Terminale L/ES La mondialisation en fonctionnement
b. Les firmes transnationales •
Les FTN sont des acteurs emblématiques de la nouvelle phase de la mondialisation. Leurs activités
concernent tous les secteurs : elles peuvent être des sociétés pétrolières (Shell, Exxon), agroalimentaires
(Nestlé, Coca -Cola Cie), automobiles (Toyota, General Motors) ou de télécommunications (Nokia), des
entreprises de grande distribution (Wal -Mart, Carrefour) o u encore des groupes financiers (Japan Post
Holdings) • Elles réalisent plus du quart du PIB mondial et sont plus puissantes financièrement que certaines États.
Toutes ces firmes s’appuient sur une base nationale pour investir à l’étranger (ce sont les in vestissements
directs à l’étranger : IDE) et déploient des stratégies globales (délocalisations) dans le cadre de la sous -
traitance. • Les FTN des pays émergents sont de plus en plus influentes
: dans les mines (Arcelor -Mittal), l’énergie
(Sinopec pour le pétrole), l’électronique, les transports maritimes e tla finance, elles s’implantent de plus en
plus, renforcent la concurrence et bouleversent les rapports de force mondiaux. c. De nouveaux acteurs
• Les institutions internationales se préoccupent auss
i d’aide au développement (CNUCED, FAO) et
élaborent des normes universelles dans des secteurs spécialisés : droit du travail (OIT), justice (TPI), culture
(UNESCO)… • Les organisations financières et économiques (OMC, FMI) contribuent à la globalisation e
n promouvant le
libre-échange. Puissances, elles peuvent imposer des décisions aux États. Néanmoins, les États s’orientent
vers un pilotage informel par de grands sommets internationaux (G8, G 20) où sont représentés les pays
émergents à côté des grandes p uissances. • De nouveaux acteurs transnationaux non gouvernementaux se développent enfin
: réseaux sociaux
(Facebook), ONG. Une opinion publique mondiale est en cours de constitution, s’appuyant tout
particulièrement sur les nouvelles technologies de l’in formation. 3.
Mobilités, flux et réseaux : l’explosion des flux mondiaux Cf. cours manuel p. 92
:
L’intégration progressive des économies et des flux de marchandises à l’échelle mondiale ne pourrait avoir lieu sans
l’outil technologique.
a.
accélération des échanges, mobilité croissante des hommes, • En trente ans, le trafic maritime a doublé. Asie devenue nœud central de la circulatoin mondiale avec 40
%
des flux. • En 30 ans, multiplication par 4,5 de la valeur du commerce mondial. 15 États réalisent 75 % du
commerce mondial (Chine : 20 %, États-Unis : 11 %). • Nombre des travailleurs migrants est passé de 45 millions à 200 millions entre 1965 et 2010. 55 États
accueillent 75 % des migrants ; de migrations orientiées Sud/Nord se superposent des polarisations
Sud/Sud (vers le golfe persique notamment). Si les migrations de populations non qualifiées , féminines et
masculines se font avant tout en direction de pays du Nord pour des besoins industriels et la prestation de
services, on peut aussi souligner le caractère stratégique des migrations de « cerveaux » (ingénieurs,
universitaires...) entre pays développés, mais aussi, de manière croissante, entre pays du Sud et pays du
Nord. Les diasporas (diffusion d’une population dans un vaste espace : exemple de la diaspora chinoise)
jouent leur rôle dans le développement de réseaux commerciaux en Asie ou en Afrique.
b. Révolutions logistique et numérique
• De puissants réseaux logistiques relient des territoires lointains. Le gigantisme des nouvelles généra
tions
de navires porte-conteneurs tel le Maersk (cf. icône du chapitre sur le site du ML93) entraîne la sélection de
grands hubs maritimes adaptés (hub = nœud de correspondance d’un réseau de transport international qui
concentre et redistribue les voyageu rs, marchandises et informations dans de nombreuses directions). Le
conteneur a aussi révolutionné le transport par sa grande contenance et sa multimodalité (peut s’empiler sur
un bateau et après être chargé sur un camion). • Croissance des télécommunicat
ions : nombre d’internautes passé de 400 millions à 2 milliars (6 à 30 % de
la population mondiale). Mais fracture numérique persiste.