Frappes américaines en Syrie: Poutine dénonce une "agression contre un Etat souverain"
"Le président Poutine considère les frappes américaines contre la Syrie comme une agression
contre un Etat souverain en violation des normes du droit international, (se fondant) sur des
prétextes inventés" , a affirmé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par les agences
de presse russes.
«Un préjudice considérable»
La Russie est le principal allié du régime syrien et mène des frappes aériennes depuis la fin
septembre 2015 en Syrie, où elle a déployé avions et hélicoptères. "Cette action de
Washington cause un préjudice considérable aux relations russo-américaines, qui sont déjà
dans un état lamentable", a
déclaré M. Peskov.
"Mais surtout, comme l'estime Poutine, cette action ne nous rapproche pas de l'objectif final de
la lutte contre le terrorisme international mais dresse au contraire de sérieux obstacles pour la
constitution d'une coalition internationale pour la lutte contre (le terrorisme)", a-t-il déclaré.
"L'armée syrienne ne dispose pas de réserves d'armes chimiques", a affirmé le porte-parole,
estimant que " la destruction
de toutes les réserves d'armes chimiques
" par Damas avait déjà été constatée par l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques.
Pour le président russe, "les frappes américaines en Syrie sont une tentative de détourner
l'attention de la communauté internationale loin des nombreuses victimes civiles en Irak
", où des raids aériens contre l'organisation Etat islamique (EI) à Mossoul ont tué des dizaines
de civils fin mars, explique le porte-parole. "
Du point de vue de Poutine, ignorer complètement les faits concernant l'usage par les
terroristes d'armes chimiques aggrave considérablement la situation
", a déclaré M. Peskov.
La base de al-Chaayrate, dans la province centrale de Homs, a été frappée vers 00h40 GMT
par 59 missiles Tomahawk tirés par les navires américains USS Porter et USS Ross, qui se
trouvaient en Méditerranée orientale.
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