Index d'articles mis à jour le 17 Septembre 2013
Réchauffement... ou pas ? (05)
01. ‘The Era Of The Lawn In The West Is OverAs Drought-Weary Cities Urge
Residents To Save Water - Climate Progress, 12.08.2013
02. "La planète aura beaucoup de mal à soutenir un réchauffement de 4°C" - Jean
Jouzel, Le Monde, 19.11.2012
03. Le changement climatique est scientifiquement prouvé pour 77% de l'opinion
mondiale - Le Monde, 04.10.2012
04. Peut-on encore sauver le climat ? - Alternatives Economiques,
05. Davos, temple du libéralisme, s’inquiète du changement climatique - Terra Eco
06. Thanks To Budget Cuts, The Forest Service Is Out Of Money To Fight Wildfires -
Climate Progress, 23.08.2013
07. Le refroidissement du Pacifique provoquerait une "pause" du réchauffement
climatique - Le Monde, 28.08.2013
08. UN Chief Scientist Urges Action On Climate Change: ‘We Have Five Minutes
Before Midnight’ - Climate Progress, 03.09.2013
09. Five Terrifying Statements in the Leaked Climate Report - Mother Jones,
02.09.2013
10. Study: Global Warming Worsened 2012's Extreme Weather - Mother Jones,
06.09.2013
11. Study says climate change exacerbated half of recent extreme weather events -
The Guardian, 05.09.2013
12. Take a Frightening Tour Down America's 'Climate Change Highway' [with
Slideshow] - Alter Net, 11.09.2013
13. Temperature chart for the last 11,000 years - Kottke.org via Mo-Jo, 16.09.2013
14. PHOTOS: The Deadly Toll Of Colorado’s ‘Biblical’ Flood, So Far - Climate
Progress, 17.09.2013
15.
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BY KATIE VALENTINE
ON AUGUST 12, 2013 AT 5:34 PM
01. ‘The Era Of The Lawn In The
West Is Over As Drought-Weary
Cities Urge Residents To Save
Water
CREDIT: Sustainablelafayette.org
The southwestern U.S., an already arid region of the
country, has been parched by droughts over the last few
years. Now, a number of the region’s cities are cracking
down on a feature of American households that the
EPA says sucks up more than 15 percent of Americans’
overall water usage — the grassy lawn.
On Sunday, the New York Times documented the
growing aversion southwestern cities have to grass,
something city officials view as an impractical and
water-intensive luxury. Los Angeles, a city that in 2007 experienced its driest year in 130 years,
implemented a grass-removal incentive program in 2009 and has paid homeowners who tear up their
lawns a combined total of $1.4 million since then. The city pays $2 per square foot of grass, a rate
that increased from $1.50 this spring after the state experienced an unusually dry winter. In place of
grass, the homeowners are encouraged to plant native, drought-resistant plants like California lilacs
and species of succulents and cacti, creating a desert garden in the place of a standard, grassy lawn.
Between 40 and 70 percent of the water consumed in Los Angeles goes to outdoor usage, according
to the city’ Department of Water and Power, and most of that is used to irrigate lawns statistics that
make incentivizing lawn removal logical.
Los Angeles isn’t the only city to adopt tactics like this in the face of decreased water resources. The
practice of replacing grass with turf or drought-resistant plants began in 2003 in Las Vegas, a city
that, despite its lavish fountains, has been a pioneer in water conservation. The city pays
homeowners $1.50 for each square foot of lawn they remove or let die the climate is so dry in Las
Vegas that grass will shrivel and die in less than a week if it isn’t watered. Las Vegas also has a
tiered system for paying for water: up to a certain point, residents pay $1.16 per thousand gallons of
water, but after that point is reached, water rates increase up to $4.58 per thousand gallons. In Austin
and El Paso, Texas, residents can only water their lawns after the sun sets, and can be fined up to
$475 if they’re caught watering during the day. And Mesa, Arizona’s Grass-to-Xeriscape program
pays residents a $500 rebate if they replace 500 square feet of grass with a “water-thrifty landscape.”
So far, despite some residents’ attachments to the idea of a grassy lawn, the programs seem to be
working. From 2000 to 2010, the average per-person water use in Las Vegas declined by 30 percent,
with the grass-removal program alone saving 9.2 billion gallons of water. The average square foot of
grass in Las Vegas, a city which typically only gets about 4 inches of rain each year, takes 73 gallons
of water to keep alive, and so far, the city has paid residents and business-owners $200 million to
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remove 165.6 million square feet of grass. About 848 Los Angeles households have participated in
their city’s rebate program so far, converting 1.15 million square feet about 26 and a half acres
of grass into drought-resistant landscaping.
But an ongoing, severe drought in much of the Southwest could force many other southwestern cities
to adopt similar practices. After three years of drought, over-consumption of water and the natural
gas industry’s heavy water demands, 30 communities in Texas could run out of water completely by
the end of this year. Lake Powell and Lake Mead, the two largest reservoirs in the U.S., could soon
be required to reduce the amount of water they release to southwestern states, and Elephant Butte
Reservoir in New Mexico is at its lowest water level in four decades after three years of extreme
drought. These drier-than-usual conditions have made one expert declare the “era of the lawn in the
West” to be over.
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19.11.2012 à 16h21
Propos recueillis par Audrey Garric
02. "La planète aura beaucoup
de mal à soutenir un
réchauffement de 4°C"
C'est une prévision des plus alarmistes. Dans un rapport
publié dimanche 18 novembre, la Banque mondiale
redoute une hausse de la température mondiale
moyenne de 4 °C dès 2060bien au-delà du plafond de
+ 2!°C fixé par la communauté internationale.!
Ce réchauffement déclencherait une "cascade de
changements cataclysmiques" touchant essentiellement
les pays pauvres, souligne l'institution de Washington.
Pour Jean Jouzel, climatologue et vice-président du groupe scientifique du!Groupe d'experts
intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), le changement climatique suit un "scénario
dangereux, car, en l'absence de décisions politiques pour infléchir nos émissions de CO2, il risque de
nous entraîner vers des valeurs extrêmes de + 6 °C d'ici la fin du siècle".
La communauté scientifique estime-t-elle aujourd'hui qu'il n'est plus possible de contenir le
réchauffement du globe à +2 °C par rapport à l'ère pré-industrielle ?
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Jean Jouzel Il y a un consensus assez clair parmi les climatologues sur le fait que nous allons
dépasser la barre des 2!°C de hausse de la température mondiale d'ici la fin du siècle. On se situe
plutôt maintenant dans le scénario A2 du GIEC qui prévoit une augmentation de 3 °C à 4!°C des
températures moyennes d'ici 2100. C'est un scénario dangereux, car, en l'absence de décisions
politiques pour infléchir nos émissions de dioxyde de carbone (CO2), il risque de nous entraîner vers
des valeurs extrêmes de + 6 °C d'ici la fin du siècle.
Les engagements, volontaires ou contraignants, des pays sur la période 2012-2020 sont connus :
20 % d'émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990 pour l'Europe, –15 % entre 2005 et 2020
pour les Etats-Unis, soit l'équivalent de –3 % par rapport à 1990, et une augmentation de l'efficacité
énergétique pour la Chine. Même si tous ces engagements étaient tenus, il resterait encore 15 %
d'émissions en trop pour éviter de dépasser un réchauffement de la planète de 2!°C.
Au final, il faudrait d'abord diviser les émissions par trois pour atteindre 10 milliards de tonnes de
CO2 en 2050 contre 35 milliards aujourd'hui, puis ne plus émettre du tout jusqu'en 2100! c'est-à-
dire compenser totalement les rejets. Le pic d'émissions de gaz à effet de serre devrait par ailleurs
survenir au plus tard en 2020, ce qui n'est pas du tout la tendance actuelle, puisque les émissions
n'ont jamais autant augmenté qu'au cours des dernières décennies et continuent de le faire d'année
en année.
Quels sont les dangers qui menaceraient la planète dans le cas d'un climat plus chaud de 4!°C? Une
augmentation de 4!°C de la température du globe représente un changement majeur et très difficile à
soutenir pour la planète. Pour donner un ordre de grandeur, on considère que les changements
glaciaires et interglaciaires dans l'histoire de la Terre ont été provoqués par un changement de
température situé autour de 6 °C.
Il en résultera une élévation du niveau des mers de 50 cm à 1tre, entraînant le déplacement de
millions de personnes, des épisodes climatiques plus extrêmes, des périodes de précipitations et de
sécheresse intenses, des vagues de chaleur multipliées par dix, ou encore une acidification des
océans.
Les pays en développement seront en première ligne, notamment l'Afrique pour les pénuries d'eau et
l'Asie pour l'élévation du niveau des mers. Toutefois, les pays développés seront aussi touchés : les
sécheresses vont se multiplier dans l'ouest des Etats-Unis, les cyclones et tempêtes verront leur
intensité augmenter, l'élévation du niveau de la mer touchera la Charente-Maritime, le pourtour
méditérannéen ou encore le nord de l'Europe (Belgique, Pays-Bas, etc.) et la France pourrait voir
disparaître tous ses glaciers.
Surtout, le réchauffement se poursuivra au-delà de 2100. Avec cette trajectoire, on pourrait atteindre
+ 8!°C à + 10!°C en 2300. Des scénarios totalement inenvisageables commencent ainsi à émerger.
Quelles sont les solutions pour infléchir cette tendance ?
Les pays doivent tout faire pour diminuer les émissions de CO2 et non plus seulement les maîtriser.
Les solutions sont connues : diviser fortement les émissions du secteur des énergies fossiles, ce qui
implique de ne pas poursuivre dans le développement massif des hydrocarbures non conventionnels
comme les huiles et gaz de schiste, développer les énergies renouvelables pour fournir jusqu'à 50 %
de l'énergie d'ici 2050, gagner en efficacité énergétique dans le secteur du bâtiment, favoriser les
transports en commun ou encore limiter les émissions de méthane du secteur agricole. Ce sont des
voies à mettre en œuvre aujourd'hui de façon volontariste pour éviter de le faire de manière
contrainte et dans la panique dans quelques décennies.
Estimez-vous que la conférence sur le climat de l'ONU, qui doit débuter dans une semaine à Doha,
peut permettre de faire avancer les choses ?
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Cette conférence va permettre le réel lancement de la deuxième phase du Protocole de Kyoto, qui
s'établira sur la période 2013-2020. Mais elle ne concernera que 15 % des émissions mondiales,
avec l'engagement de l'Europe et de l'Australie. Le principal objectif de la conférence sera donc
plutôt de lancer les discussions pour obtenir en 2015 un accord de limitation des émissions de gaz à
effet de serre qui intègre tous les pays. Pour l'instant, les négociations sont au point mort.
Mais l'on peut espérer des évolutions positives : le président américain Barack Obama va peut-être
davantage s'impliquer lors de son second mandat, d'autant plus après la piqûre de rappel qu'a
constituée l'ouragan Sandy. La Chine est par ailleurs de plus en plus volontariste. Elle voit dans
l'écologie une voie de développement, en devenant par exemple le premier pays solaire et éolien.
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04.10.2012 à 11h58
Par Rémi Barroux
03. Le changement climatique
est scientifiquement prouvé pour
77% de l'opinion mondiale
Rizière au Cambodge le 21 Août.
Si le changement climatique s'impose comme une
réalité pour près de 90% des personnes interrogées
dans le cadre d'un sondage international réalisé par
Ipsos dans treize pays, la perception et l'explication de
ce changement diffèrent selon les pays.
Selon cette étude, menée pour l'assureur Axa et
présentée jeudi 4 octobre, 77% des personnes
interrogées estiment que "le changement climatique a été scientifiquement prouvé", 23% pensant
l'inverse. Cette proportion diminue dans les pays le climato-scepticisme s'est fortement exprimé :
aux Etats-Unis, les sondés ne sont plus que 65% à reconnaître la validité scientifique du changement
climatique. Le taux tombe à 63% en Grande-Bretagne et à 58 % au Japon. En France le débat a
aussi été vif, un tiers des personnes interrogées pense que la preuve scientifique du réchauffement
n'a pas été apportée.
Assez logiquement, l'inquiétude face aux conséquences possibles du changement climatique est elle
aussi inégalement répartie. Si, globalement, 88% des personnes se disent très ou plutôt inquiètes,
elles ne sont plus que 67 % aux Etats-Unis, 69 % en Grande-Bretagne et 77 % en France. Au Japon,
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