L’environnement et la santé
De mauvaises conditions ambiantes et une mauvaise santé vont souvent de
pair. Jusqu’à un tiers du fardeau mondial des maladies peut être attribué à des
indicateurs négatifs de l’état de l’environnement tels que la pollution de l’eau et
de l’air.
Promouvoir la salubrité de l’environnement exige la prise de mesures pour
protéger les populations et leur environnement contre l’exposition nocive à des
micro-organismes et des polluants présents dans l’eau, l’air, le sol et les
aliments.
Les problèmes
Les décharges de l’industrie, des usines
et les déversements d’eaux usées
peuvent contaminer les cours d’eau, l’air
et le sol. Les produits d’alimentation
humaine cultivés dans de telles
conditions peuvent aussi être
contaminés, ou sont de mauvaise
qualité et sont responsables
d’intoxication alimentaire et de
malnutrition.
Pollution de l’eau
Les rejets d’eaux usées, les déchets
des pâturages d’origine animale, les
fuites des fosses septiques, le bétail
pataugeant et souillant les cours d’eau
de leurs excréments sont des causes
communes de contamination
microbienne de l’eau et menacent la
santé des populations. Presque toutes
les infections gastro-intestinales comme
la diarrhée, le choléra, la poliomyélite et
la fièvre typhoïde sont transmises par
l’eau de boisson, polluée par des micro-
organismes spécifiques ou par des
aliments ou des objets contaminés.
L’usage de pesticides et d’engrais en
culture intensive peut être nuisible à la
qualité des eaux de surface et
souterraines. Par exemple, de fortes
concentrations en nitrate dans l’eau de
boisson des populations locales peut
être la cause de maladie telle le
syndrome de la maladie bleue
(méthémoglobinémie) chez les
nouveau-nés allaités au biberon.
L’eau non protégée ou stagnante offre
des sites de reproduction pour
moustiques et autres vecteurs
biologiques, capables de transmettre
des maladies comme le paludisme,
l’éléphantiasis et la dengue. Elle peut
aussi servir de réservoir pour le vibrio
cholerae (bactérie qui cause le choléra)
et d’autres bactéries.
Pollution de l’air
A travers le monde, beaucoup de
ménages se servent de biomasse
(résidus de culture, bois et déjections
animales) pour la cuisson et le
chauffage, dans des poêles à mauvais
rendement, sans aérage approprié. On
a estimé que deux millions de
personnes, surtout parmi les femmes
pauvres et les enfants, meurent chaque
année des résultats de l’exposition à la
pollution d’air intérieure.
La pollution atmosphérique locale
constitue aussi un danger pour la santé
dans beaucoup de grandes villes. Chez
les personnes sensibles, l’exposition aux
échappements des diesels peut
déclencher une réaction allergique.
Avec le réchauffement du climat, les
allergènes comme les pollens sont
concentrés dans l’atmosphère où, par
leur interaction avec les polluants
urbains tels que l’ozone, ils ajoutent à
une épidémie déjà croissante d’asthme.
Déchets bruts ou mis en
décharge
Les déchets organiques abandonnés à
pourrir dans les rues constituent un
risque sérieux pour la santé du fait qu’ils
attirent les rats et autres porteurs de
maladies.
Un lixiviat toxique de décharge est
produit lorsque l’eau de pluie ou d’autres
liquides traversent la décharge
entraînant des métaux lourds et des
déchets organiques en décomposition.
Si ce lixiviat n’est pas extrait, il peut
contaminer l’ eau et le sol. Beaucoup de
produits chimiques, tels que les métaux
lourds, ont tendance à s’accumuler dans
les sédiments, les matières organiques,
les plantes ou les poissons.
Le saviez-vous ?
Les maladies d’origine
aquatique continuent d’être une
des causes majeures de
maladie et de mort dans
beaucoup de pays moins
développés, où plus d’un milliard
de personnes boit de l’eau
insalubre.
Plus de cinq millions de
personnes meurent chaque
année de maladies se
rapportant à de l’eau insalubre,
trois millions meurent de
diarrhée et deux millions
meurent de paludisme.
La qualité de l’environnement
est un facteur déterminant des
chances de survie d’un enfant
durant ses premières années de
vie et a une influence profonde
sur son développement ultérieur
physique et mental.
Les infections respiratoires
aiguës, les maladies
diarrhéiques et le paludisme
représentent environ 40% des
décès d’enfants âgés de moins
de cinq ans.
Les allergies ont quadruplé
durant les 20 dernières années.
Un adulte sur trois développera
une allergie à un certain
moment. Quatre enfants d’âge
scolaire sur dix souffrent d’au
moins une allergie et un enfant
sur cinq souffre d’asthme.
Le simple fait de se laver les
mains avec du savon a coupé
de moitié le taux de diarrhée
parmi les enfants réfugiés au
Pakistan.
Prendre des mesures pour améliorer les conditions sanitaires !
La façon dont la santé humaine est menacée par la dégradation de
l’environnement varie selon les régions. Dans plusieurs parties de l’Amérique
du Sud et Centrale, l’Afrique centrale et l’Asie, les communautés sont
extrêmement vulnérables aux maladies d’origine aquatique et à transmission
vectorielle. La pollution atmosphérique menace les grandes zones urbaines et
les mégapoles. Par contre, les gens dans les pays développés sont plus
vulnérables à l’exposition des produits chimiques toxiques.
Prendre des mesures pour réduire les menaces pour l’environnement peut
apporter une contribution majeure à la santé des populations.
Prévenir les maladies d’origine
aquatique
Faire provision d’eau de boisson dans
des récipients propres qui seront gardés
couverts pour prévenir la contamination.
Traiter l’eau (bouillir, filtrer, désinfecter)
lorsque sa qualité est douteuse.
Couvrir les réservoirs d’eau de pluie pour
éviter de créer un habitat de reproduction
pour insectes.
Couvrir les puits pour les protéger de la
pollution et des agents pathogènes.
Nettoyer régulièrement les égouts
pluviaux, les canaux et les tuyaux
d’assainissement pour éviter que de
fortes pluies viennent inonder les eaux
usées.
Prévenir les maladies
respiratoires
Autant que possible, faire la cuisine
avec des combustibles plus propres
tels que l’énergie solaire ou le gaz.
Si on se sert de bois, s’assurer qu’il
y a une cheminée qui fonctionne
bien et laisse échapper la fumée
vers l’extérieur.
Les antioxydants, tels que les
vitamines A, E et C, peuvent aider à
prévenir les effets de la pollution de
l’air sur les inflammations
allergiques.
Aménager des terrasses jardins
pour garder les bâtiments frais et les
isoler pour ne pas perdre la chaleur,
économisant ainsi de l’énergie et
améliorant la qualité de l’air.
Utiliser les transports en commun ou
choisir des véhicules qui ne
dépendent pas des combustibles
fossiles ou qui les consomment plus
efficacement (à savoir,
convertisseur, hybride).
Améliorer l’hygiène et
l’assainissement
Se laver les mains au savon avant de
préparer les aliments, avant les
repas et après être passé aux
toilettes.
Suivre les « Cinq clés de la sécurité
des produits alimentaires » de l’OMS
pour réduire les risques
d’intoxication: garder tout propre ;
séparer ce qui est cuit de ce qui est
cru ; cuire à fond ; garder les
aliments à des températures sures ;
et utiliser de l’eau et des matières
premières salubres.
Composter vos déchets organiques
ou installer un élevage de vers de
terre plutôt que de tout jeter aux
ordures.
Traiter les eaux usées de façon
appropriée, p. ex., établir des étangs
de décantation.
Concevoir et entretenir des latrines
qui retiennent les excréments pour
empêcher la contamination de l’eau
et du sol et l’accès aux mouches qui
pourraient ensuite transporter des
germes jusqu’aux aliments.
Nettoyer les marchés car ils ont
souvent des surfaces glissantes et
sales. Faire attention aux conditions
non hygiéniques dans les zones
d’aliments cuits, aux ordures à la
traîne, aux murs sales, aux plumes et
excréments de la volaille sur pied.
Nettoyer les caniveaux, les terrains
de décharge et autres endroits
considérés comme pouvant abriter
les larves d’insectes vecteurs.
Eduquer les enfants sur la nécessité
d’une bonne hygiène et sur le lien
entre un environnement sain et un
corps sain et, en fin de compte, une
communauté saine !
Initiatives des membres
Au Ghana, Nettoyons le Volta a mis
en place un projet de démoustication
lequel, depuis ses débuts en 2001, a
réduit le paludisme de façon
significative.
Au Pérou, l’association Non
Nibopotati a introduit des toilettes
publiques au système de compostage
pour s’assurer que les matières de
vidange sont éliminées de façon
hygiénique et respectant
l’environnement
L’Organisation des Bons Penseurs
pour le Développement humain à
Kasur au Pakistan, organise des
séminaires pour sensibiliser aux
risques sanitaires de la pollution de
l’air et de l’eau et des mauvais
procédés d’élimination des déchets.
Complément d’information
Nettoyons la Terre
www.cleanuptheworld.org
Clean Up Australia
www.cleanup.com.au
Alliance en faveur d’un
environnement sain pour les enfants
www.who.int/heca
Fondation internationale des villes
saines www.healthycities.org/
Les enfants du nouveau Millénaire :
Impact de l’environnement sur la
santé : www.unep.org/cehh
Organisation mondiale de la Santé
www.who.int
Organisation panaméricaine de la
santé: www.paho.org
WaterAid - L’eau c’est la vie
www.wateraid.org.uk
Ces renseignements ont été mis à jour
en
j
anvier 2006
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