AIH - Herpesvirinae
23/03/2016
PIERRON Aurélie L2
CR : Nyl CHEMLI
AIH
Pr L. Ninove
16 pages
Herpesvirinae
Travail sur les virus émergents : ce sont des virus qu’on découvre pour la première fois ou qui étaient connus
chez l’animal mais pas chez l’homme.
A. Introduction et généralités
Les herpesvirus sont très prévalents dans la population, on peut donc les retrouver dans n’importe quelle
spécialité médicale. Ce sont des virus à ADN double brin avec une capside icosaédrique, ils sont enveloppés et
sont donc plus fragiles dans l'environnement.
Par opposition, les virus qui sont nus dans l’environnement le sont avant et après la réplication, ils savent donc
résister. Un virus enveloppé entre dans la cellule, perd sa capside, se réplique puis se recapside et lorsqu’il sort
de la cellule il prend la membrane de la cellule de l’hôte, or cette membrane est fragile et sensible à la
dessication, l’humidité, la chaleur.. Donc tous les virus enveloppés sont fragiles dans l’environnement il faudra
alors un contact étroit pour les transmettre.
I – Classification des herpesvirus humains
Au sein de la famille des Herpesviridae il en existe huit humains classés en trois sous familles : les
Alphaherpesvirinae, les Betaherpesvirinae et les Gammaherpesvirinae. La classification dépend de
différents paramètres, spécifiques à chaque sous famille comme l’incubation, la transmission, la localisation, la
clinique..
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A. Introduction et généralités
I. Classification des Herpesvirus humains
II. Les différentes infections virales
III. Siège de l’infection latente
B. Alphaherpesvirinae
I. L' Herpès simplex virus
II. Le virus de la varicelle et du zona
C. Betaherpesvirinae
I. Le cytomégalovirus
II. L'herpesvirus humain 6 et 7
D. Gammaherpervirinae
I. L'Epstein Barr virus
II. L'herpesvirus humain 8
E. Le diagnostic des herpès
I. Le diagnostic direct
II.Le diagnostic indirect
F. Le traitement anti-viral
I. Le traitement préventif
II. Le traitement pré-emptif
III. Le traitement curatif
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Chaque sous famille est composée de différents virus :
Alphaherpersvirinae : Herpès simplex virus de type 1 et de type 2 (HSV-1 et HSV-2), et le virus de
la varicelle et du zona (VZV).
Betaherpesvirinae : le cytomégalovirus (CMV : human cytomegalovirus), l'herpesvirus humain 6 et
l'herpesvirus humain 7 (HHV-6 et HHV-7 : human herpesvirus).
Gammaherpesvirinae : l'Epstein Barr virus (EBV) et l'herpesvirus humain 8 (HHV-8).
Dans les arbres phylogénétiques on analyse et compare les
génomes des virus avec des logiciels. Plus la distance entre les
virus sur l’arbre est importante, plus ils sont éloignés
génétiquement et plus la branche est courte plus ils sont proches
génétiquement.
Par ex : les gammaherpesvirus sont plus proches des
bétaherpersvirus que des alphas.
CR : la prof a bien insisté sur le fait de connaître parfaitement
ces 8 espèces ainsi que leur catégorie.
II. Les différentes infections virales
Il existe plusieurs types d’infections virales :
L’infection résolutive : cycle productif. Le virus est transmis, se réplique dans l’hôte, puis la réaction
immunitaire se met en place et entraîne une disparition de ce virus. C’est le type le plus fréquent.
L’infection latente. Le virus se réplique, l’immunité arrête sa prolifération mais ne s’en débarrasse pas,
il persiste alors dans les cellules à l’état latent pendant toute la vie. Après un stimulus le virus va à
nouveau se répliquer mais en plus petite quantité, puisqu’on possède déjà l’immunité (elle débute donc
plus tôt) : le cycle productif est moins important puis le virus va à nouveau redevenir latent. C’est la
particularité des Herpesvirus.
L’infection chronique. Le virus se réplique toute la vie, sans jamais être latent. C’est le cas des virus
des hépatites mais pas des herpesvirus.
Dans le cas des infections virales chroniques et latentes certains virus peuvent transformer les cellules de
l’hôte en modifiant le matériel génétique et provoquer des cancers viraux induits avec production de clones
cancéreux : c’est le cas des gammaherpersvirus.
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En haut à gauche : on élimine donc il n'y a plus du tout de
virus. En haut à droite: il y a beaucoup de virus puis un
équilibre grâce au système immunitaire. En bas à gauche :
l'infection est latente avec une primo-infection puis une
réactivation. En bas à droite : l'infection évolue à bas bruit
(rougeole).
III. Siège de l’infection latente
Les lieux de latences sont variables en fonction de la sous famille :
Alphaherpesvirinae
HSV et VZV sont latents dans les ganglions sensitifs :
- HSV-1 est localisé dans le ganglion axillaire du trijumeau (ganglion de Gasser) et HSV-2 dans les
ganglions sacrés. HSV-1 peut aussi se retrouver dans les ganglions sacrés quand il s'agit d'infections génitales
- VZV est latent dans l’ensemble des ganglions sensitifs rachidiens et dans les ganglions des paires
crâniennes.
Betaherpesvirinae
CMV, HHV-6 et HHV-7 sont latents dans toutes les cellules : monocytes, macrophages, cellules endothéliales,
cellules épithéliales...
Gammaherpesvirinae
EBV et HHV-8 sont latents dans les lymphocytes B. CR : les Lymphocytes B mémoires pour EBV
CR : ces localisations sont à connaître par cœur, pour bien comprendre le traitement et la clinique des
infections.
B. Alphaherpesvirinae
I. L' Herpès simplex virus (HSV)
C’est le virus qui donne notamment l’herpès de la bouche. Il rentre dans l'organisme par la peau et les
muqueuses, se multiplie / se réplique localement (cellules épithéliales, terminaisons nerveuses) puis, par les
terminaisons nerveuses, il va dans les ganglions sensitifs où il reste latent : ganglions de Gasser pour l’HSV-1
et ganglions sacrés pour l’HSV-2. La transmission se fait par contact entre les fluides ; elle est buccale pour
l’HSV-1 et génitale pour l’HSV-2 (c’est donc une MST).
Lors de la survenue d’un stimulus (réactivation), il va se répliquer dans les ganglions puis retourne vers le site
de la primo-infection pour donner à nouveau des lésions.
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Ce sont les courbes et non le nom des virus qui sont importantes
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Cependant, avec les nouvelles pratiques sexuelles oro-génitales, la transmission de l'HSV-1 peut également être
génitale. Lors de la recherche des AC de l’HSV-1 dans le cas où il n’y a pas de lésions, on ne peut pas savoir si
le virus est d’origine buccale ou génitale.
Donc pour la transmission génitale, 75% se fait par l’HSV-2 et 25% par l’HSV-1.
La durée d’incubation est courte (2 à 4 jours) car on attrape le virus, il se réplique localement et on est malade.
Pour certains virus, il y a un passage sanguin, la durée d’incubation sera donc plus longue. Une fois que le
virus est dans le ganglion et qu’il se réactive il peut prendre n’importe quelle synapse et se retrouver au niveau
de la bouche, de l’œil, de l’encéphale, du poumon…
Définitions : La prof ne pense pas qu’on puisse non interroger là-dessus.
Primo-infection herpétique : 1er contact infectant avec HSV1 ou 2.
Infection initiale non primaire : 1er contact infectant avec HVS1 ou 2 chez un sujet préalablement infecté par
l’un ou l’autre type.
Récurrence : forme clinique de la réactivation virale par un stimulus.
Réactivation : réplication virale.
a) Tropisme : cible du virus
HSV-1 : Il donne des atteintes neurologiques au niveau de l’encéphale, pulmonaires avec des
pneumopathies : des bronchites (sphère ORL profonde), oculaires, génitales, ORL avec des gingivites, des
laryngites, des œsophagites et des panaris herpétiques (inflammation autour de l’ongle).
HSV-2 : Il donne des atteintes neurologiques à type de méningite, des atteintes orales, pharyngées,
génitales et anales, et des panaris herpétiques. Les atteintes pulmonaires sont rares.
Il y a également des risques d’atteintes néonatales, l’enfant contaminé aura alors les mêmes risques que
l’adulte.
b) Pathologie des infections bénignes
HSV-1 : dans 85% des cas les personnes sont infectées mais asymptomatiques. Elles ne savent donc
pas qu’elles sont porteuses et qu’elles peuvent le transmettre : c’est ce qui explique la prévalence dans la
population.
Quand on fait une primo–infection symptomatique, elle se manifeste le plus souvent par une gingivo-
stomatite douloureuse : lésions vésiculaires sur les gencives, les joues, le palais… C’est une cause
d’hospitalisation lorsqu’on ne peut plus s’alimenter.
Quand on réactive l’HSV-1 il peut y avoir une récurrence clinique (chez 50% des personnes
porteuses) : le « bouton de fièvre ».
/!\ Le virus n’est pas que dans le bouton de fièvre, il est également dans la salive. De même que le virus
peut être présent dans la salive sans qu’il y ait de bouton, il peut donc être transmis à tout âge. En
général, quand un parent est porteur sans le savoir les enfants et le conjoint sont aussi porteurs (à cause
des baisers).
HSV-2 : c’est une MST et dans 2/3 des cas il n’y a pas de symptômes, les personnes ne savent pas
qu'elles sont porteuses et transmettent inconsciemment le virus.
Dans 1/3 des cas on retrouve les symptômes suivants : des vésicules très douloureuses au niveau de la
vulve et du vagin (plus rare), au niveau du pénis. Il peut y avoir en plus de la fièvre, des adénopathies
inguinales, des urétrites (si le virus rentre dans le canal urinaire). Il existe des traitements pour les
phases aiguës, mais quand on réactive il y a toujours moins de lésions.
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a) c) Les complications
- Atteinte oculaire : atteinte de la cornée qui donne des kératoconjonctivites (ou kératites), si elles ne sont pas
traitées il y a un risque de cécité.
- Atteinte neurologique : URGENCE THÉRAPEUTIQUE . C’est une réactivation de l’herpès qui monte directement à
l’encéphale et donne des encéphalites ou méningocencéphalites nécrosantes : elles touchent surtout les + de
50 ans. Ce sont des lésions unilatérales fronto-temporales. Sans traitement c’est la mort, avec traitement il y a
50% de séquelles neurologiques.
Donc un patient qui se présente avec une confusion, fébrile ; il faut le mettre directement sous traitement.
CR : Les lésions unilatérales fronto-temporales sont caractéristiques de l'encéphalite aiguë focale nécrosante,
qui est gravissime
(sur la photo ça correspond à la partie blanche)
Une cause génétique pour les encéphalites nécrosantes
aurait été mise en évidence en 2006 par une équipe de
Paris. Le sexe ratio est de 3 femmes pour 1 homme.
- L’infection néonatale : elle touche 1 grossesse sur 10000. La contamination se fait par les muqueuses
génitales lors de l’accouchement puis vers la fin de la première semaine de vie se développe un herpès
néonatal massif. La mortalité est de 50%, les lésions neurologiques si elles sont présentes sont gravissimes. Il
y a eu 4 cas l’année dernière à l’APHM et 3 sont décédés.
Dans le cas de l’herpès néonatal, les femmes porteuses qui sont au courant sont surveillées pendant le dernier
mois, si elles ont des lésions elles seront traitées et l’accouchement se fera par césarienne si elles n’en ont pas
on fera un prélèvement. Les infections néonatales surviennent donc chez les 2/3 des femmes qui sont
porteuses sans le savoir, asymptomatiques.
- Cas des immunodéprimés : les herpès sont toujours graves. Les lésions sont étendues et les atteintes sont
viscérales (hépatiques, pulmonaires..).
II. Le virus de la varicelle et du zona (VZV)
La contamination se fait par voie respiratoire (même si le virus est présent dans les petits boutons, pour que la
contamination se fasse par contact il faudrait gratter et mettre à la bouche). Suite à l’inhalation du virus il y a
une dissémination et une réplication locale dans les ganglions lymphatiques puis dans le sang (virémie), la
peau et les organes profonds. La latence se fait dans les ganglions rachidiens.
Il y a un passage par le sang donc l’incubation sera longue (10 à 15 jours).
La primo – infection donne la varicelle. Lorsqu’il y a une réactivation dans un ganglion, le virus repasse dans
la synapse jusqu’à la peau et donne un zona, qui sera toujours unilatéral. CR : unilatéral car la même synapse
que celle qu'il a pris à l'aller
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