 55/71 53/69 53/70 Shewmr7_0064 42/58 Sde_3035 40/59 Sfri_3988 42/59 0063 0445 39/55 47/64 Sde_3963 50/65 ELI_04240 54/69 SKA58_14617 53/68 59/74 40/55 Saro_2410 3424 3989 58/74 53/69 3964 CC0446 XCC3408 48/65 63/74 3612 22187 3965 TonB-dependent receptor 0062 3990 09626 NADH dehydrogenase 1020 54/73 Transporter 04245 ATP synthase 38/59 58/74 04250 14612 58/74 42/65 CC1136 1137 XCC3358 TonB-dependent receptor 49/66 3357 MFS sugar transporter 14607 Sucrose phosphorylase 14602 Hyp. Prot. CC1138 TonB-dependent receptor 3356 Transcriptional regulator LacI family 2709 2409 Methionine synthase, vitamin-B12 independent 0447 !-N-acetylhexosaminidase, putative 2710 22182 tRNA nucleotidyltransferase 22177 Hyp. Prot. 0061 3991 Transcriptional regulator, LacI family Glucose-6-phosphate isomerase 0060 Major facilitator superfamily MFS_1 3992 NLP/P60 protein 04255 Hyp. Prot. 3355 acetoacetylCoA reductase 40/59 1028 3043 Hyp. Prot. 1029 Hyp. Prot. 2417 !-N-acetylhexosaminidase Figure S2 - continued 69 Table S1 Gene ID a XCC0050 XCC0098 XCC0119 XCC0120 XCC0158 XCC0304 (Ct) XCC0305 (Nt) XCC0394 XCC0397 XCC0531 XCC0674 XCC0759 XCC0768 XCC0946 XCC1037 XCC1041 XCC1179 XCC1258 XCC1340 XCC1391 XCC1719 XCC1749 XCC1750 (Nt) XCC1751 (Ct) XCC1892 XCC1990 XCC2046 XCC2208 XCC2385 XCC2395 XCC2400 XCC2469 XCC2497 XCC2572 XCC2573 XCC2658 XCC2665 XCC2772 XCC2828 XCC2867 XCC2887 XCC2944 XCC3036 XCC3043 XCC3045 XCC3046 XCC3050 XCC3067 XCC3079 XCC3161 XCC3177 XCC3209 XCC3215 (Ct) XCC3216 (Nt) XCC3270 (Ct) XCC3271 (Nt) XCC3279 XCC3316 XCC3358 XCC3405 XCC3408 XCC3427 XCC3474 XCC3518 XCC3595 XCC3635 XCC3714 XCC3963 XCC4052 XCC4120 XCC4131 XCC4132 XCC4162 XCC4222 XCC4235 XCC4237 Signal sequence cleavage position 44-45 43-44 29-30 36-37 32-33 No 38-39 29-30 27-28 27-28 28-29 38-39/40-41 24-25 26-27 26-27 27-28 28-29/31-32 39-40 25-26 23-24 28-29 41-42 28-29 No 29-30 15-16 21-22 33-34 No 30-31/42-43 43-44 24-25 27-28 31-32 30-31 29-30 24-25 22-23 24-25 33-34 24-25 22-23 28-29 23-24 36-37 26-27 26-27 26-27 23-24 30-31 41-42 24-25 No 37-38 No 23-24 43-44 30-31 33-34 27-28 27-28 29-30 33-34 44-45 31-32/32-33 32-33 29-30 27-28 37-38 28-29 32-33 32-33 36-37 28-29 35-36 33-34 b c reannotation No No No No No No No No No 23 aa removal No No No 30 aa removal No 131 aa extension 18 aa removal No No No 41 aa removal No 68 aa removal No 17 aa extension No No No No No No 22 aa removal No No No No No No No No No No No No No 49 aa extension No No No No No 74 aa removal No No No No No No No No 16 aa extension No No No No 39 aa removal No No No 20 aa extension No No No No No No Protein size Cleaved protein (aa) size (aa) 887 727 922 1066 746 294 548 711 873 961 722 933 743 774 738 1034 771 894 1038 713 846 970 662 200 1030 872 682 992 839 966 945 920 1085 996 1015 688 792 772 1047 928 913 878 802 793 806 799 709 626 811 978 689 904 506 227 495 605 763 963 824 959 873 884 794 754 824 884 712 999 900 980 1011 1010 699 976 783 1014 843 684 893 1030 714 nd 510 682 846 934 694 895/893 719 748 712 1007 743/740 855 1013 690 818 929 634 nd 1001 857 661 959 nd 936/924 902 896 1058 965 985 659 768 750 1023 895 889 856 774 770 770 773 683 600 788 948 648 880 nd 190 nd 582 720 933 791 932 846 855 761 710 793/792 852 683 972 863 952 979 978 663 948 748 981 Plug domain (PF07715) Yes Yes Yes Yes Yes No Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes No Yes Yes Yes No Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes No Yes No Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes No No Yes Yes Yes Yes β -barrel domain (PF00593) Yes Yes Yes Yes Yes Yes No Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes No Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes No Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes No Yes No Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes TonB-box d sequence 11-TLDAVQV 9-ALPAVQV 13-DLDTVTV 14-DLDRVQV 16-TLDAVSV 12 Ct aa e APTVMVGVNVKL TYTVGLQWDFGS GRQYLLGLRYKF GRQYYVGARYKF PRFVSVSLRWRY ERNTRLVVTYHF 18-SLDRMIV 8-TLDTVRV 14-EFEVITV 13-TLDAVSV 10-QLDAVNV 15/17-TLDKVTV 15-DFDRLQV 24-QLDAINV 11-RLDAVKV 107-TLDAMQV 14/17-ALDTVTV 22-TLDNITV 30-RLDSVMV 11-ELDGVNV 13/15-TLAALTV 14-DLDTVEV 17-QLDTVQV DRRVEFTVDHRF GRALFMRAGLTF GREVAAEYVFTF PRTARLTVQVDF GMTSLVTAKYVF GRTASVSLAVSW PRQTFLSLDVKF PRIVGAQFRANF TYWVGLRFTPSL RIVGVSVNVNWQ GRRYALEATYKF GRRYMFTLNHRF PRRIYAQLAYSF PRTFGMTLRLRY DRRYSLVLRMNW 19-DLDAVTV 21-TLDAVQV 8-TMGSVDV 96-TLDAVQV 17-DLERLEV 12/24-TLDSVVV 16-TLEQVNV 21-ELDKVQV 93-TLGAVQA 12-DLDKVTV 91-TLGAITV 31-DLDKVVV 14-TLDAVIV 13-DLDAIRV 19-TLDTVNV 7-NLDKIEV 21-ELDTITV 10-ELDAVQV 24-TLDQVQV 10-TLDTVIV 9-TLDTLIV 8-TLDTLIV 16-ALDAVQV 7-DLDQVVV 9-TLDTVIV 11-ELDKVMV 6-TLGKVQV 9-TMDAVTV DRRYGLTLRASL GRLAYLGLTYKF ERTYSLGLRFRL GRTAFLSFNVKL MRTFRLAFGLNW GRTYALGLKVAL GRFYWARATVKF GRYFWSRLRVEF GRTFVLGVNYKF RWALQLGFRYQF GRFFYLGTTVKF PRFVRLSASYDF GRNASFGVRLFF GRQYQMSVAYRW GRSAVLNATFSF QPRYTLGVRYAF GRYMYMQYRQRF GRGYQAQLNFKF GRRYMATLHLKF PRTLGLTLTLDL GAYVYGRINYRW GALVYANVNYKW GRYWYGRVTYRF GRTVTAGLEYTF AYLLTLRYHPAQ GAYWYGRVRYSF ERRYYAGLRLRF GRALSLSWDWSF GRAYMLTVGYTY SRNGMLTFNYTF 15-TLDGVNV PRSGRVTLSYDF 87-TLDSVTV 5-TLDAVSV 10-TLDRIEI 20-NLDSVFV 11-TLDSVQV 29-TLDEVKV 23-QLDQVVV 8-WLDRIEV 11-TLDQVLV 98/99-LLPTVKV 12-ELDRVQV 7-SLDAVQV 22-TLDTVQV 16-QLDAVQV 27-QLDTVTV 91-TLDAVQV 88-TLDTVTV 5-LLDAIVV 7-QLDAVTV 20-QLDAVSV 77-TLDRVEV PRQVFASLSYKF DRFLFVQYNQRF GRTTSLSLRYDF GRSWYVRADLKF GRAFMLSLNFKL GITYDISVTARF PRQYLIGVRWAL PRRLLFNLRANF PRNVMVTLRGAL GRTYSLGLRANF PRTWTVGARLRF PRYMLGVRYKFW GRAYYLGVDYAF GRTVMLGIRGTF PRTLFMSARIIW PRSVVLEVGAKF PRTLSATLSMEF GREIAAEYVFDF PRQVFLTLDAKF PRSFRLTARYDF TBDR class/subclass f Ps-TBDR Ps-TBDR TBDR TBDR TBDR Ps-TBDR Ps-TBDR TBDR Ps-TBDR Ps-TBDR TBDR TBDR TBDR TBDR TBDR Ps-TBDR/ non conventional N terminal extension Ps-TBDR TBDR TBDR TBDR TBDR TBDR Ps-TBDR Ps-TBDR TBDR Ps-TBDR Ps-TBDR Ps-TBDR/ Oar-like Ps-TBDR TBDR TBDR TBDR Ps-TBDR/ Oar-like TBDR TBDR/ Oar-like TBDR TBDR TBDR TBDR TBDR TBDR TBDR Ps-TBDR TBDR TBDR TBDR TBDR Ps-TBDR TBDR TBDR TBDR TBDR Ps-TBDR Ps-TBDR Ps-TBDR/ Oar-like Ps-TBDR/ Oar-like Ps-TBDR TBDR TBDR TBDR Ps-TBDR TBDR Ps-TBDR TBDR Ps-TBDR/ transducer TBDR TBDR TBDR TBDR TBDR Ps-TBDR/ Oar-like Ps-TBDR/ Oar-like TBDR Ps-TBDR TBDR TBDR/ Oar-like a Gene identification (ID) from Xanthomonas campestris pv. campestris (Xcc ) strain ATCC33913 [14]. Putative TonB-dependent receptors were identified by automatic search in the EBI databank (http://www.ebi.ac.uk/) of Xcc proteins harboring PF07715 or PF00593 HMMs corresponding to plug and β-barrel domains respectively. TBDRs having all canonical domains are boldfaced; TBDRs with a N-terminal extension are in italics; truncated TBDRs are underlined. Nt and Ct indicate that the protein corresponds to the N-terminal or C-terminal part of TonB-dependent receptors, respectively. b As previously determined [14] or by using the signalP software (http://www.cbs.dtu.dk/services/SignalP/). c Manual reannotation of the start codon downstream (removal) or upstream (extension) from the start codon previously determined [14]. d Matches to the Xcc TonB-box consensus sequence tLDxVxV determined in this study appear in boldface. Numbers on the left indicated the location of the TonB-box from the cleavage site. e Amino acids predicted to form a β-sheet by the PSIPRED secondary structure prediction method (see Materials and Methods for details) are boldfaced. f Proteins having a signal sequence, a plug and a β-barrel domain, a TonB-box and a β-sheet in the last 12 C terminal amino-acids ending with an aromatic residue, are named TBDRs. If one domain or sequence is missing, the protein was named Pseudo-TBDR (Ps-TBDR). For proteins having a N-terminal extension, the subclass is specified. 70 71 Bacteroides thetaiotaomicron (Caulobacter sp. K31) Bacteroides fragilis (strain NCTC 9343) Bacteroides fragilis (strain YCH46) Pseudoalteromonas atlantica T6c Xanthomonas axonopodis pv citri (strain 306) Xanthomonas campestris pv campestris (strain 8004) Xanthomonas campestris pv campestris (strain ATCC 33913) Caulobacter crescentus (strain CB15) (Pseudoalteromonas tunicata D2) Novosphingobium aromaticivorans (strain DSM 12444) Xanthomonas campestris pv vesicatoria (strain 85-10) Saccharophagus degradans (strain 2-40) (Alteromonas macleodii ' Deep ecotype') (Sphingomonas sp. SKA58) Colwellia psychrerythraea (strain 34H) Pseudomonas fluorescens (strain Pf-5) Pseudoalteromonas haloplanktis (strain TAC 125) Sphingopyxis alaskensis RB2256 Shewanella sp. MR-4 Shewanella sp. MR-7 Xanthomonas oryzae pv oryzae (strain KACC10331) Xanthomonas oryzae pv oryzae (strain MAFF 311018) Pseudomonas aeruginosa (strain PAO1) Pseudomonas aeruginosa UCBPP-PA14 Gloeobacter violaceus (strain PCC 7421) (Oceanicaulis alexandrii HTCC2633) Hyphomonas neptunium ATCC 15444 Idiomarina loihiensis (strain L2-TR) Pseudomonas entomophila L48 Shewanella frigidimarina NCIMB 400 Nitrosomonas europaea (strain ATCC 19718) (Pseudomonas aeruginosa PA7) (Pseudomonas putida F1) Pseudomonas putida (strain KT2440) Salinibacter ruber (strain DSM 13855) Acinetobacter sp. (strainADP1) Burkholderia sp. (strain 383) Pseudomonas fluorescens (strain PfO-1) Gluconobacter oxydans (strain 621H) Maricaulis maris MCS10 Pseudomonas syringae pv tomato (strain DC3000) Rhodopseudomonas palustris (strain CGA009) Shewanella oneidensis (strain MR-1) Shewanella denitrificans OS217 Methylobacillus flagellatus (strain KT / ATCC 51484 / DSM 6875) Anabaena sp. (strain PCC 7120) Pseudomonas syringae pv phaseolicola (strain 1448A / Race 6) Zymomonas mobilis subsp. mobilis ZM4 Erwinia carotovora subsp. atroseptica (strain SCRI 1043) Erythrobacter litoralis HTCC2594 Pseudomonas syringae pv syringae B728A Zymomonas mobilis Bordetella bronchiseptica (strain RB50 ) Escherichia coli (strain EDL933 / O157:H7) Escherichia coli O6 (strain CFT073) Rhodopseudomonas palustris (strain HaA2) Ralstonia metallidurans (CH34) Dechloromonas aromatica (strain RCB) Nitrobacter winogradskyi (strain Nb-255) Burkholderia cepacia AMMD Ralstonia solanacearum (GMI1000) Rhodospirillum rubrum (strain ATCC 11170) (Acidovorax avenae subsp. citrulli AAC00-1) Bordetella pertussis (strain Tohama I ) Ralstonia eutropha H16 Bordetella parapertussis (strain 12822) Escherichia coli (strain Sakai / O157:H7 ) Nitrobacter hamburgensis X14 Yersinia pestis (biovar Mediaevalis , strain 91001) Yersinia pestis (biovar Mediaevalis , strain KIM5) Yersinia pestis (biovar Orientalis , strain CO-92) Chromobacterium violaceum (strain ATCC 12472) Hahella chejuensis (strain KCTC 2396) Leptospira interrogans (serovar lai , strain 56601) Pasteurella multocida (strain Pm70) Photorhabdus luminescens laumondii (strain TT01) Yersinia pseudotuberculosis (serovar I, strain IP32953) Bradyrhizobium japonicum (strain USDA 110) Porphyromonas gingivalis (strain W83) Ralstonia eutropha (strain JMP134) Rhodopseudomonas palustris (strain BisB18) Vibrio parahaemolyticus (strain RIMD 2210633) Wolinella succinogenes (strain DSMZ 1740) Anabaena variabilis (strain ATCC 29413) Bordetella avium (strain 197N) Burkholderia pseudomallei (strain 1710b) Burkholderia pseudomallei (strain K96243) Burkholderia thailandensis (strain E264) Leptospira interrogans copenhageni (strain Fiocruz L1-130) Shigella sonnei (strain Ss046) Chromohalobacter salexigens DSM 3043 Escherichia coli (strain K12) Escherichia coli W3110* Haemophilus influenzae (strain KW20 / Rd) Neisseria meningitidis A (strain Z2491) ORGANISM a 120 97 92 92 72 68 65 64 63 58 52 52 51 50 49 43 43 40 38 36 36 36 36 35 35 33 33 32 31 31 31 30 30 30 30 29 27 27 26 25 25 25 24 24 23 22 21 21 21 20 20 19 19 18 18 18 18 17 16 16 15 15 15 14 14 14 13 13 13 13 13 13 12 12 12 12 12 12 11 11 11 11 11 11 10 10 10 10 10 10 10 9 9 9 9 9 TBDR b CAZy/ CAZy GENOME TBDR/ genome TBDR CAZy d genome size CDS c size (Mbp) SIZE (Mbp) x103/CDS x103/CDS (Mbp) 6.293669 4814 19.1 24.9 370 58.78 76.85 5.876911 5404 16.5 17.9 na 5.2417 4235 17.6 21.7 229 43.68 54.07 5.31099 4612 17.3 19.9 236 44.43 51.17 5.187007 4287 13.9 16.8 123 23.71 28.69 5.274174 4424 12.9 15.4 154 29.19 34.81 5.148708 4273 12.6 15.2 148 28.74 34.63 5.076188 4178 12.6 15.3 152 29.94 36.38 4.016947 3742 15.7 16.8 97 24.14 25.92 4.982425 4504 11.6 12.9 na 3.561584 3324 14.6 15.6 72 20.21 21.66 5.420152 4726 9.6 11 149 27.49 31.52 5.057531 4008 10.1 12.7 339 67.02 84.58 4.413342 4163 11.3 12.0 na 3.948 3914 12.4 12.5 na 5.37318 4900 8 8.8 85 15.81 17.34 7.074893 6137 6.1 7 99 13.99 16.13 3.850272 3486 10.4 11.5 41 10.64 11.76 3.373713 3195 11.3 11.9 45 13.33 14.08 4.706287 3924 7.6 9.2 61 12.96 15.55 4.799109 4014 7.5 9.0 65 13.54 16.19 4.940217 4372 7.3 8.2 119 24.08 27.21 4.941439 4628 7.3 7.8 123 24.89 26.57 6.264403 5569 5.6 6.3 80 12.77 14.36 6.537648 5892 5.4 5.9 80 12.24 13.58 4.659019 4427 7.1 7.5 104 22.32 23.49 3.168201 3029 10.4 10.9 na 3.705021 3505 8.6 9.1 53 14.30 15.12 2.839318 2627 10.9 11.8 28 9.86 10.65 5.88878 5134 5.3 6.0 76 12.91 14.80 4.845257 4029 6.4 7.7 63 13.00 15.64 2.812094 2460 10.7 12.2 49 17.42 19.91 6.663529 5815 4.5 5.2 na 5.925059 5251 5.1 5.7 na 6.181863 5349 4.9 5.6 68 11.00 12.71 3.587328 2833 8.1 10.2 55 15.33 19.41 3.598621 3323 7.5 8.1 43 11.94 12.94 8.676277 7717 3.1 3.5 123 14.17 15.93 6.438405 5736 4 4.5 92 14.28 16.03 2.922384 2660 8.6 9.4 68 23.26 25.56 3.36878 3063 7.4 8.2 61 18.11 19.92 6.53826 5606 3.8 4.5 104 15.90 18.55 5.46764 4815 4.4 5 71 12.98 14.74 5.131416 4777 4.7 5 50 9.74 10.46 4.54591 3754 5.1 6.1 49 10.77 13.05 2.971517 2753 7.4 8.0 54 18.17 19.61 7.211289 6130 2.9 3.4 145 20.10 23.65 6.112448 5121 3.4 4.1 103 16.85 20.11 2.056416 1998 10.2 10.5 31 15.07 15.52 5.064019 4471 3.9 4.5 109 21.52 24.37 3.052398 3011 6.6 6.6 43 14.08 14.28 6.093697 5089 3.1 3.7 98 16.08 19.25 2.097407 2041 9 9.3 31 14.78 15.18 5.339179 4994 3.4 3.6 60 11.23 12.01 5.620522 5438 3.2 3.3 100 17.79 18.38 5.231427 5381 3.4 3.3 97 18.54 18.02 5.331656 4683 3.4 3.8 76 14.25 16.22 3.928089 3601 4.3 4.7 71 18.07 19.71 4.501104 4171 3.6 3.8 67 14.88 16.06 3.402093 3122 4.7 5.1 54 15.87 17.29 7.528567 6617 2.0 2.3 142 18.86 21.46 5.810922 5119 2.6 2.9 83 14.28 16.21 4.406557 3841 3.4 3.9 87 19.74 22.65 5.312942 4568 2.6 3.1 na 4.086189 3449 3.4 4.1 49 11.99 14.20 4.052032 3651 3.5 3.8 81 19.99 22.19 4.773551 4186 2.7 3.1 55 11.52 13.13 5.591171 5449 2.3 2.4 95 16.99 17.43 4.406967 3804 2.9 3.4 80 18.15 21.03 4.803217 4150 2.7 3.1 65 13.53 15.66 4.600754 4086 2.8 3.2 71 15.43 17.37 4.829855 4092 2.7 3.2 72 14.90 17.59 4.75108 4407 2.5 2.7 78 16.41 17.69 7.215267 6778 1.7 1.8 151 20.92 22.27 4.691184 4724 2.6 2.5 56 11.93 11.85 2.257487 2015 5.3 6 49 21.70 24.31 5.688987 4680 2.1 2. 6 77 13.53 16.45 4.840899 4035 2.5 3 81 16.73 20.07 9.105828 8314 1.2 1.3 108 11.86 12.99 2.343476 1908 4.7 5.8 51 21.76 26.72 7.25529 6445 1.5 1.7 83 11.43 12.87 5.513843 4886 2 2.3 85 15.41 17.39 5.16577 4832 2.1 2.3 83 16.06 17.17 2.110355 2045 5.2 5.4 28 13.26 13.69 7.105752 5708 1.4 1.8 145 20.40 25.40 3.732255 3382 2.7 3 50 13.39 14.78 7.308054 6347 1.4 1.6 122 16.69 19.22 7.247547 5729 1.4 1.7 124 17.10 21.64 6.723972 5634 1.5 1.8 116 17.25 20.58 4.627366 3659 2.2 2.7 57 12.31 15.57 5.039661 4461 2 2.2 76 15.08 17.03 3.696649 3298 2.4 2.7 51 13.79 15.46 4.738834 4383 1.9 2.1 96 20.25 21.90 4.646332 4227 1.9 2.1 70 15.07 16.56 1.830138 1718 4.9 5.2 37 20.21 21.53 2.184406 2064 4.1 4.4 27 12.36 13.08 HABITAT Host-associated Aquatic Host-associated Host-associated Aquatic Host-associated Host-associated Host-associated Aquatic Aquatic Multiple Host-associated Aquatic Aquatic Aquatic Specialized: psychrophilic Multiple/ Plant-associated Aquatic/ psychrophilic Aquatic Multiple Aquatic Host-associated Host-associated Multiple Multiple Terrestrial Multiple Aquatic Specialized: hydrothermal vent Multiple Multiple Multiple Multiple Multiple Multiple Specialized: Extreme halophilic Multiple Multiple Multiple Multiple (including plants) Aquatic Multiple Multiple Multiple Aquatic Specialized Multiple Multiple Multiple Multiple Aquatic Multiple Multiple (including plants) Host-associated Host-associated Host-associated Multiple Specialized Multiple Multiple/terrestrial Multiple Multiple Multiple Multiple Host-associated Specialized Host-associated Host-associated Multiple/terrestrial Multiple Multiple Multiple Multiple Aquatic Host-associated Host-associated Host-associated Multiple Plant symbiont Host-associated Multiple Multiple Aquatic Host-associated Multiple Host-associated Terestrial Terestrial Terrestrial Host-associated Host-associated Specialized: Moderate halophilic Host-associated Host-associated Host-associated Host-associated PATHOGENIC IN Human Human Animal Human Animal Animal Animal Human Human Animal Human, animal Insect Human, animal Human, rodent Human, rodent Human, rodent Human Human, sheep Human Plant Human Plant Animal Human Human Plant Plant Plant Plant Nosocomial infection Human Human/ opportunistic Insects Plant Plant Human/ opportunistic Human/ opportunistic Plant Human Human Shellfish Plant Plant Plant Mammals/ opportunistic Plant: soybean SYMBIOTIC IN LINEAGE Bacteroidetes; Bacteroidetes; Bacteroidales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Caulobacterales Bacteroidetes; Bacteroidetes (class); Bacteroidales Bacteroidetes; Bacteroidetes (class); Bacteroidales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Alteromonadales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Xanthomonadales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Xanthomonadales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Xanthomonadales Proteobacteria, Alphaproteobacteria; Caulobacterales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Alteromonadales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Sphingomonadales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Xanthomonadales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Alteromonadales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Alteromonadales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Sphingomonadales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Alteromonadales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Pseudomonadales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Alteromonadales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Sphingomonadales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Alteromonadales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Alteromonadales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Xanthomonadales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Xanthomonadales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Pseudomonadales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Pseudomonadales Cyanobacteria; Gloeobacteria; Gloeobacterales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Rhodobacterales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Rhodobacterales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Alteromonadales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Pseudomonadales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Alteromonadales Proteobacteria; Betaproteobacteria; Nitrosomonadales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Pseudomonadales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Pseudomonadales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Pseudomonadales Bacteroidetes; Sphingobacteria; Sphingobacteriales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Pseudomonadales Proteobacteria; Betaproteobacteria; Burkholderiales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Pseudomonadales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Rhodospirillales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Rhodobacterales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Pseudomonadales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Rhizobiales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Alteromonadales Proteobacteria ; Gammaproteobacteria ; Alteromonadales Proteobacteria; Betaproteobacteria; Methylophilales Cyanobacteria; Nostocales; Nostocaceae Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Pseudomonadales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Sphingomonadales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Enterobacteriales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Sphingomonadales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Pseudomonadales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Sphingomonadales Proteobacteria; Betaproteobacteria; Burkholderiales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Enterobacteriales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Enterobacteriales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Rhizobiales Proteobacteria; Betaproteobacteria; Burkholderiales Proteobacteria; Betaproteobacteria; Rhodocyclales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Rhizobiales Proteobacteria; Betaproteobacteria; Burkholderiales Proteobacteria; Betaproteobacteria; Burkholderiales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Rhodospirillales Proteobacteria; Betaproteobacteria; Burkholderiales Proteobacteria; Betaproteobacteria; Burkholderiales Proteobacteria; Betaproteobacteria; Burkholderiales Proteobacteria; Betaproteobacteria; Burkholderiales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Enterobacteriales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Rhizobiales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Enterobacteriales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Enterobacteriales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Enterobacteriales Proteobacteria; Betaproteobacteria; Neisseriales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Oceanospirillales Spirochaetes; Spirochaetales; Leptospiraceae Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Pasteurellales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Enterobacteriales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Enterobacteriales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Rhizobiales Bacteroidetes; Bacteroidetes; Bacteroidales Proteobacteria; Betaproteobacteria; Burkholderiales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Rhizobiales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Vibrionales Proteobacteria; Epsilonproteobacteria; Campylobacterales Cyanobacteria; Nostocales; Nostocaceae Proteobacteria; Betaproteobacteria; Burkholderiales Proteobacteria; Betaproteobacteria; Burkholderiales Proteobacteria; Betaproteobacteria; Burkholderiales Proteobacteria; Betaproteobacteria; Burkholderiales Spirochaetes; Spirochaetales; Leptospiraceae Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Enterobacteriales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Oceanospirillales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Enterobacteriales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Enterobacteriales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Pasteurellales Proteobacteria; Betaproteobacteria; Neisseriales Table S2 Neisseria meningitidis B (strain MC58) Nitrosospira multiformis (strain ATCC 25196) Shigella dysenteriae (strain Sd197) Xylella fastidiosa (strain 9a5c) Xylella fastidiosa (strain Temecula1) Agrobacterium tumefaciens (strain C58 sub strain Cereon) Agrobacterium tumefaciens (strain C58 sub strain Dupont) Burkholderia mallei (strain ATCC 23344) Nitrosococcus oceani (strain ATCC 19707) Pelobacter carbinolicus (strain DSM 2380) Salmonella choleraesuis (strain SC-B67) Salmonella typhimurium (strain LT2) Shigella boydii serotype 4 (strain Sb227) Sinorhizobium meliloti (strain 1021) Thiobacillus denitrificans (strain ATCC 25259) Thiomicrospira denitrificans (strain ATCC 33889) Vibrio Fischeri (strain ES114) Vibrio vulnificus (strain CMCP6) Azoarcus sp. (strain EbN1) Neisseria gonorrhoeae (strain FA 1090) Photobacterium profundum (strain SS9) Vibrio vulnificus (strain YJ016) Escherichia coli O6:K15:H31 (strain 536) Helicobacter pylori (strain J99) Methylococcus capsulatus (strain Bath) Salmonella paratyphi-a (ATCC 9150) Salmonella typhi (strain CT18) Salmonella typhi (strain Ty2) Shigella flexneri (serovar 2a, strain 301) Vibrio cholerae (serovar O1, strain ElTor N16961) Chlorobium tepidum (strain TLS ) Fusobacterium nucleatum nucleatum (strain ATCC 25586) Helicobacter pylori (strain 26695) Rhodoferax ferrireducens (strain T118) Shigella flexneri (strain 2457T) Thiomicrospira crunogena (strain XCL-2) Bdellovibrio bacteriovorus (strain HD100) Helicobacter hepaticus (strain ATCC 51449) Mannheimia succiniciproducens (Strain MBEL55E) Rhodobacter sphaeroides (strain 2.4.1) Synechocystis sp. (strain 6803) Anaeromyxobacter dehalogenans (strain 2CP-C) Brucella abortus (biovar 1, strain 9-941) Brucella abortus (strain 2308) Brucella melitensis (strain 16M) Brucella suis (strain 1330) Campylobacter jejuni (serovar O:2, strain NCTC 11168) Campylobacter jejuni (strain RM1221) Haemophilus ducreyi (strain 35000HP) Pelodictyon luteolum (strain DSM 273) Desulfovibrio desulfuricans (strain G20). Desulfovibrio vulgaris (strain Hildenborough) Geobacter metallireducens (strain GS-15) Geobacter sulfurreducens (strain PCA) Haemophilus influenzae (strain 86-028NP) Magnetospirillum magneticum (strain AMB-1) Rhizobium etli (strain CFN 42) Syntrophus aciditrophicus (strain SB) Aquifex aeolicus Bartonella henselae (strain Houston 1) Bartonella quintana (strain Toulouse) Blochmannia floridanus Blochmannia pennsylvanicus (strain BPEN) Chlorobium chlorochromatii (strain CaD3) Desulfotalea psychrophila (strain LSv54 / DSM 12343) Jannaschia sp. (strain CCS1) Mesorhizobium loti (strain MAFF30309) Psychrobacter arcticum (strain 273-4) Rhizobium leguminosarum bv. viciae 3841 Anaplasma marginale (strain St. Maries) Anaplasma phagocytophilum (strain HZ) Baumannia cicadellinicola (strain HC) Borrelia burgdorferi (strain B31) Borrelia garinii (strain PBi) Buchnera aphidicola (subsp. APS) Buchnera aphidicola graminum (subsp. Schizaphis) Buchnera aphidicola pistaciae (subsp. Baizongia) Chlamydia muridarum (strain Nigg) Chlamydia pneumoniae (strain CWL029) Chlamydia trachomatis (strain A/HAR-13 ) Chlamydia trachomatis (strain D/UW-3/Cx) Chlamydophila abortus (strain S26/3) Chlamydophila caviae (strain GPIC) Chlamydophila felis (strain Fe/C-56) Coxiella burnetii (strain Nine Mile phase I / RSA 493) Dehalococcoides ethenogenes (strain 195) Dehalococcoides sp. (strain CBDB1) Ehrlichia canis (strain Jake) Ehrlichia chaffeensis (strain Arkansas) Ehrlichia ruminantium (strain Gardel) Ehrlichia ruminantium (strain Welgevonden, sub_strain ARC-OVI) Ehrlichia ruminantium (strain Welgevonden, sub_strain CIRAD) Francisella tularensis (subsp. holarctica , strain LVS) Francisella tularensis tularensis (strain SCHUS4) Lawsonia intracellularis PHE/MN1-00 Legionella pneumophila (strain Lens) Legionella pneumophila (strain Paris) Legionella pneumophila (subsp. Pneumophila strain Philadelphia 1) Neorickettsia sennetsu (strain Miyayama) 9 9 9 9 9 8 8 8 8 8 8 8 8 8 8 8 8 8 7 7 7 7 6 6 6 6 6 6 6 6 5 5 5 5 5 5 4 4 4 4 4 3 3 3 3 3 3 3 3 3 2 2 2 2 2 2 2 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2.27236 3.234309 4.551958 2.73175 2.521148 5.673465 5.674064 5.835527 3.481691 3.665893 4.944 4.951371 4.64652 6.691694 2.909809 2.201561 4.28405 5.126797 4.727255 2.153922 6.40328 5.260086 4.93892 1.643831 3.304561 4.585229 5.133713 4.791961 4.828821 4.033464 2.154946 2.1745 1.667867 4.969784 4.599353 2.427734 3.78295 1.799146 2.314078 4.451915 3.947019 5.013479 3.286445 3.278307 3.294931 3.315175 1.6411481 1.777831 1.698955 2.364842 3.730232 3.773159 4.011182 3.814139 1.913428 4.967148 6.530228 3.1793 1.590791 1.931047 1.581384 0.705557 0.791654 2.572079 3.659634 4.404049 7.596297 2.650701 5.057142 1.197687 1.471282 0.686194 1.519856 0.986914 0.655725 0.654174 0.618379 1.080451 1.230229 1.051969 1.042519 1.144377 1.181356 1.173991 2.032674 1.46972 1.395502 1.31503 1.176248 1.49992 1.516355 1.512977 1.895994 1.892819 1.457619 3.345687 3.50361 3.397754 0.859006 2061 2805 4498 2827 2036 5302 5405 5024 2974 3119 4663 4540 4286 6201 2827 2097 3800 4526 4594 2002 5478 5028 4629 1491 2959 4091 4768 4327 4459 3831 2254 2064 1567 4418 4089 2192 3583 1875 2383 4126 3565 4346 3085 3034 3193 3273 1634 1838 1713 2083 3775 3531 3532 3446 1791 4559 5963 3168 1556 1487 1142 583 610 2002 3233 4283 7276 2120 4699 949 1264 595 1637 928 573 563 507 916 1053 919 895 932 1005 1013 2050 1580 1458 925 1105 949 887 957 1706 1561 1185 2877 3026 2941 932 4 2.8 2 3.3 3.6 1.4 1.4 1.4 2.3 2.2 1.6 1.6 1.7 1.2 2.7 3.6 1.9 1. 6 1.5 3.2 1.1 1.3 1.2 3.7 1.8 1.3 1.2 1.3 1.2 1.5 2.3 2.3 3 1 1.1 2.1 1.1 2.2 1.7 0.9 1 0.6 0.9 0.9 0.9 0.9 1.8 1.7 1.8 1.3 0.5 0.5 0.5 0.5 1 0.4 0.3 0.6 0.6 0.5 0.6 1.4 1.3 0.4 0.3 0.2 0.1 0.4 0.2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 4.4 3.2 2 3.2 4.4 1.5 1.5 1.6 2.7 2. 6 1.7 1.8 1.9 1.3 2.8 3.8 2.1 1.8 1.5 3.5 1.3 1.4 1.3 4 2 1.5 1.3 1.4 1.3 1.6 2.2 2.4 3.2 1.1 1.2 2.3 1.1 2.1 1.7 1 1.1 0.7 1 1 0.9 0.9 1.8 1.6 1.8 1.4 0.5 0.6 0.6 0.6 1.1 0.4 0.3 0.6 0.6 0.7 0.9 1.7 1.6 0.5 0.3 0.2 0.1 0.5 0.2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 29 68 60 64 56 104 na 98 68 54 85 100 63 121 62 32 88 88 84 26 100 104 95 27 82 94 96 91 70 65 42 31 25 66 70 33 40 28 51 73 84 101 39 43 46 42 29 24 30 64 92 74 84 74 38 82 136 77 30 17 11 na na 52 41 71 104 27 148 3 0 2 10 10 3 2 3 12 9 10 10 9 10 10 25 14 8 0 0 na 0 na 41 1 43 36 41 35 0 12.76 21.02 13.18 23.42 22.21 18.33 16.79 19.53 14.73 17.19 20.19 13.55 18.08 21.30 14.53 20.54 17.16 17.76 12.07 15.61 19.77 19.23 16.42 24.81 20.50 18.69 18.99 14.49 16.11 19.49 14.25 14.98 13.28 15.21 13.59 10.57 15.56 22.03 16.39 21.28 20.14 11.86 13.11 13.96 12.66 17.67 13.49 17.65 27.06 24.66 19.61 20.94 19.40 19.85 16.50 20.82 24.21 18.85 8.80 6.95 20.21 11.20 16.12 13.69 10.18 29.26 2.504 0.00 2.91 6.57 10.13 4.57 3.05 4.85 11.11 7.31 9.50 9.59 7.86 8.46 8.51 12.29 9.52 5.73 0.00 0.00 0.00 21.62 0.52 29.50 10.76 11.70 10.30 0.00 14.07 24.24 13.33 22.63 27.50 19.61 19.50 22.86 17.31 18.22 22.02 14.69 19.51 21.93 15.25 23.15 19.44 18.28 12.98 18.25 20.68 20.52 18.10 27.71 22.97 20.13 21.03 15.69 16.96 18.63 15.01 15.95 14.93 17.11 15.05 11.16 14.93 21.40 17.69 23.56 23.23 12.64 14.17 14.40 12.83 17.74 13.05 17.51 30.72 24.37 20.95 23.78 21.47 21.21 17.98 22.80 24.30 19.28 11.43 9.63 25.97 12.68 16.57 14.29 12.73 31.49 3.16 0.00 3.361 6.10 10.77 5.23 3.55 5.91 13.10 8.54 10.88 11.17 9.65 9.95 9.87 12.19 8.86 5.48 0.00 0.00 0.00 24.03 0.64 36.28 12.51 13.54 11.90 0.00 Host-associated Terrestrial Host-associated Host-associated Host-associated Multiple Multiple Host-associated Aquatic Aquatic Host-associated Host-associated Host-associated Multiple Multiple Aquatic Multiple Aquatic Terrestrial Host-associated Multiple Aquatic Host-associated Host-associated Multiple thermophilic Host-associated Host-associated Host-associated Host-associated Multiple specialized, thermophilic Host-associated Host-associated Multiple Host-associated Aquatic Multiple Host-associated Host -associated: bovine rumen Multiple Aquatic Terrestrial Host-associated Host-associated Host-associated Host-associated Multiple Multiple Host-associated Multiple Multiple Multiple Aquatic Multiple Host-associated Aquatic Host-associated Multiple Specialized, hyperthermophylic Host-associated, opportunistic Host-associated, opportunistic Host associated: Obligate endosymbiont Host associated: Obligate endosymbiont Phototrophic consortium Specialized: psychrophilic Aquatic Multiple Specialized: psychrophilic Host-associated Host-associated Host-associated Host associated: obligate endosymbiont Host-associated Host-associated Host associated: obligate endosymbiont Host associated: obligate endosymbiont Host associated: obligate endosymbiont Host associated : obligate intracellular parasite Host associated: obligate intracellular parasite Host associated: obligate intracellular parasite Host associated: obligate intracellular parasites Host associated: obligate intracellular parasites Host associated: obligate intracellular parasite Host associated: obligate intracellular parasite Multiple Multiple Multiple Host associated Host associated: obligate intracellular pathogen Host associated: obligate intracellular parasite Host associated: obligate intracellular parasite Host associated: obligate intracellular parasite Host-associated Aquatic Host associated: obligate intracellular pathogen Host-associated Host-associated Host-associated Multiple/ intracellular pathogen Dog Human, animal Ruminant Ruminant Ruminant Human, animal Human, animal Animal Animal Animal Animal Human Human, animal Human Human Human Human, animal Human, animal Human, animal Animal Human Human Cattle Human, animal Human, animal Human Human Human, cattle Human Human, animal Human, animal Human Human Human Animal Human Human, animal Human Human Human Human Human Human, primate Human Human Human Human Human Human, animal Human Human Human Plant Plant Plant Plant Human, animal Human Insect: Pea aphid Insect: aphid Schizaphis graminum Insect: aphid Baizongia pistaciae Insect: leafhopper Plant: Viciae tribe Plant: lotus Insect: Carpenter ant Insect: ants epibiont Plant: Common bean Squid: Euprymna scolopes Plant: Medicago sativa Proteobacteria; Betaproteobacteria; Neisseriales Proteobacteria; Betaproteobacteria; Nitrosomonadales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Enterobacteriales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Xanthomonadales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Xanthomonadales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Rhizobiales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Rhizobiales. Proteobacteria; Betaproteobacteria; Burkholderiales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Chromatiales Proteobacteria; Deltaproteobacteria; Desulfuromonadales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Enterobacteriales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Enterobacteriales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Enterobacteriales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Rhizobiales Proteobacteria; Betaproteobacteria; Hydrogenophilales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Thiotrichales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Vibrionales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Vibrionales Proteobacteria; Betaproteobacteria; Rhodocyclales Proteobacteria; Betaproteobacteria; Neisseriales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Vibrionales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Vibrionales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Enterobacteriales Proteobacteria; Epsilonproteobacteria; Campylobacterales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Methylococcaless Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Enterobacteriales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Enterobacteriales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Enterobacteriales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Enterobacteriales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Vibrionales Chlorobi; Chlorobia; Chlorobiales; Chlorobiaceae Fusobacteria; Fusobacterales; Fusobacteriaceae Proteobacteria; Epsilonproteobacteria; Campylobacterales Proteobacteria; Betaproteobacteria; Burkholderiales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Enterobacteriales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Thiotrichales Proteobacteria; Deltaproteobacteria; Bdellovibrionales Proteobacteria; Epsilonproteobacteria; Campylobacterales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Pasteurellales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Rhodobacterales Cyanobacteria; Chroococcales; Synechocystis Proteobacteria; Deltaproteobacteria; Myxococcales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Rhizobiales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Rhizobiales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Rhizobiales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Rhizobiales Proteobacteria; Epsilonproteobacteria; Campylobacterales Proteobacteria; Epsilonproteobacteria; Campylobacterales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Pasteurellales Chlorobi; Chlorobia; Chlorobiales Proteobacteria; Deltaproteobacteria; Desulfovibrionales Proteobacteria; Deltaproteobacteria; Desulfovibrionales Proteobacteria; Deltaproteobacteria; Desulfuromonadales Proteobacteria; Deltaproteobacteria; Desulfuromonadales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Pasteurellales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Rhodospirillales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Rhizobiales Proteobacteria; Deltaproteobacteria; Syntrophobacterales Aquificae; Aquificales; Aquificaceae Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Rhizobiales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Rhizobiales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Enterobacteriales. Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Enterobacteriales. Chlorobi; Chlorobia; Chlorobiales Proteobacteria; Deltaproteobacteria; Desulfobacterales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Rhodobacterales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Rhizobiales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Pseudomonadales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Rhizobiales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Rickettsiales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Rickettsiales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Baumannia Spirochaetes; Spirochaetales; Spirochaetaceae Spirochaetes; Spirochaetales; Spirochaetaceae Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Enterobacteriales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Enterobacteriales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Enterobacteriales Chlamydiae; Chlamydiales; Chlamydiaceae Chlamydiae; Chlamydiales; Chlamydiaceae Chlamydiae; Chlamydiales; Chlamydiaceae Chlamydiae; Chlamydiales; Chlamydiaceae Chlamydiae; Chlamydiales; Chlamydiaceae Chlamydiae; Chlamydiales; Chlamydiaceae Chlamydiae; Chlamydiales; Chlamydiaceae Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Legionellales Chloroflexi; Dehalococcoidetes; Dehalococcoides Chloroflexi; Dehalococcoidetes; Dehalococcoides Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Rickettsiales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Rickettsiales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Rickettsiales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Rickettsiales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Rickettsiales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Thiotrichales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Thiotrichales Proteobacteria; Deltaproteobacteria; Desulfovibrionales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Legionellales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Legionellales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Legionellales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Rickettsiales Table S2 - continued 72 Parachlamydia sp. (subsp. Acanthamoeba sp., strain UWE25) 0 2.414465 2030 0 0 29 12.01 14.28 Host-associated Animal Pelagibacter ubique (strain HTCC1062) 0 1.308759 1354 0 0 na Aquatic Prochlorococcus marinus (strain CCMP 1375) 0 1.75108 1882 0 0 33 18.84 17.53 Aquatic Prochlorococcus marinus (strain MIT 9312) 0 1.709204 1809 0 0 30 17.55 16.58 Aquatic Prochlorococcus marinus (strain MIT 9313) 0 2.410873 2262 0 0 41 17.00 18.12 Aquatic Prochlorococcus marinus (strain NATL2A) 0 1.842899 1890 0 0 31 16.82 16.40 Aquatic Prochlorococcus marinus (subsp. pastoris , strain CCMP 1378 / MED4) 0 1.65799 1712 0 0 33 19.90 19.27 Aquatic Rhodopirellula baltica (strain 1) 0 7.145576 7325 0 0 124 17.35 16.92 Aquatic Rickettsia bellii (strain RML369-C) 0 1.522076 1429 0 0 20 13.13 13.99 Host associated: obligate intracellular pathogen Animal Rickettsia conorii (strain Malish 7) 0 1.268755 1372 0 0 16 12.61 11.66 Host associated: obligate intracellular pathogen Human Rickettsia felis (strain URRWXCal2) 0 1.58724 1512 0 0 20 12.60 13.22 Host associated: obligate intracellular pathogen Human Rickettsia prowazekii (strain Madrid E) 0 1.111523 834 0 0 15 13.49 17.98 Host associated: obligate intracellular pathogen Human Rickettsia typhi (strain Wilmington) 0 1.111496 838 0 0 16 14.39 19.09 Obligate intracellular pathogens Human, rodent Silicibacter pomeroyi (DSS-3) 0 4.601053 4251 0 0 50 10.86 11.76 Aquatic Sodalis glossinidius (strain morsitans) 0 4.292502 2516 0 0 69 16.07 27.42 Host-associated: endosymbiont Insect: tsetse fly Synechococcus elongatus (strain BP-1) 0 2.593857 2474 0 0 na Specialized: thermophilic Synechococcus sp. (strain CC 9605) 0 2.510659 2638 0 0 54 21.50 20.47 Aquatic Synechococcus sp. (strain CC 9902) 0 2.234828 2304 0 0 59 26.40 25.60 Aquatic Synechococcus sp. (strain JA-2-3B'a(2-13)) 0 3.046682 2863 0 0 na Specialized: thermophilic Synechococcus sp. (strain JA-3-3Ab) 0 2.932766 2760 0 0 na Specialized: thermophilic Synechococcus sp. (strain PCC 6301) 0 2.696255 2525 0 0 47 17.43 18.61 Aquatic Synechococcus sp. (strain PCC 7942) 0 2.742269 2662 0 0 56 20.42 21.03 Aquatic Synechococcus sp. (strain WH8102) 0 2.434427 2514 0 0 62 25.46 24.66 Aquatic Thermotoga maritima (strain MSB8) 0 1.860725 1853 0 0 79 42.45 42.63 Specialized: hyperthermophilic Thermus thermophilus (strain HB27) 0 2.127482 2210 0 0 35 16.45 15.83 Specialized: thermophilic Thermus thermophilus (strain HB8) 0 2.116056 2239 0 0 39 18.43 17.41 Specialized: thermophilic Treponema denticola (strain ATCC 35405) 0 2.843201 2767 0 0 37 13.01 13.37 Host-associated Human Treponema pallidum (strain Nichols) 0 1.138011 1029 0 0 6 5.27 5.83 Host-associated Human Wigglesworthia glossinidia brevipalpis 0 0.703004 612 0 0 9 12.80 14.70 Host associated: obligate endosymbiont Insect: tsetse fly Wolbachia pipientis wMel 0 Insect: Drosophila melanogasrer 1.267782 1195 0 0 4 3.15 3.34 Host associated: obligate endosymbiont Invertebrate Wolbachia sp. (subsp. Brugia malayi, strain TRS) 0 1.080084 805 0 0 2 1.85 2.48 Host associated: obligate endosymbiont Nematode: Brugia malayi a Bacterial names into brackets correspond to unfinished sequenced genomes available in the NCBI ENTREZ Genome Project database (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?db=genomeprj). b Number of TonB-dependent receptor (TBDR) proteins having both pfam PF07715 and PF00593 HMMs. c Number of protein coding genes as reported in the EMBL-EBI, Integr8 web portal (http://www.ebi.ac.uk/integr8/EBI-Integr8-HomePage.do) or the NCBI ENTREZ Genome Project database (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?db=genomeprj). d Number of Carbohydrate active enzymes (CAZy) or functional domains of enzymes that degrade, modify, or create glycosidic bonds. CAZy database (http://afmb.cnrs-mrs.fr/CAZY/). na: not available in CAZy database. Chlamydiae; Chlamydiales; Parachlamydiaceae Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Rickettsiales Cyanobacteria; Prochlorales; Prochlorococcaceae Cyanobacteria; Prochlorales; Prochlorococcaceae Cyanobacteria; Prochlorales; Prochlorococcaceae Cyanobacteria; Prochlorales; Prochlorococcaceae Cyanobacteria; Prochlorales; Prochlorococcaceae Planctomycetes; Planctomycetacia; Planctomycetales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Rickettsiales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Rickettsiales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Rickettsiales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Rickettsiales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Rickettsiales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Rhodobacterales Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Enterobacteriales Cyanobacteria; Chroococcales; Synechococcus Cyanobacteria; Chroococcales; Synechococcus Cyanobacteria; Chroococcales; Synechococcus Cyanobacteria; Chroococcales; Synechococcus Cyanobacteria; Chroococcales; Synechococcus Cyanobacteria; Chroococcales; Synechococcus Cyanobacteria; Chroococcales; Synechococcus Cyanobacteria; Chroococcales; Synechococcus Thermotogae; Thermotogales; Thermotogacea Deinococcus-Thermus; Deinococci; Thermales Deinococcus-Thermus; Deinococci; Thermales Spirochaetes; Spirochaetales; Spirochaetaceae Spirochaetes; Spirochaetales; Spirochaetaceae Proteobacteria; Gammaproteobacteria; Enterobacteriales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Rickettsiales Proteobacteria; Alphaproteobacteria; Rickettsiales Table S2 - continued 73 74 60kDa chaperonin helicase ATP-dependent DNA helicase hypothetical protein hypothetical protein hypothetical protein hypothetical protein hypothetical protein Ps-TBDR hypothetical protein ISxcd1 transposase ISxcd1 transposase IS1478 transposase hypothetical protein hypothetical protein Putative CUT locus (unknown substrate) hypothetical protein transcriptional regulator Nicotinamide mononucleotide transporter TBDR hypothetical protein glycosyl transferase hypothetical protein hypothetical protein hypothetical protein hypothetical protein nicotinate phosphoribosyltransferase XCC0523 XCC0524 XCC0525 XCC0526 XCC0527 XCC0528 XCC0529 XCC0530 XCC0531 XCC0532 XCC0533 XCC0534 XCC0535 XCC0536 XCC0537 XCC0755 transcriptional regulator tetR/acrR family XCC0756 hypothetical protein XCC0671 XCC0672 XCC0673 XCC0674 XCC0675 XCC0676 XCC0677 XCC0678 XCC0679 XCC0680 XCC0681 tRNA phage-related integrase IS1481 transposase TBDR superoxidase dismutase hypothetical protein Ps-TBDR isopenicillin N epimerase IS1404 transposase IS1404 transposase Ps-TBDR XCC0391 XCC0392 XCC0393 XCC0394 XCC0395 XCC0396 XCC0397 XCC0398 XCC0399 XCC0400 TldD protein fructose-1,6-bisphosphatase aromatic-amino-acid aminotransferase Ps-TBDR hypothetical protein hypothetical protein chloroacetaldehyde dehydrogenase putative partial CUT locus, CAZy associated TBDR, polygalacturonate induced TBDR hypothetical protein hypothetical protein hypothetical protein 2-keto-3-deoxygluconate kinase TBDR TBDR pectin methyl esterase pectate lyase hypothetical protein hypothetical protein hypothetical protein deoxycytidylate deaminase IS1479 transposase Fur regulated TBDR rhamnogalacturonan acetylesterase hypothetical protein phenylalanine hydroxylase transcriptional regulator asnC family TBDR hypothetical protein hypothetical protein ABC transporter ATP-binding protein fatty acid desaturase putative partial CUT locus transcriptional regulator lysR family MFS transporter hypothetical protein SIR2-like regulatory protein FMN oxidoreductase dehydrogenase a + + + + + + + + + + + + + + + + + + + - + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + - + + + + + + + + + + + - pncB gtrB pnuC groEL bfeA nifS fhuA sodM frp fhuA ynfM ylma fpvA pah kdgK iroN iroN aldA tldD cbbFC tyrB yncD cirA xylR avrBs2 mecI GT2 GT2 CE12 CE8 PL10 Orientation Gene name CAZy family a Xanthomonas campestris pv. campestris strain ATCC33913 putative partial CUT locus, arabinose induced TBDR transcriptional regulator transcriptional regulator methicillin resistance protein ankyrin-like protein hypothetical protein hypothetical protein hypothetical protein Ps-TBDR xylose repressor-like protein avirulence protein hypothetical protein Function a XCC0301 XCC0302 XCC0303 XCC0304 XCC0305 XCC0306 XCC0307 XCC0308 XCC0154 XCC0155 XCC0156 XCC0157 XCC0158 XCC0159 XCC0160 XCC0161 XCC0162 XCC0115 XCC0116 XCC0117 XCC0118 XCC0119 XCC0120 XCC0121 XCC0122 XCC0123 XCC0124 XCC0125 XCC0126 XCC0127 XCC0095 XCC0096 XCC0097 XCC0098 XCC0099 XCC0100 XCC0101 XCC0043 XCC0044 XCC0045 XCC0046 XCC0047 XCC0048 XCC0049 XCC0050 XCC0051 XCC0052 XCC0053 Gene ID a b Fur-regulated PGA induced Arabinose induced Characteristics XC_3478 XC_3477 XC_3562 XC_3561 XC_3560 XC_3559 XC_3558 XC_3557 XC_3556 XC_3555 XC_3554 XC_3553 XC_3552 XC_0535 XC_0536 XC_0537 XC_0538 XC_0539 XC_0540 XC_0541 XC_0542 XC_0543 XC_0544 XC_0545 XC_0546 abs XC_3697 XC_3696 XC_0001_tRNA XC_0403 abs XC_0405 XC_0407 XC_0408 XC_0409 XC_0411 XC_0412 XC_0413 XC_0312 XC_0313 XC_0314 XC_0315 XC_0316 XC_0318 XC_0319 XC_0320 XC_0163 XC_0164 XC_0165 XC_0166 XC_0167 XC_0168 XC_0169 XC_0170 XC_0171 XC_0119 XC_0120 XC_0121 XC_0122 XC_0123 XC_0124 XC_0125 XC_0126 XC_0127 XC_0128 XC_0130 XC_0132 XC_0133 XC_0097 XC_0098 XC_0100 XC_0101 XC_0102 XC_0103 XC_0104 XC_0043 XC_0044 XC_0045 XC_0046 XC_0047 XC_0048 XC_0049 XC_0050 XC_0051 XC_0052 XC_0053 XAC0316 XAC0317 abs abs abs XAC0320 XAC0321 XAC0322 XAC0171 XAC0173 XAC0174 XAC0175 XAC0176 XAC0177 XAC0178 XAC0179 XAC0180 XAC0141 XAC0142 abs XAC0143 XAC0144 abs abs abs XAC0145 abs abs abs abs XAC0122 XAC0124 XAC0125 XAC0126 XAC0127 abs XAC0129 abs abs XAC0069 XAC0070 XAC0071 XAC0072 XAC0073 XAC0074 XAC0075 XAC0076 XAC0077 Orthologs c in: X. axonopodis pv. citri strain 306 XOO4350 XOO4349 abs abs abs XOO4347 XOO4346 XOO4345 XOO0265 XOO0266 XOO0267 XOO0268 XOO0271-70-69 XOO4518 XOO4517 XOO4515 XOO4514 XOO0027 abs abs XOO0028 abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs XOO0015 XOO0016 XOO0017 abs abs abs abs abs abs abs abs XOO0173 XOO0172 XOO0171-70 XOO0169 XOO0168 XOO0167 X. oryzae pv. oryzae strain KACC10331 XCV0859 XCV0860 XCV3657 XCV3656 XCV3655 XCV3654 XCV3653 XCV3652 XCV3651 XCV3650 XCV3649 XCV3648 XCV3647 XCV0571 abs abs abs abs abs XCV0572 XCV0572 XCV0573 abs abs abs XCV2716 abs XCV3784 XAC0807 XAC0808 XAC3533 XAC3532 XAC3531 XAC3529 XAC3528 XAC3526 XAC3525 XAC3524 XAC3523 XAC3522 XAC3521 XAC0542 abs abs abs abs abs XAC0543 XAC0543 XAC0544 abs abs abs XAC2423 abs abs XOO3795 abs XOO0858 XOO0859 XOO0860 XOO0861 XOO0862 XOO0863 abs abs abs abs abs XOO4288 abs abs abs abs abs XOO4287 XOO4287 XOO4285 abs abs abs abs abs abs XCV0001_tRNA XAC0391_tRNA XOO4657_tRNA abs abs abs abs XAC4328 abs abs abs abs abs abs XOO2828 abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs XCV0022 D XAC3936 abs XCV0325 XCV0326 abs abs abs XCV0329 XCV0330 XCV0331 XCV0155 XCV0156 XCV0157 XCV0158 XCV0159 XCV0160 XCV0162 XCV0163 XCV0164 XCV0120 XCV0121 abs XCV0122 XCV0123 abs abs abs XCV0124 abs abs abs XCV0129 XCV0093 XCV0098 XCV0101 XCV0102 XCV0103 XCV0104 XCV0105 abs abs XCV0045 XCV0046 XCV0047 XCV0048 XCV0049 XCV0050 XCV0051 XCV0052 XCV0054 X. campestris Xcc strain 8004 pv. vesicatoria strain 85-10 abs abs abs abs abs abs abs XF1637 abs abs abs abs XF1097 XF0615 abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs XFt02_tRNA abs abs abs XF1921 abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs XF0066 abs abs abs XF1835 abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs XF0036 abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs Xylella fastidiosa strain 9a5c Psyr_3769, Pseudomonas syringae pv. syringae B728a PA2057, Pseudomonas aeruginosa PAO1 Patl_3441, Pseudoalteromonas atlantica T6c Bcep18194_B2705, Burkholderia sp. 383 Sala_0305, Sphingopyxis alaskensis RB2256 CPS_3961, Colwellia psychrerythraea 34H PSEEN2482, Pseudomonas entomophila L48 Mmar10_0224, Maricaulis maris MCS10 CC0442, Caulobacter crescentus CB15 BB0832, Bordetella bronchiseptica RB50 CC1790 CC1791, Caulobacter crescentus CB15 CC1792 Representative homologs in non Xanthomonads bacteria d PA1910 (26/43) PA2057 (33/48) PA2590 (31/46); PA2089 (31/46) PA2911 (41/57) PA2398; FpvA (36/52) PA2289 (39/54) (Identity/Similarity%) e Conservation in Pseudomonas aeruginosa PAO1 Table S3 tRNA delta(2)-isopentenylpyrophosphate transferase host factor-I protein GTP-binding protein hypothetical protein TBDR ubiquinone biosynthesis protein LexA repressor RecA protein RecX protein XCC1715 XCC1716 XCC1717 XCC1718 XCC1719 XCC1720 XCC1721 XCC1722 XCC1723 XCC1389 XCC1388 XCC1390 XCC1391 XCC1392 XCC1393 XCC1394 hypothetical protein ferredoxin II phosphotransferase methionyl-tRNA synthetase TBDR hypothetical protein glyoxylase I family protein S-methylmethionine permease homocysteine S-methyltransferase Fur regulated TBDR hypothetical protein asparagine synthase B hypothetical protein TBDR penicillin acylase II bacterioferritin thiopurine methyltransferase ABC transporter sulfate permease sulfate ABC transporter ATP-binding protein hypothetical protein threonine 3-dehydrogenase TBDR non-hemolytic phospholipase C phosphoglycerate mutase hypothetical protein folylpolyglutamate synthase/dihydrofolate synthase CAZy associated TBDR aconitate hydratase 1 hypothetical protein hypothetical protein hypothetical protein TBDR inosine-uridine preferring nucleoside hydrolase hypothetical protein hypothetical protein Ps-TBDR glycerophosphodiester phosphodiesterase hypothetical protein bifunctional penicillin-binding protein 1C bacterioferritin peroxiredoxin low molecular weight heat shock protein Putative partial CUT locus, CAZy associated TBDR two-component system regulatory protein two-component system sensor protein histidine kinase/response regulator hybrid protein IS1480 transposase xylosidase/arabinosidase Ps-TBDR thioredoxin hypothetical protein two-component system regulatory protein protein-glutamate methylesterase chemotaxis protein two-component system sensor protein two-component system sensor protein two-component system regulatory protein Putative partial CUT locus Beta-glucosidase hypothetical protein hypothetical protein hypothetical protein hypothetical protein IS1478 transposase beta-galactosidase arabinogalactan endo-1,4-beta-galactosidase TBDR transcriptional regulator methylmalonate-semialdehyde dehydrogenase acyl-CoA dehydrogenase hypothetical protein hypothetical protein TBDR phosphoanhydride phosphohydrolase methionine adenosyltransferase hypothetical protein Fur regulated TBDR nucleoside transporter voltage-gated potassium channel beta subunit hypothetical protein TBDR hypothetical protein hypothetical protein hypothetical protein permease ABC transporter ATP-binding component ABC transporter substrate binding protein XCC1336 XCC1337 XCC1338 XCC1339 XCC1340 XCC1341 XCC1342 XCC1343 XCC1344 XCC1250 XCC1251 XCC1252 XCC1253 XCC1254 XCC1255 XCC1256 XCC1257 XCC1258 XCC1259 XCC1260 XCC1261 XCC1174 XCC1175 XCC1176 XCC1177 XCC1178 XCC1179 XCC1180 XCC1181 XCC1182 XCC1183 XCC1184 XCC1185 XCC1186 XCC1187 XCC1033 XCC1034 XCC1035 XCC1036 XCC1037 XCC1038 XCC1039 XCC1040 XCC1041 XCC1042 XCC1043 XCC1044 XCC1045 XCC1046 XCC1047 XCC0942 XCC0943 XCC0944 XCC0945 XCC0946 XCC0947 XCC0948 XCC0949 XCC0950 XCC0765 XCC0766 XCC0767 XCC0768 XCC0769 XCC0770 XCC0771 XCC0772 XCC0773 XCC0774 XCC0757 XCC0758 XCC0759 XCC0760 XCC0761 XCC0762 + + + + + + + + + + + - + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + - + + + + + GH2 GH53 bga galA btuB aarF lexA recA recX miaA hfq hflX fhuA acyII brf tpmT asnB ykfD mmuM ydgM cicA metS btuB mmsA fadE9 GH3 GH29; CBM32 GH43 GT51 bglX cheB cheR xylB fyuA trx cvgSY hspA pbpC fecA glpQ fyuA acnA folC pgmA tdh fecA cysW cysA nrtB nrtCD phuR yeiM cirA appA metK HrpX regulated Fur-regulated HrpX regulated Fur-regulated XC_2516 XC_2515 XC_2514 XC_2513 XC_2512 XC_2511 XC_2510 XC_2509 XC_2508 XC_2850 XC_2848 XC_2847 XC_2846 XC_2845 XC_2844 XC_2843 XC_2903 XC_2902 XC_2901 XC_2900 XC_2899 XC_2898 XC_2897 XC_2895 XC_2894 XC_2991 XC_2990 XC_2989 XC_2988 XC_2987 XC_2986 XC_2985 XC_2984 XC_2983 XC_2982 XC_2981 XC_2980 XC_3069 XC_3068 XC_3067 abs XC_3064 XC_3063 XC_3062 XC_3061 XC_3060 XC_3059 XC_3058 XC_3057 XC_3056 XC_3055 XC_3213 XC_3212 XC_3211 XC_3210 XC_3209 XC_3208 XC_3207 XC_3206 XC_3205 XC_3204 XC_3203 XC_3202 XC_3201 XC_3200 XC_3199 XC_3293 XC_3292 XC_3291 XC_3290 XC_3289 XC_3288 XC_3287 XC_3286 XC_3285 XC_3467 XC_3466 XC_3464 XC_3463 XC_3462 XC_3461 abs XC_3459 abs XC_3457 XC_3476 XC_3475 XC_3474 XC_3473 XC_3471 XC_3470 XAC1734 XAC1735 XAC1736 XAC1737 abs XAC1738 XAC1739 XAC1740 XAC1741 abs XAC1433 XAC1434 XAC1435 XAC1437 XAC1438 XAC1439 abs XCV1490 XCV1491 XCV1493 XCV1494 XCV1495 XCV1496 XCV1767 XCV1768 XCV1769 XCV1770 abs XCV1771 XCV1772 XCV1773 XCV1774 XAC1382 XAC1384 XAC1385 XAC1386 abs XAC1387 XAC1390 XAC1391 XAC1392 XAC3869 XAC1306 XAC1307 abs abs XAC2423 XAC1308 XAC1309 XAC1310 XAC1311 XAC1312 XAC1313 XAC1272 XAC1273 XAC1274 abs XAC1275 XAC1276 XAC1277 XAC1278 XAC1279 XAC1280 XAC1281 XAC1283 XAC1282 XAC1284 XAC1139 XAC1140 XAC1141 XAC1142 XAC1143 XAC1144 XAC1145 abs XAC1146 XAC1147 abs XAC1148 XAC1149 XAC1150 XAC1151 XAC1019 XAC1020 XAC1021 XAC1022 XAC1023 XAC1024 XAC1028 abs XAC1029 XAC0819 XAC0821 XAC0822 XAC0823 XAC0824 XAC0825 D XAC0826 XAC0827 XAC0828 XAC0829 XAC0809 abs XAC0811 XAC0812 XAC0813 XAC0814 XCV1438 XCV1439 XCV1440 XCV1441 abs XCV1442 XCV1445 XCV1448 XCV1449 XCV3988 XCV1357 XCV1358 abs abs XCV2716 XCV1359 XCV1360 XCV1361 XCV1362 XCV1363 XCV1364 XCV1322 XCV1323 XCV1324 abs XCV1325 XCV1326 XCV1327 XCV1328 XCV1329 XCV1330 XCV1331 XCV1332 XCV1333 XCV1334 XCV1158 abs abs XCV1160 XCV1161 XCV1162 XCV1164 XCV1177 XCV1165 XCV1166 abs XCV1168 XCV1169 XCV1170 XCV1172 XCV1049 XCV1050 XCV1051 XCV1052 XCV1053 XCV1054 XCV1057 abs XCV1058 XCV0871 XCV0873 XCV0874 XCV0875 XCV0876 XCV0878 XCV0879 XCV0880 XCV0881 XCV0882 XCV0861 XCV0862 XCV0863 XCV0864 XCV0865 XCV0866 XF0090 XF0089 XF0088 XF0086 abs abs XF0122 XF0123 abs abs XF0118 XF0119 abs abs abs abs abs XOO1990 XOO1991 XOO1992 XOO1993 XOO1994 XOO1995 D XOO2947 XOO2946 XOO2945 XOO2944 abs XOO2943 XOO2942 XOO2941 XOO2940 abs XF0547 abs XF0549 XF0550 abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs XF1243 abs abs XF1252 abs abs abs abs XF2235 abs abs XF2234 XF1346 XF1347 abs abs abs abs XF1886 abs XF1946 abs XF0367 abs abs abs abs XF0449 abs XF0412 abs abs abs abs abs XF0392 abs XOO1921 XOO1922 XOO1923 XOO1924 abs XOO1925 XOO1927 XOO1929 XOO1930 XOO4123 XOO1835 XOO1836 abs abs XOO1863 XOO1837-8 D XOO1838 D XOO1839 XOO1841 XOO1842 XOO1843 abs abs abs XOO4178 XOO4422 abs abs abs abs abs abs abs abs abs XOO0894 abs XOO0895 XOO0896 XOO0897 XOO0898 abs abs XOO0901 XOO0902 abs abs XOO0907 XOO0908 XOO0909 XOO3688 XOO3686 XOO3685 XOO3684 XOO3683 XOO3682 XOO3680 abs XOO3679 XOO3783 XOO3782 XOO3781 abs XOO3775 abs XOO3774 XOO3772 XOO3770 D XOO3768 abs abs XOO3793 XOO3792 XOO3791 XOO3789 CC3336, Caulobacter crescentus CB15 PSHAb0284 PSHAb0279, Pseudoalteromonas haloplanktis TAC125 GOX0945, Gluconobacter oxydans 621H Sde_3880, Saccharophagus degradans 2-40 CC1970, Caulobacter crescentus CB15 CC1113, Caulobacter crescentus CB15 Sala_0027, Sphingopyxis alaskensis RB2256 Psyr_4483, Pseudomonas syringae pv. syringae B728a alr2153, Nostoc sp. PCC 7120 GOX1188, Gluconobacter oxydans 621H GOX1190 PA2335 (29/43); PA0192 (28/41) PA2466 (27/43) PA2070 (24/37) PA2335 (27/40) PA2335 (27/43) PA4710; PhuR (33/49) Table S3 - continued 75 76 hypothetical protein hypothetical protein hypothetical protein Ps-TBDR chemotaxis protein hypothetical protein hypothetical protein Putative partial CUT locus, conserved locus hypothetical protein ABC transporter sugar permease ABC transporter sugar permease ABC transporter sugar binding protein hypothetical protein Ps-TBDR/oar transcriptional regulator lacI family hypothetical protein hypothetical protein Putative partial CUT locus, CAZy associated TBDR transcriptional regulator asnC/lrp family L-lysine 6-aminotransferase hypothetical protein hypothetical protein hypothetical protein Ps-TBDR putative UMP pyrophosphorylase cellulase gamma-glutamyltranspeptidase ferredoxin hypothetical protein CAZy associated TBDR lipopolysaccharide synthesis enzyme hypothetical protein heat shock protein G hypothetical protein TBDR avirulence protein peptidase xylosidase/arabinosidase hypothetical protein TBDR hypothetical protein hypothetical protein hypothetical protein Putative CUT locus (starch/maltodextrin?) maltose transport gene repressor cyclomaltodextrin glucanotransferase (CGTase) transport protein hypothetical protein alpha-glucosidase TBDR, MalA IS1479 transposase alpha-glucosidase ISD1 transposase ISD1 transposase VirB4 protein pre-pilin leader sequence pre-pilin like leader sequence hypothetical protein Ps-TBDR/oar XCC2043 XCC2044 XCC2045 XCC2046 XCC2047 XCC2048 XCC2049 XCC2494 XCC2495 XCC2496 XCC2497 XCC2464 XCC2465 XCC2466 XCC2467 XCC2468 XCC2469 XCC2470 XCC2471 XCC2472 XCC2473 XCC2474 XCC2391 XCC2392 XCC2393 XCC2394 XCC2395 XCC2396 XCC2397 XCC2398 XCC2399 XCC2400 XCC2401 XCC2402 XCC2403 XCC2380 XCC2381 XCC2382 XCC2383 XCC2384 XCC2385 XCC2386 XCC2387 XCC2388 XCC2389 XCC2390 XCC2203 XCC2204 XCC2205 XCC2206 XCC2207 XCC2208 XCC2209 XCC2210 XCC2211 + + + + + + GTP-binding protein molybdopterin biosynthesis molybdopterin biosynthesis protein Ps-TBDR hypothetical protein glucose 1-dehydrogenase homolog fatty acid alpha hydroxylase hypothetical protein XCC1987 XCC1988 XCC1989 XCC1990 XCC1991 XCC1992 XCC1993 XCC1994 - + + + + + - + + - + + - - + + - + + + - dgoK + + + + + + + + + + + + + GH13 algA oar pilV fimT virB4 GH97 GH13 GH43 GH9 GH35 GH31 GH95 GH74 algA btuB suc1 btuB xsa btuB avrXccA2 htpG kdtB cirA upp egl2 ggt lacG lacF malE fecA tsr yxnA cypC engA moeA moeB cirA parA motB motA cirA xylA xylE xylS dgoA dgoA gbpR alaS csrA + + + XCC1724 alanyl-tRNA synthetase XCC1725 carbon storage regulator XCC1726 tRNA Putative CUT locus (pectin/polygalacturonate?) XCC1744 2-oxo-3-deoxygalactonate kinase XCC1745 regucalcin XCC1746 4-hydroxy-2-oxoglutarate aldolase/2-deydro-3-deoxyphosphogluconate aldolase XCC1747 4-hydroxy-2-oxoglutarate aldolase/2-deydro-3-deoxyphosphogluconate aldolase XCC1748 galactose-binding protein regulator XCC1749 TBDR XCC1750 Ps-TBDR XCC1751 XCC1752 cellulase XCC1753 sialic acid-specific 9-O-acetylesterase XCC1754 hypothetical protein XCC1755 alpha-xylosidase XCC1756 hypothetical protein XCC1757 D-xylulokinase XCC1758 xylose isomerase XCC1759 MFS transporter XCC1760 sensor kinase Arabinose induced TBDR XCC1889 chromosome partioning protein XCC1890 MotB protein XCC1891 MotA protein XCC1892 TBDR XCC1893 hypothetical protein XCC1894 hypothetical protein XCC1895 hypothetical protein Maltose induced Arabinose induced PGA/Arabinose induced PGA/Arabinose induced PGA induced XC_1622 XC_1621 XC_1620 XC_1619 XC_1649 XC_1648 XC_1647 XC_1646 XC_1645 XC_1644 XC_1643 XC_1642 abs XC_1640 XC_1639 XC_1723 XC_1722 XC_1721 XC_1718 XC_1717 XC_1716 XC_1715 XC_1714 XC_1713 XC_1712 XC_1711 XC_1710 XC_1709 XC_1734 XC_1733 XC_1732 XC_1731 XC_1730 XC_1729 XC_1728 XC_1727 XC_1726 XC_1725 XC_1724 XC_1915 XC_1914 XC_1913 XC_1912 XC_1911 XC_1910 XC_1909 XC_1908 XC_1907 XC_2140 XC_2139 XC_2138 XC_2137 XC_2136 XC_2135 XC_2134 XC_2197 XC_2196 XC_2195 XC_2194 XC_2193 XC_2192 XC_2191 XC_2190 XC_2299 XC_2298 XC_2297 XC_2296 abs abs abs XC_2490 XC_2489 XC_2488 XC_2487 XC_2486 XC_2485 XC_2484 XC_2484 XC_2483 XC_2482 XC_2481 XC_2480 XC_2479 XC_2478 XC_2477 XC_2476 XC_2475 XC_2507 XC_2506 XC_4359_tRNA XCV2820 XCV2821 XCV2822 XCV2823 XCV2796 XCV2797 XCV2798 XCV2799 XCV2800 XCV2801 abs XCV2803 abs abs abs XCV2709 XCV2710 XCV2711 XCV2724 XCV2725 abs XCV2726 XCV2728 XCV2729 XCV2730 XCV2732 abs XCV2735 XCV2697 XCV2698 XCV2699 XCV2700 XCV2701 XCV2702 XCV2703 XCV2704 XCV2706 XCV2707 XCV2708 XCV2505 XCV2506 XCV2507 XCV2508 XCV2509 XCV2510 XCV2511 XCV2513 XCV2514 abs abs abs XCV0751 XCV1702 abs abs XCV2072 XCV2073 XCV2074 XCV2075 XCV2076 abs abs XCV2077 XCV1960 XCV1961 XCV1962 XCV1963 abs abs abs XCV1794 XCV1795 XCV1796 XCV1797 XCV1798 XCV1799 D XCV1801 XCV1801 XCV1802 XCV1803 XCV1804 XCV1805 XCV1806 XCV1807 XCV1808 XCV1809 XCV1810 abs abs XAC2671 XAC2672 XAC2595 XAC2596 XAC2597 XAC2598 XAC2599 XAC2600 abs XAC2602 abs abs XAC2614 XAC2526 XAC2527 XAC2528 XAC2530 XAC2531 abs XAC2532 XAC2533 XAC2534 XAC2535 XAC2536 XAC2538 D XAC2539 XAC2515 XAC2516 XAC2517 XAC2518 XAC2519 XAC2520 XAC2521 XAC2522 XAC2523 XAC2524 XAC2525 XAC2307 XAC2308 XAC2309 XAC2310 XAC2311 XAC2312 XAC2313 XAC2314 XAC2315 abs abs XAC2134 XAC0690 XAC1666 abs abs XAC2021 XAC2022 XAC2023 XAC2024 XAC2025 abs abs XAC2026 XAC1907 XAC1908 XAC1909 XAC1910 abs abs abs XAC1763 XAC1764 XAC1765 XAC1766 XAC1767 XAC1768 XAC1769 XAC1769 XAC1770 XAC1771 XAC1772 XAC1773 XAC1774 XAC1775 XAC1776 XAC1777 XAC1778 XOO3201 XOO3202 XOO3203 XOO3204 abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs XOO2508 XOO2509 XOO2510 XOO3112 abs abs XOO3120 XOO3121 XOO3122 XOO3123 XOO3124 abs XOO3126 XOO2486 XOO2487 XOO2488 XOO2497 XOO2499 XOO2500 XOO2501 abs XOO2505 XOO2506 XOO2507 XOO2173 XOO2172 XOO2171 XOO2170 XOO2169 XOO2166 XOO2165 abs XOO2164 abs abs abs abs abs abs XOO3309 XOO2529 XOO2528 XOO2514 abs abs abs abs abs XOO2832 XOO2831 XOO2830 XOO2826 abs abs abs XOO2920 XOO2918 XOO2919 XOO2917 XOO2916 abs abs abs abs abs abs XOO2914 XOO2913 XOO2911 XOO2910 XOO2909 abs XCV1775 XAC1742 XOO2939 XCV1776 XAC1743 XOO2938 XCV0024_tRNA XAC1744_tRNA XOO4650_tRNA no XF0474 no XF0473 XF0472 abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs XF0980 XF0979 XF0978 abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs XF0984 XF0983 XF0981 XF2445 XF2446 XF2447 XF2448 XF2449 abs abs XF2450 abs abs abs abs abs abs abs abs XF0465 abs XF0466 abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs XF0124 XF0125 XFt05_tRNA PSHAb0340, Pseudoalteromonas haloplanktis TAC125 CC2285 CC2287, Caulobacter crescentus CB15 CC2284 CC2286 CC2283 CC1623, Caulobacter crescentus CB15 Sden_2427, Shewanella denitrificans OS217 PSHAa0437, Pseudoalteromonas haloplanktis TAC125 Sala_1021 Sala_1022 Sala_1023 Sala_1016 Sala_1015, Sphingopyxis alaskensis RB2256 Sala_1024 PP_3340, Pseudomonas putida KT2440 Rfer_3396, Rhodoferax ferrireducens T118 PSHAb0165, Pseudoalteromonas haloplanktis TAC125 Sde_2504 Sde_2492 Sde_2501 Sde_2500 Sde_2503 Sde_2502, Saccharophagus degradans 2-40 CC2804, Caulobacter crescentus CB15 PA2070 (27/43) PA2070 (27/44) PA2289 (22/39) Table S3 - continued XCC3033 XCC3034 XCC3035 XCC3036 XCC3037 XCC2941 XCC2942 XCC2943 XCC2944 XCC2945 XCC2946 XCC2947 XCC2883 XCC2884 XCC2885 XCC2886 XCC2887 XCC2888 XCC2889 XCC2890 XCC2891 XCC2892 XCC2893 XCC2894 XCC2895 XCC2896 XCC2897 XCC2863 XCC2864 XCC2865 XCC2866 XCC2867 XCC2868 XCC2869 XCC2870 XCC2824 XCC2825 XCC2826 XCC2827 XCC2828 XCC2829 XCC2830 XCC2831 XCC2832 hypothetical protein hypothetical protein glucose kinase TBDR ATP dependent RNA helicase DNA-binding related protein DNA helicase Putative CUT locus (unknown substrate) hypothetical protein transmembrane transport protein alpha,alpha-trehalose-phosphate synthase Ps-TBDR phospholipase C chloride channel hypothetical protein hypothetical protein TBDR transcriptional regulator transmembrane transport protein cytochrome D oxidase subunit B cytochrome D oxidase subunit A hypothetical protein formate dehydrogenase related protein TBDR extracellular serine protease extracellular serine protease hypothetical protein extracellular serine protease oxidoreductase oxidoreductase MFS transporter transcriptional regulator lysR family Fur regulated TBDR ABC transporter permease ABC transporter ATP-binding protein ABC transporter permease cysteine desulfurase acetyltransferase benzene 1,2-dioxygenase, ferredoxin protein TBDR hypothetical protein hypothetical protein hypothetical protein Putative partial CUT locus, conserved locus hypothetical protein tryptophan halogenase hypothetical protein hypothetical protein TBDR peptidase hypothetical protein transcriptional regulator soxR family MFS transporter CAZy associated TBDR glucosyl transferase monofunctional biosynthetic peptidoglycan transglycosylase heat shock protein hypothetical protein TBDR transcriptional regulator hypothetical protein acyl-CoA dehydrogenase Putative partial CUT locus, CAZy associated TBDR, conserved locus ADP compounds hydrolase adenosylmethionine-8-amino-7-oxononanoate aminotransferase hypothetical protein glucose kinase TBDR alpha-L-fucosidase hypothetical protein beta-hexosaminidase beta-hexosaminidase glucan 1,4-beta-glucosidase hypothetical protein hypothetical protein beta-galactosidase virulence protein ISxac3 transposase XCC2655 XCC2656 XCC2657 XCC2658 XCC2659 XCC2660 XCC2661 XCC2662 XCC2663 XCC2664 XCC2665 XCC2666 XCC2667 XCC2668 XCC2669 XCC2670 XCC2671 XCC2672 XCC2673 XCC2766 XCC2767 XCC2768 XCC2769 XCC2770 XCC2771 XCC2772 XCC2773 XCC2774 XCC2775 + + + + + + + hypothetical protein deoxycytidine triphosphate deaminase hypothetical protein TBDR Ps-TBDR/oar metallopeptidase metallopeptidase metallopeptidase integral membrane protein methylated-DNA-protein-cysteine S-methyltransferase related protein reductase D-amino acid dehydrogenase subunit transport protein peptidyl-prolyl cis-trans isomerase lipoprotein XCC2569 XCC2570 XCC2571 XCC2572 XCC2573 XCC2574 XCC2575 XCC2576 XCC2577 XCC2578 XCC2579 XCC2580 XCC2581 XCC2582 XCC2583 + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + - + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + - XCC2498 hypothetical protein XCC2499 short chain dehydrogenase XCC2500 hypothetical protein fhuA plcN recQ glk fepA hrpA bga psvA nahA glk iroN fucA1 nudE bioA btuB gtrB mtgA soxR fecA prnA bedB fhuA ynhE ynhD ynhC nifS mocA mocA fhuA qxtB qxtA phuR yadQ dadA yxaH slyD btuB oar dcd GT20 GH92 GH35 GH20 GH2 GH3 GH29 GT2 GT51 Arabinose/xylan/xylose induced Fur-regulated XC_1125 XC_1124 XC_1123 XC_1122 XC_1121 XC_1168 XC_1167 XC_1166 XC_1165 XC_1164 XC_1163 XC_1162 XC_1226 XC_1225 XC_1224 XC_1223 XC_1222 XC_1221 XC_1220 XC_1219 XC_1218 XC_1217 XC_1216 XC_1215 XC_1214 XC_1213 XC_1212 XC_1245 XC_1244 XC_1243 XC_1242 XC_1241 XC_1240 XC_1239 XC_1238 XC_1288 XC_1287 XC_1286 XC_1285 XC_1284 XC_1282 XC_1281 XC_1280 XC_1279 XC_1347 XC_1346 XC_1345 XC_1344 XC_1343 XC_1342 XC_1341 XC_1340 XC_1339 XC_1338 XC_1462 XC_1461 D XC_1460 XC_1459 XC_1457 XC_1456 XC_1455 XC_1454 XC_1453 XC_1452 XC_1451 XC_1450 XC_1449 XC_1448 XC_1447 XC_1446 XC_1445 XC_1444 XC_1443 XC_1549 XC_1548 XC_1547 XC_1546 XC_1545 XC_1544 XC_1543 XC_1542 XC_1541 XC_1540 XC_1539 XC_1538 XC_1537 XC_1536 XC_1535 XC_1618 XC_1617 XC_1616 XCV3288 XCV3289 abs XCV3290 XCV3291 XCV3249 XCV3250 XCV3251 XCV3252 XCV3253 XCV3254 XCV3255 XCV3201 XCV3202 XCV3203 XCV3204 XCV3206 XCV3207 XCV3208 XCV3209 XCV3210 XCV3211 XCV3212 XCV3213 XCV3214 XCV0437 XCV0024 D XCV3183 XCV3184 XCV3185 XCV3186 XCV3187 XCV3188 XCV3189 XCV3190 XAC3156 XAC3157 abs XAC3158 XAC3160 XAC3118 XAC3119 XAC3120 XAC3121 XAC3122 XAC3123 XAC3124 XAC3067 XAC3068 XAC3069 XAC3070 XAC3071 XAC3072 XAC3073 XAC3074 XAC3075 XAC3076 XAC3082 XAC3083 XAC3084 abs abs XAC3046 XAC3047 XAC3048 XAC3049 XAC3050 XAC3052 XAC3053 XAC3054 XAC2993 XAC2995 XAC2996 XAC2997 XAC2998 XAC2999 XAC2999 XAC3000 XAC3001 XAC2935 XAC2936 XAC2937 XAC2938 XAC2939 XAC2940 XAC2941 XAC2942 XAC2943 XAC2944 XCV3079 XCV3080 XCV3081 XCV3082 XCV3083 XCV3084 XCV3085 XCV3086 XCV3087 XCV3088 XCV3142 XCV3144 XCV3145 XCV3146 XCV3147 XCV3148 XCV3148 D XCV3149 XCV3150 XAC2825 XAC2827 XAC2828 XAC2829 abs abs abs abs abs abs XAC2830 XAC2831 XAC2831 XAC2832 XAC2831 abs XAC2835 XAC2837 XAC2838 XAC2739 XAC2740 XAC2741 XAC2742 XAC2743 XAC2745 XAC2746 XAC2747 XAC2748 XAC2749 XAC2750 XAC2751 XAC2752 XAC2754 XAC2753 XAC2674 XAC2675 XAC2676 XCV2986 XCV2987 D XCV2988 XCV2989 abs abs abs abs abs abs XCV2991 XCV2993 XCV2993 D XCV2994 XCV2993 D abs XCV2995 D XCV2996 XCV2997 XCV2891 XCV2892 XCV2893 XCV2894 XCV2896 XCV2898 XCV2899 XCV2900 XCV2901 XCV2902 XCV2903 XCV2904 XCV2905 XCV2906 XCV2907 XCV2824 XCV2825 XCV2826 XOO1654 XOO1653 abs abs XOO1651 XOO1732 XOO1731 XOO1785 XOO1727 XOO1725 XOO1724 XOO1723 XOO1789 XOO1787 XOO1786 XOO1785 XOO1784 XOO1783 XOO1782 XOO1781 XOO1780 XOO1779 XOO1771 XOO1770 XOO1769 abs XOO2820 abs XOO1808 XOO1807 XOO1806 XOO1805 XOO1804 XOO1803 XOO1802 XOO1265 XOO1263 XOO1262 XOO1261 XOO1260 XOO1259-8 XOO1258 XOO1257 XOO1255-4-3 XOO1405 XOO1404 XOO1403 XOO1402 XOO1401 XOO1400 abs abs abs abs XOO1536 XOO1534 XOO1533 XOO1531 abs abs abs abs abs abs XOO1530 abs abs abs abs abs abs abs abs XOO3277 XOO3278 XOO3279 abs XOO3320 abs abs XOO3281 XOO3282 XOO3283 XOO3286-87 XOO3288 XOO3289 XOO3290 XOO3291 XOO3205 XOO3206 XOO3207 abs abs abs abs abs abs XF1384 abs abs XF1383 XF1382 XF1381 XF0188 XF0189 XF0190 abs XF2713 XF2714 XF0848 XF0847 XF0846 XF0845 XF0843 XF0842 XF0840 abs abs XF0176 XF1715 XF1714-13 XF1712 abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs XF1476 XF1475 XF1474 XF1473 abs XF1472 XF0599 abs abs XF0597 abs XF0382 XF0383 XF0384 abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs XF0762 XF2301 abs abs XF0576 abs abs XF0649 abs abs abs XF0651 XF0652 XF0653 XF2666 abs XF2669 IL2594, Idiomarina loihiensis L2TR CC0446, Caulobacter crescentus CB15 Saro_2417 Saro_2418 Saro_2419 Saro_2420 Saro_2421 Saro_2410, Novosphingobium aromaticivorans DSM 12444 Saro_2423 SO1822, Shewanella oneidensis MR-1 Patl_4270 Patl_3277 Patl_4288 Patl_4287 Patl_3278 / Patl_4286, Pseudoalteromonas atlantica T6c PA1322, Pseudomonas aeruginosa PAO1 Sala_0305, Sphingopyxis alaskensis RB2256 Mfla_0134, Methylobacillus flagellatus KT Shewmr4_0124, Shewanella sp. MR-4 Patl_1148, Pseudoalteromonas atlantica T6c PA2070 (29/45) PA4514; PiuA (35/50) PA0781 (36/52) PA2070 (27/42) Table S3 - continued 77 78 TonB-like protein transcriptional regulator blaI family hypothetical protein hypothetical protein TBDR hypothetical protein hypothetical protein reductase Fur regulated TBDRs hypothetical protein reductase transcriptional regulator IS1478 transposase XCC3171 XCC3172 XCC3173 XCC3174 XCC3175 XCC3176 XCC3177 XCC3178 XCC3179 XCC3180 XCC3181 XCC3182 XCC3205 XCC3206 XCC3207 XCC3208 XCC3209 XCC3210 XCC3211 XCC3212 IS1404 transposase IS1404 transposase proline imino-peptidase transketolase 1 XCC3267 conserved hypothetical protein XCC3268 rubredoxin XCC3211 XCC3212 XCC3213 XCC3214 XCC3215 XCC3216 XCC3217 XCC3218 XCC3219 XCC3220 Ps-TBDR ATP sulfurylase/adenylylsulfate kinase ATP sulfurylase small subunit NADPH-sulfite reductase flavoprotein subunit NADPH-sulfite reductase iron-sulfur protein 3'-phosphoadenosine 5'-phosphosulfate reductase hypothetical protein TBDR sensor histidine kinase hypothetical protein transcriptional regulator lysR family siroheme synthase cysteine synthase XCC3157 XCC3158 XCC3159 XCC3160 XCC3161 XCC3162 XCC3163 XCC3164 XCC3076 XCC3077 XCC3078 XCC3079 XCC3080 XCC3081 XCC3082 XCC3083 XCC3084 XCC3057 XCC3058 XCC3059 XCC3060 XCC3061 XCC3062 XCC3063 XCC3064 XCC3065 XCC3066 XCC3067 XCC3068 XCC3069 XCC3070 XCC3071 XCC3072 XCC3073 XCC3074 XCC3047 XCC3048 XCC3049 XCC3050 XCC3051 XCC3052 XCC3053 XCC3054 XCC3055 XCC3056 + - + + + + + - + + + + + - + + + + + + + + + + - + + + + + + + + - + + + + + + + + - + + + + + + + XCC3040 XCC3041 XCC3042 XCC3043 XCC3044 XCC3045 XCC3046 XCC3047 XCC3048 XCC3049 transcriptional activator ampR family hypothetical protein ABC transporter ATP-binding protein TBDR hypothetical protein TBDR TBDR cytochrome P450 hydroxylase cation:proton antiporter 4-hydroxy-2-oxovalerate aldolase Fur regulated TBDR, conserved locus cytochrome P450 hydroxylase cation:proton antiporter 4-hydroxy-2-oxovalerate aldolase TBDR hypothetical protein hypothetical protein transport protein iron transporter diaminopimelate decarboxylase transcriptional regulator araC family Putative Cobalamin locus cobalamin synthase conserved hypothetical protein nicotinate-nucleotide-dimethylbenzimidazole phosphoribosyltransferase adenosyl cobinamide kinase/adenosyl cobinamide phosphate guanylyltransferase cobyric acid synthase cobalamin biosynthesis protein cobyrinic acid a,c-diamide synthase cob(I)alamin adenolsyltransferase conserved hypothetical protein hypothetical protein Ps-TBDR homocysteine synthase PA5025 hypothetical protein ATP-dependent Clp protease subunit ABC transporter ATP-binding subunit hypothetical protein glutathione transferase hypothetical protein CAZy associated TBDR hypothetical protein hypothetical protein hypothetical protein TBDR trehalose-6-phosphate phosphatase hypothetical protein trehalose-6-phosphate synthase glucose dehydrogenase chemotaxis protein Putative partial CUT locus, CAZy associated TBDR aminopeptidase aminopeptidase transcriptional regulator lacI family 1,4-beta-cellobiosidase TBDR glycosyl hydrolase alpha-glucosidase carboxylesterase + XCC3038 xylanase XCC3039 beta lactamase XCC3040 transcriptional activator ampR family rubA tktA fhuE cirA blaI cysB cysG cysK fecA nodQ cysD cysJ cysI cysH susB iroN salR mcp1 ostA bfeA ostB clpB btuB metB cobD cobB btuR cobT cobU cobS yceE iucA lysA bioI ybaL mphE fecA bfeA bfeA bioI ybaL mphE yheS bfeA ampR xynB bla ampR GH2 GH97 GH6 GH15 GT20 CE10 Fur-regulated Fur-regulated Fur-regulated XC_0897 XC_0896 XC_0921 XC_0922 XC_0923 abs XC_0924 XC_0925 XC_0926 XC_0927 XC_0928 XC_0929 XC_0915 XC_0916 XC_0917 XC_0918 XC_0919 XC_0920 XC_0921 XC_0922 XC_0994 XC_0993 XC_0992 XC_0991 XC_0990 XC_0989 XC_0988 XC_0987 XC_0985 XC_0984 XC_0983 XC_0982 XC_1008 XC_1007 XC_1006 XC_1005 XC_1004 XC_1003 XC_1002 XC_1001 XC_1082 XC_1081 XC_1080 XC_1079 XC_1078 XC_1077 XC_1076 XC_1075 XC_1074 XC_1101 XC_1100 XC_1099 XC_1098 XC_1097 XC_1096 XC_1095 XC_1094 XC_1093 XC_1092 XC_1091 XC_1090 XC_1089 XC_1088 XC_1087 XC_1086 XC_1085 XC_1084 XC_1111 XC_1110 XC_1109 XC_1108 XC_1107 XC_1106 XC_1105 XC_1104 XC_1103 XC_1102 XC_1118 XC_1117 XC_1116 XC_1115 XC_1114 XC_1113 XC_1112 XC_1111 XC_1110 XC_1109 XC_1120 XC_1119 XC_1118 XAC3413 XAC3414 XAC3368 abs abs XAC2423 XAC3370 XAC3370 abs XAC3936 XAC3371 XAC3372 XCV3487 abs XCV3880 XCV2716 XCV3489 XCV3489 abs XCV0022 D abs XCV3490 XCV3530 XCV3531 XAC3362 XAC3363 XAC3364 XAC3365 XAC3366 XAC3367 XAC3368 abs XAC3328 XAC3329 XAC3330 XAC3331 XAC3332 XAC3333 D XAC3334 XAC3335 XAC3338 XAC3339 XAC3340 XAC3341 XAC3309 XAC3309 XAC3310 abs XAC3311 XAC3312 XAC3313 XAC3315 XAC3206 XAC3208 abs XAC3207 XAC3209 XAC3210 XAC3211 XAC3212 XAC3213 XCV3479 D XCV3481 XCV3482 XCV3483 XCV3485 XCV3486 XCV3487 abs XCV3445 XCV3446 XCV3447 XCV3448 XCV3449 XCV3450 XCV3451 XCV3453 XCV3456 XCV3457 XCV3458 XCV3459 XCV3425 XCV3425 D XCV3427 abs XCV3428 XCV3430 XCV3431 XCV3433 XCV3330 XCV3331 XCV3332 XCV3333 XCV3334 XCV3335 XCV3336 XCV3337 XCV3338 XAC3184 XAC3185 XAC3186 XAC3187 XAC3188 XAC3190 abs XAC3191 XAC3192 XAC3193 XAC3194 abs abs XAC3195 XAC3196 XAC3202 XAC3203 XAC3204 XAC3170 XAC3171 XAC3175 XAC3176 XAC3177 XAC3178 XAC3179 XAC3180 XAC3181 abs XCV3302 XCV3304 XCV3305 XCV3306 XCV3307 XCV3308 XCV3309 XCV3310 XCV3311 XCV3312 XCV3313 XCV3314 XCV3315 XCV3316 XCV3317 XCV3319 abs XCV3320 XCV3321 XCV3322 XCV3323 abs abs XCV3324 XCV3325 D XCV3326 XCV3327 XCV3328 XAC3163 XAC3164 XAC3165 XAC3166 XAC3167 XAC3168 XAC3169 XAC3170 XAC3171 XAC3175 abs XAC3162 XAC3163 XCV3294 XCV3295 XCV3296 XCV3297 XCV3298 XCV3299 XCV3301 XCV3302 XCV3304 XCV3305 XCV3292 XCV3293 XCV3294 XOO1125 XOO1124 XOO1178 abs abs XOO1863 abs abs abs abs abs XOO1176 XOO1191 XOO1190 XOO1182 XOO1181 XOO1180 XOO1179 XOO1178 abs XOO3396 XOO3397 XOO3398 XOO3400 XOO3401 XOO3402 D XOO3403 XOO3405 XOO3406 XOO3407 XOO3408 XOO3409 abs abs abs XOO4035 abs abs abs XOO3386 XOO1607 abs XOO1605 XOO1604 XOO1603 XOO1602 XOO1601 abs abs XOO1353 XOO1352 XOO1351 XOO1350 XOO1350 D XOO1350 D abs XOO1349 XOO1348 XOO1347 XOO1345 abs XOO1338 XOO1337 abs XOO1336 XOO1335 D abs abs XOO1362 XOO1360 XOO1359 XOO1358 XOO1357 XOO1356 XOO1355 XOO1354 abs XOO1369 XOO1368 XOO1367 XOO1366 XOO1365 XOO1364 XOO1363 abs XOO1362 XOO1360 XOO1371 XOO1370 XOO1369 XF1494 XF0379 abs abs abs abs abs abs abs abs abs XF1936 abs abs abs abs abs abs abs abs XF1501 XF1500 XF1499 XF1498 XF1497 abs XF1496 abs abs XF0833 XF0832 XF0831 abs abs abs XF1267 abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs XF0381 abs abs abs abs abs XF2140 abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs XF2133 XF2134 abs XF2137 abs abs XF2140 abs abs abs abs Csal_3182, Chromohalobacter salexigens DSM 3043 STM1204, Salmonella typhimurium LT2 CC0563, Caulobacter crescentus CB15 PP_3340, Pseudomonas putida KT2440 Sde_4006, Saccharophagus degradans 2-40 Pfl_2344 Pfl_2342, Pseudomonas fluorescens PfO-1 PaerPA_01001749, strain PACS2 / PaerP_01003957, strain PA7 PaerPA_01001759 / PaerP_01003967 PaerPA_01001758 / PaerP_01003966 PaerPA_01001757 / PaerP_01003965 PaerPA_01001756 / PaerP_01003964 PaerPA_01001755 / PaerP_01003963 PaerPA_01001753 / PaerP_01003961 PaerPA_01001751 / PaerP_01003959 - / PaerP_01003958 PA2398; FpvA (43/65) PA2398; FpvA (43/65) PA2590 (35/48); PA2089 (35/47) PA1271 (51/65) PA3901 (31/48) PA2590 (35/51); PA2089 (35/50) PA2590 (35/52); PA2089 (35/50) Psyr_2290, Pseudomonas syringae pv. syringae B728a Shewmr7_0415, Shewanella sp. MR-7 VPA1656 (PvuA), Vibrio parahaemolyticus RIMD 2210633 VPA1658 (PvsA) VPA1659 (PvsB) VPA1660 (PvsC) VPA1661 (PvsD) VPA1662 (PvsE) PA2590 (39/54); PA2089 (38/54) Psyr_2290, Pseudomonas syringae pv. syringae B728a Table S3 - continued TdcF protein cytochrome C6 flavin monoamine oxidase-related protein Ps-TBDR hypothetical protein hypothetical protein acetylornithine aminotransferase hypothetical protein inorganic pyrophosphatase response regulator TBDR transcriptional regulator hypothetical protein thiamine biosynthesis protein Sucrose utilization locus (sux locus) transcriptional regulator, SuxR sugar transporter, SuxC TBDR, SuxA amylosucrase or alpha amylase, SuxB CAZy associated TBDR high-affinity choline transport betaine aldehyde dehydrogenase choline dehydrogenase TBDR soluble lytic murein transglycosylase tRNA nucleotidyltransferase Putative CUT locus (unknown substrate) tRNA nucleotidyltransferase Ps-TBDR nisin-resistance protein N-acetylglucosamine-6-phosphate deacetylase glucosamine-fructose-6-phosphate aminotransferase transcriptional regulator lacI family glucose/galactose transporter transcriptional regulator gntR family type II secretion system protein N Conserved locus type II secretion system protein N type II secretion system protein M type II secretion system protein L type II secretion system protein K type II secretion system protein J type II secretion system protein I type II secretion system protein H type II secretion system protein G type II secretion system protein F type II secretion system protein E type II secretion system protein D type II secretion system protein C TBDR hypothetical protein hypothetical protein hypothetical protein Putative partial CUT locus sugar kinase transcriptional regulator IS1480 transposase Ps-TBDR alcohol dehydrogenase class III surface antigen gene hypothetical protein Fur regulated TBDR periplasmic glucan biosynthesis protein sulfur deprivation response regulator aminopeptidase TBDR GGDEF family protein sulfate permease cellulase Fur regulated TBDR hypothetical protein RNA polymerase sigma factor transmembrane sensor Ps-TBDR/transducer hypothetical protein hypothetical protein hypothetical protein hypothetical protein hypothetical protein hypothetical protein TBDR oxidoreductase hydrolase ribosomal small subunit pseudouridylate synthase Conserved locus hypothetical protein chemotaxis protein hypothetical protein TBDR hypothetical protein XCC3276 XCC3277 XCC3278 XCC3279 XCC3280 XCC3281 XCC3282 XCC3313 XCC3314 XCC3315 XCC3316 XCC3317 XCC3318 XCC3319 XCC3632 XCC3633 XCC3634 XCC3635 XCC3636 XCC3637 XCC3638 XCC3711 XCC3712 XCC3713 XCC3714 XCC3715 XCC3592 XCC3593 XCC3594 XCC3595 XCC3596 XCC3597 XCC3598 XCC3515 XCC3516 XCC3517 XCC3518 XCC3519 XCC3520 XCC3521 XCC3471 XCC3472 XCC3473 XCC3474 XCC3475 XCC3476 XCC3477 XCC3415 XCC3416 XCC3417 XCC3418 XCC3419 XCC3420 XCC3421 XCC3422 XCC3423 XCC3424 XCC3425 XCC3426 XCC3427 XCC3428 XCC3429 XCC3430 XCC3407 XCC3408 XCC3409 XCC3410 XCC3411 XCC3412 XCC3413 XCC3414 XCC3415 XCC3402 XCC3403 XCC3404 XCC3405 XCC3406 XCC3407 XCC3356 XCC3357 XCC3358 XCC3359 glutamate-1-semialdehyde 2,1-aminomutase transcriptional regulator electron transfer protein azurin I Ps-TBDR/oar thiamin-phosphate pyrophosphorylase XCC3269 XCC3270 XCC3271 XCC3272 XCC3273 XCC3274 + + + - + + + - + + + + + + + + + + + - + - + - + + + + + + + + + + - + + - + + + - fecI fecR pbuA ybaR engXCA fpvA hrpM sac1 fepA adhC acoR xcsN xcsM xcsL xcsK xcsJ xcsI xcsH xcsG xcsF xcsE xcsD xcsC fecA xcsN gluP nagA glmS cca fyuA betT betB betA btuB slt cca cebR suc1 fyuA thiC btuB ppa argD fhuA tdcF hemL acoK az1 thiE GH5; CBM2 GT2 CE9 GH23 GH13 Fur-regulated Fur-regulated Sucrose induced Sucrose induced Sucrose induced Sucrose induced XC_3782 XC_3783 XC_3784 XC_3785 XC_3786 XC_3703 XC_3704 XC_3705 XC_3706 XC_3707 XC_3708 XC_3709 XC_0555 XC_0556 XC_0557 XC_0558 XC_0559 XC_0560 XC_0561 XC_0645 XC_0644 XC_0643 XC_0642 XC_0641 XC_0640 XC_0639 XC_0690 XC_0689 XC_0688 XC_0687 XC_0686 XC_0685 XC_0684 XC_0749 XC_0748 XC_0747 XC_0746 XC_0745 XC_0744 XC_0743 XC_0742 XC_0741 XC_0740 XC_0739 XC_0738 XC_0737 XC_0736 XC_0735 XC_0734 XC_0757 XC_0756 XC_0755 XC_0754 XC_0753 XC_0752 XC_0751 XC_0750 XC_0749 XC_0762 XC_0761 XC_0760 XC_0759 XC_0758 XC_0757 XC_0808 XC_0807 XC_0806 XC_0805 XC_0852 XC_0851 XC_0850 XC_0849 XC_0848 XC_0847 XC_0846 XC_0888 XC_0887 XC_0886 XC_0885 XC_0884 XC_0883 XC_0882 XC_0895 XC_0894 XC_0893 XC_0892 XC_0891 XC_0890 XCV3872 XCV3873 XCV3874 XCV3875 XCV3876 XAC3753 abs XAC3755 XAC3756 XAC3757 XAC3671 XAC3675 abs XAC4131 XAC3676 XAC3677 XAC3678 XAC0549 abs abs abs abs abs abs XCV0578 abs abs abs abs abs abs XCV3791 XCV3795 abs XCV4224 XCV3797 XCV3798 XCV3799 XAC0618 abs XAC0615 abs XAC0614 XAC0613 XAC0612 XAC0655 XAC0654 abs XAC0653 XAC0652 XAC0651 XAC0650 XAC0705 XAC0704 XAC0703 XAC0702 XAC0701 XAC0700 XAC0699 XAC0698 XAC0697 XAC0696 XAC0695 XAC0694 XAC0693 XAC0692 XAC0691 XOO0689 XAC0717 XAC0716 abs XAC0715 XAC0714 XAC0713 XAC0712 XAC0711 XAC0705 XAC0720 XAC0719 XAC0718 XAC3560 XAC3561 XAC0717 XAC3487 XAC3488 XAC3489 XAC3490 XAC3441 XAC3442 XAC3443 XAC3444 XAC3445 XAC3446 XAC3447 XAC3424 XAC3425 XAC3426 XAC3427 XAC3428 XAC3428 XAC3429 XAC3415 XAC3418 XAC3418 XAC3420 XAC3421 XAC3422 XCV0675 abs XCV0673 abs XCV0672 XCV0671 XCV0670 XCV0716 XCV0715 abs XCV0714 XCV0713 XCV0712 XCV0711 XCV0766 XCV0765 XCV0764 XCV0763 XCV0762 XCV0761 XCV0760 XCV0759 XCV0758 XCV0757 XCV0756 XCV0755 XCV0754 XCV0753 XCV0752 XCV0750 XCV0773 XCV0772 abs XCV0771 XCV0770 XCV0769 XCV0768 XCV0767 XCV0766 XCV0776 XCV0775 XCV0774 XCV3685 XCV3686 XCV0773 XCV3615 XCV3616 XCV3617 XCV3618 XCV3569 XCV3570 XCV3571 XCV3572 XCV3573 XCV3574 XCV3575 XCV3539 XCV3540 XCV3541 XCV3542 XCV3543 XCV3543 XCV3544 XCV3532 XCV3534 XCV3534 XCV3535 XCV3536 XCV3537 XOO0629 XOO0628 XOO0627 XOO0626 XOO0625 XOO0711 XOO0707 abs abs XOO0705 XOO0704 XOO0703 XOO4275 abs abs abs abs abs abs XOO4011 abs XOO4015 abs XOO4016-7 XOO4018 XOO4019 XOO3971 abs XOO3975 abs XOO3867 abs abs abs abs abs abs abs abs abs XOO0849 XOO0848 XOO0847 abs abs abs abs abs abs XOO3900 XOO1784 abs XOO3915 XOO3917 XOO3918 XOO3919 XOO3920 abs XOO3886 D abs abs abs XOO0820 XOO3900 XOO1101 XOO1100 XOO1099 XOO1098 XOO0953 XOO0952 XOO0951 XOO0950 XOO0949 XOO0948 XOO0947 XOO1226 XOO1225 XOO1223 XOO1222-1 XOO1220 XOO1220 XOO1219 XOO1123 XOO1233 XOO1233 XOO1232 XOO1230 XOO1229 abs abs abs abs abs abs XF1204 abs abs abs XF1201 XF1200 abs abs abs abs abs abs abs XF1623 abs XF0820 abs abs abs XF0818 abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs XF1519 XF1518 XF1517 abs abs abs abs abs XF1459 XF1362 abs abs XF1465 XF1464 XF1463 XF1462 XF1461 D abs abs abs abs abs XF1363 XF1362 abs abs abs abs abs XF2171 abs abs abs abs XF1888 abs abs abs abs abs abs XF1427 XF0378 abs abs XF2302 abs XF0557 CC1517, Caulobacter crescentus CB15 CC1520 CC1131, Caulobacter crescentus CB15 PFL_2293, Pseudomonas fluorescens Pf-5 PFL_2291 Pfl_2583, Pseudomonas fluorescens PfO-1 H16_B1039, Ralstonia eutropha H16 Sala_0314 Sala_0313, Sphingopyxis alaskensis RB2256 Sala_0312 Sala_0323 Sala_0322 Sala_0321 Sala_0320 Sala_0319 Sala_0318 Sala_0317 Sala_0316 Sala_0325 CC0445 CC0443 CC0444 CC0446, Caulobacter crescentus CB15 SO1822, Shewanella oneidensis MR-1 CC1136, Caulobacter crescentus CB15 CC1135 CC1137 SO1822, Shewanella oneidensis MR-1 CC3436, Caulobacter crescentus CB15 Patl_1148, Pseudoalteromonas atlantica T6c Patl_1148, Pseudoalteromonas atlantica T6c PA4837 (36/53) PA4168; FpvB (35/51) PA2398; FpvA (38/55) PA2289 (22/39) PA2070 (27/42) PA2070 (27/43) Table S3 - continued 79 80 ankyrin-like protein ankyrin-like protein hypothetical protein TBDR transcriptional regulator hypothetical protein peptidyl-prolyl cis-trans isomerase Putative partial CUT locus (xylan/xylose) gluconolactonase precursor hypothetical protein endo-1,4-beta-xylanase A beta-galactosidase hexuronic acid isomerase xylanase putative hexuronate transporter TBDR transport protein xylosidase/arabinosidase outer membrane lipoprotein hypothetical protein hypothetical protein Putative partial CUT locus glycerol-3-phosphate acyltransferase hypothetical protein transcriptional regulator lacI family Ps-TBDR/oar Ps-TBDR/oar tryptophan halogenase orotidine 5'-phosphate decarboxylase acid phosphatase Fur regulated TBDR hypothetical protein hypothetical protein hypothetical protein TBDR hypothetical protein hypothetical protein hypothetical protein Putative partial CUT locus, CAZy associated TBDR, arabinose induced TBDR hypothetical protein amino acid transporter hypothetical protein Ps-TBDR hypothetical protein hypothetical protein sugar diacide regulator Putative partial CUT locus, CAZy associated TBDR, xylan induced TBDR export protein hypothetical protein glycerophosphoryl diester phosphodiesterase TBDR phosphatase precursor Ps-TBDR/oar thiophene and furan oxidation protein polysaccharide deacetylase 60kDa inner-membrane protein hypothetical protein ABC transporter ATP-binding protein hypothetical protein transcriptional regulator Conserved locus hypothetical protein hypothetical protein hypothetical protein dipeptidyl peptidase IV glutathione S-transferase TBDR SapC related protein Pass1-related protein tryptophan halogenase TonB-like protein + + + + - + + - + + - + + + + - + + + + + - + - + + + + + + + - glpQ fecA phoC oar thdF ygjT yhdG prnA pyrF lppC plsB hrmL xynB exuT cirA xylP xsa blc xynA gnl fecA prnA gst iroN drrA CE4 GH92 GH43 GH10 GH10 GH2 Xylan induced Arabinose induced Fur-regulated Arabinose/xylan/xylose induced XC_4321 XC_4322 XC_4324 XC_4325 XC_4326 XC_4327 XC_4328 XC_4329 XC_4330 XC_4308 XC_4309 XC_4310 XC_4311 XC_4312 XC_4313 XC_4314 XC_4246 XC_4247 XC_4248 XC_4249 XC_4250 XC_4251 XC_4252 XC_4220 XC_4221 XC_4222 XC_4223 XC_4224 XC_4225 XC_4226 XC_4227 XC_4205 XC_4206 XC_4207 XC_4208 XC_4209 XC_4210 XC_4211 XC_4212 XC_4213 XC_4214 XC_4215 XC_4216 XC_4217 XC_4138 XC_4139 XC_4140 XC_4141 XC_4142 XC_4143 XC_4144 XC_4047 XC_4049 XC_4050 XC_4051 XC_4052 XC_4053 XC_4054 XC_4055 XC_4056 XC_4057 XC_3787 XC_3788 XC_3789 XC_3790 XCV4477 XCV4478 XCV4479 XCV4480 XCV4482 abs XCV4483 XCV4484 XCV4485 XAC4365 XAC4366 XAC4367 XAC4368 XAC4369 abs XAC4370 XAC4371 XAC4372 XAC4353 XAC4354 XAC4355 XAC0544 XAC4357 XAC4358 XAC4359 XOO4626 XOO4627 XOO4628 XOO6430 XOO4633 abs XOO4634 XOO4635 XOO4636 abs XOO4572 abs abs abs abs XOO4619 D XOO0286 abs abs abs XOO4595 XOO4596 XOO4597 XAC4297 abs XAC4298 abs XAC4299 XAC4300 XAC4301 XCV4397 XCV0647 D XCV4398 abs XCV4399 XCV4400 XCV4401 XCV4465 XCV4466 XCV4467 XCV4468 XCV4369 XCV4470 XCV4471 XOO0254 XOO0253 XOO0252 XOO0250 XOO0249 XOO0248 XOO0247 XOO0246 abs abs abs abs XOO4427 XOO4429 XOO4430 XOO4431 XOO4432 XOO4433 XOO0274 abs XOO0259 D abs abs abs abs XOO4549 abs abs XOO0400 XOO0399 abs XOO0398 XOO0397 XOO0394 XOO0393 XOO0392 XOO0391 XOO0390 XOO0624 XOO0623 abs abs XAC4270 XAC4271 XAC4272 XAC4273 XAC4274 XAC4275 XAC4276 XAC4277 XAC4248 abs XAC4249 XAC4250 XAC4251 XAC4254 XAC4255 XAC4256 XAC4257 XAC4258 XAC4259 XAC4260 XAC4267 abs abs abs abs XAC4172 XAC4173 XAC4174 XAC4042 XAC4044 abs XAC4046 XAC4047 XAC4048 XAC4049 XAC4050 XAC4051 XAC4052 XAC3758 XAC3759 XAC3760 XAC3761 XCV4371 XCV4372 XCV4373 XCV4374 XCV4375-6 XCV4377 XCV4378 XCV4379 XCV4353 abs XCV4355 XCV4356 XCV4357 XCV4360 XCV4361 XCV4362 XCV4363 XCV4364 XCV4365 XCV4366 XCV4368 abs abs abs abs abs abs abs XCV4133 XCV4134 XCV4135 XCV4136 XCV4137 XCV4138 XCV4139 XCV4140 XCV4141 XCV4142 XCV3877 XCV3878 XCV3879 XCV3880 XF0406 abs abs abs abs abs XF2778 XF2779 XF2780 abs XF0408 abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs XF1031 abs abs abs XF1036 abs XF0034 abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs abs Patl_1148, Pseudoalteromonas atlantica T6c Psyr_4483, Pseudomonas syringae pv. syringae B728a Pfl_3124, Pseudomonas fluorescens PfO-1 slr1490, Synechocystis sp. PCC 6803 Sala_1015, Sphingopyxis alaskensis RB2256 Sala_1015, Sphingopyxis alaskensis RB2256 CC2832, Caulobacter crescentus CB15 CC1791, Caulobacter crescentus CB15 CC1792 Saro_1603, Novosphingobium aromaticivorans DSM 12444 Saro_1605 Saro_1606 Saro_1607 CC1519 CC1518 PA2057 (31/46) PA4837 (35/51) c b Gene identification (ID), gene name, function and orientation are from Xanthomonas campestris pv. campestris (Xcc ) strain ATCC33913 [14]. Family number of proteins having functional domains of enzymes that degrade, modify, or create glycosidic bonds and referenced in the CAZy database (http://afmb.cnrs-mrs.fr/CAZY/). GH: Glycoside Hydrolase; GT: Glycosyl Transferase; PL: Polysaccharide Lyase; CE: Carbohydrate Esterase; CBM: Carbohydrate-Binding Module. Orthologs (i.e, a minimum of 40% identity and a ratio of 0.8 of the length of the smallest protein) were identified by Blastp searches in the corresponding genomes. Genes belonging to the same syntheny group are bright yellow shadowed and genes present elswere in the genome are dark yellow shadowed. D: deleted protein; Abs: no blast or blast with an identity lower d Homologs were obtained by using the BlastP program without filter on the nr database with Xcc TBDRs as query sequences. A representative non Xanthomonads strain completely sequenced was considered. Synthenic regions (blue shadowed) were identified by reiterating the blast search using contiguous genes. Only proteins showing bidirectional identity above 30% and a ratio of 0.8 of the length of the smallest protein were considered. e Best homologs obtained in Pseudomonas aeruginosa PAO1 proteome by using BlastP program with Xcc TBDRs as query sequences. PAO1 TBDRs induced under iron restricted conditions [72] are orange shadowed. a XCC4232 XCC4233 XCC4234 XCC4235 XCC4236 XCC4237 XCC4238 XCC4239 XCC4240 XCC4219 XCC4220 XCC4221 XCC4222 XCC4223 XCC4224 XCC4225 XCC4159 XCC4160 XCC4161 XCC4162 XCC4163 XCC4164 XCC4165 XCC4128 XCC4130 XCC4129 XCC4131 XCC4132 XCC4133 XCC4134 XCC4135 XCC4113 XCC4114 XCC4115 XCC4116 XCC4117 XCC4118 XCC4119 XCC4120 XCC4121 XCC4122 XCC4123 XCC4124 XCC4126 XCC4049 XCC4050 XCC4051 XCC4052 XCC4053 XCC4054 XCC4055 XCC3958 XCC3959 XCC3960 XCC3961 XCC3962 XCC3963 XCC3964 XCC3965 XCC3966 XCC3967 XCC3716 XCC3717 XCC3718 XCC3719 Table S3 - continued Table S4 Gene ID a XCC0050 XCC0098 XCC0119 XCC0120 XCC0158 XCC0304 XCC0305 XCC0394 XCC0397 XCC0531 XCC0674 XCC0759 XCC0768 XCC0946 XCC1037 XCC1041 XCC1179 XCC1258 XCC1340 XCC1391 XCC1719 XCC1749 XCC1750 XCC1751 XCC1892 XCC1990 XCC2046 XCC2208 XCC2385 XCC2395 XCC2400 XCC2469 XCC2497 XCC2572 XCC2573 XCC2658 XCC2665 XCC2772 XCC2828 XCC2867 XCC2887 XCC2944 XCC3036 XCC3043 XCC3045 XCC3046 XCC3050 XCC3067 XCC3079 XCC3161 XCC3177 XCC3209 XCC3215 XCC3216 XCC3270 XCC3271 XCC3279 XCC3316 XCC3358 XCC3405 XCC3408 XCC3427 XCC3474 XCC3518 XCC3595 XCC3635 XCC3714 XCC3963 XCC4052 XCC4120 XCC4131 XCC4132 XCC4162 XCC4222 XCC4235 XCC4237 MM+PGA vs MM (+/- SD) b 0.96 (+/- 0.04) 0.99 (+/- 0.06) 19.13 (+/- 1.45) 0.89 (+/- 0.09) 1.41 (+/- 0.53) 1.10 (+/- 0.02) 1.03 (+/- 0.01) 0.93 (+/- 0.03) 1.08 (+/- 0.03) 0.79 (+/- 0.21) 1.06 (+/- 0.00) 1.02 (+/- 0.12) 0.64 (+/- 0.16) 1.04 (+/- 0.01) 2.06 (+/- 0.05) 13.45 (+/- 0.66) 1.99 (+/- 0.05) 1.01 (+/- 0.00) nt 0.97 (+/- 0.05) 1.06 (+/- 0.02) 1.06 (+/- 0.06) 1.02 (+/- 0.02) 1.05 (+/- 0.02) 0.91 (+/- 0.07) 0.98 (+/- 0.02) 1.03 (+/- 0.04) 0.91 (+/- 0.09) 0.94 (+/- 0.11) 1.02 (+/- 0.03) 1.04 (+/- 0.10) 1.04 (+/- 0.07) 1.00 (+/- 0.01) 1.02 (+/- 0.05) 0.63 (+/- 0.09) 1.02 (+/- 0.02) 1.09 (+/- 0.06) 1.04 (+/- 0.03) 0.96 (+/- 0.06) nt 1.00 (+/- 0.00) 1.00 (+/- 0.01) 1.08 (+/- 0.07) 1.06 (+/- 0.02) 1.13 (+/- 0.14) 0.97 (+/- 0.05) 1.07 (+/- 0.03) 1.06 (+/- 0.08) 0.96 (+/- 0.02) 1.16 (+/- 0.05) 1.03 (+/- 0.08) 1.05 (+/- 0.06) 1.01 (+/- 0.01) 0.98 (+/- 0.03) 1.01 (+/- 0.00) 1.05 (+/- 0.04) MM+MAL vs MM (+/- SD) b 0.94 (+/- 0.00) 0.89 (+/- 0.00) 0.86 (+/- 0.12) 1.08 (+/- 0.02) 1.12 (+/- 0.02) 0.94 (+/- 0.02) 1.13 (+/- 0.03) 0.88 (+/- 0.02) 0.89 (+/- 0.00) 0.86 (+/- 0.01) 0.87 (+/- 0.02) 0.99 (+/- 0.01) 0.98 (+/- 0.08) 0.80 (+/- 0.10) 0.85 (+/- 0.23) 0.88 (+/- 0.03) 0.98 (+/- 0.06) 0.90 (+/- 0.06) nt 1.16 (+/- 0.06) 1.03 (+/- 0.02) 16.45 (+/- 2.71) 0.81 (+/- 0.01) 0.86 (+/- 0.04) 1.13 (+/- 0.00) 0.95 (+/- 0.01) 0.92 (+/- 0.02) 0.78 (+/- 0.08) 0.82 (+/- 0.03) 0.86 (+/- 0.01) 0.84 (+/- 0.09) 0.84 (+/- 0.05) 0.79 (+/- 0.12) 0.91 (+/- 0.06) 1.14 (+/- 0.02) 1.03 (+/- 0.11) 1.05 (+/- 0.00) 0.80 (+/- 0.12) 0.82 (+/- 0.02) nt 0.97 (+/- 0.00) 1.05 (+/- 0.03) 1.08 (+/- 0.26) 1.10 (+/- 0.09) 0.82 (+/- 0.03) 0.85 (+/- 0.03) 0.79 (+/- 0.06) 1.33 (+/- 0.36) 0.95 (+/- 0.01) 0.95 (+/- 0.06) 0.92 (+/- 0.07) 0.80 (+/- 0.02) 0.90 (+/- 0.13) 1.06 (+/- 0.03) 0.91 (+/- 0.02) 0.72 (+/- 0.08) MM+ARA vs MM+XYLAN vs MM (+/- SD) b MM (+/- SD) b 6.57 (+/- 0.64) 0.58 (+/- 0.02) 0.96 (+/- 0.02) 0.48 (+/- 0.02) 1.26 (+/- 0.02) 0.45 (+/- 0.29) 0.75 (+/- 0.04) 0.12 (+/- 0.02) 0.12 (+/- 0.00) 0.31 (+/- 0.03) 0.79 (+/- 0.03) 0.05 (+/- 0.07) 1.17 (+/- 0.22) 1.24 (+/- 0.00) 1.83 (+/- 0.57) 1.29 (+/- 0.32) 1.18 (+/- 0.93) 0.21 (+/- 0.09) 0.14 (+/- 0.12) 1.05 (+/- 0.32) 1.15 (+/- 0.21) 1.27 (+/- 0.59) 1.77 (+/- 0.81) 0.92 (+/- 0.07) 1.40 (+/- 0.38) 0.53 (+/- 0.04) 1.56 (+/- 0.49) 0.68 (+/- 0.03) 0.67 (+/- 0.02) 0.48 (+/- 0.02) 1.29 (+/- 0.05) 2.33 (+/- 0.03) 1.31 (+/- 0.01) 9.95 (+/- 1.20) 1.50 (+/- 0.30) 1.03 (+/- 0.00) 1.13 (+/- 0.09) 2.58 (+/- 0.07) 1.35 (+/- 0.04) nt nt 0.85 (+/- 0.28) 0.92 (+/- 0.74) 1.01 (+/- 0.00) 0.92 (+/- 0.35) 1.00 (+/- 0.19) 1.30 (+/- 0.34) 1.13 (+/- 0.08) 1.59 (+/- 0.15) 0.54 (+/- 0.06) 1.11 (+/- 0.05) 0.46 (+/- 0.02) 0.48 (+/- 0.02) 0.71 (+/- 0.01) 1.06 (+/- 0.01) 0.75 (+/- 0.01) 0.74 (+/- 0.02) 16.50 (+/- 1.52) 63.32 (+/- 0.30) 1.03 (+/- 0.04) 1.72 (+/- 0.07) 0.71 (+/- 0.01) 1.10 (+/- 0.02) 0.76 (+/- 0.11) 1.53 (+/- 0.14) 0.67 (+/- 0.02) 1.07 (+/- 0.01) 0.73 (+/- 0.13) 1.66 (+/- 0.29) 0.92 (+/- 0.06) 1.83 (+/- 0.11) 0.43 (+/- 0.07) 0.18 (+/- 0.01) 1.41 (+/- 0.19) 1.06 (+/- 0.31) 1.30 (+/- 0.23) 1.39 (+/- 0.13) 0.76 (+/- 0.03) 1.45 (+/- 0.01) 1.24 (+/- 0.04) 1.37 (+/- 0.04) nt nt 1.05 (+/- 0.20) 0.46 (+/- 0.05) 1.19 (+/- 0.06) 0.41 (+/- 0.05) 1.08 (+/- 0.10) 0.92 (+/- 0.03) 0.52 (+/- 0.03) 0.98 (+/- 0.06) 0.82 (+/- 0.04) 1.73 (+/- 0.13) 1.35 (+/- 1.39) 1.71 (+/- 1.18) 1.25 (+/- 0.56) 1.84 (+/- 0.85) 1.38 (+/- 0.90) 0.68 (+/- 0.42) 0.77 (+/- 0.30) 1.16 (+/- 0.09) 1.20 (+/- 0.13) 1.47 (+/- 0.11) 2.19 (+/- 0.16) 82.39 (+/- 22.11) 0.68 (+/- 0.34) 1.46 (+/- 0.42) 0.97 (+/- 0.05) 1.73 (+/- 0.29) 0.77 (+/- 0.04) 0.75 (+/- 0.26) 3.54 (+/- 0.68) 1.89 (+/- 0.36) 1.03 (+/- 0.01) 2.83 (+/- 0.02) MM+XYL vs MM (+/- SD) b 0.33 (+/- 0.01) 0.40 (+/- 0.02) 0.55 (+/- 0.05) 0.48 (+/- 0.05) 0.27 (+/- 0.05) 0.72 (+/- 0.05) 1.13 (+/- 0.11) 0.44 (+/- 0.09) 0.74 (+/- 0.01) 0.17 (+/- 0.02) 0.49 (+/- 0.02) 0.32 (+/- 0.05) 0.49 (+/- 0.01) 0.18 (+/- 0.01) 0.33 (+/- 0.02) 0.34 (+/- 0.04) 0.15 (+/- 0.01) 0.22 (+/- 0.00) nt 0.56 (+/- 0.03) 0.60 (+/- 0.04) 0.27 (+/- 0.01) 0.63 (+/- 0.02) 0.23 (+/- 0.01) 0.37 (+/- 0.04) 0.26 (+/- 0.01) 0.71 (+/- 0.02) 5.50 (+/- 0.97) 0.38 (+/- 0.02) 0.44 (+/- 0.01) 0.31 (+/- 0.01) 1.17 (+/- 0.18) 0.26 (+/- 0.00) 0.23 (+/- 0.02) 0.46 (+/- 0.06) 0.72 (+/- 0.01) 1.23 (+/- 0.07) 0.30 (+/- 0.01) 0.30 (+/- 0.01) nt 0.45 (+/- 0.00) 0.47 (+/- 0.02) 0.37 (+/- 0.08) 0.38 (+/- 0.00) 0.22 (+/- 0.03) 0.37 (+/- 0.00) 0.34 (+/- 0.02) 0.39 (+/- 0.01) 0.30 (+/- 0.01) 0.43 (+/- 0.01) 7.43 (+/- 1.06) 0.33 (+/- 0.02) 0.37 (+/- 0.01) 0.37 (+/- 0.02) 0.28 (+/- 0.00) 0.20 (+/- 0.00) MM+SUC vs MM (+/- SD) b 0.27 (+/- 0.00) 0.29 (+/- 0.00) 0.35 (+/- 0.11) 0.62 (+/- 0.06) 0.22 (+/- 0.08) 0.43 (+/- 0.00) 1.01 (+/- 0.12) 0.43 (+/- 0.04) 0.88 (+/- 0.02) 0.13 (+/- 0.03) 0.29 (+/- 0.00) 0.37 (+/- 0.05) 0.49 (+/- 0.07) 0.20 (+/- 0.01) 0.31 (+/- 0.00) 0.30 (+/- 0.05) 0.09 (+/- 0.00) 0.22 (+/- 0.00) nt 0.40 (+/- 0.06) 0.58 (+/- 0.01) 0.21 (+/- 0.00) 0.50 (+/- 0.01) 0.17 (+/- 0.01) 0.32 (+/- 0.03) 0.18 (+/- 0.01) 0.42 (+/- 0.01) 0.24 (+/- 0.01) 0.32 (+/- 0.02) 0.37 (+/- 0.02) 0.30 (+/- 0.00) 1.10 (+/- 0.06) 0.18 (+/- 0.00) 0.18 (+/- 0.02) 0.70 (+/- 0.07) 0.72 (+/- 0.05) 1.72 (+/- 0.15) 0.23 (+/- 0.03) 0.27 (+/- 0.00) nt 0.46 (+/- 0.05) 0.57 (+/- 0.01) 0.34 (+/- 0.05) 5.51 (+/- 0.05) 0.18 (+/- 0.03) 0.28 (+/- 0.02) 0.23 (+/- 0.10) 0.45 (+/- 0.01) 0.18 (+/- 0.03) 0.30 (+/- 0.05) 0.23 (+/- 0.02) 0.24 (+/- 0.02) 0.31 (+/- 0.01) 0.42 (+/- 0.01) 0.28 (+/- 0.01) 0.16 (+/- 0.01) MM+GLC vs MM (+/- SD) b 0.31 (+/- 0.01) 0.42 (+/- 0.01) 0.48 (+/- 0.11) 0.46 (+/- 0.00) 0.28 (+/- 0.01) 0.34 (+/- 0.05) 1.21 (+/- 0.04) 0.38 (+/- 0.01) 0.91 (+/- 0.06) 0.23 (+/- 0.01) 0.21 (+/- 0.01) 0.39 (+/- 0.09) 0.40 (+/- 0.01) 0.17 (+/- 0.02) 0.33 (+/- 0.08) 0.28 (+/- 0.01) 0.22 (+/- 0.04) 0.18 (+/- 0.03) nt 0.44 (+/- 0.00) 0.74 (+/- 0.04) 0.27 (+/- 0.00) 0.50 (+/- 0.02) 0.25 (+/- 0.04) 0.42 (+/- 0.00) 0.20 (+/- 0.02) 0.43 (+/- 0.00) 0.19 (+/- 0.03) 0.31 (+/- 0.01) 0.41 (+/- 0.00) 0.25 (+/- 0.01) 1.21 (+/- 0.02) 0.20 (+/- 0.01) 0.22 (+/- 0.00) 0.59 (+/- 0.04) 0.89 (+/- 0.05) 1.44 (+/- 0.04) 0.24 (+/- 0.01) 0.29 (+/- 0.00) nt 0.54 (+/- 0.13) 0.66 (+/- 0.04) 0.77 (+/- 0.30) 0.36 (+/- 0.08) 0.18 (+/- 0.01) 0.37 (+/- 0.04) 0.28 (+/- 0.02) 1.01 (+/- 0.11) 0.40 (+/- 0.15) 0.36 (+/- 0.00) 0.38 (+/- 0.04) 0.32 (+/- 0.01) 0.24 (+/- 0.03) 0.40 (+/- 0.16) 0.17 (+/- 0.02) 0.19 (+/- 0.02) RM vs MM (+/SD) b 0.16 (+/- 0.00) 0.20 (+/- 0.06) 0.53 (+/- 0.05) 0.27 (+/- 0.07) 0.16 (+/- 0.01) 0.63 (+/- 0.02) 0.38 (+/- 0.00) 0.38 (+/- 0.01) 0.26 (+/- 0.06) 0.16 (+/- 0.04) 0.14 (+/- 0.01) 0.17 (+/- 0.01) 0.34 (+/- 0.04) 0.11 (+/- 0.02) 0.23 (+/- 0.00) 1.11 (+/- 0.02) 0.15 (+/- 0.02) 0.15 (+/- 0.00) nt 0.33 (+/- 0.06) 0.62 (+/- 0.02) 0.14 (+/- 0.00) 0.71 (+/- 0.04) 0.20 (+/- 0.01) 0.09 (+/- 0.01) 0.10 (+/- 0.01) 1.12 (+/- 0.04) 0.26 (+/- 0.01) 0.36 (+/- 0.00) 0.45 (+/- 0.03) 0.31 (+/- 0.01) 0.89 (+/- 0.05) 0.10 (+/- 0.00) 0.11 (+/- 0.00) 0.18 (+/- 0.02) 0.49 (+/- 0.02) 0.93 (+/- 0.07) 0.23 (+/- 0.02) 0.19 (+/- 0.00) nt 0.87 (+/- 0.03) 0.81 (+/- 0.01) 0.62 (+/- 0.02) 0.46 (+/- 0.15) 0.12 (+/- 0.02) 0.21 (+/- 0.02) 0.41 (+/- 0.05) 0.40 (+/- 0.00) 0.20 (+/- 0.02) 0.24 (+/- 0.04) 0.24 (+/- 0.02) 0.23 (+/- 0.04) 0.27 (+/- 0.00) 0.22 (+/- 0.03) 0.22 (+/- 0.04) 0.22 (+/- 0.02) a Gene identification (ID) from Xanthomonas campestris pv. campestris strain ATCC33913 [14]. Genes coding for proteins possessing all canonical TBDR domains are boldfaced, for TBDRs with an N-terminal extension are in italics and for truncated TBDRs are underlined. b Average ratios of β-glucuronidase expression assays on TBDR insertion mutants. Standard deviations (SD) were calculated from at least two independent biological experiments. Genes induced or repressed (by at least a two-fold factor) are dark and bright gray-shadowed respectively. nt: not tested; -: non significant expression (less than 1 Miller unit in both tested media). MM: minimal medium; PGA: polygalacturonic acid 0.125%; MAL: maltose 20 mM; ARA: arabinose 20 mM; Xylan 0.125%; XYL: xylose 20 mM; SUC: sucrose 20 mM; GLC: glucose 20 mM; RM: rich medium. 81 XCC2572 XCC2658 XCC2867 XCC2828 XCC1892 XCC3161 XCC4237 XCC1391 XCC1037 XCC3036 XCC2385 XCC2665 XCC3358 XCC0397 XCC1340 XCC3427 XCC3963 XCC0119 XCC0759 XCC0050 XCC3635 XCC1041 XCC4052 XCC3209 XCC2944 XCC0120 XCC4120 XCC1749 XCC2469 XCC1258 XCC2497 XCC2772 XCC1179 XCC1719 XCC3279 XCC0768 XCC4162 XCC3714 XCC0394 XCC3474 XCC0098 XCC2046 XCC3177 XCC3079 XCC3067 XCC0674 XCC3518 XCC3595 XCC3050 XCC4235 1B 1B 1B 1C 1C 1C 1D 1F 1H 2B 1C 1B 1B 1B 1B 1C 1C 1C 1C 1C 1C 1C 1C 1C 1C 1C 1C 1C 1C 1C 1D 1F 1H 1H 2B 1B 1F 1F 1F 3A 3A 3B 3B 1B 1B 1F 1F 1F 2A 2B 1B 1B 1B 1B 1B 1B 1B 1B 1B 1C 1C 1C 1C 1D 1D 1D 1D 1D 1F 2B Subgroup b hrp oar iron plant plant plant plant hrp plant plant oar/plant iron plant plant iron iron iron iron iron oar oar oar oar oar iron plant plant plant Specificity c Shewanella sp. MR-4; Shewmr4_0124; 39/57 (Idiomarina baltica OS145); OS145_12066; 37/51 (Alteromonas macleodii 'Deep ecotype'); MADE_16410; 41/57 Pseudoalteromonas atlantica T6c; Patl_3278; 42/58 Pseudoalteromonas haloplanktis TAC125; PSHAb0165; 37/54 Saccharophagus degradans 2-40; Sde_4006; 37/54 (Pseudoalteromonas tunicata D2); PTD2_04266; 43/59 Pseudoalteromonas haloplanktis TAC125; PSHAb0279; 47/67 (Pseudoalteromonas tunicata D2); PTD2_15087; 44/62 Idiomarina loihiensis L2TR; IL2594; 44/61 (Desulfuromonas acetoxidans DSM 684); Dace_2425; 34/51 Sphingopyxis alaskensis RB2256; Sala_0305; 40/60 Caulobacter crescentus CB15; CC1136; 58/74 (Oceanicaulis alexandrii HTCC2633); OA2633_12910; 35/50 (Caulobacter sp. K31); CaulDRAFT_0125; 40/55 Sphingopyxis alaskensis RB2256; Sala_0313; 41/57 Novosphingobium aromaticivorans DSM 12444; Saro_1603; 45/62 Maricaulis maris MCS10; Mmar10_0224; 43/58 Gluconobacter oxydans 621H; GOX1188; 35/50 Caulobacter crescentus CB15; CC1791; 35/51 Caulobacter crescentus CB15; CC1131; 48/62 Caulobacter crescentus CB15; CC1113; 31/45 Caulobacter crescentus CB15; CC1113; 30/47 Caulobacter crescentus CB15; CC0563; 30/49 Caulobacter crescentus CB15; CC0446; 37/54 Caulobacter crescentus CB15; CC0442; 38/51 (Caulobacter sp. K31); CaulDRAFT_3665; 51/65 (Caulobacter sp. K31); CaulDRAFT_2405; 43/59 (Caulobacter sp. K31); CaulDRAFT_1654; 38/55 (Caulobacter sp. K31); CaulDRAFT_1139; 46/60 (Parvularcula bermudensis HTCC2503); PB2503_02212; 34/50 (Sphingomonas sp. SKA58); SKA58_12165; 47/61 (Caulobacter sp. K31); CaulDRAFT_3818; 73/83 (Caulobacter sp. K31); CaulDRAFT_0763; 50/65 Caulobacter crescentus CB15; CC3436; 31/47 Anabaena sp. PCC 7120; alr2153; 37/54 Synechocystis sp. PCC 6803; slr1490; 35/53 Ralstonia solanacearum GMI1000; RSp0100; 41/57 Burkholderia sp. 383; Bcep18194_B2705; 50/69 Ralstonia eutropha H16; H16_B1039; 51/68 Bordetella bronchiseptica RB50; BB0832; 47/60 (Acidovorax avenae subsp. citrulli AAC00-1); AaveDRAFT_1098; 63/76 (Acidovorax avenae subsp. citrulli AAC00-1); AaveDRAFT_0325; 58/72 Pseudomonas fluorescens PfO-1; Pfl_2342; 54/67 Pseudomonas aeruginosa PAO1; PA1271; 50/64 Pseudomonas syringae pv. syringae B728a; Psyr_3769; 56/71 Pseudomonas fluorescens PfO-1; Pfl_2583; 40/55 Pseudomonas fluorescens Pf-5; PFL_2293; 40/58 (Pseudomonas aeruginosa PA7); PaerP_01004786; 56/68 Pseudomonas syringae pv. syringae B728a; Psyr_4483; 42/57 st 1 X. campestris pv. campestris ATCC33913; XCC4222; 55/69 X. campestris pv. campestris ATCC33913; XCC3045; 56/70 X. campestris pv. campestris ATCC33913; XCC3045; 47/61 X. campestris pv. campestris ATCC33913; XCC3043; 56/70 X. campestris pv. campestris ATCC33913; XCC2867; 41/57 X. campestris pv. campestris ATCC33913; XCC2867; 37/52 X. campestris pv. campestris ATCC33913; XCC2400; 40/57 X. campestris pv. campestris ATCC33913; XCC2395; 39/56 X. campestris pv. campestris ATCC33913; XCC0531; 55/69 X. campestris pv. campestris ATCC33913; XCC3408; 45/60 X. campestris pv. campestris ATCC33913; XCC2887; 45/60 X. campestris pv. campestris ATCC33913; XCC1749; 38/54 X. campestris pv. campestris 8004; XC_2484 (XCC1750); 33/49 (31/46) X. campestris pv. campestris ATCC33913; XCC4237; 34/51 X. campestris pv. campestris ATCC33913; XCC4237; 35/49 X. campestris pv. campestris ATCC33913; XCC4132; 49/64 X. campestris pv. campestris ATCC33913; XCC4132; 42/59 X. campestris pv. campestris ATCC33913; XCC4131; 48/64 X. campestris pv. campestris ATCC33913; XCC3518; 38/52 X. campestris pv. campestris ATCC33913; XCC4235; 41/57 (Pseudoalteromonas tunicata D2); PTD2_18885; 40/57 Methylobacillus flagellatus KT; Mfla_0134; 36/55 X. campestris pv. campestris ATCC33913; XCC3405; 37/52 Colwellia psychrerythraea 34H; CPS_3698; 41/56 (Pseudoalteromonas tunicata D2); PTD2_22047; 37/54 (Caulobacter sp. K31); CaulDRAFT_1586; 36/52 X. campestris pv. campestris ATCC33913; XCC2573; 34/51 Shewanella sp. MR-4; Shewmr4_2386; 44/59 Sphingopyxis alaskensis RB2256; Sala_0027; 45/60 (gamma proteobacterium KT 71); KT71_02412; 42/58 (Alteromonas macleodii 'Deep ecotype'); MADE_18984; 34/51 Shewanella frigidimarina NCIMB 400; Sfri_3503; 36/54 (Shewanella baltica OS195); Sbal195DRAFT_3485; 43/69 Pseudoalteromonas atlantica T6c; Patl_3441; 34/50 Gluconobacter oxydans 621H; GOX0945; 28/45 (Sphingomonas sp. SKA58); SKA58_09651; 39/56 (Sphingomonas sp. SKA58); SKA58_00625; 45/61 Caulobacter crescentus CB15; CC0442; 40/56 Caulobacter crescentus CB15; CC0562; 35/51 Caulobacter crescentus CB15; CC1113; 29/45 (Caulobacter sp. K31); CaulDRAFT_3050; 37/55 X. campestris pv. campestris ATCC33913; XCC4052; 28/45 X. campestris pv. campestris ATCC33913; XCC1041; 28/45 X. campestris pv. campestris ATCC33913; XCC0759; 27/43 X. campestris pv. campestris ATCC33913; XCC3408; 37/52 Maricaulis maris MCS10; Mmar10_0224; 36/50 (Sphingomonas sp. SKA58); SKA58_04811; 44/61 X. campestris pv. campestris ATCC33913; XCC1750; 38/54 Caulobacter crescentus CB15; CC1754; 36/54 Saccharophagus degradans 2-40; Sde_3880; 36/55 (Oceanicaulis alexandrii HTCC2633); OA2633_12585; 32/48 (Pseudomonas aeruginosa PA7); PaerP_01004007; 40/56 Caulobacter crescentus CB15; CC1970; 50/63 Caulobacter crescentus CB15; CC3336; 49/63 (Parvularcula bermudensis HTCC2503); PB2503_08669; 30/49 Caulobacter crescentus CB15; CC2194; 36/52 Anabaena sp. PCC 7120; alr2588; 35/52 (Caulobacter sp. K31); CaulDRAFT_2832; 33/46 X. campestris pv. campestris ATCC33913; XCC0119; 28/42 Shewanella frigidimarina NCIMB 400; Sfri_1787; 37/55 Saccharophagus degradans 2-40; Sde_0682; 30/48 Maricaulis maris MCS10; Mmar10_0368; 34/48 Pseudomonas aeruginosa PAO1; PA1322; 39/55 (Alteromonas macleodii 'Deep ecotype'); MADE_03081; 45/59 Maricaulis maris MCS10; Mmar10_1115; 41/57 (Caulobacter sp. K31); CaulDRAFT_4856; 32/46 Maricaulis maris MCS10; Mmar10_2735; 38/54 (Alteromonas macleodii 'Deep ecotype'); MADE_11505; 33/52 Pseudoalteromonas haloplanktis TAC125; PSHAb0340; 32/48 (Pseudomonas aeruginosa 2192); Paer2_01000319; 39/55 (Caulobacter sp. K31); CaulDRAFT_0617; 48/63 (Caulobacter sp. K31); CaulDRAFT_5326; 48/62 Hyphomonas neptunium ATCC 15444; HNE_2355; 30/47 (marine gamma proteobacterium HTCC2207); GB2207_01907; 32/48 (Shewanella sp. ANA-3); Shewana3DRAFT_4183; 44/60 Caulobacter crescentus CB15; CC1970; 44/61 Pseudoalteromonas atlantica T6c; Patl_2585; 39/58 (Sphingomonas sp. SKA58); SKA58_03800; 33/51 (Pseudoalteromonas tunicata D2); PTD2_20302; 34/51 Shewanella sp. MR-7; Shewmr7_0064; 53/69 Pseudoalteromonas haloplanktis TAC125; PSHAa2973; 33/50 Zymomonas mobilis subsp. mobilis ZM4; ZMO1040; 28/45 Novosphingobium aromaticivorans DSM 12444; Saro_2438; 39/56 (Shewanella baltica OS195); Sbal195DRAFT_0485; 43/60 X. campestris pv. campestris ATCC33913; XCC0120; 39/52 (marine gamma proteobacterium HTCC2207); GB2207_09881; 39/55 Pseudoalteromonas atlantica T6c; Patl_0122; 35/51 (Caulobacter sp. K31); CaulDRAFT_1582; 34/51 (Alteromonas macleodii 'Deep ecotype'); MADE_02756; 39/55 Ralstonia eutropha H16; H16_A0191; 35/50 (Sphingomonas sp. SKA58); SKA58_03670; 34/51 Caulobacter crescentus CB15; CC2832; 44/58 Shewanella sp. MR-7; Shewmr7_2458; 43/59 Pseudoalteromonas haloplanktis TAC125; PSHAa2180; 44/62 Pseudoalteromonas atlantica T6c; Patl_3410; 41/58 (Pseudoalteromonas tunicata D2); PTD2_04446; 33/53 Colwellia psychrerythraea 34H; CPS_0977; 34/53 (Shewanella baltica OS155); SbalDRAFT_3744; 53/69 Caulobacter crescentus CB15; CC1666; 34/50 (Oceanicaulis alexandrii HTCC2633); OA2633_07829; 29/46 Caulobacter crescentus CB15; CC0171; 40/55 Shewanella frigidimarina NCIMB 400; Sfri_1313; 44/60 Saccharophagus degradans 2-40; Sde_0952; 40/56 X. campestris pv. campestris ATCC33913; XCC3209; 27/43 X. campestris pv. campestris ATCC33913; XCC4052; 28/44 (Caulobacter sp. K31); CaulDRAFT_3053; 37/54 Caulobacter crescentus CB15; CC0999; 41/56 (Shewanella amazonensis SB2B); SamaDRAFT_2978; 37/53 Saccharophagus degradans 2-40; Sde_2542; 33/47 Shewanella frigidimarina NCIMB 400; Sfri_2471; 38/57 (Pseudomonas putida F1); PputDRAFT_2116; 36/53 Synechococcus sp. JA-3-3Ab; CYA_2031; 35/51 Anabaena sp. PCC 7120; alr2626; 34/51 (Pseudomonas aeruginosa C3719): PaerC_01000244; 50/64 Pseudomonas fluorescens Pf-5; PFL_3835; 52/71 (Pseudomonas aeruginosa 2192); Paer2_01001533; 38/55 Pseudomonas fluorescens PfO-1; Pfl_1848; 38/56 (Vibrio alginolyticus); vfgA; 44/60 (Pseudomonas aeruginosa PA7); PaerP_01003957; 50/64 Pseudomonas syringae pv. phaseolicola 1448A; PSPPH_1484; 55/71 Pseudomonas fluorescens Pf-5; PFL_3315; 38/56 Pseudomonas sp.; pbuA; 40/57 (Vibrio splendidus 12B01); V12B01_16041; 45/59 Chromobacterium violaceum ATCC 12472; CV3896; 36/52 Anabaena sp. PCC 7120; all2610; 36/54 (Ralstonia solanacearum UW551); RRSL_00729; 42/56 Pseudomonas fluorescens Pf-5; PFL_0646; 42/59 (Polaromonas naphthalenivorans CJ2); PnapDRAFT_2142; 35/50 Nitrosospira multiformis ATCC 25196; Nmul_A1426; 41/57 Pseudomonas syringae pv. tomato str. DC3000; PSPTO_1855; 42/59 Pseudomonas syringae pv. tomato str. DC3000; PSPTO_1855; 49/63 th 4 Ralstonia solanacearum GMI1000; RSc2729; 42/55 Rhodopseudomonas palustris HaA2; RPB_0102; 42/61 (Rubrivivax gelatinosus PM1); Rgel02002002; 44/59 (Rubrivivax gelatinosus PM1); Rgel02003219; 43/57 (Pseudomonas putida F1); PputDRAFT_4622; 43/59 (Pseudomonas putida F1); PputDRAFT_4622; 50/63 Ranking of Blast results beside Xanthomonads othologs (Bacterial name; locus_tag; %Identity/%Similarity) d rd 3 (Ralstonia solanacearum UW551); RRSL_03417; 41/57 (Burkholderia cenocepacia HI2424); Bcen2424DRAFT_6742; 48/68 Ralstonia eutropha JMP134; Reut_A1787; 49/66 Azoarcus sp. EbN1; ebA6096; 44/58 Pseudomonas putida KT2440; PP_3340; 44/60 Pseudomonas putida KT2440; PP_3340; 50/64 X. campestris pv. campestris ATCC33913; XCC3043; 41/56 Pseudomonas aeruginosa UCBPP-PA14; PA14_47800; 50/64 Pseudomonas syringae pv. tomato str. DC3000; PSPTO_1610; 56/72 Pseudomonas entomophila L48; PSEEN2482; 38/56 (Pseudomonas putida F1); PputDRAFT_3079; 39/57 (Azotobacter vinelandii AvOP); AvinDRAFT_7778; 49/64 X. campestris pv. campestris ATCC33913; XCC0946; 43/59 nd 2 c b Gene identification (ID) from Xanthomonas campestris pv. campestris strain ATCC33913 [14]. From the phylogenetic tree presented on Figure S1. Iron: TBDR probably involved in iron uptake; plant: TBDR probably involved in plant carbohydrate uptake; Oar: TBDR of the Oar-like subclass; hrp: TBDR gene regulated by hrp regulators. d Blast hit results with similarities lower than those obtained with non orthologous Xcc TBDRs were not included. Only the five first results were shown. Colors correspond to bacterial classification: α- (blue), β- (orange), δ-proteobacteria (pink), γ- (green) proteobacteria, Xanthomonas (yellow) or cyanobacteria (violet). a a XCC0531 XCC3043 XCC3046 XCC3045 XCC3316 XCC3405 XCC2395 XCC2400 XCC4222 XCC2887 XCC3408 XCC1750 XCC1990 XCC2573 XCC3271 XCC4131 XCC2208 XCC4132 XCC0158 XCC0946 Gene ID Caulobacter crescentus CB15; CC2287; 36/54 (Caulobacter sp. K31); CaulDRAFT_1147; 29/46 (Alteromonas macleodii 'Deep ecotype'); MADE_07746; 32/47 (Pseudomonas aeruginosa PACS2); PaerPA_01001801; 39/55 (Oceanicaulis alexandrii HTCC2633); OA2633_01564; 43/59 (Oceanicaulis alexandrii HTCC2633); OA2633_00415; 41/56 Pseudomonas syringae pv. tomato str. DC3000; PSPTO_0671; 29/45 Sphingopyxis alaskensis RB2256; Sala_3041; 33/47 Colwellia psychrerythraea 34H; CPS_2359; 29/49 Pseudoalteromonas atlantica T6c; Patl_1142; 41/58 Colwellia psychrerythraea 34H; CPS_1977; 43/60 (Alteromonas macleodii 'Deep ecotype'); MADE_16255; 39/56 (Azotobacter vinelandii AvOP); AvinDRAFT_2260; 35/52 Pseudoalteromonas atlantica T6c; Patl_1822; 33/52 Shewanella frigidimarina NCIMB 400; Sfri_3988; 53/70 Pseudoalteromonas haloplanktis TAC125; PSHAa1271; 33/50 (Pseudoalteromonas tunicata D2); PTD2_06374; 30/46 (Oceanicaulis alexandrii HTCC2633); OA2633_11970; 36/54 Colwellia psychrerythraea 34H; CPS_3737; 42/59 (Caulobacter sp. K31); CaulDRAFT_3041; 40/57 (Caulobacter sp. K31); CaulDRAFT_2836; 28/43 X. campestris pv. campestris ATCC33913; XCC1749; 28/43 (Idiomarina baltica OS145); OS145_10882; 39/56 Pseudomonas entomophila L48; PSEEN1173; 35/51 (Caulobacter sp. K31); CaulDRAFT_0034; 35/50 Gloeobacter violaceus PCC 7421; glr0349; 34/50 Nitrosomonas europaea ATCC 19718; NE0636; 45/63 Burkholderia sp. 383; Bcep18194_B2436; 46/63 (Shewanella sp. W3-18-1); Sputw3181DRAFT_3279; 36/55 (Pseudomonas putida F1); PputDRAFT_3127; 39/57 (Vibrio alginolyticus 12G01); V12G01_04486; 44/60 Burkholderia cepacia AMMD; Bamb_4928; 40/57 Pseudomonas fluorescens PfO-1; Pfl_0594; 42/60 Methylobacillus flagellatus KT; Mfla_1253; 35/49 Escherichia coli W3110; yncD; 41/59 (Acidovorax avenae subsp. citrulli AAC00-1); AaveDRAFT_0325; 42/58 Caulobacter crescentus CB15; CC1781; 45/60 th 5 Table S5 82 Table S6 Plasmids pVO155 pLAFR6 pFAJ1700 pSC154 pCZ367 pCZ750 pCZ525 pL-XCC3358 ; pL-suxA pL-XCC3359 ; pL-suxB pL-XCC1470 ; pL-fur pPr-XCC3358 ; pPr-suxA pPr-XCC1990 pPr-XCC3209 Strains Xcc 568 XP001 XP002 XP003 XP004 XP005 XP006 XP007 XP008 XP009 XP010 XP011 XP012 XP013 XP014 XP015 XP016 XP017 XP018 XP019 XP020 XP021 XP022 XP023 XP024 XP025 XP026 XP027 XP028 XP029 XP030 XP031 XP032 XP033 XP034 XP035 XP036 XP037 XP038 XP039 XP040 XP041 XP042 XP043 XP044 XP045 XP046 XP047 XP048 XP049 XP050 XP051 XP052 XP053 XP054 XP055 XP056 XP057 83 Features Xcc sequence cloned relative to the putative start codon pUC119 derivative, containing the promoterless gus (uidA ) reporter gene encoding ȕglucuronidase, used for insertion mutagenesis; KmR AmpR pLAFR1 with trp terminators; TetR pTR102-derived expression vector, containing a multiple cloning site and transcriptional terminators in both orientations; TetR AmpR pET-26b(+) derived vector with the cyaA' gene from pMS107 used for translational fusion constructs. The T7 promoter has been replaced by Ptac promoter sequence; KmR pUC18-derived vector used for insertional mutagenesis; AmpR GmR pFAJ1700 containing the Kpn I-Asc I lacZ gene from the pCZ367 plasmid; TetR AmpR pSC154 ∆cyaA' ; KmR [36] [108] [109] [107] pCZ525-XCC3358- pLAFR6; TetR KmR pCZ525-XCC3359- pLAFR6; TetR KmR pFAJ1700-XCC1470 ; TetR AmpR pFAJ1700-lacZ -prXCC3358 ; TetR AmpR pFAJ1700-lacZ -prXCC1990 ; TetR AmpR pFAJ1700-lacZ -prXCC3209 ; TetR AmpR from - 247 to + 2474 from - 15 to + 1913 from - 95 to + 545 from - 580 to + 459 from - 500 to + 1 from - 500 to + 1 Genotype and/or phenotype Location of insertion or deletion relative to the putative start codon Wild-type strain; Rifampycin resistant strain derivative of Xanthomonas campestris pv. campestris LMG568/ATCC33913 XCC0050 ::pVO155; RifR KmR XCC0098 ::pVO155; RifR KmR XCC0119 ::pVO155; RifR KmR XCC0120 ::pVO155; RifR KmR XCC0158 ::pVO155; RifR KmR XCC0304 ::pVO155; RifR KmR XCC0305 ::pVO155; RifR KmR XCC0394 ::pVO155; RifR KmR XCC0397 ::pVO155; RifR KmR XCC0531 ::pVO155; RifR KmR XCC0674 ::pVO155; RifR KmR XCC0759 ::pVO155; RifR KmR XCC0768 ::pVO155; RifR KmR XCC0946 ::pVO155; RifR KmR XCC1037 ::pVO155; RifR KmR XCC1041 ::pVO155; RifR KmR XCC1179 ::pVO155; RifR KmR XCC1258 ::pVO155; RifR KmR XCC1340 ::pVO155; RifR KmR XCC1391 ::pVO155; RifR KmR XCC1719 ::pVO155; RifR KmR XCC1749 ::pVO155; RifR KmR XCC1750 ::pVO155; RifR KmR XCC1751 ::pVO155; RifR KmR XCC1892 ::pVO155; RifR KmR XCC2046 ::pVO155; RifR KmR XCC2208 ::pVO155; RifR KmR XCC2385 ::pVO155; RifR KmR XCC2395 ::pVO155; RifR KmR XCC2400 ::pVO155; RifR KmR XCC2469 ::pVO155; RifR KmR XCC2497 ::pVO155; RifR KmR XCC2572 ::pVO155; RifR KmR XCC2573 ::pVO155; RifR KmR XCC2658 ::pVO155; RifR KmR XCC2665 ::pVO155; RifR KmR XCC2772 ::pVO155; RifR KmR XCC2828 ::pVO155; RifR KmR XCC2867 ::pVO155; RifR KmR XCC2887 ::pVO155; RifR KmR XCC2944 ::pVO155; RifR KmR XCC3036 ::pVO155; RifR KmR XCC3043 ::pVO155; RifR KmR XCC3045 ::pVO155; RifR KmR XCC3046 ::pVO155; RifR KmR XCC3050 ::pVO155; RifR KmR XCC3067 ::pVO155; RifR KmR XCC3079 ::pVO155; RifR KmR XCC3161 ::pVO155; RifR KmR XCC3177 ::pVO155; RifR KmR XCC3215 ::pVO155; RifR KmR XCC3216 ::pVO155; RifR KmR XCC3270 ::pVO155; RifR KmR XCC3271 ::pVO155; RifR KmR XCC3279 ::pVO155; RifR KmR XCC3316 ::pVO155; RifR KmR suxA: :pVO; XCC3358 ::pVO155; RifR KmR Reference [107] This study This study This study This study This study This study This study This study Reference [113] + 2473 + 784 + 1084 + 3119 + 691 + 765 + 1007 + 2082 + 406 + 736 + 1958 + 418 + 387 + 2091 + 502 + 1249 + 1632 + 2524 + 1205 + 878 + 244 + 966 + 1657 + 304 + 1274 + 200 + 2036 + 1285 + 1258 + 2355 + 201 + 1880 + 830 + 866 + 1556 + 780 + 833 + 2871 + 293 + 1558 + 334 + 451 + 428 + 1572 + 702 + 295 + 929 + 1195 + 835 + 723 + 365 + 397 + 747 + 961 + 1481 + 2262 + 817 This This This This This This This This This This This This This This This This This This This This This This This This This This This This This This This This This This This This This This This This This This This This This This This This This This This This This This This This This study study study study study study study study study study study study study study study study study study study study study study study study study study study study study study study study study study study study study study study study study study study study study study study study study study study study study study study study study Table S6 - continued XP058 XP059 XP060 XP061 XP062 XP063 XP064 XP065 XP066 XP067 XP068 XP069 XP070 XP071 XP072 XP073 XP074 XP075 XCC3405 ::pVO155; RifR KmR XCC3408 ::pVO155; RifR KmR XCC3427 ::pVO155; RifR KmR XCC3474 ::pVO155; RifR KmR XCC3518 ::pVO155; RifR KmR XCC3595 ::pVO155; RifR KmR XCC3635 ::pVO155; RifR KmR XCC3714 ::pVO155; RifR KmR XCC3963 ::pVO155; RifR KmR XCC4052 ::pVO155; RifR KmR XCC4120 ::pVO155; RifR KmR XCC4131 ::pVO155; RifR KmR XCC4132 ::pVO155; RifR KmR XCC4162 ::pVO155; RifR KmR XCC4222 ::pVO155; RifR KmR XCC4235 ::pVO155; RifR KmR XCC4237 ::pVO155; RifR KmR XCC1990 ∆1; RifR XP076 XP077 XP078 XP079 XP080 XP081 XP082 XP083 XP084 XP085 XP086 XP087 ∆suxB ; XCC3359 ∆1; RifR from + 1 to +1914 XP088 XP089 XP090 XP091 XP092 XP093 XP094 XP095 XP096 XP097 XP098 XP099 XP100 XP101 XP102 XP103 XP104 XP105 XP106 XP107 + 1813 + 1897 + 2236 + 1443 + 452 + 2148 + 367 + 922 + 1243 + 1673 + 1217 + 952 + 2804 + 952 + 2401 + 1405 + 225 from + 1 to + 2619 This This This This This This This This This This This This This This This This This This XCC3209 ∆1; RifR from + 1 to + 2715 fur 1; XCC1470 T212A leading to L71Q; RifR Xcc 568 (pL-fur ); Xcc 568 (pL-XCC1470 ); RifR TetR AmpR fur 1 (pL-fur ); XCC1470 T212A (pL-XCC1470 ); RifR TetR AmpR Xcc 568 (pPr-XCC1990 ); RifR TetR AmpR Xcc 568 (pPr-XCC3209 ); RifR TetR AmpR hrpG ::pVO; XCC1166 ::pVO155; RifR KmR hrpX ::pVO; XCC1167 ::pVO155; RifR KmR suxR ::pVO; XCC3356 ::pVO155; RifR KmR suxC ::pVO; XCC3357 ::pVO155; RifR KmR suxB ::pVO; XCC3359 ::pVO155; RifR KmR ∆suxA ; XCC3358 ∆1; RifR T212A leading to L71Q This study This study This study This study This study This study [113] This study This study This study This study This study + 487 + 1013 + 350 + 896 + 757 from + 474 to + 2475 Xcc 568 (pL-suxA ); Xcc 568 (pL-XCC3358 ); RifR TetR suxA ::pVO (pL-suxA ); XCC3358 ::pVO155 (pL-XCC3358 ); RifR KmR TetR ∆suxA (pL-suxA ); XCC3358 ∆1 (pL-XCC3358 ); RifR TetR Xcc 568 (pL-suxB ); Xcc568 (pL-XCC3359 ); RifR TetR suxA ::pVO (pL-suxB ); XCC3358 ::pVO (pL-XCC3359 ); RifR KmR TetR ∆suxB (pL-suxB ); XCC3359 ∆1 (pL-XCC3359 ); RifR TetR Xcc 568 (pPr-suxA ); Xcc568 (pPr-XCC3358 ); RifR TetR AmpR suxR ::pVO (pPr-suxA ); XCC3356 ::pVO155 (pPr-XCC3358 ); RifR KmR TetR AmpR suxC ::pVO (pPr-suxA ); XCC3357 ::pVO155 (pPr-XCC3358 ); RifR KmR TetR AmpR ∆suxA (pPr-suxA ); XCC3358 ∆1 (pPr-XCC3358 ); RifR TetR AmpR ∆suxB (pPr-suxA ); XCC3359 ∆1 (pPr-XCC3358 ); RifR TetR AmpR XCC0008 ::pVO155; RifR KmR XCC1592 ::pVO155; RifR KmR XCC1593 ::pVO155; RifR KmR XCC2081 ::pVO155; RifR KmR XCC2612 ::pVO155; RifR KmR XCC2927 ∆1; RifR + 425 + 293 + 243 + 143 + 124 from +3 to + 876 XCC3205 ::pVO155; RifR KmR XCC3967 ::pVO155; RifR KmR + 704 + 274 study study study study study study study study study study study study study study study study study study This This This This This This This This This This This study study study study study study study study study study study This This This This This This This This This study study study study study study study study study 84 CHAPITRE II : ETUDE DE LOCI IMPLIQUES DANS LE METABOLISME DE POLYSACCHARIDES DE LA PAROI VEGETALE CHEZ XCC Membrane plasmique Paroi secondaire Plasmodesme Paroi primaire Lamelle moyenne Figure II-1 : Représentation schématique et simplifiée de la structure pariétale d’une cellule végétale et des sous-couches qui la constituent. La lamelle moyenne, la paroi primaire et la paroi secondaire se forment successivement au cours de l’élongation et de la différenciation cellulaire. Les plasmodesmes traversent les parois et permettent la communication intercellulaire, le passage d'eau, d’ions et de différentes molécules. La membrane plasmique, formée d’une bicouche de phospholipides, délimite le cytoplasme de la cellule végétale. Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc CHAPITRE II : ETUDE DE LOCI IMPLIQUES DANS LE METABOLISME DE POLYSACCHARIDES DE LA PAROI VEGETALE CHEZ XANTHOMONAS CAMPESTRIS PV. CAMPESTRIS INTRODUCTION : L’utilisation de la paroi végétale par les bactéries I. Structure de la paroi végétale La paroi constitue l’un des éléments essentiels de la cellule végétale. Elle donne à la cellule sa forme et ses caractéristiques structurales, assure son maintien et sa croissance. Elle est le lieu des échanges intercellulaires, participe à la régulation des relations avec l'extérieur, et, de manière passive, au transport, à l'absorption et à la sécrétion de multiples substances. I.1. Description générale L'étude de la formation de la paroi cellulaire et l'analyse de sa structure ont conduit à distinguer dans cette paroi 3 sous-couches se formant successivement (Figure II-1). C’est la lamelle moyenne qui se forme la première et constitue donc la partie la plus externe de la paroi. Elle est commune à deux cellules contiguës et est constituée principalement de matières pectiques. La paroi primaire, qui se forme ensuite, mesure 1 à 3 µm d'épaisseur et est extensible, permettant la croissance cellulaire en longueur et en épaisseur. Cette paroi n'existe seule (sans paroi secondaire) que dans les cellules juvéniles indifférenciées. Elle est constituée de cellulose et d'hémicellulose, les microfibrilles de cellulose étant disposées de façon régulière, en strates successives, décrivant des hélices très redressées par rapport à l’axe principal de la cellule ; sa structure est détaillée dans le paragraphe I.2. La paroi secondaire apparaît contre la paroi primaire lors de la différenciation de la cellule. Cette différenciation s'observe pour les cellules conductrices de sève (vaisseaux du xylème), ainsi que pour différents tissus de soutien (sclérenchyme) ou de protection (liège). La paroi secondaire est rigide, peut atteindre une épaisseur considérable dans certains tissus de soutien, et ne permet plus la croissance cellulaire. En plus des constituants de la paroi primaire, la paroi secondaire est enrichie en composés phénoliques : la lignine, qui rigidifie la paroi, ainsi que la cutine et la subérine, qui l’imperméabilisent. Enfin, pour permettre les communications entre cellules de cytoplasme à cytoplasme, les parois sont finement ponctuées de plasmodesmes. 85 Paroi primaire Pectine Membrane plasmique Microfibrille de cellulose Hemicellulose Figure II-2 : Vue d’ensemble de la structure de la paroi végétale primaire et de ses principaux constituants : la matrice pectique, les microfibrilles de cellulose et le réseau d’hémicelluloses. (Schéma issu du site web http://www.buta-connection.net/phpBB2/imagesexposes/japon-papier/Paroi-primaire.gif). Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc I.2. Architecture moléculaire de la paroi primaire La paroi primaire est constituée d’une matrice de 3 groupes glucidiques : la cellulose, les hemicelluloses et les pectines (Figure II-2). De plus, les parois renferment des protéines de structure dites « pariétales ». Enfin, la paroi contient un fort pourcentage d’eau et beaucoup d’ions (notamment du calcium). I.2.A. La cellulose La molécule de cellulose La cellulose est le constituant principal de la paroi des cellules végétales. Il s’agit d’un β1,4-glucane composé d'environ 2 000 à 25 000 résidus glucose dans la paroi primaire. Plus précisément, la molécule de cellulose est un polymère linéaire monotone, constitué uniquement de cellobiose, dimère de glucoses liés en β-1,4 (Figure II-3A). Par suite de la liaison β-1,4, les fonctions homologues des monomères se trouvent alternativement au dessus et en dessous du plan. Le degré de liberté au niveau de chaque liaison explique la flexibilité de la molécule de cellulose, toutefois limitée par la formation régulière de liaisons hydrogène intra-caténaires. Les microfibrilles (Figure II-3A) Des liaisons hydrogène inter-caténaires relient plusieurs molécules de cellulose et permettent la formation d'une structure aux propriétés de résistance remarquables : la microfibrille, véritable charpente de la paroi végétale primaire. Cette structure cristalline cylindrique de 20 à 30 nm de diamètre contient environ 2 000 molécules de cellulose, maintenues parallèles par les liaisons hydrogène. Les microfibrilles sont réunies entre elles par une matrice constituée d'hémicelluloses et de pectines (Figure II-2). I.2.B. Les hémicelluloses Les hémicelluloses sont des polymères très variés, formés d’une chaîne linéaire ramifiée par de courtes chaînes latérales qui empêchent la molécule de former des microfibrilles. Les blocs de bases des hémicelluloses sont des sucres monomériques divers (glucose, xylose, arabinose, galactose, fucose et mannose) liés en β-1,4. La classe la mieux étudiée correspond au xyloglucane, polymère de glucose ramifié par de courtes chaînes de xylose, galactose et fucose (Figure II-3B). Un autre type d’hémicellulose très abondant dans la nature est le glucuronoarabinoxylane (GAX), plus couramment appelé xylane 86 A dimère de cellobiose portion de microfibrille B C D Figure II-3 : Structure moléculaire des constituants de la paroi primaire des cellules végétales. (A) Cellobiose, cellulose et portion de microfibrille. (B) Xyloglucane, ici avec des substituants xylose, galactose, arabinose (Ara) et fucose (Fuc). (C) Xylane. α-4-OMe-GlcUA, α-4-O-méthylglucuronic acid ; α-araf, α-arabinose furanoside ; pcou./fer., acide p-coumarique/férulique. (D) Oligomère d’acides galacturoniques, constituant des pectines de type homogalacturonan (HGA) ou rhamnogalacturonane II (RGII). Figure II-4 : Structure de la pectine, de ses chaînes linéaires et de ses ramifications (D’après Ochiai et al., 2007) Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc (Figure II-3C). La structure de ce polymère est détaillée dans l’introduction de l’article préliminaire (cf. Résultats). Enfin, le mannane (glucomannane, galactomannane galactoglucomannane), l’arabinane, le galactane (arabinogalactane) et le galacturonane sont d’autres types d’hémicelluloses moins répandus. Les hémicelluloses forment des liaisons hydrogène avec les microfibrilles de cellulose, jouant ainsi un rôle fondamental dans le maintien de l’architecture pariétale. I.2.C. Les pectines Les pectines sont constituées d’une chaîne polysaccharidique linéaire, ramifiée de chaînes latérales non monotones et non linéaires. La variété d’oses formant ces chaînes et de liaisons reliant ces oses font de la pectine un réseau complexe de macromolécules. Il existe 3 types de polymères pectiques (Figure II-4) : l’homogalacturonane (HGA), le rhamnogalacturonane I (RGI) et le rhamnogalacturonane II (RGII) (Ochiai et al., 2007 ; Ridley et al., 2001). Le HGA est un polymère monotone d’acides galacturoniques (GA) liés en α-1,4, appelé acide polygalacturonique (PGA) (Figure II-3D et Figure II-4). Le RGI est un hétéropolymère formé d’une chaîne principale et de ramifications. La chaîne pricipale est formée d’une alternance de résidus GA liés en α-1,4 et rhamnoses liés en α-1,2. Environ la moitié des résidus rhamnoses du RGI sont substitués par de longues chaînes polysaccharidiques neutres d’arabinane, de galactane ou d’arabinogalactane (Delangle et al., 2007 ; McNeil et al., 1980) (Figure II-4). Les chaînes latérales de galactane peuvent être de 2 types, selon que les résidus D-galactopyranoses sont liés en β-1,4 (Type I) ou en β-1,3 (Type II) (Delangle et al., 2007). Le RGII est un polysaccharide complexe formé d’un squelette de HGA et de chaînes latérales diverses et variées, formées de résidus rhamnose, arabinose, galactose, etc. (O'Neill et al., 1996 ; Pérez et al., 2003) (Figure II-4). Certains résidus GA peuvent être méthylés au niveau de leur groupement carboxyl ; d’autres peuvent être acétylés au niveau des atomes d’oxygène O2 et/ou O3. Dans la plupart des pectines, 40 à 65% des résidus GA sont méthylés, cette proportion fixant le caractère plus ou moins acide de la pectine. En présence de calcium, deux portions de chaînes constituées de résidus non méthylés peuvent se lier et former un réseau, ou gel. Ces liaisons inter-caténaires sont toutefois 87 Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc faibles et peuvent facilement se rompre, ce qui résulte en une interruption de la gélification et en une fluidification de la pectine. Ceci peut être réalisé chimiquement par extraction à l'EDTA (puissant chélateur de calcium), ou physiquement en abaissant le pH : la concentration forte en protons provoque alors le remplacement du calcium. I.2.D. Autres constituants La paroi végétale comporte une quantité significative de glycoprotéines, formées d’un squelette peptidique substitué de chaînes glucidiques. On distingue 3 classes principales de glycoprotéines pariétales : les protéines riches en glycine (GRP, Glycin-rich proteins), les protéines riches en proline (PRP, Prolin-rich proteins) et les protéines riches en hydroxyproline. Cette dernière classe, appelée à tort "extensine" lors de sa découverte, est maintenant appelée HRGP (Hydroxyprolin-rich Glycoproteins). En fin de croissance, le réseau d'HRGP bloque les propriétés de plasticité du réseau polysaccharidique, solidifiant ainsi la structure pariétale [pour revue, voir (Keller, 1993)]. Il existe quelques différences structurales entre la paroi des monocotylédones et celle des dicotylédones. Tout d’abord, seules les dicotylédones possèdent du xyloglucane ; elles présentent par ailleurs une teneur réduite en cellulose mais une forte teneur en polymères pectiques gélifiés [30 à 50% de la composition totale, (Delangle et al., 2007)]. Des protoplastes de dicotylédones peuvent être préparés par simple traitement par un chélateur de calcium et une endopolygalacturonase purifiée. Les monocotylédones présentent une teneur élevée en polysaccharides non cellulotiques (xylane notamment), mais une teneur réduite en cellulose, en matériel pectique et en protéines HRGP. Ce sont donc les réseaux d’hemicelluloses, renfermant des composés phénoliques, qui confèrent la solidité de la paroi végétale des monocotylédones (Bacic et al., 1988 ; Shedletzky et al., 1992). La paroi de certaines monocotylédones (graminées et céréales) renferme par ailleurs un glucane particulier, présentant quelques liaisons β-1,3 parmi les liaisons β-1,4. Ce glucane est absent de la paroi des dicotylédones (Burton et al., 2006). II. L’utilisation des parois végétales par les bactéries La paroi végétale constitue un véritable réservoir de nutriments pour la plupart des microorganismes présents dans l’environnement des plantes (insectes, champignons, bactéries…). De nombreux microorganismes saprophytes sont capables de dégrader les polymères pariétaux complexes et d’utiliser les produits de cette dégradation comme sources de carbone et d’énergie 88 Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc grâce à des voies métaboliques spécifiques. Chez les bactéries et les champignons phytopathogènes, la dégradation de la paroi végétale n’est pas seulement une source de nutriments pour la croissance, mais elle facilite leur progression et constitue ainsi une étape clé dans leur cycle infectieux. La dégradation de la paroi végétale conduit à la production de molécules, appelées « oligosaccharines », capables de jouer un rôle « éliciteur » des réponses de défense des plantes (Côté & Hahn, 1994 ; Côté et al., 1998) : la dégradation de la paroi végétale peut donc s’avérer néfaste pour les microorganismes. Dès leur formation, les oligosaccharines activent les étapes précoces des voies de défense végétales. Ils stimulent la biosynthèse d’enzymes anti-microbiennes (chitinases, glucanases), stimulent la production d’éthylène et de phytoalexines, augmentent le taux de calcium intracellulaire et créent un « burst oxydatif » : il y production d’espèces réactives de l’oxygène telles que du péroxyde d’hydrogène ou des radicaux super-oxydes, très toxiques pour les microorganismes. La dégradation de la pectine par les champignons phytopathogènes et son rôle dans l’activation des réponses de défense de la plante sont particulièrement bien connus (Federici et al., 2006) : les champignons sécrètent des polygalacturonases (PG), qui sont reconnues et inhibées par des protéines végétales extracellulaires possédant des LRR (Leucine-Rich Repeats), appelées Polygalacturonase-Inhibiting Proteins (PGIP) ; l’interaction PG-PGIP limite l’agressivité des PG fongiques et favorise l’accumulation d’oligogalacturonides, qui constituent d’excellents éliciteurs des défenses végétales (Bellincampi et al., 2000 ; Bergmann et al., 1994 ; Cervone et al., 1987 ; Cervone et al., 1989). Au cours de ce travail de thèse, nous avons identifié des gènes codant pour des TBDR de Xanthomonas campestris pv. campestris spécifiquement induits par la pectine, et présents dans des loci potentiellement impliqués dans la dégradation de ce polysaccharide pariétal complexe. Le paradigme de la pectinolyse et de sa régulation repose sur les résultats des recherches menées chez la bactérie phytopathogène Erwinia chrysanthemi, dont je me propose de présenter une vue d’ensemble dans le paragraphe suivant. Je complèterai cette introduction par quelques informations supplémentaires concernant la bactérie Ralstonia solanacearum. Parallèlement, l’étude de loci de Xcc potentiellement impliqués dans l’utilisation du xylane a été entreprise. Cette partie du travail est décrite à travers un article préliminaire figurant dans la partie Résultats de ce chapitre ; ainsi, le mécanisme et les enzymes de dégradation du xylane chez les bactéries seront exposés en introduction de cet article. 89 A B C D E Figure II-5 : Symptômes causés par la bactérie Erwinia chrysanthemi. (A) et (B) Pourriture de feuilles de chrysanthème (Institut national de production végétale et de la protection des plantes, Mayence, Allemagne). (C) Symptômes sur aloe (National Research Centre for Medicinal and Aromatic Plants, Gujarat, Inde). (D) Symptômes sur la tige d’un plant de pomme de terre. (E) Macération d’un tubercule de pomme de terre (Photo extraite de la thèse de Fréderic Login, Université de Lyon 1, Département «Microbiologie, Adaptation et Pathogénie», France). Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc III. La pectinolyse et sa régulation chez les bactéries du genre Erwinia Erwinia chrysanthemi et Erwinia carotovora sont des entérobactéries phytopathogènes responsables de la « pourriture molle » (soft rot), également appelée « jambe noire » (black leg). Le séquençage récent du génome d’E. chrysanthemi a conduit à quelques révisions taxonomiques et la bactérie se nomme aujourd’hui Dickeya dadantii (Samson et al., 2005). Nous conserverons toutefois le nom d’E. chrysanthemi dans ce chapitre. Ces bactéries présentent un très large spectre d’hôtes : elles infectent des plantes d’intérêt agronomique (carottes, pommes de terre, betterave, chou, chicorée, endive…), ainsi que des plantes ornementales (chrysanthème, saintpaulia…). Les principaux symptômes, illustrés sur la Figure II-5, incluent une pourriture brune-noire à la base puis à l’intérieur des tiges, un ramollissement des tissus, un flétrissement du feuillage ainsi qu'un jaunissement et un enroulement des feuilles. L’apparition des symptômes, puis le développement de la maladie, dépendent largement de facteurs climatiques et environnementaux. E. chrysanthemi provoque la maladie dans des zones tropicales et sub-tropicales, tandis qu’E. carotovora est restreinte aux zones tempérées. E. carotovora est également responsable de la pourriture molle des tubercules après récolte (Harrison & Nielsen, 1981). La principale caractéristique des bactéries du genre Erwinia est la production de très nombreuses enzymes de dégradation de la paroi végétale, principalement des pectinases et des cellulases, mais également des protéases et une phospholipase. Le catabolisme de la pectine, ou pectinolyse, joue un rôle majeur dans la pathogénie de ces bactéries et dans le processus de macération des tissus végétaux (Collmer & Keen, 1986 ; Herron et al., 2000 ; Hugouvieux-CottePattat et al., 1996). Les enzymes impliquées dans la pectinolyse sont les pectinases et les pectine estérases. Les pectinases, qui clivent les liaisons β-1,4 entre les résidus GA, sont classées en différents groupes suivant leur préférence pour un substrat donné et suivant leur mécanisme d’action. Les polygalacturonases (PG) clivent leur substrat par un mécanisme d’hydrolyse à pH acide à neutre, tandis que les lyases (PL) procèdent par un mécanisme de β-élimination calcium-dépendant à pH légèrement basique. Au sein de la famille des lyases, on trouve des pectine lyases, qui ont une préférence pour le PGA méthylé, des pectate lyases, qui préfèrent le PGA non méthylé, et des oligogalacturonate lyases, qui reconnaissent des petits oligomères (2 à 4 résidus). Enfin, on appelle endo-pectinases les enzymes qui clivent au hasard les liaisons de la chaîne, produisant un mélange d’oligomères de tailles variées, et exo-pectinases celles qui attaquent l’extrémité réductrice ou l’extrémité non-réductrice du polymère, produisant uniquement des dimères. Les 90 Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc pectine méthyl estérases (PME) sont impliquées dans l’hydrolyse des groupements méthoxyl (méthyl ester -CH3OH) au niveau des résidus GA méthylés, relarguant ainsi du PGA non méthylé et du méthanol. Les pectine acétyl estérases (PAE) sont quant à elles impliquées dans l’hydrolyse des groupements acétyl (CH3COOH) de la pectine. III.1. Les enzymes de dégradation de la pectine d’Erwinia chrysanthemi La souche 3937 d’E. chrysanthemi, isolée du Saintpaulia (Saintpaulia ionanthia), possède au moins 20 enzymes de dégradation de la pectine (Figure II-6). Ces enzymes ont été identifiées au cours des 20 dernières années ; leurs propriétés biochimiques, leur régulation et leur implication dans le pouvoir pathogène de la bactérie ont été finement étudiées. Nous nous concentrerons dans ce paragraphe sur les enzymes actives sur les chaînes principales de la pectine, mais il est important de noter que la bactérie possède également des enzymes spécifiques des chaînes latérales : par exemple, les gènes impliqués dans le catabolisme du β-1,4 galactane ont été récemment caractérisés chez E. chrysanthemi (Delangle et al., 2007). Les enzymes pectinolytiques « générales » d’E. chrysanthemi se répartissent comme suit : • 8 endo-pectate lyases : PelA (Bourson et al., 1993 ; Favey et al., 1992), PelB, PelC (Hugouvieux-Cotte-Pattat & Robert-Baudouy, 1992), PelD, PelE (Peng et al., 2006 ; Reverchon & Robert-Baudouy, 1987 ; Reverchon et al., 1989 ; Rouanet et al., 1999 ; Roy et al., 1999 ; Tardy et al., 1997), PelI (Shevchik et al., 1997), PelL (Lojkowska et al., 1995), et PelZ (Pissavin et al., 1996 ; Pissavin et al., 1998). Les gènes codant pour ces endo-pectate lyases sont organisés en 2 clusters principaux (pelB-pelC-pelZ et pelA-pelE-pelD) au sein desquels chacun est transcrit indépendamment. Le gène pelI est proche du cluster pelA-pelE-pelD ; le gène pelL est adjacent à un gène codant pour une cellulase (celZ). • 2 exo-pectate lyases : PelX (Shevchik et al., 1999) et PelW (Shevchik et al., 1999). Au sein de la base de données CAZy (Carbohydrate Active Enzymes), les polysaccharide lyases sont classées en 18 familles, dont 5 renferment des pectate lyases. Une classification des pectate lyases en 5 familles (distinctes de la classification CAZy) sur la base d’homologies de séquences a également été proposée (Kim & Beer, 1998 ; Shevchik et al., 1997). Chez E. chrysanthemi, selon cette seconde classification PelA à PelE appartiennent à la famille 1, PelW à la famille 2, PelI à la famille 3, PelL et PelX à la famille 4, et PelZ à la famille 5. 91 Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc • 1 pectine lyase : PnlA. En réalité le gène pnlA a été cloné et étudié chez Erwinia carotovora subsp. carotovora (McEvoy et al., 1990). Il est présent chez E. chrysanthemi mais n’a pas été caractérisé à l’heure actuelle. • 1 oligogalacturonate lyase : Ogl (Reverchon et al., 1989 ; Shevchik et al., 1999). • 4 polygalacturonases : PehN (Hugouvieux-Cotte-Pattat et al., 2002), PehV, PehW, PehX (Nasser et al., 1999), dont au moins 3 sont des exo-enzymes (PehV, PehW et PehX). Les gènes pehV, W et X sont adjacents dans le génome. • 2 pectine méthyl estérases : PemA (Boccara & Chatain, 1989 ; Laurent et al., 1993) et PemB (Shevchik et al., 1996). • 2 pectine acétyl estérases : PaeX (Shevchik & Hugouvieux-Cotte-Pattat, 2003) et PaeY (Shevchik & Hugouvieux-Cotte-Pattat, 1997). Localisation cellulaire des enzymes pectinolytiques : La localisation cellulaire des enzymes de dégradation de la pectine d’E. chrysanthemi est la suivante : PemB est une protéine de la membrane externe de la bactérie, PelX, PehV, PehW et PaeX sont périplasmiques, et Ogl et PelW sont cytoplasmiques (Figures II-6) ; les autres enzymes pectinolytiques d’E. chrysanthemi sont toutes sécrétées dans le milieu extracellulaire. Pour cela, elle sont synthétisées avec un peptide signal, qui est clivé lors de l’export à travers la membrane interne par la machinerie Sec, puis le transport vers l’extérieur de la bactérie est assuré par un système de sécrétion de type II, appelé Out. Le système Out est organisé en 5 unités transcriptionnelles (outS, outB, outT, outCDEFGGIJKLM et outO) (Salmond, 1994). PemB présente 100 fois plus d’activité sur des oligomères de pectine que sur de la pectine naturelle. Il est donc supposé que les pectinases extracellulaires libèrent des oligogalacturonides partiellement méthylés et acétylés, qui sont déméthylés par l’action de PemB, puis entrent dans le périplasme où PaeX hydrolyse les derniers groupements acétyl et où les 4 polygalacturonases poursuivent la dégradation en petits oligogalacturonides (2 à 4 résidus) ; enfin, dans le cytoplasme, ils sont convertis en monomères grâce à l’exo-pectate lyase PelW puis à l’endogalacturonate lyase Ogl (Shevchik et al., 1999) (Figures II-6). Rôle de ces enzymes dans le pouvoir pathogène : La contribution de chacune des enzymes pectinolytiques dans la virulence de la bactérie varie considérablement d’une plante hôte à une autre. D’une manière générale, ces enzymes agissent de façon synergique et leurs effets sont additifs. La redondance des enzymes, surtout dans 92 Tableau II-1 : Contribution au pouvoir pathogène de différentes protéines (enzymes, transporteurs, régulateurs) impliquées dans la pectinolyse chez Erwinia chrysanthemi . PdT, pomme de terre. no, pas d'effet de la mutation ; -, très légèrement à légèrement affecté dans le pouvoir pathogène ; - -, significativement affecté dans le pouvoir pathogène ; - - , très fortement affecté dans le pouvoir pathogène ; avirulent, non pathogène. Les cases jaunes indiquent les phénotypes les plus marqués. Les cases grises indiquent que l'information n'est pas connue, du moins à ma connaissance. Ce tableau a été établi à partir des articles suivants : Ried & Collmer, 1988 ; Boccara et al. , 1988 ; Lojkowska et al. , 1995 ; Beaulieu et al. , 1993, ainsi qu'à partir des travaux dont les références sont mentionnées dans le texte. Effet de la mutation sur la capacité de macération des plantes indiquées Feuilles Mutant PdT Pectate lyases Pois - -- - no no -- pelB no no pelC no no Poivron Chou no - no -- - no - pelE no --- no no no no no avirulent - Quadruple mutant B à E pelL no Sextuple mutant A à E + L no -- - -- -no no --- pelI no -- no pelZ no -- no pelX no -- no pehN no no no Triple mutant pehV-pehW-pehX no -- - no paeY -- Double mutant paeX-paeY --- Pectin méthyl estérase pemA Régulateurs --- no hns --- --- crp --- --- pir Transporteurs Carotte no paeX Pectin acétyl estérases Celeri pelD Quintuple mutant A à E Polygalacturonases Endive pelA pelB-pelC Tubercules de PdT Saintpaulia -- - -- kdgM -- togM -- togT -- Double mutant togM-togT --- --- -- --- Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc le cas des pectate lyases, explique que chaque enzyme ne contribue pas de façon individuelle au pouvoir pathogène de la bactérie. Cependant, dans certains cas, la mutation d’une seule enzyme suffit à affecter significativement la capacité de macération de la bactérie. Le Tableau II-1 résume les phénotypes de souches mutantes d’E. chrysanthemi 3937 observés sur différentes plantes. Ce tableau a été établi à partir des travaux publiés sur chaque enzyme (cf. références mentionnées dans la liste des enzymes ci-dessus) et d’un ensemble de travaux supplémentaires [(Beaulieu et al., 1993; Boccara et al., 1988 ; Lojkowska et al., 1995 ; Ried & Collmer, 1988)]. III.2. Le transport des produits de dégradation de la pectine Les oligogalacturonides sont transportés à travers la membrane externe par les porines spécifiques KdgM et KdgN (cf. Introduction du Chapitre I et Figure II-6) (Condemine & Ghazi, 2007). En présence de PGA, les simples mutants dans les gènes kdgM ou kdgN sont fortement affectés dans l’activité pectate lyase globale de la bactérie : l’entrée des molécules nécessaires à l’induction des gènes codant pour ces enzymes est réduite dans ces mutants (Condemine & Ghazi, 2007). Le fait que l’inactivation d’un seul des 2 gènes suffise à affecter l’expression des pectate lyases peut s’expliquer en partie par l’hypothèse selon laquelle les 2 porines auraient une spécificité pour des oligogalacturonides de tailles ou de structures différentes. Il est par ailleurs proposé que les 2 gènes pourraient intervenir dans des étapes distinctes du cycle de vie de la bactérie : kdgM s’exprimerait de façon concomitante avec les gènes codant pour les enzymes pectinolytiques au début du cycle infectieux, tandis que kdgN pourrait s’exprimer lors de la survie saprophyte de la bactérie dans le sol, pour l’exploitation de la pectine des débris végétaux (Condemine & Ghazi, 2007). Le transport des oligogalacturonides à travers la membrane interne des bactéries est pris en charge par les systèmes TogMNAB et TogT. Le transporteur ABC TogMNAB n’est que partiellement impliqué dans le transport d’oligogalacturonides : son action est complétée par celle du symporteur TogT, de la famille des transporteurs glycoside-pentoside-hexuronide (GPH) (TC 2.A.2.5.1) (Figure II-6). L’inactivation des 2 systèmes simultanément résulte en une perte totale de la croissance bactérienne sur pectine, ainsi qu’en une forte diminution du pouvoir pathogène de la bactérie sur feuilles d’endive (Hugouvieux-Cotte-Pattat & Reverchon, 2001). La perméase ExuT peut par ailleurs transporter du galacturonate dans le cytoplasme ; une autre perméase, KdgT, transporte du DKI (5-keto-4-deoxyuronate), du DKII (2,5-diketo-3deoxygluconate), ou du KDG (2-keto-3-deoxygluconate) (Figure II-6). Des mutants dans l’un ou 93 Figure II-6 : Etapes extracellulaires, périplasmiques et cytoplasmiques de la pectinolyse chez Erwinia chrysanthemi. La pectine est tout d’abord partiellement déméthylée et déacétylée par des enzymes extracellulaires, respectivement la pectine méthyl estérase PemA et la pectine acétyl estérase PaeY. Les pectate lyases Pel A, B, C, D, E, I, L et Z et la polygalacturonase PehN clivent alors les liaisons β-1,4 entre les résidus d’acide galacturonique (GA), libérant des oligogalacturonides insaturés encore partiellement méthylés et acétylés. Une protéine ancrée dans la membrane externe de la bactérie, PemB, achève la déméthylation. Ce sont donc des oligogalacturonides insaturés, non méthylés et partiellement acétylés qui entrent dans le périplasme par les deux porines spécifiques KdgN et KdgM. Ces composés sont intégralement déacétylés par la protéine PaeX, libérant des oligogalacturonides insaturés (uGAn) qui peuvent directement entrer dans le cytoplasme. Dans ce cas, ils seront dégradés en dimères insaturés (uGA2) dans le cytoplasme par la protéine PelW. Mais certains oligogalacturonides sont dégradés en dimères avant le passage de la membrane interne, par la pectate lyase PelK et les polygalacturonases Peh V, W et X. Tout comme les pectate lyases, les polygalacturonases clivent les liaisons β-1,4 entre les résidus GA, mais procèdent par un mécanisme d’hydrolyse, libérant préférentiellement des dimères saturés (GA2). Le passage de la membrane interne est assuré par le transporteur de type ABC TogMNAB et la perméase TogT. Dans le cytoplasme, les di-galacturonides uGA2 et GA2 sont pris en charge parallèlement par la protéine Ogl (Oligogalacturonate lyase) ; cette hydrolyse conduit à la formation de 2 monomères différents, le DKI (5-keto-4-deoxyuronate) et le D-galacturonate, respectivement, qui sont ensuite convertis en un même composé, le KDG (2-keto-3-deoxygluconate), puis en des intermédiaires métaboliques classiques tels que le pyruvate et le 3phosphoglycéraldéhyde. Sur ce schéma figurent également 2 perméases de la membrane interne : ExuT et KdgT, qui transportent respectivement du galacturonate (ExuT) et du DKI, du DKII ou du KDG (KdgT),. Enfin, le système Out, qui permet la sécrétion des enzymes extracellulaires, est également représenté. ME, Membrane Externe ; MI, Membrane Interne. (D’après Pissavin et al., 1996 ; Hugouvieux Cotte-Pattat et al., 1996 ; Hugouvieux Cotte-Pattat et al., 2001 ; Blot et al., 2002). Me Me Me Ac pectine Ac PaeY PemA CH3COOH CH3OH pectine partiellement méthylée / acétylée Me Ac PelA, B, C, D, E, I, L, Z, PehN Me oligogalacturonides insaturés partiellement méthylés / acétylés Ac KdgN KdgM CH3OH PemB ME Périplasme Ac PaeX CH3COOH oligogalacturonides insaturés (uGAn) PelX PehV, W, X di-galacturonides insaturés (uGA2) ou saturés (GA2) B Tog TogT M N MI Cytoplasme A A uGAn uGA2 GA2 PelW Ogl Dgalacturonate UxaC DKI KduI UxaB UxaA DKII KduD ExuT galacturonate KdgT DKI, DKII, KDG KDG KdgK KdgA Pyruvate + 3-phosphoglycéraldéhyde PemA, PaeY, PelA, PelB, PelC, PelD, PelE, PelI, PelL, PelZ Out Tableau II-2 : Expression et régulation des gènes codant pour les enzymes pectinolytiques d'Erwinia chrysanthemi . Ce tableau regroupe des données d'expression "globale" (quatre premières lignes) puis liste les composés végétaux, les facteurs environnementaux et les protéines régulatrices impliqués dans le contrôle de l'expression de ces gènes. Ogl, Oligogalacturonate lyase ; PdT, pommes de terre ; PGA, acide polygalacturonique ; GA, acide galacturonique ; GA2, acide di-galacturonique ; DKI, 5-keto-4-deoxyuronate ; DKII, 2,5-diketo-3deoxygluconate ; KDG, 2-keto-3-deoxygluconate ; KdgR, keto-deoxygluconate Regulator ; CRP, cAMP Receptor Protein ; Pir, Plant inducible regulator ; moy, expression moyenne, intermédiaire ; +/-, induction/répression de l'expression du gène ; +/- (N ou Fe), induction/répression de l'expression du gène en réponse à une carence en azote ou en fer ; act/rep, activation/répression de la transcription du gène par la protéine régulatrice considérée ; no, pas d'effet sur l'expression du gène. Les cases jaunes indiquent les informations remarquables. Les cases grises indiquent que l'information n'est pas disponible, du moins à ma connaissance. Ce tableau a été établi à partir de l'article Hugouvieux Cotte-Pattat et al. , 1992, de la revue Hugouvieux Cotte-Pattat et al. , 1996 ainsi que des nombreux travaux dont les références sont mentionnées dans le texte. Pectate lyases pelA pelB pelC pelD pelE Niveau d'expression basale en milieu synthétique a,b faible moy moy faible forte Niveau d'expression en milieu synthétique inducteur a,b,c faible moy moy forte forte Niveau d'expression in planta (tubercules de PdT) a moy moy moy forte forte Niveau d'expression in planta (Saintpaulia) a faible moy moy forte moy Pectine + + + + + + PGA + + + + + + + + GA, GA2 + + + + + + + + Réponse à des composés DKI végétaux + + + + + DKII + + + + + KDG + + + + Extraits végétaux + + + + no no no - + - no -- - - -- -- - + Forte osmolarité Réponse à des facteurs environnementaux Effet des protéines régulatrices T > T optimale Anaérobiose d pelL pelZ pelX pelW ogl pehN pehV pehW pehX forte paeX paeY faible faible + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + - + no no + + - - (N) + (Fe) - (N) + (Fe) - (N) + (Fe) - (N) + (Fe) - (N) + (Fe) - (N) KdgR rep rep rep rep rep no CRP rep act act act act PecS rep rep rep rep rep PecT no act rep rep rep rep + no Pectin methyl esterases pemA pemB moy induction in planta Carences Pir pelI Pectin acetyl esterases Polygalacturonases Ogl + + + no - no no + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + - - no no no -- no + légère + + + + + no - (N) - (N) + (N) - (N) - (N) - (N) - (N) - (N) rep rep rep rep rep rep rep rep rep rep act act act act act act act act rep rep no no act act act rep no no no rep rep no no no no no rep rep légère act act act rep très forte act a D'après Hugouvieux Cotte-Pattat et al ., 1992 et Hugouvieux Cotte-Pattat et al. , 1996. Ces résultats ont été obtenus grâce à des fusions transcriptionnelles entre le promoteur du gène et le gène rapporteur GUS. Chaque ligne étant indépendante, les informations ne peuvent être comparées d'une ligne à une autre. b Le milieu utilisé est le milieu M63 additionné de glycérol comme unique source de cabone. c Les inducteurs utilisés sont l'acide galacturonique ou polygalacturonique. d Effet d'une élévation de la température au-dessus de la température optimale de croissance (thermorégulation). - - indique une forte thermorégulation et - une thermorégulation modérée. Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc l’autre des gènes exuT ou kdgT sont incapables d’utiliser leur(s) substrat(s) respectif(s) comme source de carbone, suggérant que ce sont les seuls transporteurs impliqués dans l’acquisition de ces substrats (Condemine & Robert-Baudouy, 1987 ; Hugouvieux-Cotte-Pattat et al., 1983 ; San Francisco & Keenan, 1993). III.3. Le catabolisme intracellulaire de la pectine Pour sa croissance, E. chrysanthemi est capable d’utiliser la pectine et ses produits de dégradation comme sources de carbone. La dégradation de ces composés conduit à 2 monomères différents : le D-galacturonate et le DKI. Les enzymes du catabolisme du DKI (KduI et KduD) sont indispensables à la croissance de la bactérie sur pectine et PGA, tandis que ceux de la voie du galacturonate (UxaA, B et C) ne le sont pas. Les 2 voies métaboliques se rejoignent ensuite au niveau d’un intermédiaire commun, le KDG, produisant in fine, via les enzymes KdgK et KdgA, des intermédiaires généraux du métabolisme tels que le pyruvate [Figure II-6 et pour revue, voir (Hugouvieux-Cotte-Pattat et al., 1996)]. III.4. La régulation de la pectinolyse III.4.A. Paramètres influençant l’expression des enzymes pectinolytiques L’expression des différentes enzymes pectinolytiques d’E. chrysanthemi est influencée par de nombreux paramètres (Tableau II-2). Des conditions de croissance bactérienne favorables permettent le développement de la maladie. En revanche, la production de pectinases est globalement stimulée par des conditions de stress environnementaux. Par exemple, cette production augmente lorsque la température descend en dessous de la température optimale de croissance de la bactérie (30°C), et diminue fortement lorsque la température monte au-delà de 30°C. Les gènes codant pour les enzymes pectinolytiques sont par ailleurs globalement induits en phase stationnaire de croissance, ainsi que dans des conditions anaérobies, défavorables pour la croissance bactérienne. L’osmolarité et la disponibilité en azote ou en fer ont également un effet sur l’expression des enzymes (Hugouvieux-Cotte-Pattat et al., 1992 ; Hugouvieux-Cotte-Pattat et al., 1996). La production des enzymes pectinolytiques, ainsi que d’autres protéines intervenant dans la pectinolyse (porines spécifiques, transporteurs…) est également soumise à la répression catabolique en présence de sources de carbone facilement métabolisables par la bactérie (glucose, produits de dégradation de la pectine…), via la protéine activatrice CRP (cAMP receptor protein). 94 Extraits de plantes Pir Fer Source de carbone, AMPc Pectate (KDG, DKI, DKII) KdgR pH, osmolarité, température, anaérobiose ? ? PecS Fur PecT CRP ? pel ExpR QS / OHHL Activation Répression HNS Auto-régulation ? Figure II-7 : Schéma simplifié de la régulation de la pectinolyse chez la bactérie Erwinia chrysanthemi. L’expression des enzymes pectinolytiques, et notamment des gènes codant pour les nombreuses pectates lyases de la bactérie (gènes pel) est soumise à une régulation complexe : de nombreux signaux environnementaux, tels que la disponibilité en fer, en sources de carbone ou en oxygène, la température ou l’osmolarité, ainsi que le quorum sensing, sont impliqués dans le contrôle de l’expression de ces gènes. Le traitement de cet ensemble de signaux nécessite l’intervention d’un grand nombre de protéines régulatrices spécifiques. La protéine KdgR est le répresseur central, qui orchestre ce réseau de régulation et contrôle l’expression d’un large ensemble de gènes codant pour des protéines impliquées dans la pectinolyse (enzymes, mais aussi porines, transporteurs, régulateurs…). Les protéines PecS et PecT sont également des répresseurs contrôlant directement l’expression des gènes pel, mais les signaux reconnus par ces protéines n’ont pas été identifiés à l’heure actuelle. CRP (régulateur de l’utilisation des sources de carbone), Pir et ExpR sont en revanche des protéines activatrices de l’expression des gènes pel. Enfin, la protéine HNS, homologue à une histone, joue un rôle indirect sur l’expression des gènes codant pour les enzymes pectinolytiques, en exerçant un contrôle positif ou négatif sur la transcription de plusieurs gènes régulateurs. AMPc, Adénosine MonoPhosphate cyclique ; KDG, 2-keto-3-deoxygluconate ; DKI, 5-keto-4-deoxyuronate ; DKII, 2,5-diketo3-deoxygluconate ; QS, Quorum Sensing ; OHHL, N-3-oxohexanoyl-homoserine lactone. (D’après Brencic et Winans, 2005). Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc CRP est la principale protéine activatrice des gènes codant pour les enzymes pectinolytiques. Un mutant crp est incapable de pousser sur PGA ou GA et est affecté dans la production de pectate lyases (Reverchon et al., 1997). En plus de ces facteurs environnementaux, les gènes s’expriment différentiellement selon la plante hôte infectée. Le Tableau II-2 montre bien à quel point la régulation des gènes codant pour ces enzymes est complexe, chaque gène ayant son propre profil de régulation ou presque ! En dépit de leur organisation en clusters, les gènes codant pour les pectate lyases d’E. chrysanthemi sont transcrits et régulés indépendamment, ce qui permet pour chacun une grande flexibilité d’expression. Les inducteurs véritables des gènes codant pour les enzymes pectinolytiques ne sont pas la pectine et le PGA eux-mêmes, mais leurs produits de dégradation intracellulaires : le DKI, le DKII et le KDG. Ainsi, les polymères ou oligomères sont incapables d’induire l’expression de ces gènes si les enzymes impliquées dans leur conversion en monomères (Ogl ou UxaA par exemple) sont inactivées (Hugouvieux-Cotte-Pattat et al., 1996). Le traitement de cet ensemble complexe de signaux, ainsi que la modulation de l’expression génique qui s’en suit, sont pris en charge par plusieurs protéines régulatrices spécifiques (Figure II-7). III.4.B. Les protéines spécifiques de la régulation de la pectinolyse III.4.B.a. KdgR KdgR est le régulateur central de la pectinolyse chez E. chrysanthemi (Figure II-7), contrôlant la quasi-totalité des étapes précédemment décrites (Nasser et al., 1992 ; Nasser et al., 1994 ; Reverchon et al., 1991 ; Rodionov et al., 2004). C’est une protéine dimérique de 306 acides aminés présentant un domaine de fixation à l’ADN de type « hélice-tour-hélice » dans sa région N-terminale. Elle appartient à la famille IclR de régulateurs transcriptionnels, qui contient des répresseurs et des activateurs. KdgR est un répresseur ; seuls de très rares cas d’activation ont été rapportés pour KdgR (Rodionov et al., 2004). Le régulon de KdgR inclut les gènes codant pour les enzymes pectinolytiques précédemment listées (à l’exception du gène pelL), les gènes codant pour les transporteurs (porines spécifiques kdgM et kdgN, transporteurs de la membrane interne), une partie des gènes codant pour le système de sécrétion Out (outT, outCDE), certains gènes impliqués dans la 95 Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc régulation de la pectinolyse tels que le gène pecT (cf. III.4.B.c), ainsi que des gènes de fonction inconnue, certains étant inductibles par le PGA (gènes pgi, pour PGA-inducible) sans pour autant jouer un rôle apparent dans le métabolisme de la pectine. Plusieurs observations suggèrent qu’en réalité, l’activité de KdgR n’est probablement pas restreinte à la régulation de la pectinolyse et pourrait être étendue à la régulation d’autres facteurs de virulence. Les gènes réprimés par KdgR peuvent être séparés en 2 catégories distinctes selon leur réponse à une mutation dans kdgR : ceux dont l’expression devient constitutive (non-inductible par le PGA), tels que pemB, ogl, kduI, kduD, kdgT, kdgA ou outT, et ceux dont l’expression est déréprimée mais reste inductible par le PGA, tels que pemA, pelA, pelB, pelC, pelD, pelE, ou outC (Hugouvieux-Cotte-Pattat et al., 1996). La fixation directe de KdgR sur ses régions opératrices a été montrée par des expériences de gels retard au niveau des sites opérateurs de nombreux gènes : pelA, pelB, pelC, pelE, pelI, pelW, ogl, pheN, kduI, kdgT, kdgK, et outT. Cette fixation se fait au niveau d’un motif précis, appelé KdgR-box, de séquence consensus palindromique AATRAAAYRNYRTTTYATT, où R représente un A ou un G, Y un C ou un T, et N n’importe quel nucléotide. La KdgR-box est très proche ou chevauche même les boîtes -10 et -35 des promoteurs, et entre donc en compétition avec l’ARN polymérase pour sa fixation. Par des expériences de « footprint », il a été montré que la fixation de KdgR protège la KdgR-box de l’action de la DNaseI. Par une recherche des KdgRbox dans le génome d’E. chrysanthemi, Rodionov et ses collaborateurs définissent un régulon putatif de KdgR, formé d’environ 45 loci (Rodionov et al., 2004). Certains gènes, tels que kduD, pemA, kdgA et outC, ont été montrés comme étant réprimés par KdgR mais présentent dans leur région promotrice une KdgR-box dégénérée sur laquelle KdgR est incapable de se fixer ; cela suggère que des mécanismes plus complexes gouvernent l’expression de ces gènes (HugouvieuxCotte-Pattat et al., 1996). Les molécules inductrices interagissant avec KdgR sont le DKI, le DKII et le KDG, seule l’interaction avec le KDG ayant été vérifiée in vitro (Nasser et al., 1992 ; Nasser et al., 1994). Il semble en réalité que toutes les molécules présentant le motif COOH-CO-CH2-CHOH-C-C sous la forme d’un cycle pyranique pourraient interagir avec KdgR (Nasser et al., 1991). III.4.B.b. Le couple PecS - PecM PecS et PecM sont des protéines exprimées à partir de 2 gènes adjacents transcrits de façon divergente. PecM est une protéine transmembranaire nécessaire à l’activité de PecS in vivo (Praillet et al., 1997). PecS appartient à la famille de régulateurs transcriptionnels de type MarR. 96 Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc Ce régulateur ne présente pas de motif connu de fixation à l’ADN, mais renferme au milieu de sa séquence protéique le motif GX9DRRX5LT, conservé chez d’autres protéines régulatrices, qui pourrait donc correspondre à un motif de fixation à l’ADN putatif (Praillet et al., 1996). PecS réprime les gènes codant pour les enzymes de la biosynthèse d’indigoïdine, un pigment bleu extracellulaire impliqué dans la résistance aux produits du burst oxydatif lors de la réaction hypersensible. Si la nature du signal perçu par PecM/PecS est mal connue, il a été suggéré que ces protéines pourraient être impliquées dans la réponse aux formes réactives de l’oxygène (ROS) et aux composés phénoliques produits lors des réponses de défense de la plante (Reverchon et al., 2002). Le couple PecS/PecM réprime de nombreux autres gènes, incluant des gènes codant pour des pectinases (pelA, B, C, D, E, L, Z), des protéines des systèmes de sécrétion (outC), des cellulases (celZ), mais ne présente pas d’activité sur les étapes intracellulaires de la pectinolyse (Reverchon et al., 1994). En se fixant sur la région intergénique, PecS autorégule l’expression des 2 gènes pecS et pecM (Praillet et al., 1997). Enfin, de façon très intéressante, PecS réprime également la transcription du gène hrpN codant pour la protéine harpine d’E. chrysanthemi, facteur majeur de la virulence de la bactérie, sécrétée par son système de sécrétion de type III (Nasser et al., 2005). Si PecS a une fonction principale de répresseur, quelques cas isolés d’activation par ce régulateur ont été rapportés : l’expression des gènes codant pour les polygalacturonases Peh est notamment activée par PecS. En réalité, il a été montré que PecS a dans ce cas une fonction d’anti-répresseur, empêchant la protéine régulatrice KdgR de se fixer à son site opérateur, donc de réprimer l’expression des gènes peh (Hugouvieux-Cotte-Pattat et al., 2002 ; Nasser et al., 1999). PecS régule également l’expression des gènes codant pour les porines spécifiques des oligogalacturonides, de façon négative pour le gène kdgM et positive pour kdgN. Contrairement aux gènes codant pour les polygalacturonases, il s’agirait dans le cas de kdgN d’une activation directe (Condemine et al., 2005). D’une façon générale, la répression exercée par PecS est beaucoup plus forte que celle exercée par PecM : dans un mutant pecS, les taux de dé-répression sont globalement très élevés, tandis qu’ils sont relativement faibles dans un mutant pecM. Ceci s’explique par le modèle selon lequel la protéine PecM, ancrée dans la membrane interne, serait impliquée dans la modification de PecS, augmentant l’affinité de cette dernière pour l’ADN (Hugouvieux-Cotte-Pattat et al., 1992 ; Hugouvieux-Cotte-Pattat et al., 1996). Cette hypothèse est plus vraisemblable que celle selon laquelle PecM jouerait un rôle purement signalétique (Reverchon et al., 1994), d’autant 97 Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc moins probable que PecM ne présente pas d’homologie avec les protéines senseurs des systèmes de régulation à 2 composants. Récemment, il a été montré que le régulateur PecS se fixe à l’ADN au niveau d’une séquence opératrice de 23 paires de bases, de séquence consensus palindromique CGANWTCGTATATTACGANNNCG, dans laquelle W correspond à un A ou un T et N à n’importe quel nucléotide (Rouanet et al., 2004). III.4.B.c. PecT PecT est un régulateur de la famille LysR, dont les membres possèdent un motif hélice-tourhélice de fixation à l’ADN dans leur séquence N-terminale. PecT réprime l’expression des gènes pelC, pelD, pelE, pelL et kdgC en l’absence de molécules inductrices (Castillo et al., 1998 ; Surgey et al., 1996). De même que pour le couple PecS-PecM, PecT régule hrpN et ne régule pas les étapes intracellulaires de la pectinolyse. Un mutant dans le gène pecT forme des colonies très muqueuses sur milieu solide et il a été montré que PecT régule un cluster de gènes impliqués dans la synthèse d’exopolysaccharides (EPS) chez E. chrysanthemi (Condemine et al., 1999). Enfin, PecT s’autorégule par un mécanisme encore mal connu, l’autorégulation ayant été trouvée positive (Surgey et al., 1996) ou négative (Castillo & Reverchon, 1997). III.4.B.d. ExpR ExpR est une protéine régulatrice répondant à la N-acyl homosérine lactone. Le couple ExpI-ExpR régule le quorum sensing chez Erwinia. De plus, il exerce un contrôle positif sur la production des enzymes extracellulaires, et notamment des pectate lyases : en présence de molécules d’OHHL (N-3-oxohéxanoyl-homosérine lactone) générées par la synthase ExpI, le régulateur ExpR active directement l’expression des gènes pel, ainsi que la transcription du gène pecS. Le gène expR est lui-même activé par la protéine CRP (Nasser et al., 1998 ; Reverchon et al., 1998). III.4.B.e. HNS Plus récemment, il a été montré que le gène pecT est réprimé par la protéine régulatrice HNS (Histone like protein). Par conséquent, HNS active de façon indirecte la synthèse des pectate lyases. Mais paradoxalement, HNS exerce également un contrôle négatif indirect sur les gènes pel, via la formation d’un complexe avec la protéine CRP et l’ARN polymérase. Enfin, HNS réprime l’expression des gènes expR, expI (Nasser & Reverchon, 2002) et kdgN (Condemine et al., 2005). 98 Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc Il a été suggéré que HNS pourrait être une protéine régulatrice répondant à différents changements environnementaux tels que le stress nutritionnel ou les changements de température (Nasser & Reverchon, 2002). III.4.B.f. Pir Tout comme KdgR, Pir appartient à la famille IclR de régulateurs transcriptionnels. En revanche, Pir n’est pas un répresseur mais un activateur : en présence d’extraits de pommes de terre, la protéine Pir active fortement la production de pectate lyases, et notamment de PelE. Dans le promoteur de pelE, Pir se fixe au niveau d’un motif chevauchant la KdgR-box, ce qui suggère l’existence d’une compétition in vivo entre le répresseur KdgR et l’activateur Pir (Nomura et al., 1998). Un mutant dans le gène pir est significativement affecté dans son pouvoir pathogène sur pommes de terre, céleri et chou chinois (Nomura et al., 1998), démontrant ainsi que la régulation positive de la biosynthèse des pectate lyases joue un rôle crucial dans le pouvoir pathogène d’E. chrysanthemi. De plus, Pir régule sa propre expression et le gène pir n’est régulé ni par KdgR, ni par PecS, ni par CRP (Nomura et al., 1999). III.4.B.g. ExuR Les gènes impliqués dans le catabolisme du galacturonate (exuT, uxaC, uxaB et uxaA) sont sous le contrôle négatif spécifique de ExuR. Ce régulateur ne régule pas les autres gènes impliqués dans la pectinolyse (Hugouvieux-Cotte-Pattat & Robert-Baudouy, 1987 ; Valmeekam et al., 2001). Sepulchre et ses collaborateurs ont récemment modélisé la transition entre la phase latente et la phase d’infection de la bactérie E. chrysanthemi. A partir de données de dynamique quantitative et de données expérimentales, cette étude intégrative établit un modèle mathématique du réseau de régulation contrôlant l’expression des gènes pel (Sepulchre et al., 2007). Le recours à des outils théoriques pointus pour modéliser les mécanismes de la pectinolyse chez E. chrysanthemi illustre bien la complexité de ces voies de signalisation/régulation chez cette bactérie. La pectinolyse a également été étudiée chez la bactérie Ralstonia solanacearum, chez qui elle contribue également de façon importante au métabolisme et à la virulence de la bactérie. Je me propose à présent d’exposer succinctement l’état des connaissances chez cette bactérie. 99 Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc IV. La dégradation du PGA chez Ralstonia solanacearum Ralstonia solanacearum est une bactérie capable d’utiliser le PGA comme unique source de carbone (Tans-Kersten et al., 1998). Pour cela, elle produit une pectine méthyl estérase et 3 polygalacturonases (PG), ces dernières présentant différentes activités sur le PGA. La protéine PehA, également connue sous le nom de PglA, est une endo-PG qui relargue des oligomères de différentes tailles (trimères principalement) (Huang & Schell, 1990). PehB et PehC sont deux exoPG relarguant respectivement des dimères et des monomères. PehA et PehB contribuent significativement et de façon additive à la virulence de la bactérie et à sa croissance dans les tissus d’aubergine ou de tomate (González & Allen, 2003 ; Huang & Allen, 1997 ; Schell et al., 1988). En revanche, PehC n’est pas importante pour le pouvoir pathogène de la bactérie. Toutefois, il a été montré que le triple mutant pehA-B-C est plus virulent que le double mutant pehA-B. Les auteurs formulent l’hypothèse que PehC pourrait jouer un rôle dans la dégradation des éliciteurs oligogalacturoniques, protégeant ainsi la bactérie vis-à-vis des réponses antimicrobiennes de la plante et, indirectement, augmentant sa virulence (González & Allen, 2003). Un mutant dans le gène codant pour la pectine méthyl estérase Pme de R. solanacearum n’est pas affecté dans son pouvoir pathogène sur tomate, aubergine ou tabac, suggérant soit que la pectine de la paroi de ces plantes n’est pas ou peu méthylée, soit que la déméthylation de la pectine n’est pas une étape critique pour le développement de la maladie causée par R. solanacearum (Tans-Kersten et al., 1998). L’expression des polygalacturonases est régulée de façon positive par le système à deux composants PehSR, appartenant à la famille NtrBC. Des mutants dans les gènes pehSR présentent une activité endo-PG quasi-nulle, une activité exo-PH réduite de moitié, et une forte réduction du pouvoir pathogène. Le gène pme n’est en revanche pas régulé par ce système à deux composants (Allen et al., 1997). Le gène codant pour l’exo-PG PehC est co-transcrit avec le gène exuT codant pour un transporteur d’oligogalacturonides (tout comme chez E. chrysanthemi) (González & Allen, 2003). Un mutant exuT ne pousse plus sur PGA ni sur GA, mais n’est pas affecté dans sa croissance in planta ni dans son pouvoir pathogène sur tomate, suggérant que le métabolisme des oligogalacturonides n’est pas très important pour le développement de la maladie chez R. solanacearum. De façon différente, un mutant exuT d’E. chrysanthemi est toujours capable de pousser sur PGA mais est affecté dans son pouvoir pathogène, suggérant que cette hypovirulence est due à une réduction de l’expression de différentes enzymes pectinolytiques plutôt qu’à une limitation nutritionnelle (González & Allen, 2003). 100 Tableau II-3 : Les enzymes pectinolytiques de Xanthomonas campestris pv. campestris (Xcc ). (D'après da Silva et al. , 2002). Substrat général Fonction Identification des gènes Homologies avec E. chrysanthemi a Homologies avec R. solanacearum a XCC0122 XCC0644 Pectate lyases XCC0645 Chaînes linéaires de la pectine Pectin Methyl Esterases Rhamnogalacturonane acetylesterase Ramifications de la pectine 44% id. 63% sim. PelE 41% id. 62% sim. PelA 40% id. 60% sim. PelC 41% id. 61% sim. PelD 44% id. 62% sim. PelA 40% id. 62% sim. PelE 40% id. 59% sim. PelC 42% id. 57% sim. PelA 40% id. 56% sim. XCC2266 PehN 29% id. 42% sim. PglA 53% id. 66% sim. XCC3459 PehN 31% id. 47% sim. PglA 32% id. 45% sim. Pme 60% id. 73% sim. XCC2815 Polygalacturonases PelC XCC0121 PemA (chaîne B) 34% id. 46% sim. XCC2265 PemA (chaîne B) 31% id. 46% sim. XCC0154 PaeY 29% id. 43% sim. XCC3377 (ORF tronquée) Rhamnogalacturonases XCC3378 (ORF tronquée) XCC3379 (ORF tronquée) a Les pourcentages d'identité (id.) et de similarité (sim.) entre protéines orthologues ont été obtenus à partir du site du génome de Xcc au NCBI (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/sites/entrez?db=genome&cmd=Retrieve&dopt=Overview&list_uids=240), grâce à la fonction "Blink". Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc V. Et chez Xanthomonas campestris pv. campestris ? Xcc possède un répertoire conséquent d’enzymes de dégradation de la pectine (Tableau II3), bien que nettement plus restreint qu’E. chrysanthemi. Pour la dépolymérisation et la déméthylation du PGA, la bactérie dispose de 4 pectate lyases, de 2 polygalacturonases et de 2 pectine méthyl estérases. Ces enzymes n’ont pas été caractérisées à l’heure actuelle. Une activité polygalacturonase (ou pectate lyase) a toutefois été rapportée chez Xcc : l’enzyme purifiée libère des dimères et des trimères insaturés d’acide galacturonique, ainsi que des monomères, dimères et trimères saturés (Nasuno & Starr, 1967). Comme le montre le Tableau II-3, les enzymes pectinolytiques de Xcc présentent peu d’homologies avec des enzymes caractérisées d’E. chrysanthemi ou R. solanacearum. Par ailleurs, Xcc possède dans son génome les gènes codant pour les enzymes du catabolisme intracellulaires du DKI (KduI, XCC0151 ; KduD, XCC0152 ; KdgK, XCC0118) mais pas du D-galacturonate (UxaC, B et A). Enfin, Xcc ne possède pas l’enzyme finale de la voie de dégradation, la KDGP aldolase KdgA. Xcc présente deux régulateurs transcriptionnels de la famille IclR (famille de KdgR d’E. chrysanthemi). Cependant, ces protéines présentent peu d’homologies avec la protéine KdgR d’E. chrysanthemi : XCC0373 (annotée PcaR) ne présente que 28% d’identité et 50% de similarité avec KdgR, et XCC4072 (annotée KdgR) seulement 28% d’identité et 46% de similarité. Les autres régulateurs de la pectinolyse d’E. chrysanthemi sont a priori absents du protéome de Xcc. Ces observations suggèrent que l’utilisation des produits de dégradation de la pectine et sa régulation chez Xcc diffèrent, au moins en partie, de ce qui est décrit chez E. chrysanthemi. RESULTATS : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xanthomonas campestris pv. campestris Au cours des travaux présentés dans l’article du Chapitre I, nous avons identifié plusieurs gènes TBDR dont l’expression est régulée positivement par des molécules de la paroi végétale. Mon travail de thèse s’est ensuite focalisé sur l’étude de ces gènes TBDR et des « CUT loci » putatifs auxquels ils sont associés. Le premier axe de cette partie Résultats concerne l’étude des gènes codant pour les TBDR XCC0120, XCC1749 et XCC1750-1751, dont l’expression est induite par le PGA (Blanvillain et al., 2007). Le deuxième axe, rédigé sous la forme d’un article préliminaire, rassemble l’étude menée sur les gènes codant pour les TBDR XCC2828 et XCC4120, dont l’expression est induite par la présence de xylose (Blanvillain et al., 2007), un constituant essentiel des hémicelluloses de la paroi végétale. 101 Tableau II-4 : Couples d'amorces utilisés dans cette étude pour le clonage des promoteurs, la mutagénèse et la RT-PCR sur les régions intergéniques. Les sites de restriction sont en rouge et les codons stop en vert. Les mutants d'insertion pVO155 sont décrits dans l'article Blanvillain et al . (2007). Clonage de promoteurs Nom du fragment Taille du fragment amplifié (pb) Pr1-XCC0119 Amorce L Amorce R 500 TACGAAGCTTGCAACTCGCCCAGCACCG TACGTCTAGAGTCCTCCCCTCCCAAGGG Pr2-XCC0119 1114 TACGAAGCTTGCCGGTAGTTGCCGTCAAA TACGTCTAGACGGCCTTCGCCGGCTTCA Pr1-XCC0120 500 TACGAAGCTTGTGGAATGCCACGCTGTT TACGTCTAGAGATGCGGCTCTCTCCAGG Pr2-XCC0120 1000 TACGAAGCTTTGCAGCTCAACTACACCTGG TACGTCTAGACCAGGCCGTTGATGCGCAC Pr-XCC1749 1100 TACGAAGCTTACGAGCCGCATTCGGTGATC TACGTCTAGAGGCCGCGAATCATCACGCC Pr-XCC1750 500 TACGAAGCTTCGTGACCAAGGTGCTGAT TACGTCTAGAAGCCCGGCCTGCCGGAAT Mutagénèse par délétion Produit Amont Amorce L Produit Amont Amorce R Amorce L Amorce R XCC0120 TACGGAATTCAGCATTCCGCTCAATACC TACGCCATGGCTACGATGCGGCTCTCTCCAG TACGTACGTATAGGTAGCAGGAGAACCGCCATGC TACGGAGCTCATTGCGAAACACGAAGCC XCC1748 TACGGAATTCGGGGTGACGATGAAACGC TACGCCATGGGGTGCCGTCGCGGACG TACGTACGTAGCAGGCTCTTCCATTTCC TACGGAGCTCCACGTCTTCAAAGCTCAG XCC1749-50-51 TACGGAATTCACGAGCCGCATTCGGTGA TACGCCATGGCCGAATCCCTCCCAGGAC TACGTACGTAAACGCGCCGTAGGAAGTG TACGGAGCTCCGCCGCGATCGTCGCTAC RT-PCR sur les régions intergéniques Taille du fragment amplifié (pb) XCC0119-XCC0120 610 Amorce L GTGCGGAAGCCGGCTTCAA Amorce R TTGCTGCAGGCTTTCGCGAT XCC0119::pVO XCC0120::pVO 0117 0118 XCC0119 XCC0120 0121 0122 SGNH hydrolase KdgK TBDR TBDR PME PL Pr1-XCC0119 Pr1-XCC0120 Pr2-XCC0119 Pr2-XCC0120 Figure II-8 : Représentation schématique du locus XCC0117-XCC0122 de Xanthomonas campestris pv. campestris (Xcc). Les sites d’insertion sont symbolisés par une tête de flèche noire, et les 4 constructions promotrices utilisées dans cette étude (cf. Figure II-11) par un trait noir épais. Le couple d’oligonucléotides utilisé pour la RT-PCR (cf. Figure II-12) est schématisé par des flèches horizontales. KdgK, Ketodeoxygluconate Kinase ; PME, Pectin Méthyl Estérase ; PL, Pectate Lyase. Les hydrolases de la famille SGNH présentent dans leur site catalytique les 4 résidus conservés S, G, N et H. La présence dans ce locus de 2 TBDR et de 3 enzymes de dégradation de la pectine suggère qu’il pourrait former un CUT locus impliqué dans l’utilisation de la pectine chez Xcc. B Supplément 10 Xylose 0 Saccharose Xylose Saccharose PGA Methanol Glutamine Cellobiose 0 20 PGA 2 30 Methanol 3 40 Glutamine 5 50 Cellobiose 6 XCC0120::pVO Sans supplément Activité Beta-glucuronidase XCC0119::pVO Sans supplément Activité Beta-glucuronidase A Supplément Figure II-9 : Dosage de l’activité β-glucuronidase des mutants d’insertion portant le plasmide suicide pVO155 dans les gènes TBDR XCC0119 (A) et XCC0120 (B). Les différentes souches bactériennes ont été cultivées pendant 6 heures en milieu minimum sans supplément, ou additionné de différentes molécules végétales. La cellobiose, la glutamine, le saccharose et le xylose ont été utilisés à une concentration finale de 20 mM, le méthanol à 120 mM et l’acide polygalacturonique (PGA) à 0,125%. Les barres d’erreurs représentent les écarts-types obtenus pour 2 répétitions biologiques indépendantes. Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc I. Etude de loci potentiellement impliqués dans l’utilisation de la pectine chez Xanthomonas campestris pv. campestris I.1. Le locus XCC0117-XCC0122 I.1.a. Le locus XCC0117-XCC0122 : un CUT locus potentiellement impliqué dans l’utilisation de la pectine La structure du locus est présentée sur la Figure II-8. XCC0117 code pour une hydrolase de la famille SGNH. XCC0118 code pour une 2-keto-3-deoxygluconate kinase, enzyme impliquée dans le catabolisme intracellulaire de la pectine : chez E. chrysanthemi, elle catalyse la phosphorylation du KDG (2-keto-3-deoxygluconate) en 6-phospho-KDG, et est indispensable à la croissance de la bactérie sur acide galacturonique (GA) ou polygalacturonique (PGA) (Hugouvieux-Cotte-Pattat et al., 1994). XCC0119 et XCC0120 codent pour 2 TBDR qui, avec 39% d’identité et 53% de similarité, sont les 2 TBDR les plus proches l’un de l’autre chez Xcc [voir arbre phylogénétique, (Blanvillain et al., 2007)]. XCC0121 code pour une pectine méthyl estérase (PME), et XCC0122 pour une Pectate Lyase (PL). La présence dans ce locus de gènes codant pour 2 TBDR et 3 enzymes de dégradation de la pectine suggère que ces gènes pourraient former un CUT locus (Carbohydrate Utilization containing TBDR locus) impliqué dans l’utilisation de la pectine chez Xcc (Blanvillain et al., 2007). I.1.b. XCC0120 est spécifiquement induit par le PGA Des mutants d’insertion dans les gènes XCC0119 et XCC0120 (Blanvillain et al., 2007) ont été utilisés pour étudier l’expression de ces gènes en présence de différentes molécules d’origine végétale : la cellobiose (disaccharide constituant la cellulose), la glutamine (acide aminé présent dans les gouttes de guttation qui permettent l’entrée de Xcc dans les feuilles), le méthanol (produit à la surface des feuilles par dégradation de la pectine), l’acide polygalacturonique (PGA, squelette de la pectine), le saccharose (principal disaccharide présent chez les végétaux supérieurs), et le xylose (monomère du xylane, constituant majeur de l’hémicellulose). L’insertion du plasmide suicide pVO155 conduit à une fusion transcriptionnelle entre le promoteur du gène et le gène rapporteur uidA (GUS), codant pour la β-glucuronidase. Il est important de noter à ce stade qu’avec de telles constructions, (i) l’expression du gène d’intérêt est suivie dans un contexte mutant pour ce gène, et (ii) en cas d’opérons polycistroniques, la mutation est potentiellement polaire sur le ou les gènes en aval. 102 Niveau d’expression (unités arbitraires) 5 ARNm XCC0119 4 Sans supplément 3 GA 0,125% PGA 0,125% 2 1 0 1200 1000 800 pPr1-XCC0119 600 pPr2-XCC0119 400 200 PGA GA 0 Sans supplément Activité Beta-galactosidase (Unités Miller) (Unités Miller) Figure II-10 : Niveau d’expression du gène XCC0119 de Xanthomonas campestris pv. campestris (Xcc), mesuré par RT-PCR quantitative (qRT-PCR). La souche sauvage de Xcc a été cultivée pendant 6 heures en milieu minimum sans supplément, ou additionné d’acide galacturonique (GA) ou polygalacturonique (PGA), puis les ARN ont été extraits et rétrotranscrits. L’amplification a été réalisée à partir d’amorces spécifiques du gène. Les barres d’erreurs représentent les écarts-types obtenus pour 3 répétitions biologiques indépendantes. Supplément Suppément dans le milieu minimum Figure II-11 : Dosage de l’activité β-galactosidase dans 2 souches différentes de Xanthomonas campestris pv. campestris (Xcc). Les fragments d’ADN en amont du gène XCC0119, représentés Figure II-8, ont été clonés dans le plasmide pCZ750, en amont du gène rapporteur LacZ, conduisant aux plasmides pPr1-XCC0119 et pPr2-XCC0119. Ces constructions ont été introduites dans la souche sauvage de Xcc et les souches obtenues ont été cultivées pendant 6 heures en milieu minimum sans supplément, ou additionné d’acide galacturonique (GA) ou polygalacturonique (PGA) a une concentration de 0,125%. Les barres d’erreurs représentent les écarts-types obtenus pour 2 répétitions biologiques indépendantes. Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc L’activité de la β-glucuronidase a été dosée après 6 heures de culture en milieu minimum additionné ou non d’une molécule végétale, et les résultats sont présentés sur la Figure II-9. Dans le contexte mutant, l’expression du gène XCC0119 dans la fusion XCC0119::pVO n’est induite par aucune des molécules végétales testées. En revanche, dans les mêmes conditions, l’expression du gène XCC0120 est induite par le PGA, et cette induction semble spécifique dans la mesure où les autres molécules végétales testées ne sont pas inductrices de l’expression de ce gène. De façon intéressante, le gène XCC0120 a également été trouvé comme étant régulé par la pectine (résultat non montré). Par ailleurs, les 2 gènes sont soumis à la répression catabolique par le saccharose et le xylose, deux sources de carbone très bien métabolisées par Xcc. Les différences de profils d’expression entre les gènes codant pour les 2 TBDR consécutifs de ce locus suggèrent que les insertions du pVO155 introduisent peut-être un biais, et il est possible que la mutation dans le gène XCC0119 soit polaire sur le gène XCC0120. Cette hypothèse nous a conduit à approfondir l’étude de l’expression et de la transcription de ces gènes. I.1.c. La transcription de XCC0119 est induite en présence de PGA L’expression des gènes XCC0119 et XCC0120 a été mesurée au niveau transcriptionnel, par RT-PCR quantitative (qRT-PCR). Comme le montre la Figure II-10, dans le contexte sauvage l’expression du gène XCC0119 est spécifiquement induite par le PGA, d’un facteur 5. De façon très intéressante, le monomère de GA n’influence pas l’expression de ce gène. Un profil similaire a été obtenu pour le gène XCC0120 (résultat non montré). Le fait que l’induction de XCC0119 par le PGA n’ait pas été détectée dans le contexte mutant pour ce gène (fusion XCC0119::pVO) suggère fortement que le récepteur TonB-dépendant XCC0119 pourrait être impliqué dans le transport de molécules dérivées du PGA inductrices de sa propre expression. En revanche, le transport d’oligogalacturonides par le TBDR XCC0120 ne peut être exclu, mais contrairement à XCC0119, la présence de XCC0120 n’est pas indispensable au transport (Figure II-9). I.1.d. Recherche des promoteurs putatifs des gènes codant pour les TBDR de ce locus Afin d’identifier le(s) promoteur(s) contrôlant la transcription des gènes XCC0119 et XCC0120, les fragments d’ADN en amont de ces gènes, Pr1-XCC0119, Pr2-XCC0119, Pr1XCC0120 et Pr2-XCC0120 (Figure II-8), ont été amplifiés grâce aux couples d’amorces indiqués dans le Tableau II-4, puis clonés en amont du gène rapporteur LacZ dans le plasmide d’expression pCZ750 (Blanvillain et al., 2007). Comme le montre la Figure II-11, le gène rapporteur LacZ est inductible par le PGA d’un facteur 4 s’il est placé en aval du fragment d’ADN Pr2-XCC0119. En revanche, le plus petit 103 1 2 3 4 5 6 7 1 ADNc WT 2 ARN WT 3 ADNc XCC0119::pVO 4 ARN XCC0119::pVO 5 ADNc XCC0120::pVO 6 ARN XCC0120::pVO 7 ADN génomique Figure II-12 : RT-PCR sur la région intergénique entre les gènes XCC0119 et XCC0120. Les différentes souches bactériennes ont été cultivées pendant 6 heures en milieu minimum additionné d’acide galacturonique (GA), d’acide polygalacturonique (PGA) ou de pectine, à une concentration de 0,125%. Les ARN ont ensuite été extraits à partir d’un mélange de ces 3 cultures indépendantes. Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc fragment d’ADN, Pr1-XCC0119, ne permet pas cette induction par le PGA, ce qui suggère l’existence d’une séquence de régulation par le PGA dans Pr2-XCC0119, absente de Pr1XCC0119. En accord avec les résultats de qRT-PCR obtenus pour ce gène, les résultats présentés sur la Figure II-11 montrent donc que l’expression du gène XCC0119 est induite par le PGA mais pas par le monomère de GA. Les dosages de l’activité β-galactosidase des souches exprimant le gène LacZ sous le contrôle des fragments d’ADN Pr1-XCC0120 et Pr2-XCC0120 ont conduit à des résultats préliminaires complexes qui doivent être répétés et complétés par d’autres expériences ; il semble en effet que ces fragments d’ADN ne permettent pas l’induction du gène LacZ par le PGA mais renferment tout de même des motifs régulateurs (résultats non montrés). Nos résultats suggèrent que le gène XCC0119 possède son propre promoteur. Le promoteur contrôle-t-il également l’expression du gène XCC0120 ? I.1.e. XCC0119 et XCC0120 sont co-transcrits Pour répondre à cette question, des expériences de RT-PCR ont été effectuées sur la région intergénique entre les gènes XCC0119 et XCC0120. La souche sauvage ainsi que les 2 mutants d’insertion XCC0119::pVO et XCC0120::pVO ont été cultivés pendant 6 heures en milieu minimum additionné de GA, PGA ou pectine. Les ARN ont ensuite été extraits à partir d’un mélange de ces 3 cultures indépendantes, puis rétro-transcrits. L’amplification PCR a ensuite été réalisée avec le couple d’amorces indiqué dans le Tableau II-4. Le résultat de ces RT-PCR est présenté sur la Figure II-12. Le fragment comprenant la région intergénique entre XCC0119 et XCC0120 a pu être amplifiée à partir des ADN complémentaires de la souche sauvage (puits 1), suggérant que cette région intergénique est bien transcrite. Par ailleurs, dans les mêmes conditions, cette région intergénique peut être amplifiée à partir des ADNc du mutant XCC0120::pVO (puits 5), mais pas à partir des ADNc du mutant XCC0119::pVO (puits 3). Ces résultats démontrent que les gènes XCC0119 et XCC0120 forment un opéron ; la mutation XCC0119::pVO est donc polaire sur XCC0120. I.1.f. Le PGA n’est pas la molécule induisant directement l’expression de l’opéron XCC01190120 L’étude systématique des régulateurs de la famille LacI de Xcc, menée dans l’équipe par Alice Boulanger, a permis l’identification et la caractérisation de XCC0150 comme régulateur négatif des gènes XCC0119 à XCC0122 (résultats de qRT-PCR non montrés). La construction 104 Activité Beta-galactosidase (Unités Miller) 20000 18000 16000 14000 12000 Sans supplément 10000 8000 GA 0,125% 6000 PGA 0,125% 4000 2000 0 Fond génétique : WT XCC0150::pVO + pPr2-XCC0119 Figure II-13 : Dosage de l’activité β-galactosidase dans différentes souches de Xanthomonas campestris pv. campestris (Xcc). Le plasmide portant le fragment Pr2XCC0119, représenté sur la Figure II-8, a été introduit dans la souche sauvage de Xcc et dans le mutant XCC0150::pVO. Les souches ont été cultivées pendant 6 heures en milieu minimum sans supplément, ou additionné d’acide galacturonique (GA) ou polygalacturonique (PGA). Les barres d’erreurs représentent les écarts-types obtenus pour 2 répétitions biologiques indépendantes. Activité Beta-galactosidase (Unités Miller) 4000 3500 3000 WT hrpG hrpX clp kdgR 2500 2000 1500 + pPr2-XCC0119 1000 500 0 Sans supplément PGA 0,125% Figure II-14 : Dosage de l’activité β-galactosidase dans différentes souches de Xanthomonas campestris pv. campestris (Xcc). Le plasmide portant le fragment pPr2XCC0119, représenté sur la Figure II-8, a été introduit dans la souche sauvage de Xcc et dans des mutants d’insertion du plasmide pVO155 dans différents régulateurs généraux de Xcc. Les souches ont été cultivées pendant 6 heures en milieu minimum sans supplément, ou additionné d’acide polygalacturonique (PGA). Les barres d’erreurs représentent les écarts-types obtenus pour 2 répétitions biologiques indépendantes. Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc portant le fragment Pr2-XCC0119 a donc été introduite dans le mutant XCC0150::pVO, et l’expression de l’opéron XCC0119-0120 a été suivie dans la souche sauvage et dans ce mutant, en présence de GA ou de PGA. La Figure II-13 montre que, en présence de PGA, le niveau de dérépression observé dans la souche sauvage est 14 fois inférieur à celui observé dans le mutant XCC0150::pVO. Ce résultat suggère que l’induction de l’opéron n’est pas optimale dans notre test, et que la molécule effectrice du répresseur XCC0150 n’est pas présente. Il est possible que, tout comme chez E. chrysanthemi, le véritable inducteur de notre système soit un produit du catabolisme intracellulaire tel que le KDG, mais que cette molécule ne soit pas encore produite après 6 heures de culture de Xcc en présence de PGA. Dans la mesure où Xcc ne peut utiliser le PGA/la pectine comme uniques sources de carbone, on peut penser que le catabolisme de la pectine est plus lent et moins efficace chez Xcc que chez E. chrysanthemi. Alternativement, la molécule effectrice de ce régulateur est peut-être un substituant des chaînes de PGA (arabinane, galactane, arabinogalactane…), ou n’est peut-être pas de nature pectique ; il serait donc intéressant d’effectuer ces mêmes expériences en présence d’autres molécules végétales. I.1.g. L’opéron XCC0119-0120 est réprimé par HrpG et HrpX, et faiblement réprimé par Clp Afin de décrypter le réseau de régulation contrôlant l’expression de ce locus, la construction pPr2-XCC0119, portant le fragment d’ADN inductible par le PGA, a été introduite dans la souche sauvage de Xcc et dans des mutants d’insertion pVO155 dans différents régulateurs centraux de Xcc : hrpG (XCC1166), hrpX (XCC1167) et clp (XCC0472). Comme mentionné en introduction, Xcc présente 2 membres de la famille de régulateurs transcriptionnels IclR mais ni l’un ni l’autre n’est homologue au régulateur KdgR d’E. chrysanthemi. Un mutant dans l’un des deux gènes correspondant (XCC4072, annoté KdgR) a tout de même été construit et utilisé pour cette étude. L’expression de l’opéron XCC0119-0120 à partir du promoteur Pr2-XCC0119 a été comparée dans la souche sauvage et dans ces mutants, en l’absence ou en la présence de PGA. La Figure II-14 montre que, en l’absence de PGA dans le milieu, XCC0119-0120 sont surexprimés dans les mutants hrpG::pVO ou hrpX::pVO, d’un facteur 2,4 et 2,7 respectivement, suggérant que ces 2 régulateurs majeurs du système de sécrétion de type III répriment cet opéron. En présence de PGA, les facteurs de répression sont sensiblement les mêmes, suggérant que cette régulation est indépendante de celle exercée par le PGA. Par ailleurs, le même profil est obtenu en comparant l’expression de l’opéron dans la souche sauvage et dans un mutant clp::pVO, le facteur de répression étant tout de fois plus faible (1,9) dans ce cas. Enfin, l’expression de l’opéron n’est pas 105 Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc affectée en réponse à une mutation dans le gène XCC4072, annoté « KdgR » par da Silva et al. (2002). I.1.h. Discussion des résultats obtenus sur ce locus Ce locus est centré sur les gènes codant pour les deux TBDR XCC0119 et XCC0120, que nous avons montrés comme étant co-transcrits. Lorsque le gène XCC0119 est muté, son expression n’est pas induite par le PGA. Pourtant, nos expériences de qRT-PCR (Figure II-10) et de dosages de l’activité β-galactosidase (Figure II-11) dans la souche sauvage de Xcc, montrent que l’expression de ce gène est inductible par le PGA. La présence de la protéine XCC0119 semble donc indispensable à l’induction de l’opéron par le PGA. Nous proposons donc que le récepteur TonB-dépendant XCC0119 est impliqué dans le transport d’oligogalacturonides. Ainsi, dans un mutant pour ce gène, ces molécules ne sont plus transportées et ne sont donc plus capables d’induire l’expression de l’opéron. Il est à présent nécessaire de complémenter ce phénotype, en regardant si l’induction par le PGA est restaurée dans une souche XCC0119::pVO exprimant le gène XCC0119 en trans sur un plasmide. Par ailleurs, XCC0120 est peut-être également capable de transporter des oligogalacturonides ; l’étude d’un mutant non polaire dans le gène XCC0119 devrait permettre d’évaluer la contribution de XCC0120 dans le transport d’oligogalacturonides à travers la membrane externe de la bactérie. L’expression de l’opéron est sous le contrôle partiel de différents régulateurs. Outre le répresseur XCC0150 qui, d’après les études préliminaires menées par Alice Boulanger, semble spécifique de ce locus, les 2 TBDR sont sous le contrôle de régulateurs plus généraux. Il reste à déterminer si la répression par HrpG, HrpX et Clp (plus largement connus comme activateurs de transcription) est directe ou indirecte. Dans le cas d’une régulation directe par HrpX, il serait intéressant de déterminer la boîte de fixation de ce régulateur : les TBDR de notre locus ne présentent pas de Pip-box (ou de HrpII-box) dans leur promoteur, mais possèdent peut-être un motif spécifique de la répression par HrpX. Il est à présent important de poursuivre l’étude de l’expression de ce locus : les gènes codant pour les enzymes pectinolytiques situés en aval des deux TBDR font-t-ils partie de l’opéron ? A partir de quel(s) promoteur(s) s’expriment-ils ? Leur expression est-elle inductible par les produits de dégradation de la pectine ? Des résultats préliminaires menés par qRT-PCR indiquent que, tout comme XCC0119 et XCC0120, les gènes XCC0121 et XCC0122 codant respectivement pour une pectine méthyl hydrolase et une pectate lyase sont activés par le PGA mais pas par le GA (résultats non montrés). 106 A ∆XCC1748 XCC1750::pVO XCC1749::pVO XCC1751::pVO 1748 GbpR 1749 1750 51 1752 1755 1753 1754 1756 1757 1758 1759 cellulase ESAS Hyp. α-glucosidase Hyp. D-XK XI MFS-T Ps-TBDR Prot. Prot. Pr-XCC1750 TBDR Pr-XCC1749 B XC_2485::pVO 2486 GbpR XC_2484::pVO 2485 TBDR 2483 2484 TBDR 2480 2482 2481 2479 2478 2477 2476 cellulase ESAS Hyp. α-glucosidase Hyp. D-XK XI MFS-T Prot. Prot. Figure II-15 : Représentation schématique du locus XCC1748 - XCC1759 de la souche ATCC33913 de Xanthomonas campestris pv. campestris (Xcc) (A), et du locus XC_2486 - XC_2476 de la souche Xcc 8004 (B). Les sites d’insertion sont symbolisés par une tête de flèche noire, et les 2 constructions promotrices utilisées dans cette étude sont symbolisées par un trait noir épais. La délétion du gène XCC1748 est signalée par un trait épais pointillé. GbpR, Galactose-binding protein Regulator ; PsTBDR, Pseudo-TBDR ; ESAS, Esterase Sialic Acid Specific ; D-XK, D-XyluloKinase ; XI, Xylose Isomerase ; MFS-T, Major Facilitator Superfamily Transporter. B Supplément Activité Beta-glucuronidase 60 40 20 24 16 8 Supplément Xylose Saccharose PGA Methanol Xylose Glutamine 0 0 Saccharose Xylose Saccharose PGA Methanol Glutamine Cellobiose 0 80 PGA 2 100 Methanol 3 120 Glutamine 5 140 Cellobiose 6 XCC1751::pVO 32 Sans supplément Activité Beta-glucuronidase 8 Sans supplément Activité Beta-glucuronidase C XCC1750::pVO 160 Cellobiose XCC1749::pVO 9 Sans supplément A Supplément Figure II-16 : Dosage de l’activité β-glucuronidase des mutants d’insertion du plasmide pVO155 dans les gènes TBDR XCC1749 (A) et dans le pseudogène TBDR XCC17501751 (B et C). Les différentes souches bactériennes ont été cultivées pendant 6 heures en milieu minimum sans supplément, ou additionné de différentes molécules végétales aux concentrations indiquées dans la légende de la Figure II-9. Les barres d’erreurs représentent les écarts-types obtenus pour 2 répétitions biologiques indépendantes. Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc I.2. Le locus XCC1748-XCC1759 I.2.a. Le locus XCC1748-XCC1759 : un autre CUT locus impliqué dans la dégradation de la paroi végétale ? La structure du locus est présentée sur la Figure II-15A. Il est constitué successivement des gènes codant pour un régulateur de la famille GbpR (Galactose binding protein Regulator), un TBDR, un pseudo-TBDR, une cellulase, une estérase acide sialique-spécifique, une protéine de fonction inconnue, une α-glucosidase, une autre protéine de fonction inconnue, une Dxylulokinase, une xylose isomerase et un transporteur de la membrane interne de la famille MFS. Les régulateurs de la famille GbpR appartiennent à une plus grande famille, celle des régulateurs LysR. Les membres de cette famille possèdent dans leur séquence N-terminale un motif hélice-tour-hélice de fixation à l’ADN (Henikoff et al., 1988). Ce motif (pfam00126) est présent dans la séquence protéique de XCC1748, entre les acides aminés 27 et 75. Les ORF (Open Reading Frames) XCC1750 et XCC1751 forment un pseudogène, dont la séquence est interrompue par une mutation entraînant un changement de phase. La protéine XCC1755, annotée α-xylosidase par da Silva et ses collaborateurs (2002), appartient à la famille des Glycoside Hydrolases 31 (GH31), selon la classification proposée par la base de données CAZy. Toutefois, au sein des GH31, XCC1755 serait une α-glucosidase (EC3.2.1.20) et non pas une α-xylosidase (EC3.2.1-). La figure II-15B présente la structure de ce locus chez la souche 8004 de Xcc, et montre que la structure du locus est parfaitement conservée, à la différence notable que le pseudo-TBDR XCC1750-51 de la souche ATCC33913 est remplacé par un gène unique (XC_2484) dans la souche 8004 ; le décalage de phase de lecture étant absent chez cette souche, le TBDR XC_2484 est vraisemblablement fonctionnel. I.2.b. L’expression du gène TBDR XCC1749 et du pseudogène TBDR XCC1750-51 est spécifiquement induite par le PGA et le GA L’expression de XCC1749 et de XCC1750-51 a été suivie dans différentes conditions grâce aux souches XCC1749::pVO, XCC1750::pVO et XCC1751::pVO portant une fusion avec le gène rapporteur GUS. Parmi les 6 molécules d’origine végétale testées, seul le PGA s’est révélé inducteur du gène XCC1749 et du pseudogène XCC1750-51, par ailleurs soumis à la répression catabolique par le saccharose et le xylose (Figures II-16 A, B et C). De façon surprenante, le gène XCC1750 (codant pour la partie N-terminale du pseudo-TBDR) semble plus fortement régulé par 107 A B C D 150 9,0 24 16 8 0 7,5 6,0 4,5 3,0 1,5 125 100 75 50 25 XCC1749::pVO i1749 28,0 21,0 14,0 7,0 0,0 0 0,0 i1748 XCC1748::pVO Activité Beta-glucuronidase Activité Beta-glucuronidase 32 ActivitéBeta-glucuronidase Beta-glucuronidase Activité Activité ActivitéBeta-glucuronidase Beta-glucuronidase Activité Beta-glucuronidase Activité Beta-glucuronidase 40 XCC1750::pVO i1750 i1751 XCC1751::pVO Pseudo-TBDR F960 E 16 Activité Beta-glucuronidase Activité Beta-glucuronidase Activité Beta-glucuronidase Activité Beta-glucuronidase 14 12 10 8 6 4 2 0 800 640 Sans supplément 480 GA 0,125% 320 PGA 0,125% 160 0 XC_2485::pVO i2485 XC_2484::pVO i2484 Figure II-17 : Dosage de l’activité β-glucuronidase des mutants d’insertion du plasmide pVO155 dans différents gènes de la souche ATCC33913 de Xanthomonas campestris pv. campestris (Xcc) : régulateur XCC1748 (A), TBDR XCC1749 (B), parties N-terminale et C-terminale du Ps-TBDR XCC1750-1751 (C et D, respectivement). Dosage de l’activité β-glucuronidase des mutants pVO155 dans les gènes orthologues des TBDR XCC1749 et XCC1750-1751 chez la souche 8004 de Xcc : respectivement XC_2485 (E) et XC_2484 (F). Les différentes souches bactériennes ont été cultivées pendant 6 heures en milieu minimum sans supplément, ou additionné d’acide galacturonique (GA) ou polygalacturonique (PGA). Les barres d’erreurs représentent les écarts-types obtenus pour 2 répétitions biologiques indépendantes. Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc le PGA que le gène XCC1751 (codant pour la partie C-terminale du pseudo-TBDR) et que le gène XCC1749. La Figure II-17 présente les résultats des dosages de l’activité β-glucuronidase effectués en présence ou en absence de GA ou de PGA, sur les souches XCC1748::pVO, XCC1749::pVO, XCC1750::pVO, XCC1751::pVO, et sur les souches issues de Xcc 8004 mutées dans les gènes orthologues aux TBDR : XC_2584::pVO et XC_2585::pVO. Le gène XCC1749 et le pseudogène XCC1750-51sont induits par le PGA et par le monomère (GA), le polymère étant un inducteur légèrement meilleur que le monomère (Figures II-17 B, C et D). Il est intéressant de noter que, de la même façon qu’avec le PGA, c’est XCC1750 qui est le plus soumis à la régulation par le GA. Le gène XC_2485 présente le même profil d’expression que son orthologue XCC1749 (Figures II17 B et E), et l’expression du gène XC_2484 suit le même profil que XCC1750, à savoir une forte induction par le GA et le PGA (Figures II-17 C et F). Les différences de taux d’induction mentionnées sont à prendre avec prudence dans la mesure où leur interprétation est impossible à ce stade de notre étude ; il est possible que l’insertion du plasmide conduise dans certains cas à des dé-régulations via des modifications de la structure des ARN messagers, ou encore que des petits ARN régulateurs interviennent dans la régulation de ces gènes. Toutefois, nos résultats sont nettement insuffisants pour formuler de telles hypothèses. De plus, la présence d’un frameshift dans le deuxième gène TBDR complique encore la compréhension des finesses de cette régulation. Dans le contexte mutant XCC1748::pVO, le gène XCC1748 n’est pas régulé par le GA ni le PGA (Figure II-17A), suggérant soit que ce gène régulateur n’est effectivement pas régulé par ces composés, soit que la mutation est polaire sur un ou plusieurs transporteurs nécessaires à l’entrée de ces composés dans Xcc, donc à l’induction par ces composés. Toutefois, si la mutation dans XCC1748 était polaire sur les TBDR du locus, on obtiendrait le même profil d’expression pour XCC1749::pVO que pour XCC1748::pVO, ce qui n’est pas le cas. I.2.c. XCC1748 régule l’expression des TBDR du locus Afin de déterminer si le régulateur XCC1748 joue un rôle dans la régulation de ce locus, un mutant non polaire a été construit dans ce gène, en utilisant le système cre-lox (Angot et al., 2006 ; Marx & Lidstrom, 2002). Les fragments d’ADN amont et aval ont été amplifiés à partir des couples d’amorces indiqués dans le Tableau II-4. La régulation par XCC1748 a ensuite été étudiée de 2 façons différentes : la première a consisté à insérer le plasmide pVO155 dans les gènes dont on souhaitait suivre l’expression, et ce dans le contexte délété pour XCC1748. Ce type de construction donne donc lieu à des doubles mutants et permet d’étudier l’expression du gène 108 A B 135 Activité Beta-Glucuronidase Activité Beta-Glucuronidase 9 150 8 6 5 3 2 120 105 90 Sans supplément 75 GA 0,125% 60 45 PGA 0,125% 30 15 0 0 DELTA 1748 WT XCC1749::pVO 16 XCC1749 D 8 Niveau d'expression (unités arbitraires) Niveau d'expression (unités arbitraires) C 12 8 4 0 WT ∆1748 WTWT XCC1750::pVO XCC1750 DELTA 1748 ∆1748 XCC1750::pVO E 10 Niveau d'expression (unités arbitraires) ∆1748 XCC1749::pVO WT 6 4 2 0 WT ∆1748 XCC1751 7,5 5 2,5 0 WT ∆1748 Figure II-18 : Etude de la régulation par le régulateur XCC1748 des gènes codant pour le TBDR XCC1749 et le pseudo-TBDR XCC1750-51. (A) et (B) Dosage de l’activité βglucuronidase des mutants d’insertion du plasmide pVO155 dans les gènes TBDR XCC1749 (A) et Ps-TBDR XCC1750 (B), dans le contexte sauvage ou délété du gène XCC1748. Les barres d’erreurs représentent les écarts-types obtenus pour 2 répétitions biologiques indépendantes. (C), (D) et (E) Niveau d’expression, déterminé par qRT-PCR, des gènes TBDR XCC1749 (C), et Ps-TBDR XCC1750-1751 (D et E), dans le contexte sauvage ou délété du gène XCC1748. Les oligonucléotides utilisés pour l’amplification ont été choisis au début de la séquence codante de chaque gène. Les différentes souches bactériennes ont été cultivées pendant 6 heures en milieu minimum sans supplément, ou additionné d’acide galacturonique (GA) ou polygalacturonique (PGA). Les barres d’erreurs représentent les écarts-types obtenus pour 3 répétitions biologiques indépendantes. Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc interrompu par le plasmide portant le gène rapporteur GUS. Ainsi, les souches ∆1748XCC1749::pVO et ∆1748-XCC1750::pVO ont été obtenues et les résultats des tests d’expression pour chacun des 2 gènes sont présentés sur les Figures II-18 A et B. Ces histogrammes montrent que XCC1748 a une légère activité de répression sur le gène XCC1749, et ce uniquement en l’absence de GA ou de PGA dans le milieu. Le profil obtenu pour XCC1750 est différent : si XCC1748, de la même façon que pour XCC1749, réprime légèrement XCC1750 en l’absence de GA ou de PGA, en revanche ce régulateur active fortement l’expression de ce gène en présence des molécules inductrices GA et PGA. En effet, en présence de ces molécules et en l’absence du régulateur, l’expression de XCC1750 est beaucoup plus faible que lorsque le régulateur est présent, cet effet étant plus important dans le cas du PGA que dans le cas du GA. Ces résultats sont toutefois à considérer avec prudence pour les raisons évoquées précédemment, mais aussi car les constructions pVO155 introduites dans des TBDR, qui sont de potentiels transporteurs des molécules étudiées dans ces tests, introduisent un biais pouvant masquer une éventuelle induction qui aurait lieu dans la souche sauvage, et enfin car ces mutations par insertion sont potentiellement polaires sur les gènes situés en aval. La deuxième technique utilisée pour étudier la régulation par XCC1748 a été de comparer, par qRT-PCR, l’expression d’un gène donné dans le contexte sauvage et dans le contexte délété pour XCC1748. Cette méthode ne passe donc pas par une mutation dans un transporteur quelconque, levant ainsi le biais introduit par la précédente méthode. Les résultats obtenus sont présentés sur les Figures II-18 C, D et E. Le régulateur XCC1748 réprime faiblement le gène XCC1749 en l’absence ou en la présence des molécules GA ou PGA (Figure II-18 C). En revanche, XCC1748 active l’expression du pseudogène XCC1750-51, et ce uniquement en présence des molécules GA ou PGA dans le milieu, sans lesquelles le régulateur n’a aucun effet sur l’expression du pseudogène. Il est intéressant de constater que, en l’absence de mutations pVO155, XCC1750 et XCC1751 suivent rigoureusement le même profil d’expression et présentent des taux d’induction comparables (Figures II-18 D et E). Cela irait donc dans le sens de l’hypothèse selon laquelle les mutations par insertion du pVO155 pourraient conduire à des dérégulations importantes. I.2.d. Tentative d’identification des promoteurs des TBDR Afin de mieux comprendre la régulation de ce locus, il nous a semblé intéressant de localiser les promoteurs des gènes. Ceci a été entrepris pour les gènes codant pour les TBDR. Les fragments d’ADN localisés sur la Figure II-15A ont été clonés dans le plasmide d’expression 109 A WT + pPr-XCC1749 B WT + pPr-XCC1750 Activité Beta-galactosidase (Unités Miller) Activité Beta-galactosidase (Unités Miller) 150 125 100 75 50 25 375 300 225 150 75 0 0 Sans supplément GA Supplément PGA Sans supplément GA PGA Supplément Figure II-19 : Dosage de l’activité β-galactosidase dans différentes souches de Xanthomonas campestris pv. campestris (Xcc) ATCC33913. Les fragments d’ADN en amont du gène XCC1749 ou du gène XCC1750, représentés Figure II-15, ont été clonés en amont du gène rapporteur LacZ, donnant lieu respectivement aux constructions pPrXCC1749 (A) et pPr-XCC1750 (B). Ces constructions ont été introduites dans la souche sauvage de Xcc, et les différentes souches obtenues ont été cultivées pendant 6 heures en milieu minimum sans supplément, ou additionné d’acide galacturonique (GA) ou polygalacturonique (PGA) à une concentration de 0,125%. Les barres d’erreurs représentent les écarts-types obtenus pour 2 répétitions biologiques indépendantes. A B Activité Beta-galactosidase (Unités Miller) Activité Beta-galactosidase (Unités Miller) 1500 200 160 120 80 40 1200 900 600 300 0 0 Sans supplément WT hrpG hrpX clp kdgR PGA 0,125% + pPr-XCC1749 Sans supplément WT hrpG hrpX clp kdgR PGA 0,125% + pPr-XCC1750 Figure II-20 : Dosage de l’activité β-galactosidase dans différentes souches de Xanthomonas campestris pv. campestris (Xcc). Les constructions portant le fragment Pr-XCC1749 (A) ou le fragment Pr-XCC1750 (B) ont été introduites dans la souche sauvage de Xcc et dans des mutants d’insertion du plasmide pVO155 dans différents régulateurs généraux de Xcc. Les souches ont été cultivées pendant 6 heures en milieu minimum sans supplément, ou additionné d’acide polygalacturonique (PGA). Les barres d’erreurs représentent les écarts-types obtenus pour 2 répétitions biologiques indépendantes. Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc pCZ750 (Blanvillain et al., 2007) en amont du gène rapporteur LacZ, à partir des couples d’amorces indiqués dans le Tableau II-4. Les résultats des dosages de l’activité β-Galactosidase de ces souches sont représentés sur la Figure II-19. Le gène rapporteur LacZ sous le contrôle du fragment d’ADN Pr-XCC1749 est très faiblement induit par le GA et par le PGA. En revanche, le gène rapporteur LacZ sous le contrôle du fragment d’ADN Pr-XCC1750, situé en amont du pseudogène, est significativement induit par le GA et par le PGA (facteurs 2,4 et 2,8, respectivement). Nos résultats sont insuffisants pour pouvoir affirmer que les fragments d’ADN clonés renferment les promoteurs du gène TBDR et du pseudogène ; toutefois, les profils d’expression présentés sur la Figure II-19 sont proches de ceux obtenus par qRT-PCR (Figures II18 C, D et E), suggérant que le gène XCC1749 et le pseudogène XCC1750-51 ont chacun leur propre promoteur. I.2.f. Les TBDR du locus sont réprimés par Clp Les constructions Pr-XCC1749 et Pr-XCC1750 ont été utilisées pour évaluer la régulation de ces TBDR par les régulateurs généraux de Xcc HrpG, HrpX, Clp et KdgR. Les résultats obtenus, présentés sur la Figure II-20, montrent que le gène TBDR XCC1749 est faiblement réprimé par Clp, et que le pseudogène XCC1750-51 est fortement réprimé par ce régulateur. Cette répression est indépendante des molécules inductrices GA ou PGA, suggérant que la voie de signalisation en réponse à ces molécules est distincte de la voie impliquant le régulateur Clp. L’expression des gènes TBDR n’est par ailleurs pas affectée par une mutation dans les gènes codant pour les régulateurs HrpG, HrpX ou KdgR. I.2.g. Discussion des résultats obtenus sur ce locus Les expériences menées sur les TBDR de ce locus n’ont pas permis de déterminer si le pseudo-TBDR XCC1750-51 est fonctionnel ou non. Il serait intéressant de séquencer la région intergénique XCC1750-XCC1751 dans de nombreuses souches de Xcc afin de voir si le frameshift a tendance ou non à être « sélectionné » par cette bactérie au cours de l’évolution. Par ailleurs, il semble plus raisonnable de poursuivre l’étude de ce locus chez la souche 8004 de Xcc, dont le génome est lui-aussi disponible et ne présente pas de frameshift dans la séquence nucléotidique du deuxième TBDR du locus. Les résultats d’expression obtenus semblent indiquer que le régulateur XCC1748 réprime peu ou pas l’expression du pseudogène XCC1750-51 en l’absence de GA et PGA, et active fortement son expression en présence de ces molécules inductrices. Ce profil original a déjà été 110 Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc décrit pour le régulateur GbpR d’Agrobacterium tumefaciens, qui régule l’expression du gène chvE (chromosomal virulence gene), codant pour une protéine périplasmique impliquée dans le transport de sucres chez la bactérie et jouant un rôle majeur dans sa virulence. GbpR réprime faiblement chvE en l’absence d’un sucre inducteur (tel que l’arabinose), et active l’expression de ce gène lorsque le sucre inducteur est présent (Doty et al., 1993). La plupart des membres de la famille LysR sont transcrits de façon divergente aux gènes qu’ils régulent (Schell, 1993). De façon originale, le gène XCC1748, tout comme le gène pecT codant pour un régulateur de la synthèse des pectinases chez Erwinia chrysanthemi, est transcrit dans le même sens que le(s) gène(s) qu’il régule (Hugouvieux-Cotte-Pattat et al., 1996). Chez A. tumefaciens, GbpR réprime sa propre expression (Doty et al., 1993), et c’est le cas de nombreux régulateurs de la famille LysR. Il serait intéressant de voir si XCC1748 présente cette même activité d’aurorégulation. Enfin, pour préciser l’activité de XCC1748, il faudra déterminer si ce régulateur régule les autres gènes du locus. Des résultats préliminaires obtenus par qRT-PCR montrent une activation par XCC1748 des gènes XCC1753, XCC1758 et XCC1759 en présence de PGA (résultats non montrés). Ces résultats restent toutefois à reproduire et à affiner. De nombreuses expériences complémentaires sont nécessaires à la compréhension des finesses de la régulation de ce locus. Des expériences de RT-PCR sur les régions intergéniques semblent montrer que ce locus est transcrit en de nombreux opérons polycistroniques et que chaque gène pourrait être exprimé à partir de plusieurs promoteurs différents (résultats non montrés). Il est possible que chaque gène ait un promoteur principal, mais qu’un ou plusieurs promoteurs cryptiques prennent le relais dans certaines conditions, encore assez mal définies par notre étude. Nous avons tenté de déterminer le nombre et la taille des différents transcrits par des hybridations de type Northern Blot. Des sondes spécifiques des gènes XCC1748, XCC1749, et XCC1750 ont été successivement testées pour l’hybridation, mais aucun signal d’hybridation n’a jamais été détecté quelle que soit la sonde. Ce type d’expérience a été réalisé à partir des ARN totaux des souches Xcc ATCC33913 et 8004, aucune des 2 souches ne donnant de résultats satisfaisants. Le niveau d’expression des gènes de ce locus est probablement trop faible, n’atteignant pas le seuil de sensibilité de la technique de Northern Blot. Notre étude établit un lien entre ce locus et les produits dérivés de la pectine. Pourtant, les enzymes présents dans ce « CUT-locus » putatif sont potentiellement impliquées dans la dégradation de la cellulose (la cellulase XCC1752), de polymères de glucose (l’α-glucosidase 111 Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc XCC1755), ou encore dans le métabolisme du xylose, bloc de base constituant le xylane (la Dxylulokinase XCC1757 et la xylose isomérase XCC1758). Ce locus répond principalement à la présence de pectine et de ses produits de dégradation, qui ne sont peut-être que des molécules signalant la présence de la plante à la bactérie. Le locus pourrait par la suite être impliqué dans la dégradation, le transport et le métabolisme de molécules végétales d’origines variées (pectine, cellulose, hemicellulose…). Ainsi, l’étude de la régulation de l’expression des gènes de ce locus par des extraits bruts de parois végétales, mais aussi des composés végétaux pas encore testés, tels que le galactane ou l’arabinane, devrait fournir de précieuses informations. Nous avons déjà pu observer que l’expression du pseudogène XCC1750-51 est induite en présence d’arabinose après une culture d’environ 15 heures (Blanvillain et al., 2007). De plus, une induction par le xylane a pu être observée suite à une longue culture (20 heures environ), le xylose n’étant pas inducteur dans les mêmes conditions. Ces résultats pourraient suggérer que certains produits de dégradation du xylane autres que le xylose (on pense donc à des substituants du xylane tels que l’α-arabinose furanoside), pourraient être impliqués dans la régulation de ce locus. Cette étude traduit donc bien la mise en œuvre, au cours de l’interaction avec la plante, de réseaux de régulation multiples et complexes. Il serait intéressant de déterminer si ce locus est impliqué au cours d’une phase spécifique du cycle de vie de Xcc. Aucun des mutants construits au cours de cette étude (∆XCC1748, XCC1748::pVO, ∆XCC1749-1750-1751, XCC1749::pVO, XCC1750::pVO, XCC1751::pVO) n’est clairement affecté dans son pouvoir pathogène sur Arabidopsis thaliana lorsque l’on introduit les bactéries directement dans le xylème. En revanche, des résultats préliminaires obtenus dans l’équipe de Marie-Agnès Jacques et Armelle Darras (UMR Pavé, Angers) semblent indiquer qu’un mutant dans le gène XCC1750 (XCC1750::pVO) est affecté dans le passage de la vie épiphyte à la vie endophyte (résultat non montré). Des expériences sont actuellement en cours à Angers afin de reproduire et confirmer ce phénotype, surprenant dans le cas d’une mutation dans un pseudogène. I.3. Discussion des résultats obtenus sur ces 2 loci La régulation de ces 2 loci est visiblement indépendante. Alors que l’expression des gènes codant pour les TBDR XCC1749 et XCC1750-51 est inductible par le monomère d’acide galacturonique, les gènes TBDR XCC0119 et XCC0120 ne répondent pas du tout à la présence de ce composé. Par ailleurs, le régulateur du locus XCC0119-XCC0122 (XCC0150) ne régule pas les gènes du locus XCC1749 (résultats non montrés, obtenus par qRT-PCR), et inversement, le 112 Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc régulateur de certains gènes du locus XCC1749-XCC1759 (XCC1748) ne régule pas l’expression du gène XCC0120 (Résultat non montré, obtenu par comparaison de l’activité GUS dans les souches XCC0120::pVO et ∆XCC1748-XCC0120::pVO). Il semble donc que les 2 loci étudiés soient impliqués dans des réseaux de signalisation/régulation bien distincts, éventuellement associés à des étapes différentes du cycle de vie de Xcc. Cette hypothèse a également été formulée dans les cas des porines KdgM et KdgN d’E. chrysanthemi, toutes deux impliquées dans le transport d’oligogalacturonides mais codées par des gènes régulés de façon très différente (Condemine & Ghazi, 2007). Si l’effort de recherche sur ces loci s’est jusqu’à présent focalisé sur les gènes codant pour les TBDR, il est à présent nécessaire d’étudier la fonction et la régulation des autres gènes de ces loci. Quelle(s) activité(s) catalytiques présentent les nombreux enzymes de ces loci ? Dans quelles conditions s’expriment les gènes qui les codent et sont-t-ils régulés par les même protéines que les gènes TBDR ? Quelle est leur contribution au pouvoir pathogène de Xcc ? Autant de questions auxquelles il sera intéressant de répondre dans la suite de ce travail. Le pouvoir pathogène de nos mutants devra également être étudié plus finement, et ce d’une part en collaboration avec Angers pour l’étude de la vie épiphyte, et d’autre part en réalisant des expériences de compétition dans la plante, afin de déterminer si certains gènes (TBDR notamment) procurent un avantage sélectif à la bactérie lors de son interaction avec la plante. Quelles sont les molécules transportées par ces systèmes ? Comme cela a été fait pour le xylane (cf. Article Préliminaire), il est maintenant nécessaire d’étudier l’effet des oligomères d’acides galacturonique (oligogalacturonides) sur l’expression de nos loci. Cela n’a pas encore été entrepris en raison des prix prohibitifs du dimère et du trimère dans le commerce. Enfin, ces molécules pourraient être marquées par fluorescence et être utilisées dans des expériences de transport chez la souche sauvage de Xcc et chez nos différents mutants ; de telles expériences devraient permettre de déterminer si les TBDR présentent une spécificité de reconnaissance et/ou de transport de molécules de différentes tailles. L’étude du transport dans les double mutants ∆XCC0119-20 et ∆XCC1749-1750-51, ainsi que dans le quadruple mutant ∆XCC0119-20 ∆XCC1749-1750-51, devrait notamment fournir des informations importantes pour l’étude fonctionnelle de ces loci. Le mutant ∆XCC1749-1750-51 est disponible et le mutant ∆XCC011920 est à construire. 113 Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc II. Etude de loci potentiellement impliqués dans l’utilisation du xylane chez Xanthomonas campestris pv. campestris Cette partie de ma thèse est rédigée sous la forme d’un article préliminaire présenté ci-après. 114 Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc XCC4101, a repressor controlling the expression of the major xylanase and the utilization of small-sized xylo-oligosaccharides in Xanthomonas campestris pv. campestris Servane Blanvillain,1 Guillaume Déjean,1 Alice Boulanger,1 Martine Lautier,1,2 Emmanuelle Lauber,#1* and Matthieu Arlat#1,2* 1 Laboratoire des Interactions Plantes-Microorganismes, Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)/Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) UMR2594/441, Castanet-Tolosan, France 2 Université Paul Sabatier, Toulouse III, Toulouse, France # Contributed equally. * To whom correspondence should be addressed. E-mail: [email protected] (EL); E-mail: [email protected] (MA) INTRODUCTION Plant cell wall plays a dual role in plant-pathogen interactions: although it represents a physical barrier to the pathogens, its components serve as carbohydrates storage for them. Degrading the plant cell wall is one of the first difficulties that phytopathogenic microorganisms have to meet when they invade plants with the aim to multiply and start an infectious cycle. To that purpose, they secrete a number of hydrolytic enzymes capable of degrading cell-wall polymers, which enable them to invade the plant tissue and feed on the released nutrients (Walton, 1994). In addition to this metabolic function, fragments of the wall, called oligosaccharins (Darvill et al., 1992 ; Darvill et al., 1994), which result from normal plant metabolism or pathogen attack, have a variety of signalling functions: they act as “elicitors”, which means that they stimulate plant defense responses by inducing ethylen synthesis, phytoalexin production and secretion of specific enzymes against the pathogen [for review, see (Garcia-Brugger et al., 2006)]. The fragments of the pathogen can also act as oligosaccharins for the plant to further induce its defense mechanisms. Cytoplasmic calcium levels increase, thus causing an oxidative burst which produces active oxygen species that attack the pathogen directly, or cause increased cross-links in the cell wall, making it harder to penetrate (Grant & Loake, 2000). On the other side, the pathogen secrete enzymes able to degrade the oligosaccharin signals, which would reduce plant responses against the pathogen and thus indirectly increase the virulence of the pathogen. In Ralstonia solanacearum, the extracellular polygalacturonase PehC may degrade galacturonide elicitors of 115 Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc host defense, thereby protecting the bacteria from plant antimicrobial responses (González & Allen, 2003). Xylan is the predominant hemicellulose in the cell wall of plants and the second most abundant polysaccharide on earth. It is a complex, highly branched heteropolysaccharide, which varies in structure between different plant species. Several cooperatively acting enzymes are involved in its breakdown. Endo-β-1,4-xylanases (EC 3.2.1.8) play a key role in the degradation of this polysaccharide: they catalyze the initial breakdown of xylan by hydrolyzing internal β-1,4 bonds in the polymer backbone, yielding short xylo-oligomers (mainly xylobiose, the building block of xylan). Most known xylanases belong to Glycoside Hydrolase families 10 and 11 (GH10 and GH11), but a few xylanases are also classified into families 5, 7, 8 and 43 (Beliën et al., 2006; Collins et al., 2005). The xylanases of these families differ not only in the protein fold, but also in substrate specificity and reaction mechanism (Collins et al., 2005). The major difference between GH10 and GH11 resides in the fact that GH11 endoxylanases are usually more selective and release larger oligosaccharides than GH10 xylanases, since substituents represent a more serious hindrance to their activity (Biely et al., 1997). Endoxylanases are known to be important components of the offensive arsenal of plant pathogens: the virulence of at least one Xanthomonas strain, Xanthomonas oryzae pv. oryzae, which causes rice blast disease, is dependent on the ability to secrete xylanase (Ray et al., 2000). These enzymes are also strong elicitors of plant defense responses [for review, see (Beliën et al., 2006)]. The xylobiose and other short oligomers released during xylan degradation are further hydrolyzed by exo-β-1,4-D-xylosidases (β-xylosidases, EC 3.2.1.37) into single xylose units, a primary carbon source for plant cell metabolism as well as pathogen metabolism. The xylan backbone chain of 1,4-linked β-D-xylopyranosyl units is modified with various side chains, including 4-O-methyl-D-glucuronic acid, acetic acid and L-arabinofuranose residues that may be esterified with phenolic substitutions of p-coumaric acid or ferulic acid. The abundance and linkage types of these substitutions vary between xylans from different sources. For example, a comparatively large amount of arabinose is contained in oat spelt xylan but little glucuronic acid, and vice versa in birch wood xylan (Miyazaki et al., 2005). These side chains are cleaved by α-D-glucuronidases (EC 3.2.1.139), acetyl-xylan-esterases (EC 3.1.1.72), and α-Larabinofuranosidases (EC 3.2.1.55), respectively. p-coumaric acid and ferulic acid substitutions are hydrolyzed by p-coumaric acid esterases (EC 3.1.1.-) and ferulic acid esterases (EC 3.1.1.73), respectively [for review, see (Shallom & Shoham, 2003) and (Collins et al., 2005)]. 116 Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc For bacterial pathogens, hydrolytic enzymes are not the only key components for a successful infection. To enter the metabolic pathway and/or the signalisation cascades of virulence, the released nutrients have to be transported across bacterial membranes and further degraded in the cytoplasm. At the genetic scale, these different steps are very thinly regulated during the infection process; the genes involved in nutrient transport and degradation are under the control of regulators which allow or prevent their transcription according to the nutrient status in the environment (Cases et al., 2003). Xanthomonas campestris pv. campestris, the bacterial agent of black rot of crucifers, has evolved powerful strategies to adapt itself to the host plant and take advantage of the nutrients. In the genome, the over-representation of the TonB-Dependent receptor (TBDR) family and the presence of numerous CUT loci (Carbohydrate Utilization containing TBDR loci), confers the ability to scavenge plant carbohydrates (Blanvillain et al., 2007). These loci are composed of TonB-dependent receptors, inner membrane transporters, degrading enzymes and/or transcriptional regulators. The Xcc sux CUT locus has been studied in details; this cluster, made of four genes (a TBDR for the transport across the outer membrane, an inner membrane transporter, an amylosucrase and a LacI family repressor), enables Xcc to transport and metabolize sucrose (the main sugar present in higher plants) at very low concentrations, with a very high efficiency. The importance of such a system is highlighted by the fact that this locus is required for full virulence of the bacteria on Arabidopsis thaliana. In Xcc genome, we identified 2 TBDR genes (XCC2828 and XCC4120) whose expression is induced in the presence of xylan and xylose. Interestingly, in addition to these compounds, XCC4120 and XCC2828 are also submitted to regulation by arabinose (Blanvillain et al., 2007). XCC4120 belong to a potential CUT locus involved in xylan utilization; however, no regulatory gene lies within this cluster. XCC4120 and XCC2828 show significant similarities with 2 TBDR genes of Caulobacter crescentus, i.e. CC0999 and CC2832 respectively, which have also been shown to be xylose-induced (Hottes et al., 2004). It is worth noting that the 20-bp palindromic motif conserved upstream of genes of the C. crescentus xylose regulon was also partially found upstream XCC2828 and XCC4120 (Blanvillain et al., 2007 ; Hottes et al., 2004). In the present work, we characterize the transcriptional regulator of the XCC4120 and XCC2828 loci, and better define the nature of the xylan-derived inducing signal. This study also reports investigations into the functionality of the XCC4120 locus. 117 Table Ar-1: List of plasmids and bacterial strains used or generated in this study. Plasmids pVO155 pFAJ1700 Xcc sequence cloned relative to the putative start codon Features pUC119 derivative, containing the promoterless gus (uidA ) reporter gene encoding βglucuronidase, used for insertion mutagenesis; KmR AmpR pTR102-derived expression vector, containing a multiple cloning site and transcriptional terminators in both orientations; TetR AmpR Reference Oke and Long (1999) Huynh et al. (1989) pCZ750 pFAJ1700 containing the Kpn I-Asc I lacZ gene from the pCZ367 plasmid; TetR AmpR Blanvillain et al. (2007) pCZ917 pFAJ1700 containing LacI, the pTaq propoter; multiple cloning sites and the T7 terminator (Fse I-Asc I fragment from pSC150); TetR AmpR This study pPr-XCC2828 pCZ750-prXCC2828 ; TetR AmpR from - 1100 to +1 This study pPr-XCC4120 pCZ750-prXCC4120 ; TetR AmpR from - 1100 to + 1 This study pL-XCC4101 pCZ917-XCC2828 ; TetR AmpR from - 28 to + 1086 This study R R pL-XCC4118 pCZ917-XCC4120 ; Tet Amp from - 30 to + 993 This study Strains Genotype and/or phenotype Location of insertion or deletion relative to the putative start codon Reference Xcc568 Wild-type strain; Rifampycin resistant strain derivative of Xanthomonas campestris pv. campestris LMG568/ATCC33913 XP038 XCC2828 ::pVO155; RifR KmR Blanvillain et al. (2007) XP068 XCC4120 ::pVO155; RifR KmR Blanvillain et al. (2007) XP108 XP109 XP110 XP111 XP112 XP113 XP114 R R + 538 to + 743 This study R R + 78 to + 364 This study R R + 121 to + 409 This study R R + 171 to + 463 This study R R + 87 to + 382 This study XCC4101 ::pVO155; Rif Km XCC4118 ::pVO155; Rif Km XCC4119 ::pVO155; Rif Km XCC4121 ::pVO155; Rif Km XCC4122 ::pVO155; Rif Km R R R R R R This study Xcc 568 (pPr-XCC2828 ); Rif Tet Amp This study Xcc 568 (pPr-XCC4120 ); Rif Tet Amp XP115 R XCC4101 ::pVO (pPr-XCC2828 ); Rif Km Tet Amp This study XP116 XCC4101 ::pVO (pPr-XCC4101 ); RifR KmR TetR AmpR This study XP117 ∆XCC2828 ; Rif XP118 ∆XCC4120 ; Rif XP119 ∆XCC2828 ∆XCC4120 ; Rif XP120 ∆XCC2828 XCC4120 ::pVO (pPr-XCC4120 ); Rif Km Tet Amp XP121 XP122 R R R R R R from +1 to + 3144 This study from +1 to + 2883 This study This study R R R R R R R R R R This study This study Xcc 568 (pL-XCC4101 ); Rif Tet Amp This study Xcc 568 (pL-XCC4118 ); Rif Tet Amp R R R R This study XP124 R R R R XCC4101 ::pVO (pL-XCC4118 ); Rif Km Tet Amp This study XP125 XCC4118 ::pVO (pL-XCC4118 ); RifR KmR TetR AmpR This study XP123 XP126 XCC4101 ::pVO (pL-XCC4101 ); Rif Km Tet Amp R R R R XCC4119 ::pVO (pL-XCC4118 ); Rif Km Tet Amp This study Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc METHODS Bacterial strains, plasmids and growth conditions The Xanthomonas campestris pv. campestris (Xcc) strains and plasmids used in this study are listed in Table Ar-1. Xcc cells were grown in MOKA rich medium (Yeast extract 4g/L, Casamino Acids 8g/L, K2HPO4 2g/L, MgSO4,7H2O 0,3g/L) or in MME minimal medium (Casamino Acids 8g/L, K2HPO4 10,5g/L, KH2PO4 4,5g/L, (NH4)2SO4 1g/L, MgSO4,7H2O 0,3g/L) with the appropriate antibiotics as described in (Blanvillain et al., 2007). Escherichia coli cells were grown at 37°C on LB medium. Construction of Xanthomonas campestris pv. campestris mutants Insertion mutants were constructed using the suicid plasmid pVO155 (Oke & Long, 1999). Oligonucleotide primers used for PCR amplification are listed in Table Ar-2B. Amplicons were 300 bp in average. Location of insertions are indicated in Figure Ar-1. Deletion mutants in XCC2828 and XCC4120 were constructed using the cre-lox system adapted from Marx and colleagues (Angot et al., 2006 ; Marx & Lidstrom, 2002). Genes have been deleted from Start to Stop codons using the primers listed in Table Ar-2B. Plasmid constructions The XCC2828 and XCC4120 promoter regions (see Figure Ar-1) were PCR amplified with appropriately designed primers (Table Ar-2A). These promoter regions were cloned as HindIIIXbaI fragments, into the pCZ750 plasmid (Blanvillain et al., 2007), giving rise to pPr-XCC2828 and pPr-XCC4120, respectively. The XCC4101 and XCC4118 genes were amplified by PCR using appropriately designed primers (Table Ar-2A). The corresponding PCR products were cloned as HindIII-XbaI fragments into pCZ917, a pFAJ1700 derivative expression vector containing LacI, the pTaq promoter, multiple cloning sites and the T7 terminator from pSC150 (Cunnac, 2003 ; Dombrecht et al., 2001). Expression studies β-galactosidase and β-glucuronidase assays : bacterial cultures in the appropriate medium were harvested at different time points and β-galactosidase or β-glucuronidase assays were performed as previously described (Blanvillain et al., 2007). Quantitative RT-PCR (qRT-PCR) were performed as previously described (Blanvillain et al., 2007). Oligonucleotide primers used for quantitative-PCR amplification will be provided upon request. As a control for real-time PCR, we used the 16S rRNA as previously described (Blanvillain et al., 2007). 118 Table Ar-2: Oligonucleotide primer pairs used for promoter or gene cloning (A) or insertion or deletion mutagenesis (B). Restriction sites are shown in red and stop codons are shown in green. Underlined sequenced are tags designed for further amplification. L, left; R, right. A. Cloning Genes Promoters Primer L Primer R pPr-XCC2828 TACGAAGCTTTAGGCGCCAGCACCGCCG TACGTCTAGAACCGTATTGAACTGCGGGCC pPr-XCC4120 TACGAAGCTTGCCGCTGCACAGCAAGCCA TACGTCTAGATGGTCTTGGTGAAGCTGGTG pL-XCC4101 TACGAAGCTTTAGTTCGTCAGCCATTTGAAGAG TACGTCTAGATTACGGCCCGGCGGAGGGCT pL-XCC4118 TACGAAGCTTTAGCTCCCGCCACGCACCCCTGA TACGTCTAGATCACGGCGCACGCACGCCAG B. Mutagenesis Insertions Primer L Primer R XCC4101 ::pVO155 GGTTCCACGTAAGCTTCCAAATCACCGAGCATCTGAT GCGCTAGTCAGTTAGCAGTTGCGTGCGAGCAATTTTT XCC4118 ::pVO155 TACGGGATCCGCGGGTGCGTCCAAGTTCCT TACGTCTAGAGCGGCAAACCATTGCTCGAT XCC4119 ::pVO155 TACGGGATCCGGCAACGCGTACAAGGCATT TACGTCTAGACACAGCAAGCCAAGCGCATA XCC4121::pVO155 TACGGGATCCCTGCTGGGCGCATTTGTGTT TACGTCTAGAAAGCGATACGCCGACAAACT XCC4122::pVO155 TACGGGATCCGACCCGTCCGCGCACGTGTT TACGTCTAGAACCGCCACGCCAATCTGAAA Upstream fragment Deletions Primer L Primer R ∆XCC2828 TACGGAATTCTTTTTCCTGACGGCACGC TACGCCATGGCTACCTACGTACGACGCATCGATGT ∆XCC4120 TACGGGTACCGGCAGTGGCCAGGCCGAT TACGGCGGCCGCCTAACGTAATCCCTTCCCTATCAG Downstream fragment Primer L Primer R ∆XCC2828 TACGTACGTATAGGTAGCCGCGGATGGGGCGCAG TACGGAGCTCGATACGGGCTATGACCG ∆XCC4120 TACGGGGCCCTAGGTGTTGCCGTCACCGGTC TACGGAGCTCATCCTGCGGCCACTGCAGT Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc Plate assays for detection of xylanase activity The plate assay for xylanase activity was performed using MME-agar plates containing 0,1% RBB-xylan (Sigma) and 0,1 mM IPTG when needed. Overnight cultures of Xcc strains in Moka medium were centrifuged. Pellets were resuspended in MME medium and the OD600 was adjusted to 4. Five microliters of bacterial suspension were spotted on plates which were incubated at 30°C. The detection of xylanase activity was examined periodically by checking the halo against the blue background. Pathogenicity tests Pathogenicity tests were conducted on Arabidopsis thaliana Sf-2 ecotype as previously described (Blanvillain et al., 2007 ; Meyer et al., 2005). [14C]xylose transport experiments [14C]xylose transport assays were conducted as previously described for [14C]sucrose transport assays (Blanvillain et al., 2007). [14C]xylose (Amersham Biosciences, specific activity of 3,15 GBq/mmol) was added to a final concentration of 0.5 µM. In silico analysis Location of the signal sequence responsible for protein export across the bacterial inner membrane localization was determined using the SignalP 3.0 server (Bendtsen et al., 2004) (http://www.cbs.dtu.dk/services/SignalP/) or the PSORTb server (http://www.psort.org/psortb/ index .html) with default parameters for Gram-negative bacteria. The MotifSampler program (Thijs et al., 2001; Thijs et al., 2002) was used to identify a motif corresponding to the Xcc X-box upstream of the 2 xylose-induced TBDR genes. MotifScanner program (Thijs et al., 2002) or the PatScan pattern matcher software (Dsouza et al., 1997) were used with the identified motif to locate all the putative X-boxes in the Xcc genome. RESULTS Identification of a motif putatively related to xylan utilization in Xanthomonas campestris pv. campestris As XCC4120 and XCC2828 are both the first gene of putative operons (Figure Ar-1A and Ar-1B), the DNA regions located upstream these two genes were analyzed. This study allowed the identification of a single significant 14-bp palindromic motif (TGNTAGCGCTANCA) perfectly 119 Table Ar-3: Candidate X-boxes identified in the promoter regions of Xanthomonas campestris pv. campestris. Genes matching perfectly to the X-box consensus sequence TGNTAGCGCTANCA are grey shadowed and genes having an imperfect X-box are not shadowed. Gene ID a Name a Putative function a Distance from START codon (bp) Score b Motif c XCC4100 d xylA xylose isomerase -109 59367800 TGGTAGCGCTAACA XCC4120 d cirA TonB dependent receptor -185 59367800 TGGTAGCGCTAACA XCC4119 d exuT Hexuronate transporter +1 ? TGGTAGCGCTATCA XCC2828 fecA TonB dependent receptor -269 40307300 TGTTAGCGCTATCA XCC1217 hrpF translocator of effector proteins -459 34648.5 TGTTACCTCTACCA hypothetical protein -291 8934.93 TGTCAGCGCTAGCA TonB dependent receptor -411 7749.68 TGGTAACGCTTACA hypothetical protein -105 5164.09 CGGTAGCGATACCA chemotaxis protein -147 3272.13 AGATAGCGCTACCT histidine kinase/response regulator hybrid protein -554 1115.21 TAATAGCGCGATCA XCC1206 XCC2828 fecA XCC1807 XCC1727 d mcpA XCC1652 XCC3043 bfeA TonB dependent receptor -104 482.471 TTCTAGCGTTAACA XCC1838 avtA valine-pyruvate aminotransferase -55 129.753 TGGCAGCGCAATCA hypothetical protein -21 39.1543 TGGTACAGCTTCCA XCC1253 a Gene identification (ID), name and putative function from Xanthomonas campestris pv. campestris strain ATCC33913 as reported by da Silva et al. (2002). b Score values have been obtained with the MotifScanner program. ? designates that the XCC4119 gene has not been identified by the MotifScanner program, thus preventing us to provide a score for the corresponding X-Box. c Matches to the X-box consensus sequence TGnTAGCGCTAnCA determined in this study appear in boldface. d Genes predicted by Hottes et al . (2004) to have a motif similar to the Caulobacter crescentus xylose-box Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc conserved upstream XCC2828, XCC4119 and XCC4120. We postulate that this motif corresponds to a possible motif related to xylan utilization and we named it X-box. Although shorter, this motif is similar to the putative 20 bp xylose-induction motif found upstream xylose-regulated genes in Caulobacter crescentus (Hottes et al., 2004). We then explored Xcc intergenic regions to detect putative X-boxes in the genome, using the MotifScanner program or the PatScan pattern matcher software (see Methods). This analysis identified a fourth gene having the perfect 14-bp palindromic motif in its upstream region: XCC4100, encoding a xylose isomerase, thus reinforcing the validity of our X-box consensus sequence. Moreover, we identified 9 genes showing imperfect X-boxes in their promoter regions (Table Ar-3). Among the 13 Xcc genes displaying a putative X-box, 4 (XCC1727, XCC4100, XCC4102 and XCC4119/XCC4120) had already been predicted previously as the strongest occurrences upstream Xcc genes of the putative C. crescentus 20 bp xylose-induction motif (Hottes et al., 2004). The XCC2828 TBDR was not identified in this former study. Interestingly, as observed by Hottes and colleagues (2004), XCC4100 is located close to other enzymes potentially involved in xylan degradation (XCC4102 encoding an α-glucuronidase, XCC4103 encoding an acetylesterase, and XCC4105 encoding an α-L-arabinofuranosidase) (Figure Ar-1C). This 6 gene cluster also comprises one gene, XCC4101, encoding a transcriptional repressor of the LacI family (Figure Ar-1C). Thus, this regulator was a good candidate for the regulation of xylan utilization in Xcc. XCC4101 represses a system of three loci, each containing a perfect X-box Proteins of the LacI/GalR family are well-studied transcriptional repressors that typically mediate inducible regulation of operons involved in carbon metabolism (Weickert & Adhya, 1992). In order to assess whether the XCC4101 repressor has a role in the regulation of xylose utilization, we constructed an insertion mutant in this gene using the suicid vector pVO155 (see Methods). We tested whether this protein regulates the expression of the 2 xylan and xyloseinduced TBDR genes (XCC2828 and XCC4120), by monitoring their expression by qRT-PCR in the XCC4101 mutant background as compared to the wild-type strain. As LacI family regulators repress transcription in the absence of the effector molecules (Weickert & Adhya, 1992), bacterial strains were cultivated in non-supplemented minimal medium. As presented in Figure Ar-2, the results obtained show that XCC2828 and XCC4120 are over-expressed in an XCC4101 mutant, suggesting a negative control of these TBDR genes by XCC4101. 120 XCC4101 locus XCC2828 locus XCC4120 locus Table Ar-4: In silico analysis of the putative Xanthomonas campestris pv. campestris enzymes present in the 3 loci studied and represented on Figure Ar-1 (the XCC4120, the XCC2828 and the XCC4101 loci), and of the other enzymes widespread in the genome and putatively involved in xylan utilization according to the putative function assigned to these genes by da Silva et al . (2002). This table focuses on the proteic domains and the presence or absence of a signal sequence. According to these analyses, we propose a reannotation of 4 genes, whose corresponding lign is grey shadowed. Putative endo-1,4-β-xylanases are green shadowed. Putative a-Larabinofuranosidases are yellow shadowed. Putative xylose isomerases are turquoise shadowed. The putative xylulokinase is red shadowed. The putative β-1,4-xylosidase is dark blue shadowed. aa, amino acid; ?, information not found; nc, not checked; hyp. prot., hypothetical protein; Pfam, Protein family; CAZy, Carbohydrate Active Enzymes; nrC, not referenced in the CAZy database; COG, Cluster of Orthologous Groups; EC, Enzyme Commission (number assigned by the International Union of Pure and Applied Chemistry and the International Union of Biochemistry and Molecular Biology. Gene ID Putative function a Protein length (aa) Pfam domain(s) b CAZy family c COG number b EC number b Proposed function Catalyzed reaction Signal sequence d Reannotation ? XCC4115 endo-1,4-β-xylanase 385 pfam00331.13 GH 10 COG3693.2 EC: 3.2.1.8 endo-β-1,4-xylanase Endohydrolysis of 1,4-β-D-xylosidic linkages in xylans between aa 16 and 17: ASA-AC no XCC4116 β-galactosidase 963 pfam02837, pfam02836 GH 2N (sugar binding domain), GH2C (TIM barrel domain) COG3250.2 EC: 3.2.1.23 β-galactosidase Hydrolysis of terminal non-reducing β-D-galactose residues in β-D-galactosides no nc XCC4117 glucuronate isomerase 471 pfam02614.13 nrC COG1904.2 EC: 5.3.1.12 glucuronate isomerase D-glucuronate <=> D-fructuronate. Also converts Dgalacturonate into D-tagaturonate. no no XCC4118 xylanase 330 pfam00331.13 GH 10 COG3693.2 EC 3.2.1.8 endo-1,4-β-xylanase Endohydrolysis of 1,4-β-D-xylosidic linkages in xylans between aa 22 and 23: AQA-AP no XCC4122 xylosidase/arabinosidase 344 pfam04616.7 GH 43 COG3507.2 EC 3.2.1.55 α-Larabinofuranosidase Hydrolysis of terminal non-reducing α-Larabinofuranoside residues into α-L-arabinosides no no XCC2829 peptidase 560 pfam01433.13 nrC COG0308.2 ? peptidase no no XCC2827 hyp. prot. (SapC family) 313 pfam07277.3 nrC nc nc nc no nc XCC2826 hyp. prot. (Transcription factor jumonji/aspartyl β-hydroxylase / Pass1-related protein) 343 pfam07277.3 nrC nc nc nc no nc XCC2825 tryptophan halogenase 498 pfam04820.7 nrC nc nc nc no nc XCC4100 xylose isomerase 446 pfam01261.13 nrC COG2115.2 EC 5.3.1.5 xylose isomerase D-xylose <=> D-xylulose no no XCC4102 α-glucuronidase 739 pfam07488 (central domain), pfam07477 (C-terminal domain), pfam03648 (N-terminal domain) GH 67 COG3661.2 EC 3.2.1.139 α-glucuronidase α-D-glucuronoside + H2O <=> alcohol + D-glucuronate between aa 42 and 43: AHA-EN (if start codon not reannoted) 4 different Start codons possible XCC4103 sialic acid-specific 9-Oacetylesterase 654 pfam02837.13 GH 2 ? EC: 3.1.1.53 sialate Oacetylesterase. N-acetyl-O-acetylneuraminate + H2O <=> Nacetylneuraminate + acetate between aa 24 and 25: AAA-AD no XCC4105 xylosidase/arabinosidase 556 pfam04616.7 GH 43 COG3507.2 EC 3.2.1.55 α-Larabinofuranosidase Hydrolysis of terminal non-reducing α-Larabinofuranoside residues into α-L-arabinosides between aa 11 and 12, or between aa 21 and 22 ? XCC4106 glucan 1,4-β-glucosidase 896 pfam07691.1 5c (C-terminal domain) pfam07691.1 GH 3 COG1472.2 EC: 3.2.1.21 β-glucosidase Hydrolysis of terminal, non-reducing β-D-glucose residues with release of β-D-glucose between aa 33 and 34: THA-AT no XCC4107 mannitol dehydrogenase 487 nrC COG0246.2 EC 1.1.1.57 fructuronate reductase D-mannonate + NAD+ <=> D-fructuronate + NADH no no pfam01232.13 (Rossmann domain), pfam08125.1 (C-terminal domain) Other Xcc enzymes putatively involved in xylan utilization a XCC0144 xylanase 329 pfam07859.1, pfam00326.13 pfam00135.13 CE 10 COG0657.2, COG0400.2, COG1506.2 ? esterase / lipase XCC0149 xylosidase/arabinosidase 526 pfam04616.7 GH 43 COG3507.2 EC: 3.2.1.55 α-Larabinofuranosidase XCC0857 xylanase 405 pfam02055.13 GH 30 (but nrC) COG5520.2 ? O-glycosyl hydrolase XCC1178 xylosidase/arabinosidase 549 (+13 aa extension) pfam04616.7 (and troncated pfam02435.13) GH 43 (and troncated GH 68) COG3507.2 EC: 3.2.1.55 α-Larabinofuranosidase XCC1755 α-xylosidase 967 pfam01055.13, pfam07691.1 GH 31 COG1501.2 EC 3.2.1.20 XCC1757 D-xylulokinase 497 pfam00370.13, pfam02782.13 nrC COG1070.2, COG1069.2, COG0554.2 XCC1758 xylose isomerase 446 pfam01261.13 nrC XCC2398 xylosidase/arabinosidase 503 (+11 aa extension) pfam04616.7 GH 43 XCC2399 hypothetical protein 1445 pfam07532.1 XCC3038 xylanase 339 (-15 aa removal) many pfam numbers CE 10 many COG numbers ? esterase / lipase XCC3975 β-xylosidase 521 pfam01229.13 GH 39 COG3664.2 EC 3.2.1.37 β-1,4-xylosidase XCC4064 xylosidase 544 pfam04616.7 GH 43 COG3507.2 EC: 3.2.1.55 α-Larabinofuranosidase between aa 15 and 16: AAA-AP no between aa 26 and 27: ATA-AD no between aa 24 and 25: AAA-QT no Hydrolysis of terminal non-reducing α-Larabinofuranoside residues into α-L-arabinosides between aa 15 and 16: AMA-GT (not detected with psort) Yes (13 aa extension) α-glucosidase Hydrolysis of terminal, non-reducing 1,4-linked α-Dglucose residues with release of α-D-glucose between aa 14 and 15: AYA-QE no EC 2.7.1.17 D-xylulokinase ATP + D-xylulose <=> ADP + D-xylulose 5-phosphate no no COG2115.2 EC 5.3.1.5 xylose isomerase D-xylose <=> D-xylulose no no COG3507.2 EC: 3.2.1.55 α-Larabinofuranosidase Hydrolysis of terminal non-reducing α-Larabinofuranoside residues into α-L-arabinosides between aa 10 and 11: ACA-AM, or between aa 19 and 20 Yes (11 aa extension) between aa 33 and 34: ASA-GT no between aa 25 and 26: ARA-WL Yes (15 aa removal) Hydrolysis of β-1,4-D-xylans, to remove successive Dxylose residues from the non-reducing termining end between aa 21 and 22: ASA-QP no Hydrolysis of terminal non-reducing α-Larabinofuranoside residues into α-L-arabinosides between aa 36 and 37: AAA-CG, or between aa 30 and 31 no Hydrolysis of terminal non-reducing α-Larabinofuranoside residues into α-L-arabinosides N-terminal homologies with several xylosidases/arabinosidases according to da Silva et al. , 2002. b infomations collected on the Xcc genome sequences available at NCBI (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/sites/entrez?db=genome&cmd=Retrieve&dopt=Overview&list_uids=240) or at the Toulouse genopole(http://bioinfo.genopoletoulouse.prd.fr/annotation/ iANT/bacteria/xancp/index.html). c according to the CAZy database (http://www.cazy.org/). d according to the SIgnalP application (http://www.cbs.dtu.dk/services/SignalP/) and/or the psort application (http://www.psort.org/psortb/index.html). A ∆XCC4120 XCC4118::pVO XCC4119::pVO XCC4120::pVO 4115 4116 β-galactosidase Xylanase 4118 4117 Isomerase 4119 Xylanase XCC4121::pVO 4121 XCC4120 TonB-dependent receptor Hexuronate transporter XCC4122::pVO 4122 Xylosidase / Arabinosidase Transporter pPr-XCC4120 pL-XCC4118 B ∆XCC2828 XCC2828::pVO 2829 2827 XCC2828 Peptidase TonB-dependent receptor Hyp. Prot. 2826 Hyp. Prot. 2825 Tryptophan halogenase pPr-XCC2828 C XCC4101::pVO 4099 Hyp. Prot. 4100 Xylose isomerase 4101 Repressor XCC4102 α-glucuronidase 4103 Sialate Oacetylesterase 4104 4105 Starvation sensing Xylosidase / protein Arabinosidase 4106 β-glucosidase pL-XCC4101 Figure Ar-1: Genetic organization of the Xanthomonas campestris pv. campestris XCC4120 locus (A), the XCC2828 locus (B), and the XCC4101 locus (C). Putative functions are indicated beneath each gene. Location of mutations are indicated above the map : vertical white arrowheads indicate pVO155 insertions and deleted sequences are represented by horizontal dotted bars. Regions cloned in plasmids are indicated below each map : horizontal thick black bars indicate sequences used for plasmid constructions. Perfect X-boxes are schematized by a black diamond. Genes repressed by XCC4101 in minimal medium (see Figure Ar-2) are grey-shadowed. B A C Expression level (Arbitrary units) Expression level (Arbitrary units) 120 105 90 75 60 45 30 15 Expression level (Arbitrary units) 140 120 100 80 60 40 20 0 0 XCC4115 XCC4116 XCC4117 XCC4118 XCC4119 XCC4120 XCC4121 XCC4122 WT 105 90 75 60 45 30 15 0 XCC2828 XCC2827 XCC2826 XCC2825 XCC4100 XCC4101::pVO Figure Ar-2: Expression levels of Xanthomonas campestris pv. campestris (Xcc) genes of the loci schematized Figure Ar-1. (A) Genes of the XCC4120 locus. (B) Genes of the XCC2828 locus. (C) Expression level of the XCC4100 xylose isomerase gene of the XCC4101 locus. Real-time quantitative RT-PCR (qRT-PCR) were performed in three independent experiments, on RNA extracted from the wild-type strain (WT) or an XCC4101 insertion mutant (XCC4101::pVO) cultivated 6 hours in minimal medium. Calculation of relative expression includes normalization against the endogenous control gene 16S RNA. Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc Genes surrounding the XCC4120 TBDR gene are likely to form a partial CUT locus probably involved in xylan metabolism (Blanvillain et al., 2007) (Figure Ar-1A). Thus, the expression of the genes of this locus, as well as the XCC2828 downstream genes, was also examined. We showed that XCC2825 to XCC2828, and XCC4116 to XCC4122, are strongly repressed by XCC4101 (Figure Ar-2A and Ar-2B). Surprisingly, XCC4115, encoding an endo-1,4β-xylanase, does not seam to belong to the XCC4101 regulon (Figure Ar-2A). The same experiment was conducted on the genes located beside the repressor; as expected, XCC4100, encoding a xylose isomerase having a perfect X-box in its upstream region, is also negatively regulated by XCC4101 (Figure Ar-2C). Despite the presence of an imperfect X-box between XCC4101 and XCC4102, XCC4101 was not found to be auto-regulated (data not shown). The oligonucleotide primer pairs used for real-time amplification of this gene were designed upstream the pVO155 insertion site. Furthermore, the expression of XCC4102 to XCC4106 is not altered by a mutation in the XCC4101 gene (data not shown). To determine whether XCC4101 is a central regulator of xylan metabolism in Xcc, genes encoding xylan hydrolyzing enzymes were examined. Although genomic annotation has predicted nearly 17 genes that putatively encode xylan-degrading enzymes in the Xcc genome, biological function of all of these genes had not been experimentally elucidated. A study of CAZy and EC number of these genes allowed 5 major reannotations (see Table Ar-4). It is worth noting that, although da Silva and collegues (2002) predict five xylanases in the Xcc proteome, we only predict two members displaying the typical features of xylanase proteins: XCC4115 and XCC4118. The expression of the genes putatively involved in xylan metabolism was analyzed in the wild-type background as compared to the XCC4101 insertion mutant. None of them were found to be repressed by XCC4101 (data not shown). Altogether, these results suggest that XCC4101 controls the expression of the genes forming the XCC2825 to XCC2828 locus, the genes forming the XCC4116 to XCC4122 partial CUT locus, and the gene located in its own upstream region, XCC4100. Its repressor activity seems to be strictly dependent on the presence of a perfect X-box in the promoter region of the regulated genes. XCC4118 is the major Xcc β -1,4-xylanase in vitro As an insertion mutant in XCC4101 overexpresses the XCC4118 endo-1,4-β-xylanase, we wanted to check whether we could detect an altered xylanase activity for this mutant. To that purpose, we used 4-O-methyl-D-glucurono-D-xylan dyed with Remazol Brilliant Blue (RBBxylan), a soluble chromogenic substrate commonly used for specific and rapid assays of endo-1,4121 Table Ar-5: β-1,4-xylanase activity of Xanthomonas campestris pv. campestris wildtype (WT) and mutant strains on minimal medium plates containing 0,1% RBB-xylan. Values represent the (H2-C2)/C2 ratio, where H is the diameter of the halo and C the diameter of the bacterial colony, measured 4 days after spotting. Strain β-1,4-xylanase activity [(H2 - C2) / C2] WT 3,5 XCC4101 ::pVO 11,3 XCC4118 ::pVO 0 XCC4119 ::pVO 0 XCC4122 ::pVO 11,0 WT (pL-XCC4101) 2,5 WT (pL-XCC4118) 16,0 XCC4101 ::pVO (pL-XCC4101 ) 4,9 XCC4101 ::pVO (pL-XCC4118) 17,1 XCC4118 ::pVO (pL-XCC4118 ) 10,9 XCC4119 ::pVO (pL-XCC4118 ) 14,1 Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc β-xylanases on agar plates (Biely et al., 1985). The decrease of xylan hydrolyzed by xylanase is detected as a halo against the blue background in the plate, due to hydrolysis of the RBB-xylan. As expected, the mutant in XCC4101 showed an extended halo as compared to the wild-type strain (Table Ar-5). We confirmed that this phenotype was the result of a mutation in the XCC4101 gene by complementation experiments: an halo similar to that of the wild-type was restored by providing the XCC4101 gene on the pCZ917 plasmid (see Methods) in the XCC4101 insertion mutant. To check whether this phenotype was due to an overexpression of the XCC4118 xylanase, we constructed an insertion mutant in the XCC4118 gene. Mutants in the XCC4119 to XCC4122 genes were also constructed and assayed for xylanase activity. As presented in Table Ar-5, a mutant in the XCC4118 xylanase gene was incapable of degrading xylan, as indicated by the absence of a clear halo for this strain. A halo even larger than that of the wild-type strain was restored when the XCC4118 gene was supplied in trans on the expression plasmid pL-XCC4118 in an XCC4118 or an XCC4101 mutant. As observed for XCC4118, the XCC4119 mutant did not show any degradation halo, and we showed that this phenotype was due to a polar effect of the insertion on XCC4118 gene expression, since when pL-XCC4118 was supplied in trans in the transporter mutant, a large halo was restored. Altogether, these phenotypic assays suggest that, among the two β-1,4-xylanases in Xcc, XCC4118 plays a major role in xylan hydrolysis in vitro. Mutants in the XCC4120 TBDR gene or in the XCC4121 transporter gene show a halo similar to that of the wild-type strain (data not shown, have to be reproduced). Interestingly, the mutant in the XCC4122 α-L-arabinofuranosidase showed a larger halo than the wild-type strain, ressembling to that of the XCC4101 mutant (Table Ar-5). This suggests that XCC4122 has a repressor activity on xylan degradation, maybe by generating products with inhibitory activity on XCC4101 and/or on the degradation pathway. The XCC2828 and XCC4120 TBDR genes are induced by xylose only at high concentrations The Xcc SuxA TBDR was shown to transport sucrose across the bacterial outer membrane, this function being particularly crucial at low concentrations of this sugar. Indeed, suxA is required for its rapid induction at very low concentrations (about 100 µM), whereas passive diffusion via porins may occur at higher concentrations, thus allowing suxA induction even when suxA is mutated (Blanvillain et al., 2007). Using strains XP038 and XP068 containing a pVO155 insertion in XCC2828 and XCC4120 respectively (Blanvillain et al., 2007) and carrying a transcriptional fusion with the promoterless uidA reporter gene, we performed β-glucuronidase expression assays in presence of different xylose concentrations. After six hours of incubation, XCC2828 is only induced from 1 mM 122 B β -glucuronidase activity β -glucuronidase activity A 20 16 12 8 4 0 0 0,1 1 5 10 20 100 200 30 24 18 12 6 0 500 0 Xylose concentration (mM) 0,1 1 5 10 20 100 200 500 Xylose concentration (mM) Figure Ar-3: Expression of the Xanthomonas campestris pv. campestris XCC2828 (A) and XCC4120 (B) TBDR genes after 6 hours growth in minimal medium containing different xylose concentrations. The pVO155 insertion mutants in XCC2828 and XCC4120, carrying a transcriptional fusion with the promoterless uidA reporter gene, were used to monitor XCC2828 and XCC4120 expression. Bars represent the standard deviations calculated from two different biological repetitions. β -gqlqctosidase activity (Miller units) β -galactosidase activity (Miller units) A 4500 3750 3000 2250 1500 750 0 7000 B 6000 5000 4000 3000 2000 1000 0 WT XCC4101::pVO WT + pPr-XCC2828 No supplement XCC4101::pVO + pPr-XCC4120 20 mM xylose 0,125% xylan Figure Ar-4: Expression of the Xanthomonas campestris pv. campestris XCC2828 (A) and XCC4120 (B) TBDR genes in the wild-type strain and in a pVO155 insertion mutant in XCC4101, after 6 hours growth in minimal medium supplemented or not with 20 mM xylose or 0,125% xylan. The pPr-XCC2828 and the pPr-XCC4120 plasmids containing the promoterless LacZ reporter gene were used to monitor XCC2828 and XCC4120 expression, respectively. Bars represent the standard deviations calculated from two different biological repetitions. Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc xylose, and XCC4120 induction by xylose begins to be significant only at 5 mM (Figure Ar-3). These results suggest that the XCC2828 and XCC4120 TBDR might have a higher affinity for molecules different from xylose. Xylose is not the XCC4101 effector molecule We have previously characterized SuxR, the LacI family repressor of the sux CUT locus allowing sucrose utilization in Xanthomonas campestris pv. campestris. In particular, it was shown that sucrose transport was greatly enhanced in the suxR mutant, thus confirming the repressor function of SuxR in sucrose transport (Blanvillain et al., 2007). To assess the involvement of XCC4101 in xylose utilization, we studied xylose transport in the XCC4101 insertion mutant. The xylose uptake rate in this mutant was similar to the rate observed for the wild-type strain at any time point checked (data not shown), suggesting that XCC4101 does not regulates xylose transport into Xcc. It is well-known that the binding of a LacI family repressor to its effector molecule strongly reduces its DNA binding affinity, releasing the regulator from the operator and allowing transcription to proceed (Weickert & Adhya, 1992). To study the regulation of XCC2828 and XCC4120 by XCC4101 in the presence of xylose, the promoter regions of these two TBDR genes were cloned upstream of the promoterless lacZ gene in a reporter plasmid (see Methods). The corresponding plasmids (pPr-XCC2828 and pPr-XCC4120, respectively) were introduced into the Xcc wild-type strain and into the XCC4101 insertion mutant. These strains were used to perform β-galactosidase expression assays after 6 hours growth in minimal medium supplemented or not with 20 mM xylose or 0,125% xylan. The expression pattern obtained is similar for both TBDR genes: in the wild-type strain, maximal repression by XCC4101 is observed without xylose or xylan in the medium (Figure Ar-4). The expression level in the XCC4101 mutant is lower in the presence of xylose than in absence of xylose, probably due to the catabolite repression exerted by this molecule. In contrast, gene expression in Xcc is not submitted to catabolite repression by xylan, which the bacteria cannot use as a sole carbon source for growth. In the wild-type strain, the expression of both TBDR genes is not completely de-repressed by XCC4101 in the presence of xylose or xylan, confirming that xylose is not the XCC4101 effector molecule. Despite the different concentrations used (20 mM xylose and 0,125% xylan), the strong induction of XCC2828 and XCC4120 expression in the presence of xylan suggests that intermediate compounds could be better inducers than xylose. 123 β -Galactosidase activity (Miller units) β -Galactosidase activity (Miller units) A 4500 3600 2700 1800 900 0 WT B 9000 7500 6000 4500 3000 1500 0 WT XCC4101::pVO + pPr-XCC4120 + pPr-XCC2828 No supplement xylobiose xylose XCC4101::pVO xylotriose xylotetraose arabinose glucose no x1 x2 x3 x4 xn A G 18 16 14 12 10 8 6 4 2 0 XCC4119 ::pVO no 8 XCC4121 ::pVO 7 6 5 4 3 2 1 0 no x1 x2 x3 x4 xn A Medium supplement 270 240 210 180 150 120 90 60 30 0 XCC4120 ::pVO no Medium supplement G β -glucuronidase activity β -glucuronidase activity Medium supplement x1 x2 x3 x4 xn A G β -glucuronidase activity XCC4118 ::pVO 8 XCC4122 ::pVO 7 6 5 4 3 2 1 0 no x1 x2 x3 x4 xn A Medium supplement G x1 x2 x3 x4 xn A G Medium supplement β -glucuronidase activity 4,5 4,0 3,5 3,0 2,5 2,0 1,5 1,0 0,5 0,0 β -glucuronidase activity β -glucuronidase activity Figure Ar-5: Expression of the Xanthomonas campestris pv. campestris XCC2828 (A) and XCC4120 (B) genes in the wild-type strain (WT) and in a pVO155 insertion mutant in XCC4101, after 6 hours growth in minimal medium supplemented or not with 2 mM xylose, xylobiose, xylotriose, xylotetraose or arabinose. The pPr-XCC2828 and pPrXCC4120 plasmids containing the promoterless LacZ reporter gene were used to monitor XCC2828 and XCC4120 expression, respectively. Bars represent the standard deviations calculated from two different biological repetitions. 160 XCC2828 ::pVO 140 120 100 80 60 40 20 0 no x1 x2 x3 x4 xn A G Medium supplement Figure Ar-6: Expression of the Xanthomonas campestris pv. campestris XCC4118 to XCC4122 genes after 6 hours growth in minimal medium supplemented or not with 2 mM xylose (X1), xylobiose (X2), xylotriose (X3), xylotetraose (X4), xylan (Xn), arabinose (A) or glucose (G). pVO155 insertion mutants containing the uidA (GUS) reporter gene were used to monitor the expression of the corresponding genes. Since xylan is a complex mixed polysaccharide, its concentration in a medium cannot be expressed in molarity. For this experiment, we used the parameter provided by the manufacturer Sigma Aldrich according to which xylan contain 95% xylose, to ajust its concentration at « 2 mmole equivalent xylose per liter ». Bars represent the standard deviations calculated from two different biological repetitions. Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc Small-sized xylo-oligosaccharides are much better inducers of the two TBDR genes than xylose, and are effector molecules for the XCC4101 repressor We postulated that intermediate compounds between xylose and xylan (xylooligosaccharides) might be candidate effector molecules for the xylan CUT system. If it is the case, an effect of these molecules at very low concentrations is expected. To test our hypothesis, similar expression studies were conducted on the two TBDR genes in the presence of xylobiose, xylotriose and xylotetraose at a concentration of 2 mM. Very interestingly, the xylose dimer, trimer and tetramer appeared to be much better inducers than the xylose monomer: the induction level of the TBDR genes is 4 to 6 fold higher in the presence of these molecules than in the presence of xylose at the same concentration (Figure Ar-5A, WT background). This difference is probably not related to general metabolic changes and is likely to be due to a direct effect of these molecules on gene expression, since no apparent difference was observed in terms of growth rate when Xcc was grown on xylose or xylooligosaccharides (data not shown). When looking at the XCC4101::pVO mutant background, we observed that the XCC2828 expression level in the presence of 2 mM xylobiose, xylotriose or xylotetraose was identical to that obtained in the wild-type strain (Figure Ar-5). This result suggest that these xylooligosaccharides are able to abolish the repression exerted by XCC4101. In the mutant background, the difference in expression levels between the different media can be explained by the catabolite repression exerted by the some of these molecules: glucose, xylose and xylooligosaccharides are very good carbon sources for Xcc, and thus exert a strong catabolite repression; as mentioned above, no catabolite repression is observed in the presence of xylan; finally, arabinose exert a weak catabolite repression, and this is in good correlation with the lower growth rate obtained when Xcc was grown on this sugar as a sole carbon source, as compared to xylose or glucose. In the presence of xylo-oligosaccharides, we also observed a strong, but not total, reduction of the repression exerted by XCC4101 on XCC4120. This could be related to the difference of inductibility obtained between the 2 TBDR genes: as mentioned above and as shown on Figure Ar-3, the induction of the XCC4120 expression requires a higher xylose concentration as compared to XCC2828. It would be worth checking whether the XCC4120 repression by XCC4101 is fully abolished in the presence of 5 mM xylotriose or tetraose for example. Altogether, these data indicate that xylobiose, xylotriose and xylotetraose are the true inducers of the TBDR genes, and effector molecules for the XCC4101 repressor. In contrast to xylose which is only able to weaken XCC4101 repressor activity, these small xylooligosaccharides totally prevent the regulator from repressing its target genes. 124 Xylose molecules per cell (x1000) 750 675 600 525 450 375 300 225 150 75 0 0 4 8 12 16 Time (minutes) WT ∆XCC2828 ∆XCC4120 Figure Ar-7: [14C]xylose transport into Xanthomonas campestris pv. campestris. Experiments were performed over 15 minutes into the Xcc wild-type strain (WT) and into the ∆XCC2828 ∆XCC4120 double deletion mutant. Bars represent the standard deviations calculated from three different biological repetitions. Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc Regulation by xylo-oligosaccharides of the XCC4118 to XCC4122 genes Using the XCC4118 to XCC4122 insertion mutants carrying the GUS reporter gene, we studied the expression of these 5 genes in the mutant background in the presence of xylooligosaccharides. Results are presented on Figure Ar-6. The XCC4118 xylanase and the XCC4119 hexuronate transporter genes show the same expression pattern than the two TBDR genes, as they are all four strongly induced by xylobiose (X2), xylotriose (X3) and xylotetraose (X4). Interestingly, the XCC4121 transporter gene is induced only by xylobiose and not by xylotriose or xylotetraose. This suggests that, when this transporter protein is mutated, the trimer and tetramer cannot enter the cytoplasm and bind the XCC4101 repressor, thus allowing transcription to proceed. This result strongly suggests that the XCC4121 protein is the only transporter required for xylotriose and xylotetraose uptake across the inner membrane. A different expression pattern was obtained for the XCC4122 α-L-arabinofuranosidase gene. Although this gene is induced by the three sizes of xylo-oligosaccharides, this induction is two-fold lower in the presence of xylotetraose than in the presence of xylobiose or xylotriose. This difference was reproducibly observed and requires further investigations to be clarified. These results have yet to be confirmed by complementation experiments, as in the strains used for this study, the mutation introduced by pVO155 insertion is potentially polar on the downstream gene(s). The ∆XCC2828 ∆XCC4120 double mutant is not altered in xylose transport We then investigated the role of the XCC2828 and XCC4120 TBDR in xylose and xylooligosaccharide transport. Xylose transport could be monitored directly by performing 14C xylose transport assays. To avoid functional redundancy that could mask each TBDR’s individual contribution, we constructed a double mutant by deleting the two TBDR genes using the cre-lox system (Angot et al., 2006 ; Marx & Lidstrom, 2002). Mutations introduced by this system are non polar. The xylose uptake rates in the wild-type strain and in the ∆XCC2828 ∆XCC4120 double mutant were compared after an overnight preculture in minimal medium in the absence of xylose. The uptake pattern in the wild-type strain over 15 minutes reflects an active transport of xylose in the cell; however, we observed that the double mutant is not altered in 14C xylose transport (Figure Ar-7), suggesting either that xylose does not enter the bacteria through these 2 TBDR, or that these two TBDR are not the only pathway for xylose transport across the outer membrane. 125 1600 1400 1200 1000 800 600 400 200 0 0 20 40 60 80 B - 100 µM β -Galactosidase activity (Miller units) β -Galactosidase activity (Miller units) β -Galactosidase activity (Miller units) A - 50 µM 1800 1800 1600 1400 1200 1000 800 600 400 200 0 100 Time (minutes) 0 20 40 60 80 Time (minutes) WT + pPR-XCC4120 100 C- 500 µM 1800 1600 1400 1200 1000 800 600 400 200 0 0 20 40 60 80 100 Time (minutes) ∆XCC2828 XCC4120::pVO + pPR-XCC4120 No supplement Xylose Xylotriose Figure Ar-8: Expression kinetics of the Xanthomonas campestris pv. campestris XCC4120 TBDR gene. The pPrXCC4120 plasmid containing the promoterless LacZ reporter gene was used to monitor XCC4120 expression in the wild-type strain (WT) and in a ∆XCC2828 XCC4120::pVO double mutant, in minimal medium supplemented or not with xylose or xylotriose at different concentrations: 50 µM (A), 100 µM (B), and 500 µM (C). Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc Similar experiments have yet to be performed with the XCC4119 and XCC4121 mutants, in order to check whether these two transporters play a role in xylose transport across the inner membrane. XCC2828 and XCC4120 play a role in xylotriose transport into Xcc As radioactive xylo-oligosaccharides are not commercially available, we tried to monitor their transport in an indirect manner: we used the pPr-XCC4120 construction to perform timecourse experiments comparing XCC4120 expression in the wild-type strain and in the the ∆XCC2828 XCC4120::pVO double mutant grown in presence of 50, 100 or 500 µM xylotriose. As shown in Figure Ar-8A, the expression of the XCC4120 TBDR gene is strongly induced upon 50 µM xylotriose, whereas xylose has no effect at this concentration. Moreover, a slight difference was observed in the induction level of XCC4120 in both strains: the induction of the TBDR gene was significantly lower in the double mutant (Figure Ar8), suggesting that xylotriose is transported though one or both TBDR, but that xylotriose entry by an unknown pathway remains important, allowing the induction of the XCC4120 TBDR gene even when both TBDR genes are mutated. It is worth noting that there was no significant difference between the profiles obtained at the three different xylotriose concentrations. XCC4118 is required for full pathogenicity on Arabidopsis thaliana Mutants in the XCC4118 to XCC4122 genes were assayed for virulence on Arabidopsis thaliana Sf-2 ecotype. The XCC4118 mutant was slightly delayed in symptom development. Similarly, the XCC4119 mutant also showed such a delay, probably due to a polar effect of the pVO155 insertion on XCC4118 gene expression (data not shown). These phenotypes have yet to be reproduced and complementation experiments have to be performed. DISCUSSION Regulation of the XCC2828 and XCC4120 loci: overview In this work, we show that the two xylose-induced TBDR previously identified (Blanvillain et al., 2007) belong to loci involved in xylan utilization in Xanthomonas campestris pv. campestris. These loci define a set of genes positively regulated by xylo-oligosaccharides (demonstrated for XCC2828 and XCC4118 to XCC4122) and strongly repressed by a transcriptional regulator of the LacI family, XCC4101 (demonstrated for XCC2828 to XCC2825 and XCC4116 to XCC4122). 126 Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc Although we didn’t show the direct binding of the XCC4101 regulator to the promoters nor its direct association with these molecules, it seems clear that the transcription of the XCC2828 and XCC4120 TBDR genes is maintained at a repressed level in the absence of small sized xylooligosaccharides, with a DP (degree of polymerisation) superior or equal to 2. The xylose monomer is able to weaken the repression exerted by XCC4101, but not to abolish it, suggesting a weak affinity of the repressor for xylose. On the contrary, xylobiose, xylotriose and xylotetraose prevent XCC4101 to regulate the system. Consistent with that, these molecules are much better inducers than the monomer, showing an effect on gene expression at concentrations inferior to 50 µM, whereas xylose has no effect under 2 mM. Interestingly, this regulation seems to be strictly dependent on the presence of a perfect 14bp palindromic motif TGNTAGCGCTANCA, which we propose to be the motif recognized by XCC4101, named X-box. However, the occurence of imperfect X-boxes in the genome suggest that the XCC4101 regulon might be broader. Many points remain to be elucidated before publication of these preliminary results. First of all, it will be important to examine the genes having an imperfect X-box in their promoter: are they also induced by xylose, xylan and xylooligosaccharides? Are they regulated by the XCC4101 repressor? The regulation by the xylanderived molecules also has to be studied for the genes of the XCC4101 locus (especially the xylose isomerase having a perfect X-box), as well as the other genes potentially involved in xylan/xylose utilization, listed in Table Ar-4. These expression studies, which will be performed by qRT-PCR, will enable us to precise the respective regulons of XCC4101 and of the xylanderived molecules, and to qualify the putative overlap between these regulons. In a further step, it will be necessary to broaden this study using global approaches such as transcriptomics, to determine whether these regulons are restricted to the small number of genes identified in this work, or if XCC4101 is a central regulator of extended metabolic pathways. Such studies should already provide key information about the regulatory networks controlling xylan utilization in Xcc. The XCC2828 and XCC4120 TBDR might play a role in xylo-oligosaccharide transport across the outer membrane A double mutant for the 2 xylose-induced TBDR is not altered in growth on xylose (data not shown), nor in 14 C xylose uptake. These results can be explained by two hypothesis: first of all, there can be multiple transport systems capable of importing xylose into Xcc, as in Caulobacter crescentus (Stephens et al., 2007) or E. coli (Davis & Henderson, 1987), so that a double mutation 127 Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc cannot sufficiently impair xylose uptake to block xylose transport and bacterial growth. Another possibility is that these TBDR are not involved in xylose uptake, but in the transport of small sized xylo-oligosaccharides, with a DP superior or equal to 2. Our data are in favour of this second hypothesis, since the presence of these 2 TBDR is required for full induction of the corresponding genes by xylotriose. This work thus suggest a new system for xylo-oligosaccharide utilization, involving TBDR for their transport through the bacterial outer membrane. Xylo-oligosaccharide transport through the bacterial inner membrane In Lactobacillus pentosus, a Gram-positive bacterium isolated from a natural fermentation of green olives, a member of the Galactoside-Pentoside-Hexuronide (GPH) family has been characterized. This protein, named XylP, is a xyloside transporter specific for isoprimeverose. Xylosides are disaccharides which form the building blocks of hemicelluloses, i.e. xylobiose in xylans and isoprimeverose in xyloglucans. XylP does not show any affinity for the monosaccharide (xylose), and strictly requires a glycosidic linkage at the anomeric carbon position (Heuberger et al., 2001) for its activity. However, this is not a typical feature of the GPH family, which includes members able to transport galactosides as well as free galactose (Veenhoff & Poolman, 1999). In the soil inhabiting Gram-positive bacteria Streptomyces thermoviolaceus, a gene cluster involved in the xylanolytic system of the bacteria has been characterized (Tsujibo et al., 2004). This cluster is made of one LacI/GalR regulatory gene, genes encoding the components of an ABC transporter and a gene encoding an intracellular β-xylosidase. Thanks to a BIACORE sensor chip, it has been showed that the sugar binding protein of the ABC transporter system, BlxE, is highly specific for xylobiose (Kd = 8,75.10-9 M) and larger xylo-oligosaccharides (Kd ranging from 8,42.10-8 M for xylotriose to 1,16.10-6 M for xylohexaose). Xylose shows very weak affinity towards this protein (Kd = 1,76.10-5 M). Moreover, it was showed that the BlxR regulator is the transcriptional repressor of this locus and that BlxR-DNA interaction is weakened in the presence of low xylobiose concentrations (1 to 10 mM), but not affected by high xylose concentrations (500 mM). The synthesis of the β-xylosidase BxlA and the sugar binding protein BxlE is induced in the presence of xylobiose but not in presence of xylose. Therefore, it was presumed that xylobiose was the true inducer of this gene cluster, which leads to the release of the repressor from the operator. These two studies are the only ones reporting a transport specificity towards xylo-oligosaccharides of different sizes across the inner membrane. In contrast, nothing is known about xylo-oligosaccharide transport in Gram-negative bacteria. Thus, our study provides new insights about this processus in Xcc. Interestingly, the XCC4121 transporter gene is not induced by xylotriose nor xylotetraose when the corresponding protein is absent, suggesting that 128 Xcc 4115 4116 Xylanase β-galactosidase Xoo 4117 4427 4118 4119 XCC4120 4121 4122 Isomerase Xylanase Hexuronate TonB-dependent receptor Transporter Xylosidase / transporter Arabinosidase 4428 4429 4430 XOO4431 4432 4433 Isomerase Xylanase Xylanase Hexuronate TonB-dependent receptor Transporter Xylosidase / XynB Arabinosidase XynA transporter Figure Ar-9: Conservation of the Xanthomonas campestris pv. campestris (Xcc) XCC4115 to XCC4122 locus in Xanthomonas ozyzae pv. ozyzae (Xoo) strain KACC10331. Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc the XCC4121 transporter of the inner membrane is specific for xylo-oligosaccharides with a DP superior or equal to 3. More experiments are needed to precise the respective roles of this transporter, as well as the XCC4119 transporter, in xylo-oligosaccharide uptake. For example, it would be of interest to introduce the pPr-XCC2828 and the pPr-XCC4120 constructions containing the promoterless LacZ reporter gene to follow the induction by xylo-oligosaccharides of the two TBDR genes in the wild-type strain as compared to an XCC4119 or an XCC4121 insertion mutant. No induction of the TBDR genes in an XCC4121 mutant in response to X3 and X4 would indirectly demonstrate that XCC4121 is the only inner membrane transporter required for xylotriose and xylotetraose entry into Xcc. In order to precise the respective roles of the TBDR and inner membrane transporters in xylo-oligosaccharide uptake, it would be of special interest to perform direct transport assays; to that purpose, it should be possible to label xylo-oligosaccharides with a fluorescent dye (Patrice Lerouge, personnal communication). Having such compounds would also enable us to monitor XCC4101 affinity for xylose and different sizes of oligosaccharides. Alternatively, as mentioned above, we could purify the TBDR and/or regulatory proteins and use a BIACORE sensor chip to assess their affinity for xylo-oligosaccharides. Xylan degradation in Xanthomonas species Xcc has 2 putative endo-1,4-xylanases (XCC4115 and XCC4118) that have been assigned to Glycosyl Hydrolases family 10 (GH10) in the CAZy classification system. Interestingly, these proteins are both conserved in Xanthomonas axonopodis pv. citri and Xanthomonas campestris pv. vesicatoria (Table Ar-6), but XCC4115 is absent in Xanthomonas oryzae pv. oryzae. XCC4117 to XCC4122 genes are conserved in Xoo (Figure Ar-9). However, the Xoo XynB xylanase (XOO4429) is followed in the genome by another xylanase, XynA (XOO4428), which is predicted by Rajeshwari and collegues (2005) to be absent in Xcc. However, the XCC4118 protein has more homology with XynA (80% identity and 86% similarity) than with XynB (61% identity and 73% similarity). In Xoo, only XynB possess a signal sequence and has been showed to be secreted (Rajeshwari et al., 2005). As well, XCC4118 possess a signal sequence (Table Ar-4), suggesting that this protein is secreted. A mutation in the Xoo secreted XynB xylanase (i) results of the loss of β-1,4-xylanase activity on RBB-xylan plate, and (ii) slightly affects bacterial virulence on rice (Rajeshwari et al., 2005). Similar results were obtained in our work with an insertion mutant in XCC4118 (pathogenicity results not shown), suggesting that in terms of functionality, XCC4118 and XOO4428 are orthologous genes. 129 Table Ar-6: Occurrence of the Xanthomonas campestris pv. campestris (Xcc ) genes of the XCC4120, XCC2828 and XCC4101 loci in the Xcc 8004 strain, in other Xanthomonas and in Xylella fastidiosa. Conserved genes are yellow-shadowed. TBDR, TonB-dependent receptor; MFS, Major Facilitator Superfamily; abs, absent. ?, putative orthologous gene. XCC4101 locus XCC2828 locus XCC4120 locus Gene ID a a Function a X. campestris pv. Orientation Xcc strain 8004 vesicatoria strain 85-10 X. axonopodis pv. citri strain 306 X. oryzae pv. oryzae strain KACC10331 Xylella fastidiosa strain 9a5c XCC4114 hypothetical protein + XC_4206 abs abs abs abs XCC4115 endo-1,4-β-xylanase A - XC_4207 XCV4355 XAC4249 abs abs XCC4116 β-galactosidase - XC_4208 XCV4356 XAC4250 abs abs XCC4117 hexuronic acid isomerase - XC_4209 XCV4357 XAC4251 XOO4427 abs XCC4118 endo-1,4-β-xylanase A - XC_4210 XCV4360 XAC4254 XOO4429 abs XCC4119 putative hexuronate transporter - XC_4211 XCV4361 XAC4255 XOO4430 abs XCC4120 TBDR + XC_4212 XCV4362 XAC4256 XOO4431 abs XCC4121 transport protein + XC_4213 XCV4363 XAC4257 XOO4432 abs XCC4122 α-L-arabinofuranosidase + XC_4214 XCV4364 XAC4258 XOO4433 abs XCC4123 outer membrane lipoprotein + XC_4215 XCV4365 XAC4259 XOO0274 abs XCC2824 hypothetical protein + XC_1288 XCV3142 XAC2993 XOO1265 abs XCC2825 tryptophan halogenase - XC_1287 XCV3144 XAC2995 XOO1263 abs XCC2826 hypothetical protein - XC_1286 XCV3145 XAC2996 XOO1262 abs XCC2827 hypothetical protein - XC_1285 XCV3146 XAC2997 XOO1261 abs XCC2828 TBDR - XC_1284 XCV3147 XAC2998 XOO1260 abs XCC2829 peptidase - XC_1282 XCV3148 XAC2999 XOO1259-8 abs XCC2830 hypothetical protein - XC_1281 XCV3148 D XAC2999 XOO1258 abs XCC2831 transcriptional regulator soxR family - XC_1280 XCV3149 XAC3000 XOO1257 abs XCC2832 MFS transporter + XC_1279 XCV3150 XAC3001 XOO1255-4-3 abs XCC4099 hypothetical protein - XC_4190 XCV4328 XAC4224 XOO4416 XF0569 ? XCC4100 xylose isomerase + XC_4191 XCV4330 XAC4225 XOO4417 abs XCC4101 repressor - XC_4192 XCV4332 XAC4226 XOO4418 XF1463 ? XCC4102 α-glucuronidase + XC_4193 XCV4333 XAC4227 XOO4419 abs XCC4103 sialate O-acetylesterase. + XC_4194 XCV4334 XAC4228 XOO4420 abs XCC4104 starvation sensing protein + XC_4195 XCV4335 XAC4229 XOO4421 abs XCC4105 α-L-arabinofuranosidase + XC_4196 XCV4336 XAC4230 XOO4422 abs XCC4106 β-glucosidase + XC_4197 XCV4337 XAC4231 XOO4423 XF0845 ? XCC4107 fructuronate reductase + XC_4198 XCV4338 XAC4232 XOO4424 abs XCC4108 hypothetical protein + abs abs abs abs abs according to da Silva et al. , 2002 Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc A mutant in the XCC4101 repressor gene shows an increased β-1,4-xylanase activity. Given that XCC4101 only regulates one of the two Xcc xylanases, and that a mutant in XCC4118 shows no β-1,4-xylanase activity on RBB-xylan plate, we propose that XCC4118 is the major xylanase of the bacterium in vitro. However, protein purification from the supernatant of an Xcc culture is required to confirm this hypothesis. Furthermore, enzymatic assays could help us to determine the precise XCC4118 catalytic mechanism. For example, in the plant pathogenic bacterium Erwinia chrysanthemi, the unique endoxylanase XynA, which belongs to Glycoside Hydrolase family 5 (GH5), does not cleave linear β-1,4-xylooligosaccharides: its hydrolytic action is absolutely dependent on the presence of free 4-0-methyl-D-glucuronosyl (MeGlcA) residues as xylan side chains (Hurlbert & Preston, 2001 ; Vrsanská et al., 2007). The cleavage of the main chain occurs exclusively at the second xylosidic linkage towards the reducing end from the branch, leading to products containing MeGlcA linked to the second xylopyranosyl residue. It would be interesting to know whether Xcc xylanases also display such particularities. What is the role of the second Xcc xylanase, XCC4115 ? Present in all Xanthomonas species sequenced so far except Xanthomonas oryzae pv. oryzae (Table Ar-6), the gene encoding this protein is not regulated by the repressor of the locus, XCC4101, in our experimental conditions. Although this protein is not necessary for xylan degradation in vitro, a role for this protein in planta could not be excluded: its biosynthesis may be induced by plant-derived molecules absent of our experimental assay, and it would thus be interesting to study in more detail the expression profile of the corresponding gene. Finally, in Xoo, loss of both XynB and LipA (a secreted lipase/esterase) severely reduces virulence, suggesting that, individually, these proteins have only partial effect on virulence (Rajeshwari et al., 2005). LipA is also present in Xcc but has not yet been characterized. A mutant in the gene encoding the XCC4122 xylosidase has an over-expressed β-xylanase activity on RBB xylan plate. It is possible that the XCC4122 enzyme generates a product with inhibitory activity on XCC4101, thus preventing this regulator to repress xylan degradation. More investigations are needed to understand this phenomenon, all the more since such an observation had already been done concerning the sucrose sux locus: a mutant is the amylosucrase gene XCC3359 gene shows enhanced sucrose transport, at a level similar to the level obtained with the XCC3356 regulatory mutant (Blanvillain et al., 2007). 130 Xylan Putative enzymes active on xylan backbone: Putative enzymes active on xylan side chains: α-L-Arabinofuranosidases Endo-1,4-β-Xylanases XCC4115, XCC4118 XCC4122, XCC4105, XCC0149, XCC1178, XCC2398, XCC4064 α-D-Glucuronidase XCC4102 Putative esterases XCC0144, XCC3038, XCC0282, XCC0080, XCC0266, XCC2285 Xylooligosaccharides β-D-Xylosidase XCC3975 D-Xylose Xylose Isomerases XCC4100, XCC1758 D-Xylulose D-Xylulokinase XCC1757 D-Xylulose-5-phosphate Pentose Phosphate Pathway Figure Ar-10: In silico prediction of the Xanthomonas campestris pv. campestris (Xcc) xylan utilization pathway. For xylan degradation into small xylo-oligosaccharides (mainly xylobiose), Xcc proteome displays 2 putative endo-1,4-β-xylanases, 6 putative α-L-arabinofuranosidases and 1 putative α-DGlucuronidase. Esterases acetylxylan-specific have not been identified (or not so annotated) but Xcc proteome contains many putative esterases. For the cleavage of β-1,4-D-xylosidic linkages in non-reducing ends of small xylo-oligosaccharides, Xcc has a putative β-D-xylosidase. Finally, xylose conversion into metabolic precursor of the Pentose Phosphate Pathway could be achieved by 2 putative xylose isomerases and 1 putative D-xylulokinase. Chapitre II : Etude de loci impliqués dans le métabolisme de polysaccharides de la paroi végétale chez Xcc Xylose intracellular catabolism in bacteria What is the fate of the xylose released during xylan degradation ? In E. coli, the xylABFGHR gene cluster responsible for xylose utilization has been well-characterized. Xylose transport through the inner membrane occurs via an ABC transporter system, XylFGH (Song & Park, 1997), or through the low-affinity xylose-proton symporter XylE (Davis & Henderson, 1987), located elsewhere in the genome. The xylAB operon encodes the metabolic enzymes xylose isomerase and xylulokinase, respectively, which act intracellularly (Lawlis et al., 1984). Finally, XylR is a positive regulator for both operons xylAB and xylFGHR, governed by two distinct xylose inducible promoteurs; the xylR gene has its own weak promoter, which is not activated by xylose (Song & Park, 1997). In addition to E. coli, many bacteria, including Bacillus species (Rygus et al., 1991 ; Scheler et al., 1991) and Lactobacillus species (Lokman et al., 1991), use xylose isomerase to convert D-xylose into xylulose, which is then phosphorylated by a xylulokinase to enter the pentose phosphate pathway. This mechanism for xylose assimilation is likely to be functional in Xcc: in silico analysis of the genome reveals the presence of genes encoding xylose isomerases (XCC1758, in addition to the reported XCC4100 gene) and a Dxylulokinase (XCC1757) (Table Ar-4 and Figure Ar-10). However, this route has not yet been further examined in this bacteria. Interestingly, this best-known bacterial pathway is probably not operative in the oligotrophic freshwater bacterium Caulobacter crescentus, given the absence of homologs for xylose isomerase and xylulokinase in the genome (Hottes et al., 2004). Recently, Stephens and colleagues showed that Cc metabolizes D-xylose through a pathway yealding to α-ketoglutarate. The different steps of this pathway involve successively an NAD+-dependent xylose dehydrogenase, a xylonolactonase, a xylonate dehydratase and a α-ketoglutaric semialdehyde dehydrogenase, encoded by the xylose-inducible xylXABCD operon (CC0823 to CC0819). Such a pathway seems to be restricted to a very small number of bacterial species (Stephens et al., 2007). Role of the XCC2828 locus ? Finally, our work provide informations about the respective functions of the genes surrounding the XCC4120 TBDR in xylo-oligosaccharide metabolism, but the role of the XCC2828 locus still remains to be elucidated. The XCC2825 to XCC2828 gene organization and putative functions (Figure Ar-1) are highly conserved in aquatic bacteria showing TBDR overrepresentation (Pseudoalteromonas atlantica, Saccharophagus degradans, Sphingomonas sp., Sphingopyxis alaskaensis...) (Blanvillain et al., 2007), suggesting a possible role for this gene cluster in the degradation of complex polysaccharides in aquatic or oligotrophic environments. 131 CHAPITRE III : ETUDE DE L’EFFECTEUR DE TYPE III AVRACXCC8004 DE XCC Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc CHAPITRE III : ETUDE DE L’EFFECTEUR de TYPE III AvrACXcc8004 Ce chapitre rapporte l’étude d’un effecteur de type III de Xcc, effectuée en collaboration avec l’équipe du Professeur Tang (Key Laboratory of Subtropical Bioresources Conservation and Utilization - Guangxi University - Nanning, Chine). Il m’a semblé important de débuter ce chapitre par une introduction générale sur des notions de bases en phytopathologie, à savoir les déterminants du pouvoir pathogène des bactéries, ainsi que les systèmes de défense mis en place par les plantes en réponse aux agressions par ces microorganismes. Les résultats obtenus sur l’effecteur de type III étudié seront exposés dans un second temps. INTRODUCTION : Les bases de l’interaction plante-microorganisme Toute bactérie phytopathogène n’est pas capable d’infecter n’importe quelle plante et, dans la nature, la majorité des plantes est résistante à la majorité des agents pathogènes. Tout dépend en réalité des espèces végétales et des souches bactériennes considérées. Quelques notions fondamentales en phytopathologie… Une plante donnée peut être « hôte » ou « non-hôte » pour une bactérie donnée : une plante non-hôte développe en réponse à une bactérie « non pathogène » une résistance dite « non-hôte », et l’interaction est dite « incompatible ». Une plante hôte peut être « sensible » à une bactérie « pathogène », et on parle alors d’ « interaction compatible » : la maladie se développe. Le pouvoir pathogène de la bactérie est la résultante de 2 composantes, l’une qualitative, la « virulence », qui désigne la capacité d’induire des symptômes, et l’autre quantitative, l’ « agressivité », qui mesure l’intensité de ces symptômes. Ce découplage virulence/agressivité est un concept propre aux bactéries phytopathogène, le pouvoir pathogène des bactéries pathogènes des animaux n’étant pas décrit de la même façon. Une plante hôte peut également résister à une bactérie dite « avirulente » si son génotype le permet. On parle d’ « interaction incompatible » de la même façon que dans le cas d’une résistance non-hôte, mais les mécanismes de défense mis en place sont, au moins en partie, différents. Quels que soient la bactérie (pathogène, non pathogène ou avirulente) ou le type d’interaction (compatible ou incompatible), une plante déclenche en réponse à une bactérie une réponse appelée « défense basale », qui correspond à l’immunité innée des plantes. Lors d’une interaction incompatible avec une bactérie avirulente, la plante développe en plus de la défense 132 ME Lipoprotéines MI périplasme LPS EF-Tu Facteur EF-Tu (peptides elf18, elf26) Protéines « Cold-shock » … Peptidoglycane Flagelline (peptide flg22) Figure III-1 : Les principaux PAMPs (Pathogen-Associated Molecular Patterns) d’une bactérie à Gram négatif. Ces motifs conservés signalent la présence de la bactérie à l’hôte (la plante dans notre cas), qui déclenche alors les réponses de défenses basales constituant l’immunité innée des plantes. Comme les PAMPs sont présents chez toutes les bactéries, la plante met en place son immunité innée quelle que soit la bactérie (non pathogène / pathogène / saprophyte / avirulente…). Pour cela, la cellule végétale possède à sa surface des récepteurs protéiques spécifiques capables de détecter les PAMPs. LPS, Lipopolysaccharides ; ME, Membrane Externe ; MI, Membrane Interne ; EF, Elongation Factor. Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc basale une défense « gène-spécifique », qui dépend du patrimoine génétique des 2 partenaires (Feys & Parker, 2000). I. La défense basale, ou immunité innée des plantes I.1. La détection du pathogène La mise en place de la défense basale repose sur la capacité de la plante à détecter la présence des bactéries pathogènes ou saprophytes. Plus précisément, la cellule végétale reconnaît des motifs appelés « PAMPs » (Pathogen-Associated Molecular Patterns), ou de façon plus générale « MAMPs » (Microbe-Associated Molecular Patterns) [pour revue, voir (Gómez-Gómez, 2004)]. Ces motifs sont également appelés « éliciteurs » dans la mesure où leur détection déclenche les réponses de défense. Si la reconnaissance des PAMPs et l’induction des réponses de défense procèdent de façon très similaires chez les animaux et chez les végétaux, il existe toutefois des particularités propres à chacun [pour revues, voir (Nürnberger et al., 2004 ; Zipfel & Felix, 2005)]. Dans ce paragraphe, nous nous limiterons à la description des réponses des plantes. Les PAMPs sont des structures relativement invariantes, présentes généralement sur l’enveloppe des bactéries et des champignons, absentes des cellules de l’hôte, et qui constituent donc une véritable signature trahissant la présence de l’agent pathogène. Ainsi, les lipopolysaccharides (LPS), le peptidoglycane et la protéine du flagelle bactérien (flagelline) sont les principaux PAMPs des bactéries à Gram négatif, présents à la fois chez les bactéries phytopathogènes et chez les pathogènes animaux (Figure III-1). Dans le cas de la flagelline, il a été montré qu’un tout petit peptide de 22 acides aminés, appelé flg22, suffit à l’induction des réponses de la plante. La détection de flg22 par les cellules d’Arabidopsis thaliana a été caractérisée initialement dans l’interaction avec Pseudomonas syringae (Felix et al., 1999), et plus récemment avec Xanthomonas campestris pv. campestris (Sun et al., 2006). Les cellules animales reconnaissent quant à elles des motifs différents de la flagelline des bactéries qui les infectent. Tout comme la flagelline, le facteur d’élongation EF-Tu bactérien déclenche lui-aussi les réponses de défense de la plante (Kunze et al., 2004). Pour cela, un épitope de 18 acides aminés (elf18) suffit à la fonction d’éliciteur. EF-Tu est l’une des protéines bactériennes les plus abondantes, représentant 5% des protéines totales chez Escherichia coli (Jacobson & Rosenbusch, 1976). EF-Tu est une GTPase qui joue un rôle majeur lors du processus d’élongation, étape de la biosynthèse des protéines : elle catalyse la fixation du complexe ARNt (ARN de transfert) - acideaminé au ribosome, et la livraison GTP-dépendante de l’acide-aminé à la chaîne protéique en 133 EF-Tu PRR de type RLK Paroi Autres PAMPs bactériens LRR Membrane plasmique EFR EF-Tu (elf18) FLS2 flg22 domaine kinase Fortification de la paroi Réduction du flux vasculaire Signalisation MAPK WRKYs PRRs Noyau NO / ROS Fermeture des stomates ? Activation des défenses FRK1 et NHO1 Plus de 300 gènes différentiellement exprimés Figure III-2 : Les défenses basales des plantes. La cellule végétale possède des récepteurs membranaires (PRR, Pattern Recognition Receptors) composés d’un domaine LRR extracellulaire et d’un domaine kinase intracellulaire. Chez Arabidopsis thaliana, les récepteurs FLS2 et EFR reconnaissent respectivement les PAMPs (Pathogen-Associated Molecular Patterns) peptidiques flg22 de la flagelline et elf18 du facteur d’élongation Tu (EF-Tu). Cette perception conduit à l’activation d’une ou plusieurs cascades de MAP kinases (MAPK) ; des facteurs de transcription de type WRKY assurent la transduction du signal dont l’issue est une reprogrammation globale du transcriptome de la plante. Les gènes NHO1 et FRK1 sont souvent utilisés comme marqueurs moléculaires de l’activation des voies PRR. Le déploiement des défenses basales s’accompagne de phénotypes cellulaires tels que la réduction du flux vasculaire, la fortification de la paroi végétale (dépôt de callose) et la production de formes réactives de l’oxygène (ROS) ou de l’azote (NO). (D’après Abramovitch et al., 2006). Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc cours de fabrication (Parmeggiani & Swart, 1985). Le processus de relargage de ce PAMP intracellulaire n’est pas décrit à l’heure actuelle ; on peut penser qu’il existerait des systèmes d’export bactériens inductibles au cours de l’infection, ou que les plantes seraient capables d’endommager l’agent infectieux, conduisant à la libération de certains constituants bactériens (Kunze et al., 2004). Les PAMPs bactériens englobent par ailleurs des protéines sécrétées, telles que les « harpines » (Baker et al., 1993) ou les protéines « Cold Shock » (Felix & Boller, 2003). Enfin, des fragments de la paroi végétale libérés sous l’action d’enzymes hydrolytiques bactériennes peuvent aussi jouer un rôle éliciteur dans la mesure où leur détection déclenche également les réponses de défense basales de la plante (Vorwerk et al., 2004). On ne parle alors plus de PAMPs mais de « HAMPs » (Host-Associated Molecular Patterns) (De Lorenzo, 2007) ou de « MIMPS » (Microbe-Induced Molecular Patterns) (Bent & Mackey, 2007 ; Mackey & McFall, 2006). Ainsi, les oligogalacturonides produits lors de la dégradation de la pectine végétale sont d’excellents éliciteurs des réponses de défense des plantes (Davis et al., 1986). Les récepteurs capables de reconnaître les PAMPs sont présents à la surface des cellules végétales et appelés « PRR » (Pattern Recognition Receptor) [pour revue, voir (Parker, 2003)]. Des travaux récents menés chez Arabidopsis thaliana ont conduit à la caractérisation fonctionnelle de EFR (EF-Tu Receptor), le PRR spécifique du facteur EF-Tu (Zipfel et al., 2006), et FLS2 (Flagellin-Sentitive 2), le récepteur du peptide flg22 de la flagelline bactérienne (Chinchilla et al., 2006 ; Gómez-Gómez et al., 2001). Ces deux récepteurs possèdent un domaine LRR (Leucine Rich Repeat) extracellulaire et un domaine kinase cytoplasmique, et sont désignés sous le terme générique « RLK » (Receptor-Like Kinases) (Figure III-2). La détection des pathogènes par ces récepteurs donne lieu à des réponses de défense très rapides (Nürnberger & Scheel, 2001). I.2. Les composantes de la défense basale Les réponses de défense basales sont déclenchées de façon très précoce (moins de 10 minutes après le contact entre les 2 partenaires) chez une plante hôte ou non-hôte, quelle que soit la bactérie détectée (Abramovitch et al., 2006). Elles peuvent à elles seules suffire à établir la résistance de la plante, ou bien être insuffisantes, auquel cas la maladie se développera. La Figure III-2 illustre les composantes de la défense basale. Tout d’abord, des réponses globales ont été observées chez certaines plantes, telles que la réduction du flux vasculaire au niveau des feuilles chez le tabac (Oh & Collmer, 2005), ou la fermeture des stomates chez Arabidopsis thaliana (Melotto et al., 2006). 134 Tableau III-1 : Classification des protéines PR (Pathogenesis-Related). (D’après Van Loon et Van Strien, 1999) Famille Protéine-type Plante Fonction PR-1 PR-1a Tabac antifongique (membrane fongique) PR-2 PR-2 Tabac β-1,3-glucanase (paroi fongique) PR-3 PR-P, PR-Q Tabac chitinase de type I, II, IV, V, VI, VII PR-4 PR-R Tabac chitinase de type I, II PR-5 PR-S Tabac thaumatine-like ou osmotine (membrane fongiques) PR-6 Inhibitor I Tomate inhibiteur de protéases (champignons, bactéries, insectes) PR-7 P69 Tomate endoprotéase PR-8 chitinase Concombre chitinase de type III, lysozyme (peptidoglycanes bactériens) PR-9 péroxydase formant la lignine Tabac péroxydase (catalyse le dépôt de lignine, donc le renforcement de la paroi) PR-10 PR-1 Persil ribonucléase-like (virus) PR-11 chitinase de classe V Tabac chitinase de type I PR-12 Rs-AFP3 Radis défensine (peptide) (champignons, bactéries) PR-13 THI2.1 Arabidopsis PR-14 LTP4 Orge protéine de transfert des lipides (champignons, bactéries) PR-15 OxOa Orge oxalate oxydase PR-16 OxOLP Orge oxalate oxydase-like PR-17 TNtPRp27 Tabac inconnue thionine (peptide) (champignons, bactéries) Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc Afin d’inhiber la croissance in planta du pathogène, la plante renforce ses parois cellulaires en augmentant la synthèse de lignine, de protéines de parois riches en glycine (GRP), en proline (PRP) ou en hydroxyproline (HPRP), de subérine et de papilles riches en callose (polymère de Dglucose) (Hardham et al., 2007 ; Maor & Shirasu, 2005). Elle produit également des molécules anti-microbiennes telles que des phytoalexines (petites molécules lipophiles) ou des peptides antimicrobiens (thionines et défensines) [pour revues, voir (Barz et al., 1990 ; Castro & Fontes, 2005)]. Au niveau cellulaire, on observe un efflux rapide d’ions K+ associé à une augmentation du pH extracellulaire, ainsi qu’un pic de calcium et un « burst oxydatif » : celui-ci correspond à la production massive de formes réactives de l’azote (nitric oxyde, NO) et de l’oxygène [« ROS » (Reactive Oxygen Species) ou « ROI » (Reactive Oxygen Intermediates)], telles que l’anion superoxyde O2-, le radical hydroxyl OH° ou le peroxyde d’hydrogène H2O2] (Abramovitch et al., 2006 ; Torres et al., 2006). De nombreuses cascades de signalisation sont ensuite enclenchées. La voie des MAPKs (Mitogen-Activated Protein Kinases) joue notamment un rôle majeur dans la défense basale (Asai et al., 2002) (Figure III-2). Ces cascades conduisent à l’activation de facteurs de transcription de type WRKY tels que WRKY29, et à l’expression de nombreux gènes aux fonctions liées à la défense (Abramovitch et al., 2006). La signalisation et la reprogrammation de l’expression des gènes suite à la reconnaissance de la flagelline ont été intensivement étudiées (Navarro et al., 2004 ; Thilmony et al., 2006 ; Truman et al., 2006). Ainsi, plus de 300 gènes, dont des facteurs de transcription, des protéines jouant un rôle dans la dégradation d’autres protéines, des protéines liées à la signalisation hormonale, des phosphatases, des kinases dont des RLK (telles que la « Flagellin-induced Receptor Kinase 1 » FRK1), des protéines associées à la modification de la paroi végétale, etc., voient leur expression modifiée en réponse à la perception de PAMPs. Parmi les protéines fortement activées, on trouve notamment les protéines PR (« Pathogenesis-Related »), qui sont des protéines très stables (résistantes aux protéases végétales et microbiennes) capables d’interagir directement avec des composés structuraux ou des enzymes impliquées dans le pouvoir pathogène de l’agresseur. Les glucanases et les chitinases sont des protéines PR [Tableau III-1, d’après (Van Loon & Van Strien, 1999)]. Les voies de signalisation hormonales sont modifiées [voies Acide Salicylique (SA), Acide Jasmonique (JA) et Ethylène (ET)]. Toutefois, des mutants d’Arabidopsis déficients dans l’une ou l’autre de ces voies sont toujours capables d’induire leurs défenses basales (Zipfel et al., 2004), suggérant que ces voies sont partiellement redondantes et que d’autres voies de signalisation sont 135 Effecteurs de type III MI Bactérie Corps basal Périplasme ME Paroi végétale MP Pilus hrp Translocon Cellule végétale Figure III-3 : Représentation schématique de l’appareil de sécrétion de type III des bactéries phytopathogènes et de son ancrage dans les structures membranaires végétales. Le corps basal du système de sécrétion de type III (en bleu et gris) est enchâssé dans la double membrane bactérienne. Il est prolongé par le « pilus hrp » (en jaune), qui traverserait la paroi végétale, et par le « translocon » (en vert), ancré dans la membrane plasmique de la cellule végétale. Ces structures assurent le cheminement et l’injection dans la cellule végétale des substrats du système, appelés « effecteurs de type III ». MI, Membrane Interne de la bactérie ; ME, Membrane Externe de la bactérie ; MP, Membrane Plasmique de la cellule végétale. Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc vraisemblablement enclenchées. De plus, la signalisation de la défense basale présente une composante SA-dépendante et une composante SA-indépendante (DebRoy et al., 2004 ; Hauck et al., 2003). La défense basale et la résistance non-hôte sont en partie liées : chez Arabidopsis, les gènes FRK1 et NHO1 (Non-Host 1), codant respectivement pour une RLK et une glycerol kinase, sont fortement exprimés suite à un traitement à la flagelline mais également suite à une inoculation par une bactérie non-hôte (He et al., 2006 ; Li et al., 2005). Les bactéries phytopathogènes sont capables de contourner les réponses de défense des plantes en injectant dans la cellule végétale des protéines effectrices qui vont empêcher le déclenchement de certaines composantes de la défense basale. II. Le système de sécrétion de type III et ses effecteurs II.1. Rôle du système de sécrétion de type III De nombreux pathogènes infectent et se multiplient dans les espaces intercellulaires du mésophylle de leur hôte végétal (apoplaste). Toutefois, il est aujourd’hui bien connu que ces bactéries sont capables d’injecter des facteurs de virulence directement dans les cellules végétales. Pour cela, les bactéries pathogènes à Gram négatif ont développé un système multiprotéique d'une haute complexité : le système de sécrétion de type III (TTSS, pour Type Three Secretion System). Cette structure évoque la forme d'une seringue, l'aiguille étant un filament protéique creux appelé « pilus » (Figure III-3). Ce système de sécrétion est également présent chez de nombreux pathogènes animaux tels que Salmonella, Shigella et Yersinia [pour revues, voir (Cornelis, 2006 ; Galán & Wolf-Watz, 2006 ; Mota & Cornelis, 2005 ; Tampakaki et al., 2004 ; Troisfontaines & Cornelis, 2005)]. Le terme « pilus » est communément employé pour le TTSS des pathogènes végétaux, tandis qu’on parle plutôt d’« aiguille » chez les pathogènes animaux. Le système de sécrétion de type III est aujourd’hui reconnu comme l'un des éléments majeurs de la virulence des bactéries phytopathogènes : sans leur TTSS, ces bactéries sont incapables de se multiplier in planta, de développer les symptômes de la maladie sur une plantehôte, ainsi que la réaction hypersensible (HR) sur une plante non-hôte ou résistante, réaction de défense spécifique qui correspond à une mort cellulaire rapide au niveau de la zone infectée (notion développée dans le § IV.2.A) (Alfano & Collmer, 2004). Ainsi, cette structure moléculaire est également appelée « système hrp », pour « hypersensitive response and pathogenicity », et les gènes codant pour ses constituants « gènes hrp ». Les gènes hrp et leurs rôles dans l’interaction 136 A 200 nm B C 25 nm Figure III-4 : Les pili hrp de différentes bactéries phytopathogènes cultivées dans des milieux inducteurs des gènes hrp (photographies de microscopie électronique). (A) Pseudomonas syringae DC3000 (d’après Roine et al., 1997). (B) Ralstonia solanacearum GMI1000 (d’après Van Gijsegem et al., 2000). (C) Xanthomonas axonopodis pv. vesicatoria (immunolocalisation avec un anticorps anti-HrpE) (d’après Weber et al., 2005). Les pili hrp sont indiqués par une flèche. Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc avec la plante ont été initialement caractérisés chez l’espèce Pseudomonas syringae pv. phasealicola (Grimm & Panopoulos, 1989 ; Lindgren et al., 1986). Le contact entre la bactérie et la cellule végétale est nécessaire à la sécrétion d’un effecteur ; ceci explique que des effecteurs tels que AvrBs3 ou AvrXa10 de Xanthomonas sp. puissent être détectés dans le cytoplasme bactérien, mais difficilement dans le surnageant de cultures bactériennes ou dans le surnageant de co-cultures de bactéries avec des cellules végétales (Brown et al., 2001 ; Knoop et al., 1991 ; Young et al., 1994). Le TTSS est un appareil de sécrétion redoutable, permettant à la bactérie d’injecter de nombreuses protéines effectrices dans le cytoplasme des cellules de l’hôte. II.2. Structure du TTSS La structure du système de sécrétion de type III est schématisée sur la Figure III-3. Le corps basal du TTSS est une structure multiprotéique complexe. Les gènes qui codent pour les protéines du corps basal sont très conservés chez les pathogènes animaux, et ont pour cette raison été appelés gènes hrc (conserved hrp genes) (Bogdanove et al., 1996). De façon intéressante, 8 gènes hrc sur 9 sont homologues aux gènes fli/flh codant pour le système de sécrétion des protéines du flagelle, suggérant un mécanisme commun d’assemblage (Fenselau & Bonas, 1995 ; Galán & Collmer, 1999 ; He & Jin, 2003). Le pilus hrp est un canal creux extracellulaire constitué de l’assemblage de plusieurs unités d’une protéine majoritaire appelée piline. Cette protéine est codée chez Pseudomonas syringae par le gène hrpA (Roine et al., 1997), chez Ralstonia solanacearum par hrpY (Van Gijsegem et al., 2000) et chez Xanthomonas axonopodis pv. vesicatoria (Xav) par hrpE (Weber & Koebnik, 2005). Les pili hrp ont pu être visualisés chez ces bactéries (Figure III-4). Leur diamètre mesure environ 6 à 8 nm, et leur longueur peut atteindre jusqu’à 2 µM. Cette dernière dimension est nettement supérieure à celle des aiguilles des pathogènes animaux, et permettrait aux pili des bactéries phytopathogènes de perforer entièrement la paroi des cellules végétales (He & Jin, 2003). Les travaux de Jin et de ses collaborateurs sur P. syringae et Erwinia amylovora ont démontré, notamment par des techniques d’immuno-localisation, que le pilus hrp est bien la voie de transit des effecteurs de type III (Jin & He, 2001 ; Jin et al., 2001). 137 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc Chez les pathogènes animaux, l’aiguille est complétée d’une structure protéique appelée translocon, formée d’un assemblage de protéines appelées TTPs (Type III secretion Translocon Proteins). Chez les bactéries phytopathogènes, l’existence d’un translocon, qui permettrait l’ancrage de la seringue moléculaire dans la membrane plasmique de la cellule végétale et la translocation des effecteurs de type III, est supposée. Cependant, ce translocon est encore relativement peu décrit chez ces bactéries (Büttner & Bonas, 2002). Des TTPs ont été identifiées uniquement chez Xav (Büttner et al., 2002), X. oryzae pv. oryzae (Sugio et al., 2005), Xcc et R. solanacearum (Meyer et al., 2006) : il s’agit de la protéine HrpF chez les Xanthomonas, et des protéines PopF1 et PopF2 chez R. solanacearum. Deux types de protéines transitent à travers le pilus hrp : les protéines « helper », qui participent à la structure du TTSS (les TTPs) et/ou au mécanisme de translocation, ainsi que des protéines dites « effectrices » (cf. § III. de ce chapitre). II.3. Organisation et régulation des gènes hrp Au sein des génomes bactériens, les gènes hrp codant pour le système de sécrétion de type III sont regroupés en un cluster. Selon le degré de conservation de ces gènes, les clusters hrp peuvent être classés en 2 groupes : le groupe I contient les clusters hrp d’Erwinia amylovora et de Pseudomonas syringae, et le groupe II ceux des bactéries R. solanacearum et Xanthomonas sp. (Alfano & Collmer, 1997). Ces 2 groupes de clusters définissent également 2 modes de régulation distincts. Les caractéristiques structurales et la régulation des clusters hrp du groupe I ne seront pas détaillées ici. Notons seulement que chez ces bactéries, c’est un facteur sigma de type ECF, HrpL, qui régule l’expression des autres gènes hrp, à la suite d’une cascade de régulation impliquant les régulateurs intracellulaires HrpS et HrpR, ainsi que le facteur sigma 54 (Jin et al., 2003 ; Merighi et al., 2003 ; Xiao & Hutcheson, 1994). Chez les bactéries du groupe II, c’est un régulateur transcriptionnel de la famille AraC qui active l’expression des gènes hrp, de façon concomitante avec les effecteurs de type III. L’expression de ce régulateur, appelé HrpB chez Ralstonia solanacearum et HrpX chez Xanthomonas, est elle-même activée par un régulateur transcriptionnel de la famille OmpR, appelé HrpG dans les deux cas (Wengelnik et al., 1996 ; Wengelnik et al., 1999). Chez les groupes I et II, l’expression des gènes hrp est sous le contrôle de signaux de régulation communs : in vitro, elle est activée en milieu minimum, milieu reconnu comme 138 1 popA prhA popB 2 3 4 popC 75 prhJ hrpB hrpG prhI prhR cluster hrp (21 gènes) Figure III-5 : Organisation du cluster hrp et de ses régions flanquantes chez la bactérie Ralstonia solanacearum. 1, 2, 3, 4, 5 et 7 désignent les unités transcriptionnelles du cluster hrp. Les gènes prhI, prhJ et prhR (en vert) sont des acteurs majeurs de la cascade de régulation conduisant à l’activation des gènes hrpG et hrpB (en jaune), qui codent pour les deux régulateurs majeurs du système de sécrétion et des effecteurs de type III de la bactérie. Le gène prhA (en rouge) code pour un récepteur TonB-dépendant intervenant en amont de cette cascade de régulation. Enfin, popA, popB et popC codent pour des effecteurs de type III de la bactérie. Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc reproduisant assez bien les conditions rencontrées in planta par les bactéries (Lindgren, 1997). Les gènes hrp sont également induits in planta ou lors d’une culture bactérienne en présence de cellules végétales. II.3.A. Particularités dans la régulation des gènes hrp chez Ralstonia solanacearum Chez R. solanacearum, le cluster hrp n’est pas situé sur le chromosome mais sur le mégaplasmide de la bactérie, où les 21 gènes s’organisent en 6 unités transcriptionnelles qui s’étendent sur 19,1 kb (Figure III-5). Comme exposé dans le Chapitre I, le gène hrpB est activé à l’issue d’une cascade de régulation très particulière : le récepteur TonB-dépendant (TBDR) PrhA, ancré dans la membrane externe, perçoit un signal de la plante qui est transduit, grâce à l’extension N-terminale de PrhA, au facteur anti-sigma PrhR puis au facteur sigma PhrI. PhrI interagit avec l’ARN polymérase et active l’expression du gène codant pour PrhJ, régulateur transcriptionnel de la famille LuxR/UhpA, qui en retour va activer l’expression de HrpG. Enfin, HrpG active l’expression du troisième et dernier régulateur de cette cascade, HrpB. Cette cascade de signalisation est déclenchée lors du contact entre la bactérie et des cellules végétales (Figure I-11B du Chapitre I) (Aldon et al., 2000 ; Brito et al., 1999 ; Brito et al., 2002 ; Marenda et al., 1998). Les gènes codant pour l’ensemble des protéines impliquées dans cette cascade de signalisation sont regroupés et localisés de part et d’autre du cluster hrp (Figure III-5). HrpB modifie la transcription de nombreux gènes en se fixant sur un motif conservé du promoteur de ces gènes : la hrpII-box, de séquence (TTCG-N16-TTCG) (Cunnac et al., 2004). Ce régulateur est responsable de l’activation des gènes codant pour les protéines structurales du TTSS (Genin et al., 1992) ainsi que des gènes codant pour les facteurs d’avirulence et autres effecteurs de type III de la bactérie (Cunnac et al., 2004 ; Occhialini et al., 2005). Ces études transcriptomiques récentes ont facilité l’établissement du répertoire d’effecteurs de R. solanacearum. Outre l’expression de hrpB, la protéine HrpG contrôle l’expression HrpB-indépendante d’un grand nombre de facteurs de virulence et de gènes jouant un rôle dans l’adaptation de la bactérie à son hôte végétal. Le régulon spécifique d’HrpG contient notamment des gènes codant pour des enzymes de dégradation de la paroi végétale et des gènes impliqués dans la biosynthèse de phytohormones telles que l’éthylène (Valls et al., 2006). 139 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc II.3.B. La régulation des gènes hrp chez les bactéries du genre Xanthomonas Chez Xcc, le cluster hrp comprend 21 gènes et s’étend sur 21,7 kb. La régulation des gènes hrp chez les Xanthomonas a été caractérisée notamment chez Xav. Chez les Xanthomonas, le régulateur HrpX régule l’expression des gènes hrp et des effecteurs de type III en se fixant sur un motif appelé PIP-box (Plant Inducible Promoteur-box), de séquence (TTCGC-N15-TTCGC) proche de celle de la hrpII-box (Fenselau & Bonas, 1995 ; Tsuge et al., 2005 ; Wengelnik & Bonas, 1996). Chez Xanthomonas oryzae pv. oryzicola (Xoc), un mutant présentant le même phénotype que prhA de R. solanacearum a été identifié : un tel mutant n’est plus capable d’induire les symptômes de la maladie sur le riz adulte ni la HR sur le tabac. De façon étrange, ce mutant n’est pas affecté dans son pouvoir pathogène sur de jeunes plantules de riz (Zou et al., 2006). Le gène de Xoc qui confère ce phénotype n’est identique qu’à 29% à celui de R. solanacearum, n’est pas situé à proximité du cluster hrp, et code pour un TBDR conventionnel tandis que PrhA est un TBDR de type « transducer ». Si la protéine de Xoc a tout de même été renommée PrhA, elle ne peut être considérée comme l’orthologue de la protéine PrhA de R. solanacearum. Chez Xanthomonas oryzae pv. oryzae (Xoo), la recherche d’éléments régulateurs en amont de HrpG et HrpX a été entreprise, et a conduit à l’identification d’un régulateur, Trh (Transcriptional regulator for hrp), responsable de l’activation du gène hrpB puis de l’activation de plusieurs gènes hrp (Tsuge et al., 2006). Le gène trh, situé loin du cluster hrp mais proche du gène prhA (gène homologue à Xoc prhA), code pour un régulateur transcriptionnel de la famille GntR, famille qui contient des activateurs et des répresseurs. Le gène hrpG est induit en milieu minimum même dans un mutant trh, suggérant qu’il existe au moins un autre régulateur transcriptionnel responsable de l’activation de hrpB. De plus, un mutant trh n’est pas affecté dans son pouvoir pathogène, suggérant qu’une expression résiduelle des gènes hrp dans ce mutant suffit à induire la croissance bactérienne in planta et les symptômes de la maladie (Tsuge et al., 2006). II.4. Les harpines, des protéines de coopération avec le TTSS ? Les premières protéines identifiées comme étant sécrétées par le système de sécrétion de type III sont de petites protéines (environ 44 kDa), thermostables, riches en glycine et pauvres en cystéine, appelées « harpines ». Ce nom générique provient de la protéine HrpN d’E. amylovora, identifiée et caractérisée dans les années 1990 (Wei et al., 1992). Des harpines ont par la suite été 140 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc identifiées chez différentes bactéries phytopathogènes telles que P. syringae pv. syringae, E. amylovora, E. chrysanthemi, X. axonopodis pv. glycines ou R. solanacearum. Lorsqu’on infiltre des harpines purifiées dans l’apoplaste, ces protéines ont la propriété d’induire une réaction nonspécifique de type HR sur différentes plantes. Les harpines sont détectées dans le surnageant de bactéries cultivées dans un milieu inducteur des gènes hrp. Il s’agit donc d’effecteurs principalement extracellulaires ou de surface. Une mutation dans le gène hrpN d’E. amylovora affecte considérablement les phénotypes hrp (i.e. pouvoir pathogène de la bactérie et capacité d’induire une HR), tandis qu’une mutation dans hrpZ, le gène codant pour une harpine de P. syringae, n’a pas d’effet (He et al., 1993 ; Wei et al., 1992). Chez R. solanacearum, PopA est capable d’induire une réaction de type HR sur tabac et pétunia résistant, mais n’est pas importante pour le pouvoir pathogène de la bactérie sur la tomate ou sur un cultivar sensible de pétunia (Arlat et al., 1994). Les protéines HrpW d’E. amylovora et de P. syringae représentent un autre type de harpines : elles sont constituées d’un domaine N-terminal suffisant à l’élicitation de la HR, et d’un domaine C-terminal caractéristique des pectates lyases. La protéine HrpW de P. syringae peut se fixer à la pectine, mais aucune activité pectinase n’a pu être associée à HrpW. Un mutant hrpW n’est pas affecté dans sa capacité de provoquer la maladie ni la HR. De façon intéressante, ce mutant chez E. amylovora est même capable d’induire une HR à partir d’un inoculum plus faible que dans le cas de la souche sauvage, suggérant que cette harpine pourrait être impliquée dans la régulation négative de la HR (Charkowski et al., 1998 ; Gaudriault et al., 1998 ; Kim & Beer, 1998). Il a été postulé que les harpines pourraient être des protéines de coopération avec le système de sécrétion de type III, assistant la translocation d’effecteurs à l’interface entre la bactérie et la cellule végétale (Cornelis & Van Gijsegem, 2000). Par exemple, HrpZ de Ps pv. phaseolicola peut s’intégrer in vitro à des membranes bi-lipidiques synthétiques, et permettre la formation de pores conducteurs d’ions (Lee et al., 2001). De plus, HrpZ est sécrétée à l’extrémité du pilus hrp, suggérant que cette protéine pourrait servir de médiateur pour la translocation (Li et al., 2002). Alternativement, il est possible que les harpines jouent un rôle dans la libération de nutriments de la cellule végétale vers l’apoplaste (Jin et al., 2003). Enfin, l’action des harpines pourrait également être de déstabiliser les membranes des cellules végétales, permettant ainsi leur mort cellulaire. La harpine HrpZ de Ps pv. syringae a été observée associée à la paroi végétale (Hoyos et al., 1996). HrpN d’E. amylovora et Pantoae stewartii sont capables de dépolariser les membranes plasmiques végétales (Ahmad et al., 2001 ; 141 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc Pike et al., 1998), et PopA de R. solanacearum permet la formation de pores et est capable de s’intégrer dans des liposomes (Racapé et al., 2005). III. Les substrats du système de sécrétion de type III Pauvre en eau et en nutriments, l’apoplaste végétal est considéré comme un environnement hostile pour les bactéries phytopathogènes ; de plus, il est le lieu de la sécrétion des molécules de défenses des plantes. Les substrats du système de sécrétion de type III, souvent appelés effecteurs ou T3E (Type Three Effectors), sont des protéines qui contribueraient (i) à entraîner la fuite d’eau et de nutriments dans l’apoplaste par les cellules végétales, et (ii) à supprimer les réponses de défense basales et/ou gène-spécifiques de la plante. Les changements induits dans les cellules de l’hôte amélioreraient ainsi l’environnement des bactéries et permettraient leur prolifération (Jin et al., 2003). Bien qu’admis par la communauté scientifique, le premier point n’est cependant pas clairement démontré à ce jour. Enfin, la capacité des effecteurs à interférer avec les voies de signalisation de la défense de leur hôte laisse supposer qu’ils pourraient agir sur de nombreuses composantes du métabolisme de la plante. III.1. Conservation de séquences et domaines particuliers Les protéines effectrices présentent généralement très peu d’homologies entre elles ou avec des protéines aux fonctions connues. Cependant, certains effecteurs sont présents chez différents pathovars d’une même espèce : chez Pseudomonas syringae, par exemple, AvrA et AvrC de Ps pv. glycinea (Psg) ont au moins un orthologue, respectivement AvrA de Ps pv. tomato (Pst) et AvrPphC de Ps pv. phaseolicola (Psph). De même, AvrD de Pst a un orthologue chez Ps pv. lachrymans (Psl) et chez Psph. Enfin, AvrPpiA de Ps pv. pisi (Psp) a un orthologue chez Ps pv. maculicola (Psm) : AvrRpm1 (Leach & White, 1996). Certains effecteurs peuvent aussi avoir un ou des orthologue(s) chez des genres bactériens distincts : par exemple, AvrBs1 de Xav et AvrA de Psg possèdent des régions C-terminales identiques à 47%. Enfin, de façon très intéressante, plusieurs effecteurs de Xav, dont AvrRxv, ont des orthologues chez une bactérie non phytopathogène, i.e. les protéines Yop (Yersinia outer proteins) de Y. enterocolitica et Y. pestis, également sécrétées par le système de sécrétion de type III de ces bactéries (Salmond, 1994). Ces protéines définissent une famille appelée AvrRxv/YopJ, qui comporte des membres chez P. syringae pvs. [HopZ2 (ou AvrPpiG1) et HopZ3 (ou HopPsyV)], 142 répétitions NLS AD Figure III-6 : Structure schématique des effecteurs AvrBs3 et AvrBs4 de Xanthomonas axonopodis pv. vesicatoria. La région centrale de ces protéines est composée de 17,5 répétitions quasi-identiques d’un motif de 34 acides aminés. La région C-terminale de ces protéines contient des domaines NLS (Nuclear Localization Signal) fonctionnels, ainsi qu’un domaine activateur de transcription (AD). Les séquences des 2 protéines présentent 96,6 % d’identité ; les différences résident dans les répétitions centrales, ainsi que dans une délétion de 4 acides aminés en C-terminal. (D’après Schornack et al., 2006). 714 Figure III-7 : Structure schématique de l’effecteur AvrBs2 de Xanthomonas axonopodis pv. vesicatoria et des domaines nécessaires à la sécrétion et à la reconnaissance par la protéine de résistance correspondante, Bs2, du poivron. Le signal de sécrétion de AvrBs2, ainsi que d’autres effecteurs de type III d’autres bactéries phytopathogènes, réside dans la région N-terminale de la protéine, tandis que le domaine « effecteur » de la protéine, nécessaire à l’interaction avec Bs2, réside en C-terminal. (D’après Mudgett et al., 2000). Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc E. amylovora [HopZ1 (ou HopPmaD)] et R. solanacearum (PopP1 et PopP2) (Gürlebeck et al., 2006), dont les particularités seront décrites dans le § III.3. L’effecteur AvrBS3 de Xav définit une famille multigénique qui possède de nombreux membres très conservés chez plusieurs espèces de Xanthomonas (Bonas & Van den Ackervaken, 1997). Cette famille est caractérisée par une région interne à la séquence protéique constituée de répétitions quasi-identiques de 34 acides aminés [Figure III-6, (Schornack et al., 2006)]. Les protéines de la famille AvrBs3 présentent 90 à 97% d’identité entre elles, la variabilité résidant uniquement dans la région répétée (Leach & White, 1996). AvrBs4 appartient à la famille AvrBs3 (Figure III-6). De façon surprenante, les effecteurs de type III ne présentent pas dans leur séquence Nterminale le « classique » peptide signal, courte séquence peptidique clivable, normalement requise pour l’export des protéines bactériennes au-delà de la membrane cytoplasmique par le système de sécrétion de type II (Izard & Kendall, 1994). Les signaux de sécrétion des effecteurs de type III sont longtemps restés inconnus. En utilisant comme gène rapporteur le gène codant pour l’effecteur de type III AvrRpt2 de P. syringae, il a été montré que le signal de sécrétion de AvrBs2 de Xav réside dans les 28 acides aminés N-terminaux, et que les 58 acides aminés Nterminaux sont nécessaires à la translocation de cet effecteur (Figure III-7) (Mudgett et al., 2000). De même, le domaine C-terminal de AvrRpt2 seul ne peut être transloqué dans la cellule végétale, confirmant l’importance du domaine N-terminal dans la sécrétion des effecteurs de type III (Guttman & Greenberg, 2001). Le domaine adenylate cyclase (Cya) calmoduline-dépendant de la cyclolysine de Bordetella pertussis (Masure, 1992) peut être utilisé, dans une fusion transcriptionnelle, comme système rapporteur pour montrer la translocation d’une protéine : l’activité adénylate cyclase, responsable de la synthèse d’AMP cyclique (AMPc), étant dépendante de la présence de la calmoduline eucaryote, la détection d’AMPc indique donc que la protéine a bien été transloquée dans la cellule végétale. Ce système a permis de confirmer l’injection d’AvrBs2 (Casper-Lindley et al., 2002), mais aussi de déterminer le signal de sécrétion de l’effecteur AvrPto de Pst : les 16 acides aminés N-terminaux de cet effecteur sont suffisants pour la translocation de la protéine dans la cellule végétale, et les quelques acides aminés suivants permettent une translocation plus efficace. Ce système a permis de montrer la translocation de nombreux autres effecteurs, notamment chez Pst (Schechter et al., 2004). 143 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc III.2. Rôle dans le pouvoir pathogène sur plante hôte D’excellentes revues décrivent la contribution au pouvoir pathogène des nombreux effecteurs de type III identifiés à l’heure actuelle (Abe et al., 2005 ; Grant et al., 2006 ; Greenberg & Vinatzer, 2003 ; Gürlebeck et al., 2006 ; Jin et al., 2003 ; Kjemtrup et al., 2000 ; Mudgett, 2005). Ainsi, si la fonction biologique de nombreuses protéines effectrices est encore mal connue, leur implication dans le pouvoir pathogène lors d’une interaction compatible a été très étudiée. Si les effecteurs contribuent au pouvoir pathogène des bactéries de façon additive et partiellement redondante, une implication individuelle d’effecteurs de type III dans l’adaptation sur plantes hôtes a été rapportée dans plusieurs cas. Par exemple, un mutant avrBs2 de Xav est affecté dans son pouvoir pathogène sur un cultivar de poivron sensible (ne possédant pas le gène de résistance Bs2), et un mutant dans l’orthologue d’avrBs2 chez X. campestris pv. alfalfae est également hypoviulent sur la luzerne (Kearney & Staskawicz, 1990). De même, AvrRpm1 de Psm participe de façon significative au pouvoir pathogène de la bactérie sur Arabidopsis thaliana (Ritter & Dangl, 1995). Les membres de la famille AvrBs3 sont d’importants déterminants de la virulence de X. campestris pv. malvacearum et X. oryzae pv. oryzae sur coton et riz, respectivement. Des mutants multiples sont très affectés dans leur pouvoir pathogène : par exemple, le pouvoir pathogène de Xcm sur coton requiert l’action cumulée d’au moins 7 membres de la famille AvrBs3, mais de façon intéressante le septuple mutant, totalement non pathogène sur coton, présente la même croissance in planta que la souche sauvage (Yang & White, 2004 ; Yang et al., 1996). III.3. Les effecteurs de type III sont capables de supprimer les défenses basales de la plante Certains effecteurs de type III sont capables d’interférer avec une ou plusieurs composantes des voies de réponses de défense basales (Figure III-13). La réduction globale du flux vasculaire en réponse à un pathogène peut être supprimée par différents effecteurs de type III de Pst : AvrE, HopM1 (anciennement appelé HopPtoM), HopF2 (anciennement appelé HopPtoF) et HopG1 (anciennement appelé HopPtoG) (Oh & Collmer, 2005). Certains effecteurs sont connus pour être capables de supprimer une autre réponse basale importante, i.e. le dépôt de callose chez la plante infectée. C’est le cas des effecteurs AvrE, HopM1 (DebRoy et al., 2004), AvrPto (Hauck et al., 2003), AvrPtoB (de Torres et al., 2006) et 144 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc AvrRpt2 de Pst (Kim et al., 2005), mais aussi de AvrRpm1 (Kim et al., 2005) de Psm et de certains effecteurs de Xav (Keshavarzi et al., 2004). Les voies de signalisation des MAP Kinases (MAPK) sont la cible des effecteurs de Pst HopAO1 (HopPtoD2), qui présente une activité tyrosine phosphatase (Bretz et al., 2003 ; Espinosa et al., 2003), AvrPto et AvrPtoB (He et al., 2006). Comme évoqué précédemment, les effecteurs de la famille AvrRxv/YopJ de Xav (AvrRxv, AvrXv4, AvrBst et XopJ) sont des protéases à cystéine homologues à la protéine YopJ de Yersinia pseudotuberculosis (Ciesiolka et al., 1999). Lorsqu’injectée dans des macrophages par le système de sécrétion de type III de la bactérie, YopJ inhibe la voie de signalisation MAPK, conduisant à l’apoptose (Monack et al., 1997 ; Palmer et al., 1998 ; Palmer et al., 1999). Plus récemment, il a été montré que YopJ est une SUMO (Small Ubiquitin Modifier) cystéine protéase, qui régule négativement la signalisation conduisant au protéasome en supprimant des résidus ubiquitine sur des cibles végétales particulières, les protéines TRAF (Hochstrasser, 2000 ; Hochstrasser, 2000 ; Sweet et al., 2007 ; Zhou et al., 2005). Chez Xav, la capacité de dé-ubiquitination a été démontrée pour AvrXv4 (Roden et al., 2004), mais aussi pour une autre cystéine protéase appartenant à une famille distincte de AvrRxv/YopJ : la protéine XopD (Hotson et al., 2003). Ces SUMO cystéine protéases sont toutes deux actives dans le cytoplasme de la cellule végétale. De façon intéressante, ces protéines possèdent des NLS (Nuclear Localization signal), et il a été suggéré que XopD pourrait par exemple manipuler le transcriptome de la plante en désumoylant des facteurs de transcription (Gürlebeck et al., 2006). Les protéines GALA de R. solanacearum, qui possèdent des répétitions riches en leucine (LRR), sont des effecteurs de type III qui miment les protéines à F-box eucaryotes ; il a été montré que les protéines GALA interfèrent également avec la voie ubiquitine et la dégradation des protéines végétales par le protéasome (Angot et al., 2006). Les effecteurs de type III sont également capables de moduler les voies de signalisation hormonales : c’est le cas de AvrPto et AvrPtoB de Pst, qui régulent positivement des gènes de la voie de biosynthèse de l’éthylène (Cohn & Martin, 2005). D’autres effecteurs de cette bactérie jouent également sur la voie de signalisation de l’acide jasmonique (He et al., 2004). Enfin, HopPtoM et AvrE de P. syringae pvs., DspA et DspE d’Erwinia amylovora, et WtsE de Pantoea stewartii subsp. stewartii, suppriment la réponse basale acide salicylique-dépendante (DebRoy et al., 2004). 145 / xa5 Xa5 Figure III-8 : Les protéines de la famille AvrBs3 et leur mécanisme d’action putatif dans la modulation de l’expression des gènes de la plante. (A) AvrXa5 est impliqué dans l’activation de gènes entraînant la maladie, via une interaction avec le facteur de transcription TFIIA (Transcription Factor IIA) au sein du complexe de transcription PIC (Pre-Initiation Complexe). La sous-unité γ du TFIIA est codée par le gène Xa5. Dans des plantes xa5, les différences dans la séquence du TFIIA abolissent l’interaction AvrXa5PIC (réaction incompatible). (B) AvrXa27 interagit directement ou indirectement avec les promoteurs de gènes entraînant la maladie (réaction compatible). Dans des plantes résistantes, le promoteur du gène de résistance Xa27 est spécifiquement reconnu et activé par AvrXa27. (C) La reconnaissance dans le cytoplasme de la cellule végétale de la protéine de résistance Bs4 et du gène d’avirulence AvrBs4 ou sa forme AvrBs4∆230 (délétée des domaines AD, NLS et d’une partie des répétitions) entraîne une réaction hypersensible et la résistance de la plante. Lors d’une interaction compatible, AvrBs4 serait importé dans le noyau où il activerait des gènes entraînant la maladie. (D’après Schornack et al., 2006). Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc III.4. Les effecteurs de type III sont capables de moduler l’expression des gènes de la plante Chez les bactéries du genre Xanthomonas, certaines protéines pourraient vraisemblablement interagir avec la machinerie transcriptionnelle des cellules végétales : les protéines de la famille AvrBs3 présentent dans leur région C-terminale des domaines NLS (Nuclear Localization Signal) (Figure III-6), démontrés comme étant fonctionnels et nécessaires à la fonction de la protéine dans le pouvoir pathogène de la bactérie. Cela suggère une localisation nucléaire de ces protéines dans la cellule végétale (Szurek et al., 2001 ; Van den Ackerveken et al., 1996 ; Yang et al., 2000). L’utilisation d’anticorps anti-AvrBs3 a permis la détection de cette protéine dans le noyau de cellules végétales infectées par Xav (Szurek et al., 2002), et il est fortement suggéré que les membres de la famille AvrBs3 pourraient agir dans le noyau comme régulateurs de l’expression de gènes de la plante. En plus des NLS, les membres de la famille AvrBs3 possèdent un domaine C-terminal activateur de transcription (AD, Activation Domain) (Figure III-6), montré comme étant fonctionnel chez la levure dans le cas de l’effecteur AvrXa10 de Xoo (Zhu et al., 1998 ; Zhu et al., 1999). L’effecteur AvrBs3 de Xav module l’expression d’au moins 13 gènes de la plante (Marois et al., 2002). S’il est possible que le domaine AD ne soit important que pour la stabilité et la conformation de la protéine dans la cellule végétale, plusieurs études suggèrent toutefois un modèle selon lequel les membres de la famille AvrBs3 pourraient réguler l’expression de gènes de la plante de façon directe : par exemple, l’effecteur AvrXa7 de Xoo, qui cible le noyau de la cellule végétale, est capable de fixer l’ADN in vitro (Yang et al., 2000). La Figure III-8 illustre comment trois membres de la famille AvrBs3 (AvrXa5 et AvrXa27 de Xoo, et AvrBs4 de Xav) interfèrent avec la machinerie transcriptionnelle de la plante dans le cas d’une interaction compatible ou incompatible (Schornack et al., 2006). Dans le noyau de cellules de riz, l’effecteur AvrXa27 est capable d’induire l’expression spécifique de l’allèle dominant du gène codant pour la protéine de résistance Xa27, les allèles récessifs n’étant alors pas induits (Gu et al., 2005). AvrXa5 et AvrXa27 appartiennent à une famille d’effecteurs de Xoo appelée TAL (Transcription Activator-Like), comprenant 22 membres putatifs (Schornack et al., 2006 ; Yang et al., 2006). D’autres membres de cette famille ont été récemment caractérisés : PthXo1, PthXo6 et PthXo7 induisent respectivement l’expression des gènes du riz Os8N3 (allèle récessif de la protéine de résistance Xa13), OsTFX1 (un facteur de transcription de type bZIP) et OsTFIIAγ1 (sous-unité γ du complexe de transcription TFIIA) (Sugio et al., 2007 ; Yang et al., 2006). 146 Génotype de la plante R (résistante) r (sensible) Incompatibilité Résistance Compatibilité Maladie Pathogène avirulent Avr Génotype du pathogène (avirulent) R Plante résistante Pathogène virulent Avr Avr * Plante hôte ** HR R ** ** avr (virulent) Compatibilité Maladie Compatibilité Maladie Figure III-9 : Le modèle gène-pour-gène ou la reconnaissance R/Avr. La présence de l’allèle dominant du gène de résistance (R) chez la plante, et de l’allèle dominant Avr du gène d’avirulence chez le pathogène, déclenche la résistance dite « gène-spécifique », et l’interaction est dite incompatible. Dans le cas où r et/ou avr sont absents ou récessifs, la maladie a lieu et l’interaction est dite compatible. Le modèle gène-pour-gène est ici illustré par le modèle de reconnaissance Ligand-Récepteur. * Réaction Hypersensible (HR) sur une plante résistante (tabac) causée par Pseudomonas syringae pv. glycinea (Psg) (Photo : Université de marburg, Allemagne ; http://archiv.ub.uni-marburg.de/diss/z2000/0075/html/2.1.html). ** Symptômes de la maladie sur plante-hôte (soja) causée par Psg (Photo : Max Planck Institute for Chemical Ecology, Jena, Allemagne ; http://www.ice.mpg.de/bol/research/plants/pseudomonas.jpg). Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc Cette fonction de régulation de gènes de l’hôte n’est pas l’apanage des effecteurs AvrBs3 des Xanthomonas : HsvG et HsvB de Pantoea agglomerans pvs. gypsophilae et betae sont des effecteurs de type III capables de se fixer à l’ADN double brin au niveau de la séquence consensus ACACC/aAA, et donc vraisemblablement d’activer la transcription de gènes de la plante (Nissan et al., 2006). Chez les bactéries du genre Pseudomonas, de nombreux effecteurs de type III capables de supprimer de façon directe ou indirecte l’expression de gènes de la plante ont été identifiés : on peut citer AvrPto, HopF2, HopS1, HopAF1 (HopPtoJ), HopT1 (HopPtoT1), HopT1-2, HopAA11, HopAI-1 et HopC1 (HopPtoC1) de Pst, qui suppriment d’induction du gène NHO1 en réponse à un traitement au peptide flg22 (Li et al., 2005), ou encore AvrRpt2 de Pst et AvrRpm1 de Psm, qui suppriment l’induction du gène GST6 ainsi que des gènes codant pour les protéines « pathogenesis-Related » PR1, PR2 et PR5 (Kim et al., 2005). IV. La défense gène-spécifique Au cours d’une interaction incompatible, un autre niveau de défense se met en place en plus de la défense basale, et conduit à la résistance de la plante vis-à-vis du pathogène : il s’agit de la défense « gène-spécifique ». La capacité d’une plante d’induire une défense gène- spécifique dépend du patrimoine génétique des 2 partenaires de l’interaction, et suit le célèbre modèle « gène pour gène », ou modèle R/avr [gène de résistance (R) de la plante / gène d’avirulence (avr) de la bactérie] décrit par Flor dans les années 1950 (Flor, 1942 ; Flor, 1955 ; Flor, 1971). IV.1. Le concept « Gène pour Gène » Au cours de l’évolution, les génomes végétaux ont sélectionné des gènes particuliers, codant pour des protéines dites de résistance (protéines R), capables de reconnaître de façon directe ou indirecte des protéines particulières des microorganismes phytopathogènes, dites protéines d’avirulence (Avr). La présence simultanée d’une protéine R donnée et d’une protéine Avr spécifique conduit à la résistance de la plante. En revanche, si l’une ou l’autre de ces protéines est absente ou que l’un des deux gènes correspondant est présent sous une forme inactive, alors l’interaction sera compatible, et la maladie aura lieu (Figure III-9). Le modèle « gène pour gène » gouverne la résistance des plantes envers divers pathogènes, incluant des bactéries, des champignons, des oomycètes, des virus, des nématodes et des insectes. 147 Effecteurs de type III R Avr Cible SAR Si gn al isa t io n SAR HR H202, SA, JA, ET noyau H202, SA, JA, ET Expression génétique différentielle H202, SA, JA, ET SAR Figure III-10 : Modèle décrivant l’activation des défenses gène-spécifiques. La reconnaissance R/Avr conduit à la Réaction Hypersensible (HR) (mort des cellules infectées) et à la Résistance Systémique Acquise (SAR) des cellules voisines, de façon dépendante de l’acide salicylique (SA). La reconnaissance R/Avr est ici illustrée par le modèle de garde selon lequel la protéine R détecte des modifications induites par la protéine Avr sur une protéine cible. JA, Acide Jasmonique ; ET, Ethylène. Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc La caractérisation moléculaire des gènes avr bactériens a montré qu’ils codent, à de très rares exceptions près, pour des effecteurs injectés dans la cellule végétale par le système de sécrétion de type III. Si la majorité des protéines R sont spécifiques d’un facteur d’avirulence donné, certaines sont toutefois capables de reconnaître et d’interagir avec deux protéines d’avirulence : c’est le cas de la protéine Pto de la tomate, qui reconnaît les protéines d’avirulence AvrPto et AvrPtoB de Pst (Kim et al., 2002 ; Martin et al., 1993), et de la protéine de résistance RPM1 d’Arabidopsis thaliana, qui reconnaît les protéines AvrRpm1 et AvrB de Psm et Psg, respectivement (Grant et al., 1995) (Tableau III-3). De façon intéressante, les deux protéines d’avirulence semblent alors exercer la même fonction dans la cellule végétale. IV.2. Les composantes de la résistance gène-spécifique Lors d’une interaction incompatible, des réponses spécifiques viennent s’ajouter aux composantes de la résistance basale précédemment décrites (burst oxydatif, voie des MAPK, etc). Les mécanismes d’activation de ces défenses spécifiques sont schématisés sur la Figure III-10. Un second burst oxydatif est spécifiquement observé lors de la défense gène-spécifique, et contribuerait à la Réaction Hypersensible, ou HR. IV.2.A. La Réaction Hypersensible La HR est une forme particulière de mort cellulaire programmée (PCD, Programmed Cell Death), qui a lieu très précocement (en quelques heures) chez la plante, en réponse à un pathogène avirulent. Elle se caractérise par une nécrose rapide et localisée au niveau du site de l’infection, et a pour conséquence le confinement du pathogène : en le privant de l’eau et des nutriments nécessaires à sa croissance, la plante stoppe de façon très efficace le développement de son agresseur (Dangl et al., 1996 ; Klement & Goodman, 1967 ; Lam et al., 2001) (Figure III-10). La HR s’accompagne de la production d’un grand nombre de molécules, dont certaines ont été mentionnées précédemment comme participant à la défense basale (Figure III-11). IV.2.B. La Résistance Systémique Acquise Outre ce rôle de confinement, la HR est une source de signaux secondaires permettant la mise en place d’une résistance systémique. En effet, elle s’accompagne de la production de nombreux messagers secondaires (H202, SA, JA, ET) qui signalent l’attaque aux cellules voisines et les placent dans un état de résistance (Figure III-10). L’induction de la SAR (Systemic 148 Infection par un microorganisme avirulent Burst oxydatif Production de ROS et de NO 1 heure Synthèse d’acide salicylique 4 heures Synthèse d’éthylène et de jasmonate Phaseoline (haricot) Production de phytoalexines Rishitine (pomme de terre) 10 heures Transcrits de protéines PR ARNm chitinases, glucanases… Dépôt de callose et renforcement de la paroi Coloration de la callose au bleu d’aniline Temps Figure III-11 : Production de molécules lors de la réaction hypersensible (HR). Très rapidement après l’infection par un microorganisme phytopathogène, la plante produit différentes molécules (molécules signales, molécules protectrices ou molécules antimicrobiennes). PR, Pathogenenis-Related. RLP RLK LRR LRR TD TD Apoplaste Membrane plasmique Cytoplasme CC CC TIR NB NB TD Domaine kinase LRR RPW8 NB-LRR (RRS1-R) LRR Xa27 NB-LRR NB LRR NLS WRKY Noyau Figure III-12 : Structure des principales protéines de résistance (protéines R) végétales. Les deux classes principales de protéines R sont les NB-LRR et les RLP (Receptor-Like Proteins). Parmi les protéines NB-LRR, on distigue deux sous-classes, l’une présentant un domaine TIR et l’autre un domaine CC. Les RLP sont des protéines membranaires présentant des LRR extracellulaires ; les RLK (Receptor-Like Kinases) sont des RLP particulières présentant en plus un domaine kinase cytoplasmique. TIR, Toll/Interleukin Receptor ; NB, Nucleotide Binding ; LRR, Leucin Rich Repeats ; CC, Coiled-Coil ; TD, Transmembrane Domain ; NLS, Nuclear Localization Signal ; WRKY est un domaine de fixation à l’ADN caractérisé par le motif formé par les 4 acides aminés WRKY. (D’après Chisholm et al., 2006). Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc Acquired Resistance) dépend de l’accumulation d’acide salicylique et est corrélée à l’expression de protéines PR. La SAR permet ainsi d’augmenter les défenses de la plante lors d’éventuelles attaques ultérieures [pour revue, voir (Durrant & Dong, 2004)]. La nature précise du signal mobile déclenchant la SAR est incertaine, mais il est très vraisemblable que celui-ci soit véhiculé par les vaisseaux, et perçu par des cellules à proximité des vaisseaux (Alvarez et al., 1998). IV.3. Les protéines R végétales et les protéines Avr bactériennes IV.3.A. Les protéines de résistance Le premier gène de résistance (R) cloné est le gène Cf9, qui contrôle la résistance de la tomate au champignon Cladosporium fulvum (Jones et al., 1994). A l’heure actuelle, plus de 40 gènes R ont été clonés chez différents cultivars végétaux [pour revue, voir (Martin et al., 2003 ; McDowell & Woffenden, 2003 ; McDowell, 2004)]. En fonction de leur structure modulaire, on distingue différentes classes de protéines de résistance (Chisholm et al., 2006 ; Nimchuk et al., 2003), représentées schématiquement sur la Figure III-13. Classe NB-LRR : Les protéines de type NB-LRR sont les protéines de résistance les plus répandues. Le génome d’Arabidopsis thaliana en contient environ 150 (Jones & Jones, 1996) [Tableau III-2, (Quirino & Bent, 2003)]. Les protéines appartenant à cette classe sont cytoplasmiques et présentent un domaine NB de fixation aux nucléotides (également appelé NBS, Nucleotide Binding Site) et un domaine LRR (Leucine Rich Repeat), impliqué dans les interactions protéineprotéine. La sous-classe CC-NB-LRR présente en plus un domaine Coiled-Coil (CC) de fonction mal connue, et la sous-classe TIR-NB-LRR un domaine TIR (Toll / Interleukin Receptor), impliqué dans la signalisation de la résistance. La protéine RRS1-R (Resistance to Ralstonia solanacearum 1-R) d’Arabidopsis thaliana est un nouveau membre de la sous-classe TIR-NBLRR, qui présente deux domaines supplémentaires, un domaine NLS (Nuclear Localization Signal) ainsi qu’un domaine homologue aux facteurs de transcription WRKY (Deslandes et al., 2002) (Figure III-12). Classe RLP (Receptor-Like Proteins) : Les protéines appartenant à cette classe sont membranaires et présentent un domaine transmembranaire et un domaine LRR extracellulaire. Les RLK (Receptor-Like Kinases) sont une sous-classe particulière de RLP, présentant en plus un domaine sérine/thréonine kinase 149 Tableau III-2 : Nombre de protéines putatives du génome d’Arabidopsis thaliana présentant un domaine NBS (Nucleotide Binding Site) et/ou des LRR (Leucin Rich Repeats) (D’après Quirino et Bent, 2003). Tableau III-3 : Gènes d'avirulence pour lesquels un gène de résistance a été identifié chez une plante. * indique les gènes codant pour des effecteurs non sécrétés par le système de sécrétion de type III. Pathogène P. syringae pv. glycinea Gène avr Fonction de la protéine Gène R Plante avrA Famille YopJ/AvrRxv RPG2 soja avrB kinase RPG1-b soja RPM1 Arabidopsis avrC P. syringae pv. maculicola RPG3 soja RPM1 Arabidopsis RPM1 Arabidopsis R2 pois avrPpiB1 R3 pois avrPphD R5 pois avrRps4 (avrPpiE) RPS4 Arabidopsis Pto (et PRF) tomate RPS2 soja RPS2 Arabidopsis RPS4 Arabidopsis RPG4 soja RPS5 (et PBS1) Arabidopsis R3 haricot R2 haricot avrRpm1 kinase avrPpiA1 P. syringae pv. pisi avrPto P. syringae pv. tomato avrPtoB E3 ubiquitine ligase avrRpt2 cystéine protease avrRps4 avrD enzyme impliquée dans la biosynthèse de syringolide hopAR1 (avrPphB) cystéine protéase P. syringae pv. phaseolicola hopX (avrPphE) avrPphF X. axonopodis pv. vesicatoria R1 haricot avrBs1 Famille YopJ/AvrRxv Bs1 poivron avrBs2 agrocipine synthase-like Bs2 poivron avrBs3 activateur de transcription Bs3 poivron avrBs4 Famille AvrBs3 Bs4 tomate avrBsT Famille YopJ/AvrRxv BsT Arabidopsis avrXv3 activateur de transcription Xv3 tomate avrXv4 Famille YopJ/AvrRxv - SUMO cystéine protéase Xv4 tomate avrRxv Famille YopJ/AvrRxv Rxv haricot avrXa3 Famille AvrBs3 Xa3 riz avrXa5 Famille AvrBs3 Xa5 riz Xa7 riz Xa10 riz Famille AvrBs3 - activateur de transcription Famille AvrBs3 - activateur de transcription avrXa7 X. oryzae pv. oryzae avrXa10 * Xa21 riz avrXa27 activateur de transcription Xa27 riz hax3 Famille AvrBs3 Bs4 tomate hax4 Famille AvrBs3 Bs4 tomate X. campestris pv. malvacearum avrB6 Famille AvrBs3 B1 coton X. oryzae pv. oryzicola avrRxo1 RXO1 maïs R. solanacearum popP2 RRS1-R Arabidopsis avrXa21 X. campestris pv. armoraciae Famille YopJ/AvrRxv Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc cytoplasmique (Figure III-12). Ainsi, certaines protéines R sont structuralement similaires aux récepteurs des PAMPs, les PRR. Autres : Il existe d’autres types de protéines R. La protéine de résistance Pto de la tomate est une protéine membranaire, possédant un domaine transmembranaire et un domaine kinase intracellulaire ; la protéine RPW8 d’Arabidopsis thaliana est une protéine de résistance membranaire possédant un domaine transmembranaire et un domaine CC intracellulaire. Enfin, Xa27 est une protéine de résistance du riz qui ne présente pas de similarité avec des protéines connues (Figure III-12). IV.3.B. Les protéines d’avirulence Le premier gène d’avirulence identifié et cloné est le gène avrA de Pseudomonas syringae pv. glycinea (Staskawicz et al., 1984). Aujourd’hui, plus de 40 gènes d’avirulence ont été identifiés par différentes approches. Une protéine de résistance correspondante n’a pu être identifiée que pour un nombre limité de gènes d’avirulence. La Tableau III-3 liste l’ensemble des couples avr/R connus à l’heure actuelle et indique la fonction du gène avr lorsqu’elle est connue. Tout comme les îlots de pathogénicité (« Pathogenicity Islands », PAI), les gènes avr sont reconnus comme étant des éléments génétiques potentiellement mobiles ; leur acquisition au cours de l’évolution des bactéries et de leurs hôtes résulte probablement de transferts horizontaux relativement récents. En effet, ils sont fréquemment présents sur des plasmides et/ou associés à des éléments génétiques transposables ou à des séquences de phages. De plus, dans certains cas, tels que celui du gène avrB de Pseudomonas syringae, la teneur en G et C (GC%) du gène est différent du GC% moyen du génome (Collmer, 1998 ; Leach & White, 1996). Dans la très grande majorité des cas, les protéines d'avirulence sont des substrats du système de sécrétion de type III. Un appareil de sécrétion fonctionnel est alors nécessaire à l’injection de ces protéines, donc à leur activité dans la cellule végétale. Toutefois, un cas de gène d’avirulence TTSS-indépendant a été récemment rapporté : la protéine AvrXa21 de Xanthomonas oryzae pv. oryzae, qui confère l’avirulence de cette bactérie sur les cultivars de riz possédant le gène de résistance Xa21, semble en effet être sécrétée par le système de sécrétion de type I. En effet, la présence des gènes raxA, B et C, codant pour des composants du système de sécrétion de type I, est nécessaire à la fonction d’avirulence d’AvrXa21, et donc à la résistance de la plante. En revanche, l’activité de AvrXa21 n’est pas affectée dans un mutant hrp (Lee et al., 2006). 150 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc Comme définis précédemment, les protéines d’avirulence sont des effecteurs particuliers, reconnus par des protéines R de la plante hôte ; cette reconnaissance « gène pour gène » entraîne une réaction hypersensible et aboutit à la résistance totale de la plante. La fonction première des gènes d’avirulence n’est pourtant probablement pas de permettre la reconnaissance du pathogène par une plante résistante : si tel avait été le cas, ces gènes, qui ne procureraient à la bactérie aucun avantage sélectif, auraient été perdus au cours de l’évolution. En réalité, le répertoire de gènes d’avirulence d’une souche bactérienne définit directement son spectre d’hôtes. Ainsi, les protéines d’avirulence jouent un rôle bivalent dans l’interaction plante-pathogène, en fonction de la présence ou de l’absence du gène R correspondant chez la plante : si R est présent, les gènes d’avirulence ont une influence négative sur le pouvoir pathogène de la bactérie, dans la mesure où la reconnaissance de leurs produits entraîne l’induction des réponses de défenses et la résistance de la plante. En revanche, comme souligné précédemment, certaines protéines d’avirulence contribuent significativement au pouvoir pathogène de la bactérie lors d’une interaction compatible avec une plante hôte, c’est à dire si R est absent. Le gène phtA (membre de la famille AvrBs3), qui confère l’avirulence de X. campestris pvs. phaseoli et malvacearum sur haricot et coton, respectivement, avait à l’origine été identifié chez X. axonopodis pv. citri en tant que facteur important pour la virulence de la bactérie sur citron (Swarup et al., 1992). Ainsi, l’une des difficultés rencontrées dans la caractérisation des propriétés intrinsèques des gènes d’avirulence est que leurs produits n’ont de fonction d’avirulence que si les gènes sont présents chez une espèce, un pathovar ou une souche donnée, cette propriété étant en plus dépendante du cultivar végétal. Par exemple, un effet des gènes avrA et avrE de Psg dans la virulence de Pst sur la tomate n’a pu être détectée que pour une seule souche (la souche PT23) (Lorang et al., 1994). L’homologue de AvrE chez E. amylovora, DspE, ainsi que la chaperone DspF nécessaire à la sécrétion de DspE, sont des effecteurs importants pour le pouvoir pathogène de la bactérie, mais, contrairement à avrE, pas pour l’induction d’une HR lors d’une interaction incompatible. Chez Erwinia, DspE est donc un facteur de virulence mais pas d’avirulence, d’où l’appellation dsp, pour « disease specific ». Cependant, si le locus dspEF est tranféré chez Psg, la fonction d’avirulence est retrouvée (Bogdanove et al., 1998 ; Gaudriault et al., 1997) ! AvrBs2 est le premier gène d’avirulence pour lequel une contribution dans le pouvoir pathogène de la bactérie a été démontrée. Des souches de Xav possédant différents allèles mutants du gène avrBs2 ont pu être isolés à partir de poivrons malades possédant le gène de résistance Bs2. L’analyse de la séquence de ces allèles suggère qu’au cours de l’évolution, la fonction d’avirulence de ce gène aurait tendance à être perdue et la fonction de virulence conservée. Bs2 151 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc exercerait donc une pression de sélection divergente sur le gène avrBs2 (Gassmann et al., 2000 ; Kearney & Staskawicz, 1990 ; Nimchuk et al., 2001) IV.4. La reconnaissance R/Avr La reconnaissance R/Avr a lieu dès lors qu’une protéine d’avirulence Avr est produite dans une plante possédant le gène de résistance R correspondant. Une agroinfiltration de la protéine d’avirulence AvrBs3 n’induit une HR sur le poivron ECW-30R (possédant le gène de résistance Bs3) que si le gène d’avirulence a été placé en aval du promoteur CaMV 35S, qui ne s’exprime que dans la plante, pas s’il a été placé en aval du promoteur bactérien pLacZ (Van den Ackerveken et al., 1996). De plus, cette reconnaissance a bien lieu à l’intérieur des cellules végétales, puisque si des protéines d’avirulence purifiées telles qu’AvrB, AvrBs3 ou AvrXa10 sont infiltrées dans l’apoplaste, aucune HR n’est observée (Gopalan et al., 1996 ; Leach & White, 1996 ; Van den Ackerveken et al., 1996). Deux modèles ont été avancés pour décrire la reconnaissance entre les protéines R et Avr. Le modèle Ligand-Récepteur, tout d’abord, propose une reconnaissance et une interaction directe entre les deux protéines : c’est le cas de la protéine de résistance RRS1-R d’Arabidopsis thaliana, qui interagit dans le noyau avec la protéine PopP2 de la bactérie Ralstonia solanacearum (Deslandes et al., 2003). Ce modèle a été plus tard complété par le « Modèle de Garde ». Dans ce modèle, la protéine R est proposée comme étant la « gardienne » de la cible végétale de l’effecteur bactérien (de Wit, 2002). Plus précisément, la protéine R détecterait les modifications induites par la protéine Avr sur une protéine cible. Par exemple, la protéine Prf de la tomate (protéine de résistance de type NB-LRR) détecterait une modification indéterminée de la protéine sérine-thréonine kinase Pto exercée par l’effecteur AvrPto (Van der Biezen & Jones, 1998). Ce modèle a été complété grâce à de récentes données structurales et biochimiques : en l’absence d’AvrPto, Prf réprimerait l’activité kinase de Pto, empêchant ainsi le déclenchement des réponses de défense. L’interaction entre AvrPto et Pto permet l’abolition de cette répression, et donc l’induction des réponses de défense et de la HR (Xing et al., 2007). Un autre exemple illustrant le modèle de garde est celui du couple RPM1/RIN4, ciblé par les effecteurs AvrRpm1 ou AvrB ; cet exemple est développé dans le paragraphe suivant. 152 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc Les protéines R et Avr n’interagissent donc pas nécessairement de façon directe. Il est important de noter que le modèle de garde permet d’expliquer que certaines protéines Avr peuvent être des facteurs de pathogénie lorsque la protéine R est absente de la plante. IV.5. Fonctions biologiques des protéines d’avirulence Par quels mécanismes une protéine d’avirulence est-t-elle capable de déclencher la HR et la résistance chez une plante possédant le gène de résistance approprié ? Il a été postulé que certaines protéines Avr pourraient avoir une activité enzymatique libérant des molécules élicitrices des réponses de défense végétales ; cela pourrait être le cas de la protéine AvrBs2 de Xav, qui est homologue à une agrocinopine synthase d’Agrobacterium tumefaciens. Cependant, cette hypothèse n’a été vérifiée qu’une seule fois, dans le cas de la protéine AvrD de Pst, enzyme impliquée dans la biosynthèse d’un éliciteur spécifique appelé « syringolide » (Keen et al., 1990). L’expression transitoire du gène avrD in planta n’induit pas de HR, tandis que le traitement de plantes résistantes avec le surnageant d’une culture de Pst exprimant avrD est capable d’induire une HR (Keen et al., 1990 ; Midland et al., 1993 ; Smith et al., 1993). La fonction biochimique de quelques protéines d’avirulence a été caractérisée récemment : • AvrPtoB de Pst est une ubiquitine-ligase qui cible la kinase Fen, entraînant ainsi sa dégradation via le protéasome (Abramovitch et al., 2006 ; Janjusevic et al., 2006 ; Rosebrock et al., 2007). • HopAR1 (AvrPphB) de Psph est une cystéine protéase qui cible la protéine kinase PBS1, nécessaire à la résistance gène pour gène HopAR1/RPS5 (Shao et al., 2003). • AvrRpt2 de Pst est également une cystéine protéase, capable de cliver la protéine RIN4 (RPM1Interacting protein 4) d’Arabidopsis thaliana, un régulateur négatif de la défense basale (Coaker et al., 2005 ; Kim et al., 2005). AvrB et AvrRpm1 de Psg et Psm, respectivement, sont deux kinases qui phosphorylent RIN4 (Axtell & Staskawicz, 2003 ; Kim et al., 2005 ; Mackey et al., 2002 ; Mackey et al., 2003). RIN4 interagit d’une part avec la protéine RPM1, qui confère la résistance de la plante aux souches de Psm possédant AvrRpm1, et d’autre part avec la protéine RPS2, qui confère la résistance de la plante aux souches de Pst possédant AvrRpt2. Ainsi, la protéine RIN4 serait « ciblée » par au moins 3 protéines d’avirulence bactériennes et « gardée » par au moins 2 protéines de résistances végétales. Cependant, RIN4 constitue probablement plus un outil 153 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc permettant à la plante de détecter la présence du pathogène plutôt qu’une « cible » véritable contribuant à la sensibilité de la plante. Dans des plantes mutées pour RIN4, AvrRpm1 et AvrRpt2 conservent leur fonction de virulence, suggérant que RIN4 n’est pas la seule cible de ces effecteurs (Belkhadir et al., 2004). Des cibles supplémentaires putatives ont pu être identifiées pour AvrRpt2, via une recherche bioinformatique du site de clivage et des expériences d’expression transitoire dans le tabac (Chisholm et al., 2005). Outre la détection d’éventuelles propriétés enzymatiques, la séquence protéique et la localisation cellulaire des protéines d’avirulence sont à même de fournir des informations clés pour la compréhension de leur mode d’action, ainsi que pour l’identification des protéines de résistance et des cibles végétales correspondantes. Les gènes avrRpm1 et avrB possèdent dans leur séquence nucléique un motif de myristoylation dirigeant les protéines dans la membrane plasmique de la cellule végétale, où les attend la protéine de résistance RPM1 (Boyes et al., 1998). Ce motif et la localisation correspondante sont nécessaires aux fonctions d’avirulence des deux protéines (Nimchuk et al., 2000). De la même façon, le gène avrPto de Pst présente lui aussi un motif de myristoylation et une localisation membranaire nécessaires aux fonctions d’avirulence et de virulence du gène. Ce motif est également présent chez la protéine de résistance Pto (Shan et al., 2000). Comme mentionné précédemment et comme illustré sur la Figure III-6, les membres de la famille AvrBs3 possèdent plusieurs domaines. Les répétitions quasi-identiques de 34 acides aminés de ces protéines confèrent à chaque protéine sa spécificité en tant que facteur d’avirulence et/ou de virulence (Herbers et al., 1992). Par ailleurs, dans le cas de AvrBs3 de Xav ou AvrXa7 de Xoo, les signaux de localisation nucléaires de la protéine (NLS) sont nécessaires à ses fonctions d’avirulence et de virulence (Szurek et al., 2002 ; Yang et al., 2000). En revanche, celles d’AvrBs4 ne sont pas importantes pour la reconnaissance de ce facteur d’avirulence par la protéine Bs4 (Ballvora et al., 2001), suggérant que l’interception R/Avr peut avoir lieu à des étapes différentes du cheminement d’un facteur d’avirulence vers un compartiment cellulaire donné (Nimchuk et al., 2001). Enfin, le domaine AD est nécessaire à la fonction d’avirulence des protéines de cette famille (Szurek et al., 2001 ; Yang et al., 2000). 154 Effecteurs de type III EF-Tu Autres PAMPs bactériens EFR RLK Paroi LRR Membrane plasmique FLS2 EF-Tu (elf18) uuu uuu Protéine Avr TTSS flg22 domaine kinase R Avr HR Cible Signalisation MAPK WRKYs Fortification de la paroi Réduction du flux vasculaire NO / ROS Fermeture des stomates Activation des défenses Noyau Modulation de l’expression de gènes Figure III-13 : Modes d’action des effecteurs de type III dans la suppression des défenses basales et/ou gène-spécifiques. Ethylène JA SA Les bactéries phytopathogènes sécrètent dans la cellule végétale un grand nombre d’effecteurs (T3E) par leur système de sécrétion de type III (TTSS). Certaines de ces protéines sont capables de bloquer la défense basale des plantes en agissant sur différentes composantes telles que les voies des MAP Kinases (MAPK), et en interférant avec la machinerie transcriptionnelle de la plante. Les phénotypes cellulaires liés à la défense basale (fortification de la paroi…) sont affectés par différents T3E. Enfin, certains effecteurs ont en plus la capacité de supprimer les défenses gène-spécifiques de la plante, et notamment la Réaction Hypersensible (HR), en interagissant avec des cibles particulières. Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc IV.6. Certains effecteurs de type III sont capables de supprimer les défenses gène-spécifiques de la plante Les bactéries sont très puissantes dans la guerre évolutive qu’elles ont engagée avec les plantes : en plus d’être capables de déjouer l’immunité innée des plantes, elles ont sélectionné des effecteurs capables de supprimer les défenses gène-spécifiques des plantes, conduisant alors au succès de l’infection : ainsi, elles fabriquent des protéines capables de « masquer » la présence d’une protéine d’avirulence particulière (Figure III-13). C’est le cas des effecteurs de type III VirPphA ou AvrPphF de Ps pv. phaseolicola, qui masquent la présence d’un gène avr non déterminé : des souches mutantes pour l’un ou l’autre de ces deux gènes sont capables d’induire une HR sur un cultivar de haricot sensible (Jackson et al., 1999). VirPphA et AvrPphF sont par ailleurs des protéines d’avirulence, contrôlant respectivement la résistance du soja et de cultivars de haricot possédant le gène de résistance R1. En tant que facteur d’avirulence, AvrPphF peut luimême être reconnu par la plante : il est donc responsable soit de l’avirulence, soit de la virulence de la bactérie en fonction de la plante infectée. Mais c’est à la bactérie que revient le dernier mot : l’avirulence de AvrPphF peut être masquée par un troisième effecteur de type III, AvrPphC, facteur majeur d’avirulence sur le soja (Jackson et al., 1999 ; Tsiamis et al., 2000). Ces exemples illustrent bien la complexité du dialogue moléculaire entre les protéines d’avirulence bactériennes et les protéines « cibles » ou « gardiennes » végétales. De nombreux travaux ont conduit à l’identification d’effecteurs de type III capables de supprimer la HR lors d’interactions incompatibles, comme illustré sur la Figure III-13. Par exemple, Fujikawa et ses collaborateurs ont montré, grâce à un système hétérologue exprimant les gènes codant pour le système de sécrétion de type III de Ps pv. syringae, que les effecteurs PthA de Xanthomonas axonopodis pv. citri et AvrXa7 et AvrXa10 de Xanthomonas oryzae pv. oryzae peuvent supprimer la HR sur tabac (Fujikawa et al., 2006). L’expression hétérologue des gènes codant pour les effecteurs HopPtoE, AvrPpiB1Pto, AvrPtoB et HopPtoF de Pst conduit à la suppression de la HR dépendant du gène d’avirulence HopPsyA sur le tabac et sur Arabidopsis. Par ailleurs, un mutant dans le gène hopPtoG déclenche une HR plus forte que la souche sauvage sur plantes non-hôtes (Jamir et al., 2004). Cette étude a également permis de montrer que, de façon intéressante, des effecteurs suppresseurs des réponses basales tels que HopPtoJ, HopPtoT1 ou HopPtoC ne sont pas capables de supprimer la HR HopPsyA-dépendante, suggérant que la défense basale et la défense gène-spécifique sont en partie indépendantes. 155 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc D’autres effecteurs agissent à la fois sur la défense basale et sur la défense gène-spécifique : par exemple, comme exposé précédemment, AvrPtoB de Pst limite le dépôt de callose et interfère avec les voies des MAPK ; il a par ailleurs été montré par des expériences d’expression transitoire chez le tabac, que cet effecteur est capable de supprimer la HR AvrPto/Pto-dépendante, la HR Avr9/Cf9-dépendante (conférant la résistance au champignon Cladosporium fulvum), ainsi que d’autres types de mort cellulaire programmée tels que la PCD induite par le stress chez la levure (Abramovitch et al., 2003). Il a donc été postulé que la protéine AvrPtoB ciblerait un constituant conservé chez différents organismes eucaryotes [pour revue, voir (Abramovitch & Martin, 2005)]. AvrPtoB est une E3 ubiquitine ligase dotée d’une structure modulaire. Le domaine Nterminal de la protéine (acides aminés 1 à 308) est suffisant pour l’interaction avec la protéine de résistance Pto dans la levure, et pour l’élicitation de la HR Pto-dépendante chez la tomate ou le tabac (Abramovitch & Martin, 2005). Le domaine C-terminal (acides aminés 309 à 553) est quant à lui suffisant pour l’activité anti-HR, l’activité anti-PCD et l’activité E3 ubiquitin ligase. Cette dernière activité est requise pour l’activité anti-PCD (Abramovitch et al., 2006), mais pas pour la fonction inhibitrice de la voie MAPK impliquée dans la défense basale (He et al., 2006). L’exemple d’AvrPtoB suggère que les effecteurs jouant un rôle dans la suppression des défenses basales et des défenses gène-spécifiques de la plante pourraient agir de façon très précoce, en amont d’un « nœud » commun aux deux voies de défense, et/ou avoir de multiples fonctions indépendantes. PRE-REQUIS : Les déterminants d’avirulence de la bactérie Xanthomonas campestris pv. campestris A l’heure actuelle, un seul déterminant d’avirulence a été identifié chez la bactérie Xanthomonas campestris pv. campestris (Xcc). Le gène XCC2109, nommé avrXccFM, confère l’avirulence de Xcc sur la moutarde de Floride. Toutefois, une HR classique n’est pas observée après infiltration de feuilles de moutarde : seule une HR vasculaire peut être obtenue en inoculant des plantules âgées de 7 jours, suggérant que la HR a lieu mais est limitée aux cellules proches des vaisseaux du xylème. Par ailleurs, la protéine AvrXccFM ne contribue pas à la virulence de la bactérie sur chou, navet, moutarde ou radis (Castañeda et al., 2005). 156 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc Des travaux menés au laboratoire ont récemment permis de montrer que l’écotype Col-0 d’Arabidopsis thaliana est résistant à Xcc lorsque les bactéries sont introduites dans les vaisseaux du xylème de la plante, par une technique d’inoculation décrite précédemment (Meyer et al., 2005). En revanche, suite à une inoculation « classique » par infiltration du mésophylle des feuilles, la maladie se développe normalement : l’écotype Col-0 est donc sensible à Xcc dans l’apoplaste du mésophylle. Cette étude suggère l’existence de mécanismes de résistance tissusspécifiques lors de cette interaction. Notre équipe collabore depuis plusieurs années avec celle du Professeur Ji-liang Tang (Key Laboratory of Subtropical Bioresources Conservation and Utilization - Guangxi University – Nanning, Chine) dans l’objectif d’identifier de nouveaux facteurs de virulence chez Xcc. Dans le cadre de cette collaboration, j’ai été amenée à participer à la caractérisation phénotypique sur Arabidopsis thaliana de souches de Xcc mutées dans des effecteurs putatifs. Les résultats obtenus sont présentés dans l’article suivant ; je tiens à préciser que ma contribution à ce travail concerne l’étude du phénotype et de la croissance bactérienne in planta, la partie « biologie moléculaire » et les expériences de sécrétion ayant été réalisées par Ji-liang Tang et son équipe, en collaboration avec notre groupe. RESULTATS : Etude de l’effecteur de type III AvrACXcc8004 Ces travaux sont regroupés dans un article présenté ci-après, accepté le 19 Octobre 2007 pour publication dans la revue Journal of Bacteriology. 157 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc 1 AvrACXcc8004, a type III effector with a leucine rich repeat domain from Xanthomonas 2 campestris pathovar campestris confers avirulence in vascular tissues of the Arabidopsis 3 thaliana ecotype Col-0 4 (Running title: Tissue-specific Avr recognition) 5 6 Rong-Qi Xu,1‡ Servane Blanvillain,2‡ Jia-Xun Feng,1 Bo-Le Jiang,1 Xian-Zhen Li,1 Hong-Yu 7 Wei,1 Thomas Kroj,2 Emmanuelle Lauber,2 Dominique Roby,2 Baoshan Chen,1 Yong-Qiang 8 He,1 Guang-Tao Lu,1 Dong-Jie Tang,1 Jacques Vasse, 9 Tang1* 2 Matthieu Arlat2, 3* and Ji-Liang 10 11 1 12 Laboratory of Ministry of Education for Microbial and Plant Genetic Engineering, and College of 13 Life Science and Technology, Guangxi University, 100 Daxue Road, Nanning, Guangxi 530004, 14 People’s Republic of China. 15 2 16 Cedex, France. 17 3 Guangxi Key Laboratory of Subtropical Bioresources Conservation and Utilization, The Key Laboratoire des Interactions Plantes-Microorganismes, INRA-CNRS, BP52627, 31326 Castanet Université Paul Sabatier, Toulouse III, Toulouse, France. 18 19 ‡ Rong-Qi Xu and Servane Blanvillain contributed equally to this work. 20 21 * Corresponding authors. Mailing address: 22 Matthieu Arlat, Laboratoire des Interactions Plantes-Microorganismes, INRA-CNRS, BP52627, 23 31326 Castanet Cedex, France. Phone: 33-561-285047. Fax: 33-561-285061. E-mail: 24 [email protected]. 25 Ji-Liang Tang, College of Life Science and Technology, Guangxi University, 100 Daxue Road, 26 Nanning, Guangxi 530004, People’s Republic of China. Phone: 86-771-3239566. Fax: 86-771- 27 3239413. E-mail: [email protected]. 158 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc 1 ABSTRACT 2 Xanthomonas campestris pathovar campestris causes black rot, a vascular disease on 3 cruciferous plants including Arabidopsis thaliana. The gene XC1553 from X. campestris pv. 4 campestris strain 8004 encodes a protein containing leucine-rich repeats (LRRs) and appears 5 to be restricted to strains of X. campestris pv. campestris. LRRs are found in a number of 6 type III-secreted effectors in plant and animal pathogens. These prompted us to investigate 7 the role of XC1553 in the interaction between X. campestris pv. campestris and A. thaliana. 8 Translocation assay using the HR-inducing domain of X. campestris pv. campestris AvrBs1 9 as a reporter revealed that XC1553 is a type III effector. Infiltration of Arabidopsis leaf 10 mesophyll with bacterial suspensions showed no differences between the wild type strain 11 and an XC1553 mutant; both strains induced disease symptoms on Kashmir and Col-0 12 ecotypes. However, a clear difference was observed when bacteria were introduced into the 13 vascular system by piercing the central vein of leaves. In this case, the wild type strain 8004 14 caused disease on Kashmir ecotype, but not on ecotype Col-0. An XC1553 mutant became 15 virulent on Col-0 ecotype and still induced disease on Kashmir ecotype. Altogether, these 16 data show that XC1553, which was renamed avrACXcc8004, functions as an avirulence gene 17 whose product seems to be recognized in vascular tissues. 159 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc 1 INTRODUCTION 2 Flor’s gene-for-gene theory suggested that an incompatible interaction between microbial 3 pathogens and plants is governed by an avirulence (avr) gene of a pathogen and the cognate 4 resistance (R) gene of a host (19). Disease resistance only occurs if an R gene in a plant is 5 matched by a cognate avr gene in a pathogen. The activated plant disease resistance is often 6 associated with the hypersensitive reaction (HR), a type of rapid, localized and programmed cell 7 death at the infection site of plants (31). 8 A number of genes involved in the hypersensitive reaction and pathogenicity (hrp) in many Gram- 9 negative phytopathogenic bacteria have been identified and characterized. The hrp genes have 10 been demonstrated to be required for the pathogens to cause disease in susceptible host plants and 11 to induce HR in resistant host and non-host plants (44). Most hrp genes encode components of the 12 type III secretion system (6, 12). The T3SS of plant pathogenic bacteria translocates effector 13 proteins directly into the plant cells (6). The effectors can act to activate or suppress plant defense 14 signal transduction (1, 11, 21, 50). T3SS effectors have a modular structure, and targeting signal 15 generally resides in the N-terminal 50 or 100 amino acids (22, 51, 63). Many Avr proteins of plant 16 pathogenic bacteria have been shown to be translocated effectors (1, 11, 21, 50). 17 The availability of the genome sequences of major phytopathogenic bacteria facilitates the 18 comprehensive identification of T3SS effector genes. Large scale identification of effectors has 19 been achieved in Pseudomonas syringae pv. maculicola and Xanthomonas campestris pv. 20 vesicatoria by detecting the translocation of transposon-generated Avr effector domain reporter 21 protein fusions into plant cells (24, 59). Candidate genes for encoding effectors can be proposed 22 by bioinformatic analysis of the genome sequence or by experimental approaches based on the 23 following criteria: homologues to known T3SS effectors in other bacterial pathogens; presence of 24 sequence patterns associated with hrp promoters and T3SS targeting domains; genes flanking the 25 hrp gene cluster; genes with similar regulation by hrp regulatory genes; and gene products 160 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc 1 exhibiting typical eukaryotic protein domains or motifs (1, 7, 13, 42, 73). The candidates can be 2 functionally validated as effectors by translational fusion of 5′ coding regions of candidate 3 effector genes with a reporter. The calmodulin-dependent adenylate cyclase domain (Cya) of the 4 Bordetella pertussis cyclolysin has been extensively used as a reporter. Adenylate cyclase activity 5 (production of cAMP) in infected leaves indicates the fusion protein was translocated into plant 6 cells (8, 47, 63). The HR-inducing effector regions of Avr proteins, such as AvrRpt2 7 (∆79AvrRpt2) from P. syringae (10) and AvrBs3 (AvrBs3∆2) from X. campestris pv. vesicatoria 8 (54), have also been employed as reporters. The elicitation of T3SS-dependent and R gene- 9 dependent HR in plant revealed the presence of a functional translocation signal in N-terminal 10 region of the candidate gene product (22). 11 12 The leucine-rich repeat (LRR) motif is a typical protein motif commonly observed in eukaryotic 13 proteins and appears to be involved in the mediation of protein-protein interactions (37). LRR- 14 containing proteins have been shown to be involved in the host defense systems of both plants and 15 mammals and many plant R genes identified to date encode proteins possessing LRR domain (31, 16 37). LRR-containing proteins have also been found in diverse groups of bacteria and some of 17 them have been shown to be T3SS effectors in pathogenic bacteria. In animal bacterial pathogens, 18 some T3SS effector proteins with LRR motif have been shown to be involved in virulence. These 19 effector proteins include the IpaH9.8 protein of Shigella flexneri (57), the YopM proteins of 20 Yersinia (71), and the SspH1 and SspH2 proteins of Salmonella enterica serovar Typhimurium 21 (49). In plant pathogenic bacteria, several LRR proteins have been identified. Examples are PopC 22 (23), LrpE/Hpx5/RSp0842 and GALAs from R. solanacearum (3, 52, 60), HpaF from X. oryzae 23 pv. oryzae (65) and X. axonopodis pv. glycines (36), and HpaG/XCV0408 from X. campestris pv. 24 vesicatoria (55, 67). LrpE of R. solanacearum is probably not an effector since it was shown to be 25 an intracellular protein controlling Hrp pili production and virulence (52). The function of HpaF 26 and HpaG is not clear yet. HpaF of X. oryzae pv. oryzae and HpaG of X. campestris pv. 161 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc 1 vesicatoria were found to be not required for virulence (55, 65), whereas HpaF of X. axonopodis 2 pv. glycines was shown to control pathogenicity (35). Among these LRR proteins, only GALAs 3 and PopC from R. solanacearum have been shown to be T3SS effectors (3, 13, 23, 52). However, 4 only the specific function of GALAs has been analyzed in detail. These LRR containing proteins 5 also contain an F-box-like domain which is important to promote disease on host plants. It was 6 proposed that these effectors act by hijacking the host SCF-type E3 ubiquitin ligases to interfere 7 with ubiquitin/proteasome pathway (3). The role of the LRR domain of these effectors has yet to 8 be characterized. 9 Xanthomonas campestris pathovar campestris is the causal agent of black rot of cruciferous plants 10 including the model plant Arabidopsis thaliana (2). The bacterium is a xylem-colonizing systemic 11 pathogen which generally invades plant leaves through hydathodes and multiplies into vascular 12 tissues. The whole genome sequence of the X. campestris pv. campestris strains 8004 and 13 ATCC33913 have been determined (14, 58). Two genes, i.e. XC1553 (8004) / XCC2565 14 (ATCC33913) and XC4273 (8004) / XCC4186 (ATCC33913), were predicted to encode proteins 15 containing LRRs in both strains (14, 58). In this paper, we demonstrate that XC1553 is 16 translocated by type III secretion system by using the HR-inducing domain of X. campestris pv. 17 campestris AvrBs1 as a reporter and that it is an avirulence protein which seems to be recognized 18 in the vascular tissues of A. thaliana ecotype Col-0. 19 162 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc 1 MATERIALS AND METHODS 2 Bacterial strains, plasmids and growth conditions. The bacterial strains and plasmids used in 3 this work are listed in Table 1. Escherichia coli and A. tumefaciens EHA105 (28) were cultivated 4 in LB medium at 37°C and 28°C, respectively. Xanthomonas strains were grown in NYG medium 5 (15) or XVM2 medium (75) at 28°C. Antibiotics were added to media in the following final 6 concentrations: rifampicin (Rif), 50 µg/ml; kanamycin (Kan), 25 µg/ml; tetracycline (Tc), 15 7 µg/ml for E. coli, 5 µg/ml for Xanthomonas and Agrobacterium; gentamycin (Gm), 10 µg/ml; 8 spectinomycin (Spc), 100 µg/ml. 9 10 DNA and RNA manipulations. DNA manipulations followed the procedures described by 11 Sambrook and associates (61). Plasmids were introduced into E. coli by electroporation and into 12 Xanthomonas strains by triparental conjugation as described by Turner et al. (69). 13 Overnight cultures of the wild type strain 8004 and the XC1553 transposon insertional mutant 14 151H08 grown in XVM2 medium were used to extract the total RNAs with a total RNA 15 extraction kit (Promega, Shanghai) and the reverse transcription was performed using the cDNA 16 synthesis kit (Fermentas Co.). Each kit was used according to the manufacturer’s instructions. 17 The analysis of transcriptional products of XC1552 and XC1553 in X. campestris pv. campestris 18 wild-type strain 8004 and XC1553 Tn5gusA5 insertional mutant 151H08 was carried out by RT- 19 PCR.The synthesized cDNAs from the extracted total RNAs of the wild type strain 8004 and the 20 mutant 151H08 were used as templates to amplify the internal sequences of XC1552, XC1553 and 21 a presumed sequence spanning from 5′ terminal of XC1552 to 3′ terminal of XC1553 with the 22 primer sets 1552F/1552R, 1553F/1553R and 1553-52F/1553-52R (Table S1), respectively. 23 Simultaneously, the PCR with the total DNA or total RNA without the addition of reverse 24 transcriptase was performed as positive or negative control. The amplified 16S rRNA interval 25 sequence was normalized as a control of expression level. The RT-PCR products corresponding to 163 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc 1 transcribed internal sequences of XC1552, XC1553 and presumed sequence spanning from the 3′ 2 end of XC1553 to the 5′ end of XC1552 were detected by 1% agarose gel electrophoresis. The 3 predicted size of the products for XC1552, XC1553 and sequence spanning XC1552 and XC1553 4 was 477-bp, 302-bp and 418-bp, respectively. No RT-PCR product was detected for presumed 5 sequence spanning XC1552 and XC1553. The RT-PCR product for XC1552 in 151H08 could still 6 be detected. 7 8 Mutant construction and complementation. The Tn5gusA5 insertional mutants of XC1553, 9 hrcV and hrpF were from the insertional mutant library of X. campestris pv. campestris strain 10 8004 in the authors’ laboratory in Nanning (J. L. Tang et al., unpublished data). The mutants were 11 selected 12 8004/pLAFR1::Tn5gusA5 and by plating on NYG agar containing Rif, Kan, Gm and Spc. 13 Tetracycline-sensitive individual colonies were picked as candidate mutants. The genomic 14 positions of the transposon in the mutants were determined by TAIL-PCR (45) and subsequent 15 sequencing for comparison with the whole genome sequence of strain 8004 (58). The insertional 16 site of Tn5gusA5 was further confirmed by PCR using the primers respectively on transposon and 17 on the gene upstream or downstream of the disrupted gene. 18 Using primer set IG1553F/IG1553R (Table S1), the internal sequences of XC1553 (from positions 19 24 to 560) was amplified from genomic DNA of the strain 8004 by PCR and cloned into suicide 20 plasmid pK18mob (62), generating recombinant plasmids pK1553. The recombinant plasmid was 21 subsequently used for constructing plasmid integrational mutant of XC1553 as described 22 previously for X. campestris pv. campestris (16) and confirmed by PCR and designated as 23 NK1553 (Table 1). A 2045-bp DNA fragment containing the XC1553 coding region and 24 extending 280-bp at the 5′ and 153-bp at the 3′ was amplified by PCR using the total DNA of 25 strain 8004 as template and primer set C1553F/C1553R (Table S1) as primers. The amplified 26 DNA fragment was confirmed by sequencing and cloned into pLAFR3 to generate recombinant by mating X. campestris pv. campestris strain 8005/pPH1JI (69) with 164 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc 1 plasmid pXC1553. This plasmid was transferred into the XC1553 mutants 151H08 and NK1553 2 respectively by triparental conjugation and transconjugants were selected on NYG medium 3 supplemented with rifampicin, kanamycin and tetracycline. The resulting complementary strains 4 for 151H08 and NK1553 were respectively designated as C151H08 and CNK1553 (Table S1). 5 To generate a deletion mutant of avrBs1, a 3271-bp fragment containing avrBs1 coding region 6 and its flanking sequence was amplified by PCR with the primer set DS1F/DS1R (Table S1) and 7 cloned into pT18mobH, a derivative of suicide plasmid pT18mob (Table 1) in which Hind III 8 restriction site was disrupted, generating pTH2081. A 1547-bp DNA sequence containing avrBs1 9 coding region on pTH2081 was replaced by a DNA fragment containing gentamycin resistance 10 gene amplified from plasmid pPH1JI with the primer set GmF/GmR (Table S1), generating the 11 recombinant plasmid pTG2081. The plasmid pTG2081 was then introduced from E. coli into the 12 strain 8004 by triparental conjugation and avrBs1 deletion mutant, named as 8004∆avrBs1, was 13 selected on plates containing Rif and Gm. The mutant was confirmed by PCR and 14 complementation. 15 To complement the avrBs1 deletion mutant, a 1543-bp DNA sequence containing the entire 16 coding region of avrBs1 and its 205-bp upstream sequence was amplified by PCR from the total 17 DNA of the strain 8004 with the primer set PS1F-F/CS1R-R (Table S1), confirmed by sequencing 18 and ligated into the XbaI and BamHI sites of pLAFR6, generating recombinant plasmid pLBs1. 19 The plasmid pLBs1 was introduced into the avrBs1 deletion mutant 8004∆avrBs1 by triparental 20 conjugation. 21 To construct a hrpG deletion mutant, the upstream and downstream fragments flanking hrpG were 22 amplified with the primer sets DG-LF/DG-LR and DG-RF/DG-RR (Table S1) using the total 23 DNA of strain 8004 as template, respectively. Simultaneously, the Kanamycin resistant fragment 24 was amplified with the primer sets Km-F/Km-R (Table S1) using pLAFR1::Tn5gusA5 as 25 template. These three fragments were cloned into the BamHI-XbaI-SalI-SphI sites of the suicide 26 vector pGEM-3Zf(+) one by one, yielding the recombinant plasmid pGDG. After confirmed by 165 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc 1 sequencing, the plasmid pGDG was ligated to the BamHI site of the cosmid pLAFR3, yielding the 2 recombinant plasmid pLGDG. The plasmid pLGDG was transferred into the X. campestris pv. 3 campestris wild-type strains 8004 by triparental conjugation and Kanamycin resistant 4 transconjugants were screened. The plasmid pPH1JI, which is incompatible with pLAFR3, was 5 then introduced by mating from the X. campestris pv. campestris strain 8005/pPH1JI (69). The 6 hrpG deletion mutant was selected on NYG medium supplemented with rifampicin, kanamycin, 7 gentamicin and spectinomycin simultaneously. The mutant colonies were then checked for 8 tetracycline-sensitivity and were further confirmed by PCR. The mutant was named 8004∆hrpG. 9 A hrpX deletion mutant was constructed with the same strategy. The primer sets used, DX- 10 LF/DX-LR and DX-RF/DX-RR, are listed in Table S1 and the obtained mutant was named 11 8004∆hrpX. 12 13 Construction of a promoter-reporting plasmid for XC1553. A promoter-reporting plasmid for 14 XC1553 was constructed by fusing a 400-bp DNA sequence upstream the start codon of XC1553 15 with promoterless gus. The XC1553 promoter region was amplified from the total DNA of the 16 strain 8004 by using a specific primer set PV1553F/ PV1553R (Table S1), producing a DNA 17 fragment with a 16-bp sequence at the 3′ end overlapping with the 5′ end of gus ORF, and gus 18 coding region was amplified by PCR with the primer set gusF/gusR (Table S1) using transposon 19 Tn5gusA5 as template. The two PCR products were fused by fusion PCR using pfu DNA 20 polymerase (Fermentas) without adding any other primers. The fused fragment was confirmed by 21 sequencing and cloned into pLAFR6 to generate the recombinant plasmid pLG1553. The 22 pLG1553 was introduced into the wild type 8004 and the deletion mutants 8004∆hrpG and 23 8004∆hrpX by triparental conjugation. 24 25 Transient expression of the HR-inducing domain of AvrBs1 in pepper. The 205-bp DNA 26 sequence upstream the start codon of avrBs1 and the 1164-bp DNA sequence encoding the C166 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc 1 terminal amino acids 59 to 445 of AvrBs1 (AvrBs159-445) were respectively amplified with primer 2 sets Bs1P-F/Bs1P-R and F59aa-F/F445aa-R (Table S1) using the total DNA of the strain 8004 as 3 template. The amplified two PCR products were fused by recombination PCR. The digested PCR 4 product was cloned into the XbaI and BamHI sites of pBI121, generating recombinant plasmid 5 pBBs159-445P. 6 The 1543-bp DNA sequence containing the entire coding region of avrBs1 and the 205-bp 7 sequence upstream the ORF was amplified by PCR from the total DNA of the strain 8004 with the 8 primer set PS1F-F/CS1R-R (Table S1), and the digested PCR product was ligated into the Xba I 9 and BamH I sites of pBI121, generating recombinant plasmid pBBs1. 10 The plasmid pBBs159-445P, pBBs1 and the vector pBI121 were introduced respectively into the A. 11 tumefaciens strain EHA105 by triparental conjugation. The A. tumefaciens strain EHA105 12 carrying pBBs159-445P, pBBs1 or vector pBI121 was grown in LB medium supplemented with 13 kanamycin at 28°C for 17 h. Bacterial cells were washed, resuspended in the inducing medium 14 (10 mM MES, pH 5.6, 10 mM MgCl2, 150 µM acetosyringone (Sigma)) and incubated at 28°C for 15 2 h just before use (51). Pepper seedlings were grown in a greenhouse with 12 h day and night 16 cycle illuminations by fluorescent lamp at temperatures of 25 to 28°C. Bacterial suspension at 17 OD600 = 0.5 in the inducing medium was introduced into leaves of pepper ECW-10R at the stage 18 of 4 fully expanded leaves by infiltration. After infiltration, plants were grown at 28°C, 16 h 19 photoperiod per day, and 80% relative humidity. 20 21 Detection of the XC1553 translocation signal. A 1170-bp DNA segment containing 501-bp 22 DNA sequence upstream the start codon of XC1553 and 651-bp sequence at the 5′ end of the 23 XC1553 ORF was amplified by PCR using the total DNA of the strain 8004 as template with the 24 primer set T1553F/T1553R (Table S1). The sequence encoding AvrBs159-445 was amplified with 25 the primer set 59aa-F/445aa-R. The two amplified fragments were respectively digested with 26 EcoRI/XbaI and XbaI/PstI, and ligated with the EcoRI/PstI digested pUC19. After confirmation 167 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc 1 by sequencing, the verified recombinant fragment was cloned into EcoRI/PstI site of pLAFR6 to 2 generate recombinant plasmid pLTXC1553. The plasmid pLTXC1553 was introduced into 3 8004∆avrBs1 and the hrpF mutant 121D06, respectively, by triparental conjugation. The 4 transconjugants were tested on pepper cultivars ECW-10R or ECW-20R as described below. As a 5 control, the avrBs1 promoter region (205-bp upstream of the avrBs1 ORF) amplified with primer 6 set Bs1P-F/Bs1P-R (Table 1) was fused to the 5′ end of avrBs159-445 and the resulting fragment 7 was cloned into pLAFR6 to generate recombinant plasmid pLBs159-445P. The plasmid pLBs159-445P 8 was transferred into 8004∆avrBs1 by triparental conjugation and the resulting strain was similarly 9 infiltrated into the leaves of ECW-10R or ECW-20R. 10 11 Plant assay. The virulence of X. campestris pv. campestris strains was assayed on the A. thaliana 12 ecotypes Columbia (Col-0) and Kashmir by piercing inoculation or classical mesophyll 13 infiltration as described by Meyer and associates (48). For in planta growth of bacteria two holes 14 were pierced at the leaf base, close to the petiole. At least 4 four-week-old plants were inoculated 15 for each strain tested. Symptoms were recorded as previously described (48). Each strain was 16 tested in at least three separate experiments. For the measurement of in planta growth of bacteria, 17 three leaf discs from different inoculated leaves of one inoculated plant were sampled using a cork 18 borer (diameter 0.65 cm, surface 0.33 cm2) at day 0, 3 and 5 after inoculation, and were ground 19 with a pestle in 500 µl sterile water. Discs collected at the inoculation sites (on the leaf base, close 20 to the petiole) and at the tip of the inoculated leaves were designated as ‘proximal sample’ and 21 ‘distal sample’, respectively (Fig. 6). The homogenates were serially diluted and 5 µl drops were 22 spotted three times for each dilution with a multichannel pipette on well dried plates 23 supplemented with rifampicin. Plates were incubated at 30°C for 24 h and then at 4°C for 17 h. 24 Colonies were counted in spots containing 1-30 colonies. Bacterial densities in leaves were 25 calculated and were given in [log (cfu/cm2)]. 168 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc 1 The ability of the X. campestris pv. campestris strains to elicit hypersensitive reaction (HR) on 2 pepper was assayed as previously described (4). 3 4 Determination of GUS activity. β-Glucuronidase (GUS) activity was measured by using ρ- 5 nitrophenyl-β-D-glucuronide as substrate as described by Henderson and associates (25) after 6 growth of the X. campestris pv. campestris strains in XVM2 for 18 h or in NYG for 16 h. 7 8 Light microscopy protocol. Plants (Arabidopsis ecotype Sf-2) were inoculated by the piercing 9 inoculation method with the wild type strain Xcc568 (ATCC33913) as described above. Infected 10 plants were fixed and sections were prepared as previously described (70). 11 12 RESULTS 13 14 XC1553 codes for protein with LRRs and seems to be specific to Xanthomonas campestris pv. 15 campestris. Two genes, i.e. XCC4186 and XCC2565, were initially annotated to encode proteins 16 with LRRs which were postulated to be putative effector/avirulence proteins in the genome of X. 17 campestris pv. campestris strain ATCC33913 (14). The XC4273 protein of X. campestris pv. 18 campestris strain 8004 (504 amino acids) is identical to XCC4186 of strain ATCC33913. XC1553 19 in strain 8004 and the protein XCC2565 in ATCC33913 are both 536 amino acids in length and 20 differ in one residue, i.e. R70 in XC1553 is substituted by S70 in XCC2565. 21 BLASTP analysis revealed that XC4273 shares homology (around 42% identity and 59% 22 similarity) over its full length to a number of leucine-rich proteins from Xanthomonas species or 23 pathovars. Mutants of XC4273 displayed the same reaction as the wild type 8004 on both A. 24 thaliana ecotypes Columbia (Col-0) and Kashmir (data not shown). Therefore, we focused our 25 work on XC1553 protein which seems specific to pathovar campestris of Xanthomonas 169 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc 1 campestris since no significant homologues were detected in the genomes of X. campestris pv. 2 vesicatoria strain 85-10 (67), X. axonopodis pv. citri strain 306 (14) or X. oryzae pv. oryzae strain 3 KACC10331 (40). However, homology (around 29% identity and 43% similarity) was detected 4 with 2 LRR containing proteins, Aave1508 (accession number: YP_969871) and Aave4631 5 (accession number: YP_972940) of Acidovorax avenae subsp. citrulli AAC00-1, the causal agent 6 of bacterial fruit blotch (76). The region of homology encompasses the LRR and C-terminal part 7 of these proteins. XC1553 contains 6 LRRs. All LRR repeats can be divided into a highly 8 conserved segment and a variable segment. The highly conserved segment consists of a 11- 9 residue stretch, LxxLxLxxNxL, or a 12-residue stretch, LxxLxLxxCxxL, in which ‘L’ is Leu, Ile, 10 Val, or Phe, ‘N’ is Asn, Thr, Ser or Cys and ‘C’ is Cys or Ser (32). Seven classes of LRRs have 11 been proposed, depending on different lengths and consensus of the variable segments of repeats 12 (17, 32, 46). In Xc1553, the first LRR is imperfect and the length of the other LRRs ranges from 13 23 to 24 amino acid residues. The 23 amino acid LRRs of XC1553 match the 11-residues 14 canonical conserved segment. However, the 24 amino acid LRRs seem to have an unconventional 15 sequence since the C conserved position (Cys or Ser) is occupied by an asparagine residue (N) 16 (Fig. 1) suggesting that XC1553 might have a particular structure. 17 Interestingly, both XC1553 and Aave1508 contain a Fic (filamentation induced by cAMP) 18 domain (Pfam database, PF02661) located to the C-terminal side of the LRR region (Fig. 1, Fig. 19 S1). Although the Fic protein family mostly comprises bacterial proteins, it also includes 20 eukaryotic proteins. In Escherichia coli, the Fic protein is involved in regulation of cell division 21 via folate metabolism (39). However, the exact molecular function of proteins in this family is 22 uncertain. The N-terminal sequence of XC1553 (amino acids 1 to 144) and the sequence located 23 C-terminal to the Fic domain (amino acids 496 to 536) do not share significant homology with 24 any other proteins in the databases. 25 26 170 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc 1 XC1553 is a monocistronic gene. The XC1553 ORF, which is 1611 bp in length, is located in the 2 circular chromosome of strain 8004 from position 1867667 to 1869277 in the complementary 3 strand (GenBank accession No. CP000050). The left hand gene, XC1552, which encodes a 4 putative carboxymethylenebutenolidase has the same transcriptional orientation as XC1553. The 5 right hand gene XC1554 that encodes a conserved hypothetical protein is transcribed in the 6 opposite direction to XC1553 (Fig. 2A). To determine whether XC1552 is transcribed in the same 7 operon as XC1553, the transcriptional products of XC1552 and XC1553 were analyzed in the 8 wild-type strain 8004 and in a Tn5gusA5 insertional mutant of XC1553, 151H08 (see below) by 9 reverse transcriptional-PCR. No RT-PCR product spanning the 3′ end of XC1553 to the 5′ end of 10 XC1552 could be detected in strain 8004. However, an RT-PCR product of XC1552 was amplified 11 from the XC1553 mutant 151H08 (Fig. 2B), indicating that the disruption of XC1553 does not 12 affect the transcription of XC1552. Therefore, XC1552 and XC1553 seem to be transcribed 13 independently. 14 15 The expression of XC1553 is regulated by hrpG and hrpX. hrpG and hrpX are two key hrp 16 regulatory genes in xanthomonads (56, 74, 75). The expression of hrp genes including the 17 regulators hrpG and hrpX in X. campestris has been demonstrated to be induced in minimal 18 medium and repressed in rich medium (75). The two regulatory genes form a cascade, in which 19 hrpG regulates the expression of hrpX, which then regulates downstream hrp or effector genes. 20 The regulation by HrpX is mediated by the binding of this regulator to a cis-regulatory element, 21 the PIP box (TTCGC-N15-TTCGC), present in the promoter region of HrpX-regulated genes (38). 22 Recent studies have shown that imperfect PIP boxes can also drive the expression by HrpX (20, 23 38). The analysis of XC1553 promoter region revealed an imperfect PIP box followed by a -10 24 box-like sequence (TTCAC-N15-TTCGC-N32-TACGTT) 30 nucleotides upstream the start codon 25 of XC1553 (Fig. 2A). To determine if XC1553 is transcriptionally regulated by hrpG or hrpX, the 26 reporter plasmid pLG1553 carrying the fused 400-bp XC1553 promoter region and the 171 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc 1 promoterless gus gene was introduced into the wild type 8004, the hrpG mutant 8004∆hrpG and 2 the hrpX mutant 8004∆hrpX by triparental conjugation, and the GUS activity of the obtained 3 transconjugants grown in minimal medium (XVM2) or rich medium (NYG) was assayed. The 4 results showed that XC1553 is not expressed in rich medium and is activated in XVM2 minimal 5 medium. The expression level of XC1553 in 8004∆hrpG or 8004∆hrpX was significantly lower 6 than that in the wild-type strain 8004 in XVM2 medium, showing that its expression is regulated 7 by hrpG and hrpX (Fig. 3). 8 9 XC1553 is a T3SS-translocated effector. To determine whether XC1553 was a T3SS effector 10 translocated into plant cells, we designed a new HR-inducing Avr reporter system. Many Avr 11 proteins have been demonstrated to be T3SS-translocated effectors (1, 11, 21, 50). The avrBs1 of 12 X. campestris pv. vesicatoria strain 85-10 is responsible for the elicitation of HR on pepper ECW- 13 10R that contains the cognate resistance gene Bs1 (26). Interestingly, X. campestris pv. campestris 14 strain 8004 carries a copy of avrBs1 gene (XC2081) which codes for a protein that is identical 15 with AvrBs1 of X. campestris pv. vesicatoria strain 85-10 strain 85-10 (67). Strain 8004 can cause 16 HR on its nonhost plant pepper ECW-10R (Fig. 4A). The deletion mutant of avrBs1, 17 8004∆avrBs1, completely lost the ability to elicit HR on pepper ECW-10R (Fig. 4A). The 18 complemented strain 8004∆avrBs1/pLBs1, harboring the wild type avrBs1 gene provided in trans 19 in pLAFR6 (pLBs1), caused a normal HR on ECW-10R pepper (Fig. 4A). Furthermore, the hrcV 20 Tn5gusA5 mutant and the hrpF Tn5gusA5 mutant carrying or no pLBs1 could not induce HR on 21 pepper ECW-10R (Fig. 4A). These results indicate that AvrBs1 of strain 8004 is responsible for 22 the pathogen’s elicitation of HR on pepper ECW-10R in a T3SS-dependent manner.T3SS 23 effectors generally have a modular structure, and targeting signal generally resides in the N- 24 terminal 50 or 100 amino acids (51, 63). The Agrobacterium tumefaciens strain EHA105 25 containing pBBs159-445P, which contains a copy of avrBs1 lacking the sequence encoding the first 172 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc 1 58 codons, could cause HR on pepper ECW-10R as did EHA105/ pBBs1, which harbours a 2 derivative of pBI121 carrying avrBs1 gene (Fig. 4B). The strain EHA105 containing the vector 3 pBI121 could not elicit an HR (Fig. 4B). As a control, the avrBs1 deletion mutant of strain 8004 4 containing pLBs159-445p could not cause an HR on pepper ECW-10R (Fig. 4B). These results 5 indicate that the sequence containing the amino acids 59 to 445 of AvrBs1 possesses the 6 functional HR-inducing domain but do not enable its translocation into plant cells. 7 The 1170-bp DNA sequence containing the 651-bp sequence upstream the start codon of the 8 XC1553 ORF and the 501-bp sequence at the 5′ end of its coding region was amplified by PCR. 9 After confirmation by sequencing, the fragment was fused to the 5′ end of avrBs159-445 giving an 10 in frame fusion between the 167 N-terminal amino acids of XC1553 and the truncated version of 11 AvrBs1 lacking its 58 N-terminal amino acids. The resulting fused sequence was cloned into 12 pLAFR6 to generate recombinant plasmid pLTXC1553. This plasmid was introduced respectively 13 into 8004∆avrBs1 and 121D06 (8004 hrpF::Tn5gusA5), a mutant affected in X. campestris pv. 14 campestris T3SS translocon (47). The resulting transconjugants, 8004∆avrBs1/pLTXC1553, 15 121D06/pLTXC1553 16 8004∆avrBs1/pLTXC1553 induced the HR in the Bs1-expressing pepper cultivar ECW-10R (Fig. 17 4C) but not in cultivar ECW-20R which does not possess a functional BS1 resistance gene (data 18 not shown). Strain 121D06(hrpF)/pLTXC1553 did not induce the HR on ECW-10R or ECW-20R 19 cultivars. These indicate that XC1553 carries a translocation signal in its N-terminal region and 20 might thus be considered as a T3SS effector. were infiltrated into leaves of different pepper plants. 21 22 XC1553 confers avirulence to the X. campestris pv. campestris strain 8004 on the A. thaliana 23 ecotype Col-0. A Tn5gusA5 insertion mutant of XC1553, named 151H08, was obtained from the 24 mutant collection of strain 8004 obtained in the authors’ laboratory in Nanning, China (Table 1). 25 The transposon inserted at the 143th nucleotide of XC1553 ORF in this mutant (J. L. Tang et al., 26 unpublished data). A mutant carrying a single crossing over insertion in XC1553 was also 173 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc 1 constructed using the suicide plasmid pK18mob (62) harboring an internal sequence of XC1553 2 (from positions 24 to 560) and was designated NK1553. 3 By using the leaf clipping inoculation method on Chinese Manshenshong radish, XC1553 mutants 4 induced disease symptoms similar to those provoked by the wild type strain (data not shown). 5 These mutants and the wild type strain 8004 were then tested on A. thaliana ecotypes Col-0 and 6 Kashmir by piercing inoculation or by leaf infiltration (48). As observed for strain 7 ATCC33913/Xcc568 (48), strain 8004 induced typical disease symptoms on both Col-0 and 8 Kashmir ecotypes, after infiltration of bacterial cells in the leaf mesophyll (Fig. 5). The 151H08 9 and NK1553 mutants gave similar results by this way of inoculation (Fig. 5), whereas hrp mutants 10 did not give any symptoms on both ecotypes (data not shown) (48). The growth of both mutants 11 were similar to those of the wild type on both ecotypes. However, we observed that 5 days after 12 the inoculation the growth of X. campestris pv. campestris strains was significantly lower in Col-0 13 ecotype than in Kashmir ecotype. However, this differential behavior was not dependent on the 14 XC1553 gene (Fig. 5C). 15 We then performed inoculation with the piercing method which seems to allow the delivery of 16 bacterial cells into xylem tissues. Indeed, using this method, we observed an active propagation of 17 X. campestris pv. campestris cells in or along vascular tissues of susceptible Arabidopsis ecotypes 18 (Sf-2 and Kashmir) (48). This observation was made by using ATCC33913/Xcc568 reporter strain 19 carrying the LUX operon of Photorhabdus luminescens (48). We now performed a microscopic 20 study, to analyze bacterial propagation (Xcc568) in the susceptible Arabidopsis Sf-2 ecotype, after 21 piercing inoculation. Cross sections of infected leaves made at various times showed that bacteria 22 mainly colonize and multiply into xylem vessels (Fig. S2). 23 Using the piercing method, the wild type strain 8004 induced typical black rot disease symptoms 24 on Kashmir ecotype, but caused no symptoms on Col-0 (Fig. 6). Such a differential behavior was 25 already observed for strain ATCC33913/Xcc568 (48). Interestingly, XC1553 mutants became 26 virulent on the Col-0 ecotype, inducing typical V-shaped lesions (Fig. 6A). The complemented 174 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc 1 strains of XC1553 mutants, C151H08 and CNK1553, which respectively correspond to mutants 2 151H08 and NK1553 carrying the recombinant plasmid pXC1553 which contains the entire 3 XC1553 gene were then tested on Arabidopsis. C151H08 and CNK1553 caused no symptoms on 4 Col-0 as observed for the wild-type strain (Fig. 6), proving that the phenotype of 151H08 and 5 NK1553 mutants is due to the mutation in XC1553, and confirming that this gene is 6 monocistronic. 7 Internal growth curve assays showed that the growth of the wild type and C151H08 8 complemented strains seems to stop or slow down in Col-0 ecotype, 3 days after piercing 9 inoculation (Fig. 7), whereas XC1553 mutants continue to grow reaching population levels 10 significantly higher than those of the wild-type strain at both the inoculation site (proximal) (Fig. 11 7A) and the tip of the leaf (distal) (Fig. 7B). It is worth noting that the growth rate of C151H08 12 complemented strain is significantly lower than that of the wild-type strain, suggesting an effect 13 of XC1553 gene copy number. In contrast to these effects, the wild-type strain 8004, the mutant 14 151H08 and the complemented strain C151H08 can grow equally well in A. thaliana ecotype 15 Kashmir (Fig. 7C-D). 16 Altogether, these results reveal that XC1553 behaves as an avirulence gene on the A. thaliana 17 ecotype Col-0, and that either wounding or initial vascular colonization are important for its 18 recognition. Thus, XC1553 gene was renamed avrACXcc8004 following the unified nomenclature 19 proposed by Lindeberg and colleagues (43). 20 21 DISCUSSION 22 AvrACXcc8004 is a novel effector translocated into plant cells by X. campestris pv. campestris 23 T3SS. By using the HR-inducing domain of AvrBs1 protein of X. campestris pv. campestris 8004 24 as a reporter we provide evidence for the T3SS-dependent translocation of AvrACXcc8004. Analysis 25 of the N-terminal 90 amino acids of XC1553/AvrACXcc8004 revealed that this portion contains 175 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc 1 26.7% serine and proline, having the features of positive serine and proline bias in the N-terminal 2 region of T3SS effectors of Gram-negative plant and animal bacterial pathogens (22, 24). 3 The expression of avrACXcc8004 is regulated by HrpG and HrpX regulatory genes. An imperfect 4 PIP box was identified in the promoter region of avrACXcc8004. Recently, it has been demonstrated 5 that HrpX binds to the PIP box (perfect or imperfect) present in the promoter region of four hrp 6 operons of X. campestris pv. vesicatoria strain 85-10, suggesting that HrpX directly activates 7 most HrpX-regulated genes via binding to corresponding PIP boxes (38). Base substitutions 8 experiments showed that point mutations in the PIP boxes may diminish or abolish the binding of 9 HrpX. However, a study of the hrpC operon in X. oryzae pv. oryzae showed that base 10 substitution(s) in the PIP box did not always reduce promoter activity and could even confer 11 considerable activities (20, 68). Moreover, several genes having imperfect PIP boxes were shown 12 to be regulated by HrpX (20). Therefore, it is probable that avrACXcc8004 expression is directly 13 activated by HrpX. 14 15 AvrACXcc8004 is an effector protein displaying LRR and Fic domains. In plant pathogenic 16 bacteria, the number of effector proteins containing LRRs is rather limited, and the function of 17 only one of them, i.e. the GALA family of R. solanacearum, has been studied in some detail (3, 18 52). AvrACXcc8004 is clearly different from GALAs since it doesn’t contain an F-box domain. 19 AvrACXcc8004 possesses a Fic-like domain (PF02661, Pfam database). Proteins displaying a Fic 20 domain are widely distributed in bacteria but are also found in Archaea and Eukaryota in the Pfam 21 database (18). However, surprisingly, although this domain is found in fungi and numerous 22 animals, it was not detected in proteins or proteomes of plants. The function of proteins carrying 23 the PF02661 domain is not known. 24 8004 possesses three proteins with the PF02661 domain (i.e. XC0055, XC0223 and 25 AvrACXcc8004). Interestingly, the other Xanthomonas species (X. oryzae pv. oryzae, X. axonopodis 26 pv. citri and X. campestris pv. vesicatoria) represented in the Pfam database carry only one gene 176 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc 1 with a Fic domain, which is the ortholog of XC0223. Thus, the two proteins, XC0055 and 2 AvrACXcc8004, seem specific of X. campestris pv. campestris strains. These two proteins are not 3 highly conserved one to another, they only display similarities in their Fic regions (25% identity, 4 40% similarity). It is also worth noting that the central highly conserved motif, HPFXXGNG 5 (where H stands for histidine; P, proline; F, phenylalanaine; G, glycine; N, asparagine; X, any 6 amino acid residue), found in Fic proteins is not perfectly conserved in AvrACXcc8004, since a 7 glycine residue is replaced by an alanine residue (A) (Fig. S1). Whether this difference has any 8 effect on the function of this domain is not known. 9 One protein, Aave1508, carrying both a LRR and an imperfect Fic domain was identified in A. 10 avenae subsp. citrulli AAC00-1, another phytopathogenic bacterium, suggesting the existence of a 11 AvrACXcc8004 family in phytopathogenic bacteria. The DNA region encompassing avrACXcc8004 12 coding sequences, appears to be unique to X. campestris pv. campestris strains (Fig. 2). 13 Moreover, the G+C content of this region is 57% and thus differs significantly from the 14 average value of 64.94% of the whole genome of X. campestris pv. campestris 8004. This 15 suggests that AvrACXcc8004 might have been acquired by horizontal gene transfer. 16 17 Is AvrACXcc8004 an avirulence effector recognized in vascular tissues? Using the piercing 18 inoculation method, we observed a differential behaviour of strain 8004 towards Col-0 and 19 Kashmir ecotypes, since this strain is avirulent on Col-0 whereas it induces disease symptoms on 20 Kashmir. When this strain was infiltrated into the mesophyll using leaf infiltration method, we 21 didn’t observe such a differential behavior between these two ecotypes, both being susceptible to 22 strain 8004. A mutant in XC1553/avrACXcc8004 became virulent on Col-0 after inoculation by the 23 piercing method, whereas we didn’t detect any changes when this mutant was infiltrated into the 24 leaf mesophyll of Col-0 or Kashmir ecotypes. How to explain the difference observed between 25 these two ways of inoculations? Our microscopic observations clearly show that the piercing 26 method allows the colonization of xylem vessels (Fig. S2). Thus, although this method bypasses 177 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc 1 the normal entry route via hydathodes, it allows the delivery of this vascular pathogen into xylem 2 tissues. Therefore, our data could suggest the existence of a specific recognition of AvrACXcc8004 3 in xylem tissues of Col-0. However, we cannot totally exclude the possibility that wounding 4 induced by the piercing method plays a role in the recognition of AvrACXcc8004 and the resistance 5 of Col-0. The fact that X. campestris pv. campestris is recognized as a vascular pathogen prompts 6 us to favor the hypothesis suggesting that AvrACXcc8004 induces a vascular resistance. However, 7 further work is necessary to show that this is really the case. 8 Interestingly, the phenotype of avrACXcc8004 mutant on resistant host can be compared with those 9 of the avrXccFM mutant of X. campestris pv. campestris strain 528T and the avrXa10 mutant of 10 Xanthomonas oryzae pv. oryzae, a vascular pathogen of rice, on their corresponding resistant 11 host-plants. The X. campestris pv. campestris strain 528T elicited neither disease symptoms nor a 12 typical HR on the leaves of the host plant Florida Mustard. The avrXccFM mutant of 528T became 13 virulent on Florida Mustard but was as virulent as the wild-type strain 528T on susceptible host 14 plants (9). Similarly, the avrXa10 mutant of X. oryzae pv. oryzae became pathogenic on resistant 15 rice cultivar but was as virulent as the wild-type strain on susceptible rice cultivar (5). However, 16 our work brings a new dimension to these studies, by demonstrating that avrACXcc8004 is not 17 recognized in mesophyllic tissues but shows its avirulence function after wounding vascular 18 tissues. Further studies are necessary to clearly establish the molecular and physiological bases of 19 this recognition. Is the resistance response triggered by this avirulence gene similar to those 20 already described in mesophyllic tissues and resulting in HR elicitation? Are these resistance 21 mechanisms present or expressed only in vascular tissues and absent in the mesophyll? Previous 22 studies have shown that resistance of Brassica plants to X. campestris pv. campestris is not 23 usually associated with a typical mesophyllic HR (9), but is rather proposed to be associated with 24 a vascular HR (VHR). This VHR shares some resemblance with the mesophyllic HR, but is more 25 difficult to observe (34). Although we didn’t determine whether the vascular/wounding resistance 26 of Col-0 is associated with a VHR, it is highly probable that the resistance observed in this work 178 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc 1 is typical of X. campestris pv. campestris /Brassica incompatible interactions. It will now be 2 interesting to compare the behaviour of the wild type and avrACXcc8004 mutants on the set of 3 natural Brassica hosts used to propose the existence of six races for X. campestris pv. campestris 4 (72). The characterization of avrACXcc8004 gene which seems to behave as a typical avirulence 5 gene in vascular tissues may be a step forward in understanding vascular resistance. The further 6 study of avrACXcc8004 and the characterization of the putative corresponding R gene in Col-0, 7 which is now underway, will undoubtedly increase our understanding of the molecular basis of 8 this specificity. 9 Related questions are whether AvrACXcc8004 has a function in virulence in vascular tissues and 10 what are its potential targets inside plant cells. Our experiments did not reveal a major 11 contribution of this effector protein in disease induction in Kashmir and Col-0, but other 12 Arabidopsis ecotypes have to be tested. We also tested the virulence of the avrACXcc8004 13 mutants by the leaf-clipping method (16) on Chinese radish Manshenshong and did not observe 14 any difference with the wild type strain (data not shown). It is well established that the 15 contribution of most avr genes of X. campestris pv. campestris to virulence in susceptible hosts 16 can be very small (9, 77). In addition, as reported for other phytopathogenic bacteria, it seems that 17 the effect of individual effectors for disease induction on susceptible host plants is difficult to 18 assess. This might be due to the existence of either functional redundancy and/or host specificity 19 (21). 20 ACKNOWLEDGEMENTS 21 This work was supported by PRA (Programme de Recherches Avancees) project (PRA-BT02- 22 03), the ‘973’ Program of the Ministry of Science and Technology of China (2006CB101902), the 23 National Natural Science Foundation of China (30130010) and the Département Santé des Plantes 24 et Environnement de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA). SB was supported 25 by a grant from the Ministère de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur. 179 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc 1 REFERENCES 2 1. Alfano, J. R., and A. Collmer. 2004. Type III secretion system effector proteins: double 3 agents in bacterial disease and plant defense. 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These are sometimes replaced by an aliphatic residue (V, I, or M) 12 which are highlighted in blue. Other LRRs conserved amino acids are indicated in green. Bold 13 letters indicate more than 65% conservation of a given residue at a given position. The consensus 14 amino acid sequence is shown below. x = any residue and α = aliphatic residue. 15 16 B. Comparison of the consensus sequence of the LRR domain of XC1553 with those of XC4273 17 (X. campestris pv. campestris) (14, 58), HpaF (X. axonopodis pv. glycines) (36), PopC (R. 18 solanacearum) (23), LrpE (R. solanacearum) (52) and GALA (R. solanacearum) (13) subfamilies 19 as well as with the consensus sequence of the seven classes of LRRs defined by Kajava (33), 20 Enkhbayar et al. (17) and Matsushima et al. (46). 21 22 Fig. 2. Genetic organization and analysis of the XC1553 locus in the genome of X. campestris pv. 23 campestris and comparison with syntenic regions in X. campestris pv. vesicatoria and X. 24 axonopodis pv. citri. 25 190 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc 1 A. Representation of XC1553 and its flanking genes and of the corresponding regions in the 2 genomes of X. campestris pv. vesicatoria strain 85-10 and X. axonopodis pv. citri strain 306. 3 Arabic numbers represent the nucleotide position in 8004 genomic sequence (accession no. 4 NC_007086). Big arrows represent the predicted protein-coding genes. Orthologous genes in X. 5 campestris pv. campestris, X. campestris pv. vesicatoria or X. axonopodis pv. citri have the same 6 color. DNA regions showing significant sequence identity (above 85%) between X. campestris pv. 7 campestris, X. campestris pv. vesicatoria or X. axonopodis pv. citri are represented by boxes with 8 the same motif and colinear regions are delimited by gray boxes. The PIP and –10 box found 9 upstream XC1553 coding sequences is indicated by three vertical bars. The DNA sequence 10 displaying homologies with IS1478 insertion sequence is indicated by a black box. Horizontal 11 black bars indicate sequences used in plasmid construction. The small arrows above and below 12 coding sequences represent the position and direction of primers used for analysis of 13 transcriptional products. The black triangle above the XC1553 ORF presents the integration site of 14 pK18mob derivative in the mutant NK1553. The small flag above the XC1553 ORF stands for the 15 direction and position of transposon Tn5gusA5 in the mutant 151H08. 16 17 B. Analysis of transcriptional products of XC1552 and XC1553 in X. campestris pv. campestris 18 wild-type strain 8004 and XC1553 Tn5gusA5 insertional mutant 151H08 by RT-PCR. The 19 predicted size of the products for XC1552, XC1553 and sequence spanning XC1552 and XC1553 20 was 477-bp, 302-bp and 418-bp, respectively. 21 22 Fig. 3. XC1553 of X. campestris pv. campestris strain 8004 is transcriptionally regulated by hrpG 23 and hrpX. β-Glucuronidase (GUS) activities were determined after growth of X. campestris pv. 24 campestris strains in minimal medium XVM2 for 16 h or in rich medium NYG for 12 h. Data are 25 the mean ± standard deviation of triplicate measurements. 26 191 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc 1 Fig. 4. XC1553 of X. campestris pv. campestris strain 8004 is a T3SS-translocated effector. 2 3 A. AvrBs1 of X. campestris pv. campestris strain 8004 is responsible for its elicitation of HR on 4 nonhost plant pepper ECW-10R. (1) sterilized water; (2) hrcV Tn5gusA5 insertional mutant 5 050B12; (3) wild-type strain 8004; (4) 8004∆avrBs1; (5) hrpF mutant 121D06/pLBs1; (6) 6 8004∆avrBs1/pLBs1. Photograph was taken 48 h post inoculation. 7 B. Amino acids 59 to 445 of X. campestris pv. campestris AvrBs1 contain functional domain to 8 induce HR on pepper ECW-10R. Bacterial cells were infiltrated into pepper leaves by using 9 needleless syringe. Photographs were taken 3 days post infiltration. 10 C. XC1553 of X. campestris pv. campestris strain 8004 is a T3SS-translocated effector. Bacterial 11 cells of X. campestris pv. campestris strains were introduced into leaves of pepper ECW-10R by 12 infiltration. (a) sterilized water; (b) 050B12 (hrcV Tn5gusA5 insertional mutant); (c)121D06 13 (hrpF Tn5gusA5 insertional mutant); (d) wild-type strain 8004; (e) 8004∆avrBs1; (f) 14 8004∆avrBs1/pLBs159-445P; (g) 8004∆avrBs1/pLTXC1553; (h) 121D06/pLTXC1553.Photographs 15 were taken 48 h post infiltration. 16 17 Fig. 5. Symptoms caused by X. campestris pv. campestris strains after infiltration into the 18 mesophyll of A. thaliana Columbia Col-0 (A) or Kashmir (B) leaves. (1) wild-type strain 8004; 19 (2) 151H08 (avrACXcc8004::Tn5gusA); (3) C151H08 (15H08 mutant carrying pXC1553 plasmid 20 which contains the entire avrACXcc8004 gene). Photographs were taken 5 days after wound 21 (piercing) inoculation. 22 C. In planta bacterial growth of X. campestris pv. campestris strains after infiltration of Columbia 23 (Col-0) or Kashmir mesophyllic tissues. Each data point represents the mean and standard 24 deviation calculated from four replicates. The experiments were repeated at least twice with 25 equivalent results. 26 192 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc 1 Fig. 6. Analysis of the interaction phenotype of plant and bacterial strains after piercing 2 inoculation on A. thaliana Columbia (Col-0) or Kashmir leaves. Four fully expanded leaves of 3 each plant were inoculated by piercing three holes in the central vein with a needle dipped in a 4 bacterial suspension. At least 4 plants were inoculated for each strain tested. These experiments 5 were repeated at least three times, and gave similar results. Disease index were determined as 6 described by Meyer et al. (48) : 0, no symptoms; 1, chlorosis surrounding the wounding site; 2, 7 strong V-shaped chlorosis; 3, developing necrosis; 4, leaf death. The average disease index scores 8 and the standard deviations were calculated from the values of four plants with four inoculated 9 leaves per plant. 10 A. Symptoms caused by X. campestris pv. campestris strains on Col-0 inoculated leaves. (1) wild- 11 type strain 8004; (2) 151H08 (15H08 mutant carrying pXC1553 plasmid which contains the entire 12 avrACXcc8004 gene); (3) C151H08 (15H08 mutant carrying pXC1553 plasmid which contains the 13 entire avrACXcc8004 gene). Photographs were taken 5 days after wound inoculation. 14 B. Disease progress on Col-0. 15 C. Symptoms caused by X. campestris pv. campestris strains on the inoculated Kashmir leaves. 16 Photographs were taken 7 days after wound inoculation. (1) wild-type strain 8004; (2) 151H08; 17 (3) C151H08. 18 D. Disease progress on Kashmir. 19 20 Fig. 7. In planta bacterial growth of X. campestris pv. campestris strains after piercing inoculation 21 of A. thaliana leaves. 22 A. Bacterial growth at the inoculation site (proximal samples) of Columbia (Col-0) leaves. 23 B. Bacterial growth at the tip of the Col-0 inoculated leaves (distal samples). 24 C. Bacterial growth at the inoculation site (proximal samples) of Kashmir leaves. 25 D. Bacterial growth at the tip of the Kashmir inoculated leaves (distal samples). 193 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc 1 E. Diagram of an Arabidopsis leaf showing the proximal and distal zones used for growth curve 2 assays. 3 Each data point represents the mean and standard deviation calculated from four replicates. The 4 experiments were repeated at least twice with equivalent results. 194 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc 1 Table 1. Bacterial strains and plasmids used in this work Strain or plasmid Relevant characteristics a Reference or source X. campestris pv. campestris 8004 Wild type, Rifr (15) 121D06 As 8004, but hrpF::Tn5gusA5, Rifr Kanr This work 050B12 As 8004, but hrcV::Tn5gusA5, Rifr Kanr This work 151H08 As 8004, but XC1553::Tn5gusA5, Rifr Kanr This work 8004∆hrpX hrpX deletion mutant of 8004, Rifr Kanr This work 8004∆hrpG hrpG deletion mutant of 8004, Rifr Kanr This work 8004∆avrBs1 avrBs1 deletion mutant of 8004, Rifr Gmr This work 8004∆avrBs1/pLAFR6 8004∆avrBs1 harboring plasmid pLAFR6, Rifr Gmr Tcr This work 8004∆avrBs1/pLBs1 8004∆avrBs1 harboring plasmid pLBs1, Rifr Gmr Tcr This work 8004∆avrBs1 harboring plasmid pLBs159-445P, Rifr Gmr Tcr 8004∆avrBs1 harboring plasmid pLTXC1553, Rifr Gmr Tcr 121D06 harboring plasmid pLTXC1553, Rifr Kanr Tcr This work This work 8004 harboring plasmid pLG1553, Rifr Tcr This work 8004∆hrpG harboring plasmid pLG1553, Rifr Kanr Tcr 8004∆hrpX harboring plasmid pLG1553, Rifr Kanr Tcr This work NK1553 As 8004, but XC1553::pK18mob, Rifr Kanr This work CNK1553 NK1553 harboring plasmid pXC1553, Rifr Kanr Tcr This work C151H08 151H08 harboring plasmid pXC1553, Rifr Kanr Tcr This work EHA105 Agropine strain, Rifr (28) EHA105/ pBI121 EHA105 harboring plasmid pBI121, Rifr Kanr This work EHA105/ pBBs159-445P EHA105 harboring plasmid pBBs159-445P, Rifr Kanr This work 8004∆avrBs1/pLBs159-445P 8004∆avrBs1/ pLTXC1553 121D06/ pLTXC1553 8004/pLG1553 8004∆hrpG /pLG1553 8004∆hrpX /pLG1553 This work This work A. tumefaciens 195 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc EHA105 harboring plasmid pBBs1, Rifr Kanr This work JM109 RecA1 endA1 gyrA96 thi supE44 relA1 ∆(lacproAB)/F′ [traD36 lacIq lacZ∆M15] (78) EDB767 Helper strains, harboring pRK2073, recA met, Spcr (53) pLAFR3 Broad-host-range IncP cloning cosmid, Mob+ Tra- , contains plac; Tcr (64) pLAFR6 Broad host range cloning vector, Tcr (29) pRK2073 Helper plasmid, Tra+, Mob+, ColE1, Spcr (41) pPH1JI Tra+, Mob+, IncP replicon, Spcr Gmr (27) pBI121 Plant expression vector, Kanr (30) pK18mob Suicide plasmid in X. campestris pv. campestris, Mob+, Tra-, Kanr (57) pT18mob A tetracycline resistant derivative of pK18mob, Tcr (66) pT18mob but Hind III restriction site was destroyed, Tcr pK18mob containing a 537-bp internal fragment of XC1553, Kanr pT18mobH containing avrBs1 ORF and its flanking sequences, Tcr pTH2081 but avrBs1 ORF was replaced by Gmr gene, Gmr Tcr pLAFR6 containing avrBs1 promoter plus avrBs159r 445 fusion, Tc pBI121 containing avrBs1 promoter plus avrBs159-445 fusion, Kanr This work EHA105/ pBBs1 E. coli Plasmids pT18mobH pK1553 pTH2081 pTG2081 pLBs159-445P pBBs159-445P This work This work This work This work This work pLBs1 pLAFR6 containing entire avrBs1 gene, Tcr This work pBBs1 pBI121 containing entire avrBs1 gene, Kanr This work pXC1553 pLAFR3 containing entire XC1553 gene, Tcr This work pLAFR6 containing fused XC1553 promoter and This work promoterless gus, Tcr pLAFR6 containing XC1553 translocation fusion This work pLTXC1553 fragment, Tcr a 1 Rif = rifampicin, Kan = kanamycin, Tc = tetracycline, Gm = gentamycin, Spc = spectinomycin, pLG1553 2 and ORF = open reading frame. 196 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc FIGURES Fig. 1 A XC1553 1 144 283 382 495 536 Fic LRR1 144 GTQLTL RDLNLSQLPPGLHRLAH LRR2 LRDLDVADNVNLTRLPEDLSLCKH LRR3 LERINA DGCSIAALPSKIGALKN LRR4 LSEISL AFNELRTLPDSIGQCSS LRR5 LTTIVV PGCKINKLPASLANLTQ LRR6 LKKLDVAANIELSELSPHMNLDDV 283 Consensus α xxLxx LxxLxV xxxxLxxLPxxα I LRR1 LRR3 LRR4 LRR5 GTQLTLRDLNLSQLPPGLHRLAH LERINADGCSIAALPSKIGALKN LSEISLAFNELRTLPDSIGQCSS LTTIVVPGCKINKLPASLANLTQ Consensus LxxIxα α xxNxα α xxLPxxα α xxLxx LRR2 LRR6 LRDLDVADNVNLTRLPEDLSLCKH LKKLDVAANIELSELSPHMNLDDV Consensus α xLxxx LxxLDVAxNxxLxxLxxxα B Consensus sequence of LRRs motifs of Plant pathogenic bacteria XC4273 XC1553 HpaF PopC LrpE GALA Typical RI Consensus sequence of the seven classes of LRR motifs 197 CC Bacterial SDS22-like Plant Specific TpLRR LxxLxL LxxLxV I LxxLxL LxxLxL LxxLxL LxxLxL xxxxLxxLPxSα α xxLxx xxxxLxxLPxxα α xxLxx xxxxLxxLPxSα α GxLxx xNxxLxxLPxxα α GxLxx xxxxLxxLPxxLGxLxx xxNxIGxxGAxALAxxxx LxxLxL xxNxLxxLpxxoFxzxLxx LxxLxL xxNxLxxxgoxxLxxoLxxzxx C LxxLxLxxCxxITDxxoxxLα α xzxcxx LxxLxV xxNxLxxLPeLPxx D LxxLxL xxNxIxxIxxLxzxLxx LxxLxL xxNxLtgzxIPxxLGxLxzx s LxxIxL xxxLxxIgxxAFxxCxx Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc Fig. 2 A pLG1553 pXC1553 1866786 8004 1867448 NK1553 1867667 XC1552 151H08 1869277 XC1553 1869901 1871274 XC1554 PIP Box 500 bp Xanthomonas campestris pv. vesicatoria XCV2888 XCV2887 Xanthomonas axonopodis pv. citri XAC2736 XAC2735 B XC1552 XC1553 XC1552XC1552-53 Total DNA 8004 cDNA 151H08 cDNA 8004 RNA no RTase 151H08 RNA no RTase 198 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc Fig. 3 G U S a ct i v i t y ( m l. m i n . O D 600 ) 0. 04 0. 035 NYG 0. 03 XVM2 0. 025 0. 02 0. 015 0. 01 0. 005 199 53 15 LG /p pX ÷h r 4¡ 0 80 80 04 ¡ h÷r 80 04 pG /p /p LG LG 15 15 53 53 0 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc Fig. 4 A 1 4 2 5 3 6 B 8004¡ avrBs1 a vrBs1 8004 ÷ EHA105 1 4 pLBs1 pBBs1 5 2 pLBs159 59--445P pBBs15959-445P - 6 3 pLAFR6 C pBI121 a e b f g c d h 200 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc Fig. 5 A C 7,0 1 2 Bacterial density [log (cfu/cm 2)] 6,5 3 B 6,0 5,5 5,0 WT 8004 in Colombia 4,5 151H08 in Colombia WT 8004 in Kashmir 4,0 151H08 in Kashmir 3,5 3,0 2,5 2,0 0 2 4 6 Time (days after inoculation) 1 2 3 Fig. 6 A B 3,5 Disease index 3,0 2,5 WT 8004 2,0 151H08 1,5 8004/pLAFR3 1,0 151H08/pLAFR3 0,5 1 2 3 C151H08 0,0 5 6 7 8 Time (days after inoculation) C D Disease index 4,0 WT 8004 3,0 151H08 2,0 C151H08 1,0 0,0 1 2 3 5 6 7 Time (days after inoculation) 201 8 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc Fig. 7 A B Columbia Col-0 - distal Columbia Col-0 - proximal 8,0 2 WT 8004 7,0 151H08 8004/pLAFR3 6,5 151H08/pLAFR3 C151H08 6,0 5,5 5,0 2 4 6 Time (days after inoculation) Kashmir - proximal 8,0 6 WT 8004 5 151H08 8004/pLAFR3 151H08/pLAFR3 4 C151H08 3 2 E Petiol e 0 C Bacterial density [log (cfu/cm )] 2 Bacterial density [log (cfu/cm )] 7 7,5 1 Inoculation site Proximal C Distal 0 2 4 6 Time (days after inoculation) D Kashmir - distal 7,0 2 Bacterial density [log (cfu/cm )] 2 Bacterial density [log (cfu/cm )] Arabidopsis leaf 7,5 7,0 WT 8004 151H08 6,5 C151H08 6,0 5,5 5,0 6,0 WT 8004 5,0 151H08 C151H08 4,0 3,0 2,0 0 2 4 Time (days after inoculation) 6 0 2 4 6 Time (days after inoculation) 202 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc Supplementary online materials Table S1. The PCR primer sets used in this study Sequencea Primer set 1553F/1553R 5′-aaaccaactgctgctccccg-3′/5′-cccaatccatcgcaagacgc-3′ 1552F/1552R 5′-gggtcactggaccacgctcgacacc-3′/5′-tgctccccgaagtggaacatcaccg-3′ 1553-52F/1553-52R 5′-atttcttggggaaagcgcg-3′/5′-cgaagatctcctgaatcacc-3′ IG1553F/ IG1553R 5′-ggatatgagcaccttcatccagcag-3′/5′-aggctcaagtcttctggcagacgcg-3′ C1553F/C1553R 5′-cccgaattccgtctttcactgcccctatg-3′/5′-agaggatccaagatgttgccaccaggc-3′ DS1F/DS1R 5′-gcgtctagaatcgcatttcgtttcgaggccgc-3′/5′-gcggaattcaacacgttcatcaagcggttccc-3′ GmF/GmR 5′-ccaagcttaattgacataagcctgttcggttcg-3′/5′-ccaagctttgacaatttaccgaacaactccgc-3′ PS1F-F/CS1R-R 5′-gctctagactcagaatttcgtaatgaacgg-3′/5′-gcggatccttacgcttctcctgcatttgtaac-3′ PV1553F/PV1553R 5′-agtgaattcgcctgtggtgcttgattgagatcc-3′/5′-ctacaggacgtaacatcgatgaagaactagtttttatg-3′ GusF /GusR 5′-atgttacgtcctgtagaaacccc-3′/5′-ataggtaccggctttcccccccccccctgcag-3′ Bs1P-F/Bs1P-R 5′-gctctagactcagaatttcgtaatgaacgg-3′/5′-cattagttcgatatttatattaattg-3′ F59aa-F/F445aa-R 5′-tataaatatcgaactaatggctttgcacacctcatcgttagag-3′/5′-gcggatccttacgcttctcctgcatttgtaac-3′ 59aa-F/445aa-R 5′-gggtctagagctttgcacacctcatcgttagag-3′/5′-gggctgcagttacgcttctcctgcatttgtaacatg-3′ T1553F/T1553R 5′-aaagaattcagccgactttggggttcagctg-3′ /5′-aaatctagataggtgcgcaaggcggtgca gtc-3′ DG-LF/DG-LR 5′-ggggatcccggtgttcggcacgcagatgcg-3′/5′-ggtctagatcgcgcgcccacgccggcggta-3′ DG-RF/DG-RR 5’-gggtcgacggctcatgaagactt-3’/5’-gggcatgc ttcaatggtcgttcg-3’ Km-F/Km-R 5’-ggtctagactgcaggggggggggg-3’/5’-gggtcgac ttagaaaaactcatcg-3’ DX-LF/DX-LR 5’-acagttgaattcctttagcgggtggtcagt-3’5’-acagttggtacc agaatcaacaaggcatcg-3’ DX-RF/DX-RR 5’-acagtttctagatgaactgttggccgatgg-3’5’-acagttgtcgac agtcgtggatctcctgtt-3’ a 203 Added restriction sites are underlined. Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc Table S2. The PCR primer sets used in this study Sequencea Primer set 1553F/1553R 5′-aaaccaactgctgctccccg-3′/5′-cccaatccatcgcaagacgc-3′ 1552F/1552R 5′-gggtcactggaccacgctcgacacc-3′/5′-tgctccccgaagtggaacatcaccg-3′ 1553-52F/1553-52R 5′-atttcttggggaaagcgcg-3′/5′-cgaagatctcctgaatcacc-3′ IG1553F/ IG1553R 5′-ggatatgagcaccttcatccagcag-3′/5′-aggctcaagtcttctggcagacgcg-3′ C1553F/C1553R 5′-cccgaattccgtctttcactgcccctatg-3′/5′-agaggatccaagatgttgccaccaggc-3′ DS1F/DS1R 5′-gcgtctagaatcgcatttcgtttcgaggccgc-3′/5′-gcggaattcaacacgttcatcaagcggttccc-3′ GmF/GmR 5′-ccaagcttaattgacataagcctgttcggttcg-3′/5′-ccaagctttgacaatttaccgaacaactccgc-3′ PS1F-F/CS1R-R 5′-gctctagactcagaatttcgtaatgaacgg-3′/5′-gcggatccttacgcttctcctgcatttgtaac-3′ PV1553F/PV1553R 5′-agtgaattcgcctgtggtgcttgattgagatcc-3′/5′-ctacaggacgtaacatcgatgaagaactagtttttatg-3′ GusF /GusR 5′-atgttacgtcctgtagaaacccc-3′/5′-ataggtaccggctttcccccccccccctgcag-3′ Bs1P-F/Bs1P-R 5′-gctctagactcagaatttcgtaatgaacgg-3′/5′-cattagttcgatatttatattaattg-3′ F59aa-F/F445aa-R 5′-tataaatatcgaactaatggctttgcacacctcatcgttagag-3′/5′-gcggatccttacgcttctcctgcatttgtaac-3′ 59aa-F/445aa-R 5′-gggtctagagctttgcacacctcatcgttagag-3′/5′-gggctgcagttacgcttctcctgcatttgtaacatg-3′ T1553F/T1553R 5′-aaagaattcagccgactttggggttcagctg-3′ /5′-aaatctagataggtgcgcaaggcggtgca gtc-3′ a Added restriction sites are underlined. 204 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc Fig. S1. Alignment of Fic domain of XC1553 with other Fic domains. Alignment of the highly conserved motif of the Fic domain of XC1553 (from amino acids 451 to 495) as defined by the Pfam hidden Markov model, PF02661, with those of PA0574 (Pseudomonas aeruginosa; accession no. NP_249265), pNL1_p034 (Novosphingobium aromaticivorans; NP_049082), LD47713p (Drosophila melanogaster; AMM11387); HypE (Homo sapiens; NP_009007), Aave1508 (Acidovorax avenae subsp. citrulli AAC00-1; YP_969871), Fic (Escherichia coli K12; NP_417820), XC0050 and XC0223 (X. campestris pv. campestris). The corresponding PF02661 consensus sequence is also aligned (bottom). Black boxes correspond to identical amino acids or conserved residues present in at least 50% of the sequences, dark gray indicates conserved substitutions and light gray shows semiconserved substitutions [following the ClustalW alignment sequence criteria (Thompson JD, Higgins DG, Gibson TJ (1994) CLUSTALW: improving the sensitivity of progressive multiple sequence alignment through sequence weighting, positionspecific gap penalties and weight matrix choice. Nucleic Acids Res 22: 4673-4680.)]. Pseudomonas aeruginosa Novosphingobium aromaticivorans Drosophila melanogaster Homo sapiens Xanthomonas campestris 8004 Acidovorax avenae Xanthomonas campestris 8004 Xanthomonas campestris 8004 Escherichia coli PF02661 consensus 205 PA0574 pNL1_p034 LD47713p HypE XC1553 Aave1508 XC0223 XC0050 Fic 191 188 358 345 451 561 186 209 117 SLDPFLRAGIAHFWFVTLHPFDDGNGRLTRAITDLALAQ--GEQQA PLPGLTRSGLAHLYFVTIHPFEDGNGRIGRAIAEKALSQAIGQPSL TLHPVNYAALAHYKLVHIHPFVDGNGRTSRLLMNTLLMRA-GYPPV NLHPVEFAALAHYKLVYIHPFIDGNGRTSRLLMNLILMQA-GYPPI ALGHIEFAAQLHQRLVSLHPFDDANGRTARLAMDWALQRH-GLPPA RMNPAELSAATVQRLISIHPFADANGRTARLAGDWVLMSH-GLPPA DIDPLIRMAVAHYQFEAIHPFTDGNGRTGRVLNLLMLIEQ-GLLDL TLPPLVRIALVHAQFETIHPFLDGNGRIGRLLIAALLEHWQLLPEP KAKFVERLAHYYCEINVLHPFRVGSGLAQRIFFEQLAIHA-GYQLS 234 233 401 389 495 605 230 254 161 56 TEDPLERAILAHYLFNYIHPFRDGNGRTARLLMNLLLLRA-GYPPF 100 Chapitre III : Etude de l’effecteur AvrACXcc8004 de Xcc Fig S2 : Invasion of A. thaliana xylem vessels by X. campestris pv. campestris. Cross section of A. thaliana Sf-2 leaf infected with strain XCC568 (ATCC33913) by the piercing method. The interaction between SF-2 and ATCC33913 is compatible and results in typical disease symptoms similar to those observed between Kashmir ecotype and strain 8004 (Meyer, D., E. Lauber, D. Roby, M. Arlat, and T. Kroj. 2005. Optimization of pathogenicity assays to study the Arabidopsis thaliana – Xanthomonas campestris pv. campestris pathosystem. Mol. Plant Pathol. 6:327333).The micrograph was taken 7 days after-inoculation. The leaf studied here was given a disease index score of 2. Bacterial cells are clearly visible in xylem vessels of a minor vein. Note that xylem tissues often appear degraded (red arrowheads). Scale bars = 20 µm. 206 DISCUSSION GENERALE ET PERSPECTIVES Discussion générale et perspectives DISCUSSION GENERALE ET PERSPECTIVES Une nouvelle fonction pour les Récepteurs TonB-dépendants A partir de l’observation de la sur-représentation des récepteurs TonB-dépendants chez les espèces du genre Xanthomonas, les travaux effectués dans l’équipe au cours de ma thèse ont permis de définir de nouvelles fonctions pour les TBDR, protéines connues surtout pour leur rôle dans l’acquisition du fer. Parmi les 64 TBDR de Xcc possédant les deux domaines pfam caractéristiques de cette famille protéique, nous avons pu montrer que seulement 9 sont potentiellement impliqués dans l’acquisition du fer. Nous avons caractérisé SuxA, un TBDR de Xcc impliqué dans le transport actif du saccharose, un sucre majeur chez les végétaux supérieurs. Outre la publication, au cours de cette thèse, du transport de maltodextrines à travers le TBDR MalA de Caulobacter crescentus (Neugebauer et al., 2005), notre étude est la première à démontrer clairement le transport à travers des TBDR de molécules autres que des complexes fersidérophore, des sidéromycines (ou de la vitamine B12). Au cours de l’évolution, les TBDR ont-t-ils perdu leur spécificité pour les sidérophores au profit d’une fonction divergente dans le transport de macromolécules diverses, ou vice versa ? Le fait que certains sidérophores puissent être utilisés pour l’acquisition du fer, mais aussi comme source de carbone pour la croissance chez certaines bactéries, suggère l’existence de mécanimes évolutifs conservés, touchant probablement les fonctions intrinsèques des TBDR. De nouveaux déterminants contrôlant l’adaptation de Xanthomonas campestris pv. campestris à la plante Il est communément admis que, dans le transport de molécules, les porines ont un seuil d’exclusion intrinsèque autour de 600 Da. Le saccharose (342 Da) peut passer à travers des porines : ceci est montré chez les entérobactéries, et notre étude suggère par ailleurs que, chez Xcc, si le saccharose est présent à forte concentration dans l’environnement de la bactérie, celui-ci entre dans la cellule par diffusion facilitée, c'est-à-dire très vraisemblablement via une (ou plusieurs) porines. Des travaux sont actuellement en cours au laboratoire afin d’identifier d’éventuelles porines spécifiques du saccharose chez Xcc. Mais pourquoi Xcc a-t-il sélectionné un récepteur TonB-dépendant pour le transport de ce sucre, alors que ce transport est possible par des voies non consommatrices d’énergie (les porines) ? L’affinité du récepteur TonB-dépendant SuxA pour son substrat est très supérieure (environ 3000 fois) à celle des porines ScrY des entérobactéries, spécifiques du transport de saccharose. De plus, nous avons pu montrer que ce TBDR contribue très significativement au pouvoir pathogène 207 Discussion générale et perspectives de la bactérie sur chou et sur Arabidopsis thaliana. Il semble donc que le transport de saccharose à très haute affinité soit une étape critique dans le cycle infectieux de Xcc. La capacité de transport des TBDR, en termes de taille de substrats, laisse supposer que ces protéines pourraient intervenir dans le transport de molécules d’origine végétale de différentes classes (polysaccharides, mais aussi peptides, produits phénoliques…) chez Xcc. A partir de données d’expression et de l’analyse in silico des régions génomiques encadrant les TBDR, nous avons pu identifier un substrat putatif pour une dizaine de TBDR. De nombreux TBDR ont donc une fonction totalement inconnue pour le moment, et restent à étudier afin d’évaluer leur contribution dans l’adaptation de la bactérie à son hôte végétal. Dans cet objectif, il serait très intéressant de se doter d’une « banque » de molécules végétales la plus large possible, et d’étudier l’expression de nos gènes TBDR en réponse à ces molécules. Cette banque permettrait également de réaliser des « cocktails » de molécules, et ainsi de comprendre en quoi certaines molécules bien particulières signalent à la bactérie la présence de la plante, entraînant l’induction de voies spécifiques d’acquisition de nutriments et/ou de programmes de pathogénicité. Enfin, nous pourrions inclure dans cette banque des extraits de tissus végétaux (racines, feuilles, parois végétales…) qui pourraient permettre de faciliter des études d’expression préliminaires sur un très grand nombre de gènes. Un nouveau type de locus : les « CUT loci » SuxA appartient à un nouveau type de locus, comportant des gènes codant pour des enzymes de dégradation de carbohydrates végétaux, des transporteurs et/ou des régulateurs transcriptionnels. Ces loci, désignés « CUT-loci » pour Carbohydrate Utilization loci containing TBDR, sont nombreux chez Xcc : on dénombre 7 CUT loci complets et 12 CUT loci partiels, renfermant au total 24 TBDR. L’étude fonctionnelle du locus sux ainsi que ces observations suggèrent fortement que les CUT loci pourraient avoir un rôle majeur dans l’adaptation de Xcc à la plante, mais aussi, et de façon très intéressante, dans son pouvoir pathogène. Si l’existence de tels loci a déjà était suggérée chez d’autres bactéries (Bacteroides thetaïotaomicron, Porphyromonas gingivalis, Azospirillum irakense, Sphingopyxis macrogoltabida, Sphingomonas sp., Pseudomonas putida) à travers plusieurs publications récentes (cf. Introduction du Chapitre I), nos études sont les premières montrant leur fonctionnalité dans l’utilisation de molécules végétales. 208 Discussion générale et perspectives Vers une meilleure compréhension de la fonction intrinsèque des CUT loci… Outre le locus sux, ces travaux de thèse rapportent l’étude de deux couples de CUT loci : le premier couple est impliqué dans l’utilisation du xylane chez Xcc. Ils contiennent des gènes codant pour des enzymes capables de dégrader cette molécule complexe de la paroi végétale, et des systèmes de transport membranaires vraisemblablement chargés d’importer des oligosaccharides de xylose (monomère constitutif du xylan), avec une spécificité pour des tailles bien précises de ces oligomères. De façon remarquable, le monomère de xylose a beaucoup moins d’effet sur l’expression des gènes de ces deux CUT loci que le xylobiose, le xylotriose ou le xylotetraose notamment. Nos résultats suggèrent l’existence de voies spécifiques pour le métabolisme des polysaccharides dérivés du xylane chez Xcc, faisant intervenir un ou plusieurs récepteurs TonB-dépendants pour le passage de la membrane externe. Le deuxième couple de CUT loci étudié semble jouer un rôle dans l’utilisation de produits dérivés de la pectine. Toutefois, seule l’étude de l’expression des TBDR de ces loci et de leur régulation a été effectuée ; leur rôle en tant que transporteurs doit maintenant être démontré, et l’étude des multiples enzymes présents dans ces loci doit être menée de façon approfondie. Vers une meilleure compréhension du rôle des CUT loci dans le pouvoir pathogène de Xcc… Si la contribution au pouvoir pathogène de Xcc des quatre loci étudiés dans le Chapitre II n’est pas aussi « évidente » que dans le cas du locus sux, ces loci jouent probablement un rôle dans l’interaction avec la plante que nos tests n’ont pas pu évaluer pour le moment ; il est à présent nécessaire d’affiner ces tests préliminaires et de les étendre à différentes plantes hôtes. Il sera également très intéressant de construire des mutants multiples et de réaliser des expériences de compétition entre ces différents mutants et la souche sauvage de Xcc. Enfin, l’un des objectifs majeurs sera aussi de mettre au point différents tests permettant d’évaluer l’étape précise du cycle infectieux de Xcc qui implique ces CUT loci. En effet, notre principale méthode d’étude du pouvoir pathogène, qui conduit à une inoculation des bactéries directement dans le xylème des cellules végétales, biaise le cycle de vie de Xcc en ce sens que les étapes de vie épiphyte et d’infection, pourtant cruciales, sont contournées. Toutefois, l’obtention de phénotypes d’hypovirulence n’est pas la seule façon de montrer le rôle d’un gène ou d’un groupe de gène dans le pouvoir pathogène d’une bactérie : l’établissement d’une connexion avec des déterminants de virulence connus, tels que le système de sécrétion de type III, peut également être très significatif. Nous avons pu montrer que plusieurs gènes TBDR de Xcc sont régulés, positivement ou négativement, par les deux régulateurs centraux du système 209 Discussion générale et perspectives de sécrétion de type III, HrpG et HrpX. Ce lien entre des TBDR et le TTSS, déterminant majeur de la virulence des bactéries phytopathogènes, suggère d’ores et déjà l’importance de ces TBDR dans l’interaction avec la plante. En effet, le régulon de ces régulateur est reconnu chez Ralstonia solanacearum comme contenant d’important facteurs de virulences (Cunnac et al., 2004 ; Occhialini et al., 2005 ; Valls et al., 2006), et des données de transcriptomique obtenues dans l’équipe du Professeur Tang en Chine semblent confirmer ceci chez Xcc. Il est nécessaire à présent d’approfondir ce lien, et de déterminer quelle est la fonction précise des deux TBDR fortement activés par HrpG et HrpX. Existe-t-il chez Xcc comme chez R. solanacearum un TBDR en amont d’une éventuelle cascade de régulation conduisant à l’induction des gènes hrp ? Nous avons entrepris dans l’équipe de comparer l’expression des deux gènes hrpG et hrpX dans le contexte sauvage et dans le contexte muté pour chaque gène TBDR, afin de voir si la mutation d’un TBDR affecte l’expression de ces gènes régulateurs. Nos résultats préliminaires n’ont pas permis d’identifier de TBDR en amont des gènes hrp chez Xcc, mais il serait intéressant de faire varier les conditions (milieu de culture, durée d’induction…) dans lesquelles nous nous sommes placées pour le moment, avant d’exclure tout à fait l’hypothèse d’un mécanisme de régulation similaire à celui observé chez R. solanacearum, et de façon moins claire chez Xanthomonas oryze pv. oryzicola (Zou et al., 2006). Le décryptage des réseaux de régulation contrôlant l’adaptation de Xcc à la plante… Pour deux CUT loci (le locus sux et le locus XCC1750), nous avons pu montrer que le régulateur interne au locus contrôlait effectivement l’expression du locus, au moins en partie. Dans le cas des loci « xylane », une protéine régulatrice a pu être identifiée par des indices tels que l’occurrence de motifs conservés dans les promoteurs ou d’enzymes potentiellement impliqués dans la dégradation de ce polysaccharide complexe. Ainsi, nous avons montré que le régulateur XCC4101 est responsable de la répression des deux loci en l’absence de xylooligosaccharides. Par ailleurs, des données préliminaires obtenues dans l’équipe indiquent également une régulation de certains CUT loci par des régulateurs centraux du métabolisme et/ou de l’interaction avec la plante, tels que Clp, KdgR, HrpG ou HrpX. Comment la régulation par ces régulateurs « globaux » s’articule-t-elle avec celle exercée par les régulateurs plus « locaux » déjà identifiés ? Le décryptage des réseaux de régulation contrôlant l’expression de ces loci, et plus généralement 210 Discussion générale et perspectives l’interaction avec la plante, nécessite à présent des approches globales, et l’heure de la transcriptomique a sonné pour cette thématique. L’objectif est en effet à présent de comparer les transcriptomes de souches mutantes pour chacun de ces régulateurs avec celui de la souche sauvage, mais aussi d’étudier les changements globaux d’expression en réponse à différentes molécules végétales. Cette vaste entreprise, dont le coup d’envoi est imminent, apportera vraisemblablement de nouvelles dimensions à nos travaux. Les CUT loci capturent-t-ils des éliciteurs d’origine végétale ? Même si cela reste à démontrer clairement, certains TBDR des deux couples de CUT loci étudiés dans le Chapitre II semblent impliqués dans l’import de molécules dérivées de la paroi végétale. Comme mentionné à plusieurs reprises en introduction des Chapitres II et III, les produits dérivés de la paroi végétale, et notamment les oligogalacturonides, sont connus comme étant de très bons « PAMPs », ou éliciteurs de réponses de défense des plantes. González & Allen (2003) suggèrent de façon originale que les enzymes pectinolytiques produits par la bactérie R. solanacearum pourraient jouer un rôle dans la dégradation des éliciteurs oligogalacturoniques, protégeant ainsi la bactérie des réponses antimicrobiennes de la plante. Ce concept très intéressant pourrait s’étendre aux TBDR de Xcc, qui, en capturant de façon très efficace des molécules potentiellement élicitrices des réponses de défense végétales, pourraient jouer un rôle majeur dans la virulence de la bactérie. Dans l’objectif d’approfondir cette hypothèse, il pourrait être intéressant de suivre les réponses basales de la plante (production de formes réactives de l’oxygène et de l’azote, dépôt de callose…) ainsi que l’expression des gènes marqueurs des voies de défense (protéines PR, mais aussi marqueurs des voies SA, JA, ET) suite à une infection par la souche sauvage de Xcc en comparaison avec des mutants dans les CUT loci. L’existence de mécanismes conservés chez les bactéries de l’environnement pour l’exploitation de polysaccharides complexes Si nous n’avons pas pu détecter d’indices en faveur d’une potentielle mobilité de ces loci (différences de GC%, présence systématique de séquences d’insertion ou de phages…), une acquisition de ces clusters de gènes par transfert horizontal ne peut être exclue. En effet, nos analyses in silico de 228 génomes de bactéries à Gram négatif ont permis de montrer que certains « CUT loci » de Xcc sont partiellement conservés chez d’autres bactéries. De façon très intéressante, les bactéries chez lesquelles ces loci sont partiellement conservés présentent également un nombre très élevé de protéines TBDR. Simple coïncidence ? Non ! Une proportion très restreinte de bactéries montre une sur-représentation des protéines TBDR : on 211 Discussion générale et perspectives trouve dans cette « classe » des bactéries de l’environnement au sens large (Sphingomonas sp., Stenotrophomonas maltophilia ; cette dernière n’étant pas disponible, elle n’a pas été incluse dans notre analyse mais les premières séquences génomiques disponibles au NCBI prédisent un nombre très élevé de TBDR), des bactéries aquatiques (Caulobacter crescentus), des bactéries marines (Saccharophagus degradans, Pseudoalteromonas sp.), mais aussi des bactéries symbiotiques ou pathogènes de l’humain telles que Bacteroides sps. thetaïotaomicron et fragilis, respectivement. Ces bactéries ont toutes la capacité de dégrader des polysaccharides complexes avec une très grande efficacité, et en particulier des polysaccharides dérivés de tissus végétaux ou de crustacés (chitine). Les TBDR et les CUT loci pourraient donc vraisemblablement jouer un rôle crucial dans l’acquisition de molécules végétales avec un degré d’efficacité incomparable, et ainsi dans l’adaptation de bactéries taxonomiquement très éloignées et vivant dans des environnements très différents. L’importance des TBDR dans l’environnement est soulignée à travers des résultats de travaux de métagénomique récents : grâce à l’expédition « Sorcerer II Global Ocean Sampling » (GOS) et à une approche de séquençage à grande échelle, l’Institut Craig Venter (Rockville, Etats-Unis) a mis en évidence 6,12 millions de protéines issues de la microflore marine, qui se répartissent en 297 254 clusters distincts sur la base d’homologies de séquences. De façon très intéressante, avec 11 890 séquences non redondantes, la famille des TBDR figure parmi les 25 clusters les plus représentés (Rusch et al., 2007 ; Yooseph et al., 2007). Cette étude appuie de façon remarquable nos travaux, qui mettent également en évidence une sur-représentation des TBDR chez les bactéries marines, et est en accord avec l’hypothèse d’un rôle majeur de ces récepteurs chez les bactéries de l’environnement. Notre étude donc signe l’émergence d’un nouveau domaine de recherche englobant différents axes de recherche en microbiologie, tels que les interactions pathogènes mais aussi symbiotiques, avec des végétaux mais aussi des animaux, le cycle des composés organiques ou encore la bioremédiation. Il a récemment été montré qu’il est possible d’augmenter les capacités de bioremédiation de certaines espèces de Sphingomonas (S. wittichii, qui dégrade la dioxine, et S. subartica, qui dégrade le polypropylène glycol) en leur permettant, par génie génétique, de synthétiser à leur surface des « super-channels » (cf. introduction du Chapitre I), structures complexes comportant des TBDR, impliquées dans l’import de macromolécules chez Sphingomonas sp. A1 (Aso et al., 2006). 212 Discussion générale et perspectives La poursuite de l’étude de la conservation de ces loci chez les différentes bactéries et sa constante mise à jour en fonction des avancées dans le séquençage de nouveaux génomes bactériens nous permettront à l’avenir de préciser le rôle des TBDR et des CUT loci dans le pouvoir adaptatif des bactéries. Les CUT loci sont-ils réellement le reflet des capacités adaptatives des bactéries envers différents environnements ? Par ailleurs, font-ils l’objet de transferts horizontaux entre bactéries ? Ces questions fondamentales en termes d’évolution sont complexes à résoudre techniquement. Un bon moyen pourrait être de commencer par les aborder au sein du genre Xanthomonas, dont les différentes espèces présentent des hôtes et des modes de vie très différents. Nous avons déjà pu mettre en évidence que certains CUT loci sont très bien conservés parmi les différentes espèces dont les génomes sont séquencés (Xcc, Xac, Xav et Xoo) : c’est le cas du locus sux ou du locus XCC4120 par exemple. En revanche, certains, tels que le locus XCC0120 sont strictement spécifiques de Xcc dans la mesure où les gènes encadrant le TBDR ne sont pas présents chez les autres Xanthomonas. En approfondissant ces observations in silico et en les associant à des résultats expérimentaux sur les différentes espèces, nous devrions être en mesure d’apporter des éléments clés concernant la spécificité d’hôte, de tissus, de symptômes ou de niche écologique propre à chacune. La caractérisation d’un facteur d’avirulence de Xanthomonas campestris pv. campestris, présentant de façon unique une spécificité tissulaire : AvrACXcc8004 De nombreux facteurs d’avirulence ont été identifiés et très bien caractérisés chez des bactéries phytopathogènes telles que P. syringae pvs., R. solanacearum, X. axonopodis pv. vesicatoria ou X. oryzae pv. oryzae. Ces gènes avr déterminent la résistance de différentes plantes à ces bactéries. En revanche, antérieurement à notre étude, un seul déterminant d’avirulence avait été identifié chez X. campestris pv. campestris : avrXccFM, déterminant d’avirulence de la souche 528T sur la moutarde de Floride. Notre étude propose de façon unique la caractérisation d’un facteur d’avirulence contrôlant l’interaction entre deux organismes modèles dont les génomes sont entièrement séquencés : la souche 8004 de Xcc, avirulente dans le système vasculaire de l’écotype Col-0 d’Arabidopsis thaliana. Le produit de ce gène est injecté dans les cellules végétales par le système de sécrétion de type III. Par ailleurs, la spécificité tissulaire de cette résistance établie par notre étude est un élément nouveau dans la compréhension des interactions incompatibles : en effet, cette caractéristique n’avait jusqu’à présent jamais été rapportée pour un pathosystème. Xcc est connu en tant que pathogène vasculaire depuis les années 1970 (Wallis et al., 1973), et pourtant les déterminants moléculaires de cette spécificité tissulaire sont très mal compris à 213 Discussion générale et perspectives l’heure actuelle. Notre étude s’inscrit donc dans les balbutiements d’un axe de recherche qui s’avère très prometteur. A court terme, nous envisageons bien-sûr de déterminer avec précision la fonction du gène codant pour ce nouvel effecteur de type III, avrACXcc8004. Ce gène code pour une protéine possédant des répétitions riches en leucine (LRR) et un domaine Fic. Il sera tout d’abord intéressant d’étudier la contribution de ces deux domaines à la fonction d’avirulence de la protéine, en construisant des mutants délétés de ces régions. Par ailleurs, la présence dans cet effecteur bactérien de LRR, motif eucaryote typiquement impliqué dans les interactions protéineprotéine, suggère fortement que cette protéine pourrait interagir avec des protéines végétales in planta. Afin d’identifier les cibles d’AvrACXcc8004, nous effectuerons tout d’abord un premier crible de type double-hybride dans la levure transformée par une banque d’ADNc de l’écotype Col-0 d’Arabidopsis thaliana. Les cibles putatives d’AvrACXcc8004 identifiées par ce crible pourront par la suite être validées in vitro par co-immunoprécipitation ou par des expériences de GST-pull down par exemple, et in vivo par des techniques telles que le FLIM/FRET ou le système split ubiquitine. Il sera par ailleurs intéressant d’étudier l’effet d’une sur-expression de ce gène dans différentes plantes hôtes et non-hôtes, ainsi que la localisation de cet effecteur in planta. Enfin, les études menées dans le groupe de Dominique Roby montrent que cette résistance est contrôlée par un QTL (Quantitative Trait Locus) majeur chez l’écotype Col-0 d’Arabidopsis thaliana. Le clonage positionnel du gène responsable de cet effet quantitatif est en cours dans ce groupe ; la caractérisation fonctionnelle de ce gène devrait elle aussi fournir des informations fondamentales sur l’aspect « spécificité tissulaire ». 214 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES Références bibliographiques REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES Abe, A., Matsuzawa, T. & Kuwae, A. (2005). Type-III effectors: sophisticated bacterial virulence factors. C R Biol, 328, 413-28. Abramovitch, R. B. & Martin, G.B. (2005). AvrPtoB: a bacterial type III effector that both elicits and suppresses programmed cell death associated with plant immunity. FEMS Microbiol Lett, 245, 1-8. Abramovitch, R. B., Anderson, J. C. & Martin, G.B. (2006). Bacterial elicitation and evasion of plant innate immunity. Nat Rev Mol Cell Biol, 7, 601-11. Abramovitch, R. B., Janjusevic, R., Stebbins, C. E. & Martin, G.B. (2006). 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PhD SUPERVISOR : Matthieu ARLAT PhD CO-SUPERVISOR : Emmanuelle LAUBER SUMMARY The bacterium Xanthomonas campestris pathovar campestris (Xcc) causes black rot, a vascular disease on cruciferous plants including Arabidopsis thaliana. TonB-dependent receptors (TBDRs) are outer membrane proteins mainly known for the active transport of iron siderophore complexes in Gram-negative bacteria. Analysis of the Xcc genome predicts 72 TBDRs. Such an overrepresentation is common in Xanthomonas species but is limited to a small number of bacteria. Here, we show that only 9 Xcc TBDRs are likely to be involved in iron uptake. A genome context survey of the other TBDRs suggested that several Xcc TBDRs belong to loci potentially involved in the utilization of various plant carbohydrates, named CUT loci (Carbohydrate Utilization containing TBDR loci). We studied the sucrose CUT locus, which is required for full pathogenicity on Arabidopsis, and in which the TBDR transports sucrose with a very high affinity, suggesting that it might be a sucrose scavenger. We also focused on a CUT system constituted by two loci involved in xylan degradation and xylo-oligosacharide transport. We identified the transcriptional regulator of this system and characterized the plant inducing signals. The study of two other CUT loci, putatively involved in pectin utilization, was initiated. Finally, we noticed that several TBDRs/CUT loci are conserved in bacteria sharing the ability to degrade a wide variety of complex carbohydrates and displaying TBDR overrepresentation. We therefore propose that TBDR overrepresentation and the presence of CUT loci designate the ability to scavenge carbohydrates, thus controlling interaction with plants and/or adaptation to diverse environments. A distinct project led to the characterization of an Xcc protein containing Leucine-Rich Repeats (LRRs), named AvrACXcc8004, which we demonstrated to be injected into plant cells through the Type III Secretion System. Moreover, our results suggest that avrACXcc8004 functions as an avirulence gene whose product is not recognized in mesophyllic tissues and has a specific action in vascular tissues of Arabidopsis thaliana ecotype Col-0. MOTS-CLES : Xanthomonas campestris pv. campestris, TonB-dependent receptors, pathogenicity, CUT locus, sucrose, plant cell wall, Arabidopsis thaliana, type III effector, hrp, avirulence gene, xylem. AUTEUR : Servane BLANVILLAIN TITRE : Etude des récepteurs TonB-dépendants et d’un nouvel effecteur de type III de la bactérie phytopathogène Xanthomonas campestris pv. campestris. DIRECTEUR DE THESE : Matthieu ARLAT CO-DIRECTEUR DE THESE : Emmanuelle LAUBER RESUME La bactérie Xanthomonas campestris pathovar campestris (Xcc) est responsable de la pourriture noire, une maladie vasculaire atteignant de nombreuses crucifères dont la plante modèle Arabidopsis thaliana. Les récepteurs TonB-dépendants (TBDRs) sont des protéines de la membrane externe des bactéries à Gram négatif, connues pour leur rôle dans le transport actif des complexes fer-sidérophore. Le génome de Xcc renferme 72 TBDRs ; cette surreprésentation est partagée par les autres espèces de Xanthomonas mais est limitée à un petit nombre de bactéries. Nos travaux ont permis de montrer que seulement 9 TBDRs de Xcc sont impliqués dans l’acquisition du fer. En revanche, l’analyse des gènes encadrant les autres TBDRs suggère que certains pourraient appartenir à des loci potentiellement impliqués dans l’utilisation de carbohydrates végétaux, appelés CUT loci (Carbohydrate Utilization containing TBDR loci). Le CUT locus du saccharose a été étudié de façon approfondie ; ce locus contribue au pouvoir pathogène de Xcc sur Arabidopsis, et contient un TBDR qui transporte du saccharose avec une très forte affinité. Nous avons également étudié un système de deux loci impliqués dans la dégradation du xylane et dans le transport de xylooligosaccharides ; nous avons identifié le régulateur transcriptionnel et défini les signaux végétaux inducteurs de ce CUT système. L’étude de deux autres CUT loci potentiellement impliqués dans l’utilisation de la pectine a été initiée. Enfin, nous avons observé que certains TBDRs/CUT loci sont conservés chez des bactéries ayant en commun la capacité de dégrader efficacement des polysaccharides complexes, et présentant également une sur-représentation des TBDRs. Nous proposons donc que la sur-représentation des TBDR et la présence de CUT loci traduisent la capacité d’une bactérie à exploiter activement des carbohydrates et contrôlent l’interaction avec la plante et/ou l’adaptation à divers environnements. Un projet distinct a consisté en la caractérisation d’une protéine de Xcc possédant des Répétitions Riches en Leucine (LRR), appelée AvrACXcc8004, qui est injectée dans les cellules végétales par le Système de Sécrétion de Type III de la bactérie. Nos résultats suggèrent qu’avrACXcc8004 fonctionne comme un gène d’avirulence dont le produit n’est pas reconnu dans le mésophylle des feuilles, et présente une spécificité d’action dans les vaisseaux du xylème de l’écotype Col-0 d’Arabidopsis thaliana. MOTS-CLES : Xanthomonas campestris pv. campestris, récepteurs TonB-dépendants, pouvoir pathogène, CUT locus, saccharose, paroi végétale, Arabidopsis thaliana, effecteur de type III, hrp, gène d’avirulence, xylème.