Ces systèmes permettent entre autre de contourner l'inhibition par la roténone.
Le complexe I et le complexe III transfèrent 4 protons par NADH, et le complexe IV en injecte 2. Chaque NADH injectera 10
protons dans l'espace inter-membranaire. Il faut 3 proton par ATP, ainsi, un NADH formera 3 ATP. A chaque fois qu'un FADH 2
entre, on aura plus que 6 protons, donc 2 ATP. Il en est de même pour les NADH déshydrogénase de la face externe.
Si on fait le bilan énergétique :
•2 ATP par le cycle de Krebs,
•2 ATP par la glycolyse
•24 ATP par les 8 NADH synthétisés par le cycle de Krebs
•4 ATP par les deux FADH2.
•4 ATP par les NADH de la glycolyse (pris en compte par la déshydrogénase externe)
•
On a bien 36 molécules d'ATP pour une molécule de glucose chez les végétaux, soit 1050 kJ. Le rendement est de 37 %
(oxydation totale du glucose à 2870 kJ).
Les mitochondries végétales sont capables de respirer en présence du cyanure, grâce à une oxydase alternative capable de
récupérer les électrons de l'ubiquinone, et de les transférer directement à la molécule d'oxygène, court-circuitant complètement
le complexe III et le complexe IV. Cependant, ce système est peu générateur d'énergie (seulement par le complexe I). Cette
protéine est un dimère, chaque monomère contenant un atome de fer (responsable du transfert d'électron), capable de
reconnaître les ubiquinones et l'O2 (affinité 10 fois inférieur que Complexe IV). Les monomères peuvent être liées par un pont
disulfure (peu active) ou réduite (très active). On considère actuellement que la réduction de ce pont disulfure est une manière
de réguler ce système. Chez l'Arum, la thermogenèse des fleurs (rôle pollinisateur) utilise l'oxydase, limitant la genèse d'ATP
mais permettant la dissipation de l'énergie des composés réduits non utilisés.
6) Les navettes mitochondriales
La plupart de l'ATP synthétisée va être exporté vers le
cytosol par un antiport ATP/ADP. Des transporteurs de
NADH permet l'entrée du NADH pour éviter de court-
circuiter le complexe I (bien que ce processus soit
minoritaire), une par le biais du Malate/oxaloacétate
(équilibre du pouvoir réducteur de chaque côté) qui permet de
transférer le pouvoir réducteur, et une glutamate/aspartate.
7) La régulation de la respiration dans les mitochondries végétales
La vitesse de la respiration mitochondriale va être contrôlé par la charge énergétique cellulaire (ATP/ADP). Ainsi, dans une
cellule métaboliquement très active, la respiration sera forte. Au contraire, elle sera très faible dans les cellules quiescentes.
D'un côté, la voie des cytochromes génère beaucoup d'ATP, et la voie alternative moins.
On peut donc penser que cette voie alternative à d'autres objectifs :
•La cellule a nécessité de maintenir un équilibre redox : accumulation de pouvoir réducteur sans nécessité de synthèse
d'ATP. La voie alternative peut donc réguler le pouvoir réducteur, sans déséquilibrer la charge énergétique. Dans la
maturation des fruits, on trouve deux types : les climactériques (forte augmentation de leur intensité respiratoire lors
d'un stade de la maturation allant de paire avec l'éthylène) utilisent essentiellement l'oxydase alternative.
•Cette oxydase alternative a également un rôle dans la réponse au stress : dans les mitochondries, des formes actives de
l'oxygène sont générées. Or on sait maintenant que ces espèces ont un rôle dans la signalisation cellulaire. La voie
alternative baisse les chances de générer des espèces actives de l'oxygène. Ainsi, cette voie permet donc de réguler la
réponse au stress des plantes.
8) Les fermentations alcooliques et lactiques
Dans certaines conditions, les plantes devront passer d'un métabolisme aérobie à anaérobie, situation devant être transitoire. Le
riz va germer en anaérobiose, nécessitant un métabolisme de fermentation pour la croissance de la première feuille et du