«La Critica. Rivista di Letteratura, Storia e Filosofia diretta da B. Croce», 26, 1928 APPUNTI E DOCUMENTI (Contitiuaziolie:vedi fascicolo prcceclente, pp. 92-108) CLIIE. Mon cher ami, rg septsmbre ' I&. Je vous retourne Ies Q r feuilles d'dpreuves qrie vous avez bien voulu, lire(1); je vous remercie pour tout le travail que je vous occasionne. Voici quelques explications complenientaires. Feuille 4, note T, dernière ligne. J'ai voulu dire que géneralement les ,kcoles ne ressemblent pns à ce que Newman suppose; elles sont beaucoup inoins ititelligentes que cela et recberchent plut6t des formules que des ddveIoppements de pensée. Ne cherchant que du nouveau et voulant 6veiller le meme goQt chez mes lecteurs, je ne peux &tre chef d7&cole? sur tout étant donné que les écoles ressemblent rarement h ce que dit Newman. J1 faudrait peut-&re paraphraser, puisque vous avez trouvé le texte obscur. EeuiIle 7, Iigne 17;feuille 8, ligne 6 et Iigne 22; feuille g, Iigne rg; feuille ro, Iigne 2 i ; j'ai mis partout reden~ionepour traduire délivrance : il y avait eu plusieurs mots employès; j'ai pris celui qui me semblait avoir 616 employk le plus souvent par le traducteur. Feuille 3, ligne 20, Le mot depresso ne porte-t-il pas à 12Equivoque pÒur rendre imprrissnntP Le courage pcut Ctrc impuissant sans ?tre déprimé. Feuille i r, ligne 9. Le mot m e r i d i ~ oest ernployè en parlant d'un changernént de laiiiude, et i la ligne suivante en parlailt d'un changement de lo~tgitude.II y a évidcmment dquivoque. ( I ) Si tratta ilella traduzione delle Rcyexions sttr la violence, fatta da A. Sari~oe pubblicata dal Latcrza (Cotisidera,cioni sttlla viole)t,cn, Bari, xgog; n.a ed., 1925). © 2007 per l’edizione digitale: CSI Biblioteca di Filosofia. Università di Roma “La Sapienza” – Fondazione “Biblioteca Benedetto Croce” – Tutti i diritti riservati «La Critica. Rivista di Letteratura, Storia e Filosofia diretta da B. Croce», 26, 1928 FeuilIe 1 3 , lijine 14. J'ai employé une formule (abon~ination de In d6solation) qui est empruntée à la Bible: DanieI, XI, 5, et Mathieu, XXIV, i 5. I1 s'agit d'un des grands s i ~ n e sq u i vont annonter la fin du monde. T .e doute que l'expression employée par le trziducteur rende bien le texte biblique. Fcuille r3, note I . Est-ce que Ie rnot npache ne correspond pas reppiszn? C'est u11 crirriiriel qui assassine le passant au coi11 d'une rue si le passanr ne lui donne pns son argent. Feuille 14, ligne I I . Pourquoi ne pas traduire te mot e~ztorrrcrge? J'ai vorilu par1er des notnbi-eus jeunes gsns qui remplisscnt le cabinet du ministre ot font les personnages irnportnnts. Feuille r4, ligne i 2. On appclle boitissetrr, dnns le style familier, le charlatan qui vnnle u n rernèdc sur la place, ou l'acteur forain qui sante la beaut; du spectacle naqiiel i1 convie les passants. Lc bonisscur est celui q u i fait les bonimettts: ce dernier 111ot cst dans 1,ittrC. Je pense qu'il doit y avoir un mot correspondunt en italici1. Feuille r q , note 2. Pourquoi ne pas avoir traduit le mot brochztre? Feuille 15. Jz pense que le point d'intérrogation s'applique h scienqa tnnledetrn. J'ai voulu dire que !e clergé, sous l' influence de J. de Muistre, a regardf la sciencr morlcrna cornnle une chosa dangereuse. Des catho!iqiies iristruits sont aujourd'hui eff-rny6 de l'ignorante que les thèses [Se ,T. de Moistre ont fnvorisée; ils attaquent ces thèses, en en signalrint le danger e t les tournnnt a u besoin en ridicule. D'autre part Ics ennemis de l'&glise s'sppliquent à fairc que le mythe de la guerre engsgde entre 1'kglise et Satnn ne se rajeunisse pas. FeuilIe 28, ligne 27; feuille 29, ligne 31; feuille 31, ligile IO. Je crois qu7jI vnudrait 111ieux Iaisser en fratlqais le inot Blc.11,q u i a un sens très d6termiiik dans ilotre ìangue politique clepuis quelques nt~nécs. Feuille 30, lisne 4r. I1 y avait dans le texte franqais u n affreux provincialisnie belge: « St~vex-vouz,sais-tu, pour une fois ».C'est en raison de ce piovincialismc que j'avais mis In note 4 ; celle-ci perd se raison d'&e avec I;i traduction ndoptde qui ne laisse pas soupqonner que je disais quelque chose capnble de ridiculiscr les Beiges, Le mieux serait de laisser le provincialisme sans Ie traduire, ti ce qii'il me sen~ble. J'ni indiqué pIusieurs bfancs à Iaisser entre des alindas pour faciliter la lecture. Je vous envoie une coupure des Déb'qts relative au Congres dlHeidelberg. Je joins h mon paquet u n n.0 de la Coopdrntion des id6e.s. Cetie retTuc est rédigee par Deherma, ancieii ouvrier typogra phe, qui avait fonde une UniversitC populaire Rorissante, qui a fait dcpuis un bon muririge et qui vit mniritctizint dans le 1~4idi. Cornme beaucoup de printaircs, il est très fdru de scieiice et d e plus positivistc. Comme vous n'ovez pas beaucoup d'admiration pour le positivisme, j'ai pensé que sa diatribe vous arnuserait. Au moinent d'envoyer cctte Iettre, j'ai recu u n mot d e PJI. Antonio © 2007 per l’edizione digitale: CSI Biblioteca di Filosofia. Università di Roma “La Sapienza” – Fondazione “Biblioteca Benedetto Croce” – Tutti i diritti riservati «La Critica. Rivista di Letteratura, Storia e Filosofia diretta da B. Croce», 26, 1928 Sarno, le trnducteur, q u i rnc prie d'eiivoyer Ies dpreuves chez vous; jt. ne recornmence donc pus ma lettre. Si queIques points paraissent obscurs, je vous priernis de me le faire savoir. Je voudrais bicii qu'on n'oubliut pas de reproduire la dédicace que j'ai mise en tetc du Iivre. P. S. Feuille 18, iigne 38. BiIE of+ihyfzis. N':tyant pas de dicrionnaire anglais sous la main, je ne sais pas s'il f i u t righis ou righf: prière de vérifier. CLIV. Je n'ai pas I' inten tion d'écrire une priface pour l'idition italieilne de la Violente; je ne scrais gucre capnble de la friire e11 ce rnoinent, e t jl y a d'ailleurs des choscs B dire spécialement pour l'ltalie que je n2 sais pns. Ne pourriez-vous avoir I'obligeance de inettre quelques pages en tete de mon livre? nul ne peur niieux que vous en montrer l'intéret pour I'Italie. Leone m'écrit qu'il fait traduire le Progrcs et qu'il s'arrangera pour trouver un dditeur; je crois que ce Iivre attaque les erreurs modernes sur le point capital. Je nJai pas e u encore le temps de lire votre communication sur l'esil~ktique( I ) . - - 7 octobre 1908. J'envoie aujourd'liui à M. Sarno un paquet d'dpreuves corrigées; je crois que le volume sera pr6t avant In fin d c l'anndc, étant donnde la rapidité avec InquelIe marche l'imprimeur. Il tiient de paraitre u n volume sur Cournot (2),q u i vous inrljressera peut-&tre; si vous ne l'avez pas recu, je dirai h M. Rivière, qui est l'&diteur, de vous I'envoyer. Cortrnot commence à &tre lu en France; mais ses livres sont introusables aujourd'hui, ainsi qu'onz~estbien aise d'en avoir un rdsumé. CLVI. 12 - octobre 1908. J'écris à X. Ldon pour lui demander de me faire envoyer les kpreuves; je les corrigerai suivant votrc desir. I1 est regrettable que tout votrc discours n'ait pas étd réproduir dans Ia Revue de métnphjcsique; j'ai ( I ) Al Congresso filosofico intcrnazionalc di Meidclberg: Il carattere lirico dcll'aute e I'infiti,cione ptfr-a (rjstamp. in P,-oblenti di estetica). (2) Quello del Mentré. © 2007 per l’edizione digitale: CSI Biblioteca di Filosofia. Università di Roma “La Sapienza” – Fondazione “Biblioteca Benedetto Croce” – Tutti i diritti riservati «La Critica. Rivista di Letteratura, Storia e Filosofia diretta da B. Croce», 26, 1928 lg0 APPUNTI E DOCUMJSNTI peur qu'un resumé ne le defgure un peu. - Je viens de recevoir la Philosophie ~nodcrned'AheI Rey, dans laquelle j'admire la f;icilité avec laquelle les jeunes gelis nrivigtrent au milieu des dificultds qui effraici~t Iciirs anciens. C LVII. Je pense que M. Sarrio vous aura envoy6, aaec ines dpreuves, Ia lett r e que je lui ai adressCe pour lui signnler les points qui me semblaient tnériter correction. - 3c pense que votre article ferait, en @Retiune. ex- cellente introduction h niqn livre auprès du public i talien ; peiit-&tre faudrait-il rgduirc un peu ce qui est dit de Renan: c'est h vous d'apprdcier cela en C p r d iiu gofit du public. - Léon m'a envoyd votre manuscrir h traduire; je regrette que vous ayex ci13 résumer; la conférence était déjà terriblemcnt concentrée; on va trouver votre esposé bien hég4lien; la terminotogie hégélienne n'est plus du tout faniilière h mes comparriotes. CLVIII. 24 octobre 1908. En revoyant le bel article qiie vous avez consacré à mes travaus dans la Critica du 20 juillet 1907,j'ai remarqué que peut-&re les lecteurs italiens attaccheront à une citatioli, q u i se trouve !i la psge 323 un sens qui n'est pas tout 11 fiait le bon. A la ligne 1 5 se trouve le mot e'conomic 3 propos du dogrne trinitaire; il serait peut-&tre bon de mettre une note porir indiquer que cctte expression est de Tertullien: il entend exprimer que la inonarchie divine est orgnnisée. Voici ce que dit l'abbé Tixérant., professeui h 1'1nstitut catliolique de Lyon: rc avant tout, remarque [Tertullien], il fuuf riffirmer l'uniti de Dieu: mais cette unite r~'excluc!pas une certaine Ccnnomie. Le mot oixo+rol~E&est cher à Tertullien; il iiidiquc, seIon lui, rlu'il y a en llieu une dispensation, une communication de l'unite qui en fait découicr une trinité: unitalcm in trinitaiern disponib ». Cette dispensation ne divise pas l'unite, elle Ia distribue seulement: elle ne renversc pas la monarchie, elle l'organise » (TixCrnnt, Hisioire des dopuies :Ln the'otogie nnldnicc'ennc, p. 336). Tisdrant cite 5 t7appui d e son dire: TertuIlien, ndversus Pra*renni, 2-3. Je crois quc Ies Pères de ~ ' l ? ~ l i sont e trouvé cela plus simple que ne nous paralt I'etre, parce qiiyils avaient soiis les yeux le système des magistratiires coll6giales romaines; chaque consul opérait seul, mais Ctait le consiilat tout entier; quand il y a eu un associ6 h l'Empire, il a de mCme dté l'Empire. Le rnot économie » n'a donc pas ici lo sens qu70n lui donne aujourcl'hui, et il ne faudrait pas que les lectetirs crusseot quo je veuille introduire du rnat6rialìsme dconomique dans f'histoire d u dogme trinitaire. © 2007 per l’edizione digitale: CSI Biblioteca di Filosofia. Università di Roma “La Sapienza” – Fondazione “Biblioteca Benedetto Croce” – Tutti i diritti riservati ' «La Critica. Rivista di Letteratura, Storia e Filosofia diretta da B. Croce», 26, 1928 Je suis revenu dans l'article sui- ic rnodernisme sur la question rcla.tive aiix rapports de la thdologie et de Ia science (i), TI me sernble de plus :en plus certain que l'historien fait beaucoup plus acre de philosophe .que de savant; il faut, coinme I'i~ldique Bergson h propos de Ia biologie, .que le philosoplie se mele dc discuter Ics faits et qu' il ne Ies reqoivc -pas humblement des mnins d u savant. J'ai eu f'occasion de pnrler de cette extension de sa doctrine à l'histoire avec Bergson; i1 la trouve très satisfaisante, et je ne serais pas étonné s'il se mettait h faire quelque .travail dans cet esprit. Si la philosophie est un grand Clérnent des recits historiques, il ne faut donc plus donner ce rdcit pour de la science, et la théologie peut, sans se rnettre en conflit avec la science, s'appuyer une ,phiIosophie q u i a conduit h un rdcit particuiier aus croyants. Quand j'ai kcrit mon livrc sur Rexiaii, cette idee était loin d'$tre aussi claire pour moi qu'elle l'est aujourd'hui ; la lecture de l'kvolufion cr4atrice rn'a ;beaucoup Cclfiird sur ce point. Il me semble qu' il est très irnportant, d a n s l7in1Cr6t de la science, aussi bicri que dans celui d e la philosophie, d e ne pas confondre science et philosophie, comme on l'a fait si longtemps; c'était l'erreur fondamentale du rationafisine. Bergson m'a dit hier qu'il 11'avait pas été à Heidelberg, parce ,qu7ayant dtd malade, il n'avait pu dcrire sa confdrence sur le devenir. I1 ne sait pas quanti il pourra l'kcrire. J'ai dit à l'dditeur de vous envoycr le Cournot da Mentre; je pense qu'il l'aura fait; si vous tle le recevez pas d'ici quelques jours, prévenez:mai et je Iui rappellerai certe affaire. Dans le dernier n.0 du Mouve?ttertt socinlisie Arturo Labriola dit ,qu'à Milan une partir! de la haute banque est jlcii~eeb socialiste (p. 3r9, ligne 32). Voilzli donc 1'Italie logke 8 l a mcme enseigne que la France. 23 novembre 190s. C Vous alIez recevoir un volume de Daniel I-lalkvy su Nietzsche (2); ce 'livre ubtient ici un sérieus succhs, perce qu'il est fort bien écrit et que i'auteur a peint son héros avec una profonde syinpatliie; il a pu ainsi .faire comprcndre l'euvre par la vie de l'homme, sans entrer dans l'analyse des productions de Nietzsclie. 11, IlaICvy serait très heureux si vous .fassiez tlous-meme la critiqire de son livre dans la CI-iiica: je crois que .ce Iivre merite, en effèt, un exameil d r i e u s ; il iiie semble qu'il aurait .gagnC ii &tre ptus nuuincé: il y avait dans le monde qui entourait NietzscEie (1) A proposito della critica che su questo punto gli avevo mossa nel mio -citato articolo. (2) La vie de Fréderic Nief,-sclze (Paris, Calmun IRvy, 1908). © 2007 per l’edizione digitale: CSI Biblioteca di Filosofia. Università di Roma “La Sapienza” – Fondazione “Biblioteca Benedetto Croce” – Tutti i diritti riservati «La Critica. Rivista di Letteratura, Storia e Filosofia diretta da B. Croce», 26, 1928 APPUNTI E DOCUMENTI 192 des gens qui ont beaucoup contribue h faire son malheur et à l'empecher de proditire ce qu'on devait nttendrc de lui: tous ces niessieurs ont 616 bien f~tnestespour Nietzsche. J'ai requ Ies 2 exemplriires que vous m'avez fait envoyer' de votre. FilosoJia della pratica; je rernettrai à Berth celui qui lui est destine. Vous feriez bien d'en faire envoyer à Bergson, dont l'adresse est: 18, avenue des Tilleuls - Villa Montrnorency, Paris (1G.e arr.). II m'a dit que votre Estetica l'avait fòrt intdressd. - Je suis tout à fait dkmoli et: je ne suis quand je pourrai reprendre un travail sérieux, m$me de lecture. - PrezzoIini rn'a 6crit qu'il allajt faire paraitre une revue ( r ) dans laquelle voits avez acceptd d'écrire. I1 y a vraiment trop de revucs en Italie (comrne en France, d'ailleurs); je suppose qu'i1 nous laissera tranq u i l l e ~avec son pragmatisnie, don1 il semble $tre un peu revenu. Je vous renvoie les épreuves des feuilles $4-103.Il y a peu de remarques à faire, Page 85, ligne 14-15. Le mot pnrlicokrri se tiouve deux fois et dans. 2 sens distincts. Page 90, Iigne S . La phrase semble un peu embrouillée. Page go, lignc 25. Procedere equnbilc rend-il bien le sens de modèration 7 Prezzolini rn'a envoyé un cirticIe qu7il a fait sur Bergson; il me. semble le traitei un peu Iègèrernent. Ce retour à Hegel par la voie de Rergson étonners beaucoup celui-ci, qui ne voit aucun rapport entre ses idées et celles de I-Iegel. Il m'a nppris quc Papini a cessé d'&re pragrnatiste: il ariraif mieux fait d e commencer par là; ce qui les avait séduit tous lcs deux dans le pragmatisme, c'étriit la nouueautk ct un certain ton de ii~nchiaveIismedilettante. 5 janvier 1909. Je vous envoie les épreuves du chnpitre V. À la pago izo il y n une citation des Saggi di criticrr del nznrxis?tzo; le traducteur n retraduit n o n (I) La Voce. © 2007 per l’edizione digitale: CSI Biblioteca di Filosofia. Università di Roma “La Sapienza” – Fondazione “Biblioteca Benedetto Croce” – Tutti i diritti riservati «La Critica. Rivista di Letteratura, Storia e Filosofia diretta da B. Croce», 26, 1928 LETTERE DI GEORGES SOREL A 8. CROCE l93 texte franqais; il faudrait evidemment reproduire la traduction de Racca, telle qu'elle se trouve dans le volume kdité par Sandron. (3'ai seulemcnt supprimé e? ajouté quelques notes). - Vous devez avoir requ, il y a une huitaine de jours, un paquet d'épreuves coniprenant la fin du chapitre IV. Je les ai envoy&es le 23 décembre. - Je vais mjeux depuis quelque temps; mais je ne sais pas encore qnand je reprendrai le travaii et ce que je ferai. Je laisserai beaucoup de choses que j'avais cornmencées. Dsns le dernier n . O du journal de Prezzolini il y a un bien terrible acte d'accusation contre 1'Universitd d e Naples. Il y a UII siècle que je d a i eu de tros noureiles, et dans ce ternps s'est produite cette horrible catastrophe dans laquelle vous devez avoir perdi1 plus d'un ami (I). J'ai requ une lettro de Prezzolini me demandant d e collaborcr h Lo Voce; niais je n'ai vraiment ni le temps ni le got~t d'dcrire niaintcnant des articles; je me retire pour taclier de mettre sur pìed des Etudes rincieiines. J'ai reGo aussi une lettre de la AMonn~schrt'ft fur Sociologie; cette revue se pubIie Jepuis cette annde ti Leipzig chez Fritz Eckardt. Vous devez savoir ce que c'est. CeIa raudrait-il la peine d7y envoyer quelques fragments? - - 5 février 1909. Je vous renvoie Ies éprcuvcs du chapitre VI. Dans le texte franqais, p. 205, ligne 6, il y avait une coquille; au tieu de rajeunissement d u gobt par les anciens chants nationnux qui stiivirent ces guerres 13, il faut lire r!jeunissement . qui suivit ces guerres n, Le traducteur a Cti. embarrrisd devont un texte qui tl'offrait guère de sens (pace 254, ligne 6 de la tradfiction). Je pense q u e l'irnpiimeur aura hient6t fini, puisque le volume est nnnonc6 sur la couvertiire de Ia Critica. - Mori article sur Boutroux parriìtra dans la Xevue de ~ne'iaplzysique de mars. ktes-vous sibonné h cette revue? Je crois quc je réunirai cet article avec quelques fragrneiits pour ftiire un volunic. ... . C I,XV, I2 février I gog, l e vous renvoie les dprcuves du dernier chapitre de mon livre. h la page iG il y aurait lieu de chercher des mots populaires italiens pour ( I ) I1 terremoto di hlessina. © 2007 per l’edizione digitale: CSI Biblioteca di Filosofia. Università di Roma “La Sapienza” – Fondazione “Biblioteca Benedetto Croce” – Tutti i diritti riservati «La Critica. Rivista di Letteratura, Storia e Filosofia diretta da B. Croce», 26, 1928 '94 APPUNTI E DOCUMENTI traditire les inots d'argot franqais: mnt-lori et nznrnzite. Le premier mot s'applique ;iu soutcrieur qui vit de la fetiimc et le second à Iri femrne qui le tiourrit. - J'ai r e p le volume de Parcto: Jfcznucl dléconovr~ie politiqrte. Il me sernble qu'il n pris bien vivement quelques remarques, assez douces cependant, que voiis aviez faitcs s u r I'édiiion italienne {I). - Ce qu'a écrit Morri dans le dernier n.0 tic La Voce m e seinble très faible; je soupconne cet auteur d'avoir une célébrité fort usurpée et de n'avoir jiimais approfondi son dtat rdet d e croyant. J'ai requ un cxemplaire de la lraduction italienne dc moil fivre s u r la Violente; I'ddition est beaucoup plus belle que celle de Frrince: je crois, .d'ailleurs, que celle-ci va &tre bicntòt Gpuisc'e. Je vous remercie de tous les soiils q u e vous avez apporté à cette affaire. Ne pourriez-vous dire à Riccardo Ricciardi d'envoyer la hrochrire de Prezzolini sur vos travaux h J. Bourdeau, :i Cognac-le-froid (Haute Seine)? C'est lui qui fait les feuilletons philosopliiques dans les D6bnis. 2 avril rgog. Je vous adresse Ia première partie de t'article qiie j'ai ftiit sur le livre de hl. Botitroiis: je pense qiie 1:i fin paraitra en mai. Il vient de paraare chcz Flarnmarion: La tiaissnnce d e I'iiztelligencc de Georges Bohn, qui mhite d'&tre lu, car il me setnble que I'nuteur nous ouvre des horizons tout h fait nouveoux (nouveniix au moins pour les gens q u i ne soni pas naturaiistes). - Que perise-t-on en Italie du iivre d'Arturo J,nbr[ola: Mnrx tzrll'ccorzomin e conic teorico dei socinlismo? Oti va le publier e n franqais; penscz-vous qu'il se vende? Je n'en ai pas vu de cornpte-rendus, sauf dans le Divenire. Je vous remercie de rn'avoir envoyé le n.O d u Giornale d'lcnlict conteilant l'article cie M. Gargiulo; je siippose q u e c'est quelqu'un de vos amis; si j'avais son adresse, je lui icrirnis pour l e remercier. - J'ai recu ( I ) Nclla Ct*itica del 1906; scritto ristamp. in Jfaterinlisnto sior.. ed econ. nzarxist. 5 , pp. 2jg-68. © 2007 per l’edizione digitale: CSI Biblioteca di Filosofia. Università di Roma “La Sapienza” – Fondazione “Biblioteca Benedetto Croce” – Tutti i diritti riservati . «La Critica. Rivista di Letteratura, Storia e Filosofia diretta da B. Croce», 26, 1928 LETTEIIE DI GEORGES SOREL A B, CROCE '95 - u n voluittc que Prezzolini a publié sur Ic syndicalisme, d x n s Iequei Bergson est discuti d'une rnanière bien superficielle; je suis attaqué avec quelque fureur; mais je vois q u e Prezzolini a lu ~ r è svite (ou menie pas du tout) mon livre et je me console eil constatant que datis les dernièxes Iignes du iivrc il me met h c6té de Bergson. lividemtncnt l'auteur est trop littératcur. Je n7ai nulleiilent 13 prétention d'&tre cotnparé h Bergson. CLXTX. 4 mai 1909. Je vous remercie de m'avair envoyé lc n.0 du M~rr~occo dans lequel se trouve l'article de M. Corradini; cet articIe est rcrnarquableincnt inteIligent et I'nutetir se reiid bien coinptc de la valeur des idées que je propose. Si j'avais son adresse, je fui écrirais pour le remercier. - Vous devez aroir requ une brochure que je viens de publicr sur L n rdv~llifiorr -dreyfusie~lrte.Je ne crois pas qu'elle fasse bcaucoup plaisir aux gens qui dktiennent t'opinion et Ic pouvoir; jc l'ai extraite d'un gros volumc que je n'ai pas cru utile d'nchever. CLXX. 10 mai rgog. J'ai bien requ le n.O du Mattino que vous aver, eu l'obligeance de ,m'envoycr. Ma brochure sur l'affaire Dreyfus commence 5 me vuloir beaucoup d'ennuis; parce que je n'ai pas voulu parIer de l'innocence oii de la culpabilité de Ilreyfus, je trouve heaucoup de gens disposis à me boycotter et h nlc faire du maI; mais jc suis habitu6 i ce traitement et 'je continue mon chemin. Cettc brochure a remp1ace u n livre assez gros .que j'avais icrit et qui m'a paru inutife: le livre eht produit i~ioinsde scandale perce qu'il nurait noyé benucoup de remarqctes daiis u n pIus gros appareil. - CLXXT. 27 juin rgog. Les revues socialistes traversent, en ce rnoment, una crisc terrible; elles ne saveiit plus quoi dire; i1 y a longtemps à la Arezze Zeii on cn est réduit à des batfrtrdages: Ia RCYUCsocinlisfe ici est d'une ilullitt dcceurante; le Mott~vmen$socialiste a eu quelques annies de prosperit6 {intellectuelle, j7entends): mais on a si bien fait que Berth et moi nous avqns dtt nous retirer: Ia revue est fornhde dans Ia pIatitude. E11 Italie le maIheur est que des revues ayant rnemes tendances se font concuxrence; Leone me dit qu'il a besucoup de peine à trouver © 2007 per l’edizione digitale: CSI Biblioteca di Filosofia. Università di Roma “La Sapienza” – Fondazione “Biblioteca Benedetto Croce” – Tutti i diritti riservati «La Critica. Rivista di Letteratura, Storia e Filosofia diretta da B. Croce», 26, 1928 g6 APPUNTI E DOCUMENTI des collaborateurs; i1 voudrait bien que je lui envoie des articles, mais je ne fais plus rien depuis 8 ou g rnois et n'ai pas beaucoup envie de 111e remettre au trnvail. Berth ne fait plus rien non plus, bien qu'il soit jeune et bien portant; il est vrai que son rnétier de comptable d9h6pital f'occupe toute la journke. Vous devez avoir requ Ie volume de G. Valois(i) que je vous avais annonck. Il y a l&, parmi les pièces justificcitives, un rapport sur l'élection de Florac qui montre le juif Louis Dreyfus sous un jour assez drole. À 1a pnge 303 il y a dans une note une rèvélation très interessante: le farneux Émilc Fleury, q u i Ianqa une bombe à l'hotel Terminus, aurait &té fort poussé par deux hommes de lettres, qui ne sont pas nommds, mais qui sont Fdrréon et Barrycand. Je iie sais si vous connaissez le livre cl'Alfred Croiset sor lcs Dirnornocrnties onfiqrtcs,q u i a paru chez Flamrnarion dans la Bibliothtque de philosophie scientifique du D.r G. Le Bon. La (4 Nouvelle librairie nationaie vicnt dY6ditcr une grosse bracliure contre ce livre, due $ Pierre I,asserre, dont vous connaissez snns doute le livre qui fit tant de brriit : Le romantis~nefrancsis: cette brochure est curieuse pour q u i veiit se rendre compte de I'Etat d'esprit qui dornine dans la jeuncsse royalistc actuelle. T1 annonce qii'il va publier un ouvrage important sur I'enseignement de l7Uiiiversité: sa brochure est, en quelque sorte, u n prklude; san titre est: Ln science oflcielle. M. Alfrcd Croiset Izi.ctorien de la dézoo-atie nltlénien ne. Ce mouverncnt n'aboutira certainement pas aus r h l t a t s politiques qu'en attendenr ses promoteurs; mais il aura une influente certaine sur les intelligences, parce que l~lriurraset qiielques-uns de ses amis sont d'excellents lertrés et parce qu'on comnience h Etre dégofité du monde un peu trop m6diocre qui occupc les premiers tangs avec trop ri'insolence. - )> 5 juillet rgog. Je doute fort qu'il y a i t de rdels nnticédents franqais pour la pens6e de Bergson, i1 serait bon d e le consulter, d'ailleurs; il n'admet pas du tout les analogies que Berthelot veut 6inblir entre lui et Hegel. Les. Donnees irnmidiates de In co~zscience pourraient &tre rattachdrs (et on les a rattachées) ii d'autres dcrits; mais Dergson ,n'avait pas encare en 1889 toute Ia possession de sa dottrine; c'est I'Evolution cr&'~iriceq u i devrait servir de base pour les recherches. - .Te demanderni l'adresse de Betthslat quand j'irai It Paris. (I) La rnonarclta'c el la classe oirvrièrc (Paris, S. a*). © 2007 per l’edizione digitale: CSI Biblioteca di Filosofia. Università di Roma “La Sapienza” – Fondazione “Biblioteca Benedetto Croce” – Tutti i diritti riservati «La Critica. Rivista di Letteratura, Storia e Filosofia diretta da B. Croce», 26, 1928 J'ai requ votre Logicia e t je l'ai portée chez Uerthelot? mais je n'ai pu le rencontrei. Je suis en train d e revoir l'nrticle de la Xetme de rnétnphysique ed de ntornle sur la religion pour le rc'editer. Si vous aviez quelques observations à ine faire pour cette réedition, je vous en serais reconliaissant; je ne puis n.iturelleinent corriger que des d&tziils; toucher au plan serait pour moi u n trnvail trop lourd. - Je suis dtonné quc La Voce prennc tant porti pour Ies modcrr?istés, quc vous considerez comme des farceurs; je crois qu'ils manquent de bonne foi à uii degr4 vrniment estraordinaire. - J'ai rencontrd I'ziutre jour M. Bergson qui sernit très désireus de se rencontrer avec vous. I1 ira probnblenient, durnnt les vacances, dans 1'Italie du nord ct, comme je lui a i dir que vous alliez souvent passer I'eté H Pérousc, il m'a repondu qu7il n e sera probablement pas très dificjle que vous vous rencontriez. Je crois que vous l u i feriez plnisir en lui propom n t un rendez-vous pour les vac~"nces;if est cncoie h Paris pour quelque temps, h ce que je crois. - Un italien iiomni4 Pjrrodi, qui a travaiI1E pour ti. Dejob, t i i e cielilande de vous le recoinmandcr pour le cas .oh vous auriez quelques trav:iux ri. faire ici. i l a dot~nddes leqons d7itaIien & la smur de Madame d e Noailles et IL mademoiselie Crulipi; i~iais Ies leqoiis sont rares e t la concurrencc très forte. continua. © 2007 per l’edizione digitale: CSI Biblioteca di Filosofia. Università di Roma “La Sapienza” – Fondazione “Biblioteca Benedetto Croce” – Tutti i diritti riservati