
3
évolué : bien tolérée d’une manière générale, elle rend les soins quasi indolores. De toute
façon, une visite de contrôle annuelle chez votre dentiste est un minimum.
Bon à savoir : maladies, médicaments, variations hormonales, consommation de tabac et
d’alcool modifient parfois considérablement l’équilibre de la flore buccale, forte de quelque
300 espèces de germes. Si caries et gingivites en sont les sanctions immédiates, cœur,
reins, articulations peuvent aussi en subir un plus ou moins grave retentissement. Patient,
médecin traitant et dentiste doivent donc être en phase dans l’échange d’informations.
De la naissance à 18 ans : apprentissage et surveillance
La première dent apparaît généralement vers 5-6 mois. Mais dès le 2e mois, il est conseillé
de passer une compresse imbibée d’eau sur les gencives, car la plaque dentaire peut déjà
venir s’y fixer. Moins les gencives sont agressées et irritées, moins douloureuse est
l’éruption des dents. Dès que celle-ci est effective, il est recommandé de rendre visite au
dentiste. Les dents de lait jouent un rôle capital dans la dentition. A cette période, une
pratique courante est à proscrire absolument : laisser l’enfant s’endormir avec un biberon de
lait ou d’eau sucrée, donc en contact prolongé avec les fameux acides criminels.
Entre 18 mois et 2 ans, initiation au brossage, deux fois par jour. Un âge où les enfants
imitent beaucoup les parents. Vu les résultats, c’est inquiétant… Jusqu’à 3 ans, le petitou
doit utiliser un dentifrice adapté, aux apports fluorés limités. Vers 6-8 ans, il se lance seul
dans le grand bain (de bouche). Son souci : une brosse rigolote et un dentifrice qui a un bon
goût. Affaire beaucoup moins drôle pour ceux qui portent un appareil dentaire, dont
l’entretien est contraignant. Enfin, dès 13 ans et jusqu’à 18 ans, les jeunes bénéficient d’un
bilan bucco-dentaire proposé par l’Assurance maladie (voir ci-après).
De 13 À 18 ans : le bilan bucco-dentaire
Instauré par l’Assurance maladie et les professionnels de santé, ce bilan est entièrement
gratuit, sans avance de frais. Il comprend un examen, d’éventuelles radios et des conseils. Il
doit être pratiqué dans les trois mois qui suivent la date anniversaire, chez le chirurgien-
dentiste de son choix. Si des soins sont nécessaires, ceux effectués dans les six mois qui
suivent le bilan sont remboursés à 100 % (après paiement), à l’exception des traitements
d’orthopédie dento-faciale et des prothèses dentaires.
Prothèses : demandez un devis
Les traitements dentaires figurent parmi les moins bien remboursés par la Sécurité sociale.
Mais la situation est très contrastée entre les soins proprement dits et les prothèses. Dans le
premier cas (actes de soins), vous paierez une consultation 20 €, un détartrage 28,92 €, une
dévitalisation de molaire 60,25 €. Tous ces actes sont remboursés à 70 % par la Sécurité
sociale et le complément par la mutuelle. De la même façon, une extraction de dent
permanente (20,90 €) vous sera intégralement remboursée. Pour tous ces actes, vous
n’aurez rien à débourser dans un centre de santé dentaire mutualiste (tiers payant).
S’agissant des prothèses, les tarifs « conventionnels », qui servent de base au
remboursement, sont le plus souvent nettement inférieurs aux prix réels pratiqués. Le
montant restant à votre charge sera plus ou moins élevé suivant les tarifs de votre
chirurgien-dentiste et les remboursements de votre mutuelle. Il est donc indispensable de
demander un devis détaillé avant toute intervention (c’est obligatoire depuis 1998). Dans un
3/5
Union régie par le code de la mutualité enregistré sous le n°444 279 699