Le Verbe s'est fait chair
« Le Verbe s'est fait chair » (Jn 1,14)
Voici, puisé dans l'évangile, le résumé le plus percutant du dogme central de la foi chrétienne : l'Incarnation
du Fils de Dieu. Méditant, à partir de l'Écriture, sur la réalité de l'Incarnation, les Pères sont amenés à
découvrir la place centrale de la Vierge Marie. C'est elle en effet qui donne au Verbe de Dieu la chair qu'il
assume.
Le titre de Mère de Dieu reconnue à la Vierge n'a donc pas pour objet premier de lui tresser une couronne
supplémentaire. Nous l'avons dit : la pureté de sa foi est son plus beau titre de gloire. C'est pour la droite
confession de l'Incarnation du Verbe, et non pas simplement pour une juste piété envers la Vierge, que
Marie devait être appelée Mère de Dieu. C'est un débat de christologie et non de mariologie qui allait
amener l'affirmation de la Théotokos. Ce mot grec fut l'objet de bien des querelles passionnées. Il était, en
effet, particulièrement choquant. Comment dire que Dieu ait une mère sans retomber dans la vulgaire
mythologie païenne des déesses-mères ? en outre le suffixe grec -tokos est d'un réalisme fort cru. Il est
l'analogue du suffixe français -pare (cf ovipare, vivipare etc...).
Comment concevoir que Marie soit mère du Verbe, sans admettre pour autant qu'elle soit mère de la nature
divine du Verbe ? La question était christologique. Elle supposait une juste notion de l'union des deux
natures divine et humaine dans la personne du Christ.
Celui-ci n'est pas Dieu d'un côté et homme d'un autre côté. L'union des deux natures en Christ donne lieu a
ce qu'on appelle en théologie la « communication des idiomes ». Cela signifie que chaque nature
communique à l'autre ce qu'elle a en propre. Ainsi la nature humaine a en propre la capacité de naître de
souffrir ou de mourir. Elle la communique à la nature divine du Christ. De sorte que l'on peut dire que Dieu
est né, que Dieu a souffert ou que Dieu est mort sur la croix en Jésus-Christ. On ne veut pas dire par-là que
la divinité impassible ait connu un quelconque changement. On veut dire que c'est vraiment le Verbe
incarné qui est né, qui a souffert, qui est mort.
Extrait de Guillaume de Menthière, Je vous salue Marie, Paris 2005.
Le dogme de la maternité divine
PLAN : Marie, Mère de Dieu
Jésus, Verbe incarné
Marie mère de Dieu, Vue d'ensemble
La mère du Fils de l’homme et Fils de Dieu
Marie, mère de Dieu, Evangiles de l'enfance
La maternité de Marie et sa foi suscite notre vénération
Patristique avant Nicée
Concile de Nicée (325) : Jésus visage humain de Dieu
1° concile de Constantinople (381) : l'Incarnation, l'Esprit Saint et la Vierge Marie
Concile d'Ephèse (431). Marie, Mère de Dieu, Theotokos (Jean Paul II)
Le concile de Chalcédoine (451)
2° Concile de Constantinople (553)
2° Concile de Latran (649) : les deux volontés et opérations dans le Christ
L’orthodoxie est un Orient-Occident (O. Clément)
Au fil des siècles, réflexions sur la mère de Dieu
Vatican II, Marie, mère de Dieu
Marie mère des hommes
Chapitre : L'Annonciation (Panorama)
Evangile de l'Annonciation
La basilique de l'Annonciation à Nazareth
Le puits et le sanctuaire sur le puits de l'Annonciation
Je vous salue Marie !
L'Annonciation dans les liturgies d'Orient et d'Occident
Marie, le séjour délicieux de Jésus (Cardinal de Bérulle)
A cette parole elle fut toute troublée (Luc 1,29)
Le Verbe s'est fait chair
Jean Paul II médite l'Annonciation pour le Rosaire
Marie et la Tente de la Rencontre
Splendeur, blancheur et chaleur (St Antoine de P.)
Le Oui de Marie
L'Annonciation (Maria Valtorta)
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