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Participation extrapérinéale
Des travaux électrophysiologiques sur plus de 500 sujets effectués par l’un de nous
(E. de Bisschop) ont montré des liaisons radiculaires et vertébrales avec le périnée,
dont les atteintes peuvent conduire à des dysfonctionnements nerveux et
musculaires, et à des ptoses (syndrome spondylo
-pér
inéal).
De plus, il faut citer le cas de l’hyperlordose lombaire et de l’antéversion du bassin
qui dirigent les lignes de force intra-abdominales vers le plancher pelvien au lieu de
la région ano
-
coccygienne.
Les incontinences du post
-
partum.
Les atteintes éventuelles nerveuses et principalement musculaires que nous venons
d’envisager provoquent une hypotonie et une diminution réflexe des muscles du
plancher pelvien, avec pour conséquence la possibilité d’une incontinence. Celle-
ci
est urinaire, en général d’effort, dont le bilan repose sur l’EMG de l’élévateur de
l’anus et du sphincter, la conduction nerveuse terminale, le réflexe sacré et les
explorations urodynamiques. Mais une incontinence anale peut aussi être très
rarement présente. Son bilan repose sur les explorations fonctionnelles ano-
rectales
manométriques, l’EMG et l’échoendoscopie.
Les incontinences urinaires du post-partum sont relativement fréquentes puisqu’elles
intéressent 30% des femmes environ, chez qui l’électrostimulation s’avère bénéfiqu
e
sur la majorité d’entre elles.(A. Pigne)
Quand débuter l’électrostimulation
?
La restabilisation fonctionnelle des structures du périnée à la suite de l’orage neuro-
musculo
-vasculaire consécutif à la descente fœtale et à l’accouchement couvre un
laps de
temps de 6 à 8 semaines. C’est à cette date que l’électrostimulation peut être
instituée chez les patientes présentant une incontinence urinaire, ayant à l’esprit le
vieil adage des électrologistes « un jour de perdu, une semaine de perdue ; une
semaine de perdue, un mois de perdu ». Le fait de s’abstenir d’électrostimulation
prive la patiente d’un moyen qui s’avère efficace en pratique et qui peut éviter la
formation de zones de fibrose musculaire qui fragiliseront le muscle dans l’avenir.
Entreprendre l’électrostimulation plus tardivement, six mois après l’accouchement
par exemple, est une absurdité qui peut être aussi bien remplacée par l’abstention.
L’accouchement est l’une des principales causes d’incontinence. Le rôle de
l’électrostimulation s’avère im
portant pour la combattre, pour permettre une meilleure
efficacité des techniques de biofeedback, pour prévenir des séquelles tardives, pour
réduire le nombre d’incontinences se manifestant lors de la ménopause ou du 3e
âge. Mais l’électrothérapie doit être instituée précocement, dès que l’état tissulaire le
permet, c’est à dire la 6e ou 8e semaine après l’accouchement. Rappelons qu’une
gymnastique abdominale s’avère néfaste si elle est pratiquée sur un plancher pelvien
dysfonctionnel.
Quelle électrostimula
tion
?
Celle
-ci dépend de la nature de l’incontinence qui est précisée par les
explorations
neuro
-
urologiques
. Effectuées dès le retour de couche, soit six ou sept semaines
après l’accouchement, elles mettront en évidence le type d’incontinence (d’effort,
par