
Zones très denses / zones moins denses
Ça veut dire quoi ?
Concertation avec les opérateurs
La mise en œuvre de l’actuel Programme National ”Très Haut Débit” (THD) de juin 2010 prévoyait une
phase au cours de laquelle les opérateurs de télécommunications électroniques, au travers d’un Appel
à Manifestations d’Intentions d’Investissement (AMII), étaient invités à faire connaître leurs projets
de déploiements de réseaux de boucle locale à très haut débit sur des zones, situées hors des Zones
Très Denses (ZTD).
Dans la métropole, la situation est la suivante :
Dans les 4 communes de la ZTD, la construction du réseau THD jusqu’à l’abonné relève de l’initiative
et de la stratégie des opérateurs de réseau, mis alors en situation de pleine concurrence sur cette
construction.
Le reste du territoire métropolitain est concerné au titre des zones AMII. La partie terminale de
la construction du réseau jusqu’à l’abonné réalisée par un opérateur, est mutualisée selon des
conditions établies par l’ARCEP. Dévoilées en 2011, ces manifestations d’intentions ont été émises
par les opérateurs de réseaux ayant répondu (Orange et SFR), qui disposent d’un délai maximum de
5 ans pour en achever le déploiement effectif, une fois engagé, repoussant à 2020 la réalisation des
zones les moins rentables qui sont déjà les moins bien desservies.
Si l’initiative privée des opérateurs s’exprime pleinement, elle est réglementée et concourt à la réalisation
du volet 2 du schéma d’aménagement numérique. Lille Métropole, soucieuse de suivre le niveau de
déploiement sur son territoire, a engagé depuis mars 2012 avec les opérateurs et les communes, une
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Les Zones Très denses sont définies comme les communes à forte concentration de
population, pour lesquelles, sur une partie significative de leur territoire, il est
économiquement viable pour plusieurs opérateurs de déployer leurs réseaux
de fibre optique, au plus près des logements (décision n°2009-1106 du 22
décembre 2009 de l’ARCEP). Ces zones sont les 20 agglomérations françaises
où la densité est la plus importante et où le point de mutualisation peut, par
dérogation, être situé à l’intérieur de la propriété privée pour les immeubles
de plus de 12 logements ou locaux à usage professionnel.
Si en zones très denses la rentabilité structurelle, le cadre règlementaire et
l’historique des déploiements antérieurs permettent à chaque opérateur
de pouvoir disposer d’un réseau horizontal au plus près des immeubles, en
zones moins denses, il est nécessaire de mutualiser une partie importante
du réseau. Ceci permet de construire un modèle économique acceptable pour
les opérateurs, compte-tenu de leur contrainte de rentabilité.
Le 22 novembre 2012 a eu lieu le séminaire de restitution de ces ateliers initiés le 10 mai dernier, en
partenariat avec la Région Nord-Pas de Calais et la Ville de Lille. Leur bilan a cadré les introductions
de Michel François DELANNOY et Pierre De SAINTIGNON. Fleur PELLERIN, Ministre déléguée auprès
du ministre du redressement productif, chargée des petites et moyennes entreprises, de l’innovation
et de l’économie numérique, a exposé sa vision qui s’avère très proche de celle de Lille Métropole
La visite de l’appartement intelligent qui a suivi, a illustré les résultats d’une politique menée
depuis bientôt 10 ans en matière de développement économique par Lille Métropole, en
particulier en termes de soutien aux filières. Le Centre d’Innovation des Technologies Sans
Contact (CITC) a en effet assemblé un ensemble de technologies issues de startups locales,
dans le cadre d’un démonstrateur grandeur nature qui permet d’apprécier la face cachée des TIC,
celle qui est centrée sur l’humain et ses besoins essentiels.
Forte de ces contributions, Lille Métropole doit maintenant prendre des orientations en termes de
politique numérique, dans le cadre d’un schéma directeur dont les maîtres mots seront mutualisation,
innovation, expérimentation, gouvernance pour faire en sorte que le numérique contribue pleinement
à la ville intense et durable.
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