Intégrer la biodiversité dans le bâti Caractéristiques et prise en compte Yohan TISON écologue Service Parcs et Jardins de la Ville de Lille Des espèces adaptées de longue date à l’architecture ancienne des villes Ph. Y. Tison, Lille Martinet noir (niche essentiellement dans les cache moineaux et sur la sablières des murs) Pipistrelles et Sérotine commune (combles, fissures et espaces vides divers dans la maçonnerie) Hirondelle de fenêtre (dans les moulures sous les balcons de façades Haussmanniennes) Rouge-queue noir (interstices diverses dont à l’angle des gouttières) Abeilles maçonnes (joint en mortier de chaux, trous des menuiseries bois) Lérot (dans les combles) Moineau domestique (cavités diverses) Des espèces adaptées de longue date à l’architecture ancienne des villes Des populations animales dont les effectifs ont beaucoup baissé ces dernières décennies: Ph. Y. Tison, Lille Hirondelle de fenêtre (- 40%) Moineau domestique (- 40% en ville) Lérot (constat d’une forte baisse des effectifs dans l’Est de son aire de répartition) Pipistrelle commune (tendance nationale à la baisse depuis ces 5 dernières années) Des espèces adaptées depuis peu au contexte urbain Ph. Y. Tison, Lille Faucon pèlerin Lézard des murailles Etc. La flore également concernée Nombreuses plantes chasmophyles, muricoles, rupicoles vivant dans les maçonneries Cymbalaire des murailles Epervières comme Hieracium lachenalli, H. murorum etc. dont des espèces rares comme H. glaucinum et H. sabaudum Nombreuses fougères comme la Doradille rue-de-muraille, la Doradille scolopendre la Doradille polytric et des espèces rares comme le Cétérach officinal, la Doradille noire etc. Ph. Y. Tison, Lille Problème de l’intégration du patrimoine naturel dans la restauration du patrimoine bâti : problème des restaurations de maçonneries Une insuffisante prise en compte dans la reconstruction des villes Une architecture contemporaine qui laisse peu de place à la nature depuis plusieurs décennies Ph. Y. Tison, Lille Peu ou pas d’espace disponible ou de façon très anecdotique Pas d’accroche possible (hirondelle de fenêtre) Collision mortelle avec les vitres Matériaux polarisants Urbanisations des friches ferroviaires refuges d’une biodiversité remarquable Réfection des églises excluant la faune protégée Ph. Y. Tison, Lille Lors des opérations de pose de grillages sur abats-sons des clochers: chauves-souris, chouettes effraie sont exclues de leur site de reproduction ou enfermées vivantes. L’éclairage et la pollution lumineuse Continuums d’obscurité coupés Pièges lumineux mortels pour une grande diversité d’insectes dont des espèces clefs de voûte Impacts sur l’ ensemble de la chaîne alimentaire: passereaux, poissons, chauves-souris etc. Ph. Y. Tison et V. Vergne, Lille Anticiper le problème sur l’espace public ET privé Éclairage public Pont Deûle Zone d’ombre Barrière écologique Exemples de prises en compte de la conservation/restauration de la biodiversité liée au bâti Dans la restauration des fortifications Relevé de la végétation et croisement avec l’état de dégradation de la maçonnerie Relevé et piquetage précis des pieds d’espèces patrimoniales protégées ou non Compromis et choix de placettes non restaurées/rejointoyées Ph. Y. Tison, Lille Intégration de gîtes à chiroptères et Martinets dans la maçonnerie Dans la restauration des fortifications Ph. Y. Tison, Lille Pose complémentaire de nichoirs Dans la rénovation du bâti ancien :les églises Intégration de passe à chiroptères dans les abat-sons, portes tourcombles, nichoirs à Faucons pèlerin, chouette effraie, choucas , martinet, chauves-souris sur deux églises, cinq autres prévues courant 2017/2018. Ph. Y. Tison, Lille Réflexion sur l’éclairage des bâtiments Dans l’écoconception des nouvelles constructions Intégration de microgîtes dans le parement (chiroptères, Martinet, Hirondelle de fenêtre, Lézards) Ph. Y. Tison, Lille 3D green: végétalisation des facades et des toitures avec des végétaux jouant un rôle dans les réseaux trophiques Dans l’écoconception des nouvelles constructions Afin de s’appuyer sur la trame des milieux rocailleux (friches ferroviaires et parements Vauban) création d’un réseau de toitures végétalisées extensives type pelouses sèches. Ph. Y. Tison, Lille Exemple :l’école Wagner où un substrat minéral a été ensemencé à partir d’espèces indigènes de milieux xérophiles d’écotype local et de greffons venant de nos sites. Quel réseau écologique ? Dans l’écoconception des nouvelles constructions Création de bassins et noues de tamponnement et d’infiltration en tant que zones humides d’intérêt biologique Ph. Y. Tison, Lille Exemple :Rives de la Haute Deûle Créer un milieu aquatique fonctionel Un m² suffit Recréation d’une trame noire N’éclairer que là où l’on en a le besoin en choisissant le bon luminaire (type de consoles, hauteur de mât) Eclairer avec la bonne lumière (type de lampes et longueurs d’ondes émises) Ph. Y. Tison et V. Vergne, Lille Eclairer quand on en a réellement besoin (horloge ou télédétection). Continuums d’obscurité Éclairage public Pont Zone d’ombre Barrière écologique Lutte contre la pollution lumineuse à la citadelle : lampadaire bas (verre quasi plat, système de pare-allume pour n'éclairer que le cheminement, extinction des feux de 11h30 à 5 h, ampoule sodium ne détruisant que peu l'entomofaune. Avant : mât de 15m éclairant toute la nuit à l’horizontale Sur le végétal autour des bâtiments Pour les insectes phytophages(défoliateurs à l’un ou l’autre de leur stade de vie) Sur l’Aubépine : reproduction d’environ 60 espèces de papillons L’Aucuba du Japon alimente certainement des insectes phytophages… mais au Japon ! Plantation de haie Utilisation d’essences indigènes adaptées à la taille et à la faune: Fusain d’europe, Erable champêtre, Cornouiller sanguin … AVANT Ph. Y. Tison, Lille APRES Bien choisir sont fleurissement Pas de fleurs doubles, favoriser certaines familles de plantes, mettre le plus possible de plantes indigènes • Merci Ph. Y. Tison, Lille Pose complémentaire de nichoirs