
le animal aboie
chien
un caniche aboient
défini/indéfini
abstrait/concret
sing./pluriel
•Propriétés
1. Permutabilitité dans un même environnement. Deux objects de même
catégorie peuvent se remplacer mutuellement dans un même environne-
ment : J’ai vu (le chienun oiseau ou dans un environnement de même caté-
gorie : si Xpeut figurer dans un environnement de catégorie Cet si Yest
de même catégorie que X, alors Ypeut remplacer Xdans tout environne-
ment de catégorie C(et inversement). Exemple : dans un GV de forme V
+ GN, n’importe quel GN peut être utilisé.
2. Déplaçabilité : J’ai vu le chien,Le chien, je l’ai vu.
3. Propriétés morphologiques. Exemple : en français, les verbes (et seule-
ment les verbes) se conjuguent.
4. Anaphores. Anaphores pronominales pour les GN : J’ai vu le chieni. Ili
aboyait . Anaphores en le faire, en do so, etc. pour certains GV : Jean a (relu son
mémoire)idans le train et Marie (l’a fait)idans l’avion,John (reread his Master)i
on the train and Mary (did so)ion the plane.
5. Coordination. Tendance générale des langues à ne coordonner que des
unités de même catégorie.
(3) a. J’ai vu le maire et son adjoint (GN et GN)
b. J’ai vu le maire et (∗beau + ∗hier + ∗avec Jean + ∗arrive)
Attention toutefois à l’ellipse : J’ai vu le maire, et avec son adjoint = « J’ai vu
le maire, et je l’ai vu avec son adjoint ».
6. Corrélations systématiques entre constructions ; par ex. V de sentiment
associé à des paraphrases de forme V support (anglais light verb) + GN
de sentiment : craindre + GN associé à éprouver de la crainte (pour +en-
vers) GN. Méthode employée dans les grammaires distributionnelles (Har-
ris 1951, 1982, Gross 1975).
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•Classification
Sont rangées dans la même classe les unités qui ont les mêmes propriétés.
Relation d’équivalence R= relation réflexive, symétrique et transitive.
. réflexivité : R(x, x)pour tout x,
. symétrie : R(x, y)implique R(y, x)et inversement, pour tout xet tout y,
. transitivité : si R(x, y)et R(y, z)alors R(x, z).
Exemple : ‘avoir le même âge que’.
Classe d’équivalence = tout ensemble maximal d’objets reliés par une rela-
tion d’équivalence.
La relation ‘avoir les mêmes propriétés que’ est une relation d’équivalence.
Les classes d’équivalence qu’elle définit « sont » (= ont pour nom) les caté-
gories syntaxiques. Ex. : GN = ensemble des unités qui partagent certaines
propriétés, GV = ensembles des unités qui partagent d’autres propriétés.
☞Peut-il y a voir des propriétés communes entre deux classes d’équiva-
lence ? Oui, en théorie, toutes les combinaisons sont possibles. Par exemple,
les N, GN, A(djectifs), GA (Groupes Adjectivaux), V, GV, Art(icles) par-
tagent la propriété d’avoir une distinction (souvent réalisée morphologi-
quement) entre sg et pl. Les GA et les GP peuvent modifier un GN.
☞A-t-on une liste finie et établie d’avance de propriétés ? Non, les listes
de propriétés s’enrichissent au fur et à mesure qu’on connaît mieux les
langues (≈zoologie et botanique) ;valeur informationnelle (6=objective)
des catégories syntaxiques.
☞Lien entre constituance et dépendance.
(4) a. Mary saw the student of linguistics and John ∗the one of history
(van Valin 2001, ex. 4.30, p. 128)
b. Marie a vu l’étudiant de linguistique et Jean celui d’histoire
c. Marie a vu l’étudiant en linguistique et Jean celui ∗en histoire
Possibilité de décomposer l’étudiant de N en l’étudiant +de N, alors que
l’étudiant en N forme un bloc. Voir :
(5) a. Je connais l’amateur de timbres et Marie celui ??de cartes pos-
tales
b. Jean est spécialiste de l’allergie aux pollens et Marie de celle ∗au
chocolat
Celui doit être modifié par un GP ou une relative. On a l’impression que
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